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Analyse Projet Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris APCADHP
citations à caractère critique, polémique, pédagogique et/ou scientifique des informations

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5 5 2005 : PARIScide, les gâchis de l'ère Delanoë > par François Devoucoux du Buysson
http://www.wmaker.net/leperroquetlibere/index.php?action=article&id_article=148317
Editions de la Table Ronde > ISBN 2710327651
http://www.decitre.fr/service/search/fiche_detail/-/ean-9782710327653/index.dhtml
http://www.fnac.com

[...]
pages 64 à 68

Mais, au-delà des multiples subventions attribuées aux associations communautaires, le point d'orgue des largesses accordées par la nouvelle Municipalité au mouvement gay est sans doute la création d'un Centre d’Archives Homosexuelles.
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L’affaire des Archives Homosexuelles
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La décision qui a présidé à la création du Centre d’Archives et de Documentations Homosexuelles de Paris (CADHP) est la concrétisation d’une promesse de campagne faite par Bertrand Delanoë quelques semaines avant les élections municipales,
- dans une lettre du 2 mars 2001 adressée aux quarante associations membres du Conseil politique de la Lesbian and Gay Pride
[ LGP Île-de-France ] , le « politburo » du mouvement homosexuel.
- Une promesse écrite du candidat qui ne figurait nulle part dans son programme électoral officiel distribué aux électeurs de la capitale …
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Le président de l’Association de Préfiguration du CADHP [ APCADHP ], Christopher Miles, ne cache alors pas le caractère communautaire de ce projet :
- « à nous de montrer que nous sommes, oui, une sorte de « communauté », capable de dépasser les légitimes débats qui l’agitent pour se doter d’outils à son service ».

On peut s’interroger sur l’opportunité de la création du CADHP dans la mesure où les différents Centres d’archives de la capitale contenaient déjà des fonds documentaires relatifs à l’homosexualité accessibles au public.

D’autant plus que, comme le laisse entendre Christopher Miles dans sa présentation du projet de Centre, la rigueur historique sera subordonnée aux impératifs de l’idéologie homosexuelle :
- « comme tout document relatif à l’homosexualité, quelle que soit sa provenance, peut-être, a priori, objet d’études ou de recherche, le Centre doit refléter une image de stricte neutralité et s’interdire de prendre position dans quelque débat scientifique ou politique que ce soit, sauf évidemment pour combattre des lectures révisionnistes ou fascisantes de l’histoire ».

Les chercheurs et les historiens étaient ainsi prévnus :
- si leurs travaux n’avaient pas l’heur de plaire aux khmers roses, ils seraient traités de révisionnistes.
- De quoi en dissuader plus d’un ...
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Après l’alternance de mars 2001, le projet de Centre d’Archives Homosexuelles pâtit quelque temps de la polémique suscitée par la proposition de Christophe Girard de créer dans le bâtiment désaffecté du théâtre de la Gaîté-Lyrique une Bibliothèque dotée d’une section gay et lesbienne.
- « Comme à San Francisco », précisait-il.
- Une marotte, chez lui, ce tropisme californien …

Mais cette proposition était aussi la mise en application des engagements de campagne pris par écrit par Christophe Girard avant les élections municipales auprès du Centre Gai et Lesbien [ CGL de Paris ] qui,
- outre la mise à disposition d’appartements pour les « jeunes homosexuels sans abri jetés dehors par leurs parents »
- et des emplois proposés aux séropositifs dans le cadre d’un « plan de réinsertion spécifique »,
réclamait « un Rayon gay et lesbien » dans les Bibliothèques municipales.

Pour le moins étranger à la tradition universaliste de Paris, le projet de Bibliothèque Homosexuelle de Christophe Girard provoqua un tollé,
- y compris parmi des relais habituels de la gauche qui s’offusquèrent à l’idée qu’un tri fût opéré parmi les œuvres littéraires en fonction des pratiques sexuelles réelles ou supposées de leurs auteurs.

L’affaire prit un tour tellement ridicule que Bertrand Delanoë fut obligé d’intervenir pour tempérer les ardeurs de son Adjoint à la culture, décidément bien imprudent.
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Une fois cet orage passé, et après que Bertrand Delanoë eût pris ses marques dans ses nouvelles fonctions,
- les associations réclamant un Centre d’Archives Homosexuelles revinrent à la charge
- et le projet du CADHP finit par être voté en septembre 2002 par le Conseil de Paris qui lui attribua une première subvention de 100.000 euros.

