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Analyse Projet Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris APCADHP
citations à caractère critique, polémique, pédagogique et/ou scientifique des informations

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la sauvegarde des mémoires LGBTQ permet de préserver la vérité sur notre histoire

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2003

Projet AP CADHP
Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris
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Fin 2003 > Ouverture programmée du CADHP : calendrier NON respecté
> Réponse de la Mairie de Paris aux élus Verts qui demandent le bilan moral et financier de l'AP CADHP [ Bulletin Municipal Officiel 7 7 2005 ]
Au cours du Conseil de Paris de septembre 2002, une délibération (DAC-02-348) portant sur la signature d’une convention entre la Ville et l’Association de préfiguration du centre d’archives et de documentation homosexuelles de Paris a été soumise au vote de notre Assemblée. La convention s’accompagnait de l’attribution d’une subvention de fonctionnement d’un montant de 100.000 euros pour ladite association.
Cette association, fondée à la fin de l’année 2001, a pour but de créer à Paris, un centre d’archives, de documentation et un site Internet axés sur l’histoire et la mémoire de l’homosexualité dans la capitale et de mettre ses ressources au profit de toute personne désireuse de se documenter ou de conduire des recherches sur les sexualités minoritaires.
La subvention versée par la Ville avait pour but de permettre à l’association de disposer de fonds lui permettant d’amener rapidement son projet à voir le jour. La délibération portant sur le conventionnement de l’association et le versement de la subvention date d’il y a deux ans et demi.
Le premier échéancier de l’association semblait indiquer la fin de l’année 2003 pour son ouverture. Ce délai n’a pu être tenu. A ce jour, aucune structure n’est encore ouverte au public pas plus que le site Internet dédié.
Aussi, Mme Nicole AZZARO et les élu-e-s du groupe Les Verts demandent à M. le Maire de Paris s’il a eu connaissance du bilan moral et financier de l’Association de préfiguration du centre d’archives et de documentation homosexuelles de Paris, et le cas échéant, s’il est possible de le transmettre aux élu-e-s.

2003 > Pas d'ouverture du CADHP comme prévu : un calendrier serré prévoit une ouverture courant 2003 ...
> Archives Gay : Un Centre à Paris ? [ illico ] 31 10 2001
Projet ambitieux, le Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP) se veut d’abord un centre d’archives ( écrites, audiovisuelles, photographiques ), un centre de documentation ( bibliothèque, médias … ) et un site Internet ( avec un portail ouvert sur les structures similaires à l’étranger ).
Il serait sous le régime des associations ( loi de 1901 ) et pourrait fonctionner avec une équipe, réduite, de cinq personnes pour un montant de 2 millions de francs de frais de fonctionnement par an.
Si toutes les conditions requises
( soutien politique — ville, région, Etat —, partenaires financiers privés, lieu et comité scientifique ... ) sont réunies, un calendrier serré prévoit une ouverture courant 2003.
CADHP : Pour proposer ses archives ou ses services ( documentaliste notamment ) : 01 45 23 90 88

22 5 2003 > Le Gay Pouvoir : Enquête sur la République bleu blanc rose [ Yves Derai ]
- Vert à l'extérieur, rose à l'intérieur ...
[ Christophe ] Girard s'est aussi attiré les foudres des lesbiennes en s'impliquant personnellement dans la création d'un Centre d'archives homo.
Au cours de l'année 2002, deux projets s'affrontent sous les regards examinateurs de l'adjoint à la Culture et de sa collègue en charge de la mémoire et du monde combattant, Odette Christienne.
L'un est présenté par un vieux militant gay, Jean Le Bitoux, président du Mémorial pour la déportation homosexuelle, l'autre par les femmes de l'Académie gay et lesbienne. C'est le premier, jugé plus crédible, qui est retenu à l'issue de quelques mois de débats animés.
Le comité de pilotage constitué dans la foulée se discrédite par une disparité générique : il ne compte que cinq femmes sur cinquante-neuf membres !
Il n'en faut pas plus pour que Marie-Jo Bonnet, historienne de l'homosexualité féminine et lesbienne emblématique, accuse Girard des pires avanies. Il suffit que le chouchou du maire, Christophe Girard, adjoint vert à la Culture et gay, claque des doigts pour que de l'argent lui tombe dans les mains, écrit-elle dans une lettre adressée à Anne Hidalgo, première adjointe et responsable de la parité à la Mairie de Paris.
Ce que les opposants hétéros de Bertrand Delanoë au Conseil de Paris n'ont jamais osé, une lesbienne l'a fait sans complexe aucun.
Il y a parfois une agressivité terrible dans notre milieu qui tient à un mal-être quasi palpable en certaines circonstances, regrette Christophe Girard.
Persiste surtout, pour des raisons à la fois culturelles et historiques, dans la communauté homosexuelle française, une mainmise exclusive des gays sur les fonctions dirigeantes au détriment des lesbiennes dont le poids politique se réduit à l'Association des parents et futurs parents gays et lesbiens, présidé par Martine Gross.
Ces quelques antagonismes n'empêchent pas Girard de poursuivre son ascension. Depuis sa nomination à l'Hôtel de Ville, le Tout-Paris fait son miel de cet esthète d'une cinquantaine d'années à l'itinéraire original, à la personnalité double, à la sexualité triple ...

22 5 2003 > Communiqué de l'Association de Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris [ AP CADHP ]
9 5 2003 > Assemblée Générale de l'Association de Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris [ AP CADHP ]
Lors de son Assemblée Générale annuelle du 9 mai 2003, l'Association de Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( APCADHP ) a procédé au renouvellement des ses instances.
=> Elle a porté le nombre de son Conseil d'Administration à 10 personnes. Celui-ci, désormais paritaire est composé de :
- Yves Clerget ( Architecte, cofondateur des Mots à la bouche )
- Catherine Daniel ( Psychothérapeute, formatrice à FAG [ FAGG ] )
- René Lalement ( Enseignant, chercheur, ancien Président de l'Inter LGBT )
- Philippe Lasterle ( Historien, documentaliste )
- Catherine Marjollet ( Psychanalyste, cofondatrice de Lesbia )
- Stéphane Martinet ( [ Adjoint au maire du 11ème arrondissement de Paris ], Conseiller culturel [ Conseil Régional d'Ile de France ], ancien Président de HES [ Homosexualités Et Socialisme ] )
- Charles Myara ( Editeur, spécialisé en multimédia et bibliographie, ancien Vice-président du Beit Haverim )
- Geneviève Pastre ( Ecrivain, éditeur, ancienne Présidente de Fréquence gaie )
- Isabelle Serve ( Professeur de droit, Présidente de l'association lesbienne La Lune, Strasbourg )
- Florence Tamagne ( Docteur de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris, auteur, professeur à l'Université de Lille 3 )
=> En son sein, le Conseil d'Administration a élu un Bureau, également paritaire :
- Stéphane Martinet, Président
- Florence Tamagne, Vice-Présidente
- Charles Myara, Secrétaire
- Catherine Daniel, Trésorière
=> L'AP CADHP est aujourd'hui dotée d'un local situé 37, rue Notre Dame de Nazareth, 75003 Paris.
=> Le Conseil d'Administration a en outre procédé à la nomination de son responsable du Comité d'acquisition : Jean Le Bitoux [ co-fondateur de l'AP CADHP, ex. Secrétaire ( C.A. 2001 - 2003 ) ]

5 5 2003 > ... fin du CLIT [ tetu.com ] ...
Le CLIT se saborde.
Dans un communiqué, le Commando des Lesbiennes Insoumises et Transgressives explique son auto-dissolution par la mise en examen pour violences volontaires avec préméditation et intimidation sur victime de sa cofondatrice Georgette W. Butch, suite à l’envoi de courriers anonymes contenant un tampon hygiénique à Marie-Jo Bonnet et Marie-Hélène Bourcier [ ainsi qu'à Blandine Grosjean, la journaliste qui a publié dans Libération l'article Des lesbiennes parisiennes contre le machisme gay : elles s'estiment exclues du projet de Centre d'Archives [et de Documentation] Homosexuelles [de Paris (CADHP)] ] ...

