Plateforme Egalité des droits = égalité des choix du Collectif pour l'égalité des droits

lire le texte : http://egalitedesdroits.free.fr/plateforme.htm
voir les signatures :
http://www.france.qrd.org/actions/signatures.php3?id_article=818
signer la plateforme : http://www.france.qrd.org/actions/article.php3?id_article=818

Conseils pratiques du Pôle juridique pour le mariage des couples gay et lesbiens

Attitude à adopter par les candidats au mariage face aux officiers d’état civil et à la mairie : http://tetu.com/infos/mariage
Manifeste Pour l'égalité des droits de Daniel Borrillo et Didier Eribon
 
Aidez-nous à collecter des articles & communiqués de presse pour les archives LGBTQ
2004 : luttes GLBTQ pour l'égalité des droits & contre

l'homophobie, la lesbophobie, la transphobie, le sexisme
janvier
février
mars
avril
mai
juin
juillet
10 au 19
 
19.2.2004 : communiqué > association Act Up Paris
Robert Mugabé, homophobe, tortionnaire, et invité de Chirac
voir les photos : http://www.actupparis.org/article1008.html
Cet après-midi, une quinzaine de militantES d’Act Up ont aspergé de sang l’ambassade du Zimbabwé pour rappeler l’homophobie de son chef d’état Robert Mugabé, en visite en France à l’occasion du sommet France-Afrique.
Depuis de nombreuses années, Robert Mugabé multiplie les déclarations homophobes et mène ouvertement une politique de persécution les lesbiennes, les gays et les transexuelLES de son pays. Ainsi, il déclarait en mars 2002 : "Nous pouvons avoir des associations, mais nous n’aurons jamais d’associations d’homosexuels. En fait, nous les punirons", et il ajoutait que : "les homosexuels sont pire que les chiens et les porcs."
Face à la politique de persécution xénophobe et homophobe de Mugabé, l’Union Européenne a l’an passé établi une interdiction de séjour d’un an de celui-ci sur le sol des 15. D’ores et déjà la Suède, suivie de l’Angleterre, de l’Allemagne et des Pays-Bas ont fait savoir que malgré la levée de l’interdiction de séjour qui aura lieu le 18 Février, ils s’opposaient toujours à sa venue.
Quand trois homosexuels Saoudiens avaient été décapités du simple fait de leur orientation sexuelle, l’Elysée et le Quai d’Orsai avaient officiellement protesté. Quand une cinquantaine de gays Egyptiens avaient été condamnés à de la prison après un procès humiliant Jacques Chirac avait déclaré : "qu’en certains lieux du globe telle ou telle pratique ne corresponde pas aux schémas culturels dominants ne doit, en aucuns cas, entraîner des conséquences aussi injustifiables que fondamentalement inhumaines". Aujourd’hui, Jacques Chirac invite Mugabé, le tortionnaire.
Une fois de plus nous constatons que la vie des trans, des pédés et des gouines ne valent pas que l’on froisse les relations politiques et économiques avec ces pays homophobes.
Act Up Paris exige :
- que Chirac condamne publiquement les exactions homophobes et xénophobes de Mugabé, ainsi que celles des autres dirigeants concernés.
- que la France et l’Europe cessent de soutenir politiquement des régimes criminels qui bafouent les droits des femmes, des transexuelLES, des lesbiennes et des gays.
- le droit d’asile pour les femmes, les transexuelLES, les lesbiennes et les gays menacés dans leurs pays.
 

19.2.2004 : communiqué > Collectif Pacs etc.
Plus de 100 000 pacs conclus depuis le 18 novembre 1999 !
http://assoc.wanadoo.fr/pacs.etc/commu1902.html
104 588 pactes civils de solidarité ont été signés depuis le tout premier pacs signé le 18 novembre 1999, quelques jours après la promulgation de la loi, le 15 novembre 1999. L’année 2003 a vu un peu plus de 31 000 nouveaux pacs ce qui représente une augmentation de 23 % par rapport à l’année 2002. Le Collectif salue le succès confirmé de la nouvelle forme juridique d’organisation de la vie matérielle d’un couple que la France s’est donnée à la fin du 20e siecle.
Contrairement à M. Perben qui, après avoir voté contre le pacs lorsqu’il était député, n’a “pas connaissance de difficultés particulières” (Cf. interview au journal “Libération” du 7 janvier 2003) une fois devenu ministre de la Justice,
le Collectif rappelle que l’expérience de quatre années d’usage permet de demander les modifications suivantes :

- 1. La réduction du délais d’imposition fiscale commune, en complète contradiction avec l’absence de délais s’agissant de la suppression des minimas sociaux pour les pacsés.
- 2. L’ouverture du droit à la pension de réversion pour les partenaires pacsés.
- 3. Une meilleure information sur la loi doit être mise à disposition du public, dans les mairies par exemple.
- 4. La prise en compte, par l’Etat lui-même, de la réalité du pacs dans l’ensemble des formulaires administratifs demandant des renseignements sur la situation de vie des intéressé, ce qui n’est toujours pas le cas aujourd’hui.
- 5. La prise en compte moins hasardeuse du pacte civil de solidarité dans l’octroi du droit de séjour des étrangers pacsés.
Alors qu’on parle beaucoup, et à juste titre, de lutte contre l’homophobie, l’amélioration du pacs, seul cadre juridique accessible aux couples homosexuels, s’impose comme un acte politique clair.
Le Collectif poursuit son travail, avec d’autres associations, pour faire en sorte que les entreprises tiennent compte du pacs, comme elles tiennent compte du mariage, s’agissant du droit des salariés. Il travaille également à l’émergence d’équivalences entre les différentes législations analogues existant dans certains pays d’Europe et à l’extension de ce genre de législation dans les pays européens qui en sont dépourvus aujourd’hui.
Pacs : les chiffres par année

année
1999
2000
2001
2002
2003
nombre
6 211
22 276
19 572
25 311
31 218
variation
   
- 11,8%
+ 28,9 %
+ 23,3%
 
19.2.2004 : communiqué > association Gay'Lib
GAYLIB SE REJOUIT DE L’ANNONCE, RENOUVELLEE, D’UN PROCHAIN TEXTE REPRIMANT L’HOMOPHOBIE

http://www.gaylib.org/pages/communique_19-02-04.htm
GayLib se réjouit de l’annonce, une nouvelle fois affirmée, de la création de la future autorité indépendante de lutte contre toutes les discriminations.
Cette structure qui doit, selon la Présidence de la République, être installée avant la fin de l’année, et dont le projet de loi la créant devrait être débattu au printemps, répond aux préoccupations exprimées par de nombreuses associations. Elle devrait également contribuer à consolider l’égalité de tous devant la loi et ainsi à renforcer l’idéal républicain.
Lors du Conseil des Ministres du 18 février, le Premier Ministre a également confirmé l'engagement du gouvernement pour un texte contre l'homophobie ce qu’il avait affirmé aux membres de GayLiB qu’il avait reçu le 18 juillet dernier.
Le gouvernement, conformément aux engagements du Président de la République, a ainsi fait du renforcement de la lutte contre toute forme de discrimination une priorité. Ce qu’aucun gouvernement précédent n’avait fait auparavant.
Le renforcement du droit applicable aux actes discriminatoires, notamment en matière de droit de la presse, est clairement dans le champ de l’action engagée par le gouvernement.
L’horreur du drame de Nœux-les-Mines nous rappelle l’importance qu’il y a à bannir, de notre société, tous les comportements homophobes.
GayLib ne peut que se réjouir que le Gouvernement et l’UMP se soient fixés comme priorité cette lutte contre l’intolérance.
GayLib se réjouit donc des avancées significatives sur cette question et des projets en cours qui devrait aboutir à une véritable législation réprimant les comportements et les propos homophobes.

16.2.2004 : communiqué > association Inter LGBT
Création d’une Haute Autorité contre les discriminations : Oui, si les pouvoirs publics assument leurs propres responsabilités

http://www.inter-lgbt.org/article.php3?id_article=236
Bernard Stasi a remis ce midi son rapport sur la création d’une "Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité" au Premier ministre.
L’Inter-LGBT accueille avec intérêt les propositions formulées par le médiateur de la République. Elle salue la qualité de la concertation et du dialogue qui a présidé à la rédaction de ce rapport. La nature des missions prévues (assistance aux victimes, promotion de l’égalité, formulation de propositions aux pouvoirs publics, fonction d’étude et de recherche) ainsi que les moyens envisagés (fonctionnement territorialisé) comblerait un vide important en France.
Le rapport Stasi n’est toutefois pas un rapport sur les discriminations. Son unique objet - la création d’une autorité administrative indépendante - met en relief l’impérieuse nécessité pour les pouvoirs publics de prendre leurs propres responsabilités. La Haute autorité, dont les moyens et l’objet seront forcément limités, ne se substituera pas à une politique de sensibilisation et de prévention contre l’homophobie, mobilisant le Ministère de l’Éducation nationale par exemple. Elle ne répondra pas aux carences de la loi qui empêchent aujourd’hui les associations lesbiennes, gaies, bi et trans de saisir la justice quand des propos discriminatoires sont tenus, en public ou dans la presse.
- L’Inter-LGBT demande au gouvernement de reprendre à son compte les conclusions du rapport Stasi, et de faire voter par le Parlement la création de cette Haute autorité dans des délais rapides, en lui dotant de réels moyens.
- Elle demande que l’ensemble des pouvoirs publics prennent leurs responsabilités dans la lutte contre les discriminations, particulièrement l’homophobie, la lesbophobie et la transphobie, en mettant en place de véritables campagnes pour le respect de la diversité des orientations sexuelles et des identités de genre.
- Enfin, elle demande de nouveau au ministre de la Justice de présenter dans les délais les plus brefs un projet de loi portant pénalisation des propos discriminatoires, en écartant définitivement l’hypothèse aujourd’hui retenue d’une hiérarchie entre le racisme et l’homophobie.
C’est à ces conditions que l’on pourra déterminer si la création de la Haute autorité contre les discriminations dépasse l’effet d’annonce et résulte bien d’une volonté politique d’en finir avec toutes les discriminations.

 

18.2.2004 : Espagne
Pays-Bas : des pasteurs homosexuels > Claudine Castelnau

http://www.dossiersdunet.com/article.php3?id_article=171 > Les dossiers du net
La bénédiction des couples homosexuels est acquise dans certaines paroisses protestantes des Pays-Bas. Pas toutes.
Vus de la France, les Pays-Bas paraissent toujours avoir plusieurs longueurs d’avance sur les questions de société. Ainsi du mariage des couples homosexuels à la mairie, acquis depuis 1998. On se souvient du bourgmestre d’Amsterdam mariant les quatre premiers couples homosexuels du pays au douzième coup de minuit à partir duquel la loi devenait effective...
L’Etat marie donc, sans distinction des préférences sexuelles - on utilise le même mot trouwen (se marier) - et on reconnaît à tous les mêmes droits, sauf pour l’adoption refusée pour l’instant aux couples homosexuels et on admet aussi que ses officiers d’état civil puissent faire valoir la clause de conscience pour refuser de célébrer...
La question d’une bénédiction religieuse - on ne parlait pas encore de mariage - pour les couples homosexuels s’est posée depuis longtemps aux Eglises. Dès les années 70, donc bien avant que la loi sur le mariage civil soit votée, d’ailleurs à la faveur d’un gouvernement sans le CDA (partis confessionnels catholique et protestants conservateurs, très conservateurs), on a commencé à en débattre. Mais Robert J. Bakker, pasteur dans la banlieue d’Amsterdam d’une paroisse de l’Eglise unie _ « Samen op Weg » (Eglise unie des réformés, reréformés et luthériens), reconnaît que les choses ne sont ni simples ni claires aujourd’hui encore ! Et qu’il subsiste bien des prises de position, après des années de débat, non seulement entre Eglises mais à l’intérieur même de ces Eglises, sur la possibilité d’une cérémonie religieuse de mariage.
L’Eglise luthérienne des Pays-Bas, de loin la plus ouverte, accepte non seulement des pasteurs homosexuels déclarés et vivant en couple mais offre un véritable mariage religieux avec le même rituel que pour les couples hétérosexuels. Dans I’Eglise réformée d’origine de Robert, comme dans les paroisses de « Samen op Weg », on a opté, dit-il, pour une solution sage : la paroisse locale peut autoriser - ou refuser - une bénédiction de couples homosexuels. La nouvelle Discipline utilise dans tous les cas le mot « culte de fidélité » (trouwendienst) au lieu de culte de mariage (huwelijksdienst), ce qui permet d’inclure les mariages homosexuels...
Des refus
Cela, c’est la théorie. La pratique est moins riante et si quelques paroisses réformées, dans une grande ville comme Amsterdam, s’y sont risquées, nombre d’entre elles ne sont pas prêtes à pratiquer de telles cérémonies - de groupes calvinistes stricts menacent même de quitter l’Eglise réformée si de telles bénédictions deviennent régulières.
Et peu de paroisses réformées envisagent de pourvoir un poste pastoral avec un(e) pasteur homosexuel(le) vivant avec un partenaire, « même s’ils sont mariés. Il n’y a que dix ou quinze couples pastoraux réformés homosexuels aux Pays-Bas, la plupart dans la province de Noord-Holland [Amsterdam], plus libérale. La majorité des pasteurs homosexuels sont seuls, comme moi. Et dans la paroisse [qui est au courant de sa situation] un ami m’a déjà prévenu : dès que tu trouveras un partenaire, un groupe manifestera évidemment son opposition ! »
D’ailleurs, Robert a lui-même essuyé des refus lorsqu’il a voulu changer de poste.
Rien d’étonnant, finalement. Robert se souvient que lorsque le synode général de son Eglise réformée avait discuté de la question, après que les paroisses étaient supposées en débattre, il n’y eut en fait que 50 réponses sur 2 900 paroisses...
« Ni les pasteurs, ni les conseils presbytéraux n’étaient prêts à entamer le débat sur un sujet aussi conflictuel ! » L’Eglise reréformée, théologiquement plus orthodoxe, avait surpris en publiant en 1978 une réflexion très ouverte et tolérante sur l’homosexualité. Mais, dans la pratique, les candidats homosexuels déclarés à un poste pastoral, célibataires ou pas, vivent une situation totalement bloquée ! Au point qu’un groupe de pasteurs reréformés a éprouvé le besoin de publier une réflexion (« Wie ben ik dat ik niet doe ? » : « Qui suis-je donc que je ne fasse pas l’affaire ? ») sur leur condition, leur souffrance, les refus qu’ils essuient : par exemple, l’un d’eux y raconte avoir postulé dans 42 paroisses dont 35 l’ont refusé et 7 l’ont mis sur une liste d’attente comme « second choix »...
« Je suis un pasteur heureux »
Gerard Verheule a quarante ans, il est réformé au service de l’Eglise luthérienne, dans la petite communauté de Hoorn, sur les bords de l’Ijselmeer. Il est aussi marié civilement depuis 1998 avec un conseiller en entreprise « chrétien », son partenaire depuis vingt ans. Ils avaient déjà demandé une bénédiction religieuse en 1989, alors que la démarche était parfaitement « illégale ».
« Nous avons fait les choses à l’envers !, résume-t-il en riant. Je suis un pasteur heureux. Heureux de ma vie et d’avoir contribué à faire évoluer la liberté des homosexuels depuis vingt ans. »
Des problèmes avec sa communauté, qui l’a choisi, il faut dire, en connaissance de cause ? « Pas de problèmes, répond-il. Si je suis sorti, c’est tout naturellement Walter qui répond au téléphone et demande qu’on me rappelle. »
Un regret pourtant, c’est que le choix donné aux paroisses de « Samen op Weg » de célébrer ou de refuser les mariages homosexuels fait que le processus se met très, trop lentement en place.
« Les premières unions bénies, comme la nôtre, datent des années 71-72. Si aujourd’hui la moitié des paroisses "Samen op Weg" acceptent sans enthousiasme, l’autre moitié est vraiment opposée. Il faudra attendre vingt, trente, quarante ans pour qu’il n’y ait plus de blocages, mais ce n’est pas un drame, et les idées évoluent. Par exemple, quand notre union "illégale" a été bénie, on ne parlait pas encore de bénédiction de couples mais on discutait ferme sur l’admission des homosexuels à la sainte cène ! Pour des raisons théologiques, bibliques et le prétexte du sida. La situation a tout de même évolué. »
Gerard est davantage préoccupé par le lobby évangélique ou intégriste dans les Eglises, et par certains courants musulmans de plus en plus insistants, avec « le risque, dit-il, de voir remises sur le tapis des questions d’éthique réglées il y a vingt ans dans ce pays. Il faut rester vigilant »

