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Analyse Projet Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris APCADHP
citations à caractère critique, polémique, pédagogique et/ou scientifique des informations

Merci de nous aider à collecter d'autres archives LGBTQ
la sauvegarde des mémoires LGBTQ permet de préserver la vérité sur notre histoire

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2e trimestre 2006
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Juillet - août 2006 > magazine Têtu n° 113 ( page 62 ) : par Paul Parant
Le projet de Centre des Mémoires parisien suscite la colère
Pour l'instant sans local ni fonds d'archives, le Centre des Mémoires LGBT ne devrait pas ouvrir avant 2008. Ce projet [ de Centre d’Archives et Documentation Homosexuelles de Paris de l'AP CADHP ], dont la préfiguration a déjà coûté 100.000 euros à la Mairie de Paris, réclame 820.000 euros supplémentaires pour exister.
Parmi les personnes exaspérées par la lenteur du projet, Phan Hoàng voudrait que son propre projet, l'Académie Gay et Lesbienne, à Vitry-sur-Seine, soit pris en compte.
Il aurait déjà collecté, depuis 2000, plus de 1.000 livres, autant de vidéos et de titres de presse, et publie les articles de journaux sur son site Web [ http://www.archiveshomo.info ], tout en continuant de sauver des fonds privés.
- Mais la direction des Archives de Paris, qui a validé le projet du Centre des Mémoires, ne connaît pas l'existence des autres fonds d'archives, tempête Phan Hoàng qui exige que le projet " Officiel " publie ses comptes ainsi qu'un rapport moral annuel.
Stéphane Martinet, président du Centre des Mémoires [ LGBT de Paris - Île de France (projet CADHP rebaptisé) ], le reconnaît :
- Eux ont accumulé des choses, pas nous.
Il prône un rapprochement, mais n'a pas visité personnellement les archives [ du Conservatoire des Archives et des Mémoires LGBT ] de l'Académie [ Gay & Lesbienne ].
Certes très présentable, mais encore abstrait, le Centre saura-t-il transformer ses nombreux contradicteurs en partenaires, pour ne pas repartir de zéro ?
La constitution prochaine de son Comité scientifique devrait apporter un début de réponse.

27 7 2006 > [ tetu.com : France ( Mémoire ) par Paul Parant > 11 7 2006 ]
Centre des mémoires LGBT: le projet « relancé » après une réunion houleuse
Une réunion a eu lieu, mardi 27 juin, visant à mettre en place le conseil scientifique du Centre des mémoires LGBT de Paris-Île de France. [ nouveau nom du projet de Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris de l'Association de Préfiguration du CADHP ]
Le communiqué de sortie vient seulement d'être publié. Il se félicite que pour la première fois, « les principaux acteurs dans le champ ont pu se retrouver ensemble pour discuter en face à face », après de longues confrontations par voie de presse.
Au final, « la nécessité de l'initiative lancée par l'AP-CADHP a été reconnue, le principe d'une relance du projet a été confirmé pour l'avenir, en relation avec toutes les composantes des cultures et des histoires LGBTQ ».
D'après des témoins, le début de la réunion a été particulièrement violent, comme on pouvait s'y attendre, notamment entre Marie-Hélène Bourcier ( ArchiQ ) et Stéphane Martinet ( actuel président de l'Association de Préfiguration du centre [ et aussi Adjoint au Maire ] ). La suite a été effectivement plus constructive.
Après la participation d'Agnès Masson, directrice des Archives de Paris, les acteurs du projet comptent désormais sur la présence de Louis-Georges Tin, par ailleurs fondateur de la Journée mondiale contre l'homophobie, pour tenir un rôle de « pacificateur ».
Des changements à la tête du projet pourraient également avoir lieu.
Reste encore à mettre en place le conseil scientifique, dont les règles de fonctionnement, les pistes de travail et la répartition des tâches devraient être fixés le 13 juillet prochain.

21 6 2006 > Centre d’Archives LGBT : réunion tendue en prévision [ e-llico.com ]
Le projet serpent de mer du futur Centre d’Archives LGBT parisien va connaître une nouvelle étape avec la réunion qui se tiendra lundi et à laquelle participeront tous les protagonistes, initiateurs du projet comme opposants.
Lundi 27 devrait se dérouler la première réunion portant sur la création du Conseil scientifique du futur Centre des Mémoires LGBT Paris Ile-de-France [ nouveau nom du Centre d’Archives et Documentation Homosexuelles de Paris de l'AP CADHP ].
Pourquoi une telle réunion alors que le financement n’est toujours pas réuni ? Justement, il faut désormais en passer par là pour pouvoir espérer un nouveau financement de la Ville de Paris comme l’aide du Ministère de la Culture. Pas de conseil, pas de sous.
C’est du moins ce qu’a compris Stéphane Martinet, un des responsables actuels du projet :
- Il s’agit de réunir celles et ceux qui ont des réflexions, des opinions concernant les archives LGBT, explique ce dernier. C’est une demande de la Ville de façon à permettre que cette instance représente la diversité de celles et ceux qui s’intéressent et travaillent sur la mémoire LGBT.
Le tour de table devrait confronter Marie-Hélène Bourcier ( l’une des critiques les plus virulentes du projet actuel ), Patrick Cardon, Louis-Georges Tin, Agnès Masson, la directrice des Archives [ Départementales ] de Paris et les responsables de l’actuel projet.
L’objectif est de se doter d’un Conseil scientifique pour septembre de façon à relancer les demandes de subvention auprès du ministère et de la Ville de Paris qui n’ont, pour le moment, pas débouché.
Du côté de la région Ile-de-France, Francis Parny, le vice-président chargé de la Culture, confirme son engagement :
- La région sera partenaire du projet pour un montant financier significatif. Nous attendons la réunion avec la ville de Paris et le ministère de la Culture pour arrêter les engagements des uns et des autres.
Compte tenu du calendrier, aucune décision sur les finances ne devrait avoir lieu avant l’automne.

16 6 2006 > Centre d’Archives Homosexuelles : vers la création d’un Conseil scientifique [ e-llico.com ]
Fin juin ( le 27 précisément ), doit se dérouler la première réunion portant sur la création du Conseil scientifique du futur Centre des Mémoires LGBT Paris Ile-de-France.
Une condition sine qua non à la poursuite de son financement. Pourquoi une telle réunion alors que le financement n’est toujours pas réuni ?
Justement, il faut désormais en passer par là pour pouvoir espérer un nouveau financement de la ville de Paris comme l’aide du ministère de la Culture. Pas de conseil, pas de sous.
C’est du moins ce qu’a compris Stéphane Martinet, un des responsables actuels du projet [ Centre d’Archives et Documentation Homosexuelles de Paris de l'AP CADHP ].
- Il s’agit de réunir celles et ceux qui ont des réflexions, des opinions concernant les archives LGBT, explique ce dernier. C’est une demande de la Ville de façon à permettre que cette instance représente la diversité de celles et ceux qui s’intéressent et travaillent sur la mémoire LGBT.
Le tour de table devait confronter Marie-Hélène Bourcier, Patrick Cardon, Louis-Georges Tin, Agnès Masson, la directrice des Archives de Paris et les responsables de l’actuel projet.
L’objectif est de se doter d’un Conseil scientifique pour septembre de façon à relancer les demandes de subvention auprès du ministère et de la Ville de Paris qui n’ont, pour le moment, pas débouché.
Du côté de la région Ile-de-France, Francis Parny, le vice-président chargé de la Culture, confirme son engagement :
- La région sera partenaire du projet pour un montant financier significatif. Nous attendons la réunion avec la Ville de Paris et le ministère de la Culture pour arrêter les engagements des uns et des autres.
Compte tenu du calendrier, aucune décision sur les finances ne devrait avoir lieu avant l’automne.

10 6 2006 > Marche pour l'égalité des droits à Varsovie : 10 juin 2006, solidarité et vigilance à Paris [ communiqué inter-associatif ] Contacts presse : Barbara Schuch, Philippe Colomb
Samedi 10 juin 2006 aura lieu la plus grande Lesbian and Gay Pride de l’histoire de la Pologne.
Les associations LGBT polonaises très inquiètes du déroulement de la marche nous demandent de les soutenir et de manifester notre solidarité.
En effet, cette marche va se dérouler dans un contexte particulièrement sexiste et homophobe en Pologne :
- En novembre 2005, la marche de Poznan a violemment été réprimée par la police ; en avril 2006, celle de Cracovie a été attaquée à coups de pierre par des membres de la LPR, Ligue des familles polonaises, parti d’extrême-droite ouvertement homophobe appartenant à la nouvelle coalition gouvernementale ; quant à la marche de 2005 à Varsovie, elle avait été interdite par le maire de l’époque, Lech Kaczynski, maintenant président de la République.
- Depuis quelques semaines, les politiciens de la majorité gouvernementale se déchaînent : M. Wierzejewski, député de la LPR, tient des propos incitant à la violence tels que pour mettre fin à ces marches, la police devrait battre ces pervers avec de gros bâtons, et M. Pilka, député du PIS ( Pouvoir et Justice ) a récemment dit que la légalisation de l’adoption par les couples homos signifiait la légalisation de la pédophilie et que l’Etat devait punir la propagande et les actes homosexuels ;
- Le local associatif Le Madame, à Varsovie, a été fermé par le maire le 31 mars 2006, alors qu'il hébergeait la plupart des associations féministes et progressistes de la ville;
- La campagne d'éducation sexuelle et de prévention VIH menée dans les lycées par l'association Lambda Krakow a été interdite par le maire de Cracovie en décembre dernier.
- Dans ce climat général, les organisateurEs de la marche de Cracovie sont depuis quelques semaines fichéEs sur la page internet polonaise de Redwatch ( blood and honnor ), une organisation néo-nazie internationale.
- Le jour du concert contre l’homophobie pour l’IDAHO ( journée internationale contre l’homophobie ), un militant anarchiste dont la description est sur le site a été poignardé par des fachistes à Varsovie.
Nous exprimons notre solidarité avec les femmes et les personnes LGBT de Varsovie, par un rassemblement devant l'ambassade de Pologne à Paris ( monument de Solidarnosc, esplanade des Invalides, rue Talleyrand, Paris 7e, M° Invalides ) samedi 10 juin à 12 h, heure à laquelle doit débuter leur marche.
- Nous exigeons des autorités polonaises et de l'Union Européenne qu'elles garantissent les droits fondamentaux des femmes et des personnes LGBT ( libre expression, protection publique, non discrimination ) en Pologne, aujourd'hui bafoués, et qu'elles assurent le bon déroulement de la marche pour l’égalité des droits à Varsovie.
- Nous exigeons de la France et des autres pays européens qu’ils fassent pression sur la Pologne pour qu’elle respecte la Charte européenne des droits fondamentaux.
=> Signataires :
L’Académie Gay et Lesbienne, Act Up-Paris, An Nou Allé, l’Ardhis (Association pour la Reconnaissance des Droits des personnes Homosexuelles et transexuelles à l’Immigration et au Séjour), l’Autre Cercle Île de France, Bagdam Espace lesbien (Toulouse), la CADAC (Coordination des Associations pour le Droit à l’Avortement et à la Contraception), le CGL (Centre Gai et Lesbien) Paris, la CIF (Coordination InterPride de France), la CLF (Coordination Lesbienne en France), le CNDF (Collectif National pour le Droit des Femmes), le Collectif Contre l’Homophobie (Montpellier), le Comité IDAHO (International Day Against Homophobia), Dégel, ECLS (Etudiants Contre Le Sida), Emergence 57, Energay, Ex æquo(Reims), la Fédération des Centres LGBT, les Flamands Roses, le GAT (Groupe Activiste Trans), HES (Homosexualités et Socialisme), Homobus-Association Homosexuelle des Transports Parisiens, l’Inter-LGBT, la Lesbian and Gay Pride de Lyon, la Lesbian and Gay Pride de Montpellier, LesBien Nées, les Panthères Roses, le PCF, Podium Paris, les Putes, Sans Contrefaçon, Solidarité Internationale LGBT, le SNEG, SOS Homophobie, les Telles et Tels, Trans Aide, les Verts.

