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        sur l'association Académie Gay & Lesbienne
        et le Conservatoire des Archives et des Mémoires LGBT
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Mars 
        2014
        mensuel Archimag
        N° 272 > pages 46 et 47
        par Clémence Jost
        
        [ → format >  
        PDF (317 Ko) ]
Perspectives :
        
		Archive LGBT recherche appartement ou maison
Le Conservatoire des Archives et des Mémoires LGBT (Lesbiennes, Gays, Bisexuels et Transsexuels) est le plus important fonds de documents LGBT historique. Sollicitant l'aide de la Mairie de Paris afin qu'un local soit mis à sa disposition, son président dénonce l'inaction des pouvoirs publics.
« il ne faut pas faire le culte des morts ; l'urgence, 
        c'est de s'occuper des vivants. »
        Phan Bigotte aurait pu se contenter de cette remarque, entendue alors 
        qu'il observe, impuissant, le démantèlement de collections 
        d'ouvrages et de documents appartenant à des militants, morts 
        du sida. On est alors au milieu des années 90, dans le local d'AIDeS, 
        la première association de lutte contre le VIH. À cette 
        époque, il n'était pas rare de voir certains visiteurs 
        piocher dans la bibliothèque, constituée en partie des collections 
        déposées par les familles de militants disparus, pour les 
        revendre ensuite 5 francs ; l'équivalent d'un dîner 
        frugal.
        Rien ne pouvait plus choquer ce libraire et collectionneur invétéré 
        ayant même conservé l'ensemble des revues homosexuelles 
        achetées après s'être réfugié 
        en France en 1975, au lendemain de la chute de Saigon, au Vietnam. Apprenant 
        sa séropositivité au VIH en 1989, il revend sa librairie 
        et s'investit alors dans les associations Act-Up Paris et AIDeS. 
        Il commence surtout à s'intéresser à la préservation 
        de la mémoire de ce qu'on allait bientôt appeler les 
        « LGBT » : Lesbiennes, Gays, Bisexuels et Transsexuels.
        « Quand les premiers morts du sida ont eu lieu, on a parfois 
        vu les affaires de toute une vie jetées ou dispersées par 
        les familles. Honteuses, elles ne souhaitaient surtout pas garder de traces 
        de cet aspect de la personnalité des défunts, explique-t-il. 
        Face au refus des responsables associatifs de prendre en main ce problème, 
        j'ai décidé de le faire seul, quitte à ce que 
        ce soit sans soutien ».
        Aujourd'hui, près de trente ans d'archives s'accumulent 
        dans le petit pavillon de Phan Bigotte, à Vitry-sur-Seine, en banlieue 
        parisienne. Saturés, le rez-de-jardin et le premier étage 
        sont exclusivement dédiés au stockage de plusieurs dizaines 
        de milliers de documents, soigneusement classés, que conserve l'association 
        Académie Gay & Lesbienne, présidée par l'ancien 
        libraire depuis sa fondation en 2001. Avec le documentaliste Thomas Leduc, 
        son vice-président, il occupe l'essentiel de son temps libre 
        à référencer les documents rassemblés au nom 
        du Conservatoire des Archives et des Mémoires LGBT.
        Pour le moment, 5.900 notices ont été créées 
        ; une infime partie du fonds.
Un fonds qui ne cesse de grossir
        Par son volume et sa diversité, cette collection d'archives 
        LGBT est sans doute la plus importante en France sur l'homosexualité, 
        la bisexualité et la transidentité, ainsi que sur le genre, 
        la sexualité et le sida. Il rassemble plus de 1.800 titres de périodiques, 
        1.200 numéros de presse grand public et spécialisée, 
        3.000 ouvrages et un millier de documents audiovisuels (VHS et DVD). Plusieurs 
        fonds d'archives de personnes, d'organisations et d'associations, 
        ainsi que des collections diverses (guides, annuaires, brochures, matériel 
        de prévention, documents événementiels...) et des 
        objets (autocollants, boîtes d'allumettes, emballages de préservatifs, 
        pin's, tee-shirts, etc.) constituent un véritable labyrinthe 
        dans la petite maison de Vitry.
        Si des documents et des objets de tous formats et de tous supports alimentent 
        continuellement le fonds, l'ancien libraire et le documentaliste 
        veillent également à ce que toutes les opinions (y compris 
        anti-LGBT) y soient représentées. « Chaque semaine, 
        nous collectons des titres gratuits et nous faisons de la veille dans 
        les hebdomadaires, explique Thomas Leduc, nous achetons beaucoup 
        de magazines, car nous apprécions la diversité d'opinions 
        de la presse spécialisée et généraliste 
        ». Le fonds documentaire ne cesse de grossir, enrichi de jour en 
        jour par les collectes, les achats, les dons et les échanges avec 
        d'autres centres de ressources LGBT en France et à l'étranger.
        Apolitiques, c'est sans aucune subvention, bénévolement 
        et avec leurs modestes moyens personnels, que ces deux passionnés 
        sauvegardent et archivent, année après année, cette 
        impressionnante collection pour contribuer à la préservation 
        des patrimoines socioculturels LGBT dans l'histoire. « Si 
        nous en sommes les heureux gardiens, poursuit Phan Bigotte, nous 
        ne le faisons pas juste pour notre plaisir. Nous souhaitons surtout que 
        ce fonds d'archives puisse être consulté et utilisé 
        par tous ».
        Force est de constater que le pavillon de Phan Bigotte n'est pas 