25 4 2003 > Le passé au présent [ gayvox.com ]
L’histoire nous informe et nous rappelle à la vigilance ...
Paris se distingue positivement le 27 avril. Mais comme tout n’est pas rose au pays de Lutèce, nous revenons sur le dossier du CADHP … le présent pour l’avenir …
=> Journée du Souvenir le 27 avril 2003
Appel à la commémoration de la déportation homosexuelle ...
=> Cours de récréation
Restons dans le droit fil du sujet, avec cette fameuse polémique du Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( CADHP ) et revenons sur l’interview de Mr Philippe Lasnier, conseiller de Bertrand Delanoë pour les questions homosexuelles au magazine 360° parue dans le numéro de mars / avril 2003.
Le funambule est un art et Jean Genet n’aurait certainement pas reconnu le sien en la personne de Philippe Lasnier, grand équilibriste de la rhétorique approximative. Sauf qu’il n’est plus question d’amour mais de politique au sens bricolage du terme.
En quoi ? Tout simplement en étant persuadé d’avoir raison, d’être l’héritier d’une vérité divinement détenue et surtout, au nom d’une position municipale occupée, se permettre d’un revers de main d’envoyer dans les roses ceux qui oseraient avoir un avis contraire sur un sujet particulier ( le CADHP en l’occurrence ).
Rappelons que nous avions fait part à nos internautes, dès le 4 octobre 2002, de notre étonnement d’entendre des voix s’élever, non contre le projet du CADHP mais contre la manière de procéder à sa mise en place. Manières qui vont à l’encontre de toute velléité fédérative annoncée, puisque étaient laissées sur le bas côté des personnes toutes aussi compétentes et militantes que d’autres et concernées depuis longtemps par les archives des minorités. Je veux parler de l’Académie Gay et Lesbienne notamment mais aussi Archilesb, Vigitrans et autres ( sans compter ceux qui se gardent encore d’intervenir mais qui n’en pensent pas moins ).
Bref, tout n’a pas commencé avec l’article de Libération en décembre [ 2002 ]. Il faut revoir vos fiches …
Quant à l’argument qui consiste à dire que des collectifs informels tels Archilesb et Vigitrans sont trop jeunes pour prétendre à une légitimité et qu’ils sont peu représentatifs, je m’étouffe !
Quand on sait que c’est grâce à des mouvements collectifs et spontanés de cet ordre que les minorités comme les gays et les lesbiennes des années 70 notamment ont fait avancer les choses dans la société, je me dis que ce n’est pas la reconnaissance du ventre qui risque de créé une indigestion. Si nous en sommes là des avancées sociales, si des groupes se sont structuré à une époque, si les pédés d’aujourd’hui ont acquis certaines facilités pour vivre ce qu’ils sont, un peu plus librement, c’est bien parce qu’il y avait ces allumés ou ces excités ( comme vous voulez ) de la première heure, qui ont servi de marche pied à ceux qui détiennent aujourd’hui une part de pouvoir.
Pensez-vous Mr Lasnier que Bertrand Delanoë aurait pu faire le coming out qu’il a fait s’il n’y avait pas eu trente ans plus tôt, des homos peu nombreux et courageux qui osaient défiler le 1er mai ou se révolter à Stonewall et le reste ? Vous nous donnez l’impression d’être installés à la mairie comme un bourgeois dans son fauteuil !
Et que penser des menaces à peine voilées de procès qui consistent à gérer les relations relatives au dossier du CADHP par l’intimidation ? N’est-ce pas une manière de dire son incompétence au dialogue ? La liste des arguments n’est pas close.
En guise de conclusion provisoire, nous réaffirmons notre soutien au projet du CADHP qui est une très belle idée, mais nous ne sommes pas d’accord avec les manières de faire le Jean Le Bitoux et de son équipe, ni avec les prises de positions municipales qui consistent à tourner le dos à ceux qui voudraient intégrer ce projet pour l’orienter différemment.
Et nous disons que l’orienter différemment ne consiste pas à l’anéantir mais à l’améliorer pour la satisfaction du plus grand nombre, ce qui semble incompatible avec la façon d’envisager la chose en mairie. On se demande bien pourquoi.

11 4 2003 > Initiatives [ gayvox.com ]
Artistes, ça vous dirait de partir à Berlin, Budapest, Moscou, New York ou Sao Paulo ? La Mairie de Paris vous offre cette possibilité ! ...
Nous observons tout par la lucarne, du Net, bien sûr.
Enfin, le CADHP colle à la peau …
:: CADHP impair et passe
Ils n’y vont pas avec le dos de la cuillère dans l’édito du mensuel Ex’ist … Si j’ai bien compris, la province est outrée que ce Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris bénéficie d’une somme de 100 000€ pour préfigurer le projet. Et qu’à ce tarif là, en province, on monte deux centres pour le prix d’un. Et en plus, à ce tarif, ce n’est même pas un projet national … donc, exit la province. Comme dirait la dinde que je fréquente à l’occasion parce qu’elle me fait rire : Paris te pète au cul ! C’est bien le portrait que trace Ex’ist. Cette vision provinciale n’est pas dénuée d’intérêt …
Moins drôle et un peu plus factuel, ce petit détail qui tue : je me souviens qu’après mon édito du 4 octobre 2002, parmi les arguments employés au téléphone d’un de la Mairie ( non, pas dinde de la mairie ), il y avait celui qui consistait à m’objecter que l’équipe du CADHP faisait référence. En d’autres termes, il fallait que nous nous contentions d’approuver béatement ou de nous taire. Exit la discussion. C’était mal nous connaître que de vouloir nous prendre de haut.
C’était aussi nous prendre pour des imbéciles que de nous objecter l’aspect indiscutable de ce projet parce qu’il était voté par l’ensemble de la gauche ( qui ne savait pas encore où elle mettait les pieds, peut-être parce qu’elle était mal conseillée … )  et par une partie de la droite ( et alors ? ).
On nous avait dit aussi que la liste des Participants à ce jour au projet ( ainsi titrée ) était confidentielle. Un comble pour justifier une subvention publique ! Et que dans cette liste, c’était imparable, il n’y avait que du beau linge.
Nous avons fini par nous procurer une copie de cette liste effectivement estampillée : CONFIDENTIEL. Et je peux vous dire que si demain, nous cherchons les bonnes raisons soit disant indiscutables de la présence de chacun des noms cités, il va nous falloir dérouler des questions très gênantes sur la pertinence de la participation à ce projet de certaines personnalités dites sérieuses et intouchables.
Entre ceux qui sont morts, en prison, ou carrément écervelés, si on trie le bon grain de l’ivraie il ne restera pas grand monde de cette liste de noms dont on se demande bien ce qu’elle a d’intouchable et d’indiscutable.
On peut s’interroger aussi sur le fait que des personnes réellement connues, reconnues, compétentes, cultivées, passionnées, militantes et motivées à juste titre pour apporter leur aide, aient acceptées que leurs noms soit associés à l’incongruité la plus noire de cette liste. A moins que l’on ait évité de leur dire à quelle soupe elles seraient bouillies ?
Ce qui expliquerait l’aspect CONFIDENTIEL de cette liste ? ? ? A suivre, car il y a du tri ou une remise à jour à faire !
:: NB : Et pour ceux qui douteraient de notre attachement à ce projet et aux archives LGBT en général, nous vous annonçons que nous avons déménagé les nôtres en lieu sûr, tempéré, à l’abri de la lumière et gardé 24h/24. Je veux parler des archives de Gai Pied, bien entendu. Cela représente plusieurs dizaines de mètres cubes !
:: Résidences d'artistes parisiens à l'étranger
La Mairie de Paris et l'Association française d'action artistique (AFAA) s'associent pour proposer aux artistes parisiens des résidences, d'une durée de trois à six mois, dans cinq capitales culturelles : Berlin, Budapest, Moscou, New York et Sao Paulo.
Les artistes sélectionnés par un jury bénéficieront d'un voyage aller-retour, d'un logement et d'une bourse mensuelle pendant la durée de leur séjour. Les services culturels de l'Ambassade de France seront associés à cette résidence et faciliteront les contacts de l'artiste avec les institutions artistiques locales.
Les artistes, habitant Paris, désirant postuler à ce programme de résidences internationales, peuvent télécharger leur formulaire de candidature sur Internet, www.paris.fr, ou sur le site de l'Association française d'action artistique. La date limite de remise de dossiers est fixée au 15 mai 2003.
:: Inauguration et ouverture de l’antenne HomoFesty 95 ( Val d’Oise ) ...
:: Aix-en-Provence, suite et fin ...
:: La lucarne ( Observatoire des Interactions entre l'Homosexualité et les Médias Audiovisuels )
Nous annonce la mise en ligne de son site. Thèmes : Homosexualité, Médias, Sociétés, Télévisions, Internet, Radio ... La Lucarne s'est ouverte pour la première fois en juin 2002 en publiant le numéro 0 de sa cyber lettre mensuelle traitant des interactions entre l'homosexualité et les médias audiovisuels.
L'abonnement à la cyber lettre est gratuit. Elle est envoyée à 300 abonnés, principalement belges et français, dont une part importante de professionnels des médias audiovisuels, de la communication et de responsables d'associations homosexuelles. La Lucarne assure une chronique hebdomadaire dans G-mag, l'émission radiophonique gay quotidienne de Ciel FM.
En collaboration avec Média-G, les programmes de télévisions ( France, Belgique, Suisse ) susceptibles d'intéresser les téléspectateurs homosexuels sont disponibles sur le site qui donne également l'opportunité de faire connaissance avec les rédacteurs et le cas échéant de les contacter. Francis Lamberg, responsable de Projet.