 

18.2.2004 : L'Autre Cercle Rhône-Alpes reçoit Jean-Jack Queyranne
communiqué > association
L'Autre Cercle Rhône-Alpes : 25.2.2004
L’Autre Cercle réagit aux propos de Dominique Perben
http://www.autrecercle.org/?page=Une.php
http://www.editions-rlo.com/communiques.htm
L'Autre-Cercle Rhône-Alpes a reçu mercredi 18 février, Jean-Jack Queyranne, ancien ministre, député du Rhône, premier adjoint au maire de Bron et tête de liste PS aux élections régionales du 21 mars 2004.
Actualité oblige, M. Queyranne a été interrogé sur le cas de Sébastien Nouchet, brûlé vif au mois de janvier en raison de son homosexualité. Au delà de la condamnation sans appel de ce geste innommable, M. Queyranne a clairement pris position sur la nécessité de " faire évoluer la prise de conscience collective de situations homophobes moins dramatiques mais tout aussi réelles ", vécues par de très nombreux homosexuel(le)s, hommes et femmes au quotidien. Il a également indiqué être très conscient de la difficulté à mettre en évidence des attitudes et des gestes homophobes dans le cadre professionnel.
De même, M. Queyranne considère que la création d'une Haute Autorité sur les discriminations préconisée par le rapport Stasi est positive, même si cette Autorité pourra proposer mais ne pourra pas imposer.
En tant que tête de liste PS aux élections régionales, M. Queyranne a assuré que la Région, dans le cadre ses compétences, interviendra pour lutter contre toutes les discriminations.
Longuement interrogé sur l'homoparentalité et l'adoption d'enfants par des homosexuel(le)s, M. Queyranne a insisté sur " une nécessaire évolution des dispositions " par rapport à l'adoption. Il a souligné que " dans l'intérêt de l'enfant, il ne devrait pas y avoir de discrimination si les conditions de vie qui permettent de l'accueillir dans une famille lesbienne ou gay stable sont réunies ". M. Queyranne a souligné qu'il est temps pour la société de sortir de ces " situations d'hypocrisie " qui empêchent trop souvent aujourd'hui, l'adoption d'un enfant par un couple homosexuel(le).
L'Autre Cercle est une des principales associations homosexuelles françaises, qui s'est donné comme but spécifique la lutte contre l'homophobie dans le monde professionnel. Créée en 1997, l'association a connu depuis une croissance constante. Elle s'est transformée en 2002 en fédération nationale d'associations régionales et compte 600 adhérents. Elle est membre de l'European Gay Managers Association (EGMA). de l'International Gay and Lesbian Association (ILGA), et était représentée à son congrès à Manille en novembre 2003.

 
18.2.2004 : communiqué > associations LGBTQ
Appel unitaire pour le rassemblement contre l'homophobie > 21.2.04 dans le Marais

18.2.2004 : communiqué > Syndicat des Entreprises Gaies (SNEG)
LE SNEG S'ASSOCIE ET SOUTIENT LE RASSEMBLEMENT COMMUNAUTAIRE DU 21 FÉVRIER

http://www.editions-rlo.com/communiques.htm
http://www.sneg.org/fr/presse/2004/040218rc.html
Hier, mardi 17 février 2004, de nombreuses personnes, particuliers et acteurs associatifs, gays, lesbiennes, bi et trans, se sont rendues à la Réunion Hebdomadaire organisée par Act Up suite à l’agression homophobe de Sébastien Nouchet le 16 janvier dernier.
Au-delà de l’état des lieux sur l’homophobie, de la préparation du rassemblement de ce samedi 21 à 19 h 30 dans le Marais et des autres actions futures à venir, les commerces gays et le SNEG ont été interpellés.
Si les établissements représentent effectivement un élément fondamental de la visibilité homosexuelle, il apparaît toutefois une certaine méconnaissance de ce qu’est réellement le tissu commercial gay en général et du rôle du SNEG en particulier.
En réponse à des demandes diverses formulées au SNEG au vours de cette RH (fermeture des établissements du Marais pendant ce rassemblement, show off, light off…) le SNEG tient à préciser les éléments suivants :
- le SNEG, s’il regroupe une partie des commerçants gays du Marais, ne compte pas l’intégralité des établissements parmi ses affiliés
- bien qu’adhérent au SNEG, chaque commerce est libre de sa propre exploitation et le SNEG n’a pas la capacité d’imposer ses décisions à quelque établissement que ce soit
- certains des plus importants établissements, pour s’adresser à une clientèle gay, appartiennent toutefois à des exploitants hétérosexuels
- tous les commerces du Marais ne sont pas des établissement gays
Ces précisions faites, le SNEG s’associe au rassemblement communautaire et s’engage à diffuser et à soutenir auprès de tous les établissements gays parisiens la lettre rédigée par le collectif d’associations présentes à la RH de ce mardi 17 février, les invitant à (attente des propositions/exigences faites dans la lettre).
Chaque établissement destinataire de cette lettre demeurera toutefois seul décisionnaire de l’expression de sa mobilisation durant ce rassemblement.
Par ailleurs, le SNEG remettra à chaque établissement une série d’affiches reprenant le slogan défini à la RH : L’homophobie tue. Rassemblement communautaire samedi 21 février à 19 h 30, angles rue des Archives – rue Sainte-Croix de la Bretonnerie. Vos établissements vous invitent à rejoindre ce rassemblement.
Egalité des droits :
Ultérieurement, l’ensemble des établissements gays de France se verra adresser par le SNEG un cahier de pétition, reprenant le texte de SOS Homophobie, pour le soumettre aux signatures de sa clientèle, avant d’être retourné au SNEG qui à son tour, le transmettra à SOS Homophobie.
« Partenaire de la Vie Gay », le SNEG, au même titre que l’ensemble des associations LGBT est un acteur militant. Créé en 1990 sous l’impulsion d’exploitants gays, le SNEG reste mobilisé pour les combats d’aujourd’hui, aux côtés des associations militantes.

Après l'horrible agression de Sébastien Nouchet : Mobilisation contre l'homophobie
communiqué 17.2.2004 > association EnerGay

http://www.energay.org/spip/article.php3?id_article=529
Rassemblements à Paris et à Lyon le samedi 21 février 2004 ; à Lille le 20 février
Suite à l’agression homophobe d’un homosexuel en janvier, Act Up appelle à manifester dans le marais le samedi 21 février à 19H30. Cet appel est repris par l'inter-LGBT.
EnerGay appelle ses adhérent-e-s à se rendre à ce rassemblement,
- ainsi qu'à celui organisé à Lyon ce même samedi 21/02 à 14h30, devant l'Hotel de Ville de Lyon (Place des Terreaux),
- et à celui organisé à Lille le 20 février.
L'Inter-LGBT appelle à se joindre au rassemblement "communautaire" organisé par Act-Up le 21 février, dont le mot d'ordre est " l'Homophobie Tue - Egalité des droits ".
Le rendez-vous fixé par Act-Up est à l'angle de la rue Sainte Croix de la Bretonnerie et de la rue des Archives à 19h30. Les associations peuvent venir avec leurs banderoles, pancartes et autocollants.
Outre les rassemblements prévus à Paris et à Lyon samedi 21, une manifestation se tiendra vendredi 20 février, à Lille. Elle partira à 20h de la place du Général de Gaulle.

 

17.2.2004 : 1ère Assemblée Générale des associations contre l’homophobie et la transphobie
organisée par Act Up Paris

19h30 Ecole des Beaux Arts > Amphithéâtre des Loges : 14 rue Bonaparte, 75006 Paris, M° Saint-Germain des Prés
Plus de 200 personnes et associations ont assisté à l’A.G.
voir les photos : http://www.directphoto.org/pages/940171/index.htm

