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  Février 2007 > gayvox.com 
  : Gay Culture < Littérature > par Lionel Duroi 
  Triangul’ère 
  n°6, la revue gay 
  Une nuée de sujets relatifs à l’art homo dessine le fil 
  rouge d’un exemplaire de Triangul’ère. Dans le numéro 
  6 paru en décembre 2006, l’éditeur, Christophe Gendron, 
  ne déroge pas à l’objectif qu’il s’est fixé. 
  Il nous permet de voyager dans le temps magnifique des décennies qui 
  ont procédé à ce que nous sommes devenus face à 
  la norme, au nombre. Pour celles et ceux qui atteignent la quarantaine et plus, 
  l’éveil de la nostalgie tracera des ombres autour des fantômes. 
  Plus de 280 pages colorées de photos, dessins et textes aux sujets approfondies. 
  Une réalisation magnifique. 
  Au sommaire, la LGBT Historical Society de San 
  Francisco, comme un contre exemple du peu de cas que font nos édiles 
  en France des archives LGBT. 
  Un collectif d’artistes qui revisitent les marins et leur univers plus 
  ou moins fantasmé. L’homophobie voyageuse, le nu masculin en Chine 
  etc. Même les quelques pages de publicités créatives n’enlèvent 
  rien à l’exercice d’une publication classe et de poids ! 
  Enfin, la magistral interview du créateur de la 
  revue Arcadie. 
  A collectionner absolument ! 
  Au travers l’entretien ( rarissime ) accordé 
  par André Baudry, maître d’œuvre de la revue majeure 
  que fut Arcadie, 
  Triangul’ère vous transporte au cœur de presque trente 
  années d’homosexualité ( de 1954 à 1982 ). [...] 
 12 1 2007 > magazine illico n° 164 : 
  Rétrospective par Didier Roth-Bettoni 
  => ( page 4 ) BEST OF 2006 : Politique, culture, etc. 
  Les 
  gens et les événements de l'année 
  Un député condamné pour homophobie. Un salon gay qui disparaît. 
  Une gay pride qui dégénère. Un film d’amour homo 
  qui triomphe aux Oscars. Un grand parti qui dépose un projet de loi en 
  faveur du mariage gay. Une actrice outée par un magazine. Une 
  polémique autour d’un centre d’archives. Une multiplication 
  d’agressions anti-gays… 
  Ça c’est passé en 2006. 
  => ( page 5 ) BEST OF 2006 : Politique 
  Polémiques 
  parisiennes 
  Régulièrement pris pour cible par des essayistes 
  plus ou moins talentueux ( Sophie Coignard, François Devoucoux du Buysson 
  ) en raison des subventions accordées par la Ville de Paris à 
  des associations LGBT, Bertrand Delanoë aura pour adversaire lors 
  des municipales de 2008 une élue dont c’est aussi un des arguments. 
  Françoise de Panafieu, députée-maire UMP du XVIIè 
  arrondissement, malgré quelques inflexions à son discours ( elle 
  n’est plus hostile à la Marche des Fiertés ), est en effet 
  résolument contre ce qu’elle juge comme le favoritisme communautariste 
  du maire gay de Paris. 
  Ce n’est pas la seule polémique à laquelle doit faire face 
  Bertrand Delanoë : sa décision de rebaptiser le parvis de Notre-Dame 
  de Paris du nom de l’ancien pape Jean-Paul II, connu pour son refus du 
  préservatif et sa condamnation des unions homosexuelles, provoque en 
  effet l’hostilité de plusieurs associations LGBT et de lutte contre 
  le sida.  
  => ( page 9 ) BEST OF 2006 : Communauté 
  Une 
  série d’échecs 
  C’est certainement le ratage le plus dramatique 
  de ces dernières années : au-delà des polémiques 
  ou des accusations de toutes natures qui ont émaillé l’année, 
  on ne peut que constater que le beau projet de Centre d’Archives LGBT 
  de Paris [ nouveau nom du projet de Centre 
  d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris de l'Association 
  de Préfiguration du CADHP ] est toujours 
  au point mort. 
  Après des années d’études, de rapports, de réunions, 
  après l’épuisement de 100.000 euros de subvention accordés 
  par la Ville de Paris, après la succession de plusieurs équipes 
  et employés, après la validation du projet par diverses instances, 
  on est bien en peine de dire si ce Centre verra le jour. 
  Car la situation aujourd’hui est calamiteuse et l’image donnée 
  d’un gâchis d’énergie et de fonds publics est absolument 
  catastrophique. 
  Autre faillite, celle du Salon Rainbow Attitude qui ferme ses portes 
  après trois éditions déficitaires (malgré plusieurs 
  dizaines de milliers de visiteurs chaque année) et en laissant plusieurs 
  fournisseurs et partenaires sur le carreau. 
  Enfin, avec la fermeture par Patrick Cardon de Gay 
  Kitsch Camp à Lille faute de moyens ( les subventions municipales 
  et régionales n’ont jamais été suffisantes ), c’est 
  à la fois une maison d’édition, un festival de cinéma 
  et un centre de mémoire LGBT qui disparaissent.  
12 1 2007 > magazine illico 
  n° 164 ( page 34 ) Agendas : par Jean-François Laforgerie - Julien 
  Pierre 
  Du neuf 
  à l’Académie Gay et Lesbienne 
  L’Académie Gay & Lesbienne n’en finit pas d’étoffer 
  ses services aux internautes. 
  Parmi les nouveautés, on trouvera un tout nouveau 
  service " Livres 
  " qui recense, domaine par domaine ( queer, lesbianisme, sida, histoire, 
  mariage, PaCS, homoparentalité, prostitution, etc. ), de très 
  nombreux ouvrages sur l’homosexualité. Si un sujet vous intéresse, 
  vous cliquez et apparaît la liste des ouvrages les plus pointus sur le 
  sujet. 
  Parmi les nouvelles rubriques, l’une est consacrée aux festivals 
  de culture gay en France et à l’étranger. 
  Mais la plus attrayante des nouveautés est sans 
  conteste l’archivage et la mise en ligne des revues 
  non LGBT qui, de 1936 à 2006, ont consacré leur une à 
  l’homosexualité. Cela donne un bon aperçu des collections 
  de l’Académie Gay et Lesbienne comme de l’évolution 
  de traitement des homos dans la presse généraliste. Certaines 
  unes vous rappelleront sans doute des souvenirs. 
  Accès à ces nouveaux services sur www.archiveshomo.info 
29 12 2006 > magazine illico 
  n° 163 ( page 6 ) : Interview croisée < de Orion Delain et Christophe 
  Gendron > par Didier Roth-Bettoni 
  « Raconter 
  l’histoire d’un village » 
  # Si certains doutent de l’existence de la culture 
  gay, ce n’est à l’évidence pas votre cas … 
  - Orion [ Delain ] : La culture gay, on a les pieds 
  dedans ! On ne publie que des artistes qui travaillent sur l’imagerie 
  gay. Certains font aussi des paysages, des choses abstraites, ça ne nous 
  intéresse pas. Notre envie, ça a toujours été de 
  surfer sur la sensibilité de l’art gay, exprès, trop peut-être 
  diront certains. 
  - Christophe [ Gendron ] : Personne ne s’y 
  intéresse, il n’y a pas de revue dans le monde qui s’y intéresse. 
  Pourtant, en dehors des photographes, il y a beaucoup d’artistes, de peintres, 
  de dessinateurs… 
  - Orion : C’est pour cela aussi qu’on 
  a organisé l’exposition Gay Art au salon Rainbow Attitude en 2005 
  : pour réunir ces artistes, les faire se rencontrer, faire rencontrer 
  leurs publics. On a d’ailleurs édité un numéro intermédiaire 
  de "Triangul’ère" pour perpétuer ce carrefour, 
  comme on a fait un numéro intermédiaire sur les éditeurs 
  gay. On veut jouer ce rôle, et si des dessinateurs ou des peintres gay 
  ne savent pas où publier, qu’ils n’hésitent pas à 
  nous contacter en envoyant un mail à editions@triangulere.com  
  - Christophe : Ils ne sont pas nombreux les gays 
  qui sont prêts à assumer l’art gay sur leurs murs. Avec "Triangul’ère", 
  ils peuvent l’avoir sur leur table de salon… Pour en revenir à 
  ta question, qu’est-ce c’est qu’une culture ? Quand il y a 
  une histoire commune, une persécution commune, un mode de vie commun, 
  une sexualité commune, quand il y a un art qui se dégage… 
  ça fait beaucoup de choses communes qu’on peut appeler une culture, 
  non ? 