4 4 2003 > Coins et recoins [ gayvox.com ]
Parmi les potins de la semaine passée, présente et à venir, il en est de savoureux. Des gens s'expriment ça et là plus librement qu'ailleurs. C'était le cas le 2 avril lors d'un débat sur la mixité gay et lesbienne. Ce sera encore le cas cet été à Marseille (s'ils trouvent les sous dont ils ont besoin). Et c'est aussi le cas au Vatican où là, ils nous donnent du grain à moudre pour gueuler encore plus fort.
:: Des oreilles qui sifflent
Ca on peut le dire, et même l’écrire : des oreilles ont dû siffler le mercredi 2 avril 03 vers 21h. En effet un Gueuloir à la Petite Vertu sur le thème de la non mixité Gay et Lesbienne avait rameuté les foules.
Et comme un sujet en appelle un autre par croisement voir résonance, les aspects contestables du fameux Centre d’Archives et de Documentation Homos à Paris sont arrivés à point nommé. Ca fusait et ça tirait dans tous les coins ! Les petits chefs encartés en ont pris pour leur grade.
L’occasion était belle aussi de se rendre compte que le débat commence à dépasser largement la frontière de la petite couronne parisienne puisque à l’étranger il semble que le parti soit pris de s’intéresser à ce qui va finir par devenir la marche pourrie de l’escalier du pouvoir rose.
Je n’irai pas jusqu’à dire : Tremblez grands et petits mais juste, encore pendant quelque temps avant la débâcle : Écoutez les voix qui s’élèvent, reconnaissez l’absurdité de la situation et faites preuve d’intelligence.
Le pire, c’est que les dirigeants de nos provinces ( dont les lampistes se prennent pour des seigneurs ), par excès d’orgueil refusent de céder du terrain. A moins qu’ils n’aient pas encore été correctement informés de la situation. Et là, le retour de bâton est généralement violent. Certains membres du cabinet servent alors de soupape et sautent avec en prime le qualificatif qui leur est dû : Bande d’imbéciles !
Tout ça pour dire, qu’il y a de la voltige à venir. Je préfère écrire mes articles librement plutôt que de servir la soupe. Pour le coup, le manque d'informations vraiment nouvelles et factuelles m'oblige à préciser que ces quelques lignes ne sont qu'un entremets sur le sujet. A suivre donc …
:: HELP !!!
L’UEEH ( Université d’Été Euroméditerranéenne des Homosexualités ) existe depuis 1979. De 1999 à 2002, quatre Universités d’été se sont tenues. Elles ont eu un grand succès malgré le nombre croissant de participant/es.
Cependant, d’une session à l’autre un petit fond de roulement ne parvient pas à se mettre en place. En effet, le choix a été dès le départ de proposer des prix accessibles à toutes et tous (tarifs chômeurs/euses, étudiant/es, précaires) dans un cadre qui allie réflexions, rencontres et fêtes. Les UEEH veulent préserver cette ouverture.
Cette année, ils doivent faire face au coût du succès de l'an dernier sans avoir reçu les quelques subventions qui leur sont allouées. Cela conditionne la tenue de la session 2003 où il sera d’ailleurs question de la manière de pérenniser cet événement.
En ces temps ultra-straight, ils comptent sur vous pour que les Universités d’été puissent se tenir, et ce qui ne gâche rien, une partie de votre don sera déductible de vos impôts. Si seulement 10% les membres de Gayvox les plus riches pouvaient envoyer un chèque de 5 Euros, les UEEH bénéficieraient des 22 000 Euros qui leur font défaut pour régler les factures urgentes que lui présente le CROUS de l'Université ....
L'UEEH est une association d'intérêt général. Vous recevrez une attestation à joindre à votre prochaine déclaration de revenus. Nous vous tiendrons au courant des retombées de cet appel. ( Nous aimerions pouvoir nous congratuler d'un esprit communautaire… avec vous ! )
Dimanche 6 avril au Tango, rue au Maire à Paris.
Si seulement le simple nom de la rue pouvait attirer du monde … Pop Tea Time avec les PopinGays.
Une soirée au profit des Universités d’été de Marseille. De 18 à 23 heures, entrée 5 euros ...
:: CITE DU VATICAN
31 mars ( Reuters ) - Un nouveau glossaire d'expressions sexuelles établi par le Vatican traitant d'anormaux les homosexuels et qualifiant les pays autorisant leur mariage de nations peuplées de malades mentaux, a provoqué un tollé dans la communauté homosexuelle italienne.
Les homosexuels ont immédiatement fustigé ce lexique de près de 900 pages et dénoncé une nouvelle croisade anti-homosexuelle ...

Avril 2003 > Au secours, les folles s'affolent ! [ Ex'ist ]
Décidemment, rien ne va plus. Guerre en Irak, dépression économique, grèves à répétition, ...
Le monde va mal ! Heureusement que le soleil brille, sinon, il y aurait de quoi se flinguer ...
Pendant ce temps-là, des pédés pseudo-intellos ( façon gauche caviar ) mais surtout très parisiens, s'écharpent à coups ( d'éventails ! ) avec l'élite des lesbiennes parisiennes, et pour quoi ?
Pour savoir comment se répartir les sièges de la Commission travaillant sur un projet déjà coulé ( médiatiquement du moins ), la création d'un Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( CADHP ).
Et pendant que ce ramassis de folles s'insulte pour savoir comment dilapider les 100.000 euros de subventions ( eh oui quand même ! ) déjà versées par la Mairie de Paris pour ce projet, pas un n'a l'air de s'émouvoir sur le fait que ce Centre restreigne sa dénomination à Paris.
Quand cette pseudo - élite parisianiste ( qui s'imagine encore qu'au-delà du Marais, c'est la campagne et que, passé le périphérique, il faut se faire vacciner contre la rage ) daignera s'apercevoir que la province existe et que plutôt que de s'insulter pour savoir quel nombre de siège réserver aux gays, aux lesbiennes, aux bis ou aux trans ( et pourquoi pas aux camionneurs actifs, aux footballeurs honteux et aux éjaculateurs précoces ... ? ), ils feraient mieux d'appeler leur Centre de France ou Centre National pour ne pas donner une fois de plus aux provinciaux l'impression qu'ils sont exclus, il y aurait alors un vrai progrès !
- Messieurs les intellectuels subventionnés grassement par la Mairie de Paris à flatter votre égocentrisme, sachez que ça ne vous prendra pas beaucoup de place dans votre précieux futur Centre parisien, car en Province, on vient tout juste de découvrir l'écriture ! [ ? ]
On n'a donc pas grand-chose à archiver ... [ ? ]
Au secours, les folles s'affolent ! La rédac.