compte rendu > Act-Up Paris
Assemblée Générale CONTRE L'HOMOPHOBIE ET LA TRANSPHOBIE
http://www.actupparis.org/article1595.html
Facilitation : Nathalie
ORDRE DU JOUR :
. Introduction (Jérôme Martin, Pdt d'Act Up-Paris)
. Rappels sur l'homophobie (Ronan Rosec, Pdt de SOS Homophobie)
. Les lacunes de la loi / revendications
. Appels et divers Act Up-Paris
. Action de samedi 21 (modalités, organisation) et actions à plus long terme
. Glossaire
Introduction ;
- Jérôme Martin (président d'Act Up Paris) : Bonsoir, et merci d’être là. Déclenchement de cette réunion : l’agression contre Sébastien de Lens. Les médias s’en sont emparés longtemps après les faits, après un article dans le monde qui est lui-même arrivé assez tard. L’idée est de pouvoir en discuter avec représentants du monde associatif et politique. Ce lieu est celui de notre réunion hebdo, lieu souverain. Idée donc que ce lieu soit celui d’une AG ouverte à tous, car chacun a eu à souffrir d’homophobie. Idée de réunir des acteurs associatifs, pédés, lesbiens, trans, etc.…Et d'appeler à un rassemblement où il faut le plus de monde possible. L'AG doit discuter du contenu et des modalités de ce rassemblement.
Rappels sur l'homophobie :
- Ronan Rosec (président de SOS Homophobie) :
SOS homophobie existe depuis 10 ans. Reçoit entre 500 et 700 appels/an, ce qui est beaucoup pour nous. À propos des témoignages sur la ligne d’écoute : voir le rapport annuel sur l’homophobie. Le 8ème est pour 2004 ; les tendances : les appels proviennent plutôt d'hommes, plutôt dans la tranche 25-50 ans. Depuis 2 ou 3 ans, forte augmentation des agressions physiques. Dans ce contexte, l’agression de Sébastien ne nous étonne pas plus que ça. Beaucoup d'agressions sur les lieux de dragues, lors de rencontres via les réseaux, etc.…Mais l'homophobie, c’est aussi dans la vie quotidienne. Malgré l’existence d’une loi, beaucoup d’homophobie sur le lieu du travail.
- Philippe F. (AUP) : quelle est la répartition entre province et Paris ?
- Ronan Rosec (président de SOS Homophobie) : on est beaucoup plus connu à Paris qu’en province, donc difficile d’avoir une idée précise de ce que signifient les chiffres d’appels sur les lignes.
- x ? : Il y a aussi les agressions à l’égard des trans. Souvent les trans n’osent pas déclarer leur agression : on connaît le cas d’une personne qui a subi la même agression que Sébastien. Moi-même, j'ai été agressée très gravement il y a 3 ans, mais protégée par ma voiture, heureusement.
- Christophe Martet (ex. président d'Act Up Paris) : on a remarqué à Têtu, via les mails ou le travail des journalistes, un développement des agressions homophobes « institutionnelles » : sur les plages, les lieux de drague. Beaucoup de témoignages depuis 1 an et demi. C’est probablement lié à la droite et à la politique de répression ambiante. Il faut en parler, ainsi que des médias qui publient des horreurs sur les pédés. Hier France 2 a fait un sujet sur la loi contre l’homophobie et juste après un sujet sur un homme qui aime petits garçons.
- Johanna : la transphobie insidieuse existe partout. J’ai été obligée de déménager de Belleville parce que je suis gouine et trans. Quand SOS Homophobie deviendra-t-elle SOS Homophobie-Transphobie?
- Ronan Rosec (président de SOS Homophobie) :c’est bien sûr quelque chose que l’on écoute. Depuis cette année, on travaille avec le Caritig et on poursuit la formation continue sur la transphobie. Mais pour le moment, c’est quelque chose qu’on met en place.
- xx ? : moi aussi j'ai été victime d’agression à plusieurs reprises. Maintenant ça se passe mieux, mais pendant ma période de transition, ça a été très difficile.
- Ronan Rosec (président de SOS Homophobie) : on fait actuellement signer une pétition, 6000 signatures actuellement. Si vous voulez la signer, allez y.
Les lacunes de la loi > revendications :
- Jérôme Martin (président d'Act Up Paris) :
Act Up revendique depuis longtemps, entre autres, une loi sanctionnant les propos homophobes. Depuis 1 semaine, le gouvernement promet le vote d’une loi. Il y a eu quelques propositions il y a quelques mois, mais jusque-là, les députés de droite tenaient des propos identiques à celui de l’édito du Républicain Lorrain.
Il faut rappeler les propos homophobes tenus lors des débats parlementaires autour du pacs, qu'on avait cités dans Action : "Stérilisez-les", "les pédés, je leur pisse à la raie", etc. Et pas tenus que par des députés de droite: pour mémoire, Henri Emanuelli "Vous nous emmerdez avec vos histoires de tantouzes, ça n'intéresse pas le peuple".
Tout ces gens estiment que ces propos-là font partie d’un débat parce qu’il faut être tolérant quand il s’agit de mœurs. Il faut rappeler aussi le slogan "les pédés au bûcher" pendant la manif anti-pacs : on est passé des paroles aux actes.
De tout ça, on débat beaucoup depuis une semaine. Face au projet de loi : Avons-nous envie d’une loi qui ne reposerait que sur la répression ? Ce n'est pas suffisant. Je suis enseignant, et "enculé" et "pédé" sont les insultes les plus courantes dans mon collège. On ne peut donc pas raisonner qu'en termes de répression, il faut penser aussi en termes de prévention, avec des moyens et un cadre défini.
On a eu le pacs pour progresser vers l’égalité, mais ce n’est pas l’égalité entre hétéros et homos.
Autre revendication, dans le droit du travail : il faut inverser l'administration de la preuve en cas de licenciement abusif: il ne faut plus que ce soit au salarié de prouver le caractère homophobe d'un licenciement ou d'un refus d'embauche, mais à l'employeur de prouver que sa décision n'a pas de caractère homophobe.
- Patrick (le Monde Libertaire) : se battre pour une loi, soit. Mais il faut savoir qu’une étude préparatoire a été menée par les parlementaires, or c'était sous la responsabilité de Boutin. Il ne faut donc pas se leurrer, et ne pas raisonner seulement avec la loi.
- Frederica (le Cercle) : cela fait un an que nous avons publié et envoyé aux parlementaires un projet de loi sur les abus contre les femmes. Une loi est importante, parce qu'on sait que quand il n'y a pas de loi, les gens se sentent autorisés à agir. Le drame de Sébastien est horrible, mais s'il y a un procès, il aura le même retentissement pour la lutte contre l'homophobie qu'à l'époque le procès de Bobigny
pour le droit à l’avortement. Faut-il trouver 343 personnalités qui déclarent leur homosexualité?
- Xavier Prieur (président des Panthères roses) : Quelle est notre position face à la loi ? La droite nous balade depuis des mois. Chirac ne cesse de faire ses déclarations pour une autorité qui est en fait imposé par l’Europe. Tant que l'inégalité entre trans et les autres existera, tant qu’une catégorie de personnes sera présentée comme inférieure, tant que le travail de prévention et d’information ne sera pas fait dans l’éducation nationale, on continuera à nous faire battre et brûler. Il faut l’égalité des droits. Il faut faire de l’égalité un prérequis. On a la pétition de SOS-Homophobie qui reprend ce prérequis, sauf sur la question de la transphobie. Peut-être la pétition peut-elle constituer un outil commun, et comme plusieurs assocs sont présentes ce soir, on peut sortir de cette AG avec un outil ou un texte qui pose ce pré requis. Sur la base de ce texte, on demande ensuite à des personnalités média ou politiques de s'engager pour l’égalité des droits trans gouines pédés.
- Alain Piriou (porte parole de l'Inter-LGBT) : on pense que l’engagement de Perben est très précis. Mais ce n’est pas le cas. Depuis juin 2003, les discussions sont tendues avec eux. Car leur position est de créer un cadre spécifique contre l’homophobie qui serait condamnation inférieure à celle du racisme. Il faut être vigilant, car cela légitime une différence avec le racisme. Selon Perben, toucher à la loi sur la liberté de la presse serait un obstacle insurmontable pour légiférer contre l’homophobie. Il faut signaler que l’édito du monde revendique très courageusement le contraire.
- Khalil (AUP) : l’agression de Sébastien appelle aussi la revendication de constituer une brigade équivalente à celle des narcotiques pour les questions sur l’homophobie, chargée des enquêtes sur les actes homophobes.
- Christophe Martet (ex. président d'Act Up Paris) : il faut travailler avec les gens qui ont été victimes. Les meurtres d’homos, c’est une réalité dans ce pays. Certaines victimes ne vont pas porter plainte car on n'a pas d’amis dans la police.Il y a un gros boulot à faire sur l'information de la justice et de la police. Il faudrait aussi un numéro vert pour les victimes.
- Arlindo Constantino (ex. président de LusoGay) : les arguments viennent de tous les côtés. On a des échéances à court terme : les élections. Le long terme sera plus difficile encore. Il faut prendre le drame de Sébastien comme prétexte.
- Martine Billard (députée de Paris / les Verts) : je ne suis pas là pour me faire voir. La loi, on ne l’aura pas dans les mois qui viennent. Est-ce qu’on accepte une loi au rabais qui prévoit des amendes, une loi spécifique, ou une loi qui soit dans le cadre de la loi actuelle des propos racistes ? Comme députée, je m’alignerai sur la position qui ressortira de vos AG. Si tout le monde considère qu’il faut voter la loi que proposera le gouvernement, on le fera, même si c’est quelqu’un comme Lelouche qui présente un texte contre les discriminations.
- Micha : il faudrait plus de cas d’agressions pour qu’on puisse se réunir et débattre. (protestations dans la salle!) Je veux m’adresser aux militants gays. Il ne s’agit pas de défendre des cas particuliers et il faut arrêter de faire « la pute avec les politicards » (nouvelles protestations dans la salle). Il est important de définir nos revendications et ne pas accepter n’importe quelle loi.
- Manuela (HES) : je propose qu’on soit ambitieux ce soir et qu'on demande la modification de l’article 1 de la constitution : il faut ajouter le critère de l’orientation sexuelle dans le passage "sans discrimination de sexe, de race, etc.…"
- Alain (AUP) : je suis aussi enseignant, dans mon établissement, on a fait pression pour modifier le règlement intérieur afin que les propos et discriminations homophobes soient réprimés. Dans ce cas,les collèges sont souverains, pas besoin du ministère. Il faut agir avec les syndicats, faire pression sur les organisations patronales : Medef, SNEG, etc.… pour que le travail de lobby soit fait partout là où on peut.
Il faut aussi poser la question des discriminations entre nous : dans le milieu, on traite comme des chiens les beurs, les vieux, les folles, les trans… Puisque des représentants mairie de paris sont là, il faut qu’ils agissent pour que dans la future maison des homosexualités, on parle de l’homophobie y compris à l'intérieur de la communauté.
- B. Phan Hoàng (président de l'Académie Gay et Lesbienne) : c’est le moment où jamais d'obtenir cette loi, que Jospin n’a pas été capable de le faire.
- Georges Sideris (historien) : une loi se vote toujours dans un contexte de rapport de force. Il faut une pétition qui soit simple pour qu’elle soit signée par les intellos et une large partie de la population. On peut y arriver.
- Pascale (Panthères Roses) : sur le réalisme : le gouvernement qui s’attaque aux précaires et intermittents n’est pas réaliste. Le réalisme ne veut rien dire. À propos de l’égalité des droits, l’homophobie n’existe que parce que les trans et les pédés existent. À partir du moment où il existe des catégories avec des droits différents, il faut demander des droits égaux.
- Xavier (AUP) : il faut obtenir une loi qui mette l'homophobie sur le même plan que le racisme, mais tous seuls on n'y arrivera pas. Il faut que le PS nous aide sur ce point. Martine Billard ne suffira pas.
- Manuella (HES) : on fait ce lobby. Même à l’intérieur du parti, on avance (surtout sur les questions trans). Huchon est venu au festival gay et lesbien.
- Arlindo Constantino (ex. président de LusoGay) : il faut arrêter de gamberger et se mobiliser. Il faut sortir dans la rue, et profiter des élections pour nous faire entendre.
- Manu (AUP) : A Act Up, on a été très choqués par ce qui s’est passé. Il faut exploiter au maximum cette histoire et au maximum les médias. Je préfère l’égalité des droits à un droit privilégié. Pas comme le pacs qui était juste un substitut pour nous faire taire. Il faut un mot d’ordre très simple, axé sur l’égalité.
- Hélène (AUP) : Quand on regarde qui est touché par les actes de violence, ce sont les personnes les plus défavorisées, celles qu’on aura du mal à représenter ici. On voit bien que le cas Nouchet, c’est pas le 6éme ardt, c’est pas la gauche caviar. La 2ème chose, c’est la police. L’affaire Nouchet n’a pas encore été élucidée, mais tout le monde sait que c’est un flic qui a été couvert [NDLR : ???]. Ça me
rappelle la réaction des journaux bourgeois au rap homophobe, transphobe, sexiste de Passy : ça les avait excités. Pour les trans en tout cas, les statistiques US sont formelles : elles vivent dans les quartiers les plus pauvres, elles n’ont pas de boulot… La violence la plus réelle, elle se passe chez les pauvres. Comment on fait pour celles et ceux qui n’ont pas la force de réagir à la violence ?
- Antonin (AUP) : Très content qu’il y ait autant de monde. Il faut arriver à un consensus par le haut et faire une manif unitaire. Il faut lister un maximum de points, qu’on va défendre ensemble, mais que chacun travaillera selon ses spécificités.
- Esther : Il y a l'action de samedi dans le Marais, mais on pourrait peut-être en sortir.
- Nathalie (facilitatrice) : on verra ça au point 5 de l’ODJ.
- x ? : Que se passe-t-il dans les autres pays européens ?
- xx ? : Un rapport européen existe. En Suède : la loi qui définit les injures et la liberté de la presse est une loi constitutionnelle. C’est sur le site du Sénat.
Appels et divers Act Up-Paris :
• Appel picketing suspension de peine (Antonin) : rappel de ce qu’est la suspension de peine. Picketing jeudi 17h30 M° Pyramides, il faut 20 personnes, plus 2 personnes au local mercredi pour les pancartes : Vincent, Christophe P.
• Appel Conférence de Bangkok (Fabrice) : il faut un militant pour coordonner la logistique du déplacement: Jean-Charles.
• Annonce Etats généraux femmes et sida (Élodie) : ces Etats généraux sont une initiative inter associative, le but est de toucher des femmes qui ne sont pas en milieu thérapeutique. Ils auront lieu les 7 et 8 mars prochain. Des tracts d'annonce circulent dans la salle.
• Appel CROI (Jérôme) : un CR de la conférence sera fait en RH mardi prochain.
• Annonce de la quête (Jérôme).
• Appel stands Nuit du zapping (à la Cigale) et concerts têtes raides (au Bataclan) (Michel R.).
Action de samedi 21 (modalités, organisation) et actions à plus long terme :
- Nathalie Mangeot : une manif est organisée samedi dans le Marais.
- Jérôme Martin (président d'Act Up Paris) : l’idée est d’organiser un rassemblement avec le plus de monde possible dans le Marais. Une demande a été déposée à la Préfecture. Ce dont il faut débattre : de quoi vous avez envie pour ce rassemblement ? À Act Up, on avait pensé à : die-in, fermetures d’établissements, prises de parole de personnalités.
- Alain (AUP) : Partir avec un mot d’ordre commun (égalité des droits par ex.), une banderole interassociative, et sortir du Marais pour porter notre revendication vers Matignon. On peut avancer l’heure du rassemblement. Par ailleurs, on peut demander aux établissements d’inciter les clients à nous rejoindre. Je suis d’accord avec Arlindo : ne pas attendre le PS, avancer nos pions avant les élections.
- Act Up Lyon : appelle aussi à manifester.
- Eric : il y a deux objectifs : organiser une mobilisation communautaire, mais aussi l'idée de passer à l’offensive. Donc de sortir du Marais, d'aller dans un endroit plus symbolique. Ou bien faire une marche de nuit, par ex. aux Halles, où l'on n’est pas à l’abri des agressions. Une marche rue de Rivoli…
- Jérôme Martin (président d'Act Up Paris) : Quand on a appelé à cette AG et à cette action, c’était en effet pour déclencher une réaction communautaire. À mon arrivée à AUP il y a quelques années, on avait déjà tenté de faire sortir les pédés de leurs bars pour qu’ils crient leur colère, mais on n’avait pas réussi. C’est pour ça que ça nous paraissait important de retourner dans le Marais. Sortir du Marais, attention : ça demande des moyens,
banderoles, autorisation (ou non) de la Préfecture, etc.
- Manu (AUP) : Une manif, ça me paraît un peu commun, encore une manif de pédés… Il faut faire un truc qui crée une image plus forte, pour les médias. Die-in ou grand feu. Fermeture des établissements.
- Philippe (AUP) : Chaque fois qu’on dit qu’on va dans le Marais, on recule. Produisons pour la première fois ce que nous n’avons pas été capables de faire dans toutes les occasions antérieures : mobilisons le Marais comme lieu unique de visibilité de la communauté. La seule chose tangible, dans la communauté, c’est le commerce : capacité des bars et des lieux gay à mobiliser les gays. Nous devons être capables de montrer que le Marais se mobilise collectivement, commerces et clients.
- x ? : Je me souviens d’une manif qui est passée par le Marais et où personne n’a réagi. Il faut empêcher les gens d’entrer dans les commerces.
- Olivier (AUP) : Ce qui m’intéresse, c’est qui va venir ? Des personnalités, des politiques ? Delanoë devrait venir avec son équipe municipale, sinon il ferait une grave erreur.
- Christophe Martet (ex. président d'Act Up Paris) : Il faut que les commerces ferment, sinon le message est totalement brouillé. Si on n’est pas capable de tous se mobiliser pendant une 1/2 heure, c’est grave. Si on le fait dans le Marais, il faut que le Marais se mobilise collectivement, clients et commerçants inclus.
- Jean-François Chassagne (président du SNEG) : J’ai l’impression d’être devant le fait accompli. Il est hors de question que les commerçants ne s’associent pas. Évidemment que les commerçants vont s’associer, on y a réfléchi. Mais on ne peut pas fermer. Même si on est fermé, ça m’étonnerait que les clients suivent le cortège.
Proposition : une affiche barrée de rouge sur les devantures. Quant à la fermeture, ça n’a de sens que si tout le monde ferme, et je ne peux pas garantir que tout le monde ferme. 6000 tracts, c’est assez peu. On n’est pas assez préparé.
- B. Phan Hoang (Conservatoire des Archives et des Mémoires Homosexuelles) : Il faut baisser les rideaux, symboliquement. Le Marais, c’est le quartier homosexuel, ça doit se faire là.
Mais je suggère aussi qu’on jette une gerbe à la Seine, à la mémoire du garçon jeté à la Seine par les skins.
- Frederica (le Cercle) : On sort de notre ghetto, on va à l’Hôtel de ville, et après place Vendôme, là où on fait les lois.
- Xavier (AUP) : Jean-François, je n’ai pas entendu dans ce que tu as dit une bonne raison de ne pas fermer. Il n’y aura peut-être pas tout le monde, mais tu dois lancer un appel à fermeture au nom du SNEG. D'autre part, il faut arrêter avec la symbolique du feu, c’est du mauvais goût.
- Jean-François Chassagne (président du SNEG) : Quand il y a eu assassinat collectif au sauna, les commerçants se sont mobilisés en organisant une grande collecte.
- Marjolaine (AUP) : Ça a l’air d’être un truc purement gay, il faudrait associer les assocs féministes.
- Thomas D. : solution pour l’histoire des fermetures : une lettre collective des présidents d'assocs à tous les établissements du parcours, et puis on verra qui ferme.
- Alain (AUP) : Rester dans le Marais, c’est bien parce que c’est communautaire. Mais je reprends l’idée d’un texte unitaire, d’une revendication politique. Dans les actions à plus long terme, si la mobilisation prend, il faudra faire un rassemblement beaucoup plus large vers la place Vendôme ou Beauveau, dans l’après-midi.
- Ronan Rosec (président de SOS Homophobie) : Hors de question de sortir les gens des bars de force.
- Mix-cité : Ce n’est pas à nous, assocs féministes, de décider du lieu (Marais ou pas). Mais on y sera et il faut que ce soit unitaire, ne pas rester compartimenté. À plus longue vue, il existe des textes de loi pour les [NDLR: ???]
- Alain Piriou (porte parole de l'Inter-LGBT) : Attention à ne pas se radicaliser. Ex. : revendiquer le droit à l’homoparentalité à partir du drame de S. Nouchet. C’est une rhétorique qui n’est pas très claire vue de l’extérieur. Il y a une attente réelle des assocs de défense des personnes, il faut leur trouver un cadre. Malheureusement, samedi soir dans le Marais, avec un texte très radical, ça ne peut pas être le seul cadre. Il faut aller
plus loin et proposer des initiatives à l’extérieur. Proposition : le 28, en écho de la manif de Lille, faire quelque chose à Paris.
- Emmanuelle (AUP) : Pour l’affiche, en réponse à Jean-François : « l’homophobie tue », rappeler qu’il y a eu des agressions, etc. Ta voix peut vraiment être entendue. Il y a un type qui a été cramé, point. Si le MRAP et les autres ne peuvent pas se déplacer parce que c'est dans le Marais, communautaire, etc., je prends ça pour de l’indifférence, si ce n’est de l’homophobie.
- Philippe M. (AUP) : Pour l’affiche : « cet établissement invite ses clients à rejoindre la manif », placardé sur les établissements gays. Soyons simples, c’est samedi prochain : en revanche, que cette manif soit l’occasion d’appeler à une autre plus large. Qu’est-ce qu’on fait ? un die-in ? combien de temps ? des silences ? du bruit ? Il ne s’agit pas de produire du discours, nous le faisons chacun dans nos assocs. Que chacun vienne avec ses sifflets, cornes de brume… Une clameur !
- Michel C. (AUP) : Ce qui a été demandé à la Préfecture : un rassemblement statique dans le périmètre rue des Archives (de la rue de la Verrerie à la rue des Blancs-Manteaux) et rue Ste Croix-de-la- Bretonnerie. Le centre du rassemblement est le croisement des deux rues.
- x ? : Je me rappelle d’une manif où les commerces avaient fermé, et une jardinière était tombée du 4è étage au lieu de dispersion. Donc le marais n’est pas qu’un lieu pédé…
- Christophe Martet (ex. président d'Act Up Paris) :si on prend ce croisement, j’espère que l’Open et le Cox vont fermer.
- xx ? : Je suis d’accord avec le fait que samedi ne peut être que communautaire. Mais je pense aussi qu’on peut être hétéro et solidaire. Ce n'est pas seulement un débat homosexuel.
- Antonio (SNEG) : avec Jean-François, on est pédé et militant avant tout, et ce qui me choque, c’est que certaines personnes dans le Marais ne sont pas au courant du drame de Sébastien. Cette manif est donc importante, mais après ? Je veux être considéré comme un citoyen ordinaire et si on doit se servir de Sébastien, faisons-le. Lançons pour la suite un appel national pour une manif.
- Xavier Prieur (président des Panthères roses) : le minimum est de demander un show off, pour nous laisser diffuser une alarme pendant la manif. Je pense qu’il faut plutôt du bruit d’abord et le silence ensuite pour faire sortir les gens des bars et qu'il nous rejoignent. Une mobilisation communautaire, oui, mais pourquoi faire ? Les revendications données en termes de droit, c’est le plus important. Pour le moment, ce rassemblement ne peut être une manif nationale. Pour le moment, on fait un tour avec les pédés et gouines pour dire qu’on se mobilise et qu’on réagit. Et cette manif communautaire doit avoir un impact. Si on reste dans le Marais, on risque un attentisme, alors que si on en sort, on peut provoquer le mouvement.
- Jérôme Martin (président AUP) : quels présidents ou représentants d’assocs peuvent signer un courrier demain ? Et Xavier a raison, les commerces doivent fermer le son samedi. Il faut qu’on soit clair collectivement sur l’utilisation ou pas du cas de Sébastien. Je n’ai pas envie
d’entendre ça, ce drame est horrible et on ne fera rien sur le dos de quelqu’un. On n'utilise pas Sébastien.
Les assocs féministes ont été contactées, notamment Ni putes ni soumises. Sortir du marais dès samedi, ça pourrait s'envisager, mais encore faudrait-il l'organiser concrètement et qu'il y ait des gens pour le faire. Ok avec Philippe pour dire qu’il faut d’abord mobiliser les pédés. Je propose donc qu'on en reste au rassemblement dans le Marais pour samedi et qu'on prévoit d'aller ailleurs dans les semaines à venir.
- Mouloud (AUP) : comment peut-on négocier que les patrons de bars agissent ? C’est le minimum syndical que les bars ferment. Un mois pour réagir, c’est trop long, et les politiques ne sont pas là ce soir. Donc il faut une réponse communautaire, dans le Marais parce que c’est un endroit où on peut exister et pas un ghetto.
- Laurent : Ce serait simple à organiser de se retrouver à la maison des citoyens. Flûte alors !
- Jean Charles (AUP) : une manif silencieuse, ce serait bien.
- Alain (AUP) : je n’ai toujours pas compris si les responsables d'assocs sont d’accord pour avoir un mot d’ordre unitaire. Est-ce qu’on va aller vers un discours sur l’égalité des droits ? Il faut au moins une banderole sur ce sujet et que les gens se prononcent. L’idée de se rassembler le 27 février est une bonne idée. On peut demander à la mairie de Paris une salle pour un débat qui sera organisé à l’issue de la manif. Le Gymnase des Blancs-Manteaux, la Bourse du Travail.
- Jean-François Chassaigne (président du SNEG) : j’en suis toujours à mon affiche. J’ai retenu : l'homophobie tue, rassemblement samedi. Vos établissements vous demandent de rejoindre la manif… Est-ce qu’on met quelque chose sur l’égalité des droits ? Il faut savoir que certains établissements comme les Marronniers minimisent leur clientèle gaie, alors que c’est faux…
- Jérôme Martin (président d'Act Up Paris) : on les sollicitera aussi
- Antonin (AUP) : il faut demander l’égalité des droits, mais sur l’adoption, sur l’AMP, sur le mariage… Il faut une plate-forme pour savoir quels droits. À partir du moment où nous sommes des sous-citoyens, alors on laisse se propager une transphobie et une homophobie implicites.
- Jérôme Martin (président d'Act Up Paris) : on peut transformer le mot d’ordre en égalité des droits, ainsi que sur la transphobie. On a
besoin de répartir le travail avec les autres assocs pour diffuser un tract en dehors du milieu (facs, etc.…)
- Thomas D : on peut très bien avoir une banderole avec « contre l’homophobie, égalité des droits ». Il faut qu'on fasse ce lien entre égalité et homophobie, car si nous on le fait, pour beaucoup de gens ce n’est pas évident.
- Michel C. (AUP) : plutôt que "contre l'homophobie, égalité des droits", que je trouve un peu mou, on
peut faire : "l'homophobie tue , égalité des droits".
- Xavier (AUP) : il faut qu’on vote sur ce mot d’ordre et qu’on départage les quatre propositions :
"l’homophobie tue", "égalité des droits", "contre l’homophobie - égalité des droits", "l’homophobie tue - égalité des droits"
Et il faut que les présidents d’assocs décident ensuite ce qu’on fera pendant la manif.
VOTE :
L'homophobie tue : 37
Égalité des droits : 2
Contre l’homophobie, égalité des droits : 25
L’homophobie tue, égalité des droits : 150
- Jérôme Martin (président d'Act Up Paris) : on doit trouver une salle pour samedi soir, afin de faire une AG à la suite du rassemblement
pour discuter de l’après. Qui peut s’occuper de trouver un lieu pour samedi 21 heures ?
- Alain (AUP) : je peux m’en occuper.
- Elise (AUP) : on ne pourra pas faire une banderole de 15 mots, mais la transphobie doit apparaître
dans les textes et les pancartes.
- Jérôme Martin (président d'Act Up Paris) : si vous avez des plans médias, venez nous parler.
GLOSSAIRE :
AUP : Act Up-Paris
CGL : Centre Gai et Lesbien
CR : compte-rendu
CROI : Conference on Retroviruses and Opportunistic
Infections
HES : Homosexualité et Socialisme
RH : Réunion hebdomadaire d'Act Up-Paris
SNEG : Syndicat National des Entreprises Gaies
Fin de la RH à 22h10 :
Plus de 200 personnes étaient présentes > La quête a rapporté 471,21 €
Prise de notes et frappe : Eve P. et Christophe LD. > Relecture et mise en page : Michel C.