        extensible et loin de disposer des normes légales pour y accueillir 
        du public. C'est dans cette optique qu'ils ont rédigé, 
        le 16 janvier dernier, une pétition à l'attention 
        de la Mairie de Paris, demandant qu'un local soit mis à leur 
        disposition. Une bouteille à la mer lancée en ces termes 
        : « afin de permettre rapidement au public, notamment aux Parisiennes 
        et Parisiens, de venir consulter gratuitement toutes les archives de son 
        Conservatoire des Archives et des Mémoires LGBT, dont de grands 
        fonds de documents LGBT historiques ».
Centre de Documentation mort-né
        Mais la question de la mise à disposition, par la Mairie de Paris, 
        d'un local parisien pour les archives LGBT n'est pas nouvelle. 
        Elle fait surtout polémique. Car à en croire les 100.000 
        euros de subventions publiques versées par la Ville de Paris en 
        2002 et le prêt d'un local (jamais ouvert et finalement rendu en 
        2004), la capitale devrait déjà disposer d'un Centre 
        d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP) depuis 
        treize ans. Pourtant, il n'a jamais vu le jour. Malgré nos 
        relances, la Mairie de Paris n'a pas souhaité s'expliquer 
        sur ces dizaines de milliers d'euros de fonds publics dépensés 
        pour un centre mort-né.
        Initié en 2001 par Jean Le Bitoux, militant homosexuel et cofondateur, 
        en 1979, du journal Le Gai Pied, le projet a traîné en longueur. 
        Comme l'écrivait Benoît Hasse dans le Parisien le 6 
        avril 2006 : « Une subvention de 100.000 euros versée 
        en 2002, pas de résultats visibles quatre ans après, un 
        dossier qui traîne en longueur et un parfum de “clientélisme 
        partisan" qui flotte sur l'ensemble... La création du 
        CADHP vire doucement au dossier empoisonné pour la Mairie de Paris 
        ». Licencié pour absence de résultats, Jean Le Bitoux 
        vient alors tout juste d'être remplacé par Stéphane 
        Martinet, adjoint chargé de la Culture et du Patrimoine au Maire 
        du 11e arrondissement de Paris. On annonce à l'époque que 
        l'ouverture du Centre sera finalement reportée à... 2008.
        Pourtant, la Mairie de Paris déclare deux ans plus tard, par l'intermédiaire 
        de Philippe Lasnier, en charge des questions LGBT, être « 
        prête à dénicher un local à louer par l'association 
        ». « Rien n'a bougé depuis quelques années, 
        mais il y aura une concrétisation s'il n'y a pas de 
        polémique », expliquait-il aux journalistes de Yagg. 
        On est alors en 2010 : Jean Le Bitoux vient de mourir en léguant 
        ses archives personnelles au Centre d'Archives LGBT devant être 
        créé par la Mairie de Paris. Le militant contre l'homophobie 
        et le racisme Louis-Georges Tin est alors mandaté pour ressusciter 
        le projet, rebaptisé (pour la troisième fois) Institut Arc-en-Ciel. 
        À l'été 2013, après avoir rendu un rapport 
        de 80 pages sur le « futur » Institut, ce dernier 
        dénonçait encore « une mauvaise volonté 
        » et « une certaine forme de blocage au niveau des Ministères 
        concernés (Culture et Enseignement supérieur) » 
        dans les colonnes de Yagg.
« Nous ne voulons pas alimenter la polémique 
        » poursuit Phan Bigotte.
        « Nous ne sommes pas en guerre, mais complémentaires 
        avec le projet de la Mairie de Paris. » Il ajoute : « 
        Ce que nous voulons aujourd'hui, c'est agir au regard 
        de ces 13 ans perdus et de ce bilan désastreux. » Selon 
        lui, il serait en effet préférable que plusieurs lieux, 
        gérés par le tissu associatif et par les administrations 
        publiques, soient dédiés à la conservation d'archives 
        LGBT. En raison notamment de la confiance, parfois frileuse, de certains 
        militants. « Il se peut que certains aient plus de facilité 
        à confier leurs documents à une association plutôt 
        qu'à une autre, explique-t-il ; il ne faut pas que 
        cette mémoire se perde. »
        Le plus important fonds d'archives de l'Hexagone est conservé 
        à la Bibliothèque Municipale de Lyon. Il réunit le 
        fonds Michel Chomarat, datant de 1992 (plusieurs dizaines de milliers 
        de références) et un ensemble Gay et Lesbien (propriété 
        de la Bibliothèque depuis 2005 plutôt axé sur le prêt). 
        Un Centre LGBT, hébergé depuis 2008 rue Beaubourg dans le 
        3e arrondissement de Paris, a ouvert ses portes en 1994 (initialement 
        rue Keller, dans le 11e arrondissement). Si sa Bibliothèque héberge 
        plusieurs milliers de livres et de titres de magazines, elle n'a 
        pourtant ni la vocation ni la place d'accueillir le Centre d'Archives 
        et de Documentation LGBT de Paris en gestation depuis 13 ans.
        Même provisoirement, elle ne pourrait stocker 
        les centaines d'armoires, de meubles, de caissons et de rayonnages 
        remplis d'archives qui occupent aujourd'hui le domicile de 
        Phan Bigotte. « Je ne veux pas d'argent, assure-t-il 
        ; qu'on me prête un local et j'ouvrirai le mois 
        suivant. »
        [ → Pétition  de l'Académie Gay & Lesbienne ]
        Demande 
        d'un local parisien pour mettre les archives LGBT à disposition du public
Pétition (demande de local) 2019 2018 2017 2016 2015 2014 2013 2012 2011 2010 2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003 2002 2001 Reportages
 