Alors que des fonds documentaires sur la question de l’homosexualité auraient simplement pu être ajoutés aux Archives Municipales,
- la création d’un Centre dédié à la « Mémoire Gay » constituait un symbole pour les associations qui y voyaient la reconnaissance officielle d’une « communauté homosexuelle ».

La Mairie [ de Paris ] était loin de se douter qu’avec l’aboutissement de cette première étape, les ennuis ne faisaient que commencer.
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Des militantes lesbiennes, emmenées par la sociologue Marie-Hélène Bourcier et l’historienne Marie-Jo Bonnet, protestèrent contre un projet qui les excluaient en faisant la part belle à l’homosexualité masculine.

Prenant la presse à témoin, ces amazones en colère firent circuler une pétition intitulée Archilesb ! dans le but de dénoncer « l’hégémonie gay » dont témoignaient selon elles
- la faible présence des femmes au sein du Comité de pilotage du projet d’Archives Homosexuelles [ APCADHP ]
- et la première sélection de livres pour le fonds documentaire, dominée par les auteurs masculins.

La pétition réclamait aussi que la générosité de la Mairie à l’égard du milieu associatif gay bénéficiât aussi aux associations lesbiennes.
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L’homo étant un loup pour l’homo, le projet du Maire visant à souder la « communauté homosexuelle » dégénérait en « gayguerre » communautaire …

C’est sans doute pour faire taire ces furies et ne pas trop attirer l’attention des médias sur son très communautariste projet d’Archives Homosexuelles que la Mairie de Paris attribua peu de temps après des subventions à Archives Recherche Culture Lesbienne [ ARCL ] et Cineffable pour respectivement 10.000 et 15.000 euros
- qu’elle avait jusqu’alors refusées en raison de la non-mixité affichée de ces associations.
- Un changement de ligne que la Mairie n’allait pas tarder à regretter.
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L’association lesbienne Cineffable organise en effet chaque année depuis 1989 le festival Quand les lesbiennes se font du cinéma qui est très fier de la « non-mixité » de ses projections.
- En clair, l’accès à ce festival est réservé aux femmes
- ou, plus exactement, à « toute personne désirant venir au festival et se considérant femme », comme l’affirme sans rire le site internet de Cineffable, ce qui permet de repêcher les transsexuels.

Alors qu’une telle ségrégation aurait, à juste titre, provoqué un tollé si elle avait été le fait d’une association islamiste plutôt que d’une poignée d’amazones cinéphiles, cela n’empêcha pas la Mairie de Paris de subventionner ce festival en lui accordant en 2003 la coquette somme de 15.000 euros.
- Pourtant, en dépit de leur soutien financier, ni Bertrand Delanoë ni Christophe Girard n’auraient été autorisés à inaugurer la manifestation !

En 2004, à peine sa subvention municipale reconduite par le Conseil de Paris, Cineffable décida d’innover en proposant à ses festivalières de participer en marge des projections à un atelier de fabrication de « godemichés artisanaux » de toutes formes afin de railler « le phallus dans sa pauvre réalité ».

Questionné au sujet de l’attribution de fonds publics à une manifestation aussi délirante, Bertrand Delanoë se garda bien de répondre sur une affaire qui embarrassait de plus en plus la Mairie à mesure que les journaux de tous horizons s’en emparaient, et pas seulement en France,
- tantôt sur un mode comique,
- tantôt dans le registre plus sérieux de l’accusation de « sexisme à l’envers » contre un Maire qui a justement fait de la lutte contre les discriminations une de ses priorités.

[...]

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pages 68 à 75

Tétanisée par le politiquement correct et soucieuse de draguer elle aussi la mouvance gay dans un but électoraliste, l’opposition municipale s’est privée d’une bonne occasion de critiquer Bertrand Delanoë.

Une habitude pour la droite parisienne qui,
- sur une recommandation expresse de Philippe Séguin, avait apporté son soutien au projet de Centre d’Archives Homosexuelles
[ CADHP ]
-
et n’avait pas moufté lors du vote de la subvention à Cineffable.

Hasard ou peur du ridicule ?
- Le fameux « Atelier Gode » de Cineffable fut néanmoins opportunément annulé la veille du Festival alors que la polémique enflait dans la presse.

