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Analyse Projet Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris APCADHP
citations à caractère critique, polémique, pédagogique et/ou scientifique des informations

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la sauvegarde des mémoires LGBTQ permet de préserver la vérité sur notre histoire

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2004

Projet AP CADHP
Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris
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Début 2005 - Fin 2004 > Planning de l'AP CADHP : engagements NON respectés
> L’histoire :: Gays : archives enterrées [ nouvelobs.com 19 5 2005 ]
Annoncé pour fin 2004, puis début 2005, le projet du futur Centre d’archives et de documentation homosexuel de Paris (CADHP) n’est toujours pas arrivé sur le bureau d’Odette Christienne, adjointe de Bertrand Delanoë chargée de la mémoire.
En 2002, la Mairie de Paris accorde une subvention de 100 000 € pour préfigurer un centre d’archives homosexuel. Polémique dès le début. Sur la parité du conseil d’administration (aujourd’hui respectée), sur le président (aujourd’hui remplacé par Stéphane Martinet), sur l’initiateur du projet et seul salarié de l’association, Jean Le Bitoux (licencié en avril 2004)… Autant de facteurs qui ralentissent les travaux.
Aujourd’hui, les 100 000 € sont épuisés, le local qui a servi de siège à l’association a fermé le 15 janvier dernier.
Quant au rapport de faisabilité, on ne finit plus d’attendre ce qu’il va préconiser. Stéphane Martinet assure qu’il sera remis très prochainement à l’Hôtel de Ville. La Mairie, qui n’a aucune envie de faire de vagues, estime qu’elle n’en est plus à quelques semaines près ...
Mais il reste encore beaucoup de questions en suspens, notamment sur son financement. Le dossier embarrasse la municipalité face à l’embourbement de la situation au fil des mois. Avec le risque, à force de jouer à l’Arlésienne, que le futur CADHP ne tourne au Titanic.

Fin 2004 > Publication des conclusions de l'AP CADHP  : promesse NON respectée
> Centre d'Archives Homos : déjà 100 000 euros gaspillés ! [ Ex'ist 11 2004 ]
Initié en 2001, le projet de Centre d'Archives et de Documentation de l'Homosexualité devait voir le jour en 2002. Grâce à d'importantes subventions de la Mairie de Paris (pas moins de 100 000 euros en 2002), l'Association du CADHP, présidée depuis un an par Stéphane Martinet avait semble t-il les moyens de ses ambitions.
Forte d'un local dans le Marais, de plusieurs lignes téléphoniques et d'un salarié : Jean Le Bitoux, ancien journaliste de Gai Pied, l'Association paraissait plutôt en bonne voie.
Et pourtant, le projet est à ce jour au point mort ! En l'absence de bilan officiel, il est difficile d'y voir clair. Mais une chose est sûre, rien ou presque n'a été fait, et les 100 000 euros ont... fondu !
Jean Le Bitoux vient d'être licencié indiquant : qu'il avait demandé à l'être, contraint et forcé, parce qu'il était urgent de modifier la façon de travailler. Celui-ci a même précisé qu'il n'était pas qualifié pour le poste qu'il occupait ! Quelle étrange constat pour un salarié d'une part, d'indiquer qu'il a travaillé deux ans alors qu'il n'avait pas les qualifications pour faire ce travail, et pour un employeur d'autre part, de payer quelqu'un pendant deux ans alors qu'il n'était pas qualifié pour ce qu'on lui demandait de faire.
Le président Martinet a indiqué qu'il avait récemment embauché un jeune archiviste professionnel, mais qu'il refusait d'en dévoiler l'identité. Il serait peut être bon de lui rappeler cependant que dès lors qu'on vit de subventions et d'argent publique, la moindre des choses, par respect du public, est de faire preuve d'un minimum de transparence.
De son côté, Jean le Bitoux a assigné son ancien employeur devant le Conseil des Prud'hommes.
Le président Martinet qui promet désormais que des conclusions seront publiées fin 2004, a indiqué que de nouvelles subventions avaient été réclamées : pour la recherche de locaux, l'appel aux dons et aux lègues, ...
Il semblerait donc que les 100 000 euros n'aient pas été totalement consommés, néanmoins on suppose que le coût d'un salarié à plein temps pendant deux ans, la location de locaux pour l'association, ... ont déjà dû en consommer une grande partie.
Si en deux ans, l'Association du CADHP n'a pas été capable de trouver le local propice pour héberger le Centre, on peut émettre de très sérieux doute quant à sa capacité à gérer la mise en oeuvre d'un tel projet.
A ce jour, aucun appel à dons n'a été lancé. Les conditions de réception et de conservation des documents ne sont toujours pas réunies et le président Martinet se réfugie derrière des phrases laconiques du style : je ne ferai pas de folles promesses ou encore : nous sommes fiers de partir de rien.
Rappelons lui cependant que : partir avec une subvention de 100 000 euros en poche, ce n'est pas ce que l'on appelle partir de rien. Passer deux ans sans rendre de compte à personne, pour constater que rien n'a été fait, si ce n'est dépenser une grande partie des subventions, aurait déjà dû lui coûter sa tête à la présidence de l'Association du CADHP.
La seule chose qu'il sache mettre en avant est : on a besoin de temps et on a besoin de plus d'argent. Soit, mais pour aller où ? et avec qui ? et sur la base que quelles compétences ?
Il semble que les dirigeants de l'association du CADHP ont pris conscience qu'il était urgent de modifier la façon de travailler.
Mais ainsi que le souligne l'Académie Gay et Lesbienne, dans son communiqué du 24 septembre dernier : le CADHP va devenir la plus grande frustration d'une partie de la communauté LGBT, menée en bateau comme du vulgaire bétail (...).

Fin 2004 > TOUJOURS PAS d'ouverture du CADHP : malgré les objectifs annoncés par la Mairie de Paris
> Mairie de Paris : Dossier Grands projets à venir [ paris.fr ] décembre 2002
> Mairie de Paris : Actualités [ à Paris magazine ] novembre 2002
=> Projet d'un Centre de Documentation Homosexuelle
Mettre à disposition du public et des chercheurs un fonds documentaire, une bibliothèque, un kiosque presse, un espace multimédia, un site internet et accueillir parallèlement colloques et expositions.
Tels sont les objectifs du futur Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles [ de Paris ] qui devrait voir le jour d’ici à deux ans.
Après Londres, Berlin, Montréal, San Francisco et Barcelone, le Conseil de Paris a apporté son soutien à la réalisation de ce projet [ de l' AP CADHP ] dans la capitale française.

Fin 2004 > Conclusions de l'AP CADHP pour l'étude de faisabilité de son projet : TOUJOURS PAS publiées
> Centre d'Archives Homos : l'erreur de casting [ Têtu 10 2004] ...
Le Centre d'Archives et de Documentation des Homosexualités Parisien (CADHP), dont la création a été annoncée par la Mairie de Paris en 2002, continue de faire parler de lui.
Son unique salarié, Jean Le Bitoux, figure de la communauté homosexuelle, vient en effet d'être licencié. Et on ignore encore l'état réel d'avancement du projet.
Pourtant, l'Association du CADHP, présidée depuis un an par Stéphane Martinet, avait été adoubée par la Mairie de Paris, qui lui a accordé en septembre 2002 une subvention de 100.000 €.
Stéphane Martinet ne se risque pas à annoncer une date d'ouverture : Nous sommes en phase de préfiguration. Nous publierons nos conclusions fin 2004 ...
Face à lui, Phan Hoàng, ex-libraire et président de l'Académie Gaie et Lesbienne depuis 2001, dispose de 30.000 documents, qu'il stocke chez lui.
- Qu'on me donne un local, suggère-t-il. Je peux ouvrir les portes d'un Centre en moins d'un mois. Quinze bénévoles travaillent avec moi, j'ai les étagères et le fonds ; j'ai juste besoin du lieu assure-t-il ...
Son licenciement, Jean Le Bitoux, salarié pendant deux ans, l'a demandé contraint et forcé, parce qu'il était urgent de modifier la façon de travailler. De son propre aveu, l'ex-journaliste de Gai Pied n'était pas qualifié pour le poste qu'il occupait.
Pourquoi l'avoir compris si tard et, surtout, qu'a-t-il fait pendant deux ans ? Mystère... Interrogé par Têtu, il dit avoir beaucoup donné. Mais, comme il attaque son ex-employeur au tribunal des prud'hommes suite à ce licenciement, il ne donne pas de détails sur son bilan ...
Pour Phan Hoàng, c'est le monde à l'envers : Comment faire un Centre d'Archives sans archives ?
ArchiQ, qui regroupe les associations Archilesb, Vigitrans et Loppataq, a dénoncé la situation dans un rapport intitulé La fièvre des archives. Par la voix de Marie-Hélène Bourcier, ces militants rappelent la force de la mémoire vivante, qui a fait la légitimité des centres d'archives américains ...
Mais Stéphane Martinet n'entend pas révéler avant plusieurs mois le fruit de ses réflexions. Après avoir préfiguré, il va donc... préfigurer, tout en demandant d'autres subventions, pour la recherche de locaux, l'appel aux dons et aux legs. Les premiers 100 000 € ne sont pas consommés, mais mon rôle est de prévoir.
Odette Christienne, adjointe au maire de Paris chargée de la mémoire, du monde combattant et des archives, sollicitée à plusieurs reprises, n'a pas souhaité répondre aux questions de Têtu.
Alors, quand Stéphane Martinet affirme que ses connexions dans le milieu culturel et politique servent le projet, on ne demande qu'à le croire...

A la tête d'un prestigieux conseil d'administration, où l'on retrouve entre autres personnalités l'historienne Florence Tamagne et l'auteur Geneviève Pastre, le pro du réseau va aussi devoir prendre en compte la militance quotidienne.
Car Phan Hoàng, sans titre ni prestige, entend bien transformer son incomparable collection en œuvre utile.