 

18.2.2004 : Espagne
Pampelune : Une juge reconnaît deux mamans

http://tetu.com/infos/lire/6123 > tetu.com : Judith Silberfeld
Pour la première fois en Espagne, la compagne de la mère de deux fillettes s’est vu reconnaître le droit d’adopter les enfants.
Une juge de Pampelune (Navarre) a en effet décidé que la compagne d’une lesbienne qui avait eu des jumelles par insémination artificielle devait bénéficier des mêmes droits et des mêmes devoirs que la mère biologique. Si l’insémination artificielle est de longue date ouverte aux lesbiennes, c’est la première fois qu’une personne est autorisée à adopter les enfants de son/sa partenaire du même sexe, et donc la première fois qu’un couple homosexuel est considéré comme parents d’un ou plusieurs enfants. «En d'autres termes, et c'est un fait sans précédent ici, ces enfants ont désormais deux mères à part entière. En cas de séparation, par exemple, la concubine qui n'a pas procréé aura les mêmes droits que l'autre vis-à-vis des enfants.
C'est une grande victoire pour l'évolution des moeurs dans ce pays», commente Miguel Angel Fernandez, de la Fédération nationale des gays et lesbiennes (Fegl), cité par Libération.

17.2.2004 : Espagne
Première en Espagne : la Navarre légalise l'adoption par des homosexuels

http://tetu.com/infos/lire/6115 > tetu.com : Judith Silberfeld
La région septentrionale de Navarre est devenue hier, lundi 16 février, la première des régions semi-autonomes espagnoles à accorder aux couples homosexuels le droit d'adopter des enfants.
Le jugement d'un tribunal de droit civil de juin 2000 (lire Quotidien des 28 juin 2000, 3 avril 2001 et 5 décembre 2002) a été confirmé par le Parlement régional à l'issue d'un vote qui a réuni tous les partis à l'exception de l'Union du Peuple de Navarre (UPN), version locale du Parti populaire au pouvoir à Madrid. Au début du mois, la région de Catalogne (nord-est) a annoncé qu'elle envisageait une loi similaire (lire Quotidien du 5 février). La coalition de gauche au pouvoir dans cette région a révélé qu'elle pourrait modifier la loi actuelle qui autorise les homosexuels à élever des enfants mais non à les adopter. Des projets pour autoriser l'adoption par des couples homosexuels sont en cours d'élaboration en Aragon et au Pays basque.
« Ceci ouvre une porte qui ne pourra plus être refermée, » a déclaré Beatriz Gimeno, au nom de la Fédération espagnole des homosexuels, lesbiennes et transsexuels (avec AFP).

 

17.2.2004 : communiqué > Act Up Paris
Remise à Raffarin du rapport Stasi sur les discriminations : Les associations réclament « des actes, pas des rapports !
http://www.actupparis.org/article1586.html
Le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin reçoit aujourd’hui le rapport commandé à Bernard Stasi sur la création d’une Autorité indépendante de lutte contre les discriminations.
Act Up-Paris, association de malades du sida, et les activistes transgenres et transexuels dénoncent la tentative de Jean-Pierre Raffarin de masquer par ce rapport l’inaction coupable du gouvernement en matière de protection des minorités discriminées, et les terribles conséquences humaines que cette inaction continue d’avoir chaque jour.
Le 2 octobre dernier, le chef de l’Etat déclarait au sujet des discriminations : « les discriminations persistent, souvent silencieuses, toujours intolérables ; garantir l’égalité suppose d’abord de lutter énergiquement contre les discriminations. » Pourtant, depuis son retour aux commandes de l’exécutif français, les associations n’ont cessé de demander à Jacques Chirac de prendre quelques mesures simples pour prévenir les violences et les discriminations homophobes et transphobes, mesures qu’il se refuse à prendre.
« Cette histoire d’Autorité n’est qu’une manière pour le gouvernement de botter en touche sur la question des discriminations » déclarait lundi matin Jérôme Martin, président d’Act Up. « Si Jacques Chirac ou Jean-Pierre Raffarin étaient sérieux dans leur intention de lutter contre les discriminations, ils auraient depuis longtemps pris les mesures simples qui s’imposent, sans attendre les futures recommandations de la future autorité. Cela fait des années que les associations demandent la pénalisation des propos homophobes et transphobes, l’éducation scolaire à la tolérance, l’aménagement de la charge de la preuve dans les poursuites pour discrimination, ou encore l’instauration de discriminations positives pour l’emploi ou le logement. »
« A quoi me sert cette Autorité, si le gouvernement ne fait rien pour faire cesser les discriminations administratives et policières dont je suis victime ? », demande Pascale Ourbih, femme maghrébine musulmane et activiste transgenre. « Ce dont j’ai besoin de la part de Chirac et Raffarin, en urgence, c’est d’abord qu’ils fassent cesser les discriminations administratives et policières contre les transgenres, et qu’ils empêchent les personnes xénophobes de continuer à priver d’emploi ou de logement les personnes d’origine étrangère comme moi. »
Act Up-Paris appelle Jacques Chirac et Jean-Pierre Raffarin à se mobiliser concrètement contre les discriminations, c’est à dire au-delà d’un simple rapport sur une Autorité indépendante, en prenant immédiatement les mesures d’urgence réclamées par les personnes victimes de discriminations ainsi que par le monde associatif.
Act Up-Paris organise par ailleurs une Assemblée Générale de mobilisation contre l’homophobie mardi 17 février à 19h30 à l’Ecole des Beaux Arts, ainsi qu’un grand rassemblement de solidarité avec Sébastien Nouchet, brûlé vif le 16 janvier dernier du fait de son homosexualité, samedi 21 février à 19h30, dans le quartier du Marais à Paris.

