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Analyse Projet Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris APCADHP
citations à caractère critique, polémique, pédagogique et/ou scientifique des informations

Merci de nous aider à collecter d'autres archives LGBTQ
la sauvegarde des mémoires LGBTQ permet de préserver la vérité sur notre histoire

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3e trimestre 2005
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5 10 2005 > Archives gay : le Centre des mémoires LGBT de Paris en stand by [ e-llico.com ]
Le Centre des mémoires LGBT Paris Ile-de-France ( ex CADHP ) n’est pas mort-né puisque le rapport final de préfiguration est désormais entre les mains de la mairie de Paris. Mais celle-ci demande une expertise à ses archivistes. Adjointe en charge de la Mémoire et des Archives, Odette Christienne a transmis ce rapport au service départemental d’archives de Paris. Il est nécessaire qu’il y ait une expertise réalisée par des archivistes professionnels, indique Patrice Porcheron, directeur de cabinet d’Odette Christienne. C’est une volonté des élus que cette instance puisse conseiller au mieux la future équipe qui sera en charge de ce centre ...
En terme de calendrier, c’est moins évident puisque la nouvelle directrice du service départemental d’archives de Paris n’est en poste que depuis septembre et qu’il n’est pas certain que ce dossier soit prioritaire.
Parallèlement, l’équipe du Centre des mémoires a commencé à démarcher la région Ile-de-France et le ministère de la Culture pour trouver de nouvelles sources de financement.

Octobre 2005 > Le Grand CGL : les travaux vont commencer près de Beaubourg [ Lesbia magazine ]
Désormais le Centre gai & lesbien de Paris disposera d'un local d'une superficie de 240m2, sur trois étages, dans le 3e arrondissement de Paris ... Les travaux de démolition et de construction sont programmés pour la fin de l'été et dureront plusieurs mois.
La mairie de Paris travaille sur ce chantier en partenariat avec la Région [ Conseil régional d'Ile-de-France ] par le biais d'une société d'économie mixte, propriétaire de l'immeuble.
Souhaitons que ce projet ne capote pas comme a si bien capoté le projet du Centre d'archives homosexuelles.
Mais au fait, où sont passées les sommes conséquentes allouées pour ce projet ?

30 9 2005 > Lyon : une bibliothèque follement gay [ e-llico.com ]
La Bibliothèque municipale de Lyon va présenter au public les documents de son centre de ressources documentaires gays et lesbiennes nouvellement créé ...
Intitulée Follement gay!, l'exposition réalisée par Michel Chomarat entend restituer des modes de vie, des territoires, des lieux ou des pratiques qui ont été systématiquement condamnés ou confinés à la sphère privée au nom de la morale et de la religion ...

27 9 2005 > Christophe Girard retrouve sa vraie couleur [ leperroquetlibere.com ]
- Girard, vert de rage ...
- Un élu plus rose que vert ...
En 2001, Christophe Girard est élu conseiller de Paris sous l'étiquette des Verts, dans le 4ème arrondissement où se trouve le quartier gay du Marais. Le nouveau maire, Bertrand Delanoë en fait son adjoint chargé de la culture. Une fonction où il ne va pas tarder à se rendre utile au mouvement gay. Des associations auxquelles il avait lui-même appartenu comme Act-Up Paris, Prochoix, le Centre Gai et Lesbien et SOS Homophobie obtiennent des subventions de la nouvelle municipalité. Christophe Girard est aussi à l’origine de la subvention octroyée par la Ville de Paris au Festival du Film Gay et Lesbien de Paris dont il fut le président.
C'est aussi lui qui porta le très controversé projet de centre d'archives homosexuelles alors que cela relevait plutôt de la délégation de l'adjointe chargée de la mémoire, Odette Christienne, projet qui sera d'ailleurs confié initialement à son vieil ami Jean Le Bitoux, fondateur du magazine Gai-Pied dans les années 1980...
Il faut dire que, pendant la campagne électorale de 2001, Christophe Girard s'était personnellement engagé auprès des activistes du Centre Gai et Lesbien à soutenir la création de bibliothèques homosexuelles.
A peine avait-il pris ses fonctions à la mairie de Paris que le nouvel adjoint à la culture proposa la création dans le bâtiment désaffecté du théâtre de la Gaîté-Lyrique d’une bibliothèque dotée d’une section gay et lesbienne. Comme à San Francisco, précisa-t-il…
Cette initiative suscita une levée de boucliers, y compris parmi des relais habituels de la gauche qui s’offusquèrent à l’idée que l’on puisse opérer un tri parmi les œuvres littéraires en fonction des pratiques sexuelles réelles ou supposées de leurs auteurs.
L’affaire tournant au ridicule dès lors que Christophe Girard promettait à ses contradicteurs, comme Delfeil de Ton, auteur d’un éditorial irrévérencieux dans Le Nouvel Observateur, qu’ils auraient affaire à la police communautaire - Act-up Paris, SOS Homophobie -, et affirmait sa détermination : face au tollé provoqué par cette proposition, Girard persiste : Je défendrai la communauté à laquelle j'appartiens et qui a de grands besoins dans ce domaine.
Même si Bertrand Delanoë préféra alors désavouer son bouillant adjoint, leur complicité ne fut pas entamée pour autant ...

26 9 2005 > Canardage [ gayvox.com ] ...
une exposition qui n’aura pas lieu à Paris. Mais que réalise le CADHP ? ...
- CADHP à Lyon ? : Personne n’a réagi à l’édito Faire des vagues. Surprenant, quand on se souvient des contacts peu aimables, pour ne pas dire carrément disjonctés, expédiés comme des exocets en direct du cabinet du maire de Paris, à l’époque où nous avions décapsulé le dossier du CADHP. Cette fois, motus et modus vivendi ...
Qui aurait pu penser que Paris la coquette, Paris la paillette, Paris la saperlipopette réussirait à fédérer suffisamment de bonnes volontés désintéressées pour un projet de maison d’archives digne de ce nom ? Vous allez voir qu’ils parviendront à nous faire croire que qu’ils étaient de toute façon les premiers, et pourquoi pas les meilleurs, ou les plus intelligents ?
Alors, c’est pour quand ce fameux CADHP ? On a peut-être encore besoin de préfigurer à 100 000 € ? Non ? 800 000 € accessoirement ?