9 6 2006 > Varsovie attend un millier d’étrangers pour sa Marche pour l’Egalité [ e-llico.com ]
Un millier d'étrangers, dont des personnalités politiques européennes, sont attendus samedi 10 juin à Varsovie pour une importante marche homosexuelle destinée à dénoncer une ambiance de haine.
Ce 10 juin 2006 a lieu la plus importante Gay Pride de l’histoire de la Pologne. Les associations LGBT polonaises, inquiètes du bon déroulement de la marche, ont demandé aux organisations homosexuelles européennes de les soutenir et de manifester leur solidarité.
Et il semble qu’elles aient été entendues puisqu’un millier d'étrangers dont 500 Berlinois sont attendus pour cette Marche pour l'Egalité. 45 personnalités politiques étrangères ont déjà confirmé leur participation selon les organisateurs comme Claudia Roth, présidente des Verts allemands ou Volker Beck, le député du Bundestag agressé lors de la Gay Pride de Moscou.
Des représentants du Parti socialiste français et des députés au Parlement européen sont également attendus.
Les maires de Paris, de Berlin et de Londres ont envoyé aux organisateurs de la manifestation des lettres de soutien.

=> En France, les organisations LGBT sont mobilisées ( 1 ).
Un rassemblement de solidarité avec les personnes LGBT de Varsovie est organisé devant l'ambassade de Pologne à Paris, samedi à midi, heure à laquelle doit débuter la marche dans la capitale polonaise ( 2 ).
Les associations françaises appellent les autorités polonaises, l'Union Européenne et la France à garantir les droits fondamentaux des personnes LGBT en Pologne comme la libre expression, la protection publique et la non-discrimination : des droits maintes fois bafoués ces derniers mois et ces dernières semaines ( 3 ).
La liste est longue, en effet, des dérives homophobes survenues en Pologne. Les marches de Poznan ( novembre 2005 ) et de Cracovie ( avril 2006 ) ont été violemment réprimées par la police ou attaquées par la Ligue des familles polonaises, ouvertement homophobe et membre de la nouvelle coalition gouvernementale. Quant à la marche de 2005 à Varsovie, elle avait été interdite par le maire de l’époque, Lech Kaczynski, devenu depuis président de la République.
Le contexte 2006 n’est guère plus rassurant. Depuis quelques semaines, les politiciens de la majorité se déchaînent, tenant des propos incitant à la violence envers les homosexuels. Les autorités, qui ont été déboutés par les tribunaux polonais dans leurs tentatives d’interdiction des marches gay, ont autorisé la manifestation homosexuelle de Varsovie, mais elles ont aussi accordé le droit aux homophobes de défiler dans le même temps.
C’est dans ce climat général, perçu comme une ambiance de haine par les militants LGBT polonais, que la Gay Pride de Varsovie va tenir sa seconde édition.
- ( 1 ) : Les associations appelant à la manifestation :
Académie Gay et Lesbienne
, Act-Up Paris, An Nou Allé (Antilles), ARDHIS, Centre LGBT Paris-IdF, Comité IDAHO, InterPride France, Coordination Lesbienne en France, Dégel (université Paris VII), Ex æquo (Reims), les Flamands Roses (Lille), Inter-LGBT, les Putes, Solidarité Internationale LGBT, SOS Homophobie, les Telles et Tels (France Telecom), les Verts.
- ( 2 ) : Esplanade des Invalides ( au niveau de la rue Talleyrand, Paris 7e, M° Invalides ).
- ( 3 ) : Un rassemblement est aussi prévu à Strasbourg, place Kléber, le 10 juin 2006, à 12h00.

Juin 2006 > Où en est le CADHP ? [ Baby Boy magazine ]
En 2000 [ le 13 6 2001 ], Jean Le Bitoux et Christopher Miles ( parmi d'autres ) proposent la création d'un Centre d'Archives et de Documentation Homosexuel de Paris ( CADHP ). Se constitue alors [ le 19 12 2001 ] une association chargée de préfigurer le projet : l'AP-CADHP.
Elle demande à l'époque une subvention à la Ville de Paris.
Une délibération votée en Conseil de Paris en novembre 2002 [ le 24 9 2002 ] lui accorde 100.000 euros pour financer la mission de préfiguration.
Le Centre d'Archives Homosexuelles de la Ville de Paris devait ouvrir en 2003. Aujourd'hui, le Centre n'est pas près d'ouvrir.
Après avoir dépensé les 100.000 euros accordés par la mairie, l'AP-CADHP défend aujourd'hui un projet au point mort.
ArchiQ, un des principaux opposants à l'actuel projet de Centre des Mémoires LGBT de Paris [ CADHP rebaptisé ], s'indigne face à l'incompétence de l'équipe qui pilote le projet et à la Mairie de Paris qui, pour elle, a prouvé son peu d'intérêt pour un projet pédagogique, culturel et citoyen qui fait cruellement défaut et qui contribuera efficacement à la lutte informée contre les discriminations sexuelles, ethniques et de genre.

Juin 2006 > Patrick Cardon privé d'histoire [ Baby Boy magazine ]
Aujourd'hui, les jeunes gays profitent des droits acquis par les militants homosexuels durant de nombreuses années. Les. jeunes homosexuels connaissent-ils pour autant l'histoire de leur communauté ?
Interview de Patrick Cardon, directeur du Centre de Documentation Homosexuelle de Lille qui vient tout juste de fermer ses portes :
# La nouvelle génération LGBT connaît-elle son histoire ?
- Lorsque l'on voit la communauté homosexuelle aujourd'hui on a l'impression, qu'au fond, rien n'a changé. Les homos d'aujourd'hui reproduisent leur histoire sans le savoir. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi les gens préfèrent l'actualité à la mémoire. Je pense sincèrement qu'il existe un vrai déni sociologique. Les jeunes LGBT ne connaissent pas l'histoire de leur communauté : c'est clair. On peut dire qu'il y a moins de curiosité car il y a plus de plaisir. Pourtant, je ne pense pas que ce soit de leur faute.
# Qui est responsable alors ?
- Je précise : je ne pense pas que la nouvelle génération des gays et de lesbiennes soit composée de cruches. C'est l'éducation nationale qui tes a bêtifié. S'ils veulent se construire une culture gay, ils doivent !e faire eux-mêmes. Aujourd'hui, qu'est ce qu'on apprend aux jeunes à l'école sur la culture homosexuelle ? Au fond, ça n'est pas la culture gay qui est en panne, c'est la société. L'éducation nationale détruit véritablement les communautés.
# Comment se construire une culture gay ?
- En se dirigeant vers les associations ou le militantisme. En se documentant dans les centres de documentation gays et lesbiens. En allant aux différents festivals de films gays et lesbiens, en participant véritablement à la vie de la communauté gay et lesbienne.
# Pourquoi fermes-tu ton centre de documentation à Lille ?
Le Centre de Documentation ( Gay Kitsch Camp ) que j'ai créé en 2000 doit malheureusement fermer car il n'a pas été pris au sérieux par les institutions. Il ne m'était plus possible de continuer car je n'étais pas en mesure d'avoir de salariés et parce que je ne pouvais plus payer le loyer. Je ne trouve pas ça normal.
Tu as des musées juifs, l'institut du monde arabe. Et notre communauté alors ?
Comme j'ai envie de continuer, je viens de postuler au poste de directeur du Centre de Documentation Gay et Lesbien de Paris [ projet Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris de l'AP CADHP ].
# Que vas-tu faire de toutes tes archives ?
- Je retourne dix ans en arrière : je vais les stocker chez moi. Faire un centre de documentation privé, disponible pour les chercheurs qui daigneront sonner à la porte.
C'est un échec en quelque sorte. Je perds la foi. La mémoire gay est vivante mais elle est toujours niée par les hétérosexuels et les politiciens véreux de cette république fascisante. L'ennui, c'est que l'on n'est pas encore passé de la tolérance à l'acceptation.

26 5 2006 > tetu.com ( du journal Têtu ) : France ( Mémoire ) par Paul Parant
Il existe plus d'une dizaine de fonds d'archives en France, dont l'existence n'est pas prise en compte par le projet officiel. Lire la suite :
=> Centres des mémoires LGBT : les fonds d'archives existants veulent être reconnus
Sans local, ni fonds d'archives déjà collectées, le Centre des Mémoires LGBT [ nouveau nom du projet de Centre d’Archives et Documentation Homosexuelles de Paris ( CADHP ) ] ne devrait pas ouvrir avant 2008.
Ce projet, dont la préfiguration a déjà coûté 100.000 euros à la mairie de Paris, réclame 820.000 euros supplémentaires pour exister.
Parmi les nombreuses personnes exaspérées par la lenteur du projet, M. Phan Hoàng réclame que son propre projet, [ le Conservatoire des Archives et des Mémoires LGBT de ] l'Académie Gay et Lesbienne, à Vitry-sur-Seine ( Val-de-Marne ), soit pris en compte.
Il aurait déjà collecté, depuis 2000, plus de 1.000 livres, autant de vidéos et de titres de presse, et publie les articles de journaux sur son site Web [ http://www.archiveshomo.info ], tout en continuant de sauver des fonds privés.
Il recense également plus d'une dizaine de centres d'archives LGBT en France.
- " Mais la direction des Archives de Paris, qui a validé le projet du Centre des mémoires, ne connaît pas l'existence des autres fonds d'archives. Notre travail n'est pas reconnu ", tempête M. Phan Hoàng, qui exige que le projet « officiel » publie ses comptes et un rapport moral annuel.

Stéphane Martinet, président du Centre des Mémoires, le reconnaît :
- " Eux ont accumulé des choses, pas nous. "
Il prône un rapprochement, mais n'a pas personnellement visité les archives de l'Académie [ Gay & Lesbienne ] : son rapport de Préfiguration mentionne d'ailleurs l'existence de fonds, sans entrer dans le détail.
- " Dès le départ, notre projet suit une démarche certifiée technique par la direction des Archives de France ", rappelle M. Martinet ( lire Quotidien du 31 mars ).
Certes très présentable, mais encore abstrait, le Centre saura-t-il transformer ses nombreux contradicteurs en partenaires, pour ne pas repartir de zéro ?
La constitution prochaine de son Comité scientifique devrait apporter un début de réponse.