Décembre 2004 > Ne pouvant plus payer le loyer : L'AP CADHP rend son local à la Ville de Paris
> Archives Homosexuelles : Lyon vient d'ouvrir son centre, Paris est à la traîne [ tetu.com 18 5 2005 ]
=> C'est en définitive à Lyon que le premier centre de ressources documentaires gay et lesbiennes français voit le jour. D'initiative institutionnelle, il a été s'installé officiellement le 16 mai dans les locaux de la Bibliothèque municipale de Lyon ...
C'est le Fond Chomarat, qui rassemble déjà plus de 10.000 documents ... ainsi que les actes des Assises de la Mémoire qui se tiennent chaque année à Lyon depuis 2002 ...
=> Pendant ce temps à Paris, et plus de deux ans après le versement de la subvention par la mairie de Paris, la première étape, dite de préfiguration, de la création du centre d'Archives homosexuelles (CADHP) s'achève enfin.
Son président, Stéphane Martinet, a annoncé comme imminent (comprendre avant la fin du mois de mai) le rendu de son rapport à la mairie de Paris, à la région Ile-de-France et au ministère de la Culture.
Votée fin 2002, versée au mois de janvier suivant, la subvention de 100.000 euros accordée par la mairie de Paris a été totalement consommée. Chaque centime a été dépensé de façon juste, affirme le trésorier du CADHP, Charles Myara, qui rappelle que les comptes ont été certifiés.
Un local dans le Marais (que le CADHP a rendu en décembre dernier, ne pouvant plus payer le loyer) et deux employés successifs pour mener les groupes de réflexion auront suffi à consommer le crédit.

Alors que certains, tels le groupe des Verts à la mairie de Paris, s'impatientent, et que d'autres dénoncent les conflits de personnes entre l'inter-LGBT et le CGL, Stéphane Martinet assure que cette période (30 mois) a été nécessaire pour définir un projet à long terme.
Dès le départ, cette subvention devait uniquement servir aux premières analyses et à la définition des objectifs, assure-t-il ...

15 11 2004 > Dominos [ gayvox.com ] ...
Vous suivrez le CADHP day sur Gayvox. Les euros publiques du projet tombent les uns après les autres dans l’escarcelle du néant, de l’incompétence, du gâchis, des regrets et des révoltes. Quand on pense que les responsables traînent leur morgue dans les salons dorés et que certains s’apprêtent à publier leurs pensées profondes en s’adossant à quelques intellectuels plutôt morts que vivants … ça me laisse rêveur !
La mairie de Paris a subventionné le CADHP à hauteur de 100.000 euros en 2002. Présidée depuis un an par Stéphane Martinet, l’association dispose d'un local à Paris, de lignes téléphoniques et d'un éminent salarié : Jean Le Bitoux.
Résultat : pas de bilan officiel, plus d’argent ou presque et une disqualification claironnée sans rougir de honte. La preuve, ils ont embauché un jeune archiviste professionnel, mais ils refusent d'en dévoiler l'identité. Qui vous parle de transparence ?
Des conclusions seront publiées fin 2004 et de nouvelles subventions réclamées. Fallait oser.
- A ce jour, aucun appel à dons n'a été lancé, nous annonce le magasine Ex’ist N°21 de novembre 2004. Si on chipote sur les termes, peut-être.
Mais je peux dire que nous avons été démarchés pendant la mise en place du projet par Jean Le Bitoux pour qu’on lui file nos archives de Gai Pied. Heureusement qu’on a attendu de voir. Sinon, elles seraient où les archives de Gai Pied aujourd’hui ?
Je préfère les savoir en lieux sûr, conservées par nos soins dans un local adapté, chauffé et gardé 24h/24h. Certes, ça nous coûte la peau des fesses. Mais la mémoire de ses années-là vaut bien quelques sacrifices. D’autant que nous attendons qu’un vrai centre d’archives dignes de ce nom soit enfin mis sur pied par des gens compétents et motivés avec la reconnaissance des instances capables d’en assurer la pérennité.
C’est loin d’être le cas. Comme l’écrit Ex’ist Les conditions de réception et de conservation des documents ne sont toujours pas réunies et le président Martinet se réfugie derrière des phrases laconiques du style : « Je ne ferai pas de folles promesses » ou encore : « nous sommes fiers de partir de rien » … partir avec une subvention de 100 000 euros en poche, ce n'est pas ce que l'on appelle partir de rien. Bien dit !
Lisez ce morceau de bravoure : On a besoin de temps et on a besoin de plus d'argent. On suppose que c’est de l’humour.
Comme le souligne l'Académie Gay et Lesbienne, dans son communiqué du 24 septembre dernier ( en reprenant mes propos sur Gayvox, Ex’ist ne le précise pas… ) : Le CADHP va devenir la plus grande frustration d'une partie de la communauté LGBT, menée en bateau comme du vulgaire bétail (...).
Bref, ça continue. On attend que les élus parisiens se réveillent. C’est long. Les seules retombées suite au remue ménage dans la presse ? Des pressions subies ça et là. Si, si, croyez-moi, il y en a eu !
=> A lire aussi, l’article paru dans le magazine suisse 360° : http://www.360.ch/presse/2004/11/ la_discrete_richesse _des_archives_suisses.php
Aller, faut pas que ça vous empêche de dormir. 100 000 euros par-ci, 100 000 euros par-là … Qu’est-ce que c’est à côté d’une mémoire qui se perd ? Messieurs et Mesdames les politiques, merci ! Au fait, la clairvoyance, c’est un métier ?

Novembre 2004 > Centre d'Archives Homos : déjà 100 000 euros gaspillés ! [ Ex'ist ]
Initié en 2001, le projet de Centre d'Archives et de Documentation de l'Homosexualité devait voir le jour en 2002. Grâce à d'importantes subventions de la Mairie de Paris (pas moins de 100 000 euros en 2002), l'Association du CADHP, présidée depuis un an par Stéphane Martinet avait semble t-il les moyens de ses ambitions.
Forte d'un local dans le Marais, de plusieurs lignes téléphoniques et d'un salarié : Jean Le Bitoux, ancien journaliste de Gai Pied, l'Association paraissait plutôt en bonne voie.
Et pourtant, le projet est à ce jour au point mort ! En l'absence de bilan officiel, il est difficile d'y voir clair. Mais une chose est sûre, rien ou presque n'a été fait, et les 100 000 euros ont... fondu !
Jean Le Bitoux vient d'être licencié indiquant : qu'il avait demandé à l'être, contraint et forcé, parce qu'il était urgent de modifier la façon de travailler. Celui-ci a même précisé qu'il n'était pas qualifié pour le poste qu'il occupait ! Quelle étrange constat pour un salarié d'une part, d'indiquer qu'il a travaillé deux ans alors qu'il n'avait pas les qualifications pour faire ce travail, et pour un employeur d'autre part, de payer quelqu'un pendant deux ans alors qu'il n'était pas qualifié pour ce qu'on lui demandait de faire.
Le président Martinet a indiqué qu'il avait récemment embauché un jeune archiviste professionnel, mais qu'il refusait d'en dévoiler l'identité. Il serait peut être bon de lui rappeler cependant que dès lors qu'on vit de subventions et d'argent publique, la moindre des choses, par respect du public, est de faire preuve d'un minimum de transparence.
De son côté, Jean le Bitoux a assigné son ancien employeur devant le Conseil des Prud'hommes.
Le président Martinet qui promet désormais que des conclusions seront publiées fin 2004, a indiqué que de nouvelles subventions avaient été réclamées : pour la recherche de locaux, l'appel aux dons et aux lègues, ...
Il semblerait donc que les 100 000 euros n'aient pas été totalement consommés, néanmoins on suppose que le coût d'un salarié à plein temps pendant deux ans, la location de locaux pour l'association, ... ont déjà dû en consommer une grande partie.
Si en deux ans, l'Association du CADHP n'a pas été capable de trouver le local propice pour héberger le Centre, on peut émettre de très sérieux doute quant à sa capacité à gérer la mise en oeuvre d'un tel projet.
A ce jour, aucun appel à dons n'a été lancé. Les conditions de réception et de conservation des documents ne sont toujours pas réunies et le président Martinet se réfugie derrière des phrases laconiques du style : je ne ferai pas de folles promesses ou encore : nous sommes fiers de partir de rien.
Rappelons lui cependant que : partir avec une subvention de 100 000 euros en poche, ce n'est pas ce que l'on appelle partir de rien. Passer deux ans sans rendre de compte à personne, pour constater que rien n'a été fait, si ce n'est dépenser une grande partie des subventions, aurait déjà dû lui coûter sa tête à la présidence de l'Association du CADHP.
La seule chose qu'il sache mettre en avant est : on a besoin de temps et on a besoin de plus d'argent. Soit, mais pour aller où ? et avec qui ? et sur la base que quelles compétences ?
Il semble que les dirigeants de l'association du CADHP ont pris conscience qu'il était urgent de modifier la façon de travailler.
Mais ainsi que le souligne l'Académie Gay et Lesbienne, dans son communiqué du 24 septembre dernier : le CADHP va devenir la plus grande frustration d'une partie de la communauté LGBT, menée en bateau comme du vulgaire bétail (...).

Novembre 2004 > Têtu perd son procès contre Marie-Hélène Bourcier [ magazine 360° ]
Le 15 septembre dernier, le Tribunal de Grande Instance de Paris a rejeté une plainte en diffamation déposée par Têtu contre la sociologue Marie-Hélène Bourcier suite à un article publié par 360° en mars 2003.
Cet article traitait de la dispute qui sévissait à Paris autour du projet d'un Centre d'archives et de documentation homosexuelles.
Un collectif de lesbiennes, bi et trans reprochait au projet d'être presque exclusivement centré sur l'homosexualité masculine et d'avoir une politique scientifique hasardeuse.
Dans le cadre de cette polémique, le collectif - dont faisait partie M-H Bourcier - reprochait au passage au magazine Têtu de ne pas aborder le débat de fond concernant ce Centre d'archives et de tenir une ligne éditoriale, elle aussi, centrée sur l'homosexualité masculine.