12 9 2005 > Faire des vagues [ gayvox.com ] ...
J’ai reçu en copie discrète et pas officielle le Rapport de Préfiguration d’un Centre des Mémoires LGBT Paris / Ile-de-France daté de juin 2005 ... On se demande pourquoi sa diffusion est restreinte ... ce rapport (qui n’est en fait qu’une préparation de la mise en place des premiers éléments, une analyse des possibles) aurait dû être rédigé avant toute dépense et deux années de gabegie.
Or, il arrive après une dispersion dans la nature de la subvention de départ. On se demande donc à quoi ont servi les premiers 100 000 euros d’argent public… Payer la SARL à qui les responsables du projet ont sous traité la rédaction de ces 62 pages ? ...
Comment doit-on comprendre que des gens choisissent de porter sur les fonds baptismaux un tel projet, sans être capables eux-mêmes d’en découdre à la base, d’y réfléchir de manière au moins aussi pertinente que ne l’ont fait les personnes de la société de conseil ? À moins que la SARL à laquelle nous faisons référence ne se soit contentée de retranscrire les hautes cogitations des membres du Conseil d’Administration de l’AP-CADHP.
Mais alors, question supplémentaire : l’Association de Préfiguration du CADHP ne disposait-elle pas d’assez de petits doigts menus pour utiliser un clavier d’ordinateur ? Avait-elle besoin de faire appel à une SARL pour dactylographier 62 pages ?
On attend la suite… elle sera passionnante ! Et constructive. Surtout si la Mairie de Paris offre les 820 000 euros pour la « phase de configuration »… et pourquoi pas les 334 300 euros du total des charges annuelles en « phase optimale »… chiffres contenus dans le rapport que je tiens entre les mains ...

Septembre 2005 > Les féminismes en question [ Le Monde diplomatique ]
L’historienne Christelle Taraud s’est passionnée pour les débats médiatisés où sont intervenues les féministes ces quinze dernières années. Dans son livre, pas de consensus : les revendications du quotidien que toutes les femmes ou presque partagent ( combat contre la maltraitance, partage des tâches, égalité des salaires... ) ne sont pas directement abordées.
Les sept spécialistes interrogés par l’auteure montrent leurs oppositions sur des grandes questions comme le foulard, la parité, la prostitution, le pacs...
Se dessinent ainsi une multitude de sensibilités sous couvert d’une même aspiration : la lutte collective des femmes pour l’égalité des sexes. Au fil du livre, le lecteur mesure à quel point les lois sociales sont liées à la question anthropologique de l’identité humaine.
Marie-Hélène Bourcier explique ainsi que la création de lois comme celle de la parité ramène à une division homme / femme artificielle : l’identité pourrait être définie autrement – par l’orientation sexuelle, par exemple.
Quant aux lois sur la filiation, elles impliquent une conception pseudo-naturaliste de la parenté, alors qu’il ne s’agit que d’une construction sociale, comme le dénonce Christine Delphy.
Le débat s’installe. Le mouvement féministe s’autocritique et se redéfinit.

Septembre 2005 > Prise de fonction de la nouvelle directrice du Service départemental d’archives de Paris
> Archives gay : le Centre des mémoires LGBT de Paris en stand by [ e-llico.com ] 5 10 2205
Le Centre des mémoires LGBT Paris Ile-de-France ( ex CADHP ) n’est pas mort-né puisque le rapport final de préfiguration est désormais entre les mains de la mairie de Paris.
Mais celle-ci demande une expertise à ses archivistes. Adjointe en charge de la Mémoire et des Archives, Odette Christienne a transmis ce rapport au service départemental d’archives de Paris.
- Il est nécessaire qu’il y ait une expertise réalisée par des archivistes professionnels, indique Patrice Porcheron, directeur de cabinet d’Odette Christienne. C’est une volonté des élus que cette instance puisse conseiller au mieux la future équipe qui sera en charge de ce centre ...
En terme de calendrier, c’est moins évident puisque la nouvelle directrice du service départemental d’archives de Paris n’est en poste que depuis septembre et qu’il n’est pas certain que ce dossier soit prioritaire ...

Expositions des Archives, Recherches et Cultures Lesbiennes
- 30 8 au 25 9 2005 > ON S’APPHICHE ! [ librairie Violette and Co ]
Histoire des cultures lesbiennes en affiches : Vous les avez vues, vous les avez collées, vous les avez aimées, vous les avez oubliées ? Les ARCL les ont décollées, collectées, conservées... et ont sélectionné parmi 500 documents numérisées un choix d’affiches à la fois françaises et internationales qui illustrent différentes thématiques culturelles, politiques et associatives des années Mouvement à nos jours. En complément, une vhs permet de découvrir les autres ...
Depuis leur création, les Archives lesbiennes (ARCL) et ses militantes collectent, trient, classent, numérisent des documents divers, des tracts et des revues, des films, des photos, des affiches, des objets ...
Les affiches féministes, puis lesbiennes, sont apparues vers 1970 pour les premières, 1976 pour les secondes ; ce sont des affiches créées par des groupes, des associations, annonçant des événements, des manifestations, des revendications féministes et/ou lesbiennes ...
- 23 au 25 9 2005 > Affiches féministes [ festival de films Femmes en résistance ]
Une partie du fonds d’affiches féministes sera exposée ... à Arcueil ...

12 8 2005 > Protest over Iranian hanging of 2 gay teenagers [ iranmania.com ]
Some 150 protestors rallied in central Paris to condemn the July 19 execution of two teenagers who were sentenced to public hanging in Iran because they were gay, event organizers said.
Gathered in front of the Pompidou Centre, demonstrators chanted Iran : homophobic state, murderous state, and As in Tehran, as in Paris, sodomy is life, AFP reported. Protestors wielded signs reading Homophobia kills and Enough homophobia : 4.000 homos killed legally in Iran.
The rally was organized by 17 organizations, including the Gay and Lesbian Academy, Act-Up Paris, the Collective Against Homophobia, and Together Against the Death Penalty ...
The groups called for Iranian authorities to abolish the death penalty, and for French authorities to issue an official condemnation of these executions. The Iranian daily newspaper Quds reported that the youths, aged 16 and 18, had been convicted of raping a 13-year-old boy at knife-point.
However organizers of Thursday's demonstration in Paris said several sources indicated that in reality ( the teenagers ) were executed because of their sexual orientation.
At least 159 people were executed in Iran in 2004 - the highest rate in the world after China - according to Amnesty International. Iran's capital offences include murder, rape, armed robbery, apostasy, blasphemy, serious drug trafficking, repeated sodomy, adultery or prostitution, treason and espionage.