24 5 2006 > e-llico.com : Actus par Jean-François Laforgerie
Archives Homosexuelles de Paris : l'Académie Gay & Lesbienne veut faire repartir le projet sur des bases saines
Nouvelle interpellation des responsables du Centre d’Archives et Documentation Homosexuelles de Paris, cette fois-ci de la part de l'Académie Gay & Lesbienne qui dénonce une mauvaise gestion et réclame d’être associée au projet.
Le Centre d’Archives et Documentation Homosexuelles de Paris essuie de nouvelles critiques.
Dans un communiqué, l'Académie Gay & Lesbienne parle de projet mal géré, d’enlisement et s’indigne de la fuite en avant de ses responsables qui recherchent 820.000 euros supplémentaires pour ouvrir le fameux centre.
- Il est temps que ce projet s’appuie sur les centres et initiatives existants pour débloquer la situation et redonner confiance, estime l’association spécialisée dans les archives homosexuelles qui dénonce l’occultation et/ou la dévalorisation des centres et initiatives existants et en particulier sa mise à l’écart du projet de centre parisien, notamment en raison de sa domiciliation en banlieue.
L’Académie Gay & Lesbienne demande que le projet de " Centre des Mémoires LGBT Paris Île-de-France " ( CADHP rebaptisé ) reparte sur des bases saines, avec de nouvelles énergies en s’appuyant sur :
- la concertation par la consultation et la participation au projet des initiatives et centres d’archives et de documentation existants,
- la pluralité par l’ouverture de l’AP CADHP à celles et ceux qui ont contribué à faire avancer le projet par leurs revendications,
- la transparence par une information régulière de l’avancement du projet et la publication des rapports moraux et comptes détaillés,
-
et l‘indépendance par l’affranchissement de tout lien avec un parti politique ou une mouvance communautaire quel qu’il soit.

23 5 2006 > De nouvelles subventions suffiront-elles pour sauver le projet de CADHP ? [ Gais et Lesbiennes Branchés ]
L’Académie Gay et Lesbienne s’interroge sur le projet de Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris, qui leur semble cher, sans ambition et finalement peu séduisant :

23 5 2006 > De nouvelles subventions suffiront-elles pour sauver le projet de Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ? [ Communiqué de presse de l'Académie Gay & Lesbienne ]
Malgré le soutien de la Mairie de Paris, ce projet mal géré continue de s’enliser. 100.000 € de subvention déjà dépensés n’ont donné lieu qu’à un rapport de 80 pages de généralités, alors que l’ouverture du centre était prévue pour 2003.
Faute d’avoir atteint ses premiers objectifs, l’Association de Préfiguration du CADHP recherche maintenant 820.000 € pour ouvrir son centre « ambitieux, séduisant, cher… ».
Il est temps que ce projet s’appuie sur les centres et initiatives existants pour débloquer la situation et redonner confiance. L’Académie Gay & Lesbienne appelle aussi les responsables à respecter leurs engagements initiaux.
- Un centre ambitieux ? En réalité n’est prévue que l’ouverture en 2008 d’un centre de documentation, puis seulement deux ans plus tard d’un centre d’archives réservé aux journalistes et chercheurs. La bibliothèque grand public est abandonnée et la partie muséale écartée.
- Cher ! En effet, l’AP CADHP recherche de nouveaux financements disproportionnés, prévoyant ainsi 510.000 € de salaires et seulement 10.000 € pour les acquisitions de collection… Un colloque à 20.000 € est projeté pour la création d’un thésaurus LGBT, sans mentionner qu’il en existe déjà à l’étranger.
- Séduisant ? L’AP CADHP se discrédite par sa communication irrégulière pour cacher ses problèmes de gestion. Par exemple elle prétend sur son site que « le local ouvert, les réunions de travail se succèdent » tout en se gardant de publier son rapport moral qui constate « après enquête que les commissions ne se réunissaient pas »…
Le projet initial prône que le « centre doit refléter une image de stricte neutralité » alors que l’AP CADHP est présidée depuis 2003 par un maire adjoint ( PS ), ancien président d’Homosexualités Et Socialisme [ HES ], au côté de plusieurs militants socialistes.
Elle cherche à convaincre que son projet est « fondamental » par l’occultation et/ou la dévalorisation des centres et initiatives existants alors que les quelques archives qu’elle a réussi à obtenir sont stockées dans une cave prêtée par l’association Aides à Pantin.
De plus, depuis début 2005, « ne pouvant plus payer le loyer », elle a rendu son local à la régie immobilière de la Ville de Paris.
Le rapport de Préfiguration ( sous-traité à la société CCMO Conseil ) enchaîne des généralités, erreurs et contradictions.
On peut s’interroger sur la capacité de mettre en place un centre de grande envergure et d’en assurer sa pérennité : pas d’étude de faisabilité, ni d’étude technique approfondie et rien sur les sources de financement.
L’AP CADHP ignore tout du monde des archives, bibliothèques et centres de documentation LGBT. Dans le rapport ne figure aucune analyse du fonctionnement et du financement des centres existants : il serait utile de contacter les acteurs de terrain.
Sur son site, elle feint « la révision et (…) la précision d’un certain nombre d’orientations mal comprises » alors qu’elle reprend à son compte certaines revendications d’associations, groupes et personnalités. Enfin elle ne s’embarrasse pas de copier grossièrement le travail d’autrui ( notre site internet http://www.archiveshomo.info par exemple ) !
Elle ne peux continuer à nier la réalité de notre savoir-faire, ni l’importance de notre fonds : une bibliothèque, de la documentation et des archives réunies en cinq ans de travail bénévole, sans aide publique.
De plus, nous avons rassemblé une documentation spécifique sur les archives, bibliothèques et centres de documentation LGBT en France et à l’étranger.
Sous prétexte de notre domiciliation en banlieue, l’Académie Gay & Lesbienne était tenue à l’écart de ce projet de centre parisien. Comme il prétend aujourd’hui englober aussi l’Île-de-France ( notamment pour demander des subventions au Conseil régional ), dorénavant il ne pourra plus se faire sans concertation avec nous !
L’Académie Gay & Lesbienne demande que ce projet de « Centre des Mémoires LGBT Paris Île-de-France » ( CADHP rebaptisé [ avec ce nouveau nom pour imiter notre Conservatoire des Archives et des Mémoires LGBT ? ] ) reparte sur des bases saines, avec de nouvelles énergies, en s’appuyant sur :
- la concertation par la consultation et la participation au projet des initiatives et centres d’archives et de documentation existants,
- la pluralité par l’ouverture de l’AP CADHP à celles et ceux qui ont contribué à faire avancer le projet par leurs revendications,
- la transparence par une information régulière de l’avancement du projet et la publication des rapports moraux et comptes détaillés,
- l’indépendance par l’affranchissement de tout lien avec un parti politique ou une mouvance communautaire quel qu’il soit.

12 5 2006 > Lille : Le Gay Kitch Camp fermera ses portes à la fin de l'année [ tetu.com ]
- J'arrête le 1er janvier 2007.
Après 15 ans à Lille, Patrick Cardon a décidé de déménager sa maison d'édition Gay Kitch Camp à Montpellier. Le Nord gay et lesbien va ainsi perdre l'une de ses figures locales autant que l'épicentre de son activité. Le festival de cinéma Questions de Genre, c'était lui, le Centre européen de documentation sur les sexualités [ Centre Européen de Recherches, d'Etudes et de Documentation sur les Sexualités Plurielles et les Interculturalités ], c'était lui aussi, la librairie gay et lesbienne et les semaines culturelles de la Gay Pride, encore et toujours lui !
Mais aujourd'hui, contraint de constater les difficultés régulières à obtenir des subventions et à renouveler son équipe, Patrick Cardon abandonne. Las, il regrette la non-volonté politique de pallier la disparition des emplois-jeunes. Aujourd'hui, avec un seul bénévole pour gérer toutes les tâches et préparer tous les projets de l'association, l'ambition n'est plus possible.
Patrick Cardon a proposé le fonds de son centre de documentation aux projets de Centre d'Archives Homosexuelles de Paris et de Bruxelles. Et il tente une reprise de la librairie par une ancienne collaboratrice.
Les éditions GayKitchCamp vont continuer à rééditer des livres rares LGBT depuis Montpellier.
Avec l'avènement des DVD et l'apparition de PinkTV, le festival de films Questions de Genre ne remportait plus le succès de ces dernières années. La quinzième et ultime édition en novembre 2006 aura donc pour thème le bilan. Une façon pour le libraire de conclure une aventure :
- J'ai accompagné une période, il faut maintenant tourner la page.

11 5 2006 > Lille : Patrick Cardon va fermer Gay Kitsch Camp [ e-llico.com ]
La maison d’édition Gay Kitsch Camp et le festival Questions de Genre s’arrêteront cet automne faute de moyens suffisants. Patrick Cardon a décidé de quitter Lille et de fermer ce pôle LGBT unique en son genre.
Sa décision est prise. Cet automne, Patrick Cardon, une grande figure du militantisme LGBT français, quittera Lille pour s’installer à Montpellier.
A 53 ans, le fondateur de la maison d’édition Gay Kitsch Camp, l’animateur d’un des rares centres de mémoire homo en région et le créateur du festival Questions de Genre ( une manifestation culturelle LGBT très réputée ) renonce, faute de moyens financiers.
Si la Ville de Lille, le département et la région ont régulièrement soutenu ses projets, les montants accordés n’ont jamais permis de salarier quelqu’un :
- Nous ne pouvons plus conduire nos activités avec le seul bénévolat et ce d’autant que nous accueillons le public tous les jours de 14 h à 20 h. Le festival Questions de Genre de cet automne sera le dernier. Quand au centre d’archives [ Centre Européen de Recherches, d'Etudes et de Documentation sur les Sexualités Plurielles et les Interculturalités ] que j’ai créé, il sera fermé. Je conserve mes documents les plus précieux puisque je ne souhaite pas les déposer pour le moment ailleurs.