L’épisode Cineffable, qui illustre le chantage exercé par les lesbiennes radicales sur les collaborateurs du Maire, a ainsi exposé Bertrand Delanoë au risque de se voir tourné en ridicule.
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Un dommage collatéral provoqué par l’acharnement de la Mairie [ de Paris ] à créer un Centre d’Archives Homosexuelles qui pèse cependant peu au regard de la gestion scandaleuse de ce projet iconoclaste.

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Des références controversées

La conduite du projet de Centre d’Archives [et de Documentation] Homosexuelles fut confiée à Jean Le Bitoux qui, en tant que responsable du Comité d’acquisition, devint le seul salarié [de l'Association de Préfiguration] du CADHP [APCADHP].
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Fondateur de Gai Pied, pionnier du minitel rose dans les années 1980, vieux routard du militantisme homosexuel, Jean Le Bitoux avait été à l’origine de la Maison des Homosexualités.

Ultérieurement, cette structure associative allait être décriée jusque dans le milieu homosexuel - et notamment par Act Up [Paris] - pour sa gestion hasardeuse de subventions destinées à la lutte contre le sida.
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On devait enfin retrouver Jean Le Bitoux à l’initiative du Mémorial de la Déportation Homosexuelle qui provoqua la colère des associations de déportés
- comme la FNDIRP (Fédération Nationale des Déportés et Internés Résistants et Patriotes)
-
et l’UNADIF (Union Nationale des Déportés et Internés Français)
en raison des libertés prises, selon ces dernières, avec la rigueur historique dans le but d’instrumentaliser à des fins communautaristes la question de la déportation.

Jean Le Bitoux soutient en effet la nécessité d’une reconnaissance par les autorités françaises, des Triangles Roses, symboles de la déportation homosexuelle.
- Or, cette persécution, effectivement mise en œuvre à l’intérieur du IIIème Reich - dont les limites englobaient l’Alsace et la Lorraine après l’armistice de 1940 -, n’eut pas pour cadre la France de Vichy.

Jean Le Bitoux a présidé le Mémorial de la Déportation Homosexuelle dans les années 1990, succédant à un personnage passé depuis à la postérité
- puisqu’il s’agit de Thierry Meyssan qui connut son heure de gloire en affirmant, dans un livre à succès [ L'effroyable Imposture ], qu’aucun avion ne s’était écrasé sur le Pentagone le 11 septembre 2001.

Malgré des références aussi fantaisistes, [...] est parvenu, grâce à un intense travail de lobbying en coulisses, à obtenir le soutien politique
- du Premier ministre, Lionel Jospin,
- et du Maire de Paris, Bertrand Delanoë,
au printemps 2001.
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Mais ce qui, par-dessous tout, confère une réputation sulfureuse à [...], serait son insistance à évoquer positivement la pédophilie.

Dans le magazine gay Illico, en mars 2001, au lendemain de l’élection de Bertrand Delanoë à la Mairie de Paris, [...] :
- « En France, l’homosexualité vient d’une culture pédophile avec André Gide. (…)
- Dans le discours du GLH (Groupe de Libération Homosexuelle) à partir de 1975, il y a tout un héritage du FHAR (Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire) notamment sur la question pédophile. A l’époque, il s’agissait de libérer son corps, libérer ses fantasmes. (…)
- Dans les années 70, tout est à libérer y compris l’enfant qui est corseté comme la femme, comme l’homosexuel. Aujourd’hui, on ne parle plus du tout du même enfant. L’enfant
des années 70 était l’esclave d’une vieille civilisation, l’enfant d’aujourd’hui est extrêmement sacralisé. (…)
- Dans les années 70 déjà, la pédophilie est un sujet tabou. Il y avait cependant une conscience collective qu’il fallait libérer tout cela. (…)
- Le tabou de la pédophilie cache toute cette période où on est adolescent, où on a des désirs mais où on reste en carafe parce que rien n’est possible. (…)
- On a inventé un homosexuel qui laisse de côté la question pédophile. (…)
- Aujourd’hui, je pense que les pédophiles sont toujours les boucs émissaires des homosexuels. Le débat n’est plus du côté d’un espace de liberté que les pédophiles n’ont toujours pas mais du côté de la jeunesse des homosexuels
».