22 1 2003 > Lettre ouverte de l'historienne Marie-Jo Bonnet à Bertrand Delanoë, Maire de Paris : à propos du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( CADHP ) qu'il souhaite fonder dans la capitale
Monsieur le Maire,
:: Le 2 décembre dernier j'ai écrit à Mme Anne Hidalgo, première Adjointe à la Mairie de Paris
et responsable de l'Observatoire de l'égalité entre les femmes et les hommes, pour lui faire état de la discrimination officielle dont sont victimes les lesbiennes dans le projet de Jean Le Bitoux du futur Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris que vous souhaitez installer à Paris et que son Association de Préfiguration du CADHP s'est vu attribuer une subvention de 100.000 euros le 24 septembre 2002 pour entrer en phase de préfiguration.
N'ayant pas encore de réponse de Mme Hidalgo, et ayant été témoin de trop nombreuses inexactitudes, voire des déformations volontaires diffusées dans la presse par M. Philippe Lasnier, votre Conseiller auprès du Maire de Paris et votre Chargé des relations avec les homosexuels, au sujet de notre action anti-discriminatoire, je me permets de répondre ici point par point à son argumentation :
:: Je lis dans Télérama du 15 janvier 2003, les propos de M. Lasnier selon lesquels Cette pétition truffée d'approximations émane d'un mouvement informel créé et peu représentatif du militantisme lesbien.
- Il a toujours été clair que si je m'opposais à ce projet qui exclut les lesbiennes, c'était en tant que chercheuse, spécialiste de la question. J'ai soutenu une thèse d'histoire sur Les relations amoureuses entre les femmes en mars 1979, thèse qui en est à sa troisième édition. Et je ne parle pas de mon récent livre Les deux Amies, Essai sur le couple de femmes dans l'art, ni des articles que j'ai publiés dans le cadre scientifique comme dans le cadre militant.
- Le groupe Archilesb! a été fondé dans le but de réfléchir à la question des archives. Je ne l'ai jamais caché et si Archilesb! a pu lancer sa pétition au festival Cinéffable, participer avec moi au débat organisé par Cinéffable sur les rapports du mouvement lesbien avec les institutions et si la pétition a recueilli à ce jour plus de 800 signatures, c'est bien parce que les questions qui y sont posées correspondent à une réelle inquiétude des mouvements lesbiens, d'abord, et d'autres acteurs du militantisme gay qui sont eux aussi discriminés par les pratiques hégémoniques de Jean Le Bitoux.
- Je parle des transsexuels et transgenres mais aussi des associations gays et lesbiennes, des chercheurs et historiens qui n'ont pas attendu M. Le Bitoux pour constituer des Centres d'Archives, ou qui sont choqués de l'exclusion des lesbiennes.
Rien que sur la région parisienne, il existe déjà au moins trois Centres d'Archives ( voir plus loin ). Or à ce jour, aucun Centre existant n'a accepté de le rejoindre. Chat échaudé craint l'eau froide, probablement.
- En effet, ce n'est pas la première fois que M. Le Bitoux lance cette idée grandiose et obtient son financement par les pouvoirs publics :
:: En 1990, il a fondé avec d'autres personnes la Maison des Homosexualités, dans un appartement de deux pièces et cuisine, rue Michel Le Comte.
- Des subventions de l'Agence Française de Lutte contre le Sida ( AFLS ) et d'autres partenaires d'un montant global ( pour 1990 au 1er semestre 1992 ) de 787.600 francs leur sont attribués ( plus le loyer, les salaires et celui de la logistique administrative ), parmi lesquelles une subvention de 50.000 francs du Ministère de la Culture pour le Service documentation pour 1991 ( cf. Gai Pied Hebdo n° 492, 31 octobre 1991, p. 55 ).
- C'est pourquoi, Jean Le Bitoux, responsable des programmes à la Maison des Homosexualités, se félicite dans un éditorial du magazine Illico d'octobre 1991, p.12, de l'octroi de la subvention en écrivant :
Un lieu s'impose, protégé des querelles associatives et des menaces politiques. Des éléments épars, des repères de notre histoire, encombrent encore nos caves.
Certains, plus prévoyants, les remettent au Centre d'Archives de la Maison des Homosexualités.
Le Ministère de la Culture vient pour la première fois de se décider à reconnaître, par une subvention, la richesse de cette mémoire.

Prenons-en acte, en sachant que l'histoire n'existe d'abord que par la protection de la sienne propre.

- Or un mois plus tard, Act-Up Paris décidait de ne plus faire partie de la Maison des Homosexualités ( cf. Illico, décembre 1991, p. 33 et 36 ). Pourquoi ? Relisons leur déclaration :
Comment peut-on croire à une Maison des Homosexualités où les lesbiennes sont si peu représentées, où les associations présentes n'ont aucun contact direct avec les homosexuels, et qui manque à ce point de sens critique à l'égard des institutions gouvernementales ? ( cf. Gai Pied Hebdo n° 493, 7 novembre 1991, p. 17 ).
Dans Action n°4 de novembre 1991, p. 7, Act-Up Paris demandait la création d'un vrai Centre Gai et Lesbien, parce que la Maison des Homosexualités n'avait rien fait contre le sida, notamment, ajoutant : Des subventions pour le moins anticipées de l'AFLS donnent un cachet " lutte contre le sida " à ce qui n'est que l'ébauche " expérimentale " d'un Centre gai ( on n'ose pas dire " lesbien " tant les femmes en sont absentes ) [ c'est moi qui souligne ].
- Et c'est comme cela que, se discréditant elle-même, la Maison des Homosexualités allait disparaître et qu'un vrai Centre Gai et Lesbien [ de Paris ] allait naître, quelques années plus tard à Paris, dans des nouveaux locaux, au 3, rue Keller.
- Or aujourd'hui, on a le droit de se demander :
Où sont passées les archives de la Maison des Homosexualités ?
Et comment les subventions ont-elles été utlilisées ?
Est-ce parce quelques mystères planent encore sur ces questions que personne ne veut donner d'archives à M. Le Bitoux ?
Veux-t-on ainsi éviter que la même mésaventure arrive au nouveau CADHP ?