  # Les textes que vous publiez répondent à 
  la même logique ? 
  - Orion : Notre 
  idée de toujours, c’est de laisser des traces de notre histoire. 
  C’est ce qui fait notre différence avec la presse : on fait parler 
  les éléphants de la communauté, on raconte notre histoire. 
  Dans le dernier numéro, c’est André Baudry, le fondateur 
  d’Arcadie, la première association homosexuelle française 
  dans les années 50. On a passé 8 jours chez lui en Italie : ça 
  faisait plus de vingt ans qu’il n’avait pas parlé ! 
  - Christophe : Dès le début, on a 
  fait participer ceux qui ont compté dans cette histoire, sous forme de 
  textes qu’on leur a demandé ou d’entretiens. Pierre et Gilles, 
  Didier Lestrade, Jean-Pol Pouliquen ont parlé dès les premiers 
  numéros. Ces livres que sont les numéros de " Triangul’ère 
  ", ils racontent l’histoire d’un village. 
  - Orion : Mais en parlant 
  de l’histoire, on parle aussi d’aujourd’hui : quand on célèbre 
  les vingt ans du centre d’archives gay de San Francisco dans le dernier 
  numéro, c’est aussi pour souligner ce qui se passe à 
  Paris avec le scandale de ce centre d’archives qui n’arrive pas 
  à voir le jour. [ le projet de 
  Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris de l'Association 
  de Préfiguration du CADHP ] 
  # C’est un rythme très particulier de 
  faire un numéro par an. Concrètement, comment est-ce que vous 
  élaborez un sommaire ? 
  - Christophe : On s’y 
  prend très longtemps à l’avance. L’entretien avec 
  André Baudry par exemple, cela fait trois ans qu’on y pense, qu’on 
  y travaille. Les thèmes des portfolios collectifs comme " 
  Les marins " dans le dernier numéro, on les lance très en 
  amont pour pouvoir contacter les artistes et regrouper les œuvres. Le dernier 
  numéro vient de sortir mais on sait déjà depuis un moment 
  ce qu’il y aura dans le prochain. 
  # " Triangul’ère " n°6, 
  disponible en librairie. Ou sur commande www.triangulere.com 
21 9 2006 > e-llico.com : par La rédaction 
  Homophobes 
  : la rédaction d'Illico répond à François Devoucoux 
  du Buysson 
  Nous avons reçu de François Devoucoux du Buysson une demande 
  de droit de réponse suite à la publication de notre dossier sur 
  les "Nouveaux homophobes". Ce droit de réponse appelle quelques 
  remarques dans la mesure où François Devoucoux du Buysson prend 
  prétexte d’informations publiées dans "Illico" 
  pour étayer ses assertions. 
  Nous avons reçu de François Devoucoux du Buysson une demande de 
  droit de réponse suite à la publication de notre dossier sur les 
  "Nouveaux homophobes" dans lequel cet auteur est cité ainsi 
  que des extraits de ses écrits. Ce droit de réponse, publié 
  sur notre site, appelle néanmoins quelques remarques et ce d’autant 
  que François Devoucoux du Buysson prend prétexte d’informations 
  publiées dans "Illico" pour étayer ses assertions. 
  Ainsi, François Devoucoux du Buysson estime que 
  la bonne foi du "Perroquet libéré", dans ses attaques 
  contre le projet de centre d’archives homosexuelles [ 
  de l'Association de Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation 
  Homosexuelles de Paris ( AP CADHP ) ], n’est 
  pas reconnue dans notre dossier alors même que notre journal "Illico" 
  a lui-même dénoncé un "manque de transparence". 
  Effectivement, "Illico" a bel et bien critiqué, à une 
  reprise, une absence de transparence des initiateurs du projet et même 
  posé la question d’un éventuel gaspillage de temps et d’argent 
  dans la réalisation dudit projet, mais jamais sous-entendu qu’il 
  y avait eu des "irrégularités dans la gestion". Cela, 
  c’est François Devoucoux du Buysson qui le dit et l’écrit. 
  C’est lui qui sous entend que l’usage des 100.000 euros de subventions 
  [ de la Mairie de Paris ] pourrait 
  avoir été frauduleux et lui seul. 
  D’entrée de jeu, François Devoucoux du Buysson a considéré 
  ce projet comme communautariste (ce qui est son droit) mais avec des méthodes 
  qui, selon nous, s’apparentent à de l’homophobie.  
  Ainsi, vouloir disqualifier un des principaux acteurs 
  du projet, en l’occurrence Jean Le Bitoux, en affirmant que sa réputation 
  est "sulfureuse" du fait de son "insistance à évoquer 
  positivement la pédophilie" (in "Paris cide", 
  page 71) en citant une interview publiée dans "Illico" 
  sortie de son contexte, est absolument malveillant. Quel est le but recherché 
  lorsqu’on écrit qu’un militant gay historique fait aujourd’hui 
  les mêmes amalgames que l’extrême droite alors qu’il 
  ne fait que rappeler une phase du militantisme homo vieille de 30 ans ! 
  Si nous avons choisi de classer ce "polémiste" dans la catégorie 
  des "nouveaux homophobes", ce n'est pas pour lui faire un procès 
  mais décrire ce qu’écrivent les détracteurs des gays, 
  ce qu’ils pensent, disent, défendent comme point de vue. En l’occurrence, 
  lui n’est jamais avare sur l’homosexualité. C’est lui 
  qui compare les militants gay à des criminels de guerre ("les Khmers 
  roses"). 
  C’est lui qui conteste aux associations LGBT d’être 
  hébergées dans une maison des associations à Paris. 
  [ L'Association de Préfiguration du Centre 
  d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( AP CADHP ) y est 
  domiciliée car elle n'a plus d'argent pour payer le loyer de son local 
  à la Régie Immobilière de la Mairie de Paris ] 
  C’est lui qui critique la moindre subvention municipale 
  versée à une association homo. C’est lui qui parle de "mafia 
  rose" à propos de la communauté gay. C’est lui 
  qui publie des vannes douteuses sur Delanoë du style "Delanoë 
  n’aime pas les tentes" et autres "Manque de tapettes dans le 
  Marais". C’est lui toujours qui, dans ses interviews ("VSD", 
  JT de France 2…) trouve que l’homophobie en France, c’est 
  pas si grave, etc. Alors au bout du compte, il a beau dire qu’il n’a 
  rien contre les "personnes homosexuelles", il est difficile de ne 
  pas le classer parmi les homophobes. 
21 9 2006 > e-llico.com : par François 
  Devoucoux du Buysson 
  Droit 
  de réponse : François Devoucoux du Buysson réagit au dossier 
  sur les nouveaux homophobes 
  # Nous publions un droit de réponse de François 
  Devoucoux du Buysson collaborateur du site internet l'Observatoire du communautarisme 
  relatif à notre dossier sur les "Nouveaux homophobes". 
  - Monsieur, 
  Dans l'édition mise en ligne le 18 septembre 2006, votre périodique 
  me cite à plusieurs reprises sur la base d'une présentation incorrecte 
  et malveillante de mes écrits. 
  S'agissant de mon livre Pariscide, Illico affirme que 
  "(j') amalgame pédophilie, outing, clientélisme". 
  Or, dans cet ouvrage, je ne fais que mentionner les positions ambigües 
  de Monsieur Jean Le Bitoux, alors responsable du projet municipal de "centre 
  d'archives homosexuelles" [ Jean Le Bitoux 
  était salarié comme Responsable du Comité d'Acquisition 
  par l'Association de Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation 
  Homosexuelles de Paris ( AP CADHP ) ], en 
  m'appuyant explicitement sur un dossier paru dans Illico en date du 29 mars 
  2001 et intitulé "Pédophilie : la patate chaude des homos". 
  Dans ce dossier, Monsieur Le Bitoux prétendait notamment que "l'homosexualité 
  vient d'une culture pédophile avec André Gide".  