Par la voix de M-H Bourcier, il était reproché à Têtu de ne laisser que peu de place aux femmes dans la rédaction, en particulier à la rédactrice en chef adjointe Judith Silberfeld.
L'article de 360° remettait également en cause l'indépendance de Têtu dans l'affaire du Centre d'archives.
Suite à cet article, le magazine Têtu, estimant que ce dernier portait atteinte à son honneur et à celui de ses trois rédacteurs en chef, a déposé une double plainte contre le magazine 360° et contre M-H Bourcier.
- Dans son édition de juillet 2003, 360° reconnaissait n'avoir pas apprécié à leur juste valeur certains termes utilisés dans l'article et avoir outrepassé son droit de critique, excuses qui ont amené Têtu à retirer sa plainte contre le magazine 360°.
- Une plainte pour atteinte à l'honneur a en revanche été maintenue par Têtu contre M-H Bourcier en relation avec plusieurs propos tenus dans l'article.
Le jugement, rendu le 15 septembre par le Tribunal de Grande Instance de Paris, rejette les prétentions du magazine Têtu et de ses rédacteurs en chef.
- Le Tribunal a notamment estimé que M-H Bourcier a pu démontrer que l'une des citations qui mettait en cause la rédaction de Têtu avait été prononcée - lors des témoignages recueillis collectivement auprès des différentes personnes présentes - non par elle-même, mais par une personne salariée du magazine Têtu au moment des faits.
- Le Tribunal a également jugé que Marie-Hélène Bourcier, par ses propos sur l'exclusion des femmes des conférences de rédaction, cherchait de bonne foi à dénoncer l'hégémonie de la presse gay au détriment des lesbiennes et non à porter atteinte à l'honneur du magazine Têtu, ni à ses trois rédacteurs en chef.
- Têtu est débouté et se voit condamné à payer 1.500 euros à M-H Bourcier.

Novembre 2004 > La discrète richesse des archives suisses [ magazine 360° ]
... Peu connues du public, les démarches volontaristes et patientes de la Schwulenarchiv suisse et de Michel Chomarat à Lyon font figure d’initiatives exemplaires ...
- Encourager la recherche
Dans ce domaine, la Ville de Lyon a acquis une petite longueur d’avance en soutenant la tenue annuelle d’assises des publications et expositions sur la mémoire gaie et lesbienne. Cette initiative, on la doit principalement à Michel Chomarat, un passionné qui, depuis des années, a accumulé avec sa bite et son couteau d’innombrables livres, journaux, films ou tracts.
Pour lui, un tel projet de mémoire ne peut être porté que dans le cadre d’une institution publique, sinon il resterait trop lié à des questions de personnes ou d’associations. Surtout, je suis un républicain convaincu, ajoute-t-il. A ce titre, je pense que c’est à la République et ses institutions de faire le travail.
Depuis 1992, une convention signée avec la Ville de Lyon lui permet d’intégrer ces documents à la bibliothèque municipale sous la forme d’un fonds portant son nom.
La coopération étroite avec les pouvoirs publics ne veut pas dire que le fonds est arrosé de subventions. Il n’y a d’ailleurs pas d’argent public pour acquérir de nouvelles pièces ou cataloguer la collection.
- Fiasco parisien
La modestie des moyens mis en œuvre dans les projets alémanique et lyonnais contraste avec le budget généreux octroyé au Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelle de Paris (CADHP).
Or, deux ans après avoir reçu 100 000 euros de la Mairie [ de Paris ], les locaux du CADHP restent désespérément vides; c’est à se demander si le centre ouvrira jamais ses portes.
Alors que circulent des accusations d'amateurisme et de gestion opaque des subventions municipales, l'écrivain Alain [ Jean ] Le Bitoux, aux commandes du projet depuis ses débuts, vient d'être licencié.
En mars 2003, 360° s’était fait l’écho d’âpres disputes entre le CADHP et un collectif lesbien, transgenre et queer réuni pour l’occasion autour de la sociologue Marie-Hélène Bourcier (voir encadré).
Pour elle, le projet de centre ne visait rien de moins qu’établir un monopole masculin sur l’histoire homosexuelle.
Elle dénonçait en outre une conception réductrice du travail d’archivage, proposant plutôt de penser à une archive vive qui illustre les modes de vie. Pourquoi ne pas stocker les godes ? ( Têtu, octobre 2004 ).
Michel Chomarat ne partage pas cet avis : Et des cockrings aussi ? Ce n’est pas sérieux, une archive n’est pas un musée.
Pour lui, le fiasco du CADHP souligne le caractère improbable d’une institution indépendante consacrée à la mémoire homo.
En attendant, Michel Chomarat s’inquiète de voir les jeunes gais et lesbiennes adopter une attitude de consommateurs et se désintéresser de l’histoire du mouvement. Tout à l’inverse, le projet de ce vétéran de la cause homosexuelle s’inscrit dans la conviction que les gais et lesbiennes sont toujours une minorité en sursis, car l’histoire n’est pas linéaire.
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Suisse romande: l’éparpillement
La Suisse romande n’est ni Paris, ni Zurich, mais disposait de mouvements homos dès les années 70 ...

Novembre 2004 > Le Centre d'Archives Homos Parisien : vu de Lyon [ Têtu ] Michel Chomarat
Comment ne pas être révolté à la lecture de l'article [ Centre d'Archives Homos : l'erreur de casting (Têtu 10 2004) ] sur le CADHP, ce Centre d'Archives Homos de Paris qui défraie régulièrement la chronique depuis plusieurs années ?
Vu de Lyon, on croit rêver face à l'incurie récurrente des initiateurs de ce projet et au manque de contrôle manifeste des deniers publics. Les gays parisiens seraient-ils au-dessus des lois de la République ?
Comment en est-on arrivé à ce point d'amateurisme et de copinage quand on connaît la situation en province ?
En ce qui me concerne, j'ai la chance et l'honneur d'avoir constitué un Fonds gay et lesbien dans une institution publique, la Bibliothèque municipale de Lyon, sans subvention ! Toujours avec cette Bibliothèque, j'ai organisé en mars de cette année les troisièmes Assises nationales de la Mémoire gay et lesbienne, consacrées à la Chine. J'ai également lancé en juin 2001 un bulletin, Mémoire Gaie, sur l'histoire des gays et des lesbiennes à Lyon, financé par mes propres moyens et distribué gratuitement, dont le n°12 vient de paraître.
Je connais bien la démarche généreuse et désintéressée de Phan Hoàng [de l'Académie Gay et Lesbienne], et ce n'est peut-être pas un hasard si nous étions ensemble à la dernière Gay Pride, à Paris pour récolter le maximum de documents tout au long du parcours
pendant que d'autres discutaient sur la place des godes dans un centre d'archives virtuel.

21 10 2004 > L'adjointe au Maire de Paris reçoit l'Association de Préfiguration du CADHP
> Réponse de la Mairie de Paris aux élus Verts qui demandent le bilan moral et financier de l'AP CADHP [ Bulletin Municipal Officiel 7 7 2005 ]
Mme Odette CHRISTIENNE, adjointe au Maire de Paris chargée de la Mémoire et du Monde combattant, a reçu, le 21 octobre 2004, les représentants de l’association. Nous avons évoqué le retard pris pour la réalisation d’un centre ouvert au public.
Il est, pour l’essentiel, imputable aux difficultés rencontrées pour trouver un local d’une surface suffisante et aux conséquences du départ du premier dirigeant de l’association, M. Christopher MILES, suite à sa nomination à la tête de l’Institut français de Barcelone. Les dirigeants de l’association ont recueilli de nombreuses promesses de cession de fonds d’archives - notamment du groupe Illico - auxquels ils ne peuvent actuellement donner suite faute de local d’entreposage. Nous avons noté, depuis, que le local loué par l’association avait été rendu au bailleur.
Pour autant, le travail de préfiguration n’a pas été abandonné. L’association avait indiqué qu’elle nous remettrait prochainement un rapport de préfiguration présentant les conclusions de l’étude entreprise depuis 2 ans. L’avant-projet de ce rapport de préfiguration est actuellement soumis à un groupe d’archivistes, de bibliothécaires et de conservateurs. Il nous sera adressé dès qu’il aura été validé et les dirigeants de l’association reprendront alors contact avec les élus parisiens en charge de ce dossier pour leur soumettre un plan de développement à 5 ans.
Le rapport financier 2003 nous a été remis et le rapport 2004 nous sera adressé dès qu’il aura été approuvé par l’assemblée générale. La Ville de Paris, n’a, comme vous le savez, accordé aucune subvention nouvelle à l’association de préfiguration depuis le vote - à l’unanimité - du projet de délibération DAC-02-348, en septembre 2002.
Les représentants de l’association de préfiguration espèrent pouvoir transférer, à terme, la gestion du centre d’archives à une Fondation et s’efforcent actuellement de diversifier les ressources de l’association. Ils ont approché à cet effet plusieurs bailleurs de fonds potentiels. Ces contacts ne se sont cependant -pour le moment- pas encore traduits par un engagement.

Octobre 2004 > Centre d'Archives Homos : l'erreur de casting [ Têtu ] ...
Le Centre d'Archives et de Documentation des Homosexualités Parisien (CADHP), dont la création a été annoncée par la Mairie de Paris en 2002, continue de faire parler de lui.
Son unique salarié, Jean Le Bitoux, figure de la communauté homosexuelle, vient en effet d'être licencié. Et on ignore encore l'état réel d'avancement du projet.
Pourtant, l'Association du CADHP, présidée depuis un an par Stéphane Martinet, avait été adoubée par la Mairie de Paris, qui lui a accordé en septembre 2002 une subvention de 100.000 €.
Stéphane Martinet ne se risque pas à annoncer une date d'ouverture : Nous sommes en phase de préfiguration. Nous publierons nos conclusions fin 2004 ...
Face à lui, Phan Hoàng, ex-libraire et président de l'Académie Gaie et Lesbienne depuis 2001, dispose de 30.000 documents, qu'il stocke chez lui.
- Qu'on me donne un local, suggère-t-il. Je peux ouvrir les portes d'un Centre en moins d'un mois. Quinze bénévoles travaillent avec moi, j'ai les étagères et le fonds ; j'ai juste besoin du lieu assure-t-il ...
Son licenciement, Jean Le Bitoux, salarié pendant deux ans, l'a demandé contraint et forcé, parce qu'il était urgent de modifier la façon de travailler. De son propre aveu, l'ex-journaliste de Gai Pied n'était pas qualifié pour le poste qu'il occupait.
Pourquoi l'avoir compris si tard et, surtout, qu'a-t-il fait pendant deux ans ? Mystère...

