Plateforme Egalité des droits = égalité des choix du Collectif pour l'égalité des droits

lire le texte : http://egalitedesdroits.free.fr/plateforme.htm
voir les signatures :
http://www.france.qrd.org/actions/signatures.php3?id_article=818
signer la plateforme : http://www.france.qrd.org/actions/article.php3?id_article=818

Conseils pratiques du Pôle juridique pour le mariage des couples gay et lesbiens

Attitude à adopter par les candidats au mariage face aux officiers d’état civil et à la mairie : http://tetu.com/infos/mariage
Manifeste Pour l'égalité des droits de Daniel Borrillo et Didier Eribon
 
Aidez-nous à collecter des articles & communiqués de presse pour les archives LGBTQ
2004 : luttes GLBTQ pour l'égalité des droits & contre

l'homophobie, la lesbophobie, la transphobie, le sexisme
janvier
février
mars
avril
mai
juin
juillet
20 au 29
 
28.2.2004 : Assemblée Générale > Collectif pour l'égalité des droits
Contre l'homophobie, la lesbophobie, la transphobie ! Pour l'égalité des droits !

http://egalitedesdroits.free.fr/
19h30 à 22h : salle des expositions de la mairie de Paris 2ème > 8 rue de la Banque (métro Bourse)
Suite au second rassemblement contre l'homophobie, la lesbophobie, la transphobie organisé le samedi 28 février à l'appel de l'Inter-LGBT, une AG ouverte à toutes et à tous s'est rassemblée à la mairie du II.

Compte rendu de la réunion :
http://egalitedesdroits.free.fr/cr/040228.htm
- Les personnes présentes (entre 70 et 80) se sont prononcées en faveur d'un collectif permanent pour l'égalité des droits :
Ce collectif serait ouvert, indistinctement, aux personnes physiques, aux associations, aux organisations politiques, aux syndicats et aux partis politiques. Il a été rappelé que l'égalité des droits (droit au mariage pour les couples homo, droit à l'adoption quelle que soit l'orientation sexuelle ou de genre du ou des demandeurs, droit d'accès à la procréation médicalement assistée pour toutes, …) était un préalable nécessaire mais pas suffisant à la lutte contre l'homophobie, la lesbophobie, la transphobie. Ce préalable apparaît sur l'ensemble des appels successifs diffusés suite à l'AG convoquée par Act Up et suite à celle du premier rassemblement du 21 février. Ces textes seront amenés, après relectures et validation, à devenir le manifeste du collectif et à constituer sa plate-forme de revendications.
- La revendication de l'égalité des droits est posée comme indépendante de la volonté de chacune et de chacun des membres du collectif de faire valoir, ensuite, ces droits :
Le collectif ne devra pas être un espace de promotion du mariage républicain ni d'injonction à la maternité/paternité pour les LGBT. La logique du collectif est plutôt de faire sortir les LGBT de leur statut de sous-citoyen-NEs par l'obtention de droits identiques à ceux accessibles aux hétérosexuelLEs.
- Une prochaine AG est fixée pour le samedi 13 mars :
Son appel est à communiquer massivement et son lieu à trouver. Il a d'ailleurs été proposé de trouver une périodicité aux AG du collectif ainsi qu'un lieu de réunion fixe, à défaut d'être permanent. Cette AG sera l'occasion de valider ce compte-rendu, de décider de la création physique du collectif, d'auditionner les groupes de travail constitués, de se lancer dans la programmation d'actions, de projets de lobbying…
Elle sera aussi l'occasion de décider si les problématiques de discriminations opérées par les LGBT sur d'autres LGBT telles que l'invisibilisation lesbienne, le sexisme, la transphobie, le racisme, l'âgisme, le mochisme et autres sont dans le cadre des actions et des réflexion du collectif.
- Trois axes se sont d'ores et déjà dégagés :
ACTIONS PUBLIQUES
Le collectif veut s'engager sur des actions plus visibles et plus médiatiques que des rassemblements. Un groupe de réflexion autour des actions publiques devrait se réunir afin de synthétiser les propositions et de proposer des concrétisations.
Parmi les idées évoquées en AG :
- Action de demandes de contractions et de célébrations de mariages homos en mairie, (médiatisation des demandes, des motivations administratives de refus et actions en justice sur des bases anti-constitutionnelles). Daniel Borillo et Didier Eribon ont présenté la pétition des intellectuelLEs engagéEs pour le mariage homo qu'ils comptent ensuite faire parvenir aux maires de France. La synchronisation des deux aurait grand impact.
- Actions de demandes d'inséminations artificielles par des lesbiennes (médiatisation des refus et action en justice sur une base de refus de service public).
- Invitation médiatique de Chirac par le collectif à un débat public contre l'homophobie, la lesbophobie, la transphobie, pour l'égalité des droits et médiatisation de la réponse reçue.
- Rassemblement à Noeux-les-Mines en ouverture de la saison des manifestations estivales type " Marche des Fiertés ".
- Conception et diffusion de cartes postales demandant un engagement clair sur nos revendications à destinations des élus, en place ou voulant l'être.
- Pochoirs aux désherbants sur pelouses publiques.
- Autres actions publiques originales et inventives médiatisant la revendication d'égalité des droits entre LGBTQ et hétérosexuelLEs.
TRAVAIL DE LOBBY
Sur la base d'une réécriture du dernier texte d'appel à l'AG (lui-même étant une reprise du texte d'appel précédent), rédaction d'un manifeste fondateur qui sera ensuite soumis aux forces associatives, féministes, syndicales, et politiques.
Ce texte sera dérivé en un questionnaire à destination des candidats aux élections européennes de juin 2004. Ce questionnaire comporterait entre 5 et 10 questions claires mais fermées (exemple de question : " êtes-vous prêt à vous engager pour l'ouverture du droit au mariage pour les couples homosexuels ? réponse : oui ou non". Il sera stipulé que toute absence de réponse dans le délai (raisonnablement) imparti sera considérée comme un refus de s'engager sur ces questions. Les résultats de cette enquête d'opinion seront médiatisés de manière à ce que les engagements nominatifs de chacune et chacun soient mentionnés. Une proposition d'appel au boycott des listes refusant de s'engager à nos côtés est à rediscuter. Par ailleurs, tout au long du mandat, le collectif pourrait ensuite faire en sorte de concrétiser les engagements électoraux des candidats élus.
Ce même courrier pourrait servir auprès des membres du gouvernement, des députés et/ou des sénateurs.
La vigilance relative sur les travaux législatifs autour de la pénalisation des propos homophobes, lesbophobes, transphobes, sexistes devra être soutenue. Il est impensable de se retrouver dans la situation, connue lors des débats sur le PACS, de décalage entre les travaux parlementaires et les revendications de terrain. Le collectif est clairement favorable à un traitement des discriminations fondées sur le sexe, l'identité sexuelle, l'identité de genre ou l'orientation sexuelle (vrais ou supposés) identique à celui qui est appliqué " à la discrimination, à la haine ou à la violence à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes à raison de leur origine, de leur appartenance ou de leur non appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée" -article 24 alinéa 6 de la loi du 29 juillet 1881 (modifiée par la loi 72-546 de 1er juillet 1972).
TRAVAIL DE COMMUNICATION
De nombreuses personnes non membres d'assos ont tenu à signaler que la communication à destination du grand public n'avait pas été optimale pour les différents rassemblements et AG. Il faudrait sortir de la logique des diff dans le seul Marais.
La promotion du manifeste devra être faite à l'ensemble des forces associatives, féministes, syndicales et politiques. Comment ?
Il serait également productif de s'associer aux collectifs locaux et plus largement aux forces militantes en régions.
Il a été décidé de monter rapidement une mailing liste de travail et d'information sur les avancées du collectif et de monter un site internet relayant les infos du collectif et permettant l'inscription à la mailing liste.
Par ailleurs, il faudrait constituer un fichier média (ou thésauriser ceux des structures organisées du collectif) en prévision des actions médiatiques.