:: Les articles des magazines Têtu ( n° 70, p. 54 et 55 ) et IB News ( n° 13, p. 64 et 65 ), parus début septembre 2002, sur le projet du futur CADHP, révèlent que M. Le Bitoux possède peu d'archives en propre.
- Dans une interview du même numéro de Têtu, il reconnaît ne pas avoir les archives de Gai Pied, journal dont il se vante pourtant d'être le fondateur, et qui ont été rachetées par Patrick Elzière, PDG de Webscape et du site internet gayvox.com. [ http://www.gayvox.com/ ]
- De plus, il a lui même affirmé que : C'est le projet de la Ville de Paris, soutenu par Christophe Girard et Bertrand Delanoë […] Si M. Tibéri avait conservé sa place de maire, nous ne serions pas en train de travailler là dessus. Bertrand Delanoë a bien compris que Paris était une très grande ville au niveau de l'homosexualité. Nous sommes dans une bonne conjoncture. […]
:: Dans Télérama je lis encore de Philippe Lasnier : Le projet est d'ailleurs soutenu par les deux grands collectifs associatifs, le Centre Gai et Lesbien et la LGBT ...
- Certes, et pour cause ... Un peu d'histoire nous révélera pourquoi : En février 2001, la Lesbian and Gay Pride Ile-de-France ( LGP IdF ) a envoyé un Questionnaire adressé aux candidats à la mairie de Paris comprenant 8 questions, dont celle numéro 7 sur Le Maire et la mémoire.
- Le 2 mars, Bertrand Delanoë répond favorablement : [...] la possibilité de créer un lieu de documentation, d'information et de recherche autour de cette mémoire a retenu toute mon attention.
Sa réponse sera d'ailleurs intégralement repoduite dans " l'introduction au dossier " en préface du projet de M. Le Bitoux, comme s'il s'agissait d'une réponse personnelle.
- Je cite le Rapport d'activités 2001 de la LGP Ile-de-France :
Le 13 juin une rencontre a lieu avec Odette Christienne, adjointe chargée de la mémoire. La délégation était composée de Jean Le Bitoux, René Lallement et d'Alain Piriou, accompagnée de Christopher Miles. L'objet de la discussion était la mise sur pied d'un Centre d'archives et de documentation sur les homosexualités. L'échange, bien que cordial, n'a pas été des plus fructueux.
Autrement dit Mme Christienne ne veut pas se charger du dossier.
- Une semaine plus tard, le 18 juin, la délégation est revenue à la Mairie de Paris pour rencontrer : M. Christophe Girard, adjoint chargé de la culture à la mairie de Paris : un soutien de principe a été accordé pour la mise sur pied d'un tel projet, bien que la décision revienne au maire. ( cf. Rapport d'activités 2001 de la LGP IdF sur le site de l'Inter-LGBT ).
On lui remet un mémorandum de deux pages : " Un outil pour la mémoire collective " avec le logo de la LGP IdF qui montre que c'est bien un document de la LGP IdF.
Mais sur certaines versions du dossier de présentation du projet de M. Le Bitoux : ce logo de la LGP IdF n'apparaîtra plus, comme s'il s'agit d'un document de son association AP CADHP.
- Puis lors de la réunion du 3 septembre de LGP IdF ( aujourd'hui dénommée Inter-LGBT ), il a été dit que :
L'association " Association pour le Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris " a été créée pour faire avancer le projet, et Jean Le Bitoux et Philippe Bot' qui en sont les représentants en présente l'état d'avancement. Le chantier est immense, mais d'énormes quantités d'archives sont déjà mobilisables [...] ( cf. Compte-rendu de la réunion sur le site de la LGP IdF ).
Comment ? Mystère.
En réalité l'association AP CADHP n'est pas encore créée et ses statuts ne seront déposés que trois mois plus tard, le 19 décembre 2001 exactement ( cf. Journal Officiel ), juste à temps pour demander la subvention pour l'exercice 2002.
- Mais le problème de l'accès aux archives existantes est loin d'être réglé.
:: Il existe déjà plusieurs Centres d'archives à Paris, comme je l'ai dit :
- Archives Recherches Cultures Lesbiennes ( ARCL ) :
fondées en 1983 par Claudie Lesselier et qui sont hébergées à la Maison des Femmes de Paris, 163 rue de Charenton, 75012 Paris. ( voir détails de leurs archives sur leur site : http://arcl.free.fr/ )
Ce grand fonds documentaire constitué sans aucune subvention comprend plus de 5 000 ouvrages, des centaines de revues, dossiers thématiques, vidéos, etc.
Même si celles-ci assurent des permanences régulières pour leurs consultations au public, les ARCL sont disqualifiées d'un revers de plume sous prétexte qu'elles sont non mixte. Et en tout cas, la Mairie de Paris ne leur a même pas accordé une petite subvention !
- L'Académie Gay et Lesbienne :

fondée par des collectionneurs qui se sont regroupés en association le 1er mars 2001.
Depuis vingt sept ans, sans aucune aide, ils ont collecté toutes sortes de documents LGBT ( environ 15.000 ).
Ils ont établi sur leur site http://www.archiveshomo.info/ : une liste de centres et fonds d'archives en France qui ont des documents sur les gays, lesbiennes, bisexuel(le)s, transgenres.
Mais cela ne compte pas : l'Académie Gay et Lesbienne est disqualifiée parce que ses archives sont toujours logées en banlieue, à Vitry sur Seine (94), et donc d'accès peu aisé pour les Parisiens.
Depuis deux ans, cependant, elle demande en vain un local dans Paris et une aide à la Mairie de Paris.
- Reste la Bibliothèque du Centre Gai et Lesbien de Paris ( C.G.L. ) :