        26 janvier 2014
        
        site yagg.com
        par Xavier Héraud
        et Dimitri Jean
Reportage photos et audio
        
		Conservatoire des Archives et des Mémoires LGBT :
        « Nous ne voulons pas d’argent, juste un local. »
Reportage dans l'un des fonds d'archives LGBT les plus importants 
        en France.
        Un petit pavillon en banlieue parisienne. Un rez-de-chaussée saturé 
        par des armoires et des étagères pleines de livres, de dossiers 
        et de documents en tous genres. « Et à l'étage, 
        c'est presque pareil ! », préviennent en riant Phan 
        Bigotte, alias Hoàng, et Thomas Leduc (photo), les propriétaires 
        des lieux. Leur association, l'Académie Gay et Lesbienne, fondée 
        en 2001, rassemble sans doute le plus important fonds d'archives LGBT 
        en France, avec celui de la Bibliothèque de Lyon. [ Lire l'article 
         
        Archives LGBT : où sont nos mémoires ? ]
        On y trouve pêle-mêle des archives associatives, des flyers, 
        des DVD et des VHS, des revues LGBT françaises ou étrangères 
        (la plus vieille date de 1909) ou des archives personnelles, comme celles 
        de Philippe Labbey et Cleews Vellay, respectivement anciens président 
        du Centre Gay et Lesbien de Paris et d'Act Up-Paris. Le tout est en cours 
        d'archivage sur leur site web : http://www.archiveshomo.info/
        [ → Historique du Conservatoire des Archives et des Mémoires LGBT > 
        