 
28.2.2004 : communiqué > association Homosexualités Et Socialisme (HES)
Anonymes et personnalités unis face à l'homophobie

http://hesfrance.free.fr/cp/cp040229.html
Samedi 28 février, devant le Ministère de la Justice, 1 200 personnes sont venues signer le manifeste « Solidarité avec Sébastien Nouchet — Contre l’homophobie : des actes ! ».
Homosexualités Et Socialisme (HES) se félicite de l’importante mobilisation des anonymes et des personnalités qui étaient venus exprimer symboliquement leur engagement face à l’homophobie, la lesbophobie et la transphobie, à l’appel de l’Inter-LGBT.
Ce rassemblement digne et émouvant auquel appelaient plus de cinquante associations LGBT mais également la quasi totalité des syndicats, les partis de la gauche parlementaire (PS, PCF, Verts) et de nombreuses associations de lutte contre les discriminations, nous incite à ne retenir qu’une image forte : celle d’une société où les élus et les citoyens se retrouvent ensemble autour d’une grande cause nationale.
HES se réjouit que toute la famille socialiste ait répondu à l’appel des associations ; en effet, non seulement le PS et le MJS, au niveau national, avaient signé le manifeste, mais plusieurs personnalités du Parti socialiste ont tenu à apposer personnellement leur signature au bas d’un texte légitimement très revendicatif.
Les manifestants ont ainsi pu faire part de leur émotion et de leur volonté de faire aboutir leurs revendications auprès des élus présents, tels que Bertrand Delanoë, Jean-Paul Huchon, Dominique Strauss-Kahn, Patrick Bloche, Danièle Hoffman-Rispal, Marie-Pierre de la Gontrie, Anne Hidalgo, Roger Madec, Philippe Ducloux, Stéphane Martinet, Rémy Ferraud. Le Parti socialiste était représenté par François Vauglin, délégué national aux questions LGBT. Par ailleurs, de nombreux militants du PS et du MJS parisien avaient répondu présents à l’appel.
HES tient également à saluer les manifestations qui ont eu lieu dans toute la France, à Brest, Metz, Montpellier et surtout à Lille, vendredi 27 au soir.
Comme celle de Paris, elles ont permis d’interpeller le Premier ministre, le garde des Sceaux, le ministre de l’Éducation nationale et la majorité UDF-UMP, qui ont promis depuis plus d’un an une loi contre l’homophobie sans qu’elle ne voie le jour.
HES rappelle avec obstination que la lutte contre les discriminations liées à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre passe par quatre revendications indissociables les unes des autres : une loi contre tous les propos discriminatoires qui n’établisse pas de hiérarchie entre les discriminations racistes et homophobes, une Haute Autorité contre les discriminations avec de réels moyens et un contrôle parlementaire, des campagnes publiques de lutte contre les discriminations et une politique éducative complète prenant en compte la diversité des orientations sexuelles et l’identité de genre. Le Ministère de l’Éducation nationale a d’ores et déjà à sa disposition un certain nombre d’outils d’origine associative, et les récents rapports sont venus conforter la nécessité d’une lutte contre toutes les discriminations en milieu scolaire.
Combien de temps faudra-t-il encore attendre de ce gouvernement une véritable politique contre l’homophobie, la lesbophobie, la transphobie ?
1er.3.2004 : communiqué > association Inter LGBT
Rassemblement contre l’homophobie - Le gouvernement devant ses responsabilités