Fondée en 1995 par Philippe Labbey, elle comprend 2.000 volumes, 3.000 revues et une documentation importante sur les associations, etc. ( voir détails de leurs archives sur leur site : http://www.cglparis.org/ )
Et de plus, celle-ci assure des permanences régulières pour leurs consultations au public.
Depuis décembre 2001, des actions de "gay guerre" sont menées de l'extérieur contre le CGL, allant jusqu'à perturber le CGL en pleine Assemblée Générale du 16 février 2002 ( cf. Nouvel Observateur Paris IdF du 28.02 au 06.03.02, p.13 ; gayvox.com du 18.02.02 ; etc. ).
Pourquoi et pour qui a-t-on organisé des tentatives de déstabilisation du CGL ? Le conflit va durer plusieurs mois ...
En tout cas le CGL a réussi à résister : La Mairie de Paris finit par attribuer au CGL une subvention de 100.000 euros ( votée le 22 novembre 2002 ), même montant, remarquons-le, qu'au projet CADHP de M. Le Bitoux. [ Le CGL n'avait bénéficié que d'une subvention de 200.000 francs ( environ 30.000 euros ) en octobre 2001 ]
Par la suite, le CGL aurait concédé à l'idée de cohabiter avec le l'Inter-LGBT (ex LGP IdF) et le projet CADHP de M. Le Bitoux dans un même immeuble ( ce qui est promis par la mairie de Paris ).
:: Enfin, dernier problème : le vote de la subvention des 100.000 euros par le Conseil de Paris en septembre 2002
Là encore les choses ont été rondement menées, et ce, sur le dos des lesbiennes.
Le débat est intéressant car il montre qu'on a laissé parler Clémentine Autain, adjointe au Maire, sans aucunement tenir compte de ce qu'elle avait dit, car les jeux étaient déjà faits.
- Que disait-elle : " [...] On parle des gays et moins des lesbiennes ... Je vois que cela fait ricaner mes collègues de l'opposition.
- Mme Anne Hidalgo, première adjointe, présidente : Ils sont un peu dissipés. Je vous demande de bien vouloir porter toute l'attention à ce dossier et de faire silence.
- Mme Clémentine Autain, adjointe : Je voudrais qu'on fasse attention à la bonne répartition pour permettre une juste visibilité de la communauté lesbienne. Dans l'exposé des motifs, il est fait mention d'un site internet comportant une histoire du gay-Paris ... Et le Paris des lesbiennes ? [...] Je voudrais par ailleurs que dans la composition de l'Association et du Comité qui va suivre ce projet, il y ait une place pour la Coordination Lesbienne. Ainsi, dans le conseil d'administration, d'après ce que j'ai compris, il n'y a que trois femmes sur neuf hommes. Peut-être pourrait-on viser la parité ? Je pense qu'on doit pouvoir trouver des chercheurs et des scientifiques femmes pour être dans ce Conseil d'Administration [...] "
( cf. Compte rendu du débat des délibérations du Conseil Municipal de Paris du 24-9-2001 ).
Cause toujours ...
:: Le vote s'est passé sans histoire parce que l'Association [ de Préfiguration du CADHP ] et la mairie [ de Paris ] ont discrètement sollicité Jean-Luc Roméro ( RPR-UMP ) pour qu'il tente de " sensibiliser " quelques élu-e-s de droite pour éviter des dérapages homophobes lors de la session qui examinera cette question ( cf. e-llico.com du 9-9-2002 ).
Et [...] Jean-Luc Roméro a écrit à tous les présidents de groupe à la Mairie de Paris : Il me semble à cet égard indéniable qu'un tel projet s'inscrit dans une démarche historiographique d'utilité publique [...] ( cf. gay.com du 6-9-2002 ).
- [ M. Roméro est par ailleurs le président ( et aussi le fondateur ) de son association des Elus Locaux Contre le Sida : Ensemble Luttons Contre le Sida ( ELCS ), dont la subvention allouée par la Mairie de Paris avait augmenté de manière substantielle de 10.000 francs ( 1.600 euros environ ) en juin 2000, à 7.623 euros en juillet 2002 ]
- Ainsi l'alliance entre la gauche et la droite se noue sur le dos des lesbiennes pour éviter les dérapages homophobes, nous dit-on.
Personne ne parle de la lesbophobie. Ni des pratiques hégémoniques de M. Le Bitoux sur les associations gays, lesbiennes et transgenres qui ont déjà travaillé sur le sujet. Est-ce la nouvelle cohabitation ?
Résultat des courses : Le Conseil de Paris ( dont Philippe Seguin ) a voté pour et il n'y eut que quelques abstentions de l'opposition.
Faut-il en vouloir à Archilesb! d'avoir oeuvré pour l'égalité en lançant sa pétition début novembre 2002 ?
:: Que faire aujourd'hui ?
- Je demande la réunion d'une table ronde rassemblant toutes les personnes concernées par les archives et l'histoire de l'éros gay, lesbien et l'étude des genres.
Pour faire cesser les polémiques inutiles, je propose que cette table ronde soit tenue sous l'égide de l'Observatoire pour l'égalité entre les femmes et les hommes dont c'est la fonction, me semble-t-il, de s'occuper de ce type de problèmes.
- Il faudra repenser complètement le projet et mettre un terme aux visées hégémoniques de M. Le Bitoux qui divisent la communauté gay tout en reconduisant les pratiques discriminatoires envers les femmes qui relèvent d'un autre temps.
:: Monsieur Le Maire,
- Nous vous avons élu parce vous vous êtes engagé à lutter contre la discrimination : Toute forme de discrimination est à proscrire, qu'elle soit de nature raciste, homophobe, sexiste ou autre, avez-vous dit en réponse au questionnaire de la LGP Ile de France.
Et aussi : Je redis mon engagement à organiser des campagnes de lutte contre toutes les formes de discrimination, y compris celles liées à l'orientation sexuelle.
- Vous avez donc au moins deux raisons d'agir : le sexisme et la lesbophobie.
J'en ajouterai une troisième qui est la simple honnêteté intellectuelle.
- Dans cette attente, recevez, Monsieur le Maire de Paris, l'expression de mes sentiments distingués.
Fait à Paris, le 22 janvier 2003, Marie-Jo Bonnet
:: Copies à :
- Anne Hidalgo - Odette Christienne - Christophe Girard - Clémentine Autain - Nicole Azarro - Fabienne Leleu
- AP CADHP - Jean Le Bitoux
- Archilesb! - Coordination des Lesbiennes en France - Vigitrans - LopattaQ - Académie Gay & Lesbienne
- aux associations et personnes citées.

16 1 2003 > Polémiques autour de la création du Centre d’Archives : mauvaise passe [ e-llico.com ]
Pétitions à répétition, infos tronquées, procès d’intention, mauvaises querelles, luttes de pouvoir … la polémique autour de la création du futur Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( CADHP ) tourne au pugilat intra-communautaire …
Evidemment — surtout en cette période —, il n’y a pas de meilleur combat à mener que d’attaquer bille en tête le projet de Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris …
C’est ce qu’ont estimé Marie-Hélène Bourcier et Marie-Jo Bonnet, les initiatrices d’une pétition ( cf. "Illico", 28/11 ) et d’un lobbying aussi tapageur qu’approximatif.
Le motif ? Une mise à l’écart qui serait délibérée des lesbiennes, bis, transsexuels du CADHP.
Tapageur parce que l’artillerie lourde a été sortie : courrier remonté à Anne Hidalgo ( Première adjointe au maire de Paris ), pétition contre le projet en anglais … Approximatif parce qu’on s’y embarrasse peu de vérité.
- Il n’est pas normal qu’il suffise qu’un projet soit présenté par Christophe Girard pour obtenir immédiatement de l’argent écrit ainsi Marie-Jo Bonnet ( 1 ). Problème : le projet n’est pas municipal mais associatif ( initié par Jean Le Bitoux, Christopher Miles … )  et le dossier a été instruit par Odette Christienne, adjointe à la Mémoire, et non par l’adjoint à la Culture …
Et les pétitionnaires d’affirmer en sus que le Comité scientifique compterait 59 membres dont seulement cinq femmes.
- Ces chiffres sont erronés : le Comité de soutien compte 35 noms, dont une dizaine de femmes précise le CADHP.
Peu importe : l’idée n’est pas de dire la vérité mais de se greffer in fine sur un projet il est vrai désormais doté d’un financement conséquent ( 100.000 euros en septembre 2002 ). Et pourtant, il est débattu depuis de nombreuses années. Aujourd’hui, on cherche une mauvaise querelle au CADHP.
Peut-être est-il en effet un peu trop homocentré : mais qui reproche aux Archives Lesbiennes d’interdire leur accès aux hommes ?
Sans doute est-il améliorable : mais était-ce nécessaire d’en faire l’objet d’un remake d’un autre âge ( genre combat de lesbiennes radicales contre machos gay ) alors même que le projet fait l’objet d’un surprenant consensus politique ( même la droite a voté pour ) ?
N’y avait-il pas d’autre moyen pour trouver une solution profitable à tous que de dénoncer le pouvoir gay qui règnerait à l’Hôtel de Ville (!).
Il y a quelques semaines, Marie-Jo Bonnet et Marie-Hélène Bourcier ont reçu des tampons ensanglantés par courrier. Un récent Commando des Lesbiennes Insoumises et Transgressives ( CLIT ), excédé par leurs sorties, entendait ainsi sanctionner le sectarisme des pétitionnaires.
Lesquelles, soit dit en passant, même déçues de ne pas voir leurs ouvrages cités dans la bibliographie du CADHP ( y a-t-il un rapport ? ), pourraient axer leurs efforts pour que le Centre trouve enfin un local …
> ( 1 ) [ article Des lesbiennes parisiennes contre le machisme gay : elles s'estiment exclues du projet de Centre d'Archives Homosexuelles paru dans ] Libération 7/12

16 1 2003 > Pétitions en vrac [ illico ]
Outre la pétition de Marie-Hélène Bourcier et Marie-Jo Bonnet, une autre, lancée par Vigitranz, circule. Enfin, petite dernière, celle, très enlevée, de LopattaQ ( un collectif non mixte de pédés queers ) qui s’en prend aussi au CDAHP.
=> Par ailleurs, et en dehors de toute polémique, signalons que l’Académie Gay et Lesbienne a lancé un appel pour un recensement complet des centres et fonds d'archives français qui ont des documents homos, lesbiens, transgenres, etc.
Infos sur :
http://www.archiveshomo.info/

15 1 2003 > Ping-pong :: Centre de Documentation et d'Archives Homosexuelles [ Télérama]
Une pétition lancée par Marie-Hélène Boursier et Marie-jo Bonnet, deux lesbiennes historiques, s'oppose au projet du futur Centre, subventionné par la Mairie de Paris.
:: Marie-Jo Bonnet, historienne :
- Le projet est un cas de discrimination officielle. Il se veut communautariste mais exclut délibérément les lesbiennes. Ses initiateurs n'ont pas rencontré les interlocutrices concernées et les archives de la Maison des femmes ont été ignorées. Les lesbiennes sont encore une fois instrumentalisées.
:: Philippe Lashier, conseiller du Maire [ de Paris ] sur les questions homosexuelles :
- Cette pétition truffée d'approximations émane d'un mouvement informel récemment créé et peu représentatif du militantisme lesbien. Le projet est d'ailleurs soutenu par les deux grands collectifs associatifs, le Centre Gay et Lesbien [ CGL de Paris ] et la LGBT ( Inter-associative Lesbienne, Gay, Bi et Trans ). Cette pétition contre-productive relève du procès d'intention.
:: C'est arrivé près de chez vous ... Révoltant, surprenant ou enthousiasmant, racontez-nous sur www.telerama.fr ...

