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Analyse Projet Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris APCADHP
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1er 3 2003 : communiqué commun N° 7 des groupes Archilesb! et VigiTrans

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Archilesb! :
http://www.archiq.fr.vu
Marie-Hélène Bourcier
mhbourcier[AT]free.fr

VigiTrans : http://syndromedebenjamin.free.fr
Tom Reucher
tom.reucher[AT]free.fr

Paris, le 1er mars 2003

Communiqué de Presse n° 7

ARCHILESB! et VIGITRANS
à la Mairie de Paris

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BEAU TRAVAIL !
ARCHILESB!
ET VIGITRANS OBTIENNENT LA REUNION DE MISE A PLAT
QU'ILS APPELLAIENT DE LEUR VŒUX
POUR LE PROJET DE CENTRE D'ARCHIVES ET DE DOCUMENTATION DES HOMOSEXUALITES DE PARIS
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Archilesb!, Vigitrans et le collectif Lopattaq ont été reçus à la Mairie de Paris mercredi 26 février par Mr Christophe Girard, adjoint à la culture au Maire de Paris.

A l'issue de cette rencontre productive, l'engagement fut pris par Mr Christophe Girard d'organiser aussi rapidement que possible une réunion de travail avec toutes les parties concernées.
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Animés par la volonté de voir se mettre en place un Centre d'archives qui compte avec toutes les minorités sexuelles, Archilesb! et Vigitrans avaient adressé en février dernier un courrier à Mr Delanoë pour lui faire part des manquements dans l'actuel projet proposé par Mr Miles et Mr Le Bitoux et demander la tenue d'une réunion de mise à plat.
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En octobre dernier, Archilesb! rejoint en novembre par VigiTrans, ont lancé avec les soutiens du PASTT, du Caritig, de l'Académie Gay & Lesbienne et de nombreux acteurs de la communauté LGBT, deux pétitions pour protester contre l'exclusion des lesbiennes, des transsexuel/les et des transgenres mais aussi de la question du sida de l'actuel projet du Centre de documentation et d'archives homosexuelles de la ville de Paris (CADHP).

Celles-ci ont recueillies plus de 900 signatures à ce jour. La liste des signataires qui comporte
- des associations gaies, lesbiennes, transgenres et féministes (Act-Up Paris, Cineffable, la Coordination lesbienne de France, le collectif Droits des Femmes de Paris... )
- mais aussi de nombreuses personnalités (Pierre Bergé, Alain Touraine, Virginie Despentes... )
- ainsi que de nombreuses signatures à l'international (Lesbian Archives de New York et de Los Angeles, Feminist net of Greece, Teresa de Lauretis de l'université de Santa Cruz, Martha Gever de l'université de Floride... ) avait été jointe aux courriers adressés à Mr Delanoë ainsi qu'au CADHP.
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Archilesb!, Vigitrans et le collectif Lopattaq se réjouissent de constater que leurs revendications soient enfin entendues et qu'un nouveau départ puisse être pris dans la réalisation du projet du Centre de manière à ce que celui-ci devienne la maison de toutes les minorités sexuelles et de genre.
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Pour toute information complémentaire,contacts Presse :

Archilesb! : http://www.archiq.fr.vu
Marie-Hélène Bourcier
mhbourcier[AT]free.fr

VigiTrans : http://syndromedebenjamin.free.fr
Tom Reucher
tom.reucher[AT]free.fr

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28 4 2005 : illico n° 124 (page 18) > par Jean-François Laforgerie
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=4101#

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Le Centre d'Archives Gay toujours en rade

CADHP : Les Archives au placard ?
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Le Centre d’Archives Gay de Paris verra-t-il le jour ?
- Trois ans après le vote d’une subvention de 100 000 euros, l’absence d’information sur l’avancement de ce projet emblématique inquiète à la fois les élus et les homosexuels …

Toujours rien ou si peu : l’important retard pris par le projet de Centre d’Archives et de Documentation Homosexuel de Paris (CADHP) agace et inquiète désormais ouvertement.
- Ce délai peu justifié,
- la communication défaillante,
- les évidents problèmes de structures (locaux fermés, salariés licenciés...) peuvent faire douter de l’avenir du projet.

Il en va ainsi des Verts qui ont décidé de demander officiellement des nouvelles du projet lors du prochain Conseil de Paris - mi avril.
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Cette pression politique semble avoir été utile puisque Odette Christienne, Adjointe au Maire en charge de la Mémoire, a enfin reçu, début avril, après l’annonce de l’initiative des Verts, de nouvelles informations sur ce dossier délicat.

- " Nous avons obtenu un rapport d’activités ainsi qu’un bilan financier de l’utilisation de leur subvention de 100 000 euros,
explique Patrice Porcheron, directeur de cabinet d’Odette Christienne.
- Les responsables du projet nous ont indiqué que le rapport [ le résultat de la phase de préfiguration ] était, pour le moment, soumis à l’avis d’experts, d’archivistes, de bibliothécaires pour validation.
- Une fois entériné par le Conseil d’Administration de l’Association de Préfiguration [ du CADHP ], nous recevrons le projet définitif.

Nous savons déjà
- qu’il comportera un plan de développement à cinq ans
- et que l’activité de Bibliothèque pour le grand public initialement prévue serait abandonnée.

- En fait, le projet s’orienterait davantage vers un public de chercheurs. "
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- " Il est exact que nous soumettons notre projet à l’avis de professionnels,
explique l’Association de Préfiguration du CADHP.
- Une fois, cette phase achevée, nous remettrons, avant la fin avril, notre rapport définitif à la Mairie de Paris.

Il est légitime qu’on demande des nouvelles du projet.
- Ce que nous pouvons dire, c’est que nous avons transmis nos bilans moraux et financiers — vérifiés par un Commissaire aux comptesà la Mairie de Paris.
- Nous envisageons d’ailleurs de faire une nouvelle demande de subvention pour 2005 ".
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Depuis 2002 et le versement d’une subvention de 100 000 euros, l’Association [ APCADHP ] n’a en effet sollicité aucune autre subvention, mais la Mairie [ de Paris ] annonce déjà la couleur.

- " Nous n’avons pas eu de demandes en 2004 ni cette année,
explique Patrice Porcheron.
- De toutes façons, notre enveloppe budgétaire pour 2005 ne nous permet pas de subventionner de nouveau cette structure.
- Par ailleurs, il est inenvisageable que le projet dépende des seules subventions municipales, ce serait une gestion de fait d’une structure dont je rappelle qu’elle n’est pas un projet municipal. "
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Cette situation inquiète-t-elle l’équipe du futur CADHP ?
- Pas vraiment même si on concède avoir quelques difficultés à mobiliser des partenaires financiers.

- " Nous avons présenté notre projet au Ministère de la Culture qui semble intéressé mais c’est toujours le cas lorsqu’on ne parle pas encore d’argent.
- C’est, en revanche, plus difficile avec des financeurs privés qui, eux, comprennent mal l’intérêt d’un tel Centre. "

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22 4 2005 : gayvox.com > édito de Lionel Duroi
http://www.gayvox.com/gay/index.php?gays=4&lesbienne=42&rencontre=37&idmenu=1520

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Ivresse
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Nous sommes heureux de l’attention qu’on nous porte quand ici ou là on rappelle l’indépendance du ton de Gayvox. Nous n’en faisons pas une gloire. Juste un plaisir. Chèrement payé au besoin. C’est ainsi.

Au diable les frissons, pourvu qu’on ait l’ivresse de cette liberté si rare aujourd’hui. Pourquoi donc ?
- C’est l’époque il me semble. Le plus navrant, c’est la bêtise. Parfois elle se niche dans l’expression d’une émotion qui rejette l’acte de penser et de réfléchir.
- Je m’en vais vous compter quelques exemples.

Ça devient notre credo. On espère cependant ne pas vous lasser de nos histoires.
- Surtout quand on ne peut toujours nommer les dérangés dérangeants.
- Installez-vous. C’est parti pour un Best Off !
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Nous avons suivi l’affaire du CADHP avec attention. Nous continuerons. Vous savez, le Centre d’Archives et de Documentation Homo de Paris. Comment vous ne savez pas ?

C’est l’histoire d’une subvention d’un projet monté vite fait par deux ou trois péquins.
- Nous en avions parlé pour expliquer en quoi ce projet mal ficelé n’avait aucune chance de réussir.
- Nous avions fait le pari d’un gâchis avant qu’il n’advienne.