http://www.inter-lgbt.org/article.php3?id_article=243
À l’appel de plus de quatre-vingts associations lesbiennes, gaies, bi et/ou trans, syndicats, partis politiques et organisations de lutte contre les discriminations, une foule compacte s’est retrouvée, samedi 28 février, rue de la Paix, à proximité du ministère de la Justice.
La veille, à Lille, un manifeste géant intitulé "Solidarité avec Sébastien Nouchet - Contre l’homophobie : des actes !" avait été inauguré en présence des associations locales.
A Paris, ce même manifeste a recueilli durant la petite heure et demie qu’a duré le rassemblement plus de 800 signatures : anonymes et responsables associatifs, politiques et syndicaux ont pu mêler leurs signatures et partager cet instant de solidarité.
Digne et émouvant, ce rassemblement s’est également montré exigeant à l’égard du gouvernement, en demandant :
- le vote avant l’été d’une loi contre les propos discriminatoires (injures, diffamations et provocations à la haine), qui traite les propos racistes et les propos publics tenus en raison de l’orientation sexuelle, de l’identité de genre, du sexe et du handicap avec une égale sévérité ;
- la mise en place rapide d’une Haute Autorité contre les discriminations avec de réels moyens pour assister les victimes et les défendre ;
la mise en place d’une campagne de sensibilisation à la lutte contre les discriminations, notamment sur les lieux de travail et à l’école, et d’éducation au respect de la diversité des sexualités et des identités de genre ;
- la mise en œuvre, sans attendre, d’une telle politique par le Ministère de l’Éducation nationale.
L’Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans remercie chaleureusement les organisations et les personnes qui ont toutes ensemble contribué au succès de ce rassemblement. Elle encourage et soutient les initiatives similaires qui se multiplient dans les régions.
Aux nombreuses personnes qui n’ont pu signer le manifeste, l’Inter-LGBT donne rendez-vous les 3 et 4 avril au Printemps des assoces (Espace des Blancs Manteaux), où il sera exposé au public et ouvert à signatures.
La liste des organisations signataires de ce manifeste est aujourd’hui la suivante :
Interassociative Lesbienne, Gaie, Bi et Trans (Inter-LGBT), Centre Gai & Lesbien Paris-Île de France (CGL-Paris), SOS-homophobie, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP), Mix-Cité, Coordination des Associations pour le Droit à l’Avortement et à la Contraception (CADAC), Collectif Droits des Femmes, Ligue des Droits de l’Homme (LDH), Association du Syndrome de Benjamin (ASB), Homosexualités Et Socialisme (HES), Comité de soutien à Ruslan Sharipov, Beit Haverim-Groupe Juif Gay et Lesbien de France, Les Mâles Fêteurs, GARE ! Les Gays et Lesbiennes de la SNCF, Debout EtudiantEs Gais et Lesbiennes (DEGEL !), Rando’s Île-de-France, Fant’Asia, Mémorial de la Déportation Homosexuelle (MDH), Association pour la reconnaissance des droits des personnes homosexuelles et transsexuelles à l’immigration et au séjour (ARDHIS), MAG-Jeunes Gais et Lesbiennes, L’Autre Cercle, Contact, Syndicat national des entreprises gaies (SNEG), Self Maîtrise Prévention (SMP), Angel 91, David et Jonathan, Les Juristes Gais, FLAG ! Association des Policiers Gay et Lesbiens, Collectif Pacs et caetera, Gais et Lesbiennes Branchés (GLB), Commission LGBT des Verts, GAIPAR, Les gais musette, Les Bénines d’Apie, Saj’mah, C.Q.F.D./Fierté lesbienne, Union Nationale des Syndicats Autonomes (UNSA), ActionsGay, EnerGay, Bi’cause, Homos et Bis d’Orsay (HBO), On est là !, Confédération Française des Travailleurs Chrétiens (CFTC), Union syndicale G10 Solidaires, Parti Communiste Français (PCF), Parti Socialiste (PS), Les Verts, La Souris Verte/Forum des Jeunes Verts, Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS), Gay Lib’, Association des parents et futurs parents gais et lesbiens (APGL), HomoFesty, Homozygote, CARITIG, Collectif Homoboulot, Les Telles & Tels, Confédération Française Démocratique du Travail (CFDT), Étudions Gayment, Reims Liberté Gaie (RLG), Fédération Syndicale Unitaire (FSU), Comin-G des couleurs pour le MINEFI, Rainbhôpital, ESCaPe, Association Culturelle des Gays et Lesbiennes Sourds de France (ACGLSF), ILGA Europe Paris 2005, À pas de géant, Universités d’été euroméditérannéennes des homosexualités (UEEH), LGBT Formation, ILGA-Europe (International Lesbian & Gay Association), SOS Racisme, EQUIVOX, SGEN-CFDT, Confédération Générale du Travail (CGT), Église chrétienne oeucméique Montpellier, UDF Pas-de-Calais, Église chrétienne Alliance Lille, Rendez-vous chrétien Lille, CGL Lille, Flamands Roses Lille, FLGBT Lille, Comité pour la Reconnaissance Sociale des Homosexuel(le)s (CRSH) Lille, Couleurs gaies, Person’ailes, RHIF, Horace, Aides Île-de-France, Collectif d’Associations Étudiantes Gay et Lesbiennes d’Île de France (CAEGLIF), 3HVP, Support Transgenres Strasbourg, Amnesty International section française.

27.2.2004 : communiqué > Martine Billard (Les Verts) députée de Paris et membre de la Commission des affaires culturelles, familiales et sociales
Rassemblement du 28 février en solidarité avec Sébastien Nouchet : luttons contre l’homophobie !
http://martinebillard.org/article.php3?id_article=230
Le drame de Sébastien Nouchet, par son horreur, a rappelé à tous la persistance, dans notre pays, des violences quotidiennes à caractère homophobe.
L’acceptation par la société de la pluralité des orientations sexuelles et des identités de genre n’est toujours que partielle.
L’émotion suscitée par ce drame doit se traduire politiquement par les dispositifs juridiques trop longtemps attendus, pour pénaliser les propos publics discriminatoires, à raison de l’orientation sexuelle, de l’identité de genre, du sexe ou du handicap.
Le ministre de la Justice Dominique Perben promet, bien tardivement, de proposer une telle loi, alors que la majorité a refusé son adoption en novembre, par calcul politique. Le ministre doit nous indiquer clairement l’agenda parlementaire retenu pour garantir l’adoption de la loi avant l’été.
Par ailleurs, les associations et citoyens actuellement mobilisés ne sauraient se satisfaire d’une pénalisation au rabais, laissant penser que ces discriminations sont moins graves que celles à raison de l’ethnie, la race, la nation ou la religion.
Nous ne pouvons accepter de hiérarchie dans les discriminations.
Dans le même temps, sans attendre que le ministre Dominique Perben mette en œuvre sa récente promesse, il nous faut porter le combat contre les discriminations sur tous les terrains de la vie sociale, notamment sur les lieux de travail et à l’école, en interpellant les ministres un à un.
Par les deux questions écrites n°33929 et n°33930 publiées au Journal Officiel du 17 février 2004, la députée Martine Billard a saisi le ministre de l’Education nationale Luc Ferry afin que celui-ci intervienne rapidement, par voie de circulaire spécifique (contrairement aux précédentes, peu claires, consacrées globalement à l’éducation sexuelle), pour prévenir l’homophobie, la lesbophobie et la transphobie à l’école.
La prévention des violences homophobes, lesbophobes et transphobes est toujours absente du dernier rapport sur les violences scolaires publié fin janvier.
Martine Billard participera au rassemblement citoyen, samedi 28 février à Paris, 14 heures, à proximité du ministère de la Justice, place Vendôme, pour signer le manifeste géant et exprimer ainsi sa solidarité à Sébastien Nouchet.