13 1 2003 > Archives Gay : l'Inter-LGBT contre la polémique [ e-llico.com ]
L’Inter-LGBT intervient à son tour dans la polémique sur le Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles.
"L'Inter-LGBT a souhaité la création d'un Centre d'archives et de documentation, sur l'ensemble des minorités sexuelles, qui s'inscrive résolument dans la société : par la mise en place d'un service de documentation ouvert à toutes et à tous, par le recueil d'archives de diverses sources, sans exclusion, par la valorisation des documents d'une histoire fragile et méconnue. Elle exprime sa satisfaction d'avoir vu ce souhait concrétisé par le projet de l'Association de Préfiguration du Centre, animée par Christopher Miles, Florence Tamagne et Jean Le Bitoux, et se réjouit du soutien apporté par la Ville [ de Paris ] à ce projet ".
L'Inter-LGBT regrette la polémique née autour de la pétition Pour que cesse l'exclusion des lesbiennes dans le projet du futur Centre de documentation et d'archives homosexuelles de Paris qui lui a notamment été adressée, ainsi que l'exploitation qui en a été faite dans la presse.
Afin d'en savoir plus, et de connaître les explications des premiers intéressés, Jean Le Bitoux, co-initiateur du projet du CADHP a été invité lors du dernier Conseil. Il a ainsi pu réaffirmer que le projet, aujourd'hui dans sa phase de préfiguration, était ouvert à toutes les contributions, et que, contrairement aux affirmations erronées de la pétition, la composition du comité scientifique du Centre reflétait une réelle mixité, et s'approcherait de la parité dans les prochains mois.
Un état d'avancement du projet sera régulièrement présenté devant le Conseil de l'Inter-LGBT. L'Inter-LGBT rappelle son souci constant d'une concertation entre les différentes composantes du mouvement lesbien, gai, bi et trans. Elle appuie en particulier les démarches constructives de la Coordination Lesbienne en France, des Archives Lesbiennes et du Collectif Existrans vis-à-vis du CADHP afin de s'en rapprocher et de proposer de nouvelles contributions au projet.
L'Inter-LGBT se déclare disponible, si cela s'avérait nécessaire, pour poursuivre la discussion avec les différents protagonistes. Elle souhaite que cesse la polémique qui jette le discrédit sur l'ensemble du mouvement LGBT afin que le projet du CADHP puisse se développer dans la sérénité et dans le respect des principes de neutralité et de pluralité qu'il s'est donné.

2 1 2003 > [ thegully.com ] Espagnol
=> Petición : Para que cese la exclusión de las lesbianas del Archivo de la Homosexualidad
Más de mil personas y organizaciones, entre ellas Act Up-París, el Festival de Cine Lésbico de París
[ Cinéffable ], la Coordinación Lesbiana de Francia [ CLF ] y varios grupos transgénero, han firmado la siguiente petición, que le será entregada este mes al alcalde de París, Bertrand Delanoë.
La petición exige la inclusión de las lesbianas y las personas transgénero en el Archivo de la Homosexualidad subsidiado por el municipio de París, así como una reconceptualización a fondo del proyecto.

La petición fue lanzada por Archilesb!, un grupo activista lésbico fundado hace un año por Marie-Hélène Bourcier, la historiadora lésbica Marie-Jo Bonnet, Beatriz Preciado y otras, para combatir el proyecto. Vigitrans, un grupo transgénero que se creó con el mismo fin, ha circulado una petición parecida.
- Esta es la primera vez que las lesbianas y las personas transgénero de Francia trabajan juntos, dijo Preciado.
=> Pétition pour que cesse l'exclusion des lesbiennes dans le projet du futur Centre de Documentation et d'Archives Homosexuelles de Paris !
Le Conseil de Paris vient de voter une subvention d'un montant de 100.000 euros pour que le projet de Centre de Documentation et d'Archives Homosexuelles de Paris proposé par Jean Le Bitoux et Christopher Miles entre en phase dite de préfiguration en 2002-2003.
Celle-ci comporte notamment la réalisation d'études, audits et cahier des charges, la sollicitation de divers experts et personnalités ainsi que la mise en œuvre d'un comité de pilotage.
A cette occasion, nous demandons que les manquements et les erreurs volontaires commises dans la conception du projet ne perdurent pas et que les différents interlocuteurs ( concepteurs du projet et Mairie de Paris ) qui en ont été alertés à plusieurs reprises ne fassent plus font la sourde oreille.
:: Le contenu scientifique et politique du projet doit être revu :
- parce qu'il est excluant : il est uniquement centré gai au détriment des lesbiennes, des transsexuel(le)s et des transgenres.
- parce qu'il est inexact : il ne nous paraît ni admissible ni sérieux de voir la Mairie de Paris et la LGBT continuer de défendre un projet où il est dit que dans un premier temps, le fonds d'archives concernera majoritairement l'homosexualité masculine pour des raisons historiques … C'est bien méconnaître l'histoire des mouvements sociaux liés au politiques sexuelles qui trouvent leur enracinement dans les cultures féministes et lesbiennes et ce, dès les années 70 en France.
- parce que la question de l'archive doit l'objet d'une réflexion moins superficielle ( spécificité des archives lesbiennes, archives vive, archives des minorités … ). Or la conception hyperclassique de l'archive qui se dégage du projet fait l'impasse sur les récents et fructueux débats sur la notion d'archive.
:: Ce projet doit devenir représentatif ( parité et parité culturelle ) dans ses instances :
- les lesbiennes et les associations représentatives doivent être intégrées dans le comité de pilotage. Il est inadmissible que la liste des 59 participants au projet ne comprennent que 5 participantes…
- le fonctionnement de l'association en charge de la mise en place de la phase de préfiguration doit être transparent et intégrer les lesbiennes dans la réflexion et les des circuits de décision.
:: Archilesb! s'est constitué début 2002 en se donnant pour missions :
- d'animer une réflexion sur la notion d'archive et plus particulièrement sur les archives lesbiennes ( séminaires, rencontres … )
- d'imaginer des actions et des dispositifs susceptibles d'évaluer les besoins et possibilités en matière d'archives mais aussi les manières d'en produire.
- de défendre la culture lesbienne et ses protagonistes et de lutter contre leur invisibilisation.
Pour cette raison Archilesb soutient Cineffable dans sa demande de subvention pour le festival auprès de la Mairie de Paris.