  [ Magazine illico n° 26 ( page 12 ) 29 3 2001 ] 
  Par ailleurs, Illico semble contester l'existence d'irrégularités 
  dans la gestion du projet de centre d'archives homosexuelles, mettant ainsi 
  en cause la bonne foi d'une enquête du Perroquet Libéré. 
  Je vous invite à relire votre périodique, et notamment votre dossier 
  "Le feu aux archives" mis en ligne le 14 avril 2006, puisque vous 
  avez vous-même évoqué le "manque de transparence" 
  et "cette absence d'information sur le projet", allant même 
  jusqu'à dire que l'utilisation qui a été faite par les 
  responsables du projet d'une subvention municipale de 100.000 euros "peut 
  au moins poser la question d'un éventuel gaspillage".  
  [ Magazine illico n° 147 ( pages 8 & 9 ) 14 4 2006 ] 
  Enfin, Illico me range sans autre forme de procès dans la catégorie 
  "nouveaux homophobes" en se gardant bien d'indiquer précisément 
  ce qui, dans mes écrits, relève de cette qualification pénale, 
  au risque de verser dans la diffamation pure et simple. Je conteste l'amalgame 
  qui est ainsi fait entre ma critique du communautarisme gay et une quelconque 
  aversion pour les personnes homosexuelles que vous ne trouverez pas sous ma 
  plume. 
  Je retiens du réquisitoire d'Illico que les critiques du mouvement gay 
  sont toujours "caricaturales", ce qui ne semble jamais être 
  le cas de ceux que votre périodique appelle les "militants LGBT" 
  ni des manifestations homosexuelles. C'est, je crois, une vision partielle des 
  choses. 
  Je vous saurai gré de faire paraître cette mise au point sur tous 
  les supports ayant publiés les articles me concernant. 
  Cordialement, François Devoucoux du Buysson 
15 9 2006 > magazine illico n° 156 ( 
  page 12 ) : par Jean-François Laforgerie 
  François 
  Devoucoux du Buysson 
  François Mitterrand avait comme contempteur Jean Montaldo. Bertrand Delanoë 
  est tombé sur François Devoucoux du Buysson. 
  De livre en livre, de tribune en tribune, sur son site Internet ( Observatoire 
  du communautarisme ) ou dans sa lettre satirique ( Le 
  Perroquet libéré ), ce jeune essayiste ( 33 ans ), souvent 
  présenté comme un ancien chevènementiste, n’en finit 
  pas de critiquer la gestion municipale — son prochain bouquin est consacré 
  à la circulation. 
  Rien à y redire sur le principe, si la méthode utilisée 
  n’était pas si grossière et si délibérément 
  caricaturale. Un exemple ? 
  Dans Paris 
  cide ( il faut savoir que côté humour, il est de l’école 
  Laurent Ruquier ), François Devoucoux du Buysson consacre un chapitre 
  à Delanoë et aux homos où il amalgame pédophilie, 
  outing, clientélisme … 
  L’ouvrage prétend même ( p. 61 ) que la Mairie de Paris a 
  publié et affiché des affiches " porno chic " montrant 
  des " photos de triolisme ". Bref, tout est bon pour arriver à 
  ses fins. 
  En l’occurrence, faire passer l’idée que tout ce qui peut 
  être fait en faveur des personnes LGBT, l’est au détriment 
  du bien général et n’est rien moins qu’une dérive 
  communautariste. 
  C’est la thèse longuement développé dans Les 
  Khmers roses , une expression qui fera florès y compris dans la 
  bouche de Christian Vanneste. 
  Quand à ces commentaires, souvent taillés 
  à la serpe, et à ces infos, souvent instrumentalisées, 
  elles sont largement reprises par l’UMP parisienne ( voir le Livre 
  noir consacré à la gestion Delanoë ) et Le Marchand 
  de sable , le pamphlet poussif de Sophie Coignard. 
15 9 2006 > magazine illico n° 156 ( 
  page 12 ) : par Jean-François Laforgerie 
  Le 
  Perroquet libéré 
  " Lettre satirique d’information parisienne sur le web " comme 
  la définissent ses promoteurs, Le 
  Perroquet libéré se conçoit comme un outil critique 
  de la gestion municipale. 
  Sur le papier et du strict point de vue démocratique, l’exercice 
  est normal, salutaire même. 
  Pourtant, à la lecture régulière, on ne peut qu’être 
  frappé par l’homophobie, parfois assez détestable, que véhicule, 
  et pas seulement entre les lignes, cette lettre. 
  Son responsable François Devoucoux du Buysson a beau s’en défendre 
  sur le registre " Nous ne sommes pas homophobes ", le Perroquet 
  fait une méchante fixette sur les pédés. 
  Difficile, en effet, de trouver un numéro qui n’ironise pas sur 
  l’homosexualité du maire de Paris ( " Delanoë n’aime 
  pas les tentes " à propos de la polémique sur le matériel 
  donné aux SDF parisiens par Médecins du Monde ), brocarde Christophe 
  Girard, adjoint à la Culture ou attaque le supposé communautarisme 
  gay municipal. 
  Ainsi, sous le titre " Homogénéité 
  ", on conteste que des associations homos soient hébergées 
  dans la maison des associations du 3ème arrondissement ( N° 
  25 ). [ l'Association de Préfiguration 
  du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris y est domiciliée 
  depuis début 2005 : Après avoir totalement consommée la 
  subvention des 100.000 euros de la Mairie de Paris, l'AP CADHP ( ne 
  pouvant plus payer le loyer ) a donc rendu son local à la Régie 
  Immobilière de la Ville de Paris et résilié ses 3 lignes 
  téléphoniques à la fin de l'année 2004 ] 
  Un numéro entier est consacré à la 
  dénonciation de l’attribution de subvention aux associations LGBT. 
  En avril 2006, c’est une attaque en règle contre les " irrégularités 
  " ( lesquelles ? ) du projet de Centre d’Archives ( N° 
  34 ). 
  Tout est bon à prendre y compris la réalisation d’un pastiche 
  ( voir la fausse affiche du salon Rainbow ) publié dans le N° 
  31 du Perroquet ou le sous-entendu nauséeux. 
  Dans un article intitulé " l’édile des jeunes ", 
  le Perroquet ( N° 
  32 ) cite un extrait du Journal de Pascal Sevran racontant 
  un dîner privé avec Bertrand Delanoë, l’écrivain 
  Philippe Besson … Présent aussi ce soir-là, Arno, un jeune 
  chanteur. Commentaire du Perroquet : " Révélé 
  par l’émission de Pascal Sevran, le mystérieux Arno, alors 
  âgé de 17 ans, s’est par la suite illustré à 
  la Star Academy. Comme quoi, Fabius n’est pas le seul socialiste 
  à aimer la Star Ac ! " 
Septembre 2006 > magazine Marcel 
  Paris n° 32 ( page 5 ) : par Damien Veies 
  L'histoire 
  en marche 
  L'Histoire de l'homosexualité et des homosexuels est à faire. 
  Loin du projet culturelo-politique du Centre d'Archives 
  [ et de Documentation Homosexuelles de Paris de l'Association de Préfiguration 
  du CADHP ], les bénévoles de l'Académie 
  gay et lesbienne collectent les traces de cette histoire. Journaux, magazines, 
  objets personnels, photos, films, etc sont conservés dans l'attente d'être 
  redécouverts et exploités. 
  Depuis 29 ans, la matière s'est accumulée et l'espace est devenu 
  insuffisant. Qu'attend-on pour faire de ce fond exceptionnel la base d'un lieu 
  mémoriel, et le moyen d'un véritable dialogue entre les générations 
  ? 
  100.000 € pour un projet de Centre d'Archives 
  [ et de Documentation Homosexuelles de Paris de l'AP CADHP ] qui 
  n'existe que sur le papier, c'est beaucoup ! 
  Avec cette somme, l'Académie aurait fait plus. Mais l'Histoire jugera 
  et avant elle les électeurs … 
  # www.archiveshomo.info 
Juillet-août 2006 > magazine Têtu 
  n° 113 ( page 62 ) : par Paul Parant 
  Le projet 
  de Centre des Mémoires parisien suscite la colère 
  Pour l'instant sans local ni fonds d'archives, le Centre 
  des Mémoires LGBT ne devrait pas ouvrir avant 2008. Ce projet 
  [ de Centre d’Archives et Documentation Homosexuelles de Paris 
  de l'AP CADHP ], dont la préfiguration a 
  déjà coûté 100.000 euros à la Mairie de Paris, 
  réclame 820.000 euros supplémentaires pour exister. 