26.2.2004 : communiqué > Les Panthères Roses, réseau de gouines et de pédés contre l'ordre moral
Lutter contre l’homophobie, la lesbophobie, la transphobie, c’est urgent !
http://pantheresroses.free.fr/
Appel au Rassemblement Samedi 28 Février à 14h00, place Vendôme
Suite à la violente agression homophobe contre Sébastien Nouchet (brûlé vif le 16 janvier dernier, parce qu'il est homosexuel), des associations Lesbiennes Gays Bi et Trans ont décidé de réagir collectivement.
Une pétition initiée par SOS-Homophobie a d'ores et déjà recueillie plus de 6000 signatures. Un rassemblement communautaire a rassemblé plus d'un millier de personnes, samedi 21 février, autour du mot d’ordre : "l'homophobie tue - égalité des droits".
La lutte contre l'homophobie, la lesbophobie et la transphobie ne peut se contenter des promesses creuses de Chirac (création d'une "haute autorité indépendante contre les discrimination") et des effets d'annonces du gouvernement (lancement d'un groupe de travail… ça ne coûte rien!).
Nous exigeons des mesures éducatives et législatives répondant à l'urgence de la situation :

- Des politiques de prévention contre la dépréciation systématique des trans, des gouines et des pédés dans les établissements scolaires et les autres institutions accueillant du public
- un arsenal juridique condamnant les actes et les propos homophobes, lesbophobes, transphobes et sexistes, au même titre que les propos racistes et antisémites
- L'Égalité complète des droits, quelque soit l'orientation sexuelle, l'identité de genre
En effet, tant que les trans, les gouines et les pédés seront considérés comme des citoyens de seconde zone, les lesbo-trans-homophobes se sentiront toujours légitimés dans leurs propos et leurs actes.
L’égalité des droits est donc pour nous un préalable indispensable et non négociable à toute action efficace de lutte contre l’homophobie, la lesbophobie et la transphobie.
La mobilisation doit se poursuivre :
C’est pourquoi, les Panthères Roses appellent à venir nombreuses et nombreux au rassemblement, samedi 28 février, à 14h00, place Vendôme.
Nous avons besoin du soutien politique de toutEs celles et ceux qui luttent pour l’égalité des droits, contre l’ordre moral et pour unE autre monde.
24.2.2004 : communiqué > association Gay'Lib
SOUTIEN A LA MANIFESTATION DU 28 FEVRIER, EN SOLIDARITE AVEC SEBASTIEN NOUCHET

http://www.gaylib.org/pages/communique_24-02-04.htm
L’agression barbare subie par Sébastien NOUCHET à Noeux-lès-Mines nous bouleverse. Elle témoigne du fait que l’homophobie peut encore tuer, dans notre pays, en 2004. Elle impose un ensemble de mesures auquel le gouvernement s’est engagé. Dans cet objectif, l’UMP et, plus particulièrement, GayLib ont la responsabilité d’être une force de proposition pour la pénalisation des actes et des propos homophobes.
Le Bureau de GayLib sera reçu dans quelques jours au Cabinet du Ministre de la Justice pour évoquer nos propositions sur ce sujet.
Avant cela, nous vous invitons à venir nombreux au rassemblement qui sera organisé samedi prochain 28 février à 14 heures à l’angle de la rue de la Paix et de la Place Vendôme (Paris 1er) afin de manifester votre émotion, votre solidarité avec Sébastien NOUCHET et son compagnon et rappeler votre attachement à la mise en œuvre de dispositions législatives contre l’homophobie. Ce rassemblement est organisé par plusieurs associations et se veut consensuel, ce sont les raisons pour lesquelles nous avons jugé utile d’y être présents.
 

Rassemblements contre l'homophobie : Solidarité avec Sébastien Nouchet
communiqué 24.2.2004 > association EnerGay

http://www.energay.org/spip/article.php3?id_article=538
Suite à l'odieuse agression de Sébastien Nouchet, les associations se mobilisent un peu partout en France. Depuis quelques semaines, les actions se multiplient un peu partout pour soutenir Sébastien Nouchet et dire stop à l'homophobie.
Samedi dernier, Act Up organisait un rassemblement dans le marais, auquel EnerGay a participé.
Cette semaine, c'est au tour de l'Inter-LGBT à Paris, GayKitchCamp à Lille et d'autres associations ailleurs d'appeler à la mobilisation pour que les pouvoirs publics réagissent et comprennent enfin que l'homophobie n'est pas une simple opinion et qu'elle doit être combattue au même titre que le racisme ou l'antisémitisme.
EnerGay est solidaire de ce mouvement de soutien à Sébastien Nouchet et de lutte contre l'homophobie. Nous invitons à ce titre tou-te-s nos adhérent-e-s et sympathisant-e-s, et plus largement tous nos lecteurs à participer aux actions organisées dans leur région.
- Paris : Manifestation devant le ministère de la Justice, samedi 28 février, 14h, Place Vendôme, à l'appel de l'Inter-LGBT.
- Lille : Réunion de soutien à Sébastien Nouchet, en présence de Jacqueline Paris, sa mère, Patrice Jondreville, son compagnon, et Maître Jean-Bernard Geoffroy, avocat. Daniel Borrillo et Didier Eribon animeront ensuite un débat. (Infos : GayKitschCamp au 03 20 06 33 91).
- Brest : Rassemblement devant la sous-préfecture, samedi 28 février à 14h (www.actionsgay.fr.st)
- Montpellier : Rassemblement devant la préfecture, samedi 28 février, à 15h, place des Martyrs de la résistance.
- Avignon : rassemblement organisé le samedi 28 février à 18h30 devant la poste de la république puis direction l'Opéra à 19H, à l'appel de l'association Des Ils et Des Elles (desilsetdeselles@wanadoo.fr).