        Format PDF (460 Ko) ]
Un local
        Pour l'instant, Thomas et Hoàng stockent tout chez eux. Mais 
        la place commence à manquer. Aussi recueillent-ils volontiers ce 
        que l'on dépose chez eux, mais sans démarcher qui 
        que ce soit non plus.
        Leur principal défi désormais : trouver un local à 
        Paris ou dans la proche banlieue afin que ces archives puissent être 
        consultables par le plus grand nombre, étudiants ou simples curieux. 
        « Nous ne voulons pas d'argent, juste un local », 
        martèle Hoàng. Une pétition a été lancée 
        pour interpeller les pouvoirs publics sur le sujet. [ 
		 
        http://www.mesopinions.com/petition/droits-homme/demande-local-parisien-disposition-public-mettre/11287 
        ]
Thomas et Hoàng
        – le premier, documentaliste, est aussi posé et discret que 
        le second, ancien libraire, est volubile – nous ont guidé 
        à travers leur Conservatoire des Archives et Mémoires LGBT.
        Une visite passionnante, et parfois émouvante, que nous vous retraçons 
        en sons et en images.
        [ → Pétition  de l'Académie Gay et Lesbienne ]
        Demande 
        d'un local parisien pour mettre les archives LGBT à disposition du public
Pétition (demande de local) 2019 2018 2017 2016 2015 2014 2013 2012 2011 2010 2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003 2002 2001 Reportages
 
        27 janvier 2014
        
        site  
        archimag.com
        
        par Clémence Jost
Actualités :
        
		Le Conservatoire des Archives et des Mémoires LGBT
        lance un appel à la Mairie de Paris
Le plus important fonds de documents LGBT historiques, accumulé 
        et sauvegardé depuis treize ans cherche un hébergement.
        Le Conservatoire des Archives et des Mémoires LGBT lance une pétition 
        afin qu'un local soit enfin mis à sa disposition. Phan Bigotte 
        (alias Hoàng) et Thomas Leduc sont un peu à l'étroit 
        dans leur pavillon de Vitry sur Seine, en banlieue parisienne.
        En effet, leur logement croule sous les dizaines de milliers de documents 
        qu'il abrite : ceux du Conservatoire des Archives et des Mémoires 
        LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et trans), le plus important fonds d'archives 
        LGBT en France rassemblé au nom de l'association Académie 
        Gay et Lesbienne, qu'ils ont fondée en 2001.
Archivage bénévole
        Ils ont donc lancé une pétition le 16 janvier dernier à 
        l'attention de la Mairie de Paris demandant qu'un grand local 
        soit mis à leur disposition « afin de permettre rapidement 
        au public, notamment aux parisiennes et parisiens, de venir consulter 
        gratuitement toutes les archives de son Conservatoire des Archives et 
        des Mémoires LGBT, dont de grands fonds de documents LGBT historiques. 
        » [  
        http://www.mesopinions.com/petition/droits-homme/demande-local-parisien-disposition-public-mettre/11287 
        ]
        C'est sans aucune subvention, de façon bénévole 
        et avec leurs modestes moyens personnels que cet ancien libraire et ce 
        documentaliste ont accumulé, sauvegardé et archivé 
        année après année, une impressionnante collection 
        d'archives « pour contribuer à la préservation 
        des patrimoines socioculturels LGBT dans l'histoire. »
        Les documents sont actuellement en cours de numérisation et accessibles 
        sur leur site internet.
Le plus important fonds de France
        Par son volume et sa diversité, ce fonds d'archives LGBT est probablement 
        le plus important en France sur l'homosexualité, la bisexualité 
        et la transidentité, ainsi que sur le genre, la sexualité 
        et le sida.
        Alimenté continuellement, de tous formats et de tous supports, 
        il rassemble également des documents de multiples opinions (y compris 
        anti-LGBT) et de nombreux pays : 1.800 titres de périodiques, 1.200 
        numéros de presse grand public et spécialisée, 3.000 
        ouvrages, un millier de documents audiovisuels (VHS et DVD), plusieurs 
        fonds d'archives de personnes, d'organisations et d'associations, ainsi 
        que des collections diverses (guides, annuaires, brochures, matériel 
        de prévention, documents événementiels, etc) et des 
        objets (autocollants, boites d'allumettes, emballages de préservatifs, 
        pin's, tee-shirts, etc.).
        [ → Historique du Conservatoire des Archives et des Mémoires LGBT > 
        