Du cabinet du Maire, nous avions des personnes au téléphone qui refusaient d’entendre les évidences au prétexte que, quand on est critique, c’est évidemment qu’on est de méchants et stupides trublions.
- Si on avait pu nous faire passer pour vilains gamins irresponsables, on l’aurait fait.
- Heureusement, l’avenir nous a donné raison.

On attend la suite. Et surtout, on attend que ce Centre existe intelligemment ...
- Quand il s’agit d’argent publique, on peut bien dire une messe ?
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Nous avons suivi aussi des projets d’initiative privée parce qu’ils se réclamaient d’intérêts collectifs.
- On nous a alors reproché d’être haineux, partiaux, un brin démago...
- On souri.

[...]

11 4 2005 : e-llico.com > par Jean-François Laforgerie
http://www.e-llico.com/popup.php?section=actu&id=4102

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Pression des Verts
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Impatients, les élus Verts de Paris vont poser, lors du prochain Conseil de Paris, mi avril, une question orale concernant le futur projet de Centre d’Archives [et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP)].

- " Nous n’avons aucune nouvelle de ce projet, aucune information officielle.
- Qu’est-ce qui se passe avec ce dossier ?
- Il est logique que nous le demandions au Maire de Paris,
explique Nicole Azzaro, Conseillère Verts.

- La création de ce Centre est très importante et très symbolique.
- La subvention initiale de 100 000 euros a d’ailleurs été votée à la quasi unanimité en 2002. "

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novembre 2004 : magazine Têtu n° 94 (page 18) > courrier de Michel Chomarat, chargé de mission «Mémoire» à l'Hôtel de Ville de Lyon
http://www.tetu.com/index.php?set_language=en&cccpage=anciens_numeros_2004
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Timbrez :

Le Centre d'Archives Homos Parisien :
vu de Lyon

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Comment ne pas être révolté à la lecture de l'article [Centre d'Archives Homos : l'erreur de casting, de Luc Biecq dans Têtu n° 93, octobre 2004] sur le CADHP, ce Centre d'Archives Homos de Paris qui défraie régulièrement la chronique depuis plusieurs années ?

Vu de Lyon, on croit rêver face à l'incurie récurrente des initiateurs de ce projet et au manque de contrôle manifeste des deniers publics.
- Les gays parisiens seraient-ils au-dessus des lois de la République ?
- Comment en est-on arrivé à ce point d'amateurisme et de copinage quand on connaît la situation en province ?
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En ce qui me concerne,
- j'ai la chance et l'honneur d'avoir constitué un fonds gay et lesbien dans une institution publique, la Bibliothèque municipale de Lyon, sans subvention !
- Toujours avec cette Bibliothèque, j'ai organisé en mars de cette année les troisièmes Assises nationales de la Mémoire gay et lesbienne, consacrées à la Chine.
- J'ai également lancé en juin 2001 un bulletin, Mémoire Gaie, sur l'histoire des gays et des lesbiennes à Lyon, financé par mes propres moyens et distribué gratuitement, dont le n°12 vient de paraître.
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Je connais bien la démarche généreuse et désintéressée de Phan Hoàng [de l'Académie Gay et Lesbienne], et ce n'est peut-être pas un hasard si nous étions ensemble à la dernière Gay Pride, à Paris pour récolter le maximum de documents tout au long du parcours pendant que d'autres discutaient sur la place des godes dans un Centre d'Archives virtuel.
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Michel Chomarat,
chargé de mission «Mémoire» à l'Hôtel de Ville de Lyon

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octobre 2004 : magazine Têtu n° 93 (page 58) > par Luc Biecq
http://www.tetu.com/index.php?set_language=en&cccpage=anciens_numeros_2004

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Infos : France

Centre d'Archives Homos : l'erreur de casting
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ÉVOQUÉ DÈS 2001, LE PROJET DE
CENTRE D'ARCHIVES ET DE DOCUMENTATION DES HOMOSEXUALITÉS,
QUI AURAIT DÛ VOIR LE JOUR IL Y A PLUS DE DEUX ANS,
CONNAÎT DE NOUVEAUX AVATARS,
APRÈS LE LICENCIEMENT DE JEAN LE BITOUX, SON DIRECTEUR

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Le Centre d'Archives et de Documentation des Homosexualités Parisien (CADHP), dont la création a été annoncée par la Mairie de Paris en 2002, continue de faire parler de lui.

Son unique salarié, Jean Le Bitoux, figure de la communauté homosexuelle, vient en effet d'être licencié. Et on ignore encore l'état réel d'avancement du projet.
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Pourtant, l'association du CADHP, présidée depuis un an par Stéphane Martinet, avait été adoubée par la Mairie de Paris, qui lui a accordé en septembre 2002 une subvention de 100 000 €.

Mais, aujourd'hui, Stéphane Martinet ne se risque pas à annoncer une date d'ouverture : "Nous sommes en phase de préfiguration. Nous publierons nos conclusions fin 2004. Je ne ferai aucune folle promesse."
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Face à lui, Phan Hoàng, ex-libraire et président de l'Académie gaie et lesbienne [ Académie Gay & Lesbienne ] depuis 2001, dispose de 30 000 documents, qu'il stocke chez lui.
- " Qu'on me donne un local, suggère-t-il. Je peux ouvrir les portes d'un Centre en moins d'un mois.
- Quinze bénévoles travaillent avec moi, j'ai les étagères et le fonds ; j'ai juste besoin du lieu
" assure-t-il.

Le président Martinet ne l'entend pas de cette oreille. Il se réjouit, au contraire, de partir de rien. "Même si je ne dis pas que rien n'a été fait", ajoute-t-il.
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Son licenciement, Jean Le Bitoux, salarié pendant deux ans, l'a demandé "contraint et forcé, parce qu'il était urgent de modifier la façon de travailler". De son propre aveu, l'ex-journaliste de Gai Pied n'était pas qualifié pour le poste qu'il occupait.

Pourquoi l'avoir compris si tard et, surtout, qu'a-t-il fait pendant deux ans ? Mystère... Interrogé par Têtu, il dit "avoir beaucoup donné". Mais, comme il attaque son ex-employeur au tribunal des prud'hommes suite à ce licenciement, il ne donne pas de détails sur son bilan.
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Un jeune archiviste professionnel a été engagé récemment, mais Stéphane Martinet ne souhaite pas dévoiler son identité.
- "Il n'a pas de fonctions de direction, mais je vous assure qu'il a toutes les compétences requises", précise-t-il tout de même.
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L'Association [ APCADHP ] dispose d'un local dans le Marais et de trois lignes téléphoniques. Stéphane Martinet rêve d'archives de haute tenue, comme celles de San Francisco ou de Los Angeles.

Mais "aucun lieu en Europe ne [lui] paraît extraordinaire". Visiblement renseigné, il évoque la mauvaise conception des thésaurus dont se servent les chercheurs LGBT.

Il insiste aussi sur les conditions de conservation des documents. Aucun appel à dons n'a encore été lancé, les conditions optimales de réception et de conservation des documents n'étant pas réunies : "Il faut penser à cela dès la recherche d'un local adapté, et nous n'avons entamé aucune démarche en ce sens."
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Pour Phan Hoàng, c'est le monde à l'envers :
- " Comment faire un Centre d'Archives sans archives ? "

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ArchiQ, qui regroupe les associations Archilesb, Vigitrans et Loppataq, a dénoncé la situation dans un rapport intitulé "La fièvre des archives". Par la voix de Marie-Hélène Bourcier, ces militants rappelent la force de la mémoire vivante, qui a fait la légitimité des centres d'archives américains. "La conception administrative de l'archivage qui ne stocke que des documents écrits ne suffit pas. Il faut penser à une archive vive qui illustre les modes de vie. Pourquoi ne pas stocker des godes ?"
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Mais Stéphane Martinet n'entend pas révéler avant plusieurs mois le fruit de ses réflexions. Après avoir préfiguré, il va donc... préfigurer, tout en demandant d'autres subventions, "pour la recherche de locaux, l'appel aux dons et aux legs. Les premiers 100 000 € ne sont pas consommés, mais mon rôle est de prévoir".
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Odette Christienne, adjointe au Maire de Paris chargée de la mémoire, du monde combattant et des archives, sollicitée à plusieurs reprises, n'a pas souhaité répondre aux questions de Têtu.
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Alors, quand Stéphane Martinet affirme que ses connexions dans le milieu culturel et politique servent le projet, on ne demande qu'à le croire... A la tête d'un prestigieux conseil d'administration, où l'on retrouve entre autres personnalités l'historienne Florence Tamagne et l'auteur Geneviève Pastre, le pro du réseau va aussi devoir prendre en compte la militance quotidienne.
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Car Phan Hoàng, sans titre ni prestige, entend bien transformer son incomparable collection en œuvre utile.