Au nom du vieux discours soixante - huitard sur l’émancipation, [...] associe donc homosexualité et pédophilie, se livrant ainsi à un amalgame que l’on a plutôt l’habitude de trouver dans la prose d’extrême-droite.
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Aussi n’est-ce sans doute pas un hasard si les statuts déposés en Préfecture le 19 décembre 2001 fixent à l’Association de [...] un objet qui va au-delà de l’homosexualité et parle plutôt de « recherches sur les sexualités minoritaires », ce qui permet d’englober bien d’autres pratiques.
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Richement doté et soutenu par le Maire de Paris, qui s’est engagé à plusieurs reprises sur ce dossier, le Centre d’Archives Homosexuelles a pourtant rapidement sombré.

Alors que l’ouverture de ce Centre d’Archives était initialement prévue pour la Gay Pride 2003, ce projet est resté à la case départ comme l’ont découvert les associations et les médias homosexuels, plus vigilants sur ce dossier que la presse généraliste et les élus.
- Ils ont d’abord appris, au cours de l’été 2004, que Jean Le Bitoux avait été remercié par la Mairie.
- Le site internet du CADHP a été désactivé et les portes du local que lui avait attribué la Ville de Paris sont restées closes.

Certains militants homosexuels affirment même que le fonds d’archives n’existe pas et que plusieurs d’entre eux auraient été sollicités par Jean Le Bitoux pour faire don de leurs archives privées au projet municipal.
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Le fondateur de l’Académie Gay et Lesbienne, B. Phan Hoang, un ancien libraire qui, pendant près de trente ans, a constitué un fonds d’archives riche de plus de vingt mille documents, a pourtant été vertement éconduit lorsqu’il demanda à la Mairie de Paris un local susceptible d’accueillir sa collection unique en son genre
- et qui aurait permis à la municipalité parisienne de faire des économies significatives.

Mais cette solution a été écartée par Philippe Lasnier, le « Monsieur Gay » de la Mairie, au motif que B. Phan Hoang habitait en banlieue, à Vitry, et non à Paris !
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Pendant ce temps-là, les 100.000 euros de dotation du projet - soit plus de trois fois le coût du fameux rapport de Xavière Tibéri, et que celle-ci a remboursé - se sont évaporés.

Le naufrage est complet et les médias gays n’hésitent pas à parler de « débandade » pour évoquer une affaire que certains d’entre eux appellent déjà le « CADHPgate » !
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Une gabegie qui en annonce d’autres puisque la Mairie a promis aux associations d’étudier la création d’un Grand Centre Inter-associatif
-
dont la surface serait comprise entre 715 et 1.000 mètres carrés
- et de six à treize emplois salariés.

Un projet qui, au vu des prix du mètre carré dans la capitale - en particulier à proximité du Marais -, s’annonce pharaonique !
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En attendant, l’Association de Préfiguration du Centre d’Archives Homosexuelles [ APCADHP } est depuis présidée par Stéphane Martinet.
- Celui-ci, ancien président du cercle Homosexualités et Socialisme, lié au PS, est Adjoint au Maire du 11ème arrondissement.

Il s’agit sans doute là d’une solution pour la Mairie de se prémunir des dérapages qui ont déjà caractérisé la gestion de cette association.
- Mais le mélange des genres a de quoi surprendre.

En 1999, les socialistes n’avaient-ils pas  vivement critiqué l’attribution de subventions à des associations présidées par des Adjoints au Maire en soulignant « les risques juridiques » que comportaient ces « modes de gestion aux marges de la légalité » ?
- La gauche parisienne semble avoir oublié cet avertissement.
- Un trou de mémoire  surprenant pour une municipalité qui prétend fonder des archives.
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Subventions accordées au mépris de la déontologie et parfois même à l’encontre des principes républicains, primauté du copinage sur l’intérêt général, passe-droits, gabegie financière …

Tout ceci exhale un parfum de scandale qui n’est pas sans rappeler d’autres époques.
- Les personnages ont changé, mais le scénario reste le même.
- Les homosexuels sont en effet à Bertrand Delanoë ce que les corses étaient à Jean Tibéri : une clientèle.

Une clientèle pour qui rien n’est trop beau et qui est d’autant plus fidèle qu’elle est bien servie.