        Format PDF (460 Ko) ]
Se confiant au site Yagg.com, Hoàng insiste : « Nous 
        ne voulons pas d'argent, juste un local. 
        » [ Lire l'article sur le  
        Conservatoire des Archives et des Mémoires LGBT ]
        Car la place vient à manquer.
        [ → Pétition  de l'Académie Gay & Lesbienne ]
        Demande 
        d'un local parisien pour mettre les archives LGBT à disposition du public
Pétition (demande de local) 2019 2018 2017 2016 2015 2014 2013 2012 2011 2010 2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003 2002 2001 Reportages
 
        15 décembre 2014
        
        site 
		yagg.com
        par Xavier Héraud
France :
         
        Les écolos veulent créer un centre d'archives 
        LGBT à Paris
      Le projet de Centre d'archives LGBT avait échoué
      sous la mandature Delanoë
C'est la version LGBT et parisienne du serpent de mer. Lors de son 
      premier mandat comme Maire de Paris, Bertrand Delanoë avait chargé 
      Jean Le Bitoux de réfléchir à la création d'un 
      centre d'archives LGBT dans la capitale.   [ le 
      projet de Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP) 
      qui a bénéficié en 2002 de 100.000 euros de subventions 
      de la Mairie de Paris, puis en 2003 d'un local (jamais ouvert au public) 
      ]
      La mission, conduite ensuite par Louis-Georges Tin, n'a jamais abouti   
      ( lire 
      Archives LGBT : où sont nos mémoires ? ).
      Le groupe écologiste de Paris veut le relancer.
      Explications
Le groupe écologiste [  
      Europe Écologie Les Verts (EELV) ] du Conseil de Paris 
      entend relancer le projet en déposant un vœu qui « appelle 
      à la création d'un centre d'archives national 
      » devant l'assemblée parisienne réunie pour quatre 
      jours en ce début de semaine.
      En votant ce vœu, le Conseil de Paris s'engagerait :
        ¤   à proposer dès 2015 un local d'accueil 
      pour stocker et rassembler toutes les archives LGBT collectées auprès 
      d'associations et de particuliers volontaires ;
        ¤   à proposer à moyen terme un lieu parisien 
      où pourra s'établir un véritable centre d'archives 
      et de documentation LGBT de dimension nationale, co-élaboré 
      avec toutes les associations intéressées.
      Yagg a interrogé 
	  