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23 6 2003 : Têtu > par Xavier Héraud et Jérôme Gac et Sébastien Barangé
http://www.tetu.com/mobile/info?num=4595

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Les associations reçues à la Mairie de Paris

(Association) France

Les associations gay, lesbiennes et trans ont été reçues par la Mairie de Paris jeudi 19 juin, par
- Marie-Pierre de la Gontrie, adjointe au maire chargée des associations et de la démocratie locale,
- et plusieurs autres adjoint(e)s.

La plupart des associations ont souligné la qualité des rapports avec la municipalité, qualité nettement améliorée par rapport aux mandatures précédentes.

Certaines, comme l'APGL ont déploré la diminution ou la suppression des subventions du gouvernement et ont sollicité la Mairie pour les aider à palier ce manque.

Tom Reucher, président de l'association des transsexuel(le)s ASB,
a exigé une nouvelle réunion de mise à plat du futur Centre
[de Documentation et] d'Archives [Homosexuelles de Paris (CADHP)] dirigé par Jean Le Bitoux.

[...]

19 6 2003 : illico pages (16 et 18) > par la rédaction
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=1775&start=1

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Les dossiers du gay Paris

Argent, grand centre, ligne d’écoute, archives, guide des assos
En six questions (qui fâchent pour certaines d’entre elles),
"Illico" fait, à l’occasion de la Marche, le point sur les dossiers qui agitent le Gay Paris

[...]

> OÙ EN EST LE CENTRE D'ARCHIVES HOMOS DE PARIS ?

L’élection, le 9 mai dernier, d’une nouveau bureau (cinq femmes sur dix postes) pour l’Association de Préfiguration du Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles (CADHP) n’a pas apaisé la fureur d’Archilesb et Vigitrans qui déplorent le non respect de la parité "puisque seul Jean le Bitoux se voit salarié" (on est prié de ne pas rire !).

Ces groupements attendent toujours une réunion de "remise à plat" qui, compte tenu de la hauteur de vue des arguments avancés - untel est un voleur, la mairie de Paris est macho… - tient désormais de l’utopie.
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Coté CADHP, c’est désormais Stéphane Martinet (ancien [ président ] d’Homosexualités Et Socialisme) qui préside l’association dont l’objectif est, en janvier 2004, de rendre une mouture définitive du projet qui devrait notamment mettre l’accent sur la mémoire orale (collecte de témoignages audio, etc.).

D’ores et déjà, un local (rue de Nazareth, 3eme arrondissement) a été ouvert mais il ne permet pas l’accueil du public ni le stockage d’archives.

[...]

> OÙ EN EST LA MAISON DES ASSOCIATIONS ?

Le projet de réunir l’Inter-LGBT, le centre d’Archives homos et le CGL de Paris dans un lieu unique n’a pas avancé d’un pouce.

La difficulté principale porte sur l’acquisition d’un immeuble dans le parc privé. Les immeubles inoccupés et à vendre ne sont pas légion dans le centre de Paris. Trois immeubles ont été repérés mais les prix exigés par les propriétaires sont prohibitifs et la ville ne peut préempter que si c’est pour un usage municipal.
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En gros, tout est bloqué et les impératifs de stockage (normes techniques précises) du futur centre d’archives homos comme le déménagement déjà programmé du CGL semblent écarter durablement cette solution.

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2 6 2003 : Têtu > par Xavier Héraud et Sébastien Barangé et Stéphane Corbin http://tetu.com/infos/lire/4376

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Les nouvelles associatives

[...]

Dans un communiqué, Archilesb et Vigitrans contestent la réorganisation de l'équipe de Centre d'Archives Homosexuelles de Paris, piloté par Jean Le Bitoux.

- "Le renouvellement du Conseil d'Administration et du Bureau de manière à ce qu'il soit paritaire (biologiquement) c'est-à-dire composé d'hommes et de femmes.
- Archilesb et Vigitrans ne peuvent que constater que cette parité du CADHP n'est pas respectée dans le choix des salariés (seul Jean Le Bitoux se voit salarié);

que la parité homme/femme n'est pas un critère qui permet de prendre en compte la diversité des identités et des cultures sexuelles et de genre (parité culturelle)", estiment les deux groupes.

http://www.archilesb.org
http://www.vigitrans.org

[...]

juin 2003 : Trans Genre Actu n° 06/03 (page 1) > par Dominique Place, co-présidente du CARITIG (Centre d'Aide, de Recherche et d'Information sur la Transsexualité et l'Identité de Genre)
http://www.caritig.org/lettre/tga_03_06/tga_03_06.pdf

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Edito
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On assiste traditionnellement à des hausses de prix le 1er juillet. La Poste n’a pas attendu l’été pour augmenter ses tarifs : le 1er juin, ils l’ont été. Ils seront certes plus faciles à retenir : 50 centimes pour une lettre ordinaire, c’est plus aisé à s’en souvenir que 46 centimes.

Mais notre budget courrier déjà important s’en voit d’autant augmenté. Ancienne trésorière, je vous ai présenté les comptes de l’année dernière qui présentaient un déficit important.
-
Vu tout cela, nous avons donc décidé de mettre le renouvellement d’adhésion au même niveau que la première adhésion, soit 25€, pour le 1er juillet.
- Alors, un petit conseil, si vous voulez renouveler votre adhésion, n’attendez pas…

Nous vous rappelons que le CARITIG n’a pas de subvention et qu’adhérer, c’est le soutenir et permettre qu’il continue d’exister.
- Et vous continuez de recevoir TransGenre Actu et d’être au courant de toute l’actualité transgenre, sans parler de toutes les annexes, je pense notamment aux fiches pratiques.
- Toujours dans l’idée de réduire nos coûts, vous pourrez désormais recevoir ce bulletin par email. (Tout est expliqué page 5).
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Le 24 mai, il y avait enfin un débat sur le projet du Centre d’Archives et de Documentation des Homosexualités de Paris, qui a fait déjà coulé beaucoup d’encre et qui continue certainement.

En ce qui concerne la transparence et la prise en compte de la dimension transgenre, on ne voit guère d’évolution malheureusement.

Mais les critiques ont été clairement énoncées, devant le président et la vice-présidente de l’Association de Préfiguration de ce projet et il faut espérer qu’ils en tiendront compte.

Il ne s’agit pas d’être contre ce projet
- mais que tout le monde s’y retrouve,
- en particulier les transgenres, trop souvent mis de côté.

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Cela ne pourra que contribuer à médiatiser un regard autre que celui des psychiatres.
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Ils seront en tout cas présents lors de la marche des fiertés LGBT le samedi 28 juin.
- Nous aurons aussi un char, certes moins impressionnant que celui de l’année dernière bien sûr, mais qui promet d’être animé.
- Et le CARITIG s’exprimera sur le podium au début de la marche lors d’un discours de quelques minutes dans le cadre du mot d’ordre de la marche : “ Homophobie, lesbophobie, transphobie : agissons ! ”.

Il est donc important d’être en nombre, pour être visible, pour montrer que les transgenres ne peuvent pas être négligés, dans la joie et la bonne humeur.
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Dominique Place, co-présidente du CARITIG

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juin 2003 : Trans Genre Actu n° 06/03 (pages 3 et 7)
http://www.caritig.org/lettre/tga_03_06/tga_03_06.pdf
> communiqué du président du CARITIG (Centre d'Aide, de Recherche et d'Information sur la Transsexualité et l'Identité de Genre)
http://www.caritig.org/articles/actions/extrait_tga_2003_06_b.html

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CADHP
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suite
[à la réunion du Conseil de l'Inter-LGBT]
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Lors de sa dernière réunion le samedi 24 mai, l'Inter-LGBT,
- fédération d'une soixantaine d'associations LGBT dont le CARITIG est adhérent,
- avait au programme une discussion sur son soutien au projet du CADHP (Centre d'Archives et de Documentation des Homosexualités de Paris).