 

25.2.2004 : communiqué > Les Verts : parti des écologistes
L’UMP préfère la charité à la citoyenneté des personnes handicapées
http://www.lesverts.fr/article.php3?id_article=1280
Le 24 Février, le projet de loi du gouvernement sur les droits des personnes handicapés est soumis au premier examen du Sénat.
Les Verts ont déjà souligné le caractère factice des progrès matériels annoncés par ce texte. L’UMP essaie de donner corps aux promesses du Président Chirac, mais comment y croire quant ce projet ne contient aucune avancée pour les personnes handicapées en tant que citoyens ?
Alors que l’éducation est la base de la citoyenneté, ce projet va pérenniser le système actuel à deux vitesses : éducation publique (pour les valides et quelques enfants handicapés) et éducation spécialisée gérée par des associations privées financées par l’Etat (pour la majorité des enfants handicapés). Il faut rappeler qu’aujourd’hui, en France, 22% des enfants handicapés ne sont pas scolarisés. Rien n’est proposé par le gouvernement pour démocratiser les instances représentatives où les associations gestionnaires d’établissements privés ont un monopole quasi absolu. Les Verts réclament un véritable statut pour les associations de personnes handicapées non gestionnaires.
Les Verts participent déjà au combat des personnes handicapées pour une vraie citoyenneté :
Grâce à l’ouverture des listes vertes à la société civile, au moins trois personnes handicapées sont véritablement éligibles pour les élections régionales de mars 2004. Du coté des listes UMP, c’est le silence sur ce sujet. La discrimination négative a t-elle encore frappé dans leurs rangs ?
Le dernier Conseil National Inter-Régional des Verts a adopté des propositions fortes pour les personnes handicapées. Ainsi, dans le domaine de l’éducation, chaque région financerait, ou subventionnerait largement, des contrats de cinq ans pour des emplois chargés de l’accompagnent périscolaire des lycéens handicapés Chaque région fournirait également à l’ensemble des familles, à chaque rentrée scolaire, dans un Guide du Lycéen, les informations sur les établissements proches et accessibles aux diverses formes de handicaps.
Enfin, pour que tous les citoyens puissent débattre avec nous du reste de notre programme, toutes les réunions électorales organisées par les Verts dans les grandes villes seront traduites en Langue des Signes Française.

 

22.2.2004 : Faillite communautaire > Olivier Jablonski, Frédéric Matray, Denis Germain, Rodrigue Ducourant
Collectif Warning :
http://www.thewarning.info/article.php3?id_article=3

Faillite communautaire est un texte qui devait être diffusé dans Libération au sein des pages Rebonds. Un texte d’humeur suite aux réactions tardives des associations face à l’agression de Sébastien Nouchet. Il n’avait pas été accepté alors. C’est le premier texte, fondateur, du groupe de réflexion Warning créé en janvier 2004.
Scène d’homophobie ordinaire à l’entrée d’un grand établissement gay parisien :
sur le trottoir un jeune homme vient de sortir du lieu et a la figure en sang. Les videurs ont mis des gants. La peur du sida. L’un d’eux demande à l’autre du coton et s’entend répondre « le coton, c’est cher ! ».
Aucun gay dans la file d’attente n’a bronché. D’un côté mépris des homos, de l’autre l’habituelle haine de soi et la passivité.
Il a fallu un mois avant que les associations gays et lesbiennes ne se décident à réagir quand un gay a été brûlé vif dans le Pas-de-Calais. Là-bas, un couple gay subissait depuis deux ans agression sur agression. Il avait alerté les associations homosexuelles de la région mais sans succès : « Ils ont écouté, ça nous a fait du bien, mais ça s’est arrêté là. On s’est sentis très seuls ».
La communauté homosexuelle est en crise. De la même manière, elle ne voit pas arriver l’autre attaque, celle qui la mettra en faillite. La crise majeure s’annonce côté sida.
L’Institut nationale de Veille Sanitaire à la traîne
En France, l’Institut de veille sanitaire (InVS) dispose enfin depuis janvier 2003 d’un système de recensement : la déclaration obligatoire et anonyme de séropositivité. Concrètement, chaque médecin traitant doit signaler chaque nouveau diagnostic d’infection et l’InVS doit en faire la synthèse nationale.
Plusieurs pays ont depuis des années le même dispositif, ce qui leur a permis d’alerter rapidement sur le risque de reprise des contaminations et le relâchement des pratiques.
De son côté, l’InVS n’avance pour 2003 que des données parcellaires et peu indicatives de la dynamique de l’épidémie en France. En décembre, elle n’a pas fourni d’estimation annuelle des nouveaux infectés et rien sur les tendances à venir. Pourtant, depuis plus deux ans, de nombreux éléments nous montrent une modification de l’épidémie (incidence des rapports anaux non protégés et alerte syphilis).
Alerte aux Royaume-Uni
Au même moment, l’agence publique de protection de la santé (HPA) sonne le tocsin au Royaume-Uni. Elle annonce au moins 7000 nouvelles contaminations pour 2003 dans le pays. Soit 23% de plus qu’en 2002. Le Royaume-Uni vit maintenant une crise grave, un clair retour à l’époque des années 80. Ce chiffre, 7000, se situe au plus haut niveau jamais observé depuis l’existence du dépistage [...]
En France, peu s’en soucient...
Pourtant ces signes alarmants ne semblent pas émouvoir outre mesure l’InVS qui annonce tranquillement qu’elle ne donnera pas d’estimation sur 2003 avant juin prochain. C’est-à-dire après les régionales. L’attentisme et la passivité de l’InVS sont des atteintes graves à la santé publique.
Ils manifestent une indifférence vis-à-vis de l’ampleur des dégâts dans la communauté homosexuelle française. Une sorte d’homophobie par rétention d’information et manque d’anticipation. On sait la question sensible. Il y a eu l’affaire du sang contaminé et récemment la piteuse gestion de la canicule. Vingt ans d’épidémie et rien n’a changé.
Les associations LGBT ont tourné le dos depuis longtemps au sida et celles de lutte contre le sida pratiquent la politique du silence sur la situation.
On l’a bien vu : incapacité à répondre à l’idéologie destructrice du bareback (baise volontaire sans capote), à l’augmentation des prises de risque.
- Aucune pensée sur des phénomènes récents comme l’industrialisation des établissements de sexe, le manque de respect entre personnes, le traumatisme des séronegs après 20 ans d’une épidémie qui n’en finit plus.
- Rien non plus sur l’insuffisance d’attention à l’égard des jeunes gays de banlieue et les problèmes de machisme.
- Pour conclure la liste, ajoutons le mépris de la parole des nouveaux séropos. Il y a une omerta dans les associations sur les nouvelles contaminations, le bareback et ce qui se passe dans les établissements de sexe.
À Act Up, le malaise est tel qu’il n’est pas possible d’évoquer le dernier livre du fondateur de l’association Didier Lestrade, lequel aborde frontalement ces questions.
Le déni du sida est une agression que la communauté se fait à elle-même. C’est un recul de la fierté gay.
Samedi 21 février, nous sommes enfin descendus dans le Marais pour dénoncer une agression homophobe, mais en nombre vraiment insuffisant.
Faut-il attendre jusqu’à juin, avec les nouveaux chiffres de l’InVS et la gay pride pour que les associations LGBT et sida cessent de faire l’autruche ?
Alors, un mois pour réagir à l’agression de Sébastien, combien encore pour l’épidémie ?
On dira à nouveau que le sida touche de plus en plus les hétérosexuels. Quelle hypocrisie quand on sait que les gays ne sont en pourcentage que très minoritaires dans le pays (et ailleurs) : 5% alors que 51% des cas d’infection chez les hommes le sont toujours par relation homosexuelle. Homophobie ou faillite communautaire ?
- Frédéric Matray
est membre d’Act Up-Paris.