	  David Belliard,
      co-président du groupe écologiste au Conseil de Paris,
      et auteur de ce vœu :
Pourquoi ce vœu ?
      –   La culture LGBT s'inscrit dans une longue histoire 
      qui constitue un patrimoine important malheureusement éclaté 
      et très mal connu du grand public et, très souvent, des lesbiennes, 
      gays, bi.e.s et trans' eux-mêmes. Cette mémoire du mouvement 
      LGBT, qui a contribué et qui contribue encore à transformer 
      notre société, ne bénéficie pas aujourd'hui 
      d'une véritable reconnaissance institutionnelle. Même 
      si, à Paris, une plaque en mémoire de Bruno Lenoir et Jean 
      Diot a été posée dans le IIe arrondissement, il reste 
      encore beaucoup à faire pour une vraie reconnaissance de la mémoire 
      LGBT   ( lire  
      Anne Hidalgo a dévoilé une plaque en mémoire de Bruno 
      Lenoir et Jean Diot ).
      Ce que nous proposons aujourd'hui, avec un vœu 
      déposé au Conseil de Paris, c'est d'ouvrir un local pour stocker, 
      rassembler et sécuriser les archives LGBT. Nous voulons que ce local 
      soit mis à disposition des associations et des particuliers qui le 
      souhaitent pour qu'ils ou elles puissent entreposer les documents qui sont 
      en leur possession. Et tous les documents qu'ils ou elles jugent utile d'être 
      conservés, sans sélection aucune : ceux relatifs aux luttes 
      qui ont été menées contre les discriminations et l'égalité 
      des droits, mais aussi tous ces témoignages des créations, 
      initiatives, œuvres et manifestations festives dont il nous reste la 
      trace et qui sont elles-aussi témoins de ce qui constituent l'histoire 
      et l'identité LGBT !
      Bien entendu, il ne s'agit pas d'une obligation mais d'une solution proposée 
      à toutes celles et tous ceux qui ne peuvent plus stocker des vieux 
      fanzines, des panneaux militants ou des flyers dans un coin de leur cave 
      ou sous leur lit !
      Certains ont d'ailleurs déjà mené 
      un travail remarquable en la matière. Je pense notamment à 
      l'Académie 
      Gay et Lesbienne, qui dispose d'un fond exceptionnel de documents qui 
      pourrait, si cette association le souhaite bien évidemment, avoir 
      toute leur place dans ce futur local   ( lire  
      Conservatoire des Archives et des Mémoires LGBT : « Nous ne 
      voulons pas d'argent, juste un local » ).
Les autres groupes comptent-ils le voter ?
      –   Nous verrons mais j'ai bon espoir que nous puissions arriver 
      à un consensus sur ce sujet   [ Le groupe socialiste a indiqué 
      à Yagg qu'il comptait voter le vœu ].
      Ce serait un signe très positif, au regard de la situation préoccupante 
      que connaissent actuellement les personnes LGBT, de la recrudescence de 
      l'homophobie, des renoncements du gouvernement sur la PMA ou encore de l'hypocrisie 
      généralisée face à l'outing de personnalités 
      politiques dans Closer, que le Conseil de Paris se prononce favorablement 
      pour la reconnaissance de la mémoire LGBT et de son histoire faite 
      de combats en faveur de l'égalité des droits.
Que se passera-t-il concrètement une fois que le vœu 
      sera voté ?   Et comment éviter l'impasse de la mission 
      Le Bitoux / Tin ?
      –   La première chose une fois le 
      vœu voté, c'est qu'un local devra être trouvé. 
      C'est notre premier objectif !
      Ensuite, nous demandons à ce qu'un travail de réflexion soit 
      mené pour la création d'un futur centre d'archives et de documentation 
      LGBT de dimension nationale avec toutes celles et ceux qui sont motivé.e.s 
      pour faire exister un tel lieu, en lien notamment avec le projet de monument 
      LGBT. Un centre d'archives aurait un intérêt national, en offrant 
      une véritable visibilité à l'histoire du mouvement 
      LGBT. Sans compter qu'il viendrait compléter les initiatives localisées 
      déjà existantes, comme la Bibliothèque du Centre LGBT 
      d'Ile-de-France, le fonds de la Bibliothèque Municipale de Lyon ou 
      encore les sites internet associatifs.
      Cela fait presque 15 ans qu'on en entend parler et 
      malheureusement, nous n'avons pas avancé.
      Il s'agit maintenant de faire ( ou refaire ! ) travailler ensemble toutes 
      celles et tous ceux que ce projet intéresse. En tant qu'élu.e.s, 
      nous voulons susciter et accompagner la réflexion, et pas nous y 
      substituer. Avec par contre cette fois des objectifs concrets et précis 
      : je pense qu'un tel centre doit pouvoir voir le jour avant 2020.
Dans le vœu il est à la fois évoqué l'hypothèse 
      d'un centre d'archives et celle d'un musée, comme celui de San Francisco. 
      Imaginez-vous les deux ?
      –   À titre personnel, je suis favorable à un projet 
      ambitieux, qui puisse tout à la fois être lieu de mémoire, 
      d'études, de recherche et aussi lieu où puissent vivre les 
      débats actuels et la création liés aux LGBT. Mais nous 
      pouvons y aller par étapes.
      La GLBT Historical Society de San Francisco, qui constitue une référence 
      en la matière, a été créée en 1985 ( 
      il y a presque 30 ans ! ) et n'est dotée d'un musée que « 
      depuis » 2010...
      [ → Pétition de l'Académie Gay 
      & Lesbienne :
       