Étant absent, j'ai demandé à Dominique Place [Co - Présidente du CARITIG] de lire une mise au point que j'ai rédigée avant mon départ.

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Message de Armand Hotimsky,
Président - Fondateur du CARITIG
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Chers amis,

Je suis désolé de ne pas pouvoir être parmi vous aujourd'hui. Cependant il faut savoir faire un break de temps en temps.
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Avant mon départ, j'ai appris que le CADHP était au programme de cette réunion. Je souhaite par le biais de Dominique Place, co-Présidente m'expliquer sur ma position, ayant été particulièrement et personnellement investi dans cette histoire.
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Le CARITIG dont je suis le fondateur a toujours travaillé sur les archives trans,
- c'est à travers cet intérêt que j'ai eu l'occasion de rencontrer Gérard Koskovich, voilà deux ans.
- Précisons que Gérard Koskovich est l'un des fondateurs des Archives LGBT de San Francisco.

En novembre dernier, celui-ci m'a proposé d'être membre du Conseil d'Administration du CADHP pour représenter la communauté transgenre.
- Je n'ai pas refusé ni accepté,
- mais j'ai souhaité rencontrer les concepteurs du projet pour en savoir plus et prendre une décision en connaissance de cause.

C'est ainsi que le soir du 1er décembre 2002, j'ai eu l'occasion de rencontrer Jean Le Bitoux.
- Les échanges furent polis néanmoins ses propos sur la question transgenre étaient assez choquants.
- Étant venu plus en temps qu'observateur, j'écoutais attentivement les réponses qu'il donnait à Gérard Koskovich sur la prise en compte de la dimension transgenre dans le projet, elle équivalait celle des lesbiennes, et encore !
- Donc pour être clair cela était loin d'être une priorité, seul les gays étaient importants.

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Malgré les critiques de Marie-Hélène Bourcier et d'autres personnes, je souhaitais rester ouvert à la discussion.
- Pour travailler sérieusement sur la dimension trans au CADHP, je proposais à Le Bitoux que l'on se voit à une autre occasion.
- Finalement, ce rendez-vous n'a pas eu lieu.
- Si Le Bitoux ne m'a pas donné ses coordonnées téléphoniques, il a pris néanmoins les miennes et m'annonça qu'il me joindrait avant la fin de l'année.
- Au 31 décembre, pas d'appel ni plus tard d'ailleurs.

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En janvier, les critiques grondent contre le CADHP.
- Ne souhaitant aucunement cautionner un projet en devenant membre de son Conseil d'Administration, je me suis lancé dans une petite enquête qui m'a amené aux mêmes conclusions que Marie-Hélène Bourcier.
- A partir de ce moment-là, il n'est plus question pour moi de soutenir ce projet en l'espèce.
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Et après discussion avec les membres du Bureau du CARITIG, nous faisons notre communiqué de presse le 23 janvier
http://www.caritig.org/communiques/20030123.html
qui exprime point par point notre pensée :

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la représentation des lesbiennes est quasi-inexistante,
- les transgenres sont ignorés,
- les noms de nombreuses personnes citées dans les Comités de soutien ou d'acquisition ont été utilisés à leur insu,
- la non-transparence du projet est patente,
- certaines analyses historiques dans le premier numéro de la Revue du CADHP sont erronées,
- le choix des futurs salariés ne répond pas à des critères de compétences en gestion d'archives.

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Nous ne sommes pas contre le projet du CADHP,
- mais contre la politique mise en place par les personnes qui en sont les concepteurs.
- Nous regrettons leur impossibilité de communiquer, d'écouter et d'avancer sans ignorer certains acteurs de la communauté LGBT.

Aujourd'hui, nous ne soutenons toujours pas le projet tel quel.

Nous réitérons notre demande de réunion de mise à plat du projet avec toutes les personnes concernées.
- Il est souhaitable de repartir sur de bonnes bases et dans le dialogue
- pour que toute la communauté LGBT soit fière de ce Centre d'Archives et puisse se considérer partie prenante.
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Armand Hotimsky,
Président-Fondateur du CARITIG

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Vous trouverez dans peu de temps un dossier complet sur le site du CARITIG : pour découvrir en détail toute l'histoire du CADHP.

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26 3 2003 : communiqué du Collectif ExisTrans :
- PASTT (Prévention Action Santé Travail pour Transgenres)
Camille CABRAL : pastt[AT]noos.fr
http://www.asbfrance.org/
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Le Collectif ExisTrans, actuellement composé des associations trans :
- ASB (Association du Syndrome de Benjamin) http://www.asbfrance.org/
- et PASTT (Prévention Action Santé Travail pour Transgenres),
est heureux d'apprendre que la Mairie de Paris a finalement accepté d'organiser une réunion de mise à plat du projet du CADHP (Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris).
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Il nous paraît évident que les pétitions et les démarches d'Archilesb! et de VigiTrans pour dénoncer les lacunes du projet et pour demander la tenue de cette réunion restent légitimes :
actuellement, il n'y a toujours aucun transsexuel et aucun transgenre, ni dans le comité scientifique, ni dans le Conseil d'Administration de l'association de préfiguration !
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Dans le premier paragraphe de la page 6 de la Revue du Centre, parue en novembre 2002, on pouvait lire :
«Enfin, le fonctionnement du centre, et particulièrement celui du comité scientifique, doit tendre vers la parité et associer toutes les composantes de la communauté lesbienne, gaie, bi et transsexuelle».

Jolis voeux pieux !

Par parité, il faudrait entendre parité culturelle pour que soient incluses les minorités sexuelles et de genres.
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A la fin du mandat de Natacha TAURISSON, l'ASB a totalement renouvelé son Conseil d'Administration lors de son assemblée générale de mars 2003.

Dès décembre, les futurs nouveaux élus avaient déjà signé à titre individuel la pétition VigiTrans.

Tom REUCHER, nouveau président de l'ASB, étant par ailleurs un des initiateurs de VigiTrans.
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Nous dénonçons ici la tentative de l'ex-présidente de l'ASB de rendre minoritaire les voix des associations trans comme le CARITIG ou le PASTT au sein du collectif ExisTrans.

Tentative qui a eu pour conséquence le départ du CARITIG qui regrettait l'impossibilité de dialogue et dénonçait la manipulation (voir communiqué de presse du CARITIG du 14 février 2003 "Le CARITIG se retire du collectif ExisTrans").

La nouvelle direction de l'ASB tient à affirmer son total désaccord avec de tels procédés et se désolidarise des actions de son ancienne direction.
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Le Collectif ExisTrans sera heureux de participer à cette réunion et espère que le projet en sortira renforcé et enfin véritablement Lesbien, Gai, Bi et Trans !
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Pour le Collectif ExisTrans :

- PASTT (Prévention Action Santé Travail pour Transgenres)
Camille CABRAL : pastt[AT]noos.fr

- ASB (Association du Syndrome de Benjamin)
Tom REUCHER : asb[AT]asbfrance.org

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23 3 2003 : communiqué de l'association Prévention Action Santé Travail pour Transgenres (PASTT)
Camille CABRAL : pastt[AT]noos.fr

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Paris, le 23 mars 2003

Communiqué Presse de l'association PASTT
(Prévention Action Santé Travail pour Transgenres)

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La Mairie de Paris a soutenu le projet CADHP (Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris) en lui allouant une subvention de 100 000 euros pour l’année 2003.
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Il a été exposé dans les objectifs et stratégies concernant ce projet, la préoccupation de respecter la parité parmi les diverses communautés LGBT impliquées dans ce Centre (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres)

or la réalité montre que ni les lesbiennes, ni les TRANSGENRES / TRANSEXUEL(LE)S n’ont été sollicités pour
- participer au Conseil d’Administration
- ou siéger dans les Commissions afférentes à ce projet.

C’est à ce sujet que le PASTT a demandé un entretien avec Monsieur Jean Lebitoux, directeur du CADHP, à qui nous avons exposé nos préoccupations concernant l’absence totale de la communauté TRANSGENRE / TRANSEXUEL(LE), absence qui nous a empêchée de participer activement au conseil d’administration du projet actuel.