 

Question au gouvernement > Martine Billard : Députée de Paris ( Les Verts )
Au sujet de la prévention à l’école de l’homophobie, la lesbophobie et la transphobie

JO 17.2.2004 page 1162 : Question n° 33929 http://martinebillard.org/article.php3?id_article=228
Mme Martine Billard attire l’attention de M. le ministre de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche sur le problème de l’homophobie, de la lesbophobie et de la transphobie en milieu scolaire, alors que la question des violences en milieu scolaire vient d’être mise en lumière par la publication en janvier 2004 de la dernière enquête de victimation de l’observatoire international de la violence scolaire (rapport Debarbieux), commandée par son ministère.
L’enquête produit un outil statique de victimation pour cinq formes de violence : insultes, vols, coups, racisme et racket.
Les violences racistes s’exprimant le plus souvent à travers les autres formes de violence recensées, elle s’étonne de ne pas voir apparaître le motif de l’orientation sexuelle et/ou l’identité de genre parmi les formes de violences, même si elle convient que les élèves en bas âge ne peuvent formuler de perception de victimation et d’insécurité en ces termes.
Pourtant, les situations de discriminations à raison de l’orientation sexuelle et/ou de l’identité de genre rapportées par les associations qui recueillent les témoignages des victimes sont très diverses.
Ce sont des élèves qui subissent les moqueries, les insultes à répétition et les mises à l’écart de l’ensemble des autres élèves pour leur orientation sexuelle réelle ou supposée. Les conséquences sont graves :
30 % des suicides de pré-adolescents ou d’adolescents sont liés à la crainte de dire ou de vivre l’orientation sexuelle. Les jeunes homosexuel(le)s se suicident 4 à 7 fois plus que les hétérosexuel(le)s d’une même tranche d’âge.
Aussi, lui demande-t-elle si la prochaine étude statistique commandée sur le sujet des violences scolaires par son ministère pourrait faire apparaître expressément, comme cause des formes de violences, l’orientation sexuelle et/ou l’identité de genre, réelle ou supposée, des élèves victimes.

JO 17.2.2004 page 1163 : Question n° 33930 http://martinebillard.org/article.php3?id_article=228
Mme Martine Billard attire l’attention de M. le ministre de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche sur le problème de l’homophobie, de la lesbophobie et de la transphobie en milieu scolaire, alors que se déroule le débat public sur l’école.
Les situations de discriminations à raison de l’orientation sexuelle et/ou de l’identité de genre rapportées par les associations qui recueillent les témoignages des victimes sont très diverses.
- Ce sont des élèves qui subissent les moqueries, les insultes à répétition et les mises à l’écart de l’ensemble des autres élèves pour leur orientation sexuelle réelle ou supposée ;
- ce sont également des enseignants qui subissent, pour les mêmes motifs, les quolibets de leurs élèves, voire de leurs collègues et du personnel de l’administration, lorsque ce ne sont pas leurs qualités pédagogiques qui sont remises en cause par ces derniers.
S’agissant des élèves, les tabous sur les discriminations à raison de l’orientation sexuelle et/ou de l’identité de genre en milieu scolaire sont tels que ce sont souvent aux victimes de moqueries quotidiennes voire d’agressions gratuites, verbales ou physiques, que l’on enjoint de changer d’établissement.
Les conséquences sont graves : 30 % des suicides de pré-adolescents ou d’adolescents sont liés à la crainte de dire ou de vivre l’orientation sexuelle.
Les jeunes homosexuel(le)s se suicident 4 à 7 fois plus que les hétérosexuel(le)s d’une même tranche d’âge.
De plus, la non-prévention des discriminations homophobes, lesbophobes et transphobes fait ensuite le terreau des agressions physiques, parfois meurtrières, hors de l’école.
La question de l’homophobie a certes été partiellement évoquée au détour de deux circulaires de votre ministère consacrées à l’éducation sexuelle (21 novembre 2001 et 17 février 2003).
Cela est insuffisant pour sensibiliser la communauté éducative de chaque établissement. L’éducation nationale a initié des programmes et des actions contre les discriminations xénophobes, à l’adresse des élèves et du corps enseignant.
L’homophobie, la lesbophobie et la transphobie ne sont jamais incluses dans de tels programmes, alors qu’elles relèvent des mêmes processus de préjugés et d’ignorance que les autres discriminations.
Selon la circulaire du 17 février 2003, l’homophobie peut être abordée dans le cadre des trois séances annuelles d’éducation sexuelle. Outre que c’est insuffisant, il est nécessaire de ne pas subordonner de telles interventions à un accord préalable des parents d’élèves (comme stipulé dans la circulaire), ceux-ci n’étant pas exempts des mêmes préjugés que l’on veut combattre.
Aussi lui demande-t-elle s’il compte, par voie de circulaire spécifique, favoriser le développement d’actions de sensibilisation s’appuyant sur des modules d’intervention en milieu scolaire élaborés par les associations de lutte contre l’homophobie, la lesbophobie et la transphobie ;
- faire introduire la lutte contre ces discriminations dans les règlements intérieurs ;
- développer l’information sur ces discriminations dans les centres de documentation et d’information (CDI) ;
- et veiller à ce que les affiches des associations luttant contre les discriminations à raison de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre soient réellement visibles dans tous les établissements, aux côtés des affiches d’alerte sur les autres risques de discriminations ou d’agressions.

Réponse > François Fillon : ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche
JO 18.5.2004 page 3664 : réponse > Question n° 33930 http://martinebillard.org/article.php3?id_article=228

La lutte pour le respect des différences fait partie d’une des missions fondamentales d’éducation à la citoyenneté à l’égard des élèves.
Cette éducation qui se fonde sur les valeurs humanistes de tolérance et de liberté, du respect de soi et d’autrui, trouve sa place, en premier lieu, dans les enseignements à tous les niveaux, où les programmes des différentes disciplines, en particulier les cours d’éducation civique, juridique et sociale, de français, de philosophie, d’histoire, d’arts plastiques, permettent d’aborder avec les élèves, à travers le respect de l’autre, ces différents thèmes touchant au droit et à l’acceptation des différences.
Un ensemble de documents « Repères pour l’éducation à la sexualité et à la vie » (en cours de réactualisation), la mallette pédagogique « Bonheur d’aimer » et le BOEN « De la mixité à l’égalité » comportant des éléments d’information, de réflexion et de discussion ainsi que des fiches pédagogiques ont été réalisées et diffusées aux formateurs et aux équipes éducatives en vue de permettre de développer ces sujets avec les élèves.
Enfin, il convient de rappeler qu’en matière d’éducation à la sexualité, au-delà des personnels de l’éducation nationale qui concourent directement à celle-ci (enseignants, personnels d’éducation, sociaux et de santé, formés à cet effet) le ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche peut aussi faire appel à des interventions extérieures.
Celles-ci doivent respecter les procédures d’agrément en vigueur, conformément d’une part au décret n° 92-1200 du 6 novembre 1992, modifié le 20 mai 1999, relatif aux relations du ministère chargé de l’éducation nationale avec les associations qui prolongent l’action de l’enseignement public et, d’autre part, aux dispositions de la circulaire n° 93-136 du 25 février 1993 relative aux relations avec les associations non agréées qui prolongent l’action de l’enseignement public durant le temps scolaire.
Le ministère de l’éducation nationale recommande toutefois de privilégier le recours à des intervenants issus d’associations ayant reçu l’agrément national ou académique prévu par le décret du 6 novembre 1992.
Les partenaires extérieurs ayant bénéficié d’une formation appropriée peuvent intervenir dans les séances d’éducation à la sexualité dans le respect des principes, de l’éthique et des objectifs définis par le ministère de l’éducation nationale.
Ces interventions, qui s’inscrivent dans le cadre du projet d’école ou d’établissement, doivent s’insérer dans la programmation et la progression définies par l’équipe éducative en charge des séances.

 
16.2.2004 : communiqué > association Gay'Lib
CRIME HOMOPHOBE DE NOEUX-LES-MINES : LES CIRCONSTANCES AGGRAVANTES POUR HOMOPHOBIE VOULUES PAR PIERRE LELLOUCHE ET LE GOUVERNEMENT ETAIENT NECESSAIRES

http://www.gaylib.org/pages/communique_17-02-04.htm
Chaque année amène son cortège moyen-âgeux et sordide de crimes homophobes. Qu’ils se produisent dans les cités, à proximité de lieux fréquentés par des gays ou encore parfois à leur domicile, ils font apparaître tout ce qu’il y a de plus terrible dans la haine, la bêtise et la violence dont peuvent-être capables certains notamment lorsque la misère culturelle s’en mêle.
Comme pour le racisme, la société doit s’en défendre et les victimes doivent avoir le courage de parler.
C’est grâce à la volonté de Patrice JONDREVILLE, compagnon de Sébastien NOUCHET brûlé au 3e degré par des jeunes gens devant son domicile, que cette affaire a été placée au devant de l’actualité.
Le Président de la République, le Premier ministre et le Gouvernement, par la voix de Dominique PERBEN – Ministre de la Justice –, ne s’y sont pas trompés. Ils ont immédiatement compris qu’il s’agissait là d’une atteinte grave au fait que chaque français puisse s’épanouir librement et en sécurité dans notre pays.
Nous soutenons et accompagnons le message d’émotion et d’affection adressé par le Président de la République à la victime, à son compagnon et à sa famille. Nous estimons qu’il était important que Patrice JONDREVILLE et la famille de Sébastien soient reçus par le Garde des Sceaux.
Nous rappelons, par ailleurs, que le Premier ministre a indiqué en juillet 2003 que le gouvernement proposera au Parlement, cette année, de réprimer par la loi toute injure à caractère homophobe et toute incitation à la haine homophobe.
En effet, plusieurs années après l’adoption de lois fermes contre le racisme, les gays et les lesbiennes étaient les grands oubliés alors qu’ils représentent plusieurs millions de français.
Nous espérons que les auteurs seront sanctionnés à la hauteur de l’horreur de leur acte et qu’ils se verront appliquer les circonstances aggravantes pour homophobie telles qu’introduites dans notre législation par l’amendement récent de Pierre LELLOUCHE – Député UMP de Paris – (soutenu sur ce point par le Ministre de l’Intérieur) dans la loi sur la sécurité intérieure.
La chasse aux pédés appartient aux heures sombres de l’histoire de l’humanité. Elle n’a pas sa place dans notre pays. Le gouvernement y veille avec détermination et nous le soutenons.
Enfin, nous tenons à exprimer ici toute notre sympathie et notre solidarité à Sébastien et Patrice et leur souhaitons de retrouver progressivement une vie leur couple.
 

HOMOPHOBIE / LGBT-PHOBIES : LES GOUVERNEMENTS "ATTENDENT",
JEAN-PIERRE, SÉBASTIEN ET 6.000 SUICIDÉ–E–S PAR AN "N’ATTENDENT" PLUS
14 au 15.2.2004 : 9émes Rencontres nationales "INTER CENTRES LGBT" DES CENTRES LESBIENS, GAIS, BI & TRANS DE FRANCE ET DE LEURS MEMBRES ASSOCIÉS
7.3.2004 : communiqué final des IXèmes Rencontres nationales INTER CENTRES LGBT> association INTER CENTRES LGBT

§1- A - L’INTER CENTRES LGBT, "Alliance des Centres lesbiens, gais, bi & trans de France et de leurs Membres associés", est la fédération nationale des acteurs sociaux généralistes et de terrain du mouvement LGBT en France.
Fondée en 1998, elle compte 27 Membres qui représentent 100 associations et 1.800 militant–e–s (réparti–e–s sur 17 des 32 régions métropolitaines et collectivités d’outre-mer). Ces 14 et 15 février 2004, elle a tenu son Assemblée générale chez Couleurs Gaies, son association Membre à Metz, assurant sa Présidence. <Résumé | Dossier>
§2- B - Homonyme et Alter Égaux, Membres de la fédération à Nancy, ont évoqué l’assassinat gaiphobe de Jean-Pierre Humblot le 1er août sur les bords du canal de la Marne-au-Rhin :
en présence de Denis Jacquat (cofondateur de Aides Moselle, adjoint au maire de Metz et député UMP de la Moselle), la Fédération a respecté une minute de silence. Le CGL Lille, Membre de la fédération dans le Nord-Pas-de-Calais, a évoqué l’agression gaiphobe subie par Sébastien Nouchet le 16 janvier à Nœux-les-Mines : la Fédération a appelé ses Membres à signer la pétition lancée par SOS homophobie ; sur la base d’un texte de HOMogênE, son association Membre au Mans, elle interpellera les parlementaires en leur demandant de prendre position contre les LGBTphobies (contre les lesbophobie, gaiphobie, biphobie et transphobie). La Fédération a regretté que le 27 novembre, l’Assemblée nationale ait laissé passer une occasion unique de prendre une telle position en rejetant la proposition de loi contre les LGBTphobies présentée par les députés PS Patrick Bloche et Jean–Marc Ayrault. Devant la Fédération, le député UMP Denis Jacquat a justifié ce rejet par la nécessité d’attendre les conclusions d’un "groupe de travail interministériel" pour mettre en place une "autorité administrative indépendante" de lutte contre "toutes" les discriminations (et non contre les seules discriminations LGBTphobes).
§3- La Fédération a pris acte des propos constructifs du député de la Moselle mais a regretté les propos LGBTphobes tenus par ses collègues UMP le 27 novembre.
Avec le CGL Lille, son association Membre dans le Nord-Pas-de-Calais, elle a regretté que la majorité parlementaire ait jugé urgent "d’attendre" et ait ainsi manqué l’occasion d’envoyer un signal fort aux agresseurs de Sébastien Nouchet moins de deux mois avant leur passage à l’acte. La Fédération estime que l’Assemblée nationale porte sa part de responsabilité dans cette agression. Elle estime que pour les Pouvoirs publics, les mort–e–s LGBT peuvent toujours "attendre", et les vivant–e–s LGBT toujours "attendre" de mourir. Elle rappelle que les manifestant–e–s anti-PaCS du 31 janvier 1999 (emmené–e–s par la députée UMP Christine Boutin) scandaient "Les pédés au bûcher !" en toute impunité : à Nœux-les-Mines, leur message est passé cinq sur cinq. <Résumé | Dossier>
§4- C - Devant le député de la Moselle, la Fédération a regretté que depuis le 16 juin 2002, et malgré les assurances de Dominique Versini, des subventions à ses associations Membres soient supprimées au nom d’arguments LGBTphobes :
Le Premier ministre a déclaré sans preuve qu’elles "n’étaient pas utilisées de façon efficace"... La DDASS Gironde a oralement indiqué à la Maison de l’homosocialité, ancien Membre de la fédération à Bordeaux, qu’il n’était plus question de "financer des clubs homosexuels"... À chaque réduction non-justifiée, des programmes sont stoppés et des personnes LGBT se retrouvent seules face à des personnes LGBTphobes qui n’hésitent jamais à passer à l’acte. La Fédération a remercié Denis Jacquat pour avoir entendu ce qu’elle avait à exprimer au membre d’une majorité qui ne s’est pas encore signalée par son écoute des populations LGBT ; elle lui a demandé de faire part de ses préoccupations et demandes au gouvernement. <Résumé | Dossier>
§5- D - Homo-Sphère, Membre de la fédération à Nouméa, a rappellé que depuis que l’Assemblée nationale a adopté le PaCS, elle refuse de l’accorder aux 635.968 Français–e–s de l’Outre-mer non-départemental (Polynésie française, Nouvelle-Calédonie, Mayotte, Wallis-et-Futuna).
La Fédération estime ce refus discriminatoire. La Fédération rappelle également que les majorités parlementaires refusent de faire de la mairie le lieu légitime de signature du PaCS : elle va étendre la démarche entamée par Ex Æquo, Homonyme et Couleurs Gaies, ses associations Membres à Reims, Nancy et Metz, en demandant aux maires d’organiser des cérémonies républicaines. (Les représentant–e–s de la FAGL, homologue belge francophone de la Fédération, ont laissé rêveuse son Assemblée générale en rappelant qu’outre-Quiévrain même le Sénat a voté le mariage des personnes gaies et lesbiennes !) <Résumé | Dossier>
§6- E - CIGaLes et Couleurs Gaies, Membres de la fédération à Dijon et Metz, ont évoqué leurs actions de prévention des LGBTphobies dans l’Éducation nationale.
Le livret "Bien être des jeunes" de CIGaLes et la mallette "Vivre ses différences" de Couleurs Gaies s’appuient sur des circulaires officielles... mais les Pouvoirs publics laissent trop souvent des chef–fe–s d’établissement stigmatiser des enseignant–e–s, infirmiers/ères scolaires ou assistant–e–s sociaux qui tentent de les appliquer. <Résumé | Dossier>
§7- F - Ex Æquo, Membre de la fédération à Reims, a évoqué son audition par Christine Boutin au cours de la mission sur l’isolement et le suicide de la "pasionaria anti-PaCS", qui a remis son rapport le 29 septembre.
Si elle a repris "pour la forme" quelques revendications d’Ex Æquo, elle n’appelle à aucune action urgente de prévention suicide auprès des personnes LGBT, qui se suicideraient cinq fois plus que la moyenne et qui commettraient 6.000 des 12.000 suicides mortels annuels. Particulièrement, elle ne semble pas avoir saisi l’ampleur du suicide des jeunes LGBT, qui serait la première cause de mortalité chez les jeunes en France. <Résumé | Dossier>
§8- G - Des participant-e-s ont évoqué les effets pervers de campagnes de prévention VIH/sida orientées (peut-être par bienséance ?) vers des hommes jeunes et séronégatifs... au risque de ne pas toucher d’autres publics, à commencer par celui des personnes séropositives.
<Résumé | Dossier>
§9- J - VIOLENCE VERBALE ET PHYSIQUE, PACS, ÉDUCATION, PRÉVENTIONS SUICIDE ET VIH/SIDA... COMBIEN FAUDRA-T-IL DE "PÉDÉS AU BÛCHER" AVANT QUE LES POUVOIRS PUBLICS CESSENT "D’ATTENDRE" ET AGISSENT SUR CES DOSSIERS ? Soucieuse d’accélérer le mouvement, la Fédération a créé un "Prix" annuel destiné à distinguer la démarche la plus favorable à l’intégration sociale et à l’épanouissement des personnes LGBT, et un "Anti-Prix" annuel destiné à mentionner la démarche la plus préjudiciable à cette intégration et à cet épanouissement. Elle a retenu la liste des démarches sociales et locales pressenties pour recevoir ce Prix et cet Anti-Prix pour l’année 2004. Elle décernera ce Prix et cet Anti-Prix lors de ses prochaines Rencontres, en juillet. <Résumé | Dossier>
§10- K - Enfin, la Fédération a donné quitus à Couleurs Gaies, Présidence sortante, du courage de son action à la tête d’une fédération indépendante et interrégionale.
Elle a élu comme Présidence entrante Quazar, son association Membre à Angers. Elle a élargi son secrétariat national qui comprend désormais sept membres :
David Auerbach (à Paris) ; Stéphane Aurousseau (à Metz) ; Angélique Bovesse (à Lille) ; Matthieu Chaimbault (à Paris) ; Alexandre Defosse (à Metz) ; Nadine Lejeune-Combrault (à Angers) ; Adrien Paulzac (à Lille).
§11- Seul engage la Fédération et ses Membres le texte des résolutions issues de leurs délibérations.
Ces résolutions doivent être ratifiées d’ici le 15 avril. Le présent communiqué final et les conclusions des présentes Rencontres sont présentés à titre informatif.
§12- La Fédération est soutenue par le Syndicat national des entreprises gaies.
<Résumé | Dossier>
Vu les articles 10 (al.1) et 11 (al.3) des statuts, Pour l’INTER CENTRES LGBT,
La Porte-parole nationale déléguée, Nadine Lejeune-Combrault