Mai 2006 > Subventions :: Les 100.000 euros perdus du Centre d'Archives Homosexuelles [ journal Le Cri du Contribuable ]
En 2002, le Conseil de Paris unanime a voté une subvention de 100.000 euros à une association chargée de la création d'un Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris, qui aurait dû ouvrir en 2003.
Les 100.000 euros sont partis en fumée, le Centre reste virtuel et les responsables de l'association s'apprêtent à demander une rallonge.
=> Retour sur un scandale :: La subvention s'est perdue quelque part dans les archives !
L'enveloppe n'était pourtant pas légère : pas moins de 100.000 euros, octroyés sur proposition de la mairie de Paris à l'Association de Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( [ AP ] CADHP ), pour initier la création dudit centre, dont l'ouverture était prévue pour 2003.
A en croire Le Perroquet Libéré [ http://www.leperroquetlibere.com/ L-histoire-rocambolesque-des-archives-homosexuelles-de-la-mairie-de-Paris_a92.html ], qui a levé le lièvre, l'octroi de ce subside répondait à un engagement électoral, très discrètement pris par Bertrand Delanoë en mars 2001 auprès de quarante associations membres du Conseil politique de la Lesbian and Gay Pride. Il a été voté en septembre 2002 par l'ensemble des groupes politiques représentés au Conseil de Paris, Philippe Séguin ayant demandé aux élus UMP de ne pas y faire obstacle.
L'opposition, écrivent nos confrères, est venue d'ailleurs, à savoir des associations lesbiennes Archives Recherches Cultures Lesbiennes [ ARCL ] et Cineffable, mécontentes d'avoir été tenues à l'écart du projet et auxquelles la mairie de Paris accorda dans la foulée [ par la suite ] 10.000 et 15.000 euros d'aides - un lot de consolation, en quelque sorte.
Quant aux destinées du CADHP, elles furent confiées aux bons soins de Jean Le Bitoux, proche de l'adjoint à la culture du maire de Paris, Christophe Girard, et fondateur du magazine homosexuel Gai Pied.
Personnage controversé, ledit Le Bitoux avait antérieurement [ co ] fondé la Maison des Homosexualités [ ( MH ) de Paris ], déjà critiquée, notamment par l'association Act-Up [ Paris ], pour sa gestion de subventions attribuées par l'Agence Française de Lutte contre le Sida [ AFLS ] et par le ministère de la Culture, pour créer... un centre d'archives homosexuelles !
- En tout état de cause, le dossier est porté par des personnes compétentes et sérieuses, affirme pourtant Delanoë en réponse aux détracteurs du patron du CADHP.
Fort de ce soutien, celui-ci ouvre un bureau dans le Marais, se salarie comme directeur de recherche [ Responsable du Comité d'acquisition ] et [ par la suite, l'AP CADHP ] embauche un archiviste ... lorsqu'il est finalement remercié, en 2004, le projet n'a pas avancé d'un pouce, mais les 100.000 euros ont fondu comme neige au soleil.
=> 1.700 euros par jour pour former les agents municipaux à la question gay
Le successeur qui lui est donné, Stéphane Martinet, ancien président d'Homosexualités Et Socialisme [ HES ], et maire adjoint du X° arrondissement, sous-traite finalement l'élaboration du rapport de Préfiguration à une société privée, CCMO Conseil, créée au même moment [ plus exactement le 21 10 2004 ] par Olivier Maguet, président de Formation pour une Approche de la question Gaie et de l'identité de Genre ( FAGG ), pour laquelle Le Bitoux travaille d'ailleurs comme formateur.
Selon Le Perroquet libéré, la FAGG intervient dans le cadre de sessions de formation, sous-traitées par la mairie de Paris pour éduquer à la question gay et à l'idée de genre les agents municipaux parisiens. Coût de la séance : 1.700 euros par jour, facturés aux contribuables parisiens !
La nature des sources archivistiques et documentaires LGBT ( Lesbiennes Gays Bi et Trans, NDLR ) relevant, selon le rapport, des compétences du Centre, a de quoi interloquer lesdits contribuables : il est question de tee-shirts de l'association Gay Pride Paris, de godemiché, de parure de drag queen ...
Ce travail a pourtant convaincu la direction des Archives de Paris et le ministère de la Culture, qui, selon Stéphane Martinet, l'ont jugé très intéressant.
Le président [ de l'Association de Préfiguration ] du CADHP prévoit maintenant de partir à la chasse aux financements pour la phase de Configuration du projet, qui devrait durer deux ans et coûter 820.000 euros.
Elle est pas gay, la vie ? ... E.E.

26 4 2006 > Le Perroquet libéré ! n° 34 ( page 2 ) par la rédaction
> L G Bê Tise
On le sait, le projet municipal d'Archives Homosexuelles [ projet de Centre d’Archives et Documentation Homosexuelles de Paris ( CADHP ) ] a déjà coûté 100.000 euros pour … rien.
Mais, pour tenir une promesse électorale de
[ Bertrand ] Delanoë aux communautaristes gay, la mairie [ de Paris ] ne renonce pas pour autant à ce projet entaché de nombreuses irrégularités.
Afin de trouver les quelques 820.000 euros ( dont 510.000 euros de salaires … ) réclamés par les promoteurs [ de l'Association de Préfiguration ( AP CADHP ) ] de ce projet très dispensable, la Ville de Paris cherche d'autres partenaires financiers.
Selon la presse gay, le ministre de la culture, l'UMP Renaud Donnedieu de Vabres, serait prêt à soutenir à son tour le Centre des Mémoires LGBT [ de Paris Ile de France ].
L'UMP au secours de la Mairie de Paris … Ou comment nationaliser un scandale municipal ?

14 4 2006 > magazine illico n° 147 ( pages 8 et 9 ) : par Jean-François Laforgerie
Forte polémique sur le Centre d'Archives LGBT :: Le feu aux archives
Quatre ans après son lancement, le projet de Centre d’Archives LGBT semble toujours enlisé.
Cet énorme retard provoque une forte polémique et la remise en cause à la fois des choix effectués et de l’équipe qui pilote ce projet essentiel pour la communauté.
=> Illico fait le point sur ce dossier brûlant
Parti comme c’est, on se demande si d’ici peu quelqu’un se souviendra encore de l’année du lancement du projet de Centre des Mémoires LGBT de Paris. Un comble !
Le retard pris n’est plus important, il est aujourd’hui dramatique. La belle idée d’un lieu de mémoire LGBT, soutenue par Bertrand Delanoë durant sa campagne en 2001, ne voit toujours pas le jour. Pire, elle est même devenue un boulet, pour la mairie [ de Paris ].
Car la somme engagée par la Ville est importante ( 100.000 euros ) et n’a donné lieu, pour le moment, qu’à un Rapport [ de Préfiguration ]. Un peu léger pour un chantier lancé en 2002 estiment les opposants au projet qui, au vu du retard accumulé, ont lancé récemment une nouvelle salve d’attaques.
Comme les fois précédentes ( les attaques sont cycliques depuis 2002 ), la mairie fait le dos rond tout comme les responsables du projet, Stéphane Martinet et Charles Myara. Ce manque de transparence et cette absence d’information sur le projet, inexplicables, sont pain béni pour les opposants qui trouvent ainsi un terrain propice à leurs griefs qu’ils soient fondés ou parfaitement caricaturaux.
Une chose est sûre : la situation est bloquée, le projet mal engagé et la Ville [ de Paris ] coincée. Les explications à ce qui pourrait prendre, hélas, les allures d’un fiasco sont d’ordre multiple.
A l’exemple du feuilleton sur la validation scientifique du projet. Pour faire simple, le projet n’a pas avancé d’un pouce depuis l’autonme parce que les responsables du projet attendaient, après celle des Archives de Paris ( voir page [ 9 ] ), une validation scientifique des Archives de France. Validation que ce service d’Etat n’a jamais eu l’intention de donner.
- Du côté du ministère de la Culture, on dit aujourd’hui que l’avis scientifique des Archives de Paris est suffisant et qu’il n’a jamais été question d’autre chose.
- Du côté du Centre des Mémoires, on soutient avoir entendu du ministère exactement le contraire.
Difficile de dire s’il faut imputer cela à l’amateurisme des uns ou à l’inertie des autres, mais le résultat est un nouveau retard du projet qui n’avait pas besoin de cela.
Mais la principale cause du blocage actuel est dans la stratégie même défendue par les responsables actuels, Stéphane Martinet et Charles Myara, qui espèrent le grand soir avec un centre ambitieux, séduisant, cher…
-
On ne veut pas commencer par un petit centre dans un coin. Nous ne souhaitons pas déjà réduire la voilure avancent-ils. C’est l’option : le grand centre tel qu’il est présenté dans le rapport, tout de suite.
Cette stratégie a le gros défaut de faire croire qu’il reste encore beaucoup de temps… pour réunir et convaincre tous les partenaires potentiels ( voir page X ). Ce n’est hélas plus le cas. La mairie [ de Paris ] s’agace et s’inquiète du retard, d’autant qu’elle peine à faire passer le message que ce centre n’est pas une commande municipale.
Directrice des Archives de Paris, Agnès Masson estime qu’il est indispensable [ pour l’équipe actuelle ] d’avoir une activité concrète comme une salle de lecture. Il faut qu’ils prouvent qu’ils existent. Une convention de partenariat avec une autre association permettant l’accueil du public serait une piste. S’ils attendent tout, tout de suite, dans dix ans, nous y sommes encore.
Faute de cet embryon d’activité, il sera difficile à l’équipe actuelle d’obtenir les financements publics espérés : mais pour cela même il faut des moyens. Des moyens qui, pour le moment, n’existent plus.
Infos sur le site : www.memoires-lgbt.org