Cette rencontre cordiale entre le PASTT et le CADHP n’a débouché sur aucune proposition concrète.
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Pour cette raison, nous nous réjouissons que les services concernés de la Mairie de Paris aient accepté de réunir autour d’une table le PASTT et les autres associations de la communauté LGBT en présence du Conseil d’Administration du CADHP, afin de résoudre tous les problèmes que soulève ce projet.

Cela représente pour nous un pas vers l’implication de toutes les minorités sexuelles et de genre.

Notre espace d’action et de parole ne pourra jamais être remplacé par une quelconque « Commission scientifique », ou par tout autre expert.

Car le travail mobilisateur du PASTT concernant l’identité de genre, santé communautaire, insertion sociale et activisme
- repose surtout sur notre expérience vécue
- et a déjà acquis une reconnaissance de notre expertise et mémoire par les institutions, dans le monde associatif et la communauté TRANSGENRE / TRANSEXUEL(LE) au niveau départemental, national et international.

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PASTT (Prévention Action Santé Travail pour Transgenres)
Association régie par la Loi du 1er juillet 1901 et déclarée à la Préfecture de Police de Paris le 31.10.1997 (N° Ordre 97/3964)
CAMILLE CABRAL ou PASCALE OURBIH pastt[AT]noos.fr

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18 3 2003 : communiqué de l'Association du Syndrome de Benjamin (ASB)
http://www.asbfrance.org/

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PARIS, le 18 mars 2003

COMMUNIQUE DE PRESSE N° 2003-001
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L'Association du Syndrome de Benjamin [ASB] est heureuse d'apprendre que la Mairie de Paris a accepté d'organiser une réunion de mise à plat du projet du CADHP (Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris).

Nous ne pouvons que constater que les démarches d'Archilesb! et de VigiTrans pour dénoncer les lacunes du projet et pour demander la tenue de cette réunion étaient légitimes.

L'ASB serait heureuse de participer à cette réunion.

Nous espérons que le projet [de Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP)] en sortira renforcé et enfin véritablement Lesbien, Gai, Bi et Trans !
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Tom REUCHER, président.
tom.reucher[AT]free.fr

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15 3 2003 : communiqué de presse > de l'Académie Gay & Lesbienne

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L'Académie Gay & Lesbienne apporte son soutien
pour une réunion de mise à plat du projet du futur CADHP
sous l'égide d'une haute autorité de la Mairie de Paris

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L'Académie Gay et Lesbienne a signé les pétitions des collectifs Archilesb ! et VigiTrans comme de nombreuses associations et personnalités LGBT (plus de 800 signataires), qui réclament l'intégration des lesbiennes et des trans dans le projet du futur Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (voir les communiqués et pétitions des associations, groupes, etc. sur notre site http://www.archiveshomo.info).
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De plus en plus de voix s'élèvent contre la conception discriminatoire de ce projet qui prétend être "fédérateur de toutes les composantes de la mouvance homosexuelle" :

- l'historienne Marie-Jo Bonnet, avec le soutien de nombreuses personnalités : Elisabeth Badinter (philosophe écrivaine), Francine Bavay (élue du Conseil régional IdF), Geneviève Fraisse (députée européenne), Henri Maurel (archives du G.P.L. et de la radio Fréquence Gaie), etc. ;

- les collectifs : VigiTrans et Archilesb ! avec le soutien de plus de 800 signataires de leurs pétitions, Lopattaq ;

- les associations : Coordination des Lesbiennes en France (CLF), Collectif National pour les Droits des Femmes, Les Voies d'Elles, Académie Gay & Lesbienne, Association du Syndrome de Benjamin (ASB), Centre d'Aide de Recherche et d'Information sur la Transsexualité et l'Identité de Genre (CARITIG), Prévention Action Santé Travail pour les Transgenres (PASTT), etc.

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Les dirigeants de la Mairie de Paris viennent d'accepter le principe d'une réunion de mise à plat sur le projet du futur CADHP sous l'égide d'une haute autorité de la Mairie,
- à la suite de l'entrevue des collectifs Archilesb !, VigiTrans et Lopattaq avec M. Christophe Girard, adjoint au Maire chargé de la culture,
- et de l'entretien de l'historienne Marie-Jo Bonnet avec Mme Benjelloun, conseillère au cabinet de Anne Hidalgo, première adjointe au Maire de Paris.

L'Académie Gay & Lesbienne apporte son soutien pour une réunion avec toutes les parties concernées, ce qui pourrait permettre de :
- faire la lumière sur la gestion du projet du futur CADHP par son Association de Préfiguration,
- de mettre un terme à la discrimination des lesbiennes, des trans, et à l'occultation des centres d'archives LGBT existants,
- de faire le point sur les archives des minorités sexuelles et de genre,
- de demander que la Mairie de Paris aide équitablement les centres d'archives LGBT existants.

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Contre un projet tendancieux qui n'est pas "soutenu
par toutes les composantes de la mouvance homosexuelle
"
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La mise à l'écart de l'histoire des lesbiennes et des trans et de leurs représentant(e)s :

Cette association (créée par trois hommes) prétend que le projet de son futur centre privé d'archives homosexuelles tend à être représentatif et fédérateur de toutes les mouvances gays, bis, lesbiennes et trans alors qu'il y a effectivement d'importants manquements (voir N° spécial "Paris brûle-t-il ?" du magazine 360° de mars 2003).

De plus, ce projet ambitionne d'être une institution d'envergure nationale, et même internationale "à l'instar de Berlin, Amsterdam, San Francisco..."
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M. Christopher Miles, président de l'AP CADHP "persiste et signe" (Agenda du magazine Têtu de février 2003, p. 6) :
- "dans un premier temps le fonds d'archives concernera majoritairement l'homosexualité masculine, pour des raisons historiques." (Chapitre a : Un projet pour toute la communauté gay et lesbienne.)
- "Cette politique d'acquisitions devrait être centrée sur l'histoire du Paris gay [...]" (Chapitre 1 : Le Centre d'Archives.)

D'autre part M. Jean Le Bitoux a fait sa sélection de lesbiennes dans ses commissions consultatives pour "travailler" avec : telles lesbiennes "psychothérapeutes" ou telles lesbiennes "écrivaines", "qu'il ne confond pas" avec telles "lesbiennes radicales" (magazine IB News de mars 2003, page 8).

Enfin, le projet du futur CADHP organise sa promotion par un budget annuel de 50 000 francs de publicité dans la presse gay (mais aucun budget de publicité pour les journaux lesbiens et trans ! ).

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Mais les problèmes de la préfiguration du CADHP ne viennent pas seulement des révoltes des lesbiennes et des trans contre le projet d'un groupe de gays soutenus par la Mairie de Paris :
(voir le recencement des nombreux articles parus dans la presse française et étrangère depuis celui de Libération du 7 décembre 2002 sur notre site http://www.archiveshomo.info).
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L'Association de Préfiguration du CADHP n'est pas une institution publique :

L'AP CADHP n'est qu'une simple association loi 1901 créée le 19 décembre 2001 ayant pour but d'ouvrir un nouveau centre privé d'archives homosexuelles à Paris (Journal Officiel du 26 janvier 2002).

M. Philippe Lasnier, du Cabinet du Maire de Paris, a d'ailleurs répondu que "la vie interne d'une association n'est pas de notre ressort" aux demandes d'intégration des lesbiennes et des trans au projet de l'AP CADHP (Agenda du magazine Têtu de février 2003, p. 6).

D'existence récente ( à peine plus d'un an ! ), cette association n'a donné aucune garantie sérieuse pour la pérennité de ses futures oeuvres.

De plus, le manque de transparence sur sa gestion ( combien de salariés ? et à quels titres ? ) crée davantage de confusion que de confiance.

Par ailleurs, M. Jean Le Bitoux a fait des interventions en qualité de "Directeur du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris" alors que ce (futur) Centre n'existe qu'à l'état de projet sur le papier de l'Association de Préfiguration qui est elle-même encore domiciliée dans un appartement privé !
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La condescendance envers les autres associations, notamment régionales :

Sans aucune légitimité, cette association considère comme acquis d'office, d'avoir un droit sur les fonds de documents LGBT dans toute la France, et notamment sur les archives d'autres associations antérieures à elle et sur des collections privées.