9 8 2005 > Rassemblements contre la peine de mort et la pénalisation de l'homosexualité en Iran [ tetu.com ]
À l'appel d'une vingtaine d'organisations [ * ], des rassemblements sont organisés le jeudi 11 août, à Paris, à Montpellier et à Londres, contre la peine de mort et la pénalisation de l'homosexualité en Iran.
Le collectif veut réagir à la pendaison le 19 juillet dernier en Iran de deux adolescents âgés de 16 et 18 ans, condamnés pour viol mais dont plusieurs sources indiquent qu'ils auraient pu être exécutés en raison de relations homosexuelles ( lire Lettre du 22 juillet ).
- Ces assassinats légaux illustrent parfaitement la politique de répression et de haine homophobe qui persiste en Iran, estiment les associations qui rappellent également qu'en exécutant ces deux adolescents, âgés de 14 et 16 ans au moment des faits, l'Iran enfreint gravement - une fois de plus - le droit humanitaire international. En tant qu'État partie au Pacte international relatif aux droits civils et politiques et à la Convention des droits de l'enfant, l'Iran s'est, en effet, engagé à ne plus exécuter des personnes mineures.
Le collectif soutient par ailleurs la campagne Pas d'homo à l'échafaud !, une pétition lancée d'Ensemble contre la peine de mort qui peut être signée sur le site.
Les rassemblements se dérouleront
- à Paris : 19h > place Edmond Michelet ( parvis Beaubourg )
- à Montpellier : 12h > place de la Comédie Trois Grâces
- à Londres : 13h > 16 Prince's Gate.
=> [ * ] Académie Gay & Lesbienne, Act Up-Paris, AGLA France, ARDHIS, C'est l'bouquet!, Collectif contre l'homophobie, Commission LGBT des Verts, Coordination InterPride France, Coordination Lesbiennes en France, Centre lesbien, gai, bi & trans de Paris et Ile-de-France, Ensemble contre la peine de mort, Homonormalité, Inter-LGBT, Panthères roses, Soeurs de la Perpétuelle Indulgence ( couvents de Paname et d'Atlantique Sud ), Solidarité Internationale LGBT, SOS homophobie ...

7 7 2005 > Bulletin Municipal Officiel n° 4 ( pages 216 et 830 ) : publié par la Ville de Paris
Réponse de l'Adjointe au Maire de Paris, chargée de la Mémoire et du Monde combattant, au Conseil Municipal de Paris sur le projet CADHP [ de l’Association de Préfiguration du Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( AP CADHP ) ]
Mme Odette Christienne, adjointe au Maire de Paris chargée de la Mémoire et du Monde combattant, a reçu, le 21 octobre 2004, les représentants de l’association.
Nous avons évoqué le retard pris pour la réalisation d’un centre ouvert au public.
Il est, pour l’essentiel, imputable aux difficultés rencontrées pour trouver un local d’une surface suffisante et aux conséquences du départ du premier dirigeant de l’association, M. Christopher Miles, suite à sa nomination à la tête de l’Institut Français de Barcelone.
Les dirigeants de l’association ont recueilli de nombreuses promesses de cession de fonds d’archives - notamment du groupe illico - auxquels ils ne peuvent actuellement donner suite faute de local d’entreposage.
Nous avons noté, depuis, que le local loué par l’association avait été rendu au bailleur.

Pour autant, le travail de Préfiguration n’a pas été abandonné. L’association avait indiqué qu’elle nous remettrait prochainement un rapport de Préfiguration présentant les conclusions de l’étude entreprise depuis 2 ans.
- L’avant-projet de ce rapport de Préfiguration est actuellement soumis à un groupe d’archivistes, de bibliothécaires et de conservateurs.
- Il nous sera adressé dès qu’il aura été validé et les dirigeants de l’association reprendront alors contact avec les élus parisiens en charge de ce dossier pour leur soumettre un plan de développement à 5 ans.
Le rapport financier 2003 nous a été remis et le rapport 2004 nous sera adressé dès qu’il aura été approuvé par l’assemblée générale.
La Ville de Paris, n’a, comme vous le savez, accordé aucune subvention nouvelle à l’Association de Préfiguration depuis le vote - à l’unanimité - du projet de délibération DAC-02-348 , en septembre 2002.
Les représentants de l’Association de Préfiguration espèrent pouvoir transférer, à terme, la gestion du centre d’archives à une Fondation et s’efforcent actuellement de diversifier les ressources de l’association.
Ils ont approché à cet effet plusieurs bailleurs de fonds potentiels.
Ces contacts ne se sont cependant - pour le moment - pas encore traduits par un engagement.

18 et 19 4 2005 > Séance du Conseil Municipal de Paris : Question posée par Nicole Azzaro et les élu-e-s du groupe Les Verts
L’Association de Préfiguration du Centre de Documentation et d’Archives Homosexuelles de Paris [ AP CADHP ] a reçu en septembre 2002 une subvention de 100.000 euros pour qu’il mène à bien la création du Centre.
Deux ans et demi après, le Groupe Vert demande un bilan de son utilisation.

7 7 2005 > Bulletin Municipal Officiel n° 4 ( pages 216 et 830 ) : publié par la Ville de Paris
La séance est ouverte à neuf heures cinq minutes sous la présidence de M. Bertrand Delanoë, Maire de Paris, assisté de Mmes Colombe Brossel, Roxane Decorte, Charlotte Nenner et M. René Dutrey, secrétaires de séance.
M. le Préfet de Police est présent en séance. [...]
Débats du Conseil de Paris [...]
QOC 2005-119 > Libellé de la question :

Question relative au projet de Centre de Documentation et d’Archives Homosexuelles de Paris [ de l’Association de Préfiguration du Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( AP CADHP ) ]
Au cours du Conseil de Paris de septembre 2002, une délibération ( DAC-02-348 ) portant sur la signature d’une convention entre la Ville et l’Association de Préfiguration du Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris a été soumise au vote de notre Assemblée.
La convention s’accompagnait de l’attribution d’une subvention de fonctionnement d’un montant de 100.000 euros pour ladite association.
Cette association, fondée à la fin de l’année 2001, a pour but de créer à Paris, un centre d’archives, de documentation et un site Internet axés sur l’histoire et la mémoire de l’homosexualité dans la capitale et de mettre ses ressources au profit de toute personne désireuse de se documenter ou de conduire des recherches sur les sexualités minoritaires.

La subvention versée par la Ville avait pour but de permettre à l’association de disposer de fonds lui permettant d’amener rapidement son projet à voir le jour.
La délibération portant sur le conventionnement de l’association et le versement de la subvention date d’il y a deux ans et demi.
Le premier échéancier de l’association semblait indiquer la fin de l’année 2003 pour son ouverture.
Ce délai n’a pu être tenu. A ce jour, aucune structure n’est encore ouverte au public pas plus que le site Internet dédié.

Aussi, Mme Nicole AZZARO et les élu-e-s du groupe Les Verts demandent à M. le Maire de Paris s’il a eu connaissance du bilan moral et financier de l’Association de Préfiguration du Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris, et le cas échéant, s’il est possible de le transmettre aux élu-e-s.

2 7 2005 > Archives gays et lesbiennes : Lyon innove [ 360.ch ]
Lyon ouvre un centre d’archives gay et lesbien : une première française, alors qu’à Paris un projet similaire continue de piétiner.
- La Ville de Lyon a annoncé en mai dernier l’ouverture d’un Centre de ressources documentaires gays et lesbiennes à l’intérieur de sa Bibliothèque municipale, l’une des mieux fournies au monde.
Cette initiative est l’aboutissement du travail mené depuis de nombreuses années par le Chargé de mission mémoire à la Mairie de Lyon, Michel Chomarat. C’est d’ailleurs la propre collection de ce passionné, comprenant des documents touchant à l’histoire des communautés LGBT en France et dans le monde, qui constitue l’essentiel du matériel désormais à la disposition du public.
- Avec l’ouverture du Centre, dont le catalogue est déjà partiellement consultable sur Internet, Lyon vole la vedette à Paris.
Lancé en 2002 par un crédit important de la Mairie de la capitale, un ambitieux projet d’archives LGBT autonomes n’a jamais vu le jour.
Dernièrement, la vocation de ce centre a été redéfinie sur un plan plus régional. Dès lors, il devrait s'agir d'un Centre des mémoires LGBT Paris/Île-de-France.
Toutefois ce projet parisien, au centre d'une longue polémique, reste encore en attente de financements publics.