  Parmi les personnes exaspérées par la lenteur du projet, 
  Phan Hoàng voudrait que son propre projet, l'Académie Gay 
  et Lesbienne, à Vitry-sur-Seine, soit pris en compte. 
  Il aurait déjà collecté, depuis 2000, plus de 1.000 livres, 
  autant de vidéos et de titres de presse, et publie les articles de journaux 
  sur son site Web [ http://www.archiveshomo.info 
  ], tout en continuant de sauver des fonds privés. 
  - Mais la direction des Archives de Paris, qui a validé 
  le projet du Centre des Mémoires, ne connaît pas l'existence des 
  autres fonds d'archives, tempête Phan 
  Hoàng qui exige que le projet " Officiel " publie 
  ses comptes ainsi qu'un rapport moral annuel. 
  Stéphane Martinet, président du Centre des Mémoires 
  [ LGBT de Paris - Île de France (projet 
  CADHP rebaptisé) ], le reconnaît : 
  - Eux ont accumulé des choses, pas nous. 
   Il prône un rapprochement, mais n'a pas visité personnellement 
  les archives [ du Conservatoire des Archives et des 
  Mémoires LGBT ] de l'Académie 
  [ Gay & Lesbienne ]. 
  Certes très présentable, mais encore abstrait, 
  le Centre saura-t-il transformer ses nombreux 
  contradicteurs en partenaires, pour ne pas repartir de zéro ? 
  La constitution prochaine de son Comité scientifique devrait 
  apporter un début de réponse.  
21 6 2006 > Centre 
  d’Archives LGBT : réunion tendue en prévision 
  [ e-llico.com ] 
  Le projet serpent de mer du futur Centre d’Archives 
  LGBT parisien va connaître une nouvelle étape avec la réunion 
  qui se tiendra lundi et à laquelle participeront tous les protagonistes, 
  initiateurs du projet comme opposants. 
  Lundi 27 devrait se dérouler la première réunion portant 
  sur la création du Conseil scientifique du futur Centre 
  des Mémoires LGBT Paris Ile-de-France [ nouveau 
  nom du Centre d’Archives et Documentation Homosexuelles de Paris 
  de l'AP CADHP ]. 
  Pourquoi une telle réunion alors que le financement 
  n’est toujours pas réuni ? 
  Justement, il faut désormais en passer par là pour pouvoir 
  espérer un nouveau financement de la Ville de Paris comme l’aide 
  du Ministère de la Culture. Pas de Conseil, pas de sous. 
  C’est du moins ce qu’a compris Stéphane Martinet, un des 
  responsables actuels du projet : 
  - Il s’agit de réunir celles et ceux qui ont des réflexions, 
  des opinions concernant les archives LGBT, explique ce dernier. C’est 
  une demande de la Ville de façon à permettre que cette instance 
  représente la diversité de celles et ceux qui s’intéressent 
  et travaillent sur la mémoire LGBT. 
  Le tour de table devrait confronter Marie-Hélène Bourcier ( l’une 
  des critiques les plus virulentes du projet actuel ), Patrick Cardon, Louis-Georges 
  Tin, Agnès Masson, la directrice des Archives [ 
  Départementales ] de Paris et les responsables de l’actuel 
  projet. 
  L’objectif est de se doter d’un Conseil 
  scientifique pour septembre de façon à relancer les demandes 
  de subvention auprès du ministère et de la Ville de Paris qui 
  n’ont, pour le moment, pas débouché. 
  Du côté de la région Ile-de-France, Francis Parny, le vice-président 
  chargé de la Culture, confirme son engagement : 
  - La région sera partenaire du projet pour un montant financier significatif. 
  Nous attendons la réunion avec la ville de Paris et le ministère 
  de la Culture pour arrêter les engagements des uns et des autres. 
  Compte tenu du calendrier, aucune décision 
  sur les finances ne devrait avoir lieu avant l’automne. 
16 6 2006 > Centre 
  d’Archives Homosexuelles : vers la création d’un Conseil 
  scientifique [ e-llico.com 
  ] 
  Fin juin ( le 27 précisément ), doit se dérouler la première 
  réunion portant sur la création du Conseil scientifique 
  du futur Centre des Mémoires LGBT Paris Ile-de-France. 
   Une condition sine qua non à la poursuite de son 
  financement. Pourquoi une telle réunion alors que le financement n’est 
  toujours pas réuni ? 
  Justement, il faut désormais en passer par là pour pouvoir 
  espérer un nouveau financement de la ville de Paris comme l’aide 
  du ministère de la Culture. Pas de Conseil, pas de sous. 
  C’est du moins ce qu’a compris Stéphane Martinet, un des 
  responsables actuels du projet [ Centre d’Archives 
  et Documentation Homosexuelles de Paris de l'AP CADHP ]. 
  - Il s’agit de réunir celles et ceux qui ont des réflexions, 
  des opinions concernant les archives LGBT, explique ce dernier. C’est 
  une demande de la Ville de façon à permettre que cette instance 
  représente la diversité de celles et ceux qui s’intéressent 
  et travaillent sur la mémoire LGBT. 
  Le tour de table devait confronter Marie-Hélène Bourcier, 
  Patrick Cardon, Louis-Georges Tin, Agnès Masson, la directrice des Archives 
  de Paris et les responsables de l’actuel projet. 
  L’objectif est de se doter d’un Conseil 
  scientifique pour septembre de façon à relancer les demandes 
  de subvention auprès du ministère et de la Ville de Paris qui 
  n’ont, pour le moment, pas débouché. 
  Du côté de la région Ile-de-France, Francis Parny, le vice-président 
  chargé de la Culture, confirme son engagement : 
  - La région sera partenaire du projet pour un montant financier significatif. 
  Nous attendons la réunion avec la Ville de Paris et le ministère 
  de la Culture pour arrêter les engagements des uns et des autres. 
  Compte tenu du calendrier, aucune décision 
  sur les finances ne devrait avoir lieu avant l’automne. 
Juin 2006 > Où 
  en est le CADHP ? [ Baby Boy 
  magazine ] 
  En 2000 [ le 
  13 6 2001 ], Jean Le Bitoux et Christopher Miles ( parmi d'autres ) proposent 
  la création d'un Centre d'Archives et de Documentation Homosexuel 
  de Paris ( CADHP ). Se constitue alors [ le 
  19 12 2001 ] une association chargée de préfigurer le projet 
  : l'AP-CADHP. 
   Elle demande à l'époque une subvention 
  à la Ville de Paris. 
  Une délibération votée en Conseil de Paris en novembre 
  2002 [ le 
  24 9 2002 ] lui accorde 100.000 euros pour financer la mission de préfiguration. 
   Le Centre d'Archives Homosexuelles de la Ville 
  de Paris devait ouvrir en 2003. Aujourd'hui, le Centre n'est pas près 
  d'ouvrir. 
  Après avoir dépensé les 100.000 euros accordés par 
  la mairie, l'AP-CADHP défend aujourd'hui un projet au point 
  mort. 
  ArchiQ, un des principaux 
  opposants à l'actuel projet de Centre des Mémoires LGBT de Paris 
  [ projet CADHP rebaptisé ], s'indigne 
  face à l'incompétence de l'équipe qui pilote le 
  projet et à la Mairie de Paris qui, pour elle, a prouvé son 
  peu d'intérêt pour un projet pédagogique, culturel et citoyen 
  qui fait cruellement défaut et qui contribuera efficacement à 
  la lutte informée contre les discriminations sexuelles, ethniques et 
  de genre. 
 26 5 2006 > tetu.com 
  ( du journal Têtu ) : France ( Mémoire ) par Paul Parant 
  Il existe plus d'une 
  dizaine de fonds d'archives en France, dont l'existence n'est pas prise 
  en compte par le projet officiel. Lire la suite : 
  => Centres 
  des mémoires LGBT : les fonds d'archives existants veulent être 
  reconnus 
  Sans local, ni fonds d'archives déjà collectées, le Centre 
  des Mémoires LGBT [ nouveau nom du projet 
  de Centre d’Archives et Documentation Homosexuelles de Paris ( CADHP 
  ) ] ne devrait pas ouvrir avant 2008. 