Interrogé par Têtu, il dit avoir beaucoup donné. Mais, comme il attaque son ex-employeur au tribunal des prud'hommes suite à ce licenciement, il ne donne pas de détails sur son bilan.
Un jeune archiviste professionnel a été engagé récemment, mais Stéphane Martinet ne souhaite pas dévoiler son identité. Il n'a pas de fonctions de direction, mais je vous assure qu'il a toutes les compétences requises, précise-t-il tout de même ...
Pour Phan Hoàng, c'est le monde à l'envers : Comment faire un Centre d'Archives sans archives ?
ArchiQ, qui regroupe les associations Archilesb, Vigitrans et Loppataq, a dénoncé la situation dans un rapport intitulé La fièvre des archives. Par la voix de Marie-Hélène Bourcier, ces militants rappelent la force de la mémoire vivante, qui a fait la légitimité des centres d'archives américains.
- La conception administrative de l'archivage qui ne stocke que des documents écrits ne suffit pas. Il faut penser à une archive vive qui illustre les modes de vie. Pourquoi ne pas stocker des godes ?
Mais Stéphane Martinet n'entend pas révéler avant plusieurs mois le fruit de ses réflexions. Après avoir préfiguré, il va donc... préfigurer, tout en demandant d'autres subventions, pour la recherche de locaux, l'appel aux dons et aux legs. Les premiers 100 000 € ne sont pas consommés, mais mon rôle est de prévoir.
Odette Christienne, adjointe au maire de Paris chargée de la mémoire, du monde combattant et des archives, sollicitée à plusieurs reprises, n'a pas souhaité répondre aux questions de Têtu.
Alors, quand Stéphane Martinet affirme que ses connexions dans le milieu culturel et politique servent le projet, on ne demande qu'à le croire...
A la tête d'un prestigieux conseil d'administration, où l'on retrouve entre autres personnalités l'historienne Florence Tamagne et l'auteur Geneviève Pastre, le pro du réseau va aussi devoir prendre en compte la militance quotidienne.
Car Phan Hoàng, sans titre ni prestige, entend bien transformer son incomparable collection en œuvre utile.

24 9 2004 > Débandade [ gayvox.com ]
Le centre d’archives homo de Paris (CADHP), arlésienne et fille facile à la fois, cornaqué par des papillons de nuit, sombre avec douceur dans la soie. Luc Biecq dans Têtu ... nous rapporte ce que nous savions déjà en très grande partie, mais c’est toujours bon d’en rajouter une couche tant que le problème persiste ...
- On a besoin de temps ( ça fait combien d’années que ça dure ? )
- On a besoin d’argent public ( Ben voyons ! Lisez ce que font d’autres avec beaucoup moins ... )
- Je ne vous dirai pas qui travaille en ce moment, mais je vous assure que c’est un pro ( Parole de scout ! Mais plus le temps passe moins on y croit )
- Je ne ferai pas de folles promesses bientôt ( Voilà une tournure qui en dit long. Autant se taire )
- Nous sommes fiers de partir de rien ( Y a pas de quoi. En effet, 100.000 € d’argent public, c’est une paille pour ces gens d’importance )
Rien en Europe ne lui paraît extraordinaire ( Il n’a pas passé le périph. Et encore moins parcouru les nombreux articles de presse et autres documents qui citent les exemples ... )
Mais il ne dit pas que rien n’a été fait ! ( Il sait très bien que d’autres font beaucoup mieux avec beaucoup moins ).
Après l’horreur économique qui se chiffre à 100.000 €, voici l’horreur de casting au tableau de l’incompétence ! Au CADHP on n’est pas viré, tout est organiser pour la performance. La preuve :
- Il est urgent de modifier la façon de travailler. A qui le dites-vous ! Il va falloir rappeler ce que veut dire performance : Résultat chiffré obtenu par ...
Le synonyme selon le CADHP ? Un four ! Un bide ! Une débandade ! Alors on va sauver la face en employant du verbeux, du fumeux et dire des énormités à deux balles pour éviter d’évoquer les euros perdus. Euros publiques, rappelons-le. Ce qui défrise, c’est qu’ils vont ( c’est un pari ) faire une demande de subvention pour aller plus loin... et faire plus pire ?
Ce qui consterne, c’est que je fais (encore) le pari que Bertrand Delanoë n’est même pas au courant. Du moins disait-il cette semaine à Lille, à quelqu’un qui lui parlait de cette affaire, qu’il n’était pas tout à fait informé de la situation puisqu’un fameux conseiller se chargeait du dossier. Est-ce une raison à présent que vous savez Mr Delanoë, pour laisser filer un dossier qui prend l’eau ? On sait, quand on est archiviste, que l’eau, ce n’est pas compatible avec la conservation des documents ... et que la responsabilité finale en politique incombe à celui qui se repose sur ses conseillers un peu aveuglément.
Personnellement, mais je ne suis pas le seul, ça me navrerait que le fin politique que vous êtes se laisse porter par une vague qui deviendra un raz de marée. D’autant que si un tel dossier vous échappe, on pourrait supputer que ce n’est pas le seul. Pas bon ça pour un bilan.
En espérant que vous ne serez pas victime d’une addition qui se chiffre en centaines de milliers d’Euros par-ci par-là, qui peuvent devenir des millions perdus au fil des mois et des subventions issus en partie des impôts des parisiennes et des parisiens.
Pourquoi ce dossier pèse lourd dans les consciences ? Parce que les minorités LGBT appellent de leurs vœux un centre d’archives qui leur ressemble vraiment. Pas un prétexte pour dire : J’ai fait quelque chose pour vous, maintenant, votez pour moi !
Non, l’argent dépensé à ce jour n’a servi à rien. Les gens qui l’ont dépensé n’ont pas de bilan qui tient à soumettre à l’avis de la moindre entité qui devrait être concernée. Pire, ils s’adressent depuis le début à leurs interlocuteurs avec prétention, hauteur et dédain ...
Pour les responsables de ce machin, seules quelques noms plus ou moins ronflants servent de caution. Les autres ? Vous voulez la parole ? Taisez-vous ! Voilà ce qu’ils entendent.
Le CADHP va devenir la plus énorme frustration d’une partie de la communauté LGBT, menée en bateau comme du vulgaire bétail sur l’arche de Noë. Après avoir pris l’eau, on attend que ça coule ?

18 9 2004 : déclaration légale de changement du Bureau de l'Association de Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris
- Stéphane Martinet [ adjoint au Maire du 11e arrdt de Paris, réélu ] président
- Catherine Daniel [ ex. trésorière, devient ] nouvelle vice-présidente
- Catherine Marjollet [ élue ] nouvelle secrétaire
- Charles Myara [ ex. secrétaire, devient ] nouveau trésorier ...
- l'historienne et universitaire Florence Tamagne quitte la vice-présidence de l'APCADHP ...

10 9 2004 > + ou moins ... [ gayvox.com ] ...
Enfin, si vous désirez avoir des nouvelles du CADHP, demandez aux autres. Nous, on ne sait rien ...
Comme on sait qu’on est lu par certains de la Mairie de Paris ...
Pas top non plus ... Le CADHP, Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelle de la ville de Paris, qui a déjà coûté 100.000 € de subventions pour ... Oui, au fait, pourquoi ? est ( désormais ? ) une coquille vide ? Que des points d’interrogation. Désolé.
On sait à peine que le seul salarié a quitté le navire d’après de vagues infos qui circulent :
Voir [ Projet de Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP) : où en est-on ? ].
En effet, aucun communiqué n’a été diffusé officiellement cet été pour informer les parisiennes et les parisiens de l’évolution du projet ces dernières semaines. Du moins, nous n’avons rien reçu.
Et pendant ce temps, d’autres font leur office sans aide ni subvention. Juste beaucoup de motivation.
Ils auraient dû commencer par-là au CADHP. Ou bien, les subventionneurs miser sur des structures existantes et toutes prêtes à faire vraiment un centre d’archives, avec de vraies archives.
Pas du virtuel dont les parisiennes et les parisiens n’ont toujours pas pu profiter du résultat. Normal, c’était virtuel.
Et la prochaine subvention, elle sera allouée pour quoi faire ? Comment ? Avec qui ? Le feuilleton continu.

6 9 2004 > Les nouvelles associatives [ tetu.com ] ...
Dans un communiqué, ArchiQ, Archilesb !, l’Académie Gay & Lesbienne et le GAT (Groupe Activiste Trans) s’interrogent sur l’avenir du Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP).
On apprend le départ de M. Jean Le Bitoux, unique salarié et initiateur depuis 2001 du projet de CADHP. Un homme s’en va et les interrogations demeurent, écrivent-ils.
Parmi ces interrogations : Quelle est la politique archivistique du centre ? Est-elle toujours aussi homocentrée ? La diversité des cultures sexuelles et de genre est-elle enfin respectée ? Les thématiques exclues du projet en 2002 ( sida, pornographie... ) sont-elles enfin prises en compte ? La parité culturelle des équipes est-elle réalisée ?
Les associations demandent à nouveau l’ouverture d’un débat public sur le sujet.
Le communiqué : http://www.france.qrd.org /actualites/article.php3? id_article=1195

4 9 2004 > Fabulous troubadour [ pederama.net ]
Il avait inventé l’homosexualité, notre ami Jean Le Bitoux vient de découvrir le chômage, il n’est plus désormais Directeur du CADHP, l’Association de Préfiguration de pour un Centre de Documentation Homosexuel [ de Paris ( AP CADHP ) ].
Le projet était très critiqué dans ses choix de favoriser la mémoire des homosexuels masculins au détriment des lesbiennes et des trangenres, de n’avoir pensé la mémoire que par l’écrit, se désintéressant de toute la mémoire orale pourtant déterminante dans les cultures minoritaires.
Les opposants à l’actuelle direction du CADHP, s’inquiètent toujours du manque total de transparence du l’association qui bien qu’ayant reçu une forte subvention publique [ 100.000 euros de la Mairie de Paris ] semble incapable de rendre des comptes.
actu : oui ? No comment, pour l'instant. T'as quelque chose à dire ?