1er 7 2005
> Un Centre des Mémoires LGBT Paris / Īle-de-France pour Paris [ tetu.com ]
Le Centre d'Archives Homosexuelles de Paris devrait avoir pour nom le Centre des Mémoires LGBT d'Île-de-France, confirmant l'ancrage régional du projet, a annoncé l'un des responsables de l'Association de Préfiguration du Centre, Charles Myara, mardi 28 juin.
- Faute de place, la seule chose envisageable est cette limitation un peu géographique, au moins dans un premier temps, expliquent les initiateurs du projet.
Ils profitent également de l'existence préalable d'autres centres similaires en province, comme à Marseille et à Lyon.
L'élargissement du champ d'action du Centre dépendra de la subvention qui lui sera accordée par la mairie de Paris en novembre prochain, lors du vote du budget par le Conseil de Paris.

Charles Myara a développé son projet en présence d'autres représentants associatifs, lors de la rencontre annuelle des associations LGBT parisiennes à la mairie de Paris, en présence de Marie-Pierre de la Gontrie, adjointe au maire chargée des associations.
> [ 2ème version : l'article est modifié par tetu.com en fin de journée ]
Le Centre d'Archives Homosexuelles de Paris devrait avoir pour nom le Centre des mémoires LGBT Paris/Île-de-France, confirmant l'ancrage régional du projet, a annoncé l'un des responsables de l'Association de Préfiguration du Centre, Charles Myara, mardi 28 juin.
- Comme nous ne sommes pas les seuls en France, nous nous imposons, au moins dans un premier temps, cette limite un peu géographique, explique-t-il, étant donné l'existence d'autres centres similaires en province, comme à Marseille et à Lyon ( lire Quotidien du 18 mai ).
L'élargissement du champ d'action du Centre dépendra de la subvention qui lui sera accordée.
- Si subvention de la ville il y a, elle ne sera pas votée avant 2006, et l'examen technique du projet, précise le Cabinet du maire de Paris.

Charles Myara a développé son projet en présence d'autres représentants associatifs, lors de la rencontre annuelle des associations LGBT parisiennes à la mairie de Paris, en présence de Marie-Pierre de la Gontrie, adjointe au maire chargée des associations.

Juillet 2005 [ Têtu magazine ]
=> Cinq questions à Gérard Collomb, maire de Lyon
Alors que le Projet parisien d'un Centre d'Archives Homos semble de plus en plus incertain, le maire de Lyon a ouvert, le 17 mai dernier, le premier Centre de Ressources Documentaires Gays et Lesbiennes français.
:: Comment expliquez-vous que Lyon ait pu ouvrir un centre d'archives homosexuelles avant Paris, alors que la capitale y travaille depuis plus longtemps ?
- Plutôt que de laisser la conception du centre à la communauté homosexuelle, nous avons fait en sorte qu'elle soit intégrée, comme toutes les questions de société, dans une institution publique. Le fonds a rejoint l'infrastructure déjà existante de la bibliothèque municipale. Nous avons privilégié une approche citoyenne. Car le fonds va intéresser la communauté gay et lesbienne, mais pas uniquement. Il servira également de base pour des travaux de recherche, des études ...
:: Vous avez aidé l'Aris, la plus vieille association homosexuelle de Lyon, à emménager dans un local digne d'une maison des homosexualités. Vous semblez positionner Lyon comme une ville décidément gay-friendly ...
- Je considère que je suis « friendly » vis-à-vis de l'ensemble des Lyonnais. Mon rôle est de lutter contre toutes les discriminations.
:: Et de défendre de nouveaux droits pour les homosexuels, notamment le mariage ?
- Ce centre d'archives permettra en tout cas d'ouvrir un débat. Qu'il y ait une reconnaissance officielle de la République, moi, je trouve que c'est légitime.
:: Seriez-vous prêt à en célébrer vous-même ?
- Je ne suis pas un « putschiste », vous savez. Je ne crois pas que la société avance par coups d'éclat. On y va progressivement. Il faut faire changer le regard des gens.
:: Une opposition s'est-elle exprimée à Lyon lorsque vous avez annoncé la création du centre d'archives ?
- Non. Je n'ai pas eu de retour négatif, ce qui montre que les esprits ont évolué ...
=> Et à Paris ?
Plus de deux ans après le versement de la subvention de 100.000 euros de la Mairie, la première étape, dite de préfiguration, du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( CADHP ) s'achève enfin. Son président, Stéphane Martinet, a rendu, le 10 juin, son rapport de préfiguration à la mairie de Paris, à la région Île-de-France et au ministère de la Culture.
Sur l'utilisation de la subvention, chaque centime a été dépensé de façon juste, affirme le trésorier du CADHP, Charles Myara, qui rappelle que les comptes sont certifiés par l'administration. Un local dans le Marais ( rendu en décembre 2004 ) et deux employés successifs ( dont Jean Le Bitoux ) auront suffi à consommer le crédit.
Alors que certains s'impatientent, Stéphane Martinet assure que cette période était nécessaire pour définir un projet à long terme.
- Dès le départ, cette subvention devait uniquement servir aux premières analyses et à la définition des objectifs, assure-t-il.
Même si certains proches du dossier évoquent des conflits de personnes pour expliquer ce retard, Stéphane Martinet joue l'apaisement :
- On rend enfin notre rapport. La balle sera ensuite dans le camp des collectivités, qui devraient nous accorder un budget en novembre prochain.
Si les budgets sont votés, le Centre pourrait ouvrir dès 2006.