Annonçant son homosexualité à la France entière - qui n’avait rien demandé -, Bertrand Delanoë disait espérer que « les gens s’en foutent ».
- La vie intime de Bertrand Delanoë ne regarde en effet que lui
- mais il n’est pas sûr que « les gens se foutent » que leur Maire ait donné de nombreux gages au communautarisme gay, au point d’engager la municipalité dans la voie de dérives pourtant vivement dénoncées.

Soumis aux exigences des organisations militantes depuis qu’il a ouvert la boîte de Pandore en leur promettant monts et merveilles, Bertrand Delanoë est aujourd’hui pris en otage par ce que d’aucuns n’hésitent pas à appeler une « mafia rose ».

[...]


16 6 2005 > par Max Dupré [ le Perroquet Libéré ] http://www.leperroquetlibere.com/
index.php?action=article&id_article=162435

PARIScide, un crime de lèse-majesté
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Visiblement embarrassée par les révélations contenues dans Pariscide, la Mairie de Paris a décidé de sortir du silence hautain qu'elle observait jusqu'à présent.

C'est Anne Hidalgo qui s'y colle dans un entretien à Paris Obs où elle tente de réfuter les arguments de François Devoucoux du Buysson.

Dans ses réponses, la première adjointe au Maire de Paris esquive les principales objections.

[...]

La réponse d'Anne Hidalgo sur la permanence du clientélisme n'est guère plus convaincante.

Elle se limite à l'évocation des embrouilles d'appartements de l'époque Chirac - Tibéri que personne ne conteste mais demeure muette
- sur la poursuite de l'arrosage du monde associatif (voir les anciens numéros du Perroquet qui en donnent de nombreux exemples, le plus fameux étant sans doute Ni Putes Ni Soumises)
- et sur les nouvelles clientèles mises en lumière dans Pariscide.
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A ce sujet, Anne Hidalgo évacue l'épineuse question du " Centre d'Archives [ et de Documentation ] Homosexuelles [ de Paris ( projet AP CADHP ) ] " en indiquant qu'il s'agit d'un " engagement de mandature ".

La réalité est un peu différente : ce projet iconoclaste, qui est la concrétisation d'une promesse écrite de Bertrand Delanoë aux associations homo en date du 2 mars 2001, ne figurait pas dans le programme électoral soumis aux électeurs par le candidat du PS.

Dans Pariscide, le problème soulevé portait surtout sur la gabegie que représente ce Centre d'Archives (100.000 euros dilapidés pour un projet au point mort).

Pas un mot de l'adjointe de Bertrand Delanoë sur ce point ...

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Il n'est pas non plus exact de prétendre que " ce livre n'ouvre aucune perspective ". Il milite au contraire sur dix pages (pp. 147 à 157) en faveur d'un projet d'extension des limites de Paris qui mettrait un terme à l'asphyxie de la capitale en lui donnant une dimension à la mesure des enjeux de son développement.

Mais, comme au temps de Chirac, la question des limites de la capitale se heurte aux intérêts électoraux du Maire de Paris qui affiche un curieux conservatisme dans ce domaine.
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Enfin, on peut déplorer que la première adjointe du Maire de Paris se justifie en mettant en cause la santé mentale des contradicteurs de Bertrand Delanoë ( voir le coup bas sur la psychanalyse ... ).

La Mairie de Paris devrait se garder de céder à cette tentation car il y aurait sans doute aussi beaucoup à dire sur la schizophrénie d'un Maire de gauche présidant aux destinées d'une ville dont la sociologie se droitise irrésistiblement au risque de devenir une réserve de nantis.

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du 16 au 23 juin 2005 > par Vincent Monnier [ le Nouvel Obs ] supplément Paris île de France n° 2119 : pages 4-5 http://obsdeparis.nouvelobs.com/
articles/p227_2119/a270908.htm

Actu

Piques et répliques d’Anne Hidalgo
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Dans “ PARIScide ”, François Devoucoux du Buysson fait assaut de critiques sur l’Hôtel de Ville (voir “ ParisObs ” du 26 mai).

La première adjointe au Maire de Paris répond.

[...]
Le Nouvel Obs :

Autre reproche : ne pas avoir rompu avec le clientélisme …

Anne Hidalgo :

Cette accusation n’est pas acceptable ! Nous sommes dans un exercice d’une transparence absolue. C’est vraiment de la mauvaise foi et de l’intention de nuire.