Septembre 2004 > Promesse NON réalisée : rédaction d’un projet définitif qui devrait être présenté par l'AP CADHP
> Centre d’Archives : ouverture en 2005 [ e-llico.com 5 1 2004 ]
Aggiornamento pour le Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris. Le CADHP est désormais un Carrefour de toutes les archives et un Centre de toutes les histoires. L’ouverture au public est prévu pour 2005.
C’est à un véritable aggiornamento qu’a procédé l’équipe du Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP) ces derniers mois. Le CADHP est donc désormais un Carrefour de toutes les archives et un Centre de toutes les histoires.
Histoire d’enterrer la polémique,
la nouvelle équipe précise dans un document de travail que Cette histoire est celle des lesbiennes, des gays, des bis et des trans. C’est une histoire globale d’émancipation sociale et psychologique face à la condamnation morale et normalisatrice, le pouvoir des lois et l’obsession des médecins. Nos histoires d’émancipation sont parfois croisées, souvent parallèles.
Pour le moment, le projet en est toujours à la phase de préfiguration.
- L’équipe qui ne compte qu’un salarié [ Jean le Bitoux, directeur et principal initiateur du projet ] travaille à la rédaction d’un projet définitif qui devrait être présenté en septembre 2004, explique Stéphane Martinet, président de l’Association de Préfiguration du CADHP. Nous chercherons un local nous permettant d’accueillir le public fin 2004 pour une ouverture en 2005.
Côté finances, l’association vit encore sur la subvention de 100.000 euros votée par la Mairie de Paris en 2002.
- Nous n’avons pas fait de nouvelle demande de subvention en 2003,
précise Stéphane Martinet. Mais nous le ferons en 2004. Pour le moment, nous imaginons le centre idéal et après il s’agira d’être pragmatiques en fonction de nos moyens. Dès février 2004, un site internet renouvelé permettra d’être informé de l’avancement de notre projet.

13 8 2004 > Gay Web Guide [ illico ]
:: COMMUNAUTAIRE : Listing des sites
- Académie Gay & Lesbienne www.archiveshomo.info
Ce site est à la fois celui de l’Académie Gay & Lesbiennes et du Conservatoire des Archives et des Mémoires Homosexuelles : 27 ans d’archives, quelque 20.000 documents qui assurent la mémoire de la communauté LGBT : journaux, affiches, catalogues, guides, plans …
( voir aussi pages Actu rubrique Archives ) ...
- Association du Syndrome de Benjamin www.asbfrance.org
Le site de l’une des trois associations de défense des droits des personnes transgenres : ses objectifs, ses actions …
- CADHP www.cadhp.fr
Le Centre d’Archives et de Documentation des Homosexualités de Paris qui doit ouvrir cet automne et qui a déjà fait couler beaucoup d’encre.
- CARITIG www.caritig.org
Ni masculin, ni féminin : humain. Tel est le slogan du Centre d’Aide, de Recherche et d’Information sur la Transsexualité et l’Identité de Genre.
- CGL www.cglparis.org
Toute la vie des quelque 200 associations hébergées par le CGL répertoriées sous forme d’index alphabétique, mais aussi tous les rendez-vous associatifs... En attendant le Grand Centre ...
- Mémorial de la Déportation Homosexuelle www.france.qrd.org/ assocs/mdh/
C’est peut-être cela, être homosexuel encore aujourd’hui, savoir qu’on est lié à un fénocide pour lequel nulle réparation n’est prévue ( Guy Hocquenghem ). Voir aussi pages Actu rubrique Archives ...
- Triangles Roses http://www.chez.com/ triangles/
Le site des oubliés de l’Histoire parsécutés par les nazis : textes et photos d’archives, actaualité, forum, série de liens avec des sites complémnetaires …

6 8 2004 > Paris déserté. Villes abandonnées. France écrasée de chaleur [ gayvox.com ] ...
Pendant ce temps, des changements s’opèrent en silence au Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelle de la ville de Paris.
Ce ne sont que des bruits. On attend confirmations… On ne communique pas sur ce genre de valse ?
On espère que pour le même prix, le CGL sera à la hauteur. Je veux dire qu’avec le même montant de subvention de la ville de Paris, le CGL devraient enfin trouver de quoi orienter ses actions dans une direction claire, enfin. On ne souhaite que ça depuis longtemps.
Comme on souhaite un centre d’archives bien monté ( excusez l’expression ) bien dirigé, orienté, multiforme et coloré … et ouvert au public, cela va sans dire.
Au fait, c’est pour quand ?
Bon, on a lancé le bouchon. Attendons que ça morde efficacement.

22 6 2004 > Actualités :: Éditorial du président de HES [ newsletter Homosexualités Et Socialistes ] ...
Mardi 22 juin : Marie-Pierre de la Gontrie, adjointe au Maire de Paris chargée du monde associatif, reçoit à 18h30 les associations LGBT en la Mairie de Paris ...

15 4 2004 > Précisions dans l’affaire CLIT contre l'historienne Marie-Jo Bonnet [ tetu.com ]
( Justice ) France : Dans le Quotidien du 30 mars 2004, nous faisions état de l’ordonnance de non-lieu rendue dans l’affaire opposant l’historienne Marie-Jo Bonnet à Georgette W. Butch et deux autres adhérentes du Commando des Lesbiennes Insoumises et Transgressives ( CLIT ).
Marie-Jo Bonnet, qui avait porté plainte après avoir reçu chez elle 5 tampax usagés ( action revendiquée par le CLIT ), a tenu à apporter quelques précisions :
- Lors de l'entrevue avec Mme la Juge d'Instruction, nous avons convenu de pacifier les choses et ne pas aller jusqu'au procès, à condition toutefois que je reçoive des lettres d'excuse des trois jeunes filles mises en examen, nous écrit-elle.
- Georgette W. Butch, m'a envoyé une lettre d'excuse datée du 4 décembre 2003, ainsi que les deux autres jeunes filles. J'ai informé Mme La Juge d'instruction que j'avais reçu les lettres d'excuse, et qu'en conséquence j'estimais qu'une solution amiable avait été trouvée.

14 4 2004 > Droit de réponse de l'historienne Marie-Jo Bonnet au magazine Têtu sur sa plainte contre le CLIT [ feministe.net ]
Marie-Jo BONNET, Docteur en Histoire : Paris, 14 avril 2004,
Le journal Têtu a fait état dernièrement de l'Ordonnance de non-lieu rendue par le Juge d'Instruction le 3 février dernier à la suite de la Plainte contre X que j'avais déposée le 23 décembre 2002 pour envois anonymes de tampax ensanglantés, cinq jours durant, suivis d'une lettre injuriante.
Le journal a basé son information sur les dires de Esther Boschko, alias Georgette W. Butch, qui s'est bien gardée de dire l'essentiel. A savoir :
- 1 . Les qualifications ont été augmentées par le Ministère Public à : Violences volontaires en réunion avec préméditation et Menace ou acte d'intimidation pour déterminer une victime à ne pas porter plainte ou à se rétracter. Trois jeunes filles ont été mises en examen, dont Esther Boschko.
- 2 . Lors de l'entrevue avec Mme la Juge d'Instruction, nous avons convenu de pacifier les choses et ne pas aller jusqu'au procès, à condition toutefois que je reçoive des lettres d'excuse des trois jeunes filles mises en examen, sachant que l'une d'entre elles s'était déjà longuement excusée auprès de moi, regrettant d'avoir été entraînée dans cette action de Commando sans même me connaître.
- 3 . Lors de la confrontation en novembre 2003, j'ai confirmé mes propos précédents en ajoutant que l'envoi de tampax ensanglantés était une méthode pratiquée par l'extrême droite dans sa lutte contre l'avortement.
- 4 . Esther Boschko, allias Georgette W. Butch, m'a envoyé une lettre d'excuse datée du 4 décembre 2003, ainsi que les deux autres jeunes filles.
- 5 . J'ai informé Mme La Juge d'instruction que j'avais reçu les lettres d'excuse, et qu'en conséquence j'estimais qu'une solution amiable avait été trouvée.
- 6 . L'ordonnance suivante a été rendue le 3 février 2004 : Déclarons n'y avoir lieu à suivre en l'état et ordonnons le dépôt du dossier au greffe pour y être repris s'il survenait des charges nouvelles.
Je demande au journal Têtu de publier intégralement mon communiqué.
[ signature de ] Marie-Jo Bonnet

Avril 2004 > Licenciement du Responsable du Comité d'Acquisition ( et/ou Directeur ? ) de l'AP CADHP
> L’histoire | Gays : archives enterrées [ nouvelobs.com ] 19 5 2005
Annoncé pour fin 2004, puis début 2005, le projet du futur Centre d’Archives et de Documentation Homosexuel de Paris ( CADHP ) n’est toujours pas arrivé sur le bureau d’Odette Christienne, adjointe de Bertrand Delanoë, chargée de la mémoire.
En 2002, la Mairie de Paris accorde une subvention de 100.000 € pour préfigurer un Centre d’Archives Homosexuel.
Polémique dès le début. Sur la parité du Conseil d’Administration ( aujourd’hui respectée ), sur le président ( aujourd’hui remplacé par Stéphane Martinet ), sur l’initiateur du projet et seul salarié de l’association, Jean Le Bitoux ( licencié en avril 2004 ) … Autant de facteurs qui ralentissent les travaux.
Aujourd’hui, les 100.000 € sont épuisés, le local qui a servi de siège à l’association a fermé le 15 janvier dernier.
Quant au rapport de faisabilité, on ne finit plus d’attendre ce qu’il va préconiser. Stéphane Martinet assure qu’il sera remis très prochainement à l’Hôtel de Ville. La Mairie, qui n’a aucune envie de faire de vagues, estime qu’elle n’en est plus à quelques semaines près ...
Mais il reste encore beaucoup de questions en suspens, notamment sur son financement. Le dossier embarrasse la municipalité face à l’embourbement de la situation au fil des mois. Avec le risque, à force de jouer à l’Arlésienne, que le futur CADHP ne tourne au Titanic.