  Ce projet, dont la préfiguration a déjà coûté 
  100.000 euros à la mairie de Paris, réclame 820.000 euros supplémentaires 
  pour exister. 
  Parmi les nombreuses personnes exaspérées 
  par la lenteur du projet, M. Phan Hoàng réclame que son propre 
  projet, [ le Conservatoire des Archives et 
  des Mémoires LGBT de ] l'Académie Gay et Lesbienne, 
  à Vitry-sur-Seine ( Val-de-Marne ), soit pris en compte. 
  Il aurait déjà collecté, depuis 2000, plus de 1.000 livres, 
  autant de vidéos et de titres 
  de presse, et publie les articles de journaux sur son site Web [ 
  http://www.archiveshomo.info 
  ], tout en continuant de sauver des fonds privés. 
  Il recense également plus d'une dizaine de centres 
  d'archives LGBT en France. 
  - " Mais la direction des Archives de Paris, qui a validé le 
  projet du Centre des mémoires, ne connaît pas l'existence des autres 
  fonds d'archives. Notre travail n'est pas reconnu ", tempête 
  M. Phan Hoàng, qui exige que le projet « officiel » 
  publie ses comptes et un rapport moral annuel. 
  Stéphane Martinet, président du Centre des Mémoires, 
  le reconnaît : 
  - " Eux ont accumulé des choses, pas nous. " 
  Il prône un rapprochement, mais n'a pas personnellement visité 
  les archives de l'Académie [ Gay & Lesbienne 
  ] : son rapport de Préfiguration mentionne d'ailleurs 
  l'existence de fonds, sans entrer dans le détail. 
  - " Dès le départ, notre projet suit une démarche 
  certifiée technique par la direction des Archives de France ", 
  rappelle M. Martinet ( lire Quotidien du 31 mars ). 
   Certes très présentable, mais encore abstrait, 
  le Centre saura-t-il transformer ses nombreux contradicteurs en partenaires, 
  pour ne pas repartir de zéro ? 
  La constitution prochaine de son Comité scientifique 
  devrait apporter un début de réponse. 
24 5 2006 > e-llico.com 
  : Actus par Jean-François Laforgerie 
  Archives 
  Homosexuelles de Paris : l'Académie Gay & Lesbienne veut 
  faire repartir le projet sur des bases saines 
  Nouvelle interpellation des responsables du Centre d’Archives 
  et de Documentation Homosexuelles de Paris, cette fois-ci de la part de 
  l'Académie Gay & Lesbienne qui dénonce une mauvaise gestion 
  et réclame d’être associée au projet. 
  Le Centre d’Archives et Documentation Homosexuelles de Paris 
  essuie de nouvelles critiques. 
  Dans un communiqué, l'Académie Gay & 
  Lesbienne parle de projet mal géré, d’enlisement 
  et s’indigne de la fuite en avant de ses responsables qui recherchent 
  820.000 euros supplémentaires pour ouvrir le fameux centre. 
  - Il est temps que ce projet s’appuie sur les centres et initiatives 
  existants pour débloquer la situation et redonner confiance, estime 
  l’association spécialisée dans les archives homosexuelles 
  qui dénonce l’occultation et/ou la dévalorisation des 
  centres et initiatives existants et en particulier sa mise à l’écart 
  du projet de centre parisien, notamment en raison de sa domiciliation en 
  banlieue. 
  L’Académie Gay & Lesbienne demande que 
  le projet de " Centre des Mémoires LGBT Paris Île-de-France 
  " ( CADHP rebaptisé ) reparte sur des bases saines, 
  avec de nouvelles énergies en s’appuyant sur : 
  - la concertation par la consultation et la participation 
  au projet des initiatives et centres d’archives et de documentation existants, 
  - la pluralité par l’ouverture de l’AP 
  CADHP à celles et ceux qui ont contribué à faire avancer 
  le projet par leurs revendications, 
  - la transparence par une information régulière 
  de l’avancement du projet et la publication des rapports moraux et comptes 
  détaillés, 
  - et l‘indépendance par l’affranchissement 
  de tout lien avec un parti politique ou une mouvance communautaire quel qu’il 
  soit. 
23 5 2006 > De 
  nouvelles subventions suffiront-elles pour sauver le projet de CADHP 
  ? [ Gais et Lesbiennes Branchés 
  ] 
  L’Académie Gay et Lesbienne s’interroge sur le projet de 
  Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris, qui leur 
  semble cher, sans ambition et finalement peu séduisant : 
23 5 2006 > De 
  nouvelles subventions suffiront-elles pour sauver le projet de Centre d’Archives 
  et de Documentation Homosexuelles de Paris ? [ 
  Communiqué de presse de l'Académie 
  Gay & Lesbienne ] 
  Malgré le soutien de la Mairie de Paris, ce projet 
  mal géré continue de s’enliser. 100.000 € de subvention 
  déjà dépensés n’ont donné lieu qu’à 
  un rapport de 80 pages de généralités, alors que l’ouverture 
  du centre était prévue pour 2003. 
  Faute d’avoir atteint ses premiers objectifs, l’Association 
  de Préfiguration du CADHP recherche maintenant 820.000 € pour 
  ouvrir son centre « ambitieux, 
  séduisant, cher… ». 
  Il est temps que ce projet s’appuie sur les centres et initiatives existants 
  pour débloquer la situation et redonner confiance. L’Académie 
  Gay & Lesbienne appelle aussi les responsables à respecter leurs 
  engagements initiaux. 
  - Un centre ambitieux ? En réalité n’est 
  prévue que l’ouverture en 2008 d’un centre de documentation, 
  puis seulement deux ans plus tard d’un centre d’archives réservé 
  aux journalistes et chercheurs. La bibliothèque grand public est abandonnée 
  et la partie muséale écartée. 
  - Cher ! En effet, l’AP CADHP recherche 
  de nouveaux financements disproportionnés, prévoyant ainsi 510.000 
  € de salaires et seulement 10.000 € pour les acquisitions de collection… 
  Un colloque à 20.000 € est projeté pour la création 
  d’un thésaurus LGBT, sans mentionner qu’il en existe déjà 
  à l’étranger. 
  - Séduisant ? L’AP CADHP se 
  discrédite par sa communication irrégulière pour cacher 
  ses problèmes de gestion. Par exemple elle prétend sur son site 
  que « le 
  local ouvert, les réunions de travail se succèdent » 
  tout en se gardant de publier son rapport moral qui constate « après 
  enquête que les commissions ne se réunissaient pas »… 
  Le projet initial prône que le « centre 
  doit refléter une image de stricte neutralité » 
  alors que l’AP CADHP est présidée 
  depuis 2003 par un maire adjoint ( PS ), ancien président d’Homosexualités 
  Et Socialisme [ HES ], au côté 
  de plusieurs militants socialistes. 
  Elle cherche à convaincre que son projet est « fondamental 
  » par l’occultation et/ou la dévalorisation des centres et 
  initiatives existants alors que les quelques archives qu’elle a réussi 
  à obtenir sont stockées dans une cave prêtée par 
  l’association Aides à Pantin. 
   De plus, depuis début 2005, « ne 
  pouvant plus payer le loyer », elle a rendu son local à 
  la régie immobilière de la Ville de Paris. 
  Le rapport de Préfiguration ( sous-traité 
  à la société CCMO Conseil ) enchaîne 
  des généralités, erreurs et contradictions. 
   On peut s’interroger sur la capacité de 
  mettre en place un centre de grande envergure et d’en assurer sa pérennité 
  : pas d’étude de faisabilité, ni d’étude 
  technique approfondie et rien sur les sources de financement. 
  L’AP CADHP ignore tout du monde des archives, bibliothèques 
  et centres de documentation LGBT. Dans le rapport ne figure aucune analyse du 
  fonctionnement et du financement des centres existants : il serait utile de 
  contacter les acteurs de terrain. 