14 4 2006 > magazine illico n° 147 ( page 12 ) : par Jean-François Laforgerie
Marie Hélène Bourcier : Il faut repartir sur de bonnes bases
Sociologue, essayiste ( 2 ), professeur à l’université Lille III, Marie Hélène Bourcier est membre d’ArchiQ, un des principaux opposants à l’actuel projet de Centre des mémoires LGBT de Paris [ nouveau nom du projet de Centre d’Archives et de Documentation Homosexuel de Paris ( CADHP ) ] . Interview :
# En quoi votre vision des archives LGBT diffère-t-elle de celle qui est présentée dans le rapport de préfiguration du Centre des mémoires LGBT Paris / Ile-de-France ?
- Vous vous souvenez sans doute que l’action d’Archilesb !, de VigiTrans puis d’ArchiQ [ trois opposants au projet alors défendu par Jean Le Bitoux, ndlr ] dès 2002 portait sur la spécificité des archives LGBTQ, la qualité scientifique et méthodologique du projet et son degré d’ouverture aux minorités sexuelles et de genre. Sur ces points, le rapport n’a pas évolué.
C'est une catastrophe sur le plan scientifique : il propose un colloque cher ( chiffré à près de 20.000 euros ) sur l’élaboration d’un index homosexuel alors qu'il existe déjà. Il s'agit de l'Homosaurus des archives d'Amsterdam ( HomoDok ). Il y aussi un Pink Thesaurus en Angleterre mais l'auteur du rapport n'est pas au courant !
# Vous demandez la démission des responsables actuels. Selon vous, la solution réside-t-elle dans leur seul remplacement ou pensez-vous qu'il faille repartir de zéro avec un nouveau projet ?
- Tout d'abord, Mr Martinet est adjoint à la mairie du 11ème arrondissement. Il ne peut donc être le président de l'association qui a reçu une subvention de la mairie de Paris. C'est contraire aux bonnes pratiques qu'a voulu instaurer Bertrand Delanoë.
Ensuite, cette équipe a failli moralement et financièrement. Elle a déjà consommé deux salariés mal affectés et juste acheté du linoléum et du matériel informatique pour un centre qui n'existe pas. Je ne parle même pas des acquisitions dont Jean Le Bitoux avait la charge. Où sont elles ?
En plus, elle veut remettre le couvert. L’AP-CADHP ( 1 ) demande quelque 800.000 euros supplémentaires qui viennent s’ajouter aux 100 000 euros de subvention de la mairie de Paris pour ne pas ouvrir avant 2010 ! Le rapport de Préfiguration est incapable de donner une liste de partenaires financiers et autres : encore quatre ans pour les identifier ?
L’échec est en partie dû à une absence de réel intérêt pour les archives. Monsieur Martinet s’est mis au service du PS. Il ne s’est pas mis au service de la communauté LGBTQ. Pourtant, l’existence d’un centre d’archives est un besoin crucial. Tous les jours, je suis contactée par des étudiant(e)s, des transpédégouines qui veulent travailler sur leurs histoires et leurs cultures. C’est actuellement impossible.
L’équipe actuelle doit partir et il faut repartir avec de vrais acteurs, divers, concernés, professionnels, communautaires et surtout consulter.
Les Archives Départementales de Paris sont tout à fait prêtes à travailler avec les minoritaires sur la question des archives. Il faut commencer par un retour d’expérience avec les centres en Europe, les initiatives en France et à l’international. Ce n’est pas sorcier : une task force avec rapport d’étapes, une plate-forme de compétences très flexible et enracinée dans la communauté dont l’expérience est irremplaçable. Tout ira bien si le projet et inclusif et respectueux des archivés.
# Avez-vous un projet alternatif au seul qui existe actuellement et quel est-il ?
- ArchiQ a travaillé la notion d’archive vive. Un chapitre entier de mon dernier livre, Sexpolitiques ( 2 ), est consacré à cette philosophie de l’archive minoritaire, différente, difficile. Les enjeux de l’archive LGBTQ sont aussi complexes que ceux des archives coloniales : comment archiver les silences ? Comment rendre visible ce que l’on appelle les dehors de l’archive classique ? Archiver les sexualités...
Nous pouvons apporter de l’expertise, de l’engagement et une volonté politique. Mais le projet en soi doit être partagé, repartir sur de bonnes bases avec les bonnes personnes et un… Comité scientifique.
# Vous vous êtes lancée dans une stratégie de contestation tous azimuts. Qu'attendez-vous au final de cette stratégie, notamment vis-à-vis de la Mairie ?
- En 2002 comme aujourd’hui, nous avons simplement essayé d’œuvrer pour que s’ouvrent un débat public et une concertation sur ce projet. Notre objectif est que le Centre se fasse.
Aux dernières nouvelles, la mairie de Paris a compris qu'il fallait réagir. Ceci dit, il faut que l'AP-CADHP rembourse la subvention de la mairie de Paris et que la convention signée avec la Mairie soit respectée.
:: ( 1 ) : Association de Préfiguration du Centre d’Archives et de Documentation Homosexuel de Paris [ AP CADHP ]
:: ( 2 ) : Sexpolitiques, Queer Zones II, Paris, éditions La Fabrique 2005

14 4 2006 > magazine illico n° 147 ( pages 9 et 10 ) : par Jean-François Laforgerie
Où en est-t-on vraiment ? Difficile de savoir où en est le Centre d’Archives LGBT de Paris
Illico fait le point et répond à vos questions :
# D’où vient le projet de Centre des Mémoires LGBT de Paris ?
- En 2000 [ en réalité en 2001, suite à l'élection du nouveau Maire de Paris, Bertrand Delanoë ], des personnalités dont Jean Le Bitoux et Christopher Miles lancent l’idée du Centre d’Archives et de Documentation Homosexuel de Paris ( CADHP ). Une Association de Préfiguration ( AP-CADHP ) est constituée [ le 19 12 2001 ].
C’est elle qui demande une subvention à la Ville de Paris. Une délibération votée en Conseil de Paris en novembre 2002 [ en réalité le 24 9 2002 ] lui accorde 100.000 euros pour financer la mission de Préfiguration.
# Le projet est-il en retard ?
- Le retard est incroyablement important. Il est dû à des désaccords stratégiques et personnels au sein de l’équipe chargée du projet, à la complexité du dossier en soi ainsi qu’à la très forte mobilisation des opposants qui a largement contribué à enliser le dossier.
Résultat, le projet
- on parlait à l’origine d’une ouverture en 2003 - a pris des années de retard !
# Le projet a-t-il été validé scientifiquement ?
- Le rapport de Préfiguration de ce qui s’appelle désormais le Centre des Mémoires LGBT Paris / Ile-de-France [ nouveau nom du projet de l'AP CADHP ] a été remis en juin 2005 à Odette Christienne, adjointe de Bertrand Delanoë en charge de la Mémoire.
Ce dossier a été transmis par la Ville en septembre 2005 aux Archives Départementales de Paris pour expertise et avis de sa directrice, Agnès Masson. Le projet a été validé scientifiquement à l’autonme 2005.
Le projet a ensuite été présenté aux Archives de France ( ministère de la Culture ) dont Agnès Masson est aussi la correspondante pour ce dossier. Martine de Boisdeffre, directrice des Archives de France a jugé le projet fondamental dans une note adressée au ministère de la Culture.
# Combien cela a coûté ?
- Jusqu’à présent, le projet a obtenu 100.000 euros de subvention ( un montant conséquent au regard de ce qui est accordé en moyenne aux associations LGBT ).
Cette somme a été utilisée entre 2002 à 2005 ( locaux, salariés, équipements… ). Les comptes ont été présentés chaque année à la mairie
[ mais toujours pas publiés ! ].
En 2005 comme en 2006, aucune nouvelle demande de subvention n’a été déposée par l’Association de Préfiguration.
# Combien coûterait le futur Centre ?
- Le rapport évalue ses besoins financiers sur un peu plus de deux ans à 820.000 euros dont 510.000 euros pour les salaires, 130.000 euros pour le local, 90.000 euros pour le fonctionnement, 10.000 euros pour les acquisitions de collections, 40.000 euros pour le système d’information, etc.
Pour simplifier, le budget annuel avoisinerait 330.000 euros.
# Qui peut financer le projet ?
- Côté public : la Ville de Paris, le ministère de la Culture et la Région Ile-de-France.
La Ville a déjà donné et n’entend pas être l’unique bailleur de fonds. Le ministère de la Culture n’a toujours pas été sollicité.
La région est partante : La région Ile-de-France salue ce projet. Nous sommes en position de partenaire, indique Francis Parny, troisième vice-président de la région en charge de la Culture. J’ai donné mon accord de principe pour un financement régional pour ce projet important de mémoire qui donne à connaître des modes de vie, des luttes qui font partie et contribuent à l’identité de notre région.
Les responsables actuels du projet rencontrent Francis Parny le 25 avril pour une présentation officielle du projet et une demande de subvention.
# Qu’est-ce qui peut bloquer sur le plan financier ?
Si un des partenaires publics manque à l’appel, le Centre de Mémoires ne verra jamais le jour - du moins dans sa version optimale -.
Un pari plus que difficile à tenir puisqu’il faudrait que chaque partenaire public accorde une subvention annuelle d’environ 110.000 euros. Le contexte budgétaire étant ce qu’il est - les pouvoirs publics ne font pas de la mémoire une priorité budgétaire - le pari confine à l’utopie.
Il ne faut pas compter sur des financements privés : les personnalités contactées attendent de voir après l’ouverture.
# Qu’en pense la Mairie de Paris ?
- La Ville voit passer les mois et les années et commence à trouver le temps long :
Il y a de la déception de ne toujours rien voir venir et aussi un peu d’inquiétude sur la faisabilité financière du projet, note Patrice Porcheron, directeur de cabinet d’Odette Christienne en charge du dossier.
C’est vrai que ce retard m’inquiète, indique Anne Hidalgo, première adjointe de Bertrand Delanoë, parce que cette idée est juste. L’équipe du maire est disponible pour aider à l’avancement du projet, pour débloquer ce qui aurait besoin de l’être. Cela ne représente pas un risque politique pour la Ville, mais c’est toujours dommage qu’une demande, qu’une revendication sociale pertinente ne débouche pas.
# Que peut faire la Mairie [ de Paris ] ?
- Les opposants ont beau réclamer le remboursement de la subvention de 100.000 euros, la Ville n’a aucun moyen légal de l’exiger, d’autant que l’usage qui en a été fait, s’il n’est pas frauduleux, peut au moins poser la question d’un éventuel gaspillage.
Elle ne peut pas davantage exiger la démission de l’équipe actuelle. Elle peut faire pression en coulisses pour activer le mouvement. Un refus de subvention à l’équipe actuelle provoquerait le départ de cette dernière et l’arrivée de nouveaux responsables. Mais qui et avec quel projet ? Si les candidats ne manquent pas, la faisabilité de leurs idées reste à démontrer.
Une chose est sûre, la Ville ne peut plus se permettre de financer une nouvelle étude.

10 4 2006 > communautarisme.net : Les très brèves par l'Observatoire du communautarisme
L'Arlésienne des Archives Homosexuelles de Paris
Après quatre années d'errance, le calamiteux projet de Bertrand Delanoë de doter Paris d'un Centre d'Archives Homosexuelles [ projet de Centre d’Archives et Documentation Homosexuelles de Paris ( CADHP ) subventionné de 100.000 euros par la Mairie de Paris ] a donné lieu à la mise en ligne d'un site internet intitulé Mémoires LGBT ( http://www.memoires-lgbt.com ).
Le récit de cette laborieuse et coûteuse gestation est conforme à ce que l'Observatoire du Communautarisme avait écrit quelques mois plus tôt ( http://www.communautarisme.net/ L-histoire-rocambolesque- des-archives-homosexuelles -de-la-mairie-de-Paris _a672.html ).
Il manque juste les comptes ...

6 4 2006 > france.qrd.org : Internet par les Gais et Lesbiennes Branchés
Le Centre d’Archive et de Mémoire Homosexuelles de Paris sur la toile
Internet :: L’Association de Préfiguration du Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( AP CADAHP ) annonce l’ouverture de son site internet : http://www.memoires-lgbt.org
Les visiteurs pourront découvrir l’ensemble du projet de Centre de Mémoire, porté par un petit groupe de militants depuis l’an 2000. [ en réalité depuis le 13 6 2001 ]
Bertrand Delanoë, le Maire de Paris, a depuis longtemps fait part de son soutien à cette initiative.
Les visiteurs du site pourront prendre connaissance du rapport
[ de Préfiguration ] rédigé à l’attention des services municipaux de la capitale pour mettre en forme ce projet, qualifié de fondamental par la directrice des Archives de France, Martine Boisdeffre.