- Denis Germain
est membre fondateur d’Act UP-Paris et a été membre de la commission prévention.

- Rodrigue Ducourant
est ancien président d’Act Up-Lyon et a été membre de la commission prévention.

- Olivier Jablonski est membre d’Act Up-Paris depuis 99 et ancien salarié de la commission Nord Sud. Il est aussi historien de la presse gay.

 

21.2.2004 : 2ème Assemblée Générale des associations LGBTQ
> naissance du
Collectif pour l'Egalité des droits
Mairie de Paris 4ème
(place Baudoyer) > salle des conférences
voir le compte rendu :
http://egalitedesdroits.free.fr/contacts.htm
voir les photos :
http://www.directphoto.org/pages/940171/index.htm
http://www.actupparis.org/portfolio.php?id_document=939 et suivant

 
21.2.2004 : rassemblement contre l'homophobie

Plusieurs milliers de manifestants dans le Marais : L'homophobie, la lesbophobie et la transphobie tuent !
Egalité des droits !

http://www.agla.info/site/item.php?l=FR&sr=2&id=311
voir les photos :
http://www.directphoto.org/pages/940171/index.htm
http://www.actupparis.org/portfolio.php?id_document=930 et suivants

Egalité des droits : maintenant > magazine Action N° 93 : 15.5.2004
Le samedi 21 février, Act Up-Paris organisait et coordonnait un rassemblement contre l’homophobie dans le Marais.

http://www.actupparis.org/article1630.html
A cette occasion et suite à notre demande, de nombreux commerces gays ont fermé leur établissement. 1 500 personnes étaient présentes, venant d’associations (SOS homophobie, Aides Paris Ile-de-France, les Panthères roses, le Centre gay et lesbien de Paris, l’Inter-LGBT, Energay, les Verts, les Sœurs de la Perpétuelle Indulgence, l’Académie Gay & Lesbienne, Les Telles, HBO, Melo’Men, Femmes publiques, la Centrale gay, Lusogay, l’AGLA, le SNEG, L’Autre cercle, etc.) ou à titre individuel.
C’est la première fois que ce quartier est le lieu d’une mobilisation de cette ampleur.
A cette occasion, un texte d’appel unitaire a été diffusé et des revendications communes consignées.
Suite au drame de Sébastien Nouchet, nous avons appelé à une Assemblée générale contre l’homophobie le 17 février, à l’Ecole des Beaux Arts. Plus de 200 personnes ont participé aux débats afin d’exiger la mise en place d’un véritable plan de lutte contre l’homophobie et d’élaborer des revendications communes. Lire le compte rendu sur notre site.
En janvier 1999, des manifestantEs anti-pacs criaient : « les pédés au bûcher ». Des paroles aux actes, le pas a été franchi. Pourtant, malgré les violences répétées, malgré les insultes que nous subissons chaque jour, nous n’arrivons pas à réagir collectivement. Quand nous le faisons, c’est de façon isolée et dispersée. De leur côté, les politiques, Jacques Chirac en tête, se contentent de paroles de compassion tardives, mais ne cessent de reporter à plus tard les mesures nécessaires pour combattre l’homophobie.
L’exemple tragique de Sébastien Nouchet n’est malheureusement pas isolé. Des dizaines d’attaques contre des homos et des trans ont eu lieu l’année dernière, au seul motif de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre. Face à cela, les seules réponses du gouvernement sont la mise en place d’une Autorité administrative indépendante de lutte contre les discriminations et la proposition dans les mois qui viennent d’une loi pénalisant les propos homophobes - que réclament les associations depuis des années - dont le contenu est encore incertain.
Encore une fois, la seule réponse que l’on puisse obtenir pour lutter contre l’homophobie, c’est la répression.
Mais qu’en est-il de la prévention ? Quand mettra-t-on en place une véritable éducation aux sexualités dans les collèges et lycées ? Quand les personnels éducatifs, sociaux, policiers seront-ils formés sur la question homophobe ?
Les dernières déclarations du gouvernement ne peuvent pas nous convaincre. La principale mesure de lutte contre l’homophobie, c’est de mettre fin aux discriminations dont sont victimes les homos et les trans dans la législation. Tant que les lesbiennes, les gays, les bi et les trans resteront des citoyens de seconde zone selon la loi, ils et elles continueront à être insultéEs, stigmatiséEs et agresséEs. Nous attendons du gouvernement qu’il lutte sans tarder pour l’égalité des droits et contre les préjugés et l’ignorance relatifs à l’orientation sexuelle et l’identité de genre. Ces préjugés conduisent à la haine et à la non-acceptation des différences.
Nous demandons :
- l’inscription dans la Constitution de la lutte contre toutes les discriminations et donc contre l’homophobie, la lesbophobie et la transphobie ;
- la mise en place d’une politique efficace de prévention de l’homophobie, la lesbophobie et la transphobie, notamment en milieu scolaire et dans les organismes accueillant du public ;
- la condamnation des discriminations liées à l’orientation sexuelle et/ou à l’identité de genre, au même titre que le sont celles liées au racisme ou à l’antisémitisme ;
- la pénalisation de l’incitation à la haine homophobe, lesbophobe et transphobe ;
- l’adoption des lois nécessaires à la reconnaissance du couple homosexuel au même titre que peut l’être le couple hétérosexuel ;
- l’extension de l’ensemble des avantages sociaux et fiscaux dont bénéficient les couples hétérosexuels aux couples de même sexe ;
- l’accès à l’adoption et à l’assistance médicale à la procréation pour touTEs, quelles que soient l’orientation sexuelle et l’identité de genre du ou des demandeurSEs ;
- la simplification de la procédure de changement d’état civil des transgenres et l’accès à une prise en charge médicale choisie, rapide et efficace.