Juin-juillet-août 2005 > Transversal ( journal de Ensemble Contre le Sida ) n° 25 ( pages 29 et 30 ) : par Sandra Mignot
> Repères : Conserver pour témoigner
Depuis plusieurs années, des chercheurs, militants associatifs et archivistes s’intéressent à la mémoire de la lutte contre le sida : collecte d’objets, de documents, de témoignages autobiographiques pour ne pas oublier, tout en rêvant qu’un jour la maladie finisse réellement au musée.
- « En travaillant autour des rituels de deuil et mémoriels bousculés par le VIH, nous nous sommes aperçus que tout un pan de l’histoire du sida était en train de disparaître », explique Françoise Loux, directrice de recherches au Centre d’ethnologie française.
Depuis 2001, dans le cadre d’une campagne d’acquisition organisée par le musée national des Arts et Traditions populaires intitulée « Sida, histoire et mémoire dans différents pays d’Europe », elle collecte, avec Stéphane Abriol, chargé de mission « sida » au Centre, des objets liés à l’histoire de la lutte contre le sida.
Quel fonds ? À ce jour, l’équipe du musée a collecté plus de 7.000 articles. Principalement constitué d’affiches, le fonds rassemble aussi « des boîtes de médicaments avec leur notice, des piluliers, témoins de la lourdeur des premiers traitements, des emballages de préservatifs, mais aussi toutes sortes d’objets utilisés lors de manifestations comme des tee-shirts décorés de slogans, une robe des Sœur de la perpétuelle indulgence ou une pancarte brandie lors de l’enterrement “politique” de Cleews Vellay ( président d’Act Up-Paris de 1992 à 1994 ) », énumère Françoise Loux.
L’équipe axe ses recherches sur les objets produits à l’occasion d’événements particuliers tels que la Journée du 1er décembre ou les Memorial Days.
- « Mais nous voulons rester ouverts, explique Stéphane Abriol. Alors nous demandons aux militants actuels et passés que nous rencontrons ce qui les a le plus marqués. Ils conservent souvent ce qui compte vraiment, ce qui a été représentatif d’un engagement et d’une époque. » [...]
> Appel à collecte
À signaler sur Internet : les archives Cleews Vellay, mises en ligne depuis le 18 octobre dernier [ 18 10 2004 ] sur le site du Conservatoire des Archives et des Mémoires Homosexuelles de l’Académie Gay & Lesbienne.
Des textes écrits par, pour ou à propos de l’ancien président d’Act Up-Paris. L’association bénéficie déjà des archives de son compagnon versées au fonds pour le 10e anniversaire de son décès [ 18 10 1994 ] et collecte tous les documents en rapport avec Cleews Vellay.

Conservatoire des Archives et des Mémoires Homosexuelles de l’Académie Gay & Lesbienne
Boîte Postale N° 28 – 94402 Vitry-sur-Seine Cedex
tél. : +33 (0)6 98 32 81 20 > mail : archiveshomo@yahoo.fr > site : www.archiveshomo.info

Fin juin 2005 > - " À Paris, la balle est désormais dans le camp des collectivités qui devraient nous accorder un budget de fonctionnement en novembre prochain, " explique Stéphane Martinet.
Dans ce but il rencontrera Odette Christienne, adjointe au Maire de Paris chargée de la Mémoire, à la fin du mois de juin.

Archives homosexuelles à Paris : le rapport de préfiguration a été remis à la Ville
13 6 2005 > tetu.com : France ( Mémoire ) par Paul Parant
Le rapport de préfiguration du Conservatoire des archives et des mémoires homosexuelles de Paris [ encore un nouveau nom du projet de Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ] ( CADHP ) a enfin été rendu, vendredi 10 juin, à la Mairie de Paris ...
Stéphane Martinet, président de l'Association de Préfiguration du CADHP, attend " par pure politesse " que la Mairie ait terminé la lecture du document avant de le présenter à la Région, au Ministère de la Culture ( appelés à financer également le Centre ) et à la presse.
La conclusion de la phase de préfiguration était attendue avec impatience depuis fin 2002, lorsqu'une subvention de 100.000 euros avait été accordée par la Mairie de Paris, afin d'imaginer un lieu pour conserver ...
- " À Paris, la balle est désormais dans le camp des collectivités qui devraient nous accorder un budget de fonctionnement en novembre prochain, " explique Stéphane Martinet.
Dans ce but il rencontrera Odette Christienne, adjointe au Maire de Paris chargée de la Mémoire, à la fin du mois de juin.

Pour l'année 2005 > Nouvelles demandes de subventions de l'AP CADHP : mairie de Paris, Ministère de la Culture ...
> CADHP : les archives au placard ? [ e-llico.com ] 11 4 2005
... Odette Christienne, adjointe au maire en charge de la Mémoire, a enfin reçu, début avril, après l’annonce de l’initiative des Verts, de nouvelles informations sur ce dossier délicat.
- Nous avons obtenu un rapport d’activités ainsi qu’un bilan financier de l’utilisation de leur subvention de 100 000 euros, explique Patrice Porcheron, directeur de cabinet d’Odette Christienne. Les responsables du projet nous ont indiqué que le rapport [ le résultat de la phase de préfiguration ] était, pour le moment, soumis à l’avis d’experts, d’archivistes, de bibliothécaires pour validation. Une fois entériné par le conseil d’administration de l’association de préfiguration, nous recevrons le projet définitif. Nous savons déjà qu’il comportera un plan de développement à cinq ans et que l’activité de bibliothèque pour le grand public initialement prévue serait abandonnée ...
- Il est exact que nous soumettons notre projet à l’avis de professionnels,
explique l’association de préfiguration du CADHP. Une fois, cette phase achevée, nous remettrons, avant la fin avril, notre rapport définitif à la mairie de Paris. Il est légitime qu’on demande des nouvelles du projet. Ce que nous pouvons dire, c’est que nous avons transmis nos bilans moraux et financiers — vérifiés par un commissaire aux comptes — à la mairie de Paris. Nous envisageons d’ailleurs de faire une nouvelle demande de subvention pour 2005.
Depuis 2002 et le versement d’une subvention de 100 000 euros, l’association n’a en effet sollicité aucune autre subvention, mais la mairie annonce déjà la couleur.
Nous n’avons pas eu de demandes en 2004 ni cette année, explique Patrice Porcheron. De toutes façons, notre enveloppe budgétaire pour 2005 ne nous permet pas de subventionner de nouveau cette structure. Par ailleurs, il est inenvisageable que le projet dépende des seules subventions municipales, ce serait une gestion de fait d’une structure dont je rappelle qu’elle n’est pas un projet municipal.
Cette situation inquiète-t-elle l’équipe du futur CADHP ? Pas vraiment même si on concède avoir quelques difficultés à mobiliser des partenaires financiers.
- Nous avons présenté notre projet au ministère de la Culture qui semble intéressé mais c’est toujours le cas lorsqu’on ne parle pas encore d’argent. C’est, en revanche, plus difficile avec des financeurs privés qui, eux, comprennent mal l’intérêt d’un tel centre.

Début 2005 - Fin 2004 > Engagements NON respectés : voir Planning annoncé par l'AP CADHP ...
=> L’histoire :: Gays : archives enterrées [ nouvelobs.com ] 19 5 2005
Annoncé pour fin 2004, puis début 2005, le projet du futur Centre d’archives et de documentation homosexuel de Paris (CADHP) n’est toujours pas arrivé sur le bureau d’Odette Christienne, adjointe de Bertrand Delanoë chargée de la mémoire.
En 2002, la Mairie de Paris accorde une subvention de 100 000 € pour préfigurer un centre d’archives homosexuel. Polémique dès le début. Sur la parité du conseil d’administration (aujourd’hui respectée), sur le président (aujourd’hui remplacé par Stéphane Martinet), sur l’initiateur du projet et seul salarié de l’association, Jean Le Bitoux (licencié en avril 2004)… Autant de facteurs qui ralentissent les travaux.
Aujourd’hui, les 100 000 € sont épuisés, le local qui a servi de siège à l’association a fermé le 15 janvier dernier.
Quant au rapport de faisabilité, on ne finit plus d’attendre ce qu’il va préconiser. Stéphane Martinet assure qu’il sera remis très prochainement à l’Hôtel de Ville. La Mairie, qui n’a aucune envie de faire de vagues, estime qu’elle n’en est plus à quelques semaines près ...
Mais il reste encore beaucoup de questions en suspens, notamment sur son financement. Le dossier embarrasse la municipalité face à l’embourbement de la situation au fil des mois. Avec le risque, à force de jouer à l’Arlésienne, que le futur CADHP ne tourne au Titanic.