30 3 2004 > Non-lieu dans l’affaire Marie-Jo Bonnet / CLIT [ tetu.com ]
Selon nos informations, Georgette W. Butch, cofondatrice du Commando des Lesbiennes Insoumises et Transgressives ( CLIT ), a bénéficié d’un non-lieu dans l’affaire qui l’opposait à l’historienne Marie-Jo Bonnet. L’ordonnance a été prononcée le 2 février dernier par le Tribunal de Grande Instance de Paris. Marie-Jo Bonnet avait porté plainte pour blessures volontaires sans ITT ( Incapacité Temporaire de Travail ) suite à l’envoi de plusieurs tampons usagés à son domicile, en décembre 2002.
L’action avait été revendiquée par le CLIT, qui l’avait justifiée par les prises de positions de Marie-Jo Bonnet contre le Centre d’Archives [ et de Documentation Homosexuelles de Paris ] ( CADHP ) piloté par Jean Le Bitoux ( lire Têtu n° 79 ).
Marie-Hélène Bourcier et la journaliste Blandine Grosjean [ la journaliste auteure de l'article Des lesbiennes parisiennes contre le machisme gay : elles s'estiment exclues du projet de Centre d'Archives Homosexuelles [de Paris (CADHP)], publié par ] ( Libération ) avaient également été visées par le CLIT, mais elles n’avaient pas souhaité donner suite.

27 2 2004 > Régionales 2004 : Jean-François Copé [ illico ]
Porte-parole du gouvernement, Jean-François Copé, 40 ans, est tête de liste UMP pour la région.
- En matière de VIH, quel bilan tirez-vous de la politique actuellement conduite par la région ?
:: Je ne polémiquerai pas sur un tel sujet. Je veux simplement dire que nous avons pris, à droite, toute notre part dans la lutte contre cette pandémie. Nous l’avions fait lorsque nous étions majoritaires, puisque c’est lors de la précédente mandature qu’a été créé le CRIPS, le Centre Régional d’Information et de Prévention du Sida. Nous l’avons fait aussi durant le mandat écoulé, bien que dans l’opposition, puisque deux amendements importants adoptés en matière de lutte contre le sida ont été présentés par le groupe UMP, à l’initiative de Jean-Luc Romero.
Le premier de ces amendements, qui a été depuis repris par d’autres régions, a permis d’introduire un volet sida dans la plupart de nos accords de coopération décentralisée. Le second, voté l’année dernière, a permis d’augmenter de 70 % les crédits de formation sida dans les lycées franciliens. Mais il faut aller encore beaucoup plus loin dans la lutte contre cette maladie.
- Pensez-vous que le budget actuellement consacré à la lutte contre le VIH soit à la hauteur de la pandémie dans la région ?
:: La région parisienne a le triste record d’avoir la moitié des cas de sida de notre pays : nous avons donc de vraies responsabilités. A ce sujet, je dois dire que je ne comprends pas du tout la décision du Président sortant d’augmenter pour 2004 les dotations de tous les organismes associés à la Région, sauf une : celle du CRIPS. L’effort doit être à mes yeux davantage soutenu. A l’UMP, nous avons d’ailleurs pris cet engagement dès 2003, en annonçant que notre amendement augmentant les crédits de formation sida dans les lycées devait être reconduit sur trois années.
- Que proposez-vous comme mesures nouvelles en matière de prévention, d’information et de soutien aux personnes atteintes ?
:: D’abord, je souhaite que 100 % des lycéens, contre 50 % aujourd’hui, aient une formation sida, hépatite et toxicomanie. Il m’apparaît aussi urgent de lancer une campagne sur le traitement post exposition et qu’on ouvre 24h/24 un Centre de Dépistage Anonyme et Gratuit par département, pour que ce traitement puisse être délivré plus facilement. N’oublions pas que les prises de risques ont souvent lieu la nuit et qu’il n’est pas facile d’aller aux urgences des hôpitaux qui sont surchargées ! Le soutien aux associations de lutte contre le sida sera amplifié et je souhaite que nous aidions plus efficacement les structures qui veulent mettre en place des appartements de coordination thérapeutiques, car les besoins sont importants dans ce domaine.
- Les homosexuels comptent parmi les groupes les plus atteints par le VIH. Selon vous, quel rôle doit jouer la région à l’égard de ce groupe, particulièrement important en Ile-de-France ?
:: La Région doit pouvoir s’adresser à tous les habitants, sans en oublier aucun. Elle doit donc trouver le moyen de mieux s’adresser aux personnes homosexuelles, et pas seulement dans le cadre de sa lutte contre le sida. C’est une réflexion que j’aurai. Je tiens néanmoins à saluer l’initiative qu’a constitué la mise en place de la galerie d’art Au-dessous du volcan, qui héberge en plein cœur du Marais une permanence du CRIPS d’information et d’orientation sur le sida, les MST et les hépatites. Je sais que Jean-Luc Roméro a particulièrement soutenu cette initiative qui permet d’accueillir 1es personnes qui fréquentent les établissements gay, les habitants et le public de ce quartier touristique et commerçant. Ce lieu, unique en France, permet d’allier prévention en direction des gays, et culture. C’est une approche originale qu’il faut développer même s’il faut imaginer d’autres modes de communication.
- Quels sont selon vous les problèmes des homosexuels franciliens ?
:: Les homosexuels franciliens ont les mêmes problèmes que ceux de province. Ils subissent d’incontestables discriminations et l’homophobie reste une terrible réalité qu’il faut combattre. L’homophobie, c’est l’un de ces nombreux murs qui isolent, séparent et opposent les habitants les uns aux autres, et que je suis déterminé à abattre. Le gouvernement, dont je suis le porte-parole, prépare d’ailleurs un texte pour sanctionner les propos homophobes. Les réalités sont dures : je constate, par exemple, qu’il est plus facile d’être gay ou lesbienne à Paris que dans certains quartiers de banlieue.
- Vous préconisez en matière de lutte contre le sida que chaque lycéen francilien soit formé au cours de sa scolarité sur le VIH, les hépatites et la toxicomanie. Pensez-vous qu’il doive aussi l’être en matière de lutte contre les discriminations et notamment d’homophobie ?
:: Bien sûr ! Ces deux engagements sont liés puisque cette formation existe dans le cadre des interventions du CRIPS dans les lycées : la lutte contre les discriminations, et notamment contre l’homophobie, y est toujours évoquée. Je m’y suis en tous cas très clairement engagé auprès des animateurs de l’association Gay Lib, que j’ai récemment rencontrés : 100 % des lycéens de la région parisienne doivent être formés contre l’homophobie durant leur scolarité. L’homophobie s’apprend malheureusement dans les cours de récréation. Ce n’est pas acceptable dans une société moderne où chacun doit pouvoir s’épanouir librement, en sécurité et dans le respect de tous.
- Comptez-vous maintenir le financement régional de Solidays à son niveau actuel ?
:: A la région, le groupe UMP auquel j’appartiens a soutenu le festival Solidays depuis ses débuts. Sans hésitations, nous continuerons à le financer à la même hauteur, car il est devenu aujourd’hui le plus grand événement européen de jeunes contre le sida.
- Etes-vous d’accord pour que la région subventionne des associations homosexuelles comme c’est actuellement le cas par exemple pour le MAG Jeunes Gais et lesbiennes ? Si non, pourquoi ? Si oui, selon quels critères ?
:: Le critère essentiel est le même pour toutes les demandes de subvention : l’activité de l’association doit avoir un intérêt régional. A partir de là, je n’y vois aucun d’inconvénient. C’est le communautarisme que je combats, en aucun cas les communautés, qui sont souvent un élément essentiel de l’épanouissement personnel.
- En matière de politique culturelle, êtes-vous favorable à ce que la région participe au financement de manifestations homosexuelles comme le Festival gay et lesbien de Paris ?
:: La région y participe déjà et nous avons voté l’année dernière une subvention en faveur de ce festival. J’y suis donc favorable à partir du moment où cette manifestation a un intérêt régional ce qui est le cas du festival gay et lesbien.
- Dans quelle mesure aiderez-vous la recherche dans le domaine des études gay et lesbiennes ?
:: Le groupe UMP au Conseil de Paris a voté la subvention pour le Centre d’Archives Homosexuelles [ projet AP CADHP ]. Nous n’avons pas encore été sollicité à la région. Je n’y suis pas opposé à condition que ce projet concerne tous les homosexuels et soit pluraliste.
-
Soutiendrez-vous la création d’entreprises spécifiquement homosexuelles ?
:: Les entreprises seront toutes soutenues sur des critères précis. Si un projet d’entreprise homosexuelle entre dans ce cadre, il sera soutenu au même titre que toute autre entreprise. Ni plus, ni moins.
- Pensez-vous qu’en matière de tourisme la région doive communiquer sur le fait qu’elle peut être une destination gay friendly ?
:: C’est au comité régional de tourisme de définir sa politique. Mais, il n’y a pas de raison que nous fassions moins que les autres capitales. Paris et l’Ile-de-France doivent faire de grands efforts pour rester attractifs pour le tourisme en général. Communiquer à destination des touristes homosexuels peut être un de ces efforts.
- La région Ile-De-France a été sollicitée pour participer au financement de l'Artère, le projet culturel, initié par Ensemble contre le Sida, de lieu d’histoire et de mémoire sur le VIH au Parc de la Villette. Pensez-vous que la région doive participer à son financement ?
:: Evidemment ! Il est incroyable que nous n’ayons pas un lieu de mémoire sur le VIH alors que nous sommes la capitale européenne la plus touchée par le sida. Tout comme le ministère de la Culture, je souhaite que la région soutienne ce beau projet.
- Si vous êtes élu président de la région, participerez-vous à la prochaine Marche des Fiertés GBT comme le fait aujourd’hui l’actuel président ?
:: Sans vouloir polémiquer, je vous dirai que l’actuel Président y est allé en juin 2003 pour la première fois. Comme par hasard, à la marche précédant les élections… La ficelle est un peu grosse ! Ce qui m’apparaît plus important, ce n’est pas la présence de tel ou tel élu, mais que les partis politiques y soient représentés. La décision d’Alain Juppé de faire représenter notre mouvement par Jean-Luc Romero était à cet égard symbolique. Je souhaite que cette année encore l’UMP soit représentée à cette manifestation.