Paris : rassemblement contre l'homophobie > Julien Picquart : e-llico 23.2.2004
1 500 personnes environ se sont rassemblées samedi à l'appel des associations gay dans le Marais à Paris pour protester contre l'homophobie après la violente agression de Sébastien Nouchet.
Parmi les manifestants figuraient plusieurs élus, comme Dominique Bertinotti ( maire du 4ème arrondissement), Denis Baupin (adjt au maire de Paris), Patrick Bloche (PS), Martine Billard (Verts). A droite, on notait la présence de Roxanne Decorte et Brigitte Kuster, touts deux conseillères d'opposition à Paris et Jean-Luc Romero, conseiller régional UMP.
Les manifestants ont organisé un "die-in" en s'allongeant par terre rue des Archives et ont observé plusieurs minutes de silence peu avant 20H00 en hommage à Sébastien Nouchet. La quasi-totalité des commerces du quartier gay ou gay-friendly ont également interrompu leur activité le temps du rassemblement, une manière de s'associer à la manifestation.
Les manifestants ont ensuite scandé des slogans, tel que " l'homophobie tue ", tandis que de nombreuses pancartes demandaient " l'égalité des droits ".
"Nous sommes là par solidarité envers Sébastien et toutes les victimes de l'homophobie, de la lesbophobie et de la transphobie" a expliqué Jérôme Martin, président d'Act Up-Paris qui avait pris l'initiative de ce rassemblement.
"Pour lutter contre l'homophobie, il faut qu'on cesse de nous considérer comme des citoyens de seconde zone, et ça passe par une égalité des droits avec les hétérosexuels", a-t-il ajouté, précisant que cette égalité devait "être inscrite dans le préambule de la Constitution", qui contient notamment la Déclaration des Droits de l'Homme de 1789.
Les manifestants réclamaient aussi la condamnation des discriminations liées à l'orientation sexuelle au même titre que le sont celles liées au racisme ou à l'antisémitisme.

 
20.2.2004 : communiqué > Act Up Paris
Appel de Act-Up Paris pour la manifestation contre l'homophobie > 21.2.04 dans le Marais

http://www.actupparis.org/article1588.html
Act Up-Paris appelle à un rassemblement pour exiger la mise en place d’un véritable plan de lutte contre l’homophobie :

samedi 21 février à 19h30 dans le Marais > rendez-vous au croisement de la rue des Archives et de la rue Sainte-Croix de la Bretonnerie.

À Noeux les mines, un homosexuel a été brûlé vif le 16 janvier dernier après de longs mois de persécutions homophobes. Cet exemple tragique n’est malheureusement pas isolé.
Chaque année des dizaines d’agressions ou de meurtres sont perpétrées à l’encontre de gays, de lesbiennes, de transsexuels, au seul motif de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre.
Face à cela, les seules réponses du gouvernement sont la mise en place d’une Autorité administrative indépendante de lutte contre les discriminations et la proposition dans les mois qui viennent d’une loi pénalisant les propos homophobes - que réclament les associations depuis des lustres - dont le contenu est encore incertain.
Encore une fois, la seule réponse que l’on peut obtenir pour lutter contre l’homophobie, c’est la répression.
- Mais qu’en est-il de la prévention ?
- Quand mettra-t-on en place une véritable éducation aux sexualités dans les collèges et lycées ?
- Quand les personnels éducatifs, sociaux, policiers seront-ils formés sur la question homophobe ?
Enfin, la principale mesure de lutte contre l’homophobie, c’est de mettre fin aux discriminations dont sont victimes les gays, les lesbiennes et les trans dans la législation.
En cantonnant les homos et les trans a des statuts de sous-citoyen(ne)s, on donne une légitimité à l’homophobie.