Début 2005 - Fin 2004 > Ne pouvant plus payer le loyer, l'AP CADHP rend son local : la subvention de 100.000 euros accordée par la Mairie de Paris a été totalement consommée ...
> Archives Homosexuelles : Lyon vient d'ouvrir son centre, Paris est à la traîne [ tetu.com ] 18 5 2005
=> C'est en définitive à Lyon que le premier centre de ressources documentaires gay et lesbiennes français voit le jour. D'initiative institutionnelle, il a été s'installé officiellement le 16 mai dans les locaux de la Bibliothèque municipale de Lyon ...
C'est le Fond Chomarat, qui rassemble déjà plus de 10.000 documents ... ainsi que les actes des Assises de la Mémoire qui se tiennent chaque année à Lyon depuis 2002 ...
=> Pendant ce temps à Paris, et plus de deux ans après le versement de la subvention par la mairie de Paris, la première étape, dite de préfiguration, de la création du centre d'Archives homosexuelles (CADHP) s'achève enfin.
Son président, Stéphane Martinet, a annoncé comme imminent (comprendre avant la fin du mois de mai) le rendu de son rapport à la mairie de Paris, à la région Ile-de-France et au ministère de la Culture.
Votée fin 2002, versée au mois de janvier suivant,
- Chaque centime a été dépensé de façon juste, affirme le trésorier du CADHP, Charles Myara, qui rappelle que les comptes ont été certifiés.
Un local dans le Marais (que le CADHP a rendu en décembre dernier, ne pouvant plus payer le loyer) et deux employés successifs pour mener les groupes de réflexion auront suffi à consommer le crédit.
Alors que certains, tels le groupe des Verts à la mairie de Paris, s'impatientent, et que d'autres dénoncent les conflits de personnes entre l'inter-LGBT et le CGL, Stéphane Martinet assure que cette période (30 mois) a été nécessaire pour définir un projet à long terme.
Dès le départ, cette subvention devait uniquement servir aux premières analyses et à la définition des objectifs, assure-t-il ...

Début 2005 - Fin 2004 > Téléphones coupés et local rendu alors que : L’ouverture au public est prévu pour 2005 ...
> Centre d’Archives : ouverture en 2005 [ e-llico.com ] 5 1 2004
Aggiornamento pour le Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris. Le CADHP est désormais un Carrefour de toutes les archives et un Centre de toutes les histoires. L’ouverture au public est prévu pour 2005.
C’est à un véritable aggiornamento qu’a procédé l’équipe du Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP) ces derniers mois. Le CADHP est donc désormais un Carrefour de toutes les archives et un Centre de toutes les histoires.
Histoire d’enterrer la polémique,
la nouvelle équipe précise dans un document de travail que Cette histoire est celle des lesbiennes, des gays, des bis et des trans. C’est une histoire globale d’émancipation sociale et psychologique face à la condamnation morale et normalisatrice, le pouvoir des lois et l’obsession des médecins. Nos histoires d’émancipation sont parfois croisées, souvent parallèles.
Pour le moment, le projet en est toujours à la phase de préfiguration.
- L’équipe qui ne compte qu’un salarié [ Jean le Bitoux, directeur et principal initiateur du projet ] travaille à la rédaction d’un projet définitif qui devrait être présenté en septembre 2004, explique Stéphane Martinet, président de l’Association de Préfiguration du CADHP.
- " Nous chercherons un local nous permettant d’accueillir le public fin 2004 pour une ouverture en 2005. "
Côté finances, l’association vit encore sur la subvention de 100.000 euros votée par la Mairie de Paris en 2002.
- Nous n’avons pas fait de nouvelle demande de subvention en 2003,
précise Stéphane Martinet. Mais nous le ferons en 2004. Pour le moment, nous imaginons le Centre idéal et après il s’agira d’être pragmatiques en fonction de nos moyens. Dès février 2004, un site internet renouvelé permettra d’être informé de l’avancement de notre projet.

Depuis Fin 2004 > Toujours rien de l'Etude de faisabilité alors que l'AP CADHP a promis : Nous publierons nos conclusions fin 2004 ...
=> Centre d'Archives Homos : l'erreur de casting [ Têtu ] 10 2004 ...
Le Centre d'Archives et de Documentation des Homosexualités Parisien (CADHP), dont la création a été annoncée par la Mairie de Paris en 2002, continue de faire parler de lui.
Son unique salarié, Jean Le Bitoux, figure de la communauté homosexuelle, vient en effet d'être licencié. Et on ignore encore l'état réel d'avancement du projet.
Pourtant, l'Association du CADHP, présidée depuis un an par Stéphane Martinet, avait été adoubée par la Mairie de Paris, qui lui a accordé en septembre 2002 une subvention de 100.000 €.
Stéphane Martinet ne se risque pas à annoncer une date d'ouverture :
- Nous sommes en phase de préfiguration. Nous publierons nos conclusions fin 2004
...
Face à lui, Phan Hoàng, ex-libraire et président de l'Académie Gaie et Lesbienne depuis 2001, dispose de 30.000 documents, qu'il stocke chez lui.
- Qu'on me donne un local, suggère-t-il. Je peux ouvrir les portes d'un Centre en moins d'un mois. Quinze bénévoles travaillent avec moi, j'ai les étagères et le fonds ; j'ai juste besoin du lieu assure-t-il ...
Son licenciement, Jean Le Bitoux, salarié pendant deux ans, l'a demandé contraint et forcé, parce qu'il était urgent de modifier la façon de travailler. De son propre aveu, l'ex-journaliste de Gai Pied n'était pas qualifié pour le poste qu'il occupait.
Pourquoi l'avoir compris si tard et, surtout, qu'a-t-il fait pendant deux ans ? Mystère... Interrogé par Têtu, il dit avoir beaucoup donné. Mais, comme il attaque son ex-employeur au tribunal des prud'hommes suite à ce licenciement, il ne donne pas de détails sur son bilan ...
Pour Phan Hoàng, c'est le monde à l'envers : Comment faire un Centre d'Archives sans archives ?
ArchiQ, qui regroupe les associations Archilesb, Vigitrans et Loppataq, a dénoncé la situation dans un rapport intitulé La fièvre des archives. Par la voix de Marie-Hélène Bourcier, ces militants rappelent la force de la mémoire vivante, qui a fait la légitimité des centres d'archives américains ...
Mais Stéphane Martinet n'entend pas révéler avant plusieurs mois le fruit de ses réflexions. Après avoir préfiguré, il va donc... préfigurer, tout en demandant d'autres subventions, pour la recherche de locaux, l'appel aux dons et aux legs. Les premiers 100 000 € ne sont pas consommés, mais mon rôle est de prévoir.
Odette Christienne, adjointe au maire de Paris chargée de la mémoire, du monde combattant et des archives, sollicitée à plusieurs reprises, n'a pas souhaité répondre aux questions de Têtu.
Alors, quand Stéphane Martinet affirme que ses connexions dans le milieu culturel et politique servent le projet, on ne demande qu'à le croire...