A l’époque de Chirac et de Tiberi, le clientélisme était essentiellement lié à l’attribution de logements. Quand nous sommes arrivés à la Mairie en 2001, pas moins de 20 personnes étaient affectées à cette tâche au cabinet de Tiberi. Quand on regarde les logements sociaux du centre et de l’ouest, on s’aperçoit qu’il y a là des populations qui n’étaient pas directement prioritaires.

Un des premiers actes de Delanoë a été de casser cette cellule opaque et de mettre en place une Commission de Transparence dans l’attribution de logements relevant du contingent du Maire de Paris. On a changé de régime à Paris. Les clés des appartements, on ne les promène pas dans nos poches.

En matière de financement des associations, nous sommes passés de l’opacité totale à un système de transparence où toutes les demandes sont examinées par le Bureau des Subventions aux associations et votées en Conseil de Paris.

Le Nouvel Obs :

Sur la construction d’un Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris, François Devoucoux du Buysson y voit une démarche communautariste ?

Anne Hidalgo :

La construction de ce Centre [ d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (  projet AP CADHP ) ] est un engagement de mandature.

Nous considérons qu’il est nécessaire de donner de la visibilité à un combat pour l’égalité des droits qui est loin d’être achevé.

Nous souhaitons qu’à l’instar d’autres grandes villes il y ait un lieu ressources, un endroit où on puisse élaborer des propositions pour lutter contre l’homophobie.

C’est ce que François Devoucoux du Buysson a du mal à comprendre.

Chez lui, la lutte contre le soi-disant communautarisme homo frise l’obsession comme en témoigne son pamphlet publié l’année dernière, « Les Khmers roses ».

Quand je lis cette prose, je trouve qu’on n’est pas très loin du populisme.

Ce livre n’ouvre aucune perspective. Il renvoie chaque camp dos à dos alors qu’il devrait mettre son intelligence et son esprit critique au service de propositions que je n’ai pas vues.
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5 5 2005 : Pariscide, les gâchis de l'ère Delanoë > par François Devoucoux du Buysson
http://www.leperroquetlibere.com/index.php?action=article&id_article=148317
ISBN 2710327651 : Editions La Table Ronde
http://www.fnac.com

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PARIScide, les gâchis de l'ère Delanoë

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Un pavé dans la Seine !
Il était temps qu'un autre son de cloche se fasse entendre sur le Paris de Bertrand Delanoë.
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Quatrième de couverture

- Loin des espérances suscitées par son élection surprise en 2001, voici la vérité que Bertrand Delanoë ne peut plus cacher.
- Loin des mises en scène de sa personne et de sa politique-spectacle, voici les vrais résultats d’une gestion qui allie despotisme et impuissance.
- Loin du renouveau promis, voilà la révélation de pratiques clientélistes, de gabegies et d’abus qu’on croyait révolus.
- Loin des slogans et de la propagande sur « le nouvel art de vivre urbain », voici le tableau cru des problèmes de millions d’habitants laissés en jachère.
- Loin de la vision idyllique véhiculée par les fêtes à répétition et les discours démagogiques, voici comment, derrière les extravagances de la culture bobo, Paris agonise.
- Loin de son rêve présidentiel, voici comment, à force de réduire la politique à la communication et au communautarisme, le Maire échoue banalement.

Une enquête sans précédent, qui fait la lumière sur les réseaux de Bertrand Delanoë, les nouvelles affaires de la Mairie, et en révèle les dossiers cachés.

Un portrait sans concession du Maire de Paris au moment où celui-ci affirme ses ambitions nationales. Un essai drôle, impertinent, ravageur.
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Sommaire du livre

Introduction : Mourir sur Seine

1ère partie : Une Nouvelle Ere... de déjà vu
1 : La permanence du système politique parisien
2 : Le clientélisme municipal

2ème partie : Tout sur mon Maire
1 : Mon Maire, ce héros
2 : La technique du double com

3ème partie : Quand Paris devient Versailles
1 : Vers la ville-musée
2 : La Cité interdite
3 : A la Cour du Maire-Soleil

Conclusion : Paris, c'est fini ?
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L'auteur

Né en 1973, François Devoucoux du Buysson a publié plusieurs livres.
- Co-fondateur de l’Observatoire du Communautarisme, http://www.communautarisme.net/
- il est aussi rédacteur en chef du Perroquet Libéré, un bulletin satirique qui traite de la Mairie de Paris sur le Net. http://www.leperroquetlibere.com/

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