  Sur son site, elle feint « la révision et (…) la précision 
  d’un certain nombre d’orientations mal comprises » alors 
  qu’elle reprend à son compte certaines revendications d’associations, 
  groupes et personnalités. Enfin elle ne s’embarrasse pas de copier 
  grossièrement le travail d’autrui ( notre site internet http://www.archiveshomo.info 
  par exemple ) ! 
  Elle ne peux continuer à nier la réalité 
  de notre savoir-faire, ni l’importance de notre fonds : une bibliothèque, 
  de la documentation et des archives réunies en cinq ans de travail bénévole, 
  sans aide publique. 
  De plus, nous avons rassemblé une documentation spécifique 
  sur les archives, bibliothèques et centres de documentation LGBT en France 
  et à l’étranger. 
  Sous prétexte de notre domiciliation en banlieue, 
  l’Académie Gay & Lesbienne était tenue à l’écart 
  de ce projet de centre parisien. Comme il prétend aujourd’hui englober 
  aussi l’Île-de-France ( notamment pour demander des subventions 
  au Conseil régional ), dorénavant il ne 
  pourra plus se faire sans concertation avec nous ! 
  L’Académie Gay & Lesbienne demande que ce projet de « 
  Centre des Mémoires LGBT Paris Île-de-France » ( 
  CADHP rebaptisé [ avec ce nouveau nom pour imiter notre Conservatoire 
  des Archives et des Mémoires LGBT ? ] ) reparte 
  sur des bases saines, avec de nouvelles énergies, en s’appuyant 
  sur : 
  - la concertation par la consultation et la participation au 
  projet des initiatives et centres d’archives et de documentation existants, 
  - la pluralité par l’ouverture de l’AP CADHP 
  à celles et ceux qui ont contribué à faire avancer le projet 
  par leurs revendications, 
  - la transparence par une information régulière 
  de l’avancement du projet et la publication des rapports moraux et comptes 
  détaillés, 
  - l’indépendance par l’affranchissement 
  de tout lien avec un parti politique ou une mouvance communautaire quel qu’il 
  soit. 
Mai 2006 > Subventions 
  :: Les 100.000 euros perdus du Centre d'Archives Homosexuelles 
  [ journal Le Cri du Contribuable ] 
  En 2002, le Conseil de Paris unanime a voté une subvention de 100.000 
  euros à une association chargée de la création d'un Centre 
  d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris, qui aurait dû ouvrir 
  en 2003. 
   Les 100.000 euros sont partis en fumée, le Centre 
  reste virtuel et les responsables de l'association s'apprêtent à 
  demander une rallonge. 
  => Retour 
  sur un scandale :: La subvention s'est perdue quelque part dans les archives 
  ! 
  L'enveloppe n'était pourtant pas légère : pas moins de 
  100.000 euros, octroyés sur proposition de la mairie de Paris à 
  l'Association de Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation 
  Homosexuelles de Paris ( [ AP ] CADHP ), pour initier 
  la création dudit centre, dont l'ouverture était prévue 
  pour 2003. 
  A en croire Le Perroquet Libéré [ http://www.leperroquetlibere.com/ 
  L-histoire-rocambolesque-des-archives-homosexuelles-de-la-mairie-de-Paris_a92.html 
  ], qui a levé le lièvre, l'octroi de ce subside répondait 
  à un engagement électoral, très discrètement pris 
  par Bertrand Delanoë en mars 2001 auprès de quarante associations 
  membres du Conseil politique de la Lesbian and Gay Pride. Il a été 
  voté en septembre 2002 par l'ensemble des groupes politiques représentés 
  au Conseil de Paris, Philippe Séguin ayant demandé aux élus 
  UMP de ne pas y faire obstacle. 
  L'opposition, écrivent nos confrères, est venue d'ailleurs, à 
  savoir des associations lesbiennes Archives Recherches Cultures Lesbiennes 
  [ ARCL ] et Cineffable, mécontentes d'avoir été 
  tenues à l'écart du projet et auxquelles la mairie de Paris accorda 
  dans la foulée [ par la suite ] 10.000 et 15.000 euros d'aides - un lot 
  de consolation, en quelque sorte. 
  Quant aux destinées du CADHP, elles furent confiées aux bons soins 
  de Jean Le Bitoux, proche de l'adjoint à la culture du maire de Paris, 
  Christophe Girard, et fondateur du magazine homosexuel Gai Pied. 
  Personnage controversé, ledit Le Bitoux avait antérieurement [ 
  co ] fondé la Maison des Homosexualités [ ( MH ) 
  de Paris ], déjà critiquée, notamment par l'association 
  Act-Up [ Paris ], pour sa gestion de subventions attribuées 
  par l'Agence Française de Lutte contre le Sida [ AFLS ] et par le ministère 
  de la Culture, pour créer... un centre d'archives homosexuelles ! 
  - En tout état de cause, le dossier est porté par des personnes 
  compétentes et sérieuses, affirme pourtant Delanoë en 
  réponse aux détracteurs du patron du CADHP. 
  Fort de ce soutien, celui-ci ouvre un bureau dans le Marais, 
  se salarie comme directeur de recherche [ Responsable du Comité 
  d'acquisition ] et [ par la suite, l'AP 
  CADHP ] embauche un archiviste ... lorsqu'il est 
  finalement remercié, en 2004, le projet n'a pas avancé d'un pouce, 
  mais les 100.000 euros ont fondu comme neige au soleil. 
  => 1.700 
  euros par jour pour former les agents municipaux à la question gay 
  Le successeur qui lui est donné, Stéphane 
  Martinet, ancien président d'Homosexualités Et Socialisme 
  [ HES ], et maire adjoint du X° arrondissement, 
  sous-traite finalement l'élaboration du rapport de Préfiguration 
  à une société privée, CCMO Conseil, créée 
  au même moment [ plus exactement le 21 10 2004 ] par 
  Olivier Maguet, président de Formation pour une Approche de la question 
  Gaie et de l'identité de Genre ( FAGG ), pour laquelle Le Bitoux 
  travaille d'ailleurs comme formateur. 
  Selon Le Perroquet libéré, la FAGG intervient 
  dans le cadre de sessions de formation, sous-traitées par la mairie de 
  Paris pour éduquer à la question gay et à l'idée 
  de genre les agents municipaux parisiens. Coût de la séance : 1.700 
  euros par jour, facturés aux contribuables parisiens ! 
  La nature des sources archivistiques et documentaires 
  LGBT ( Lesbiennes Gays Bi et Trans, NDLR ) relevant, 
  selon le rapport, des compétences du Centre, a de quoi interloquer 
  lesdits contribuables : il est question de tee-shirts de l'association Gay 
  Pride Paris, de godemiché, de parure de drag queen ... 
  Ce travail a pourtant convaincu la direction des Archives de Paris et le ministère 
  de la Culture, qui, selon Stéphane Martinet, l'ont jugé très 
  intéressant. 
  Le président [ de l'Association de Préfiguration 
  ] du CADHP prévoit maintenant de partir 
  à la chasse aux financements pour la phase de Configuration 
  du projet, qui devrait durer deux ans et coûter 820.000 euros. 
  Elle est pas gay, la vie ? ... E.E. 
26 4 2006 > L 
  G Bê Tise [ Le Perroquet Libéré 
  ] 
  On le sait, le projet municipal d'Archives Homosexuelles 
  [ projet de Centre d’Archives et Documentation Homosexuelles de Paris 
  ( CADHP ) ] a déjà coûté 
  100.000 euros pour … rien. 
  Mais, pour tenir une promesse électorale de [ Bertrand ] Delanoë 
  aux communautaristes gay, la mairie [ de Paris ] ne 
  renonce pas pour autant à ce projet entaché de nombreuses irrégularités. 
  Afin de trouver les quelques 820.000 euros ( dont 510.000 euros de salaires 
  … ) réclamés par les promoteurs [ de l'Association de 
  Préfiguration ( AP CADHP ) ] de ce projet très dispensable, 
  la Ville de Paris cherche d'autres partenaires financiers. 
  Selon la presse gay, le ministre de la culture, l'UMP 
  Renaud Donnedieu de Vabres, serait prêt à soutenir à son 
  tour le Centre des Mémoires LGBT [ de Paris Ile de 
  France ]. 
  L'UMP au secours de la mairie de Paris … Ou comment nationaliser un scandale 
  municipal ? 