A la tête d'un prestigieux conseil d'administration, où l'on retrouve entre autres personnalités l'historienne Florence Tamagne et l'auteur Geneviève Pastre, le pro du réseau va aussi devoir prendre en compte la militance quotidienne.
Car Phan Hoàng, sans titre ni prestige, entend bien transformer son incomparable collection en œuvre utile.

Depuis 2003 > Engagement AP CADHP toujours pas réalisé : " Un état d'avancement du projet sera régulièrement présenté devant le Conseil de l'Inter-LGBT ... "
> Archives Gay : l'Inter-LGBT contre la polémique [ e-llico.com ] 13 1 2003
L’Inter-LGBT intervient à son tour dans la polémique sur le Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles.
"L'Inter-LGBT a souhaité la création d'un Centre d'archives et de documentation, sur l'ensemble des minorités sexuelles, qui s'inscrive résolument dans la société : par la mise en place d'un service de documentation ouvert à toutes et à tous, par le recueil d'archives de diverses sources, sans exclusion, par la valorisation des documents d'une histoire fragile et méconnue. Elle exprime sa satisfaction d'avoir vu ce souhait concrétisé par le projet de l'Association de Préfiguration du Centre, animée par Christopher Miles, Florence Tamagne et Jean Le Bitoux, et se réjouit du soutien apporté par la Ville [ de Paris ] à ce projet ".
L'Inter-LGBT regrette la polémique née autour de la pétition Pour que cesse l'exclusion des lesbiennes dans le projet du futur Centre de documentation et d'archives homosexuelles de Paris qui lui a notamment été adressée, ainsi que l'exploitation qui en a été faite dans la presse.
Afin d'en savoir plus, et de connaître les explications des premiers intéressés, Jean Le Bitoux, co-initiateur du projet du CADHP a été invité lors du dernier Conseil. Il a ainsi pu réaffirmer que le projet, aujourd'hui dans sa phase de préfiguration, était ouvert à toutes les contributions, et que, contrairement aux affirmations erronées de la pétition, la composition du comité scientifique du Centre reflétait une réelle mixité, et s'approcherait de la parité dans les prochains mois.
Un état d'avancement du projet sera régulièrement présenté devant le Conseil de l'Inter-LGBT. L'Inter-LGBT rappelle son souci constant d'une concertation entre les différentes composantes du mouvement lesbien, gai, bi et trans. Elle appuie en particulier les démarches constructives de la Coordination Lesbienne en France, des Archives Lesbiennes et du Collectif Existrans vis-à-vis du CADHP afin de s'en rapprocher et de proposer de nouvelles contributions au projet.
L'Inter-LGBT se déclare " disponible, si cela s'avérait nécessaire, pour poursuivre la discussion avec les différents protagonistes. Elle souhaite que cesse la polémique qui jette le discrédit sur l'ensemble du mouvement LGBT afin que le projet du CADHP puisse se développer dans la sérénité et dans le respect des principes de neutralité et de pluralité qu'il s'est donné ".