6 2 2004 > Tête d’œuf [ gayvox.com ]
Pédé, enculé, tapette, tapiole au bûcher etc… ça ne vous gêne pas trop que ce ne soit pas considéré comme une atteinte à la liberté de vivre comme on veut ?
Oui, vous les politiques, ça ne vous défrise pas de savoir qu’à Noeux-les-Mines près de Lens, Sébastien, 35 ans, le 16 janvier à 19h30 a été brûlé vif par des casseurs d’homos ? ...
=> Madame, Monsieur,
J'ai accepté avec beaucoup de plaisir l'invitation qui m'a été faite par le Centre Gai et Lesbien
( de Paris. Faut le préciser ) de rencontrer les représentants des associations LGBT le lundi 9 février à 18 heures, en leurs locaux.
Je tenais à vous en informer personnellement et vous inviter, si votre emploi du temps le permet, à venir me rencontrer à cette occasion pour évoquer ensemble les questions liées à vos activités.
( bien sûr, bien sûr… il a bien évité d’écrire : vos situations, vos préoccupations, vos soucis ou vos plaisirs, vos droits, votre égalité dans la république face à la loi, etc… etc… )
Dans cette attente, je vous prie de croire, Madame, Monsieur, à l'assurance de mes salutations les plus chaleureuses.
( en hiver, c’est sympa… )
Jean-Paul HUCHON

C’est touchant de constater autant de sollicitude à l’heure de la récup. N’y aurait-il pas des élections bientôt ? S’il n’y en a pas : chapeau bas. A l’inverse, profitez-en pour ne pas oublier de croire aux promesses. Ça fait toujours du bien d’avoir des illusions.
Et si ce que j’écris déplait, ( ça arrive assez souvent ces derniers temps ) qu’on nous envoie Delanoë ! Car là, je m’incline, sans rire ! J’aime ce mec !
Au fait, nous n’avons pas reçu les vœux enflammés et habituels de tous nos interlocuteurs qui savent en revanche nous appeler pour nous dire que tels ou tels points de vue les décoiffent… On fait des économies cette année pour les vœux dans certaines administrations ? Non, parce qu’on ne les a pas tous reçus… alors je me disais… peut-être qu’ils ont besoin de quelque chose ? Faut pas hésiter à le dire vous savez. On peut faire une bonne action ? On attend les suggestions de nos chers interlocuteurs… Des noms ? Allons, ce ne serait pas fair-play.
=> Du coq à l’âne, passons à l’œuf ...
L’œuf de Colomb tient dans la main ( aurait dit Coluche ) et droit dans ses bottes. C’est une nouvelle théorie mathématique. Prenez un crâne d’œuf, si possible brillant, comme tous les crânes d’œufs. Par un tour de passe-passe, faites le braire comme une chèvre, menacez de lui couper l’espoir d’être un jour président de la république et vous le verrez s’agiter sans le toucher.
Ce n’est pas très mathématique en fait, mais c’est magique. Faites le tourner en bourrique sur une table de bistrot et observez. Au moins la moitié des présents applaudira la pitrerie.
S’ils vous disent à la sortie qu’ils sont encore capables de voter pour un œuf, c’est qu’ils ont une carte d’électeur un peu usée au fond de la poche. Vous vous en fichez ? Moi aussi ...

février 2004 > Promesse NON réalisée : un site internet renouvelé permettra d’être informé de l’avancement du projet de l'AP CADHP
> Centre d’Archives : ouverture en 2005 [ e-llico.com 5 1 2004 ]
Aggiornamento pour le Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris. Le CADHP est désormais un Carrefour de toutes les archives et un Centre de toutes les histoires. L’ouverture au public est prévu pour 2005.
C’est à un véritable aggiornamento qu’a procédé l’équipe du Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP) ces derniers mois. Le CADHP est donc désormais un Carrefour de toutes les archives et un Centre de toutes les histoires.
Histoire d’enterrer la polémique,
la nouvelle équipe précise dans un document de travail que Cette histoire est celle des lesbiennes, des gays, des bis et des trans. C’est une histoire globale d’émancipation sociale et psychologique face à la condamnation morale et normalisatrice, le pouvoir des lois et l’obsession des médecins. Nos histoires d’émancipation sont parfois croisées, souvent parallèles.
Pour le moment, le projet en est toujours à la phase de préfiguration.
- L’équipe qui ne compte qu’un salarié [ Jean le Bitoux, directeur et principal initiateur du projet ] travaille à la rédaction d’un projet définitif qui devrait être présenté en septembre 2004, explique Stéphane Martinet, président de l’Association de Préfiguration du CADHP. Nous chercherons un local nous permettant d’accueillir le public fin 2004 pour une ouverture en 2005.
Côté finances, l’association vit encore sur la subvention de 100.000 euros votée par la Mairie de Paris en 2002.
- Nous n’avons pas fait de nouvelle demande de subvention en 2003,
précise Stéphane Martinet. Mais nous le ferons en 2004. Pour le moment, nous imaginons le centre idéal et après il s’agira d’être pragmatiques en fonction de nos moyens.
- Dès février 2004, un site internet renouvelé permettra d’être informé de l’avancement de notre projet.

5 1 2004 > Centre d’Archives : ouverture en 2005 [ e-llico.com ]
Aggiornamento pour le Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris. Le CADHP est désormais un Carrefour de toutes les archives et un Centre de toutes les histoires. L’ouverture au public est prévu pour 2005.
C’est à un véritable aggiornamento qu’a procédé l’équipe du Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP) ces derniers mois. Le CADHP est donc désormais un Carrefour de toutes les archives et un Centre de toutes les histoires.
Histoire d’enterrer la polémique,
la nouvelle équipe précise dans un document de travail que Cette histoire est celle des lesbiennes, des gays, des bis et des trans. C’est une histoire globale d’émancipation sociale et psychologique face à la condamnation morale et normalisatrice, le pouvoir des lois et l’obsession des médecins. Nos histoires d’émancipation sont parfois croisées, souvent parallèles.
Pour le moment, le projet en est toujours à la phase de préfiguration.
- L’équipe qui ne compte qu’un salarié [ Jean le Bitoux, directeur et principal initiateur du projet ] travaille à la rédaction d’un projet définitif qui devrait être présenté en septembre 2004, explique Stéphane Martinet, président de l’Association de Préfiguration du CADHP. Nous chercherons un local nous permettant d’accueillir le public fin 2004 pour une ouverture en 2005.
Côté finances, l’association vit encore sur la subvention de 100.000 euros votée par la Mairie de Paris en 2002.
- Nous n’avons pas fait de nouvelle demande de subvention en 2003, précise Stéphane Martinet. Mais nous le ferons en 2004.
Pour le moment, nous imaginons le centre idéal et après il s’agira d’être pragmatiques en fonction de nos moyens.
- Dès février 2004, un site internet renouvelé permettra d’être informé de l’avancement de notre projet.

Début 2004 - Fin 2003 > Ouverture programmée du CADHP : calendrier toujours NON respecté
> Réponse de la Mairie de Paris aux élus Verts qui demandent le bilan moral et financier de l'AP CADHP [ Bulletin Municipal Officiel 7 7 2005 ]
Au cours du Conseil de Paris de septembre 2002, une délibération (DAC-02-348) portant sur la signature d’une convention entre la Ville et l’Association de préfiguration du centre d’archives et de documentation homosexuelles de Paris a été soumise au vote de notre Assemblée. La convention s’accompagnait de l’attribution d’une subvention de fonctionnement d’un montant de 100.000 euros pour ladite association.
Cette association, fondée à la fin de l’année 2001, a pour but de créer à Paris, un centre d’archives, de documentation et un site Internet axés sur l’histoire et la mémoire de l’homosexualité dans la capitale et de mettre ses ressources au profit de toute personne désireuse de se documenter ou de conduire des recherches sur les sexualités minoritaires.
La subvention versée par la Ville avait pour but de permettre à l’association de disposer de fonds lui permettant d’amener rapidement son projet à voir le jour. La délibération portant sur le conventionnement de l’association et le versement de la subvention date d’il y a deux ans et demi.
Le premier échéancier de l’association semblait indiquer la fin de l’année 2003 pour son ouverture. Ce délai n’a pu être tenu. A ce jour, aucune structure n’est encore ouverte au public pas plus que le site Internet dédié.
Aussi, Mme Nicole AZZARO et les élu-e-s du groupe Les Verts demandent à M. le Maire de Paris s’il a eu connaissance du bilan moral et financier de l’Association de préfiguration du centre d’archives et de documentation homosexuelles de Paris, et le cas échéant, s’il est possible de le transmettre aux élu-e-s.