Le Porte-parole national délégué, David Auerbach

14 au 15.2.2004 : 9émes Rencontres nationales "INTER CENTRES LGBT" DES CENTRES LESBIENS, GAIS, BI & TRANS DE FRANCE ET DE LEURS MEMBRES ASSOCIÉS
communiqué 31.1.2004 > association INTER CENTRES LGBT
http://www.france.qrd.org/assocs/inter-centres-lgbt/09R-1/09R-1cp.html
§0- L'ESSENTIEL - L'INTER CENTRES LGBT tient sa IXe assemblée générale à Metz, les 14 et 15 février prochains, chez Couleurs Gaies (Centre LGBT Moselle).
- Ses IXe "Rencontres nationales" seront l'occasion de rappeler la fragilité des associations LGBT, à l'heure où l'une de ses associations Membres (Homosphère à Troyes) vient de se dissoudre.
- Ces Rencontres seront ensuite l'occasion de faire le point sur l'homophobie, après l'assassinat de Jean-Pierre Humblot à Nancy le 1er août 2003 et après l'agression de Sébastien Nouchet à Nœux-les-Mines le 16 janvier dernier. L'INTER CENTRES LGBT souhaite voir évoluer la législation : elle accueillera le député français Denis JACQUAT et la députée européenne Marie-Anne ISLER-BEGUIN, pour leur demander de soutenir les textes actuellement discutés à l'Assemblée nationale ou devant le Parlement européen. Soucieuse de ne pas s'en tenir au plan juridique, et de faire simultanément œuvre de pédagogie collective sur le terrain, l'INTER CENTRES LGBT listera les candidats pressentis pour recevoir son "Prix 2004 de la démarche la plus LGBT-phile" et son "Anti-Prix 2004 de la démarche la plus LGBT-phobe", puis prendra livraison de la mallette pédagogique réalisée par Couleurs Gaies pour lutter contre l’homophobie en milieu scolaire (Prix 2003 de la Solidarité associative) ; l'INTER CENTRES LGBT réfléchira avec Ex Æquo (Reims) et Homonyme (Nancy) aux moyens d'étendre à la France entière (outre-mer compris) l'action entamée par ces associations pour la célébration du PaCS en mairie.
- L'INTER CENTRES LGBT se réjouira de l'ouverture d'un CGL au Mans, sous l'impulsion de l'association HOMogênE.
- Enfin, last but not least, l’INTER CENTRES LGBT évoquera les évolutions du VIH/sida.
- Toute association se sentant concernée par l'objet de l'INTER CENTRES LGBT est la bienvenue à ces Rencontres et est invitée à se manifester.
- (Un communiqué de presse rendra compte de ces IXe Rencontres d'ici le 29 février prochain.)
§1- L'INTER CENTRES LGBT (Alliance des Centres lesbiens, gais, bi & trans de France de leurs Membres associés) rassemble les acteurs sociaux généralistes et de terrain du tissu associatif LGBT national.
A travers toute la France, en métropole comme outre-mer, ses 27 Membres titulaires et associés gèrent des locaux ouverts à tout public intéressé par les questions relatives à l'orientation ou à l'identité sexuelles et affectives. Leur principale compétence est, au quotidien, d'accueillir et d'écouter des personnes en situation d'interrogation, de difficulté voire de détresse.
§2- Les "Rencontres nationales" (ou assemblées générales) de l'INTER CENTRES LGBT se tiennent régulièrement depuis 1998.
Après avoir tenu leurs VIIIèmes Rencontres à Paris en juillet dernier, ses huit Membres titulaires (c'est-à-dire les huit signataires de la Charte des Centres LGBT de France) et ses 19 Membres associés tiendront leurs IXèmes Rencontres à Metz les samedi 14 et dimanche 15 février prochains. Ils y seront accueillis par Stéphane Aurousseau, Président de Couleurs Gaies (Centre LGBT de Moselle). Toute association se sentant concernée par l'objet de l'INTER CENTRES LGBT est la bienvenue et est invitée à se manifester.
§3- Ses IXe Rencontres seront pour l’INTER CENTRES LGBT l’occasion d’alerter l’opinion sur la fragilité du tissu associatif LGBT :
après la disparition de la Maison de l’homosocialité (Membre titulaire) à Bordeaux en février 2003, c’est aujourd’hui au tour d’Homosphère (Membre associé, Observateur) à Troyes de mettre la clef sous la porte ! Pourtant, l'utilité et le rôle social de nos associations sont incontestés. L’INTER CENTRES LGBT s’interrogera : nos associations, qui luttent chaque jour sur le terrain pour l’application à toutes et tous des valeurs de la République, bénéficient-elles des soutiens adéquats de la part des décideurs locaux, élus et administratifs ?
§4- Ces Rencontres seront également pour l’INTER CENTRES LGBT l’occasion de pleurer la mort de Jean-Pierre Humblot, dit "Jeannot", 63 ans, assassiné le 1er août 2003 à Nancy (54 - Meurthe-et-Moselle).
Une nouvelle fois, après François Chenu le 13 septembre 2002 à Reims (51 - Marne), une personne est morte, victime de la haine homophobe/LGBT-phobe. Le vendredi 16 janvier dernier à Nœux-les-Mines (62 - Pas-de-Calais), c'est encore une autre personne, Sébastien Nouchet, 35 ans, qui a failli laisser la vie dans une agression barbare qui l'a laissé défiguré, brûlé au troisième degré (*). Pour contribuer à éviter d'autres morts, l'INTER CENTRES LGBT évoquera les nécessaires évolutions de la législation française et européenne avec Monsieur Denis JACQUAT, 2e adjoint au maire de Metz (délégué à la politique de la ville) et député de la Moselle (rapporteur sur le budget des affaires sociales, du travail et de la solidarité), ainsi qu'avec Madame Marie-Anne ISLER-BEGUIN, députée au Parlement européen (commission des droits de l'homme).
§5- L’INTER CENTRES LGBT travaillera ensuite sur ses propres actions de lutte contre l'homophobie :
–a–/ L’INTER CENTRES LGBT dressera la liste des démarches pressenties pour recevoir son "Prix 2004 de la démarche la plus LGBT-phile" et son "Anti-Prix 2004 de la démarche la plus LGBT-phobe" (les dénominations définitives de ces "prix", qui seront décernés cet été lors des Xe Rencontres, seront déterminées) ;
–b–/ L’INTER CENTRES LGBT étudiera l'extension à la France entière (outre-mer compris) de l'action menée localement par Ex Æquo (Centre LGBT de Reims) et Homonyme (association LGBT de Nancy) pour la célébration du PaCS en mairie, voire pour le PaCS lui-même qui n'est pas acquis partout en France et notamment pas en Nouvelle-Calédonie (où il n'est pas même possible d'enregistrer un PaCS régulièrement conclu en métropole) (**) ;
–c–/ L’INTER CENTRES LGBT finalisera son partenariat avec SOS homophobie afin de contribuer à augmenter le nombre de signalements d'acte LGBT-phobe, très certainement supérieur aux 398 appels reçus en 2002 par cette association sur sa ligne d'urgence, encore trop méconnue dans les régions (0 810 108 135) ;
–d–/ L’INTER CENTRES LGBT recevra enfin livraison de la mallette pédagogique "Vivre ses différences - Comment parler de l'homophobie ?", réalisée par Couleurs Gaies sous l'impulsion de Dominique Weyant, Administrateur de Couleurs Gaies et professeur de l'Éducation nationale. Conçu pour lutter contre l’homophobie en milieu scolaire, ce kit pédagogique a reçu le Prix 2003 de la Solidarité associative, décerné conjointement par l'association Jeunesse au plein air et par le ministère de la jeunesse, de l'Éducation et de la recherche (remis le samedi 22 novembre au salon de l'éducation à Paris) (cf. www.couleursgaies.org).
§6- L’INTER CENTRES LGBT profitera de son passage dans l'Est de notre beau pays pour comparer ses luttes (et ses réussites !) avec celles d'associations LGBT frontalières de Belgique et de l'Eurorégion "SarLorLux" (Sarre, Lorraine, Luxembourg).
L'Alliance discutera notamment de la meilleure façon d'obtenir une couverture médiatique satisfaisante de l'action des associations LGBT : en ce domaine, beaucoup reste à faire... y-compris (parfois) avec la presse "identitaire". L’INTER CENTRES LGBT comparera également l’évolution du VIH/sida en France et dans les pays voisins : elle évoquera le récent revirement de la justice britannique, qui semble désormais vouloir pénaliser les transmissions dites "volontaires".
§7- Avec Ex Æquo (Centre LGBT Reims) et le CGL Paris qui avaient rencontré la députée des Yvelines, l'INTER CENTRES LGBT examinera les suites concrètes du rapport Boutin sur le suicide :
Quelles promesses ont été faites ? Comment ont-elles été tenues ? Quoiqu'il en soit, ce sujet fera, avec d'autres, partie des thèmes traités par l'INTER CENTRES LGBT dans son "Livre blanc 2005" : près d'un suicide sur deux serait lié à une problématique LGBT.
§8- Soucieuse de couvrir toujours mieux le territoire national, en métropole comme outre-mer, l'INTER CENTRES LGBT accueillera cinq candidats à l’adhésion :
Homo-Sphère (Nouvelle-Calédonie), Jean-Gabriel Wlock, ancien Président de Homosphère (Troyes), G2L (Landes), Homonyme (Nancy) et La voie de l'âme (Beauvais). L'INTER CENTRES LGBT se réjouira de l'ouverture d'un CGL au Mans. Pour conclure sa IXe assemblée générale, l'INTER CENTRES LGBT élira sa Présidence 2004/2005 : Quazar (Centre LGBT Angers) et RLG (Centre LGBT Reims) ont d'ores et déjà déposé leur candidature.
§9- (Le présent communiqué de presse a valeur indicative.
D'ici le dimanche 29 février, soit au plus tard 15 jours après la fin des IXèmes Rencontres, un communiqué de presse rendra compte de leur déroulement effectif.
Toutefois, seules les résolutions adoptées lors des Rencontres puis ratifiées par la suite auront valeur d'engagement : article 10, al.3 des statuts.)
§10- L’INTER CENTRES LGBT est soutenue par le SNEG, Syndicat national des entreprises gaies.
(*) Pour consulter, sur le site Internet de l'Alliance, le communiqué de presse du CGL Lille sur l'aggression LGBT-phobe subie par Sébastien Nouchet à Nœux-les-Mines le 16 janvier 2004 :
http://inter-centres-lgbt.org/09R-1/09R-1nouchet.html
(**) Pour consulter, sur le site Internet de l'Alliance, le texte de la campagne pour la célébration du PaCS en mairie initiée par Ex Æquo (Centre LGBT Reims) :
http://inter-centres-lgbt.org/09R-1/09R-1pacsreims0.html
Pour consulter, sur le site Internet de l'Alliance, la position de Homo-Sphère (Nouvelle-Calédonie) sur l'absence du PaCS en Nouvelle-Calédonie ("L’impossibilité de souscrire le PaCS en Nouvelle-Calédonie est-elle une violation du droit international ?") :
http://inter-centres-lgbt.org/09R-1/09R-1candidatsmaaa.html#D
Vu l'article 10, al.5 des statuts, La Commission de coordination de l'INTER CENTRES LGBT :
Alexandre Defosse (Metz) , David Auerbach (Paris), Matthieu Chaimbault (Lille), Stéphane Aurousseau (Metz)