"Comme institution d'envergure nationale, il doit aussi s'attacher à tisser des liens avec les principales associations régionales, pour [...] [le] dépôt des archives existantes, et pour qu'elles constituent des relais permettant de faire remonter au centre les fonds d'archives dont elles découvrent l'existence." (dossier de présentation du Projet du Centre d'Archives.)
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L'occultation des centres d'archives LGBT existants en France :

"L'Histoire des archives et bibliothèques gays et lesbiennes" dans le dossier de présentation du projet CADHP ne cite que des centres d'archives à l'étranger mais pas les initiatives et ressources françaises LGBT.
Rien sur les archives, ni sur l'histoire et la mémoire de la lutte contre le sida.

"Jean Le Bitoux n'a pas souhaité... donner son avis sur l'Académie Gay et Lesbienne" dans son interview au magazine IB News de mars 2003,

Par contre nous avons mentionné son Projet du futur CADHP et un lien vers le site de son AP CADHP dans notre Recensement annuel des centres et fonds d'archives LGBT en France (voir sur notre site http://www.archiveshomo.info).

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Cette nouvelle association (née neuf mois après l'élection de M. Bertrand Delanoë à la Mairie de Paris) a bénéficié rapidement 100 000 euros de subventions !

Il ne faudrait pas que ces aides, qui doivent être utiles et profitables à toutes et à tous, instaurent un déséquilibre à l'avantage de la dernière venue, qui est subventionnée pour son projet, et les associations plus anciennes, qui n'ont aucune aide pour leur travail effectif.

Les promoteurs du projet de CADHP n'ont pas le droit de profiter de la puissance des fonds municipaux pour se livrer à une hégémonie déloyale sur les centres d'archives LGBT existants qui n'ont pas les moyens de résister.

D'ailleurs, M. Jean Le Bitoux expliqué ses motivations "de travailler" sur ce projet d'un futur CADHP :
- "C'est le projet de la Ville de Paris, soutenu par Christophe Girard et Bertrand Delanoë. Si M. [Jean] Tibéri avait conservé sa place de maire, nous ne serions pas en train de travailler là dessus. Bertrand Delanoë a bien compris que Paris était une très grande ville au niveau de l'homosexualité. Nous sommes dans une bonne conjoncture" (magazine Têtu de septembre 2002).

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La diversité des ressources et le pluralisme des centres d'archives existants contribuent à la préservation des patrimoines culturels LGBT

Mais les promoteurs du projet CADHP ont écarté celles et ceux qui ont consacré avec passion et sincérité, beaucoup de leur temps, et même de leurs deniers personnels pour contribuer à la sauvegarde des archives LGBT !

L'Histoire retiendra que cette entreprise arrogante, prétend créer LE premier centre d'archives homosexuelles pour bénéficier des subventions et pour marginaliser les initiatives citoyennes antérieures.

L'Académie Gay & Lesbienne a été créée avant que le candidat Bertrand Delanoë à la Mairie de Paris ait promis son soutien pour un centre d'archives homosexuelles. Aujourd'hui, nous avons déjà archivé environ 20 000 documents GLBT et sida, et notamment sauvegardé les créations éphémères des arts populaires.

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Le déni du travail de notre Conservatoire des Archives et des Mémoires Homosexuelles, nous rend plus déterminés que jamais :
- à poursuivre notre travail d'enrichissement et de mise en valeur de notre fonds d'archives,
- à protéger celui-ci de toute tentative d'appropriation ou de récupération,
- à défendre notre association contre l'hégémonie, l'insulte et l'insinuation.

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5 3 2003 : illico > par Jean-François Laforgerie
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=1452

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Les archives autour d’une table

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Les groupes Archilesb et Vigitrans qui ont contesté plusieurs semaines durant avec virulence
et avec des méthodes parfois limites les conditions de mise en place du futur Centre d’Archives Homosexuelles de Paris ont rencontré Christophe Girard, adjoint à la mairie de Paris chargé de la Culture.

Ces deux mouvements se félicitent dans un communiqué d'avoir "obtenu" une "réunion de mise à plat" et espèrent qu'"un nouveau départ puisse être pris dans la réalisation du projet du Centre de manière à ce que celui-ci devienne la maison de toutes les minorités sexuelles et de genre."
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La réalité semble nettement plus nuancée.

Mis régulièrement en cause à coup de déclarations, courriers et communiqués divers, Christophe Girard souhaitait recevoir ses détracteurs, même s'il n'est pas l'adjoint "pilote" sur les questions d’archives.

L’adjoint au maire chargé de la Culture a proposé de tenter de réunir "toutes les parties" (élu-e-s, associations, groupes informels...) concernées par ce dossier autour d'une table pour tenter d’aplanir les divergences existantes étant entendu que le projet en lui-même et ses promoteurs ne sont pas à proprement parler " remis à plat " fait-on savoir du côté de la Mairie.
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Lire notre article : Archives gay, mauvaise passe

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5 3 2003 : Têtu > par Quotidien
http://www.tetu.com/infos/lire/3673

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"CADHP" : Précisions de la Mairie

le 05/03/03 (Paris) France

Après le communiqué dans lequel Archilesb et Vigitrans se félicitaient d'avoir "obtenu" une "réunion de mise à plat" et espéraient qu'"un nouveau départ puisse être pris dans la réalisation du projet du Centre de manière à ce que celui-ci devienne la maison de toutes les minorités sexuelles et de genre" (lire Quotidien du 4 février),

la mairie de Paris précise que, sous la houlette de plusieurs adjoint(e)s au maire, dont Odette Christienne qui a la charge des dossiers Archives, elle soutient toujours le projet du Centre d'Archives Homosexuelles (CADHP), ses responsables et sa démarche scientifique et historique.

Elle rappelle que c'est également le cas d'un grand nombre d'associations et de groupes inter-associatifs LGBT (CGL, Inter-LGBT, Archives Lesbiennes, Collectif Pacs etc, ASB, UEEH...).
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A l'Hôtel de Ville, on indique que le rendez-vous accordé la semaine dernière par l'adjoint au maire de Paris en charge de la Culture aux deux collectifs avait pour objectif principal de "mettre fin à divers quiproquos".

Mais, précise-t-on, "il n'y a pas eu au sens propre de "remise à plat" du projet, ni d'intrusion dans la vie démocratique interne de l'association".

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4 3 2003 : Têtu > par Xavier Héraud
http://www.tetu.com/infos/lire/3664

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"Archilesb" et "Vigitrans" à la Mairie de Paris

(Paris) France

Dans un communiqué Archilesb et Vigitrans annoncent avoir rencontré Christophe Girard, adjoint à la mairie de Paris, à propos du futur Centre d'archives piloté par Jean Le Bitoux (lire Têtu n° 75).

Les deux groupes, qui avaient contesté la gestion de ce projet par le co-fondateur de Gai Pied (subventionné à hauteur de 100 000 euros par la mairie de Paris), se félicitent d'avoir "obtenu" une "réunion de mise à plat" et espèrent qu'"un nouveau départ puisse être pris dans la réalisation du projet du Centre de manière à ce que celui-ci devienne la maison de toutes les minorités sexuelles et de genre."

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1er 3 2003 : communiqué commun n° 7 des groupes Archilesb! et VigiTrans

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Archilesb! :
http://www.archiq.fr.vu
Marie-Hélène Bourcier
mhbourcier[AT]free.fr

VigiTrans : http://syndromedebenjamin.free.fr
Tom Reucher
tom.reucher[AT]free.fr

Paris, le 1er mars 2003
Communiqué de Presse n° 7

ARCHILESB! et VIGITRANS
à la Mairie de Paris

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BEAU TRAVAIL !
ARCHILESB!
ET VIGITRANS OBTIENNENT LA REUNION DE MISE A PLAT
QU'ILS APPELLAIENT DE LEUR VŒUX
POUR LE PROJET DE CENTRE D'ARCHIVES ET DE DOCUMENTATION DES HOMOSEXUALITES DE PARIS
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Archilesb!, Vigitrans et le collectif Lopattaq ont été reçus à la Mairie de Paris mercredi 26 février par Mr Christophe Girard, adjoint à la culture au Maire de Paris.