2004 > Engagement AP CADHP non respecté : Un état d'avancement du projet sera régulièrement présenté devant le Conseil de l'Inter-LGBT ...
> Archives Gay : l'Inter-LGBT contre la polémique [ e-llico.com ] 13 1 2003
L’Inter-LGBT intervient à son tour dans la polémique sur le Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles.
"L'Inter-LGBT a souhaité la création d'un Centre d'archives et de documentation, sur l'ensemble des minorités sexuelles, qui s'inscrive résolument dans la société : par la mise en place d'un service de documentation ouvert à toutes et à tous, par le recueil d'archives de diverses sources, sans exclusion, par la valorisation des documents d'une histoire fragile et méconnue. Elle exprime sa satisfaction d'avoir vu ce souhait concrétisé par le projet de l'Association de Préfiguration du Centre, animée par Christopher Miles, Florence Tamagne et Jean Le Bitoux, et se réjouit du soutien apporté par la Ville [ de Paris ] à ce projet ".
L'Inter-LGBT regrette la polémique née autour de la pétition Pour que cesse l'exclusion des lesbiennes dans le projet du futur Centre de documentation et d'archives homosexuelles de Paris qui lui a notamment été adressée, ainsi que l'exploitation qui en a été faite dans la presse.
Afin d'en savoir plus, et de connaître les explications des premiers intéressés, Jean Le Bitoux, co-initiateur du projet du CADHP a été invité lors du dernier Conseil. Il a ainsi pu réaffirmer que le projet, aujourd'hui dans sa phase de préfiguration, était ouvert à toutes les contributions, et que, contrairement aux affirmations erronées de la pétition, la composition du comité scientifique du Centre reflétait une réelle mixité, et s'approcherait de la parité dans les prochains mois.
Un état d'avancement du projet sera régulièrement présenté devant le Conseil de l'Inter-LGBT. L'Inter-LGBT rappelle son souci constant d'une concertation entre les différentes composantes du mouvement lesbien, gai, bi et trans. Elle appuie en particulier les démarches constructives de la Coordination Lesbienne en France, des Archives Lesbiennes et du Collectif Existrans vis-à-vis du CADHP afin de s'en rapprocher et de proposer de nouvelles contributions au projet.
L'Inter-LGBT se déclare "disponible, si cela s'avérait nécessaire, pour poursuivre la discussion avec les différents protagonistes. Elle souhaite que cesse la polémique qui jette le discrédit sur l'ensemble du mouvement LGBT afin que le projet du CADHP puisse se développer dans la sérénité et dans le respect des principes de neutralité et de pluralité qu'il s'est donné".

> Chronique d'une promesse électorale : le Centre d'archives et de documentation homosexuelles de Paris [ SexPolitique - Queer Zone 2 ] 12 4 2005
=> 2004 : On ferme !
Mars 2004 devait être la date de l'ouverture du Centre. Mais au printemps, toujours rien [33].
Retour à la case départ. Deux années perdues. À défaut de voir ce centre s'ouvrir, on pouvait toujours attendre la réouverture du défunt site web de l'association de préfiguration.

La liste de discussion avait été fermée en 2003 lorsque les critiques avaient fait leur apparition dans la presse. Le site aurait pu animer les débats publics. Il aurait pu permettre de rester en contact avec les futurs archivés mais cela ne fut jamais le cas.
Un article paru en janvier 2004 dans le gratuit gay Illico - qui s'est distingué par une très aimable couverture de l'actualité CADHP - nous a appris que le centre concoctait une Nième restructuration de ses comités et ouvrirait en 2005. Serait-ce que les critiques épistémologiques formulées par Archilesb! et VigiTrans avaient été entendues ? [34]
Espérons que les noms des nouveaux participants correspondront à quelque réalité : dans la présentation du projet par Christopher Miles dans la revue Triangulère [35] en 2003, des élues de la mairie de Paris, des avocats, des écrivains, des chercheuses, des militants et des militantes figuraient sur la liste à leur insu.
Le tropisme moderniste qui marque le centre depuis le départ et qui l'a amené à défendre une vision dix-neuviémisante de l'archive a-t-il enfin disparu ? On peut légitimement en douter quand on lit que le centre se donne désormais pour objectif la reconstitution de l'histoire d'une émancipation [36].
En effet, le projet CADHP réformé se propose de restituer une histoire globale d'émancipation sociale et psychologique (?) face à la condamnation morale et normalisante, le pouvoir des lois et l'obsession des médecins [37].
Ce faisant, l'association de préfiguration du CADHP rempile sur les archives des XIXe et XXe siècles. Paris mais pas Lutèce ! L'homosexuel mais pas le sodomite ou la tribade ?
Non seulement le récit de l'émancipation de l'homosexuel ne peut être rabattu sur l'ensemble de l'histoire des minorités sexuelles, de genre et ethniques, mais une telle orientation ne peut qu'aboutir à masquer les zones d'ombre : infra-discriminations, culture hellénico-pédérastique. Le futur centre va-t-il écrire la légende rose des gais ?
Tous les centres LGBT politiquement et culturellement sérieux ont cherché à éviter une conception idéologique, angélique ou victimisante de l'histoire. Le paradigme de l'émancipation comme fil conducteur est aussi peu rassurant que la priorité accordée naguère à l'homosexualité masculine et qui continue de faire rage [38].
On ne se refait pas : dans le projet qui figurera dans le dossier de demande d'obtention d'une nouvelle subvention à la mairie de Paris et d'une subvention au conseil régional d'Ile-de-France, la vocation du centre redevient très homosexuelle : Fort ainsi d'une véritable légitimité scientifique, culturelle et citoyenne, le futur centre doit réunir un large soutien de chercheurs, comme de toute la communauté homosexuelle.
Rappelons que les centres d'archives LGBT existants se sont justement donné comme priorité de ne pas se focaliser sur les archives de l'homosexualité dite masculine en raison de son abondance par rapport aux sources et fonds disponibles pour les autres minorités sexuelles, de genre et de race. C'est notamment l'option prise par les archives de San Francisco.
=> Notes :
- [32] - Lors de la présentation de l'état d'avancement du projet le samedi 24 mai 2003, lors de la réunion du conseil de l'Inter-LGBT, de nombreuses associations présentes avaient fait part de leurs inquiétudes vis-à-vis du projet en pointant un manque de transparence, un parti-pris scientifique toujours discutable et le fait que la phase dite de préfiguration se soit limitée à un lifting.
Devant le manque de crédibilité et de légitimité du projet, L'Académie Gay & Lesbienne, le Centre Gai et Lesbien avaient réaffirmé comme d'autres (Henri Maurel président de FG, le CARITIG, les détenteurs des archives de Gai Pied qui engagent des frais tous les mois pour préserver leurs archives dans des conditions optimales) leur volonté de ne pas confier leurs archives au centre en l'état.
Au cours de cette même réunion, l'InterLGBT, dont il faut rappeler les liens privilégiés qu'elle entretient avec le Parti Socialiste, a refusé de porter au vote le renouvellement de la confiance à un projet si peu avancé et a empêché la création d'une archive en interdisant que le débat soit filmé par un journaliste alors que la réunion était publique.
- [33] - L'Association en charge de la Préfiguration du CADHP constituée en décembre 2001, s'était définie la tâche d'évaluer précisément à horizon 2003 la faisabilité et le coût des services suivants :
. recueillir les promesses de dons et évaluer l'ampleur du fond initial à constituer ( différentes étapes ) y compris les acquisitions ;
. chiffrer le coût de la salle de consultation de la partie bibliothèque du centre de documentation ;
. élaboration d'un cahier des charges pour le site Internet et avancement sur le projet, le site étant destiné à devenir un portail ;
. affiner le fonctionnement du comité d'acquisition et des différentes commissions ;
. assurer le passage de la structure associative initiale pour la préfiguration ( statut loi de 1901 doté d'un bureau et d'un conseil d'administration bénévoles ) vers une fondation ou une association reconnue d'utilité publique ;
. trouver un local et un espace de stockage pour recueillir les archives nécessitant un sauvetage d'urgence ;
. réaliser des études dans la domaine juridique ( rémunérées ) dans le domaine informatique ainsi que dans le domaine de l'archivage et du catalogage ( non rémunérées ) ;
. identification et mobilisation des participants bénévoles au projet ;
. identification et recherche des premiers financements privés ;
. création d'une association d'amis destinée à collecter les fonds privés.
- [34] - Dès janvier 2003, Archilesb! et VigiTrans ont demandé à ce que la structure des comités et sous comités soit revus. Dans leur structure, les sous-comités ( médecins, juristes, sexologues... ) épousaient la forme production de l'homosexualité au xixe siècle. Sans compter que la plupart d'entre eux étaient composés d'experts fantômes, listés à leur insu ou ayant signé les pétitions d'Archilesb! et de VigiTrans. Cf. communiqué de presse Archilesb! et VigiTrans n° 5, 9 janvier 2003.
- [35] - Présentation du projet du centre d'archives par Christopher Miles dans la revue Triangulère n° 1, 2003, pp. 46-47.
- [36] - Centre d'archives : ouverture en 2005 par Jean-François Laforgerie, Illico, op. cit., dans la rubrique Archives gay bien sûr.
- [37] - Ibid.
- [38] - Dès 2002, Archilesb! et VigiTrans ont rappelé que Hirschfeld fut un pionnier en matière de changement de sexe et qu'il archiva tous les types d'intermédiaires sexuels ( homosexuel(le)s inclus ) ; que la priorité donnée à l'homosexualité masculine, pour fausse qu'elle soit historiquement, servait à fixer un ordre de passage entre les minorités sexuelles et de genre qui n'avait pas lieu d'être et aboutissait à une conception gaie-centrée de l'histoire.
Le travail d'archivage et d'analyse de Susan Stryker, transsexuelle, directrice de la GLBT Historical Society ( les archives de San Francisco ) a montré qu'il était impossible d'originer les mouvements politico-sexuels de la deuxième moitié du xxe siècle avec la révolte gaie de Stonewall de 1969 ( GLQ, vol. 4, n° 2, 1998 ).

 
 

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