6 4 2006 > memoires-lgbt.org : étape par l'Association de Préfiguration du Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( AP CADAHP )
Où en sommes-nous ? Rappel historique
L’AP-CADHP a été créée en décembre 2001. [ 19 12 2001 : déclaration à la Préfecture de Police de Paris ]
Dès les premières réflexions émerge la notion majeure d’intérêt général. Le futur Centre imaginé comme centre de ressources doit répondre à toutes les attentes : celles des LGBT mais aussi celles de tout individu ou collectif qui souhaite accéder à de l’information concernant les LGBT.
Par ailleurs, la notion de pérennité préside également au mode de projection dans le temps.
Le futur Centre devra ouvrir un jour ses portes pour ne jamais plus les fermer,
sauf à se transformer en une autre entité qui poursuivrait les objectifs d’information qui sont assignés à ce projet.
[  Fin 2004 : ne pouvant plus payer le loyer, l'AP CADHP a rendu son local ( la subvention de 100.000 euros accordée par la Mairie de Paris a été totalement consommée ... ) ]
Dans cette perspective, l’équipe a tout de suite souhaité adosser le projet à une institution qui conférerait au projet une dimension et poserait des perspectives d’avenir.
C’est pourquoi la première équipe a choisi de solliciter la Ville de Paris dont le Maire, Bertrand Delanoë, avait fait connaître
[ par lettre du 2 3 2001 ] son souhait de soutenir une telle initiative [ ? ( d'une première équipe d'une association créée le 19 12 2001, qui n'existait pas encore en mars 2001 ! ) ] pendant la campagne électorale de 2001 [ ... ]

6 4 2006 > Le Journal de Paris [ quotidien Le Parisien ]
=> Enquête :: Le Centre d'Archives Homosexuelles toujours attendu
[ Illustration : photographie du cortège de tête de la Marche des fiertés LGBT ]
Les associations homosexuelles réclament toujours le Centre d'archives qui aurait dû être construit grâce à la subvention municipale de 100.000 €.
L'Association de Préfiguration du site prévoit, quant à elle, une ouverture à l'horizon 2008.
=> Enquête :: Où est passé le Centre d'Archives Homosexuelles ?
Une subvention de 100.000 € versée en 2002, pas de résultats visibles quatre ans après, un dossier qui traîne en longueur et un parfum de clientélisme partisan qui flotte sur l'ensemble ...
La création du Centre d'Archives et de Documentations Homosexuelles de Paris ( CADHP ) vire doucement au dossier empoisonné pour la mairie de Paris.
Evoqué dès 2001 par le candidat Bertrand Delanoë, puis subventionné par la nouvelle municipalité, l'équipement conçu pour constituer, sauvegarder et organiser la mémoire des Lesbiennes-Gays-Bi et Trans ( LGBT ) aurait dû ouvrir ses portes en 2003.
On est très loin du compte. L'Association de Préfiguration du site ( financée exclusivement par la ville [ de Paris ] ) prévoit une ouverture à l'horizon ... 2008 !
Un délai anormalement long pour le très militant collectif ArchiQ - un groupe d'action lesbien et trans - qui réclame désormais le remboursement de la subvention municipale de 100.000 €.
Le collectif rappelle la proximité entre la ville [ de Paris ] et l'association [ AP CADHP ] ( son président, Stéphane Martinet, ancien dirigeant de Socialisme Et Homosexualité [ HES ] est maire adjoint dans le XIe ). Et accuse au passage l'équipe Delanoë de laxisme dans la gestion du dossier.
- Nous avons mis au point un vrai projet scientifique.
- Nous ne contrôlons pas cette association. Pas plus que les milliers d'autres que nous subventionnons, réagit un membre du cabinet du maire, agacé par le procès en communautarisme.
- Nous ne pouvons que regretter le retard accumulé. Mais cette structure a connu beaucoup de changements, plaide-t-il.
Animée dès 2001 par le contesté Jean Le Bitoux ( fondateur de Gai-Pied et militant historique du mouvement homo ), l'Association de Préfiguration a, il est vrai, démarré dans une ambiance des plus chaotiques.
Conflits de personnes, polémiques sur l'hégémonie gay dans l'association, erreurs de casting ( Jean Le Bitoux bombardé directeur de recherche avant d'être licencié pour absence de résultats ), débats incessants sur la dimension scientifique du projet ...
Le dossier fait du sur place. Et la subvention de 100.000 € est peu à peu engloutie en salaires ( le directeur et un archiviste ) et en loyers ( un bureau dans le Marais fermé en 2004 ). Il faudra finalement attendre la mi-2005 pour que l'association remette enfin son rapport [ de Préfiguration ].
- Ça a été long, reconnaît Charles Myara, le trésorier de l'association.
- Mais le résultat est à la hauteur. Nous avons mis au point un vrai projet scientifique. Le rôle d'un Centre d'archives homo, ce n'est pas de récolter des flyers de boîtes de nuit, ironise-t-il en évoquant les dérives des débuts.
Le rapport de Préfiguration, déjà validé par la Direction des archives de Paris, a été transmis au ministère de la Culture.
- Il vient de nous faire savoir qu'il le jugeait très intéressant, se félicite le président de l'association qui va maintenant partir à la recherche de nouveaux financements pour la phase 2 du projet : la phase de Configuration.
Elle durera deux ans et coûtera 820.000 €.
Pas de quoi rassurer ceux qui attendaient avec impatience l'ouverture du Centre d'archives homo.
- Ce projet est un ratage, résume ainsi Jean-Luc Roméro.
Le conseiller régional UMP et président des Elus Locaux Contre le Sida
[ ELCS ] regrette d'autant plus la lenteur du dossier :
- C'est malheureusement un argument en or pour ceux qui dénoncent l'aide aux associations LGBT.

5 4 2006 > " Un projet fondamental " [ communiqué AP CADHP ]
Association de Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris
c/o Maison des Association du 3ème arrondissement, 5, rue Perrée - 75003 Paris
C'est ainsi que Martine de Boisdeffre, Directrice des Archives de France qualifie le projet du futur Centre des Mémoires LGBT Paris / Ile de France.
Rappel :
- l'AP CADHP a remis en juin 2005 son rapport de Préfiguration à Odette Christienne, Adjointe au Maire de Paris, chargée de la mémoire
- Agnès Masson, Directrice des Archives de Paris a rendu un avis favorable sur le plan archivistique en novembre 2005
- Martine de Boisdeffre, Directrice des Archives de France, marque son intérêt pour le projet à l'occasion d'un premier rendez-vous le 24 novembre 2005. Elle annonce qu'elle fera procéder à un recensement des documents LGBT au sein des archives publiques.
Aujourd'hui l'association met en oeuvre la deuxième phase de son projet en :
- constituant son Conseil Scientifique
- préparant un colloque pour la création d'un thésaurus LGBT
- cherchant des sources de financement diverses pour le futur Centre ( état, région, départements, Ville de Paris )

Elle souhaite ainsi mettre ainsi en place les fondations d'un Centre des Mémoires LGBT en Ile de France qui réponde aux ambitions contenues dans son projet, digne de l'histoire des populations LGBT et reconnu d'intérêt général.
A cette occasion, l'AP CADHP annonce l'ouverture de son site www.memoires-lgbt.org

1er avril 2006 > Centre des Mémoires LGBT : avis très favorable des Archives de France [ tetu.com ]
Serait-ce enfin le signal de la mise en route pour les Archives Homosexuelles de Paris [ projet de Centre d’Archives et Documentation Homosexuelles de Paris ( CADHP ) ], désormais appelées Centre des Mémoires LGBT de Paris / Île-de-France ?
L'espoir est permis grâce à l'avis très favorable des Archives de France, par la plume de leur directrice Martine de Boisdeffre. Celle-ci s'apprête à envoyer un courrier à son ministre de tutelle, celui de la Culture, dans lequel elle affirmera que le Centre doit exister, car c'est un projet fondamental.
Cet avis pourrait ouvrir la voie prochainement à un vote de subventions de l'État [ Ministère de la Culture ], après l'avis également très favorable des Archives départementales [ de Paris ], et en attente d'une rencontre prochaine avec la région [ le Conseil régional d'Ile de France ].
Odette Christienne, adjointe au maire de Paris chargée du patrimoine, a demandé une réunion afin de préfigurer le Comité scientifique du Centre [ d’Archives et Documentation Homosexuelles de Paris ( CADHP ) ].
Celui-ci décidera, enfin, de la mise en place concrète du projet, trois ans après le versement d'une subvention [ de 100.000 euros ] par la mairie de Paris, et alors que des protestations contre la lenteur du projet se sont faites entendre ( lire Quotidien du 10 mars ).

Avril 2006 > magazine Nous [ ex. IB News ] n° 5 ( page 12 ) : par Patrick Rogel, rédacteur en chef
Delanoë sous le feu des critiques
Le Marchand de sable, pamphlet de Sophie Coignard ( Albin Michel ) et clin d'œil à Paris Plage, grippe un peu plus une méthode Delanoë qui, selon l'auteur, endort avec sa communication à outrance et empêche le débat.
L'ouvrage est donc remis sur le métier, après celui de François Devoucoux du Buysson ( ParisCide ), le reportage de Pascal Catuogno pour 90 Minutes [ le magazine de la cellule enquête de la rédaction de ] ( Canal+ ) et notre enquête de février [ Delanoë attaqué sur ses subventions ].
Est une nouvelle fois montré du doigt le Centre Gai & Lesbien ( CGL ), exemple de l'opacité des subventions aux associations ( la Mairie [ de Paris ] refuse la publication de la liste des bénéficiaires ) et de la gestion hasardeuse des sociétés d'économie mixte ( dont certaines seraient devenues déficitaires depuis l'alternance de 2001 ).
Le CGL [ de Paris ], bénéficiaire de la générosité de la mairie ( 330.490 euros jusqu'en 2005 ), réagit vivement contre cette soi disant utilisation de l'homophobie pour salir le bilan municipal. Il est bien seul.
L'association [ Le collectif ] ArchiQ ! vient à l'inverse de demander le remboursement des 100.000 euros de subventions versées au CADHP [ à l'Association de Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ], autre Centre gay municipalisé, et la démission de ses responsables …