A l'issue de cette rencontre productive, l'engagement fut pris par Mr Christophe Girard d'organiser aussi rapidement que possible une réunion de travail avec toutes les parties concernées.
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Animés par la volonté de voir se mettre en place un Centre d'archives qui compte avec toutes les minorités sexuelles, Archilesb! et Vigitrans avaient adressé en février dernier un courrier à Mr Delanoë pour lui faire part des manquements dans l'actuel projet proposé par Mr Miles et Mr Le Bitoux et demander la tenue d'une réunion de mise à plat.
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En octobre dernier, Archilesb! rejoint en novembre par VigiTrans, ont lancé avec les soutiens du PASTT, du Caritig, de l'Académie Gay & Lesbienne et de nombreux acteurs de la communauté LGBT, deux pétitions pour protester contre l'exclusion des lesbiennes, des transsexuel/les et des transgenres mais aussi de la question du sida de l'actuel projet du Centre de documentation et d'archives homosexuelles de la ville de Paris (CADHP).

Celles-ci ont recueillies plus de 900 signatures à ce jour. La liste des signataires qui comporte
- des associations gaies, lesbiennes, transgenres et féministes (Act-Up Paris, Cineffable, la Coordination lesbienne de France, le collectif Droits des Femmes de Paris... )
- mais aussi de nombreuses personnalités (Pierre Bergé, Alain Touraine, Virginie Despentes... )
- ainsi que de nombreuses signatures à l'international (Lesbian Archives de New York et de Los Angeles, Feminist net of Greece, Teresa de Lauretis de l'université de Santa Cruz, Martha Gever de l'université de Floride... ) avait été jointe aux courriers adressés à Mr Delanoë ainsi qu'au CADHP.
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Archilesb!, Vigitrans et le collectif Lopattaq se réjouissent de constater que leurs revendications soient enfin entendues et qu'un nouveau départ puisse être pris dans la réalisation du projet du Centre de manière à ce que celui-ci devienne la maison de toutes les minorités sexuelles et de genre.
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Pour toute information complémentaire

Archilesb! : http://www.archiq.fr.vu
Marie-Hélène Bourcier
mhbourcier[AT]free.fr

VigiTrans : http://syndromedebenjamin.free.fr
Tom Reucher
tom.reucher[AT]free.fr

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février 2003 : Têtu (n° 75) Agenda n° 26 (page 6) > par Xavier Héraud et Jérome Gac
http://www.tetu.com/index.php?set_language=en&cccpage=anciens_numeros_2003
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INFOS

Paris : Polémique autour du Centre d'Archives
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Les lesbiennes sont-elles mises à l'écart du futur Centre d'Archives et de Documentation des Homosexualités de Paris ?
- C'est en tout cas ce qu'estime le groupe Archilesb !, qui a lancé une pétition sur ce thème à la fin du mois d'octobre dernier.
- Depuis, la polémique fait rage. Retour sur le psychodrame de cet hiver, avec les protagonistes du débat.
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Tout est parti d'une pétition lancée par Archilesb !, un groupe informel à la tête duquel se trouvent la sociologue Marie-Hélène Bourcier et l'historienne Marie-Jo Bonnet, lors du dernier festival Cinéffable, en octobre dernier.

Au Coeur du débat,
- la petite place accordée aux lesbiennes dans le projet du futur Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP), piloté par Jean Le Bitoux et Christopher Miles,
- et cette phrase, extraite de son dossier de présentation : «Dans un premier temps, le fonds d'archives concernera majoritairement l'homosexualité masculine, pour des raisons historiques».

Archilesb !, dans sa pétition, qui a recueilli à ce jour environ 1 000 signatures, répond : «C'est bien méconnaître l'histoire des mouvements sociaux liés aux politiques sexuelles, qui trouvent leur enracinement dans les cultures féministe et lesbienne, et ce dès les années 70 en France

- Marie-Hélène Bourcier faisait pourtant partie du projet à ses débuts, mais elle avait rapidement claqué la porte.
- La Mairie de Paris, qui a attribué une subvention de 100 000 euros au Centre, a elle aussi été contactée.
- Dans une lettre à Anne Hidalgo, première adjointe au Maire de Paris, Marie-Jo Bonnet fait part de son indignation.
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C'est un article de «Libération» qui met le feu aux poudres.
Démentis, mails «forwardés», rumeurs fusent alors de partout.

Mais c'est un article paru dans Libération du 7 décembre dernier, intitulé «Des lesbiennes en guerre contre le machisme gay», reprenant cette info, qui met le feu aux poudres.

Démentis, mails «forwardés», rumeurs, attaques personnelles fusent alors dans la communauté homo. Chacun choisit son camp.
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La polémique atteint son climax avec l'apparition d'un groupuscule «énervé», le Commando des Lesbiennes Insoumises et Transgressives (CLIT).
- Ce petit groupe fait parvenir quotidiennement à Marie-Hélène Bourcier et à Marie-Jo Bonnet [et aussi à la journaliste Blandine Grosjean, auteure de l'article dans Libération], cinq jours de suite, des lettres anonymes contenant un tampon usagé.
- Au cinquième jour, Marie-Jo Bonnet reçoit une lettre dénonçant la stratégie de victimisation d'Archilesb !.
- L'historienne porte plainte, et Marie-Hélène Bourcier précise qu'elle compte faire de même.
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Le 12 décembre, Jean Le Bitoux et Christopher Miles sortent de leur silence et envoient un communiqué à la presse.

Se défendant de tout «machisme», le CADHP conteste les chiffres avancés par Archilesb ! : 5 femmes seulement sur les 59 participants investis dans le projet :
- «Ces chiffres sont erronés: le comité de soutien compte 35 noms, dont une dizaine de femmes.»
- Et de souligner que le projet est toujours en phase de préfiguration, et qu'il le restera encore de dix-huit à vingt-quatre mois.

Christopher Miles, président du projet, confie avoir vécu «amèrement» les attaques dont le Centre a fait l'objet. Pour ce qui concerne les «raisons historiques» invoquées dans le dossier de présentation du projet, il persiste et signe :
- « La majorité des documents concernant l'homosexualité à la fin du XIXe siècle sont des documents pénaux ou médicaux.
- L'homosexualité féminine n'étant pas pénalisée, ces documents parlent uniquement d'homosexualité masculine.»
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«Par ailleurs, ajoute Jean Le Bitoux, nous avons contacté les Archives Lesbiennes [Archives Recherches Cultures Lesbiennes (ARCL)] pour obtenir les doubles des documents qu'elles possèdent.»
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«Beaucoup de bruit pour rien, finalement», conclut Philippe Lasnier, conseiller de Bertrand Delanoë, notamment sur les questions homosexuelles, qui rejette toute mise en cause de la Mairie [de Paris] :
- «Comme promis début 2001 par Bertrand Delanoë, ce projet mixte a été soutenu grâce à un vote consensuel en septembre 2002.
- Mais la vie interne d'une association n'est pas de notre ressort.»

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Archilesb !, en tout cas, ne compte pas en rester là, comme l'explique Marie-Hélène Bourcier :
- «Archilesb! comme Vigitrans [groupe trans qui soutient la pétition d'Archilesb !] demandent à ce que soit organisée une réunion de mise à plat des objectifs scientifiques et de l'organisation de la préfiguration du Centre en présence d'un référent de la Mairie [de Paris].
- Autant de trans que de lesbiennes et de gays dans les instances, qu'il s'agisse du Comité de pilotage ou du Comité d'administration de l'association.
- Archilesb ! et Vigitrans feront des propositions en ce sens, ainsi qu'en matière d'animation de la réflexion sur la notion d'archives».

Et la sociologue de prévenir :
- «Le CADHP doit apprendre à travailler avec toutes celles et ceux qui le veulent et ont des compétences, et cesser de se comporter en petit chef.
- Le Centre ne se fera pas sans nous !»

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«Pour l'instant, rappelle Christopher Miles, nous n'avons pratiquement pas commencé la collecte d'archives.»

Jean Le Bitoux précise que le Centre, loin d'être opérationnel, est toujours à la recherche d'un local.
- Et le cofondateur de Gai Pied d'appeler de ses voeux la fin de la polémique :

- «Travailler sur les archives demande un minimum de sérénité.»

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28 1 2003 : Têtu > par Xavier Héraud et Judith Silberfeld
http://www.tetu.com/infos/lire/3456

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(Association) France

Archilesb! et Vigitranz demandent un rendez-vous au Maire de Paris
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Suite à leur pétition (lire Agenda n° 26, avec Têtu n° 75, actuellement en kiosque) protestant contre "l'exclusion des lesbiennes des transsexuel(le)s et transgenres" de l'actuel projet de Centre d'archives parisien piloté par Jean Le Bitoux, Archilesb ! et Vigitranz demande
- un rendez-vous au Maire de Paris, Bertrand Delanoë,
- et l'organisation "d'une réunion de travail avec les parties concernées le plus rapidement possible".
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Lors d'une réunion qui a eu lieu samedi 25 janvier, les associations membres du conseil de l'Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans (Inter-LGBT) ont voté l'adhésion de l'Inter-LGBT au Comité des personnes sympathisantes de la Coordination Lesbienne en France (CLF).