Nous invitons donc tous les gays, toutes les lesbiennes, et tous les trans, mais aussi tous ceux et toutes celles qui se sentent concernés par l’homophobie à nous rejoindre demain pour une manifestation unitaire.
Des associations gays, lesbiennes et trans et le Syndicat National des Entreprises Gaies se sont réunis pour signer un texte d’appel unitaire. Le mot d’ordre de la manifestation est « L’homophobie et la transphobie tuent. Egalité des droits ».
Les associations suivantes appellent à manifester : Act Up-Paris, SOS homophobie, Aides Paris Ile-de-France, les Panthères Roses, Centre Gay et Lesbien Paris, Inter-LGBT, Energay, les Verts, les Soeurs de la Perpétuelle Indulgence, Académie Gay & Lesbienne, Les Telles, HBO, Melo’Men, Femmes Publiques, Centrale Gay, Lusogay, AGLA, L’Autre Cercle...
20.2.2004 : communiqué > Les Panthères Roses, réseau de gouines et de pédés contre l'ordre moral
Appel pour le Rassemblement contre l'homophobie du 21.2.2004
http://pantheresroses.free.fr/
Lutter contre l'homophobie, il y a vraiment le feu :
ÉGALITÉ DES DROITS, TOUT DE SUITE MAINTENANT !
Le 16 janvier dernier, un homme a été brûlé vif dans le Pas-de-Calais. Parce qu'il est homosexuel. Ce n'est pas un cas unique, mais l'illustration de la stigmatisation des gouines, des trans et des pédés, qui continuent d'être insultéEs, discriminéEs, agresséEs, dans la rue, les cours d'écoles, les lieux de drague…
Réactions insultantes
Face à cela, les réactions des politiques - au mieux compassionnelles - sont affligeantes. Chirac promet une "Haute autorité indépendante de lutte contre les discriminations" (imposée par les directives européennes !) et Perben une "disposition législative contre les injures homophobes", alors qu'il écartait récemment toute amélioration du Pacs [1]. Et, ce ne serait pas les premières promesses non tenues [2]. Arrêtez de nous prendre pour des cruches ! Nous n'avons que faire d’annonces électoralistes et anecdotiques.
Avancées zéro
Alors que la plupart des associations demandent depuis des années des mesures (préventives, éducatives, législatives) de lutte contre la lesbophobie, la transphobie et l'homophobie et de reconnaissance sociale des trans des gouines et des pédés, quasiment rien n'a avancé depuis le Pacs et les nombreuses failles qu'on lui connaît. La circulaire sur l’éducation sexuelle dans L'Education Nationale reste inappliquée. Une proposition de loi contre les propos discriminatoires a été rejetée par la majorité (novembre 2003). Au contraire, la politique sécuritaire de Sarkozy se traduit par une augmentation des interpellations sur les lieux de dragues
CitoyenNEs de seconde zone
Tant que nous n'aurons pas les mêmes droits que les autres, pourquoi les homophobes ne se sentiraient-ils pas légitimés dans leurs propos et leurs actes ? Tant que les questions de genre et de sexualités resteront à la grille des établissements scolaires, tant qu'on hésitera à porter plainte parce que les institutions, elles-mêmes, pratiquent les discriminations à l’encontre des trans, des gouines et des pédés, tant que les politiques se réfugieront derrière des excuses bidon (opinion publique pas prête, revendication communautariste…), l’hétérorisme continuera de faire des victimes.
Passons à l'offensive
Trans, gouines, pédés, exigeons sans conditions :
- L'égalité des droits, quelle que soit l'identité sexuelle, le sexe, le genre, le statut matrimonial, la couleur de peau, l'origine, la classe sociale.
- Des mesures concrètes de lutte contre la stigmatisation des trans des gouines et des pédés. A l'école, dans les institutions publiques, dans les entreprises.
Ces exigences ne sont pas de l’ordre du fantasme, de l’utopie ou de la radicalité, mais un pré requis non négociable à la lutte contre les discriminations. Dans la loi, dans les faits, dans les têtes.
 

20.2.2004 : communiqué > Groupe Activiste Trans (GAT)
La mission dite “Stasi” sur les discriminations aura réussi le tour de force d’invisibiliser les transsexuelLEs et les transgenres, occultant totalement la question trans.
http://syndromedebenjamin.free.fr/actualite/communiques/communique-gat2004-02-20.htm
Dans un rapport de 120 pages, cette mission aura jusqu’au mépris le plus absolu en “oubliant” volontairement la Résolution du Parlement Européen du 12 septembre 1989 sur la discrimination dont sont victimes les transsexuels et la Recommandation 1117 du 29 septembre 1989 relative à la condition des transsexuels
[ Commission Internationale de l'État Civil (CIEC), (2000), Le transsexualisme en Europe, Editions du Conseil de l'Europe, 110 p., pp. 78-83 > ISBM: 92-871-4342-0 ].
Une association trans avait pourtant fait le déplacement pour tenter de sensibiliser les hautes autorités de cette mission gouvernementale sur cet univers indigne d’une démocratie qui est infligé aux trans.
Peine perdue et énergie gaspillée...
La raison en est pourtant simple, et le GAT appelle encore une fois les associations trans, mais aussi touTEs les trans militantEs à comprendre réellement l’enjeu :
la représentation politique n’est pas prête à libérer les trans du pouvoir psycho-carcéral attribué à des individus pourtant indignes du titre de “médecin”.
Dépsychiatriser ne veut pas dire démédicaliser, c'est pourquoi le GAT continue d'exiger le libre choix de nos médecins.
La transphobie ne sera jamais reconnue comme une discrimination tant que les trans ne se seront pas libéréEs du joug esclavagiste de la psychiatrisation.
On ne discrimine pas des malades mentaux, on les enferme… voilà la réalité politique, sociale et médicale en France en 2004!
Le GAT milite et combat pour la dépsychiatrisation sans conditions des trans et le droit à l’autodiagnostic :
c’est à cette seule condition que la transphobie pourra être reconnue et condamnée.
Intégrer la transphobie dans les discriminations, pour la mission Stasi, ce serait automatiquement reconnaître que les institutions médicales sont discriminantes envers les trans: il ne faut pas avoir fait l’ENA pour comprendre cela, et les associations qui se sont laissées éblouir par les réunions dans les palais de la république doivent changer leur stratégie désormais et appeler, toutes associations confondues, à la lutte commune contre la psychiatrisation, pour le droit à l’autodiagnostic et au libre choix de ses médecins.
Assez de représentations mondaines, des actes!
Les trans ne se libéreront que grâce à leur combat pour leur liberté.

 
 

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