      Demande d'un local parisien pour mettre les archives LGBT à disposition 
      du public ]
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        Avril 2014
        mensuel Têtu
        N° 198 > pages 116 - 117 et 118
        par Christophe Bougnot
        et Fabien Breuil
        [ → Format > 
        PDF (2,16 Mo) ]
Témoignages :
        
		Je suis devenu militant
Depuis les débats sur le mariage pour tous, de nombreux 
        homos éprouvent le besoin de s'engager
        Des réseaux sociaux jusqu'aux rangs des manifestations, certains 
        n'hésitent pas à prendre des risques personnels... Impossible 
        de rester sans rien faire face à l'homophobie et à l'intolérance 
        ambiantes [ ... ]
Le mariage comme déclencheur
        Beaucoup d'idées préconçues circulent sur le militantisme, 
        ses utopistes [ ... ]
Engagez-vous, rengagez-vous...
        " Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage ". 
        La morale de la fable de La Fontaine Le Lion et le Rat n'est 
        pas toujours facile à appliquer pour les militants exaltés 
        et révoltés.
        – " J'ai acquis le sentiment, peut-être injuste, que 
        ce n'est pas par des actions violentes, révolutionnaires, renversant 
        les institutions existantes, que l'on peut faire progresser l'histoire 
        ", confirme Stéphane Hessel dans son livre Engagez-vous 
        !. Le sage nous interpelle sur les dangers du radicalisme et sur 
        le besoin d'être capable de supporter la défaite, même 
        lorsque rien ne se passe comme prévu...
Phan est arrivé du Viêtnam 
        en tant que réfugié politique, en 1975
        Après avoir appris sa séropositivité quelques années 
        plus tard, il s'est lancé à corps perdu dans l'engagement, 
        à Act Up-Paris, puis à Aides. Conservant de nombreux documents 
        associatifs et en en collectionnant d'autres, il décide de créer 
        le Conservatoire des Archives et des Mémoires LGBT, 
        convaincu que seule la connaissance de l'histoire permet de ne pas renouveler 
        les erreurs du passé.
        Mais la " Petite fourmi des archives ", qui classe 
        tout selon la norme dans son garage de Vitry-sur-Seine, n'a pas beaucoup 
        de soutien pour son projet. Amer, Phan ne baisse pas les bras pour autant.
        Un certain courage est également nécessaire pour écouter 
        s'exprimer de nombreux intolérants et ne parvenir à faire 
        changer d'avis que quelques-uns [ ... ]
" Hasta Siempre ! "
        On pourrait s'alarmer du fait que les homos s'engagent souvent pour les 
        homos, les personnes handicapées pour leurs semblables et les femmes 
        battues pour elles-mêmes.
        Mais le communautarisme est, ici comme souvent, une fausse accusation, 
        tant il est naturel de militer pour une cause qu'on connaît et qui 
        fait écho à ses blessures personnelles. Rien n'empêche, 
        d'ailleurs, de soutenir plusieurs causes différentes [ ... ]
      
[ → Historique du Conservatoire des Archives et des Mémoires LGBT > Format PDF (460 Ko) ]
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        10 février 2014
        
        site  
        marieannechabin.fr
        Impressions, Expressions
        
        par Marie-Anne Chabin
Le temps et son œuvre :
	    