> Chronique d'une promesse électorale : le Centre d'archives et de documentation homosexuelles de Paris [ SexPolitique - Queer Zone 2 ( éditions La Fabrique ) : par Marie-Hélène Bourcier ] 12 4 2005
=> 2005 : ... ?
Si les idées et suggestions avancées par Archilesb! et VigiTrans semblent avoir été reprises sur le papier par le futur CADHP - qui ne les en crédite pas et c'est dommage -, c'est qu'elles relevaient d'évidences qu'auraient dû partager les concepteurs du centre dès le départ.
Parmi elles, le fait d'associer toutes les minorités sexuelles et de genre au projet et d'atteindre une forme de repésentativité subculturelle. Ce n'est pas en intégrant une trans par-ci et une lesbienne par-là que celle-ci sera atteinte. Encore faut-il que les nouveaux venus soient décisionnaires et en lien avec leurs cultures. À recruter des républicanistes encartés au PS, on s'éloignera à vitesse grand V des préoccupations spécifiques des archivé(e)s.
On frémit un peu de lire que le centre imagine un centre idéal tout seul. Le CADHP a été contraint de comprendre qu'il fallait rompre avec un homocentrisme patent et arrogant. Ce que les nouveaux responsables n'ont toujours pas intégré, c'est qu'il est tout aussi obscène de prendre la pose compassionnelle auprès des autres minorités. Il ne s'agit pas d'oublier personne, mais de travailler avec tout le monde. Il ne s'agit pas de rajouter le T des trans ou le L des Lesbiennes, voire le P de Pute [39] dans le dossier, mais de mener ce projet d'archives et de production de la trace avec les premièr(e)s concernés.
Et ce n'est pas en virant Jean Le Bitoux [40] ( l'initiateur du projet et le seul salarié de l'association pendant deux ans dont on se serait finalement rendu compte qu'il n'était pas compétent ) et en recrutant un archiviste professionnel mystère dont le nom n'a pas été révélé que les choses vont progresser.
Pourquoi avoir recruté un archiviste quand on n'a pas d'archives ? Pourquoi ne pas avoir recruté un archiviste gai ou de culture LGBT ?
Anne Singer, militante de longue date et coordinatrice du festival de films VIH en 1994 aux côtés de Gilles Châtelet et Franck Arnal a eu la mauvaise surprise, il y a peu, de voir débarquer chez elle l'archiviste mystère qui a lui a bien précisé qu'il n'était pas gai et ne connaissait rien à la culture gaie. Par contre il lui a longuement expliqué comment indexer son fonds de cassettes vidéos ( plus de 650 ).
À qui croyez-vous qu'Anne Singer a finalement vendu sa banque de données et ses films ? À l'Académie Gay & Lesbienne. Ils sont nombreux, ceux et celles qui ne veulent pas donner leurs archives à un tel centre.
On peut s'interroger sur les motivations réelles de l'équipe actuelle. La question de l'indépendance du centre mérite d'être posée.
Pourquoi est-il présidé par un membre du Parti socialiste qui est aussi l'adjoint au maire du XIe arrondissement de Paris ? Quid de la forte présence de membres ou de proches du PS dans le projet ? La nomination d'un Adjoint au maire pour présider n'est-elle pas contraire à l'évolution de la jurisprudence en matière de financement des associations ?
On ne peut plus attendre que sorte un énième organigramme approuvé par un conseil d'administration. Repenser le fonctionnement des comités aurait dû se faire grâce à une réunion de mise à plat avec les différents interlocuteurs et acteurs volontaires, comme convenu avec Christophe Girard en février 2003 [41].
Pour cela, il aurait fallu que M. [Stéphane] Martinet (PS) et l'InterLGBT ( [proche] PS ) ne bloquent pas la mise en place de cette réunion.
Il est toujours crucial d'adopter une vision constructiviste de l'archive ( toujours le résultat de processus, d'invention ) et de ne pas en réserver la construction aux élites ou aux universitaires. Ce qui revient à prendre conscience du caractère construit, voire fictionnel de l'archive qui n'est pas forcément assumé par les historiens eux-mêmes. Il est important de compter avec tous les acteurs de l'archive et non simplement sur des donateurs. Le don n'est pas l'origine de l'archive.
Les responsables du CADHP devraient cesser de considérer les quelques interlocuteurs qu'ils ont consultés comme des donateurs obligatoires, des informateurs sur des cultures qu'ils ne connaissent pas, de simples responsables d'association dont on va pouvoir photocopier les archives. Quand ils prennent la peine de les contacter.
Au jour d'aujourd'hui, nous devrions être en phase de tests d'usages, de structures et d'organisation, en s'appuyant sur des études et des simulations avec les futurs usagers. À l'image de la phase de configuration de l'Inathèque, qu'il a fallu mettre sur pied suite à la généralisation du dépôt légal des archives audio-visuelles en 1997.
Il y a urgence à développer un programme spécifique réunissant des projets d'archive vive ( populaire, orale et minoritaire, comme l'exigent Archilesb! et VigiTrans depuis 2002 ), pour contre-balancer une vision archéologique et historicisante de la politique archivistique et un discours convenu sur la mémoire, source d'erreurs et d'exclusions.
. Urgence à éviter le mono-archivage renaturalisant qui amènerait à penser que les homosexuel(le)s sont les ancêtres de toutes les minorités sexuelles et de genre.
. Urgence à réintroduire, et pas simplement sur le papier, les thématiques invisibilisées : le sida, la culture SM, la pornographie, le travail du sexe, les minorités ethniques et sexuelles pour anticiper les trous de mémoire.
Cette année, les archives de San Francisco fêtent leur 20e anniversaire [42]. C'est en 1985 que la GLBT Historical Society a lancé l'aventure avec une cinquantaine de personnes qui se sont retrouvées à une réunion publique organisée à l'initiative de collectionneurs indépendants.
Pour archiver fièrement, il est plus que temps de procéder à des consultations publiques associant tous ceux et celles qui veulent participer à l'élaboration de ce centre. Le CADHP doit rompre avec des méthodes qui ont suscité la polémique parce qu'elles sont opaques et non consultatives.
Et, last but not least, la mairie de Paris doit prendre ses responsabilités [43]. Alerté à plusieurs reprises, [ Bertrand ] Delanoë ne bouge pas. Christophe Girard a peur et tout le monde renvoie la patate chaude à Odette Christienne, chargée de la mémoire et des anciens combattants, qui n'entend rien en matière d'archives des minorités et qui se débarrasserait volontiers du dossier si elle pouvait.
Le double discours doit cesser : la mairie de Paris ne peut plus continuer de dire qu'elle n'interfère pas avec l'association alors que le dossier scientifique plus que défaillant a été validé par ses services en 2001 et qu'elle se doit de demander des comptes sur l'argent public confié au CADHP.
Le problème, c'est qu'il devient évident qu'il s'agit de réaliser une promesse électorale à n'importe quel prix.
=> Notes :
- [39] - Dès 2003, Archilesb! et VigiTrans ont demandé à ce que soit posée la question des archives des travailleurs/euses du sexe, nombreux dans la capitale. En cette fin d'hiver 2005, aucune association de travailleuses du sexe, aucun représentant du mouvement des prostituées n'a été contacté.
- [40] - Jean Le Bitoux a été contraint de démissionner l'automne dernier : Son unique salarié Jean Le Bitoux, figure de la communauté homosexuelle vient en effet d'être licencié. Et on ignore encore l'état réel d'avancement du projet, in Luc Biecq, Centre d'Archives Homo, l'erreur de casting, Têtu n° 93, 2004, p. 58.
- [41] - Archilesb!, VigiTrans et le collectif LopattaQ ont été reçus à la mairie de Paris le mercredi 26 février 2003 par Christophe Girard, adjoint à la culture au maire. À l'issue de cette rencontre productive, l'engagement fut pris par Christophe Girard d'organiser aussi rapidement que possible une réunion de travail avec toutes les parties concernées (cf. communiqué de presse Archilesb! VigiTrans n° 6, 1er mars 2003). Clémentine Autain et Nicole Azarro avaient donné leur accord pour assister aux travaux de cette réunion de mise à plat en tant que référentes de la mairie de Paris.
- [42] - Cf. couverture du San Francisco Chronicle en date du 29 janvier 2005 et l'article de Rona Marech, Treasure trove of gay and lesbian artifacts, Queer Smithsonian in SF célébrâtes its 20th anniversary. Merci à Georges Koskovitch de m'avoir indiqué cet article.
- [43] - Dans le ratage sans fin de ce projet de centre, la pseudo communauté LGBT française a aussi ses responsabilités. Trop de blocages persistent dès que la critique s'énonce. Menaces de procès, procès par la bande, injures misogynes, invisibilisation dans la presse communautaire, anti-intellectualisme, telles sont trop souvent les réponses que l'on récolte sur un sujet aussi crucial.
- [44] - Pendant que le CADHP préfigurait et repréfigurait, Archilesb! et VigiTrans se sont dotés d'ArchiQ, un groupe de réflexion sur les archives sur la notion d'archivé vive.

=> Merci à toutes celles et ceux qui y ont participé de près ou de loin : l'Académie Gay & Lesbienne, l'ASB (Association du Syndrome de Benjamin), le CARITIG (Centre d'Aide, de Recherche et d'Information sur la Transsexualité et l'Identité de genre), le PASTT (Prévention Action Santé Travail pour les Transgenres), Malika Annouche (Femmes publiques), Camille Cabrai (présidente du PASTT), Sylvia Casalino (Archilesb!), Claire Carthonnet (ancienne porte-parole de CABIRIA, ex-présidente de Femmes publiques), Marco Dell Omodarme (LopattaQ), Sabrina Garnier (responsable des archives à Act-Up Paris), Armand Hotimsky (président du CARITIG), Pascale Ourbib (PASTT), Dominique Place (ex-vice-présidente du CARITIG), Jean-Christian Régnier (LopattaQ), Tom Reucher (VigiTrans, ex-président de l'ASB et co-fondateur de la marche de l'ExisTrans).
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