2003 > Engagement AP CADHP non respecté : Un état d'avancement du projet sera régulièrement présenté devant le Conseil de l'Inter-LGBT ...
> Archives Gay : l'Inter-LGBT contre la polémique [ e-llico.com ] 13 1 2003
L’Inter-LGBT intervient à son tour dans la polémique sur le Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles.
"L'Inter-LGBT a souhaité la création d'un Centre d'archives et de documentation, sur l'ensemble des minorités sexuelles, qui s'inscrive résolument dans la société : par la mise en place d'un service de documentation ouvert à toutes et à tous, par le recueil d'archives de diverses sources, sans exclusion, par la valorisation des documents d'une histoire fragile et méconnue. Elle exprime sa satisfaction d'avoir vu ce souhait concrétisé par le projet de l'Association de Préfiguration du Centre, animée par Christopher Miles, Florence Tamagne et Jean Le Bitoux, et se réjouit du soutien apporté par la Ville [ de Paris ] à ce projet ".
L'Inter-LGBT regrette la polémique née autour de la pétition Pour que cesse l'exclusion des lesbiennes dans le projet du futur Centre de documentation et d'archives homosexuelles de Paris qui lui a notamment été adressée, ainsi que l'exploitation qui en a été faite dans la presse.
Afin d'en savoir plus, et de connaître les explications des premiers intéressés, Jean Le Bitoux, co-initiateur du projet du CADHP a été invité lors du dernier Conseil. Il a ainsi pu réaffirmer que le projet, aujourd'hui dans sa phase de préfiguration, était ouvert à toutes les contributions, et que, contrairement aux affirmations erronées de la pétition, la composition du comité scientifique du Centre reflétait une réelle mixité, et s'approcherait de la parité dans les prochains mois.
Un état d'avancement du projet sera régulièrement présenté devant le Conseil de l'Inter-LGBT. L'Inter-LGBT rappelle son souci constant d'une concertation entre les différentes composantes du mouvement lesbien, gai, bi et trans. Elle appuie en particulier les démarches constructives de la Coordination Lesbienne en France, des Archives Lesbiennes et du Collectif Existrans vis-à-vis du CADHP afin de s'en rapprocher et de proposer de nouvelles contributions au projet.
L'Inter-LGBT se déclare "disponible, si cela s'avérait nécessaire, pour poursuivre la discussion avec les différents protagonistes. Elle souhaite que cesse la polémique qui jette le discrédit sur l'ensemble du mouvement LGBT afin que le projet du CADHP puisse se développer dans la sérénité et dans le respect des principes de neutralité et de pluralité qu'il s'est donné".

2003 > L'affaire des archives est archivée ! [ tassedethe.com ]
=> Quoi les Archives ? ou si j'avais un marteau ...
=> En résumé : La Mairie de Paris a soutenu le projet CADHP en lui allouant une subvention de 100.000 euros pour l'année 2003 ...
Ni les lesbiennes, ni les transexuel(le)s n'ont été sollicités pour participer à ce projet ...

> Chronique d'une promesse électorale : le Centre d'archives et de documentation homosexuelles de Paris [ SexPolitique - Queer Zone 2 ] 12 4 2005
=> 2003 : Retour à la case préfiguration
Toujours aussi peu ouverte aux propositions et aux critiques, l'association de préfiguration du CADHP s'est contentée de procéder, en mai 2003, à un changement de son conseil d'administration et de son bureau, et de trouver un nouveau président ( Stéphane Martinet, maire adjoint du XIe arrondissement chargé des relations avec la mairie de Paris ).
Un espace de 40 m2 a été fourni par la Ville de Paris, rue Notre-Dame-de-Nazareth, dans le IIIe arrondissement, mais il était bien précisé qu'il ne pouvait ni être ouvert au public ni recevoir des archives ! Cet espace, toujours fermé, n'aura pas servi à grand-chose à part accueillir deux ou trois réunions de préfîgurateurs. Combien a-t-il coûté ?
A-t-il été une simple boîte aux lettres, comme l'indiquait la plaque gravée à l'entrée sur laquelle on pouvait lire Association de préfiguration du CADHP ? À quoi peut bien servir un local de préfiguration ?
Les étagères de l'Académie Gay & Lesbienne ploient sous les documents de toutes sortes alors que celles du local de la rue de Nazareth étaient et sont encore vides !
Était-il acceptable que le président et co-fondateur, B. Phan Hoàng ainsi que le vice-président de l'Académie Gay & Lesbienne, Thomas Leduc, soient qualifiés péjorativement de simples collectionneurs [30] au vu de l'exceptionnelle inefficacité du CADHP ?
L'Académie Gay & Lesbienne abat un énorme travail sans aide ni subvention. Les fous d'archives, les collectionneurs sont les premiers acteurs des centres d'archives. Sans eux, sans les fondations contingentes qu'ils représentent, les archives ne sont rien et beaucoup de documents seraient perdus.
C'est un mépris bien français et bien centralisateur que de les rejeter : sur sa carte de visite, Gérard Koskovitch, des archives de San Francisco, arbore fièrement sa qualité de collectionneur.
L'association de préfiguration du CADHP n'avait rien trouvé de mieux que de se doter d'un salarié, qui n'était autre que Jean Le Bitoux, pour revoir la copie du projet. Suite à une série d'articles parus dans la presse [31], la mairie de Paris l'avait sommée de ne pas ignorer les critiques d'Archilesb! et de VigiTrans en matière de représentativité de l'équipe en charge du projet.
Malheureusement, le discours paritaire biolo-gisant d'Anne Hidalgo, s'était substitué aux demandes de parité culturelle avancées par Archilesb! et VigiTrans lors de leurs rendez-vous avec l'adjoint au maire chargé de la culture, Christophe Girard et auprès de Clémentine Autain. Aux deux premières listes de participants avait donc succédé une troisième, avec un côté homme et un côté femme.
Archilesb! et VigiTrans continuèrent de faire entendre que la parité biologique était bien en-deçà des exigences requises pour le fonctionnement d'un centre d'archives et de documentation pour et sur les minorités sexuelles, de genre et ethniques.
Voulait-on un centre simplement articulé sur la différence sexuelle, voire l'orientation sexuelle, ou bien un centre susceptible de faire vivre dans ses fonds et ses activités la mémoire des discriminations et des infradiscriminations ?
En attendant, le futur centre avait réussi à entamer la confiance des futurs archivés
[32].
=> Notes :
- [29] - Parmi les signataires : Teresa de Lauretis, les Lesbian Archives de New York, Alain Touraine, Virginie Despentes, Martha Gever, la Coordination Lesbienne de France, Stephen Whittle... ; Liste disponible sur http://perso.wanadoo.fr/ coalition.lgbtq/pet_archi.html
- [30] - Sans parler des propos racistes à l'encontre de Hoang B. Phan que j'ai pu entendre à la mairie de Paris. Stigmatisation de son accent ; remarque selon laquelle il ferait mieux de s'occuper d'une association de convivialité asiatique plutôt que d'archives.
- [31] - Voir notamment l'article de Maria Grazia Meda, Gay che non amano le donne dans le supplément magazine de La Reppublica, 22 février 2003 ; le dossier Paris brûle-t-il ? dans le magazine suisse LGBT 360°, mars-avril 2003 ; et l'article du Monde du 29-30 juin 2003, Quand les lesbiennes demandent la "parité" avec les gays par Clarisse Fabre.
- [32] - Lors de la présentation de l'état d'avancement du projet le samedi 24 mai 2003, lors de la réunion du conseil de l'Inter-LGBT, de nombreuses associations présentes avaient fait part de leurs inquiétudes vis-à-vis du projet en pointant un manque de transparence, un parti-pris scientifique toujours discutable et le fait que la phase dite de préfiguration se soit limitée à un lifting.
Devant le manque de crédibilité et de légitimité du projet, L'Académie Gay & Lesbienne, le Centre Gai et Lesbien avaient réaffirmé comme d'autres (Henri Maurel président de FG, le CARITIG, les détenteurs des archives de Gai Pied qui engagent des frais tous les mois pour préserver leurs archives dans des conditions optimales) leur volonté de ne pas confier leurs archives au centre en l'état.
Au cours de cette même réunion, l'InterLGBT, dont il faut rappeler les liens privilégiés qu'elle entretient avec le Parti Socialiste, a refusé de porter au vote le renouvellement de la confiance à un projet si peu avancé et a empêché la création d'une archive en interdisant que le débat soit filmé par un journaliste alors que la réunion était publique.

 
 

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