	    Conservatoire
Les grands Conservatoires – le Conservatoire National 
        des Arts et Métiers (CNAM), le Conservatoire National Supérieur 
        de Musique et de Danse de Paris (CNSMDP), le Conservatoire National Supérieur 
        d'Art Dramatique (CNSAD) – ont été créés 
        par la Révolution Française, plus précisément 
        par la Convention (1792-1795).
        Contrairement à ce que le substantif-adjectif « Conservatoire 
        » pourrait laisser penser, l'objectif majeur des fondateurs 
        (l'Abbé Grégoire et les autres) était moins 
        la conservation que la transmission des arts et des sciences. Le lieu 
        baptisé Conservatoire est vu comme le ferment de nouveaux talents 
        qui s'inspirent des réalisations de ceux qui ont exercés 
        le même art ou la même science avant eux. Il y a dans la notion 
        de Conservatoire celles de capitalisation, de perfectionnement, d'innovation.
        Le Musée du CNAM a été créé en même 
        temps que le Conservatoire, avec le rôle de « réunir 
        les collections qui serviront de modèle, de référence 
        et d'incitation aux inventeurs, chercheurs et curieux de toute condition 
        sociale ».
Parmi les Conservatoires de création récente 
        qui concernent le plus souvent la défense de la nature (Conservatoire 
        du littoral, Conservatoire des plantes médicinales, Conservatoire 
        du saumon sauvage…),
        il en est un qui renoue totalement avec l'esprit révolutionnaire 
        : C'est le Conservatoire des Ocres et de la Couleur, à Roussillon 
        dans le Vaucluse, bel exemple de la réalisation d'un projet 
        personnel partagé par une association et qui fête cette année 
        ses vingt ans. Le principe fondateur est « l'affirmation 
        que la culture technique et industrielle est créée par les 
        entreprises, les artisans et que sa conservation doit obligatoirement 
        passer par la transmission des savoir-faire. À l'image d'un 
        Conservatoire de musique, le rôle du Conservatoire de la couleur 
        est de pratiquer la discipline que l'on entend conserver. Ici la 
        couleur se vit par le geste et par la transmission des savoir-faire liés 
        à la production de l'ocre et à la mise en œuvre 
        des matières colorantes dans différents domaines : bâtiment, 
        peinture, papier, art et métiers d'art ».
        Autre exemple remarquable, le Conservatoire Citroën, installé 
        à Aulnay-sous-Bois (mais qui selon toute vraisemblance n'y 
        restera pas après la fermeture de l'usine…). Dans la 
        logique de collecte des inventions, le Conservatoire assure la conservation 
        systématique d'au moins deux exemplaires de chaque modèle, 
        ainsi que de la documentation des véhicules et de l'entreprise 
        mais le rôle affiché est plus l'histoire de la marque 
        que le développement de l'industrie.
Il y a bien un hiatus entre Conservatoire et conservation.
        Le premier s'inscrit dans le mouvement et une transmission 
        basée sur la tradition. La seconde est plus statique avec les notions 
        de préservation et d'accès au patrimoine sous une 
        forme de consommation culturelle.
        Du reste, on ne parle pas de Conservatoire quand il s'agit de livres 
        ou d'archives, sauf au sens figuré, comme synonyme, inexact, 
        de musée. Cette dernière affirmation n'est plus tout 
        à fait vraie.
L'emploi du mot Conservatoire dans le titre 
        de Centres d'archives est apparu il y a une vingtaine d'années.
        Les deux exemples les plus connus sont : le Conservatoire National des 
        Archives et de l'Histoire de l'Éducation Spécialisée 
        et de l'Action Sociale (CNAHES) créé en 1994 et le Conservatoire 
        des Archives et des Mémoires LGBT de l'Académie 
        Gay & Lesbienne, créé en 2002. [  
        http://www.archiveshomo.info/archives/conservatoire.htm ]
        Dans ces deux cas, la démarche militante est patente ; il ne s'agit 
        plus de créations nationales mais d'initiatives privées 
        d'associations. Les minorités qui ont des valeurs à défendre 
        sont logiquement plus offensives que les majorités qui font les 
        choses par habitude…
        On remarque aussi que le profil des fonds conservés évolue 
        : ce ne sont plus les titres, les contrats, les documents de gestion qui 
        constituaient les fonds d'archives organiques d'hier, mais de la documentation 
        (parfois des copies faute d'avoir pu collecter les originaux), de la correspondance 
        ou des manuscrits relatant l'action de telle personnalité ou de 
        tel groupe militant.
        [ → Historique du Conservatoire des Archives et des Mémoires LGBT > 
        
        Format PDF (460 Ko) ]
Pour revenir au sens des mots, ne faudrait-il pas parler de conservation des livres en lien avec un Conservatoire National de la Lecture, et de conservation des archives patrimoniales en lien avec un Conservatoire National de l'Histoire, variantes historiographiques comprises ?
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Académie Gay & Lesbienne
Boîte Postale n° 28
94402 Vitry sur Seine Cedex
FRANCE
http://www.archiveshomo.info
    le site d'information
    du Conservatoire des Archives et des Mémoires LGBT
    de l'Académie Gay & Lesbienne