14 4 2006 > magazine illico 
  n° 147 ( pages 8 et 9 ) : par Jean-François Laforgerie 
  Forte polémique 
  sur le Centre d'Archives LGBT :: Le feu aux archives 
  Quatre ans après son lancement, le projet de Centre d’Archives 
  LGBT semble toujours enlisé. 
   Cet énorme retard provoque une forte polémique 
  et la remise en cause à la fois des choix effectués et de l’équipe 
  qui pilote ce projet essentiel pour la communauté. 
  => Illico 
  fait le point sur ce dossier brûlant 
  Parti comme c’est, on se demande si d’ici peu quelqu’un se 
  souviendra encore de l’année du lancement du projet de Centre 
  des Mémoires LGBT de Paris. Un comble ! 
  Le retard pris n’est plus important, il est aujourd’hui 
  dramatique. La belle idée d’un lieu de mémoire LGBT, soutenue 
  par Bertrand Delanoë durant sa campagne en 2001, ne voit toujours pas le 
  jour. Pire, elle est même devenue un boulet, pour la mairie [ de 
  Paris ]. 
  Car la somme engagée par la Ville est importante 
  ( 100.000 euros ) et n’a donné lieu, pour le moment, qu’à 
  un Rapport [ de Préfiguration ]. Un peu léger 
  pour un chantier lancé en 2002 estiment les opposants au projet 
  qui, au vu du retard accumulé, ont lancé récemment une 
  nouvelle salve d’attaques. 
  Comme les fois précédentes ( les attaques sont cycliques depuis 
  2002 ), la mairie fait le dos rond tout comme les responsables du projet, Stéphane 
  Martinet et Charles Myara. Ce manque de transparence et 
  cette absence d’information sur le projet, inexplicables, sont pain béni 
  pour les opposants qui trouvent ainsi un terrain propice à leurs 
  griefs qu’ils soient fondés ou parfaitement caricaturaux. 
  Une chose est sûre : la situation est bloquée, 
  le projet mal engagé et la Ville [ de Paris ] coincée. 
  Les explications à ce qui pourrait prendre, hélas, les allures 
  d’un fiasco sont d’ordre multiple. 
  A l’exemple du feuilleton sur la validation scientifique du projet. Pour 
  faire simple, le projet n’a pas avancé d’un pouce depuis 
  l’autonme parce que les responsables du projet attendaient, après 
  celle des Archives de Paris ( voir page [ 9 ] ), une validation scientifique 
  des Archives de France. Validation que ce service d’Etat n’a jamais 
  eu l’intention de donner. 
  - Du côté du ministère de la Culture, on dit aujourd’hui 
  que l’avis scientifique des Archives de Paris est suffisant et qu’il 
  n’a jamais été question d’autre chose. 
  - Du côté du Centre des Mémoires, on soutient avoir entendu 
  du ministère exactement le contraire. 
  Difficile de dire s’il faut imputer cela à 
  l’amateurisme des uns ou à l’inertie des autres, mais le 
  résultat est un nouveau retard du projet qui n’avait pas besoin 
  de cela. 
  Mais la principale cause du blocage actuel est dans la stratégie même 
  défendue par les responsables actuels, Stéphane Martinet et Charles 
  Myara, qui espèrent le grand soir avec un centre ambitieux, séduisant, 
  cher… 
  - On ne veut pas commencer par un petit centre dans un coin. Nous ne 
  souhaitons pas déjà réduire la voilure avancent-ils. 
  C’est l’option : le grand centre tel qu’il est présenté 
  dans le rapport, tout de suite. 
  Cette stratégie a le gros défaut de faire 
  croire qu’il reste encore beaucoup de temps… pour réunir 
  et convaincre tous les partenaires potentiels ( voir page X ). Ce 
  n’est hélas plus le cas. La mairie [ de Paris ] s’agace 
  et s’inquiète du retard, d’autant qu’elle peine à 
  faire passer le message que ce centre n’est pas une commande municipale. 
  Directrice des Archives de Paris, Agnès Masson estime qu’il est 
  indispensable [ pour l’équipe actuelle ] d’avoir 
  une activité concrète comme une salle de lecture. Il faut qu’ils 
  prouvent qu’ils existent. Une convention de partenariat avec une autre 
  association permettant l’accueil du public serait une piste. S’ils 
  attendent tout, tout de suite, dans dix ans, nous y sommes encore. 
  Faute de cet embryon d’activité, il 
  sera difficile à l’équipe actuelle d’obtenir les financements 
  publics espérés : mais pour cela même il faut des moyens. 
  Des moyens qui, pour le moment, n’existent plus. 
  Infos sur le site : www.memoires-lgbt.org 
14 4 2006 > magazine illico 
  n° 147 ( page 12 ) : par Jean-François Laforgerie 
  Marie Hélène 
  Bourcier : Il faut repartir sur de bonnes bases 
  Sociologue, essayiste ( 2 ), professeur à l’université Lille 
  III, Marie Hélène Bourcier est membre d’ArchiQ, 
  un des principaux opposants à l’actuel projet de Centre des 
  mémoires LGBT de Paris [ nouveau nom du projet 
  de Centre d’Archives et de Documentation Homosexuel de Paris ( CADHP 
  ) ] . Interview : 
  # En quoi votre vision des archives LGBT diffère-t-elle 
  de celle qui est présentée dans le rapport de préfiguration 
  du Centre des mémoires LGBT Paris / Ile-de-France ? 
  - Vous vous souvenez sans doute que l’action d’Archilesb !, 
  de VigiTrans puis d’ArchiQ [ trois opposants au projet 
  alors défendu par Jean Le Bitoux, ndlr ] dès 2002 portait sur 
  la spécificité des archives LGBTQ, la qualité scientifique 
  et méthodologique du projet et son degré d’ouverture aux 
  minorités sexuelles et de genre. Sur ces points, le rapport n’a 
  pas évolué. 
  C'est une catastrophe sur le plan scientifique : il propose 
  un colloque cher ( chiffré à près de 20.000 euros 
  ) sur l’élaboration d’un index homosexuel 
  alors qu'il existe déjà. Il s'agit de l'Homosaurus 
  des archives d'Amsterdam ( HomoDok ). Il y aussi un Pink Thesaurus 
  en Angleterre mais l'auteur du rapport n'est pas au courant ! 
  # Vous demandez la démission des responsables 
  actuels. Selon vous, la solution réside-t-elle dans leur seul remplacement 
  ou pensez-vous qu'il faille repartir de zéro avec un nouveau projet ? 
  - Tout d'abord, Mr Martinet est adjoint à la mairie 
  du 11ème arrondissement. Il ne peut donc être le président 
  de l'association qui a reçu une subvention de la mairie de Paris. C'est 
  contraire aux bonnes pratiques qu'a voulu instaurer Bertrand Delanoë. 
  Ensuite, cette équipe a failli moralement et financièrement. Elle 
  a déjà consommé deux salariés mal affectés 
  et juste acheté du linoléum et du matériel informatique 
  pour un centre qui n'existe pas. Je ne parle même pas des acquisitions 
  dont Jean Le Bitoux avait la charge. Où sont elles ? 
  En plus, elle veut remettre le couvert. L’AP-CADHP 
  ( 1 ) demande quelque 800.000 euros supplémentaires 
  qui viennent s’ajouter aux 100 000 euros de subvention de la mairie de 
  Paris pour ne pas ouvrir avant 2010 ! Le rapport de Préfiguration 
  est incapable de donner une liste de partenaires financiers et autres : encore 
  quatre ans pour les identifier ? 
  L’échec est en partie dû à une absence de réel 
  intérêt pour les archives. Monsieur Martinet s’est mis au 
  service du PS. Il ne s’est pas mis au service de la communauté 
  LGBTQ. Pourtant, l’existence d’un centre d’archives est un 
  besoin crucial. Tous les jours, je suis contactée par des étudiant(e)s, 
  des transpédégouines qui veulent travailler sur leurs histoires 
  et leurs cultures. C’est actuellement impossible. 
   L’équipe actuelle doit partir et il faut 
  repartir avec de vrais acteurs, divers, concernés, professionnels, communautaires 
  et surtout consulter. 
  Les Archives Départementales de Paris sont tout à fait 
  prêtes à travailler avec les minoritaires sur la question des archives. 