 

14.2.2004 : communiqué > association INTER CENTRES LGBT
L’HOMOPHOBIE N’EST PAS UNE HISTOIRE BELGE
http://www.france.qrd.org/assocs/inter-centres-lgbt/09R/09Rcp0frehel.html
§1- L’INTER CENTRES LGBT, Alliance des Centres lesbiens, gais, bi & trans de France et de leurs Membres associés, s’indigne du parallèle établi par Monsieur Pierre Fréhel entre les « histoires belges » et l’expression de la haine homophobe (dans le Républicain lorrain du 14 février 2004, cf. article reproduit ci-dessous).
§2- Aucun Belge n’a été brûlé vif ou ne s’est suicidé suite à une histoire belge. Chaque jour en revanche, des personnes lesbiennes, gaies, bi ou trans (LGBT) se suicident ou sont agressées à cause de la haine homophobe.
§3- L’homophobie n’est pas une « vilaine manière ». Les meurtres et les agressions homophobes non plus. Les propos homophobes légitiment ces passages à l’acte.
§4- Monsieur Pierre Fréhel se plaint que la libre expression de « l’homophobie ordinaire » soit menacée. Souhaite-t-il aussi la suppression des législations contre le racisme et l’antisémitisme ?
§5- Monsieur Pierre Fréhel dénonce une nouvelle « Inquisition » qui enverrait les homophobes au bûcher. Le 16 janvier dernier, c’est Sébastien Nouchet qui a été brûlé vif au troisième degré. Entre brûleurs et brûlés, Monsieur Pierre Fréhel semble avoir choisi son camp.
Vu les articles 10 (al.1) et 11 (al.3) des statuts,
Pour l’INTER CENTRES LGBT, Le Porte-parole national délégué, Stéphane Aurousseau

14.2.2004 : « INTOLERANCE » > Pierre Fréhel
Le Républicain lorrain > page 28
http://www1.republicain-lorrain.fr/Une.asp?IDCategoria=1
« Peut-on encore parler ? A-t-on le droit d’exprimer une opinion personnelle, une objection, un avis contraire ou tout simplement une idée originale ? Doit-on cheminer sur les seuls sentiers battus ? Répéter les discours de la télé, s’en tenir aux prescriptions des voix autorisées, se ranger derrière l’avis général, lui-même placé sous le contrôle des leaders d’opinion ?
Triste époque que celle qui honore le « politiquement correct », qui nous invite à la boucler mais qui serait mieux inspirée de se préoccuper du « socialement correct », parce que de ce côté-là il y a du travail... A moins que justement certaines postures morales ne soient adoptées pour mieux camoufler la véritable misère, celle du chômage, des plans sociaux, du surendettement, de l’exclusion et des contrats de travail à durée très limitée.
L’homophobie est, certes, une vilaine manière, mais elle ne relève que de l’intolérance ordinaire. Les « bouffeurs de curé » d’antan n’ont jamais été traduits en justice. Pas plus que amateurs [sic] d’histoires belges ! Chacun a son opinion sur la question. La République est diverse. Le danger qui nous menace aujourd’hui, c’est plutôt l’intolérance à l’égard de la tolérance. C’est la condamnation aveugle du franc-parler. C’est la traque du délit d’opinion.
Quelques écrivains ont fait récemment l’objet d’un lynchage médiatique pour des propos « incorrects » qui naguère auraient seulement alimenté le débat littéraire. L’un d’entre eux, soupçonné d’islamophobie, se demandait si Céline et Morand seraient publiés de nos jours. Bonne question. L’Inquisition envoyait les hérétiques et autres libertins au bûcher. Nos démocraties libérales semblent prêtes à adresser les résistants aux tribunaux.
Une loi contre l’homophobie ? Le gouvernement est décidément en train de transformer les lois en outils de communication. La victoire aux élections régionales est-elle à ce prix ?
Ou alors certains envisagent-ils réellement de borner nos parcours, de mesurer nos paroles pour mieux peut-être nous habituer au silence -définitivement ?
Au nom de la sécurité, on a déjà amputé la liberté des Français de quelques pans. Mais leur compréhension aussi a des limites. »

 

14.2.2004 : communiqué > association L'Autre Cercle IDF
L’Autre Cercle réagit aux propos de Dominique Perben
http://www.autrecercle.org/?page=Une.php
http://www.editions-rlo.com/communiques.htm
Dans le courrier qu’il adresse aujourd’hui au Ministre de la Justice après sa déclaration du 12 février, L’Autre Cercle regrette de ne pas avoir été reçu dans le cadre du groupe de travail que celui –ci a constitué, et constate le retard pris par le gouvernement dans la lutte contre l’homophobie : au delà des marques de compassion et des déclarations d’intention, seules des lois, combinées à une prévention efficace permettront de protéger les homosexuels.
L’Autre Cercle prend acte de la réaction du Président de la République et du Ministre de la Justice suite à l’agression de Sébastien NOUCHET. Comme les autres associations homosexuelles et probablement l’ensemble des homosexuels, les adhérents de L’Autre Cercle sont profondément choqués par cette agression, solidaires de la victime, et rassurés par les propos du Président de la République et du Ministre de la Justice.
Dans le même temps, nous ne pouvons que regretter le retard pris par le gouvernement dans la lutte contre les discriminations homophobes. En mai 2003, L’Autre Cercle a adressé à tous les parlementaires une proposition de modification de la loi sur la presse, visant à la pénalisation des propos homophobes. Le Premier Ministre s’est engagé dès juillet 2003 à faire voter une loi dans ce sens, et le Ministre de la Justice devait formuler des propositions avant la fin de l’année 2003, après avoir consulté largement les associations concernées.
Cette consultation n’a pas conduit le Garde des Seaux à rencontrer L’Autre Cercle, qui est une des principales associations homosexuelles et qui lutte activement, contre les discriminations homophobes. (publication du Livre Blanc « L’homophobie au travail, ça existe encore ? » en septembre 2003) Ceci malgré nos demandes renouvelées relayées par celles du Cabinet du Premier Ministre. Aussi avons-nous été surpris par sa déclaration du 12 février : " Dominique Perben (…) a rappelé qu'il avait constitué un groupe de travail sur l'homophobie. (…). "L'ensemble des associations concernées ont été reçues (…) », a-t-il expliqué. » (Agence Reuters – dépêche du 12 février 2004).
Dans un courrier adressé aujourd’hui au Ministre, nous demandons une nouvelle fois à être reçus dans le cadre de ce groupe de travail, et à ce que le gouvernement fasse adopter par le Parlement, au plus vite et comme il s’y est engagé, le renforcement du dispositif législatif pour lutter contre la discrimination, les actes et les propos homophobes.
Après la compassion, le gouvernement doit aujourd’hui manifester par ses actes sa condamnation de l’homophobie.
L’Autre Cercle est une des principales associations homosexuelles françaises, qui s’est donné comme but spécifique la lutte contre l’homophobie dans le monde professionnel. Créée en 1997, l’association a connu depuis une croissance constante. Elle s’est transformée en 2002 en fédération et compte aujourd’hui plus de 600 adhérents.

 

13.2.2004 : communiqué > Les Verts : parti des écologistes
Réaction publique des Verts sur l'agression de Sébatien Nouchet par homophobie
http://martinebillard.org/article.php3?id_article=227
http://www.lesverts.fr/article.php3?id_article=1264
Le 16 janvier, à Noeux-les-Mines, un homme de 35 ans, Sébastien Nouchet, a été aspergé d’essence et transformé en torche vivante dans le jardin de sa maison.
Son seul crime : oser vivre au grand jour en couple gay avec son ami. Sébastien Nouchet lutte depuis contre la mort à l’hôpital de Charleroi.
Les Verts condamnent sans la moindre réserve cette tentative d’assassinat. Comme toutes les formes de discrimination haineuse, et au même titre que le racisme, l’homophobie est particulièrement abjecte, et ses manifestations doivent être combattues. Il est insoutenable que des hommes ou des femmes soient assassinés uniquement à cause de leur orientation sexuelle. Et l’on ne compte plus les insultes, les agressions, les discriminations au travail ou ailleurs envers les gays, les lesbiennes et les transsexuel-les. De même, il a été constaté que la prévalence du suicide des jeunes est de cinq à sept fois plus grande chez celles et ceux qui se découvrent homosexuels ou lesbiennes.
Face à une actualité aussi noire, Les Verts continuent de réclamer que les manifestations d’homophobie, de lesbophobie et de transphobie soient traitées par le code pénal de la même façon que les autres formes de haine, concernant la couleur de peau, le sexe, la religion ou tout critère distinctif.
Les Verts se prononcent également pour que les programmes scolaires prennent en compte les questions liées à l’homosexualité, à la bisexualité, et à l’identité de genre dans les cours d’éducation affective et sexuelle, et n’oublient pas l’homophobie, la lesbophobie et la transphobie parmi les fléaux à combattre dans la vie en société.

 

12.2.2004 : communiqué > association SOS Homophobie
Aidons Sébastien et Patrice !
http://www.france.qrd.org/assocs/sos/read_cp.php?cp=cp040212.html
Aspergé d'un liquide inflammable le 16 janvier dernier, puis brûlé par ses agresseurs, Sébastien Nouchet est aujourd'hui plongé dans un coma artificiel, afin de rester préservé des souffrances infligées par ses brûlures.
Face à ce « crime odieux », tel que l'a qualifié récemment Jacques Chirac, où l'homophobie des agresseurs ne fait guère de doute, SOS homophobie souhaite apporter son soutien à Sébastien, à son compagnon ainsi qu'à sa mère. L'association invite les personnes qui le souhaitent à leur témoigner par courrier un peu de réconfort ou encore à leur apporter une aide financière précieuse afin de les aider à couvrir les futurs frais de justice ainsi que les frais de santé.
Nombreuses ont été les personnes qui ont pris contact avec SOS homophobie depuis quelques semaines afin d'apporter une aide à Sébastien et Patrice face au drame qu'ils vivent aujourd'hui ! Homos, hétéros, tous unis pour condamner fermement cet acte homophobe monstrueux !
En accord avec Patrice et la mère de Sébastien, SOS homophobie a décidé de se faire un des relais de cet élan de générosité. L'association transmettra donc les lettres de soutien des anonymes qui voudront bien leur témoigner réconfort et amitié.
Par ailleurs, et malgré les premières réticences de Patrice et de la mère de Sébastien à accepter une aide financière pour couvrir les frais de la prochaine procédure judiciaire ainsi que les dépenses de santé et de transport auxquelles ils sont dès à présent confrontés, SOS homophobie lance une souscription nationale afin de leur venir en aide. Le combat qui commence aujourd'hui sur le plan judiciaire sera long et donc forcément onéreux.
Courriers et chèques sont à adresser à SOS homophobie - « Aidons Sébastien et Patrice » - BP 255 - c/o CGL - 3, rue Keller - 75524 Paris cedex 11. Les chèques sont à libeller à l'ordre de Sébastien Nouchet, Patrice Jondreville ou Jacqueline Paris.
L'association se joint à Sébastien et à ses proches pour remercier par avance toutes les personnes qui répondront à cet appel.

12.2.2004 : communiqué > gayvox.com
Aidons Sébastien et Patrice !
http://www.gayvox.com/gay/index.php?gays=3&lesbienne=43&rencontre=1080
Aspergé d’un liquide inflammable le 16 janvier dernier, puis brûlé par ses agresseurs, Sébastien Nouchet est aujourd’hui plongé dans un coma artificiel, afin de rester préservé des souffrances infligées par ses brûlures.
Face à ce « crime odieux », tel que l’a qualifié récemment Jacques Chirac, où l’homophobie des agresseurs ne fait guère de doute, SOS homophobie souhaite apporter son soutien à Sébastien, à son compagnon ainsi qu’à sa mère. L’association invite les personnes qui le souhaitent à leur témoigner par courrier un peu de réconfort ou encore à leur apporter une aide financière précieuse afin de les aider à couvrir les futurs frais de justice ainsi que les frais de santé .
Nombreuses ont été les personnes qui ont pris contact avec SOS homophobie et Gayvox depuis quelques semaines afin d’apporter une aide à Sébastien et Patrice face au drame qu’ils vivent aujourd’hui ! Homos, hétéros, tous unis pour condamner fermement cet acte homophobe monstrueux !
Par ailleurs, et malgré les premières réticences de Patrice et de la mère de Sébastien à accepter une aide financière pour couvrir les frais de la prochaine procédure judiciaire ainsi que les dépenses de santé et de transport auxquelles ils sont dès à présent confrontés, SOS homophobie lance une souscription nationale afin de leur venir en aide.
Le combat qui commence aujourd’hui sur le plan judiciaire sera long et donc forcément onéreux.
Courriers et chèques sont à adresser à SOS homophobie - « Aidons Sébastien et Patrice » - BP 255 - c/o CGL - 3, rue Keller - 75524 Paris cedex 11. Les chèques sont à libeller à l’ordre de Sébastien Nouchet, Patrice Jondreville ou Jacqueline Paris.
L’association et Gayvox.com se joint à Sébastien et à ses proches pour remercier par avance toutes les personnes qui répondront à cet appel.
Nous vous informons également qu'une manifestation interassociative (mot d'ordre: "l'homophobie tue - égalité des droits") aura lieu
ce samedi 21 février à 19h30 à Paris. Si comme Gayvox.com, vous souhaitez vous y associer : RDV à l'angle de la rue Ste Croix de la Bretonnerie et de la rue des Archives, dans le Marais.