L'Inter-LGBT "manifeste ainsi sa détermination à soutenir le mouvement associatif lesbien, et à lutter contre la lesbophobie, les discriminations dont sont victimes les lesbiennes ayant leurs propres spécificités.

L'Inter-LGBT et les associations membres de son Conseil reconnaissent par la même occasion la légitimité de la démarche non-mixte des associations lesbiennes."

L'Inter-LGBT a également choisi le thème de la marche des fiertés 2003 : "Lutter contre toutes les discriminations".

L'Inter-LGBT sur la toile: http://www.inter-lgbt.org

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25 1 2003 : communiqué du CARITIG (Centre d'Aide, de Recherche et d'Information sur la Transsexualité et l'Identité de Genre)
http://www.caritig.org/

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Le CARITIG et le projet du CADHP
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Depuis sa création en 1995, le CARITIG a travaillé pour constituer un centre de documentation et d’archives sur les questions transgenres.

Seule association en France à s’intéresser à cet aspect, le CARITIG a rassemblé une multitude de documents variés (livres, revues, bulletins, publications de tous ordres), soit plusieurs milliers de références.
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Ces deux dernières années, le CARITIG a entendu parler d’un projet de création d’un Centre d’Archives « des homosexualités ».

Persuadé qu’une rencontre avec les associations serait organisée par les instigateurs de ce grand projet, le CARITIG, en attendant, est resté discret bien qu’à l’écoute des événements.
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Nous nous sommes réjouis de l’intérêt et du soutien que la Mairie de Paris a montré en subventionnant le CADHP, ce qui lui apporte une crédibilité supplémentaire.

Cependant il n’en reste pas moins que certains points restent incompréhensibles.
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Les pétitions Archilesb et Vigitrans, les critiques réitérées de certaines personnes, les articles dans la presse ont pointé des aspects de ce projet quelque peu surprenants :

- la représentation des lesbiennes est quasi-inexistante,

- les transgenres sont ignorés,

- les noms de nombreuses personnes citées dans les comités de soutien ou d’acquisition ont été utilisés à leur insu,

- la non-transparence du projet est patente,

- certaines analyses historiques dans le premier numéro de la revue du CADHP sont erronées,

- le choix des futurs salariés ne répond pas à des critères de compétences en gestion d’archives.
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Après avoir pris le temps de la réflexion, après nous être informés suffisamment, il nous a paru nécessaire de communiquer afin de demander que lumière soit faite pour que ce projet soit mené à bien dans de bonnes conditions.

Aussi aujourd’hui, nous demandons à la Mairie de Paris d’intervenir afin qu’une réunion de « mise à plat » du projet soit organisée.

Que tous les intervenants (concepteurs du projet, associations, institutionnels et individus) puissent participer et qu’une personne de la Mairie soit nommée en tant que référent pour ce projet.

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2 12 2002 : lettre ouverte de l'historienne Marie-Jo Bonnet
http://www.penelopes.org/xarticle.php3?id_article=2565

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Marie-Jo BONNET
Docteur en Histoire
contactmjbonnet[AT]yahoo.fr

Paris, le 2 décembre 2002

à Madame Anne HIDALGO,
Première Adjointe du Maire de Paris
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Chère Madame,

J'aimerais vous parler du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris [le projet de l'APCADHP ] qui vient d'obtenir de la Mairie de Paris une subvention de 100 000 euros.

C'est au titre
- de spécialiste de l'histoire des relations amoureuses entre les femmes,
- d'historienne de la représentation du couple de femmes dans l'art,
- et de militante féministe et lesbienne (outre le MLF, j'ai participé à la fondation du Front Homosexuel d'Action Révolutionnaire en mars 1971),
que je m'élève contre ce projet qui ne respecte ni la parité gestionnaire et culturelle, ni l'histoire des homosexuel(le)s.
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Mon premier sujet d'étonnement concerne la façon dont le Conseil de Paris a pu voter un projet où il est explicitement écrit qu'il concerne l'homosexualité masculine "pour des raisons historiques".
- On aimerait savoir lesquelles ?
- Et on aimerait que le Conseil de Paris motive politiquement ces prétendues "raisons historiques".

L'ignorance ne peut pas toujours servir d'excuse.
- L'histoire des lesbiennes existe, elle est vivante, en dépit de l'académisme universitaire qui décourage les chercheuses en leur faisant croire qu'elles ne pourront pas faire de carrière sur des sujets si "marginaux".

Alors pourquoi l'écarter, et pourquoi légitimer cette mise à écart en finançant un projet qui exclut délibérément les femmes ?
- Il n'est qu'à lire la bibliographie pour se rendre compte du parti pris misogyne et anti-féministe des promoteurs du projet. Je ne pensais pas que l'histoire des lesbiennes serait si vite enterrée par le pouvoir gay.

Cela est d'autant plus choquant que les auteurs se réclament d'une mémoire des camps de concentration nazis, se posant comme victimes de la dictature, tandis qu'ils reconduisent la domination masculine dans son aspect politique, économique et symbolique.

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Pour ma part, je trouve très inquiétant pour la démocratie que personne ne se soit étonné de l'absence des femmes dans un projet qui se réclame de la "neutralité" et de "l'exhaustivité" au nom d'une hypothétique "communauté gay et lesbienne".

Il est clair que les lesbiennes sont instrumentalisées par le pouvoir gay dans le but de se faire passer pour une communauté mixte.
- Mais vous savez bien, et tous les Parisiens le savent, que la communauté homosexuelle est dominée par les hommes, et que ces derniers n'ont aucun désir de mettre en place une politique d'égalité avec les femmes.

Il serait donc plus juste et plus honnête de dire que ce Centre d'Archives [ et de Documentation Homosexuelles de Paris (le projet de l'APCADHP) ] concerne uniquement l'homosexualité masculine.
- Beaucoup de citoyens en ont assez de l'hypocrisie et de la langue de bois.
- Et je ne parle pas des citoyennes...
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De plus, il s'agit de l'argent public auquel les femmes coopèrent autant que les hommes.
- Pourquoi la répartition de l'argent public se fait-elle sur une base aussi discriminatoire ?
- L'argent va aux hommes dominants et aux riches tandis que les femmes continuent de ramer dans des conditions de précarité inadmissibles.

Il n'est pas normal qu'un projet comme celui de Jean Le Bitoux suffise d'être présenté par Christophe Girard pour obtenir immédiatement de l'argent.

Un projet pour lequel les femmes spécialistes n'ont pas été consultées,
- et dont la plupart des membres du Comité de Pilotage se sont retrouvés inscrits sur la liste sans avoir été invités à participer à des discutions préalables sur les objectifs et les choix dits scientifiques.
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Je vous demande donc ce que vous comptez faire pour mettre un terme à cette discrimination " officielle ".

Une pétition initiée par Marie-Hélène Bourcier et le groupe Archilesb ! auquel je participe, est en train de circuler sur le net.
- Nous avons déjà recueilli plus de 700 signatures.

D'autre part, nous avons rencontré
- Nicole Azzaro, membre du Conseil de Paris, groupe des Verts,
- et Fabienne Leleux, élue verte à la Mairie du 9eme arrondissement,
qui vont saisir Christophe Girard sur la question.

Il y a beaucoup de travail à faire du côté des femmes et des lesbiennes.
- Ce ne sont pas les idées qui manquent.
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Que pensez-vous d'une réunion entre les différentes participantes de la recherche, des archives et de la mémoire des femmes, pour réfléchir aux moyens à mettre en œuvre dans cette direction ?
- J'accepterais volontiers d'y participer.

En vous remerciant de votre attention, je vous prie de recevoir l'expression de mes sentiments distingués,

Marie-Jo BONNET, Docteur en Histoire

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Copies à : Nicole Azzaro - Fabienne Leleux - Archilesb! - Coordination Lesbienne Nationale [Coordination Lesbienne en France (CLF)]

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