31 3 au 1er 4 2006 > 5èmes Assises Internationales de la Mémoire Gay & Lesbienne [ Bibliothèque Municipale de Lyon ]
=> La visibilité historique des transgenres
> Vendredi 31 mars 2006
# 18 H. 30 > Lancement officiel par :
- Sabiha Ahmine, Adjointe au Maire de Lyon, déléguée à l’intégration et aux droits des citoyens
- Patrick Bazin, Directeur de la Bibliothèque municipale de Lyon
- Michel Chomarat, Chargé de Mission Mémoire à l’Hôtel de Ville de Lyon
- Armand Hotimsky, Fondateur du CARITIG ( Centre d’Aide, de Recherche et d’Information sur la Transsexualité et l’Identité de Genre), Paris
# 19 H. > Projection de deux films :
- En première mondiale : My husband Lily, bande-annonce du film ( non achevé ) de Nicolaj Pors ( Danemark )
Cette bande-annonce nous permet de découvrir des photos et peintures inédites réalisées en 1926 par Gerda Weigener, épouse de Einar Weigener devenu Lily Elbe en 1930 ( 7 minutes ).
Débat avec Armand Hotimsky
- Portrait d’une femme pas ordinaire, par Isabelle de Mascolo, 2001
C’est l’histoire pas ordinaire de France ( tante de la réalisatrice Isabelle de Mascolo ), une femme qui a d’abord été un homme.
Portrait d’une femme pas ordinaire est le récit de la vie d’un adolescent puis d’un jeune homme qui se sentait femme jusqu’à changer d’identité sexuelle avec l’aide d’une famille infaillible ( 46 minutes ).
Débat avec la réalisatrice Isabelle de Mascolo et France de Mascolo ( sous réserve )
> Samedi 1er avril 2006
# 10 H. 30 > C’était la première visibilité spectacles & cabarets :
Table ronde avec Marie-Pier Ysser, plus connue sous le nom de Bambi, célèbre artiste française au Caroussel, auteur du livre J’inventais ma vie ( éditions Osmondes ) et France de Mascolo ( sous réserve ).
# 14 H. 30 > Visibilité des FTMs [ Female To Male = Femme devenant Homme ] :
Table ronde avec Jamison Green ( San Francisco ), auteur du livre Becoming a Visible Man ( Vanderbilt University Press ), ancien président de l’association FTM International, qui nous parlera de la visibilité des FTMs dans l’histoire du mouvement transgenre.
# 16 H. > Pause
# 16 H. 30 > Visibilité des transgenres en politique :
Table ronde avec Tamara Adrian, Professeur de Droit à l’Université de Caracas ( Venezuela ), qui a souhaité se présenter à des élections pour faire évoluer les droits de l'homme dans son pays et, en particulier, ceux concernant les droits des femmes et les droits des personnes transgenres ; néanmoins elle a rencontré certaines difficultés qu’elle viendra nous évoquer, et Aya Kamikawa, conseillère municipale de la ville de Tokyo, première élue transsexuelle au Japon, qui nous parlera de la rapide évolution des droits des personnes transgenres au Japon et de son combat pour se présenter à des élections municipales.
# 17 H. 30 > Clôture des Assises 2006 par :
- Patrice Béghain, Adjoint au Maire de Lyon, délégué à la Culture et au Patrimoine
- et Patrick Bazin [ Directeur de la Bibliothèque de la Part-Dieu ]
=> Nous sommes le genre humain [ Armand Hotimsky ]
En 1987, l'émission phare de la télévision Les dossiers de l'écran d'Armand Jammot consacre une soirée à la transsexualité, sujet rarement abordé à l'époque.
Lors du débat, Coccinelle, première transsexuelle connue qui défraya la chronique dans les années soixante avec son mariage à l'église, annonça tout de go : Nous sommes les femmes de l'an 2000. Si les femmes de l'an 2000 ne sont pas toutes transsexuelles, on peut néanmoins affirmer que l'entrée dans ce nouveau siècle affirme le début de la visibilité des personnes transgenres.
Et pourtant le phénomène transgenre n'est pas nouveau, ainsi les Assises [ Internationales de la Mémoire Gay & Lesbienne ] nous donneront l'opportunité de découvrir la bande annonce d'un film en cours de tournage, My husband Lily qui raconte l'incroyable histoire du couple danois Weigener : le mari Einar fut la première personne qui obtint l'accord d'un médecin reconnu, Magnus Hirschfeld, pour être opéré, nous sommes en 1930.
Des années 50 à 80, la seule visibilité des transsexuelles passait par le prisme du spectacle, et certaines y trouvèrent la gloire : Coccinelle, April Ashley, Marie-France et Bambi pour en citer quelques-unes. Bambi, aujourd'hui Marie-Pierre Ysser nous offrira l'honneur de sa présence, elle nous contera l'époque mémorable du Carrousel, mais aussi les difficultés avec la police alors particulièrement tatillonne.
La projection du film d'Isabelle de Mascolo, Portrait d’une femme pas ordinaire qui fait témoigner sa tante prénommée France, deviendra compléter notre découverte du monde de la nuit. France de Mascolo perpétue cette tradition du cabaret, elle nous apportera ainsi un regard actualisé.
Cependant la transsexualité concerne aussi des hommes, du moins, pour être plus précis, des femmes ( à l'état-civil ) qui sont devenues des hommes ( leur identité de genre ).
James Greenest le leader incontesté du mouvement transgenre. Il nous témoignera son engagement commencé en 1988 auprès de Lou Sullivan qui fut le fondateur, à San Francisco, de la première organisation internationale spécifique pour les FTM ( Female To Male ) et expliquera sa participation aux grandes évolutions des droits des personnes transgenres aux États-unis mais également à l'étranger ; entre autre, comment sa médiatisation au Japon a aidé ce pays à évoluer très rapidement.
C'est justement à Tokyo qu'Aya Kamikawa a été élue conseillère municipale en avril 2003. Elle nous donnera à découvrir l'histoire d'un Japon surprenant qui en l'espace d'une dizaine d'années a autorisé les opérations de changement de sexe, voté une loi permettant le changement d'état civil et compte aujourd'hui parmi ses vedettes de nombreuses personnes transsexuelles.
C'est également dans la politique que Tamara Adrian, Professeur de Droit à Caracas au Venezuela, a décidé de se battre pour faire évoluer les droits des minorités sexuelles. Pourtant, son expérience viendra en opposition à celle d'Aya Kamikawa, Tamara Adrian ayant été victime d'une véritable cabale.
En l'espace d'une vingtaine d'années, la visibilité des transgenres a émergé. Cette émergence trouve d'ailleurs son paroxysme alors qu'au moment même où auront lieu ces Assises, à Genève se tiendra la conférence mondiale de l'ILGA ( International Lesbian and Gay Association ).
Et cette année, pour la première fois, une journée entière sera dévolue à la question transgenre. Le lundi 27 mars, des personnes transgenres des quatre coins de la planète se rencontreront afin de produire une déclaration auprès de l'ONU pour que les droits des transgenres soient enfin reconnus.

12 1 2007 > magazine illico n° 164 : Rétrospective par Didier Roth-Bettoni
=> ( page 4 ) BEST OF 2006 : Politique, culture, etc.

Les gens et les événements de l'année
Un député condamné pour homophobie. Un salon gay qui disparaît. Une gay pride qui dégénère. Un film d’amour homo qui triomphe aux Oscars. Un grand parti qui dépose un projet de loi en faveur du mariage gay. Une actrice outée par un magazine. Une polémique autour d’un centre d’archives. Une multiplication d’agressions anti-gays…
Ça c’est passé en 2006.
=> ( page 5 ) BEST OF 2006 : Politique
Polémiques parisiennes
Régulièrement pris pour cible par des essayistes plus ou moins talentueux ( Sophie Coignard, François Devoucoux du Buysson ) en raison des subventions accordées par la Ville de Paris à des associations LGBT, Bertrand Delanoë aura pour adversaire lors des municipales de 2008 une élue dont c’est aussi un des arguments. Françoise de Panafieu, députée-maire UMP du XVIIè arrondissement, malgré quelques inflexions à son discours ( elle n’est plus hostile à la Marche des Fiertés ), est en effet résolument contre ce qu’elle juge comme le favoritisme communautariste du maire gay de Paris.
Ce n’est pas la seule polémique à laquelle doit faire face Bertrand Delanoë : sa décision de rebaptiser le parvis de Notre-Dame de Paris du nom de l’ancien pape Jean-Paul II, connu pour son refus du préservatif et sa condamnation des unions homosexuelles, provoque en effet l’hostilité de plusieurs associations LGBT et de lutte contre le sida.
=> ( page 9 ) BEST OF 2006 : Communauté
Une série d’échecs
C’est certainement le ratage le plus dramatique de ces dernières années : au-delà des polémiques ou des accusations de toutes natures qui ont émaillé l’année, on ne peut que constater que le beau projet de Centre d’Archives LGBT de Paris [ nouveau nom du projet de Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris de l'Association de Préfiguration du CADHP ] est toujours au point mort.
Après des années d’études, de rapports, de réunions, après l’épuisement de 100.000 euros de subvention accordés par la Ville de Paris, après la succession de plusieurs équipes et employés, après la validation du projet par diverses instances, on est bien en peine de dire si ce Centre verra le jour.
Car la situation aujourd’hui est calamiteuse et l’image donnée d’un gâchis d’énergie et de fonds publics est absolument catastrophique.

Autre faillite, celle du Salon Rainbow Attitude qui ferme ses portes après trois éditions déficitaires (malgré plusieurs dizaines de milliers de visiteurs chaque année) et en laissant plusieurs fournisseurs et partenaires sur le carreau.
Enfin, avec la fermeture par Patrick Cardon de Gay Kitsch Camp à Lille faute de moyens ( les subventions municipales et régionales n’ont jamais été suffisantes ), c’est à la fois une maison d’édition, un festival de cinéma et un centre de mémoire LGBT qui disparaissent.

Pour l'année 2005 > Nouvelles demandes de subventions de l'AP CADHP : mairie de Paris, Ministère de la Culture ...
> CADHP : les archives au placard ? [ e-llico.com ] 11 4 2005
... Odette Christienne, adjointe au maire en charge de la Mémoire, a enfin reçu, début avril, après l’annonce de l’initiative des Verts, de nouvelles informations sur ce dossier délicat.
- Nous avons obtenu un rapport d’activités ainsi qu’un bilan financier de l’utilisation de leur subvention de 100 000 euros, explique Patrice Porcheron, directeur de cabinet d’Odette Christienne. Les responsables du projet nous ont indiqué que le rapport [ le résultat de la phase de préfiguration ] était, pour le moment, soumis à l’avis d’experts, d’archivistes, de bibliothécaires pour validation. Une fois entériné par le conseil d’administration de l’association de préfiguration, nous recevrons le projet définitif. Nous savons déjà qu’il comportera un plan de développement à cinq ans et que l’activité de bibliothèque pour le grand public initialement prévue serait abandonnée ...
- Il est exact que nous soumettons notre projet à l’avis de professionnels,
explique l’association de préfiguration du CADHP. Une fois, cette phase achevée, nous remettrons, avant la fin avril, notre rapport définitif à la mairie de Paris. Il est légitime qu’on demande des nouvelles du projet. Ce que nous pouvons dire, c’est que nous avons transmis nos bilans moraux et financiers — vérifiés par un commissaire aux comptes — à la mairie de Paris. Nous envisageons d’ailleurs de faire une nouvelle demande de subvention pour 2005.
Depuis 2002 et le versement d’une subvention de 100 000 euros, l’association n’a en effet sollicité aucune autre subvention, mais la mairie annonce déjà la couleur.
Nous n’avons pas eu de demandes en 2004 ni cette année, explique Patrice Porcheron. De toutes façons, notre enveloppe budgétaire pour 2005 ne nous permet pas de subventionner de nouveau cette structure. Par ailleurs, il est inenvisageable que le projet dépende des seules subventions municipales, ce serait une gestion de fait d’une structure dont je rappelle qu’elle n’est pas un projet municipal.
Cette situation inquiète-t-elle l’équipe du futur CADHP ? Pas vraiment même si on concède avoir quelques difficultés à mobiliser des partenaires financiers.
- Nous avons présenté notre projet au ministère de la Culture qui semble intéressé mais c’est toujours le cas lorsqu’on ne parle pas encore d’argent. C’est, en revanche, plus difficile avec des financeurs privés qui, eux, comprennent mal l’intérêt d’un tel centre.