 
13.2.2004 : communiqué > Centre Gai et Lesbien de Paris
Elections régionales : Une écoute attentive et des engagements concrets > Jean-Paul Huchon au CGL Paris

http://www.cglparis.org/cp0402.htm
Invité par le Centre lesbien, gai, bi & trans de Paris Ile-de-France – CGL Paris – dans le cadre de la campagne pour les élections régionales, Jean-Paul Huchon, Président de la région Ile-de-France et candidat PS, a donc répondu à cette invitation le 9 février, accompagné de Marie-Pierre de La Gontrie, actuelle première vice-Présidente et candidate, de Francine Bavay, vice-présidente et Philippe Ducloux, candidat PS, 1 er adjoint à la Mairie du 11 ème arrondissement de Paris.
- Actions du CGL Paris :
A cette occasion, le rôle social du Centre à travers ses permanences sociales, de soutien psychologique et juridique a été réaffirmé par l'assistante sociale, et l'un des deux psychologues cliniciens attachés au Centre, mettant en évidence le grand nombre de demandes, l'extrême précarité des usagers suivis, et le manque de moyens pour y apporter une réponse durable.
Il a été également souligné que le CGL Paris ne pouvait être ouvert quotidiennement que grâce la présence de nombreux bénévoles dont l'engagement et le dévouement contribuent à la pérennité du rôle essentiel qu'est l'accueil au CGL Paris.
Engagements :
Jean-Paul Huchon a rappelé les actions qu'il a pu mener ou initier, durant sa mandature, dans le cadre de la lutte contre les discriminations et contre le sida (CRIPS notamment), ainsi que le soutien de la région à des associations LGBT.
Il s'est engagé, devant une cinquantaine de représentants associatifs, à poursuivre ce soutien aux associations et dans son projet de lutte contre les discriminations, il insiste sur le renforcement des partenariats de prévention contre le sida, de lutte contre toutes les discriminations : contrats éthiques dans le travail, accès aux établissements d'enseignement pour le développement d'une pédagogie de la prévention, entre autres.
Concernant le CGL Paris, il a clairement affirmé - en présence de Christophe Girard, Maire-adjoint de Paris - la nécessité de faciliter l'installation du Centre dans des locaux plus vastes et mieux équipés afin que celui-ci puisse développer et poursuivre ses missions : le partenariat entre la région, la Ville de Paris et la Mairie d'arrondissement doit y contribuer.
Jean-Paul Huchon a annoncé, pour conclure, dans une actualité criminelle particulièrement révoltante, le soutien de l'Ile-de-France à une journée régionale de lutte contre l'homophobie.
 

12.2.2004 : Pétition de soutien à la Maison des Femmes > associations et femmes militantes
La Maison des femmes de Paris en danger ! Vous pouvez agir !
http://maisondesfemmes.free.fr/rencontres/reunions/petition.htm
La Maison des femmes vit grâce au soutien de ses adhérentes et à la participation des groupes et associations qui s’y réunissent, mais aussi grâce à des subventions publiques. Or celles-ci ont été fortement diminuées.
Le loyer est une de nos dépenses importantes (1300 euros par mois). Nous sommes locataires de la Ville de Paris. Aussi nous avons sollicité de la Ville de Paris une allocation compensatrice de loyer nous permettant de réduire considérablement cette dépense. Notre demande est restée sans réponse et nous avons dû interrompre le paiement de notre loyer.
Après plus de 20 ans d’existence devrions nous cesser notre action pour une question financière ?
En quoi la Maison des femmes de Paris, espace associatif d’initiatives et de solidarité féministes, est-elle indispensable ?
Pourquoi est-il nécessaire que vous vous engagiez pour la défendre ?
La Maison des femmes et les associations qui y sont domiciliées accueillent, informent, aident, dans une action au quotidien, de très nombreuses femmes, plusieurs centaines par mois.
Citons par exemple notre action contre les violences masculines faites aux femmes (permanences et groupes de parole), les stages organisés avec des femmes au chômage pour qu’elles retrouvent leur dynamisme et brisent l’isolement, les permanences de solidarité avec les femmes étrangères, notamment sans papiers, les permanences d’accès au droit animées par une conseillère juridique du CIDF. On peut consulter à la Maison des femmes deux très riches fonds documentaires sur l’histoire et l’actualité des mouvements féministes et des mouvements de lesbiennes (bibliothèques de prêt, archives, affiches, photographies…). La Maison des femmes est aussi un lieu de réunion et de travail pour une dizaine de groupes et associations de femmes. La Maison des femmes est enfin un élément moteur d’un réseau d’échange de pratiques et d’expériences entre féministes, travailleuses sociales, militantes associatives...
La Maison des femmes est un lieu pour les femmes :
notre non mixité est un choix, car les femmes ont besoin d’un espace où elles puissent parler et échanger en toute liberté, construire des solidarités, définir des perspectives de vie et d’action. Mais cette non mixité n’empêche pas une présence dans les mouvements sociaux et citoyens de toute sorte.
Pour poursuivre ces actions, les développer, continuer à faire vivre cet espace – féministe, laïque, solidaire, engagé dans l’action pour les droits des femmes et l’égalité - il faut que notre demande d’allocation pour le loyer aboutisse !
Nous demandons un geste fort et politique qui marquerait l’engagement d’une mairie de gauche auprès de ses citoyennes, dans un contexte où tous s’accordent à reconnaître la réalité des violences et des discriminations contre les femmes et l’ampleur de la précarité qu’elles subissent.
Nous, militantes de la Maison des femmes de Paris, vous appelons à écrire à :
- M. Bertrand Delanoë, Maire de Paris > Place de l’Hôtel de Ville 75196 Paris RP
Fax : 01 42 76 53 43 > http://www.paris.fr/FR/formulaires/ecrire_au_maire.asp < courrier@mairie-paris.fr
- Mme Anne Hidalgo, Première adjointe au Maire de Paris, chargée de l’égalité femmes / hommes > Place de l’Hôtel de Ville 75196 Paris RP
Fax : 01 42 76 40 55 > Courriel : anne.hidalgo@mairie-paris.fr
pour appuyer notre revendication en vous inspirant si vous le voulez de la lettre-type ci dessous :
Monsieur le Maire de Paris, [et/ou] Mme la Maire adjointe de Paris,
Pour que la Maison des femmes de Paris ne soit pas contrainte de cesser ses activités, j’appuie sa demande d’allocation compensatrice de loyer de la part des services de la Ville de Paris.
En vous remerciant de l’attention que vous porterez à ce courrier, je vous prie, Monsieur le Maire de Paris, [et/ou] Mme la Maire adjointe de Paris, d’agréer mes salutations respectueuses.
Date et signature :

 

12.2.2004 : Italie
Pas d’insémination artificielle pour les lesbiennes

http://tetu.com/infos/lire/6091 > tetu.com : Judith Silberfeld
Les députés italiens ont définitivement approuvé mardi 10 février une loi très limitative sur la fécondation artificielle, par 277 voix contre 222 et trois abstentions.
Les sénateurs avaient approuvé le projet le 10 décembre dernier par 169 voix pour, 90 contre et 5 abstentions (lire Quotidien du 12 décembre 2003). La législation interdit notamment la fécondation hétérogène (par une personne extérieure au couple), celle de femmes vivant seules ou en couple lesbien. Elle a opposé les laïques aux catholiques au sein du Parlement, qui a ainsi vu voter des membres de l'opposition avec la majorité et vice-versa, et des membres de la majorité critiquer leurs propres partis. L'Italie est le seul pays à disposer d'une loi dans ce domaine interdisant la fécondation hétérogène, à la différence notamment de l'Espagne, de la Grande Bretagne de l'Allemagne ou de l'Autriche.
« Cette loi a des aspects qui ressemblent à un film d'horreur, comme par exemple celui qui fait qu'une femme puisse se soigner, selon cette loi, puis découvrir que l'embryon qu'on va lui implanter a des malformations, être obligée de se le faire implanter, quitte à recourir après à l'avortement pour interrompre la grossesse, » avait déclaré la secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères Magherita Boniver, membre de Forza Italia, le parti de Silvio Berlusconi (avec AFP).

 

12.2.2004 : communiqué > association Act-Up Paris
Appel pour une Assemblée Générale contre l’homophobie : 17.2.04

et un grand rassemblement communautaire dans le Marais : 21.2.2004

http://www.actupparis.org/article1582.html
Suite à l’agression homophobe d’un homosexuel en janvier, Act Up appelle à une AG contre l’homophobie, mardi 17 février à 19H30 à l’Ecole des Beaux Arts et à manifester dans le marais le samedi 21 février à 19H30.

Un homosexuel a été brûlé vif en janvier après de longs mois de persécutions perpétrées par des homophobes. Des dizaines d’attaques contre des homos et des trans ont eu lieu l’année dernière. La communauté gay, lesbienne, bi et trans ne peut pas rester inactive et attentiste.
En janvier 1999, des manifestants anti-pacs criaient : « les pédés au bûcher ». Des paroles aux actes, le pas a été franchi.
Pourtant, malgré les violences répétées, malgré les insultes que nous subissons chaque jour, nous n’arrivons pas à réagir collectivement. Quand nous le faisons, c’est de façon isolée et dispersée. De leur côté, les politiques, Jacques Chirac en tête, se contentent de paroles de compassion tardives, mais ne cessent de reporter à plus tard les mesures nécessaires pour combattre l’homophobie.
Nous appelons à un grand rassemblement communautaire samedi 21 février, dans le Marais, à 19 h 30.
Les gays, les lesbiennes, les bi et les trans doivent se mobiliser. Parce que nous devons être solidaires des victimes de ces agressions. Parce que nous sommes tous et toutes concernéES.
Qui d’entre nous n’a pas subi la violence homophobe, verbale, physique ou sociale ?
Qui parmi nous a envie d’attendre la prochaine agression pour qu’une véritable politique de prévention et de lutte contre l’homophobie et la transphobie soit mise en place ?
Nous invitons chacunE à venir débattre avec nous pour organiser ce rassemblement, pour créer un front uni afin d’obtenir, enfin, des dispositions assurant notre protection.
Assemblée Générale contre l’homophobie le mardi 17 février à 19 h 30.
Rendez-vous à l’Ecole des Beaux Arts, Amphithéâtre des Loges, 14 rue Bonaparte, 75006 Paris, M° Saint-Germain des Prés

 

12.2.2004 : communiqué > association Inter LGBT
Lutte contre les discriminations / Agression de Sébastien - La condamnation morale ne suffit pas : il faut des décisions politiques !

http://www.inter-lgbt.org/article.php3?id_article=234
Aspergé d’essence puis enflammé par plusieurs individus le 16 janvier dernier à Noeux-les-Mines, Sébastien est aujourd’hui hospitalisé, brûlé au troisième degré.
Le mobile ne fait aucun doute : Sébastien et son compagnon ont déjà subi harcèlements et violences, simplement parce qu’ils vivaient leur couple au grand jour.
L’Inter-LGBT donne acte au ministre de la Justice qui recevra lui-même son compagnon et sa mère ce jeudi 12 février : il est en effet important, symboliquement, que la République exprime sa condamnation de toute forme de violence à caractère discriminatoire, y compris homophobe.
De cette épouvantable agression, il faut toutefois tirer les leçons. Une condamnation morale, même sincère, ne suffit pas. Une condamnation de justice, même aggravée, intervient toujours trop tard. Il faut aujourd’hui une réponse politique.
Le Premier ministre avait pris en juillet dernier l’engagement de faire voter une loi pénalisant les propos à caractère homophobe, à égalité avec les propos racistes.
L’impunité de propos provocant à la haine homophobe rend en effet légitime le passage à l’acte, et les violences contre les personnes gaies, lesbiennes, bi ou trans. Une commission pilotée par le ministère de la Justice devait formuler des propositions « avant la fin de l’année » 2003.
Or, cette commission envisage aujourd’hui d’organiser une nouvelle table ronde, dans un délai de 1 à 2 mois, afin de confronter des points de vue semble-t-il divergents. L’hypothèse, inacceptable, d’une loi qui établirait une hiérarchie entre le racisme et les autres motifs de discriminations est en effet toujours d’actualité !
Combien de temps encore ce débat interminable va-t-il se substituer à l’action politique ? Le point de vue de l’Inter-LGBT est connu de tous, une ultime audition n’y changera rien. Très en retard sur le calendrier défini par le Premier ministre, le ministre de la Justice joue la montre et diffère une nouvelle fois la décision politique qui s’impose.
Alors que le soutien du Ministre de la Justice à la famille et au compagnon de Sébastien inspire respect et approbation, sa réticence à faire voter une loi sur laquelle le chef du gouvernement s’est engagé devient insupportable.
L’Inter-LGBT demande au gouvernement de présenter son projet de loi sans plus attendre.

 
12.2.2004 : communiqué > association Reporters sans frontières
Loi "paquet télécoms" : rejet de l'amendement du député Patrice Martin-Lalande sur la responsabilité des hébergeurs
http://www.rsf.org/article.php3?id_article=9209
L'Assemblée nationale a rejeté, le 12 février 2004, l'amendement de Patrice Martin-Lalande, dénoncé par Reporters sans frontières.
Nicole Fontaine, ministre de l'Industrie s'était également prononcé contre ce texte, demandant à ce que la question de la surveillance d'Internet soit discutée dans le cadre de la Loi sur la confiance dans l'économie numérique (LEN), qui devrait repasser devant le Sénat en avril 2004.
9.2.2004 : communiqué > association Reporters sans frontières
Loi "paquet télécoms" : Reporters sans frontières s'oppose à l'amendement sur la responsabilité des hébergeurs
http://www.rsf.org/article.php3?id_article=9209
L'Assemblée nationale examinera, le 10 février 2004, le projet de loi dit "paquet télécoms", relatif aux communications électroniques et aux services de communication audiovisuelle. Le gouvernement a déclaré l'urgence de cette procédure et la loi sera donc l'objet d'une lecture unique au Sénat et à l'Assemblée. Le député Patrice Martin-Lalande compte à cette occasion proposer un amendement touchant à la responsabilité des hébergeurs, problème déjà en discussion dans la Loi sur la confiance dans l'économie numérique (LEN).
Reporters sans frontères s'oppose à l'amendement de la loi "paquet télécoms" présenté par Patrice Martin-Lalande. "Certes, ce texte va dans le bon sens en supprimant la surveillance a priori des contenus qui est demandée aux hébergeurs, mais il ne va pas assez loin puisqu'il confirme l'obligation pour les Fournisseurs d'accès à Internet (FAI) de filtrer les contenus jugés illégaux, ouvrant ainsi la voie à une censure abusive de la Toile. Il ne règle qu'un des problèmes soulevés par la LEN et ne constitue donc pas une solution acceptable", a déclaré Reporters sans frontières. L'organisation estime ensuite que l'objet de cet amendement étant déjà en discussion dans le cadre de la LEN, il ne doit pas être voté à la hâte lors d'une procédure d'urgence.
L'amendement en question reprend intégralement un texte déjà présenté par le député Patrice Martin-Lalande à l'Assemblée nationale, lors des premières lectures de la LEN. Il avait alors été refusé par la majorité des députés. Ce texte a pour objectif de modifier un passage de la LEN (Chapitre II, article 2, paragraphe I, point 7) qui requiert des prestataires techniques du Net de surveiller l'ensemble des pages qu'ils hébergent afin de bloquer les contenus illégaux. Il confirme en revanche une autre mesure de cette loi (Chapitre II, article 2, paragraphe I, point 8) qui instaure un filtrage, sur décision judiciaire, de pages web hébergées à l'étranger.
Or ce type de filtrage est condamnable car il ne peut être appliqué de manière sélective. Des contraintes techniques font que le blocage d'un site illégal engendre souvent l'inaccessibilité d'autres publications électroniques parfaitement autorisées.
 

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