Début 2005 - Fin 2004 > Engagements NON respectés : voir Planning annoncé par l'AP CADHP ...
=> L’histoire :: Gays : archives enterrées [ nouvelobs.com ] 19 5 2005
Annoncé pour fin 2004, puis début 2005, le projet du futur Centre d’archives et de documentation homosexuel de Paris (CADHP) n’est toujours pas arrivé sur le bureau d’Odette Christienne, adjointe de Bertrand Delanoë chargée de la mémoire.
En 2002, la Mairie de Paris accorde une subvention de 100 000 € pour préfigurer un centre d’archives homosexuel. Polémique dès le début. Sur la parité du conseil d’administration (aujourd’hui respectée), sur le président (aujourd’hui remplacé par Stéphane Martinet), sur l’initiateur du projet et seul salarié de l’association, Jean Le Bitoux (licencié en avril 2004)… Autant de facteurs qui ralentissent les travaux.
Aujourd’hui, les 100 000 € sont épuisés, le local qui a servi de siège à l’association a fermé le 15 janvier dernier.
Quant au rapport de faisabilité, on ne finit plus d’attendre ce qu’il va préconiser. Stéphane Martinet assure qu’il sera remis très prochainement à l’Hôtel de Ville. La Mairie, qui n’a aucune envie de faire de vagues, estime qu’elle n’en est plus à quelques semaines près ...
Mais il reste encore beaucoup de questions en suspens, notamment sur son financement. Le dossier embarrasse la municipalité face à l’embourbement de la situation au fil des mois. Avec le risque, à force de jouer à l’Arlésienne, que le futur CADHP ne tourne au Titanic.

Début 2005 - Fin 2004 > Ne pouvant plus payer le loyer, l'AP CADHP rend son local : la subvention de 100.000 euros accordée par la Mairie de Paris a été totalement consommée ...
> Archives Homosexuelles : Lyon vient d'ouvrir son centre, Paris est à la traîne [ tetu.com ] 18 5 2005
=> C'est en définitive à Lyon que le premier centre de ressources documentaires gay et lesbiennes français voit le jour. D'initiative institutionnelle, il a été s'installé officiellement le 16 mai dans les locaux de la Bibliothèque municipale de Lyon ...
C'est le Fond Chomarat, qui rassemble déjà plus de 10.000 documents ... ainsi que les actes des Assises de la Mémoire qui se tiennent chaque année à Lyon depuis 2002 ...
=> Pendant ce temps à Paris, et plus de deux ans après le versement de la subvention par la mairie de Paris, la première étape, dite de préfiguration, de la création du centre d'Archives homosexuelles (CADHP) s'achève enfin.
Son président, Stéphane Martinet, a annoncé comme imminent (comprendre avant la fin du mois de mai) le rendu de son rapport à la mairie de Paris, à la région Ile-de-France et au ministère de la Culture.
Votée fin 2002, versée au mois de janvier suivant,
- Chaque centime a été dépensé de façon juste, affirme le trésorier du CADHP, Charles Myara, qui rappelle que les comptes ont été certifiés.
Un local dans le Marais (que le CADHP a rendu en décembre dernier, ne pouvant plus payer le loyer) et deux employés successifs pour mener les groupes de réflexion auront suffi à consommer le crédit.
Alors que certains, tels le groupe des Verts à la mairie de Paris, s'impatientent, et que d'autres dénoncent les conflits de personnes entre l'inter-LGBT et le CGL, Stéphane Martinet assure que cette période (30 mois) a été nécessaire pour définir un projet à long terme.
Dès le départ, cette subvention devait uniquement servir aux premières analyses et à la définition des objectifs, assure-t-il ...

Début 2005 - Fin 2004 > Téléphones coupés et local rendu alors que : L’ouverture au public est prévu pour 2005 ...
> Centre d’Archives : ouverture en 2005 [ e-llico.com ] 5 1 2004
Aggiornamento pour le Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris. Le CADHP est désormais un Carrefour de toutes les archives et un Centre de toutes les histoires. L’ouverture au public est prévu pour 2005.
C’est à un véritable aggiornamento qu’a procédé l’équipe du Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP) ces derniers mois. Le CADHP est donc désormais un Carrefour de toutes les archives et un Centre de toutes les histoires.
Histoire d’enterrer la polémique,
la nouvelle équipe précise dans un document de travail que Cette histoire est celle des lesbiennes, des gays, des bis et des trans. C’est une histoire globale d’émancipation sociale et psychologique face à la condamnation morale et normalisatrice, le pouvoir des lois et l’obsession des médecins. Nos histoires d’émancipation sont parfois croisées, souvent parallèles.
Pour le moment, le projet en est toujours à la phase de préfiguration.
- L’équipe qui ne compte qu’un salarié [ Jean le Bitoux, directeur et principal initiateur du projet ] travaille à la rédaction d’un projet définitif qui devrait être présenté en septembre 2004, explique Stéphane Martinet, président de l’Association de Préfiguration du CADHP.
- " Nous chercherons un local nous permettant d’accueillir le public fin 2004 pour une ouverture en 2005. "
Côté finances, l’association vit encore sur la subvention de 100.000 euros votée par la Mairie de Paris en 2002.
- Nous n’avons pas fait de nouvelle demande de subvention en 2003,
précise Stéphane Martinet. Mais nous le ferons en 2004. Pour le moment, nous imaginons le Centre idéal et après il s’agira d’être pragmatiques en fonction de nos moyens. Dès février 2004, un site internet renouvelé permettra d’être informé de l’avancement de notre projet.

Depuis Fin 2004 > Toujours rien de l'Etude de faisabilité alors que l'AP CADHP a promis : Nous publierons nos conclusions fin 2004 ...
=> Centre d'Archives Homos : l'erreur de casting [ Têtu ] 10 2004 ...
Le Centre d'Archives et de Documentation des Homosexualités Parisien (CADHP), dont la création a été annoncée par la Mairie de Paris en 2002, continue de faire parler de lui.
Son unique salarié, Jean Le Bitoux, figure de la communauté homosexuelle, vient en effet d'être licencié. Et on ignore encore l'état réel d'avancement du projet.
Pourtant, l'Association du CADHP, présidée depuis un an par Stéphane Martinet, avait été adoubée par la Mairie de Paris, qui lui a accordé en septembre 2002 une subvention de 100.000 €.
Stéphane Martinet ne se risque pas à annoncer une date d'ouverture :
- Nous sommes en phase de préfiguration. Nous publierons nos conclusions fin 2004
...
Face à lui, Phan Hoàng, ex-libraire et président de l'Académie Gaie et Lesbienne depuis 2001, dispose de 30.000 documents, qu'il stocke chez lui.
- Qu'on me donne un local, suggère-t-il. Je peux ouvrir les portes d'un Centre en moins d'un mois. Quinze bénévoles travaillent avec moi, j'ai les étagères et le fonds ; j'ai juste besoin du lieu assure-t-il ...
Son licenciement, Jean Le Bitoux, salarié pendant deux ans, l'a demandé contraint et forcé, parce qu'il était urgent de modifier la façon de travailler. De son propre aveu, l'ex-journaliste de Gai Pied n'était pas qualifié pour le poste qu'il occupait.
Pourquoi l'avoir compris si tard et, surtout, qu'a-t-il fait pendant deux ans ? Mystère... Interrogé par Têtu, il dit avoir beaucoup donné. Mais, comme il attaque son ex-employeur au tribunal des prud'hommes suite à ce licenciement, il ne donne pas de détails sur son bilan ...
Pour Phan Hoàng, c'est le monde à l'envers : Comment faire un Centre d'Archives sans archives ?
ArchiQ, qui regroupe les associations Archilesb, Vigitrans et Loppataq, a dénoncé la situation dans un rapport intitulé La fièvre des archives. Par la voix de Marie-Hélène Bourcier, ces militants rappelent la force de la mémoire vivante, qui a fait la légitimité des centres d'archives américains ...
Mais Stéphane Martinet n'entend pas révéler avant plusieurs mois le fruit de ses réflexions. Après avoir préfiguré, il va donc... préfigurer, tout en demandant d'autres subventions, pour la recherche de locaux, l'appel aux dons et aux legs. Les premiers 100 000 € ne sont pas consommés, mais mon rôle est de prévoir.
Odette Christienne, adjointe au maire de Paris chargée de la mémoire, du monde combattant et des archives, sollicitée à plusieurs reprises, n'a pas souhaité répondre aux questions de Têtu.
Alors, quand Stéphane Martinet affirme que ses connexions dans le milieu culturel et politique servent le projet, on ne demande qu'à le croire...

A la tête d'un prestigieux conseil d'administration, où l'on retrouve entre autres personnalités l'historienne Florence Tamagne et l'auteur Geneviève Pastre, le pro du réseau va aussi devoir prendre en compte la militance quotidienne.
Car Phan Hoàng, sans titre ni prestige, entend bien transformer son incomparable collection en œuvre utile.

Depuis 2003 > Engagement AP CADHP toujours pas réalisé : " Un état d'avancement du projet sera régulièrement présenté devant le Conseil de l'Inter-LGBT ... "
> Archives Gay : l'Inter-LGBT contre la polémique [ e-llico.com ] 13 1 2003
L’Inter-LGBT intervient à son tour dans la polémique sur le Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles.
"L'Inter-LGBT a souhaité la création d'un Centre d'archives et de documentation, sur l'ensemble des minorités sexuelles, qui s'inscrive résolument dans la société : par la mise en place d'un service de documentation ouvert à toutes et à tous, par le recueil d'archives de diverses sources, sans exclusion, par la valorisation des documents d'une histoire fragile et méconnue. Elle exprime sa satisfaction d'avoir vu ce souhait concrétisé par le projet de l'Association de Préfiguration du Centre, animée par Christopher Miles, Florence Tamagne et Jean Le Bitoux, et se réjouit du soutien apporté par la Ville [ de Paris ] à ce projet ".
L'Inter-LGBT regrette la polémique née autour de la pétition Pour que cesse l'exclusion des lesbiennes dans le projet du futur Centre de documentation et d'archives homosexuelles de Paris qui lui a notamment été adressée, ainsi que l'exploitation qui en a été faite dans la presse.
Afin d'en savoir plus, et de connaître les explications des premiers intéressés, Jean Le Bitoux, co-initiateur du projet du CADHP a été invité lors du dernier Conseil. Il a ainsi pu réaffirmer que le projet, aujourd'hui dans sa phase de préfiguration, était ouvert à toutes les contributions, et que, contrairement aux affirmations erronées de la pétition, la composition du comité scientifique du Centre reflétait une réelle mixité, et s'approcherait de la parité dans les prochains mois.
Un état d'avancement du projet sera régulièrement présenté devant le Conseil de l'Inter-LGBT. L'Inter-LGBT rappelle son souci constant d'une concertation entre les différentes composantes du mouvement lesbien, gai, bi et trans. Elle appuie en particulier les démarches constructives de la Coordination Lesbienne en France, des Archives Lesbiennes et du Collectif Existrans vis-à-vis du CADHP afin de s'en rapprocher et de proposer de nouvelles contributions au projet.
L'Inter-LGBT se déclare " disponible, si cela s'avérait nécessaire, pour poursuivre la discussion avec les différents protagonistes. Elle souhaite que cesse la polémique qui jette le discrédit sur l'ensemble du mouvement LGBT afin que le projet du CADHP puisse se développer dans la sérénité et dans le respect des principes de neutralité et de pluralité qu'il s'est donné ".
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