  Il faut commencer par un retour d’expérience avec les centres en 
  Europe, les initiatives en France et à l’international. Ce n’est 
  pas sorcier : une task force avec rapport d’étapes, une plate-forme 
  de compétences très flexible et enracinée dans la communauté 
  dont l’expérience est irremplaçable. Tout ira bien si le 
  projet et inclusif et respectueux des archivés. 
  # Avez-vous un projet alternatif au seul qui existe 
  actuellement et quel est-il ? 
  - ArchiQ a travaillé la notion d’archive vive. 
  Un chapitre entier de mon dernier livre, Sexpolitiques ( 2 ), est consacré 
  à cette philosophie de l’archive minoritaire, différente, 
  difficile. Les enjeux de l’archive LGBTQ sont aussi complexes que ceux 
  des archives coloniales : comment archiver les silences ? Comment rendre visible 
  ce que l’on appelle les dehors de l’archive classique ? 
  Archiver les sexualités... 
   Nous pouvons apporter de l’expertise, de l’engagement 
  et une volonté politique. Mais le projet en soi doit être partagé, 
  repartir sur de bonnes bases avec les bonnes personnes et un… Comité 
  scientifique. 
  # Vous vous êtes lancée 
  dans une stratégie de contestation tous azimuts. Qu'attendez-vous au 
  final de cette stratégie, notamment vis-à-vis de la Mairie ? 
  - En 2002 comme aujourd’hui, nous avons simplement essayé 
  d’œuvrer pour que s’ouvrent un débat public et une concertation 
  sur ce projet. Notre objectif est que le Centre se fasse. 
   Aux dernières nouvelles, la mairie de Paris a 
  compris qu'il fallait réagir. Ceci dit, il faut que l'AP-CADHP rembourse 
  la subvention de la mairie de Paris et que la convention signée avec 
  la Mairie soit respectée. 
  :: ( 1 ) : Association de Préfiguration 
  du Centre d’Archives et de Documentation Homosexuel de Paris [ AP CADHP 
  ] 
  :: ( 2 ) : Sexpolitiques, Queer Zones II, Paris, éditions La Fabrique 
  2005 
14 4 2006 > magazine illico 
  n° 147 ( pages 9 et 10 ) : par Jean-François Laforgerie 
  Où en 
  est-t-on vraiment ? Difficile de savoir où en est le Centre d’Archives 
  LGBT de Paris 
  Illico fait le point et répond à vos questions : 
  # D’où vient le 
  projet de Centre des Mémoires LGBT de Paris ? 
  - En 2000 [ en 
  réalité en 
  2001, suite à l'élection du nouveau Maire de Paris, Bertrand 
  Delanoë ], des personnalités dont Jean 
  Le Bitoux et Christopher Miles lancent l’idée du Centre d’Archives 
  et de Documentation Homosexuel de Paris ( CADHP ). Une Association 
  de Préfiguration ( AP-CADHP ) est constituée 
  [ le 
  19 12 2001 ]. 
   C’est elle qui demande une subvention à 
  la Ville de Paris. Une délibération votée en Conseil de 
  Paris en novembre 2002 [ en réalité 
  le 
  24 9 2002 ] lui accorde 100.000 euros pour 
  financer la mission de Préfiguration. 
  # Le projet est-il en retard ? 
  - Le retard est incroyablement important. 
  Il est dû à des désaccords stratégiques et personnels 
  au sein de l’équipe chargée du projet, à la complexité 
  du dossier en soi ainsi qu’à la très forte mobilisation 
  des opposants qui a largement contribué à enliser le dossier. 
  Résultat, le projet - on parlait à l’origine d’une 
  ouverture en 2003 - a pris des années de retard 
  ! 
  # Le projet a-t-il été validé 
  scientifiquement ? 
  - Le rapport de Préfiguration 
  de ce qui s’appelle désormais le Centre des Mémoires 
  LGBT Paris / Ile-de-France [ nouveau nom du 
  projet de l'AP CADHP ] a été 
  remis en juin 2005 à Odette Christienne, adjointe de Bertrand Delanoë 
  en charge de la Mémoire. 
  Ce dossier a été transmis par la Ville en septembre 2005 
  aux Archives Départementales de Paris pour expertise et avis de sa directrice, 
  Agnès Masson. Le projet a été validé scientifiquement 
  à l’autonme 2005. 
  Le projet a ensuite été présenté 
  aux Archives de France ( ministère de la Culture ) dont Agnès 
  Masson est aussi la correspondante pour ce dossier. Martine de Boisdeffre, 
  directrice des Archives de France a jugé le projet fondamental 
  dans une note adressée au ministère de la Culture. 
  # Combien cela a coûté ? 
  - Jusqu’à présent, le 
  projet a obtenu 100.000 euros de subvention ( un montant conséquent au 
  regard de ce qui est accordé en moyenne aux associations LGBT ). 
  Cette somme a été utilisée entre 2002 à 2005 ( locaux, 
  salariés, équipements… ). Les comptes ont été 
  présentés chaque année à la mairie 
  [ mais toujours pas publiés ! ]. 
  En 2005 comme en 2006, aucune nouvelle demande de subvention n’a été 
  déposée par l’Association de Préfiguration. 
  # Combien coûterait le futur Centre ? 
  - Le rapport évalue ses besoins financiers 
  sur un peu plus de deux ans à 820.000 euros dont 510.000 euros 
  pour les salaires, 130.000 euros pour le local, 90.000 euros pour le fonctionnement, 
  10.000 euros pour les acquisitions de collections, 
  40.000 euros pour le système d’information, etc. 
  Pour simplifier, le budget annuel avoisinerait 330.000 
  euros. 
  # Qui peut financer le projet ? 
  - Côté public : la Ville de Paris, le ministère 
  de la Culture et la Région Ile-de-France. 
  La Ville a déjà donné et n’entend pas être 
  l’unique bailleur de fonds. Le ministère de la Culture n’a 
  toujours pas été sollicité. 
  La région est partante : La région Ile-de-France 
  salue ce projet. Nous sommes en position de partenaire, indique 
  Francis Parny, troisième vice-président de la région en 
  charge de la Culture. J’ai donné mon 
  accord de principe pour un financement régional pour ce projet important 
  de mémoire qui donne à connaître des modes de vie, des luttes 
  qui font partie et contribuent à l’identité de notre région. 
  Les responsables actuels du projet rencontrent Francis Parny le 25 avril pour 
  une présentation officielle du projet et une demande de subvention. 
  # Qu’est-ce qui peut bloquer sur le plan financier 
  ? 
  Si un des partenaires publics manque à 
  l’appel, le Centre de Mémoires ne verra jamais le jour 
  - du moins dans sa version optimale -. 
   Un pari plus que difficile à tenir puisqu’il 
  faudrait que chaque partenaire public accorde une subvention annuelle d’environ 
  110.000 euros. Le contexte budgétaire étant ce qu’il 
  est - les pouvoirs publics ne font pas de la mémoire une priorité 
  budgétaire - le pari confine à l’utopie. 
   Il ne faut pas compter sur des financements privés 
  : les personnalités contactées attendent de voir après 
  l’ouverture. 
  # Qu’en pense la Mairie de Paris ? 
  - La Ville voit passer les mois et les années et commence 
  à trouver le temps long : 
  Il y a de la déception de ne toujours rien 
  voir venir et aussi un peu d’inquiétude sur la faisabilité 
  financière du projet, note Patrice Porcheron, directeur de 
  cabinet d’Odette Christienne en charge du dossier. 
  C’est vrai que ce retard m’inquiète, 
  indique Anne Hidalgo, première adjointe de Bertrand Delanoë, parce 
  que cette idée est juste. L’équipe du maire est disponible 
  pour aider à l’avancement du projet, pour débloquer ce qui 
  aurait besoin de l’être. Cela ne représente pas un risque 
  politique pour la Ville, mais c’est toujours dommage qu’une demande, 
  qu’une revendication sociale pertinente ne débouche pas. 
  # Que peut faire la Mairie 
  [ de Paris ] ? 
  - Les opposants ont beau réclamer le remboursement 
  de la subvention de 100.000 euros, la Ville n’a aucun moyen légal 
  de l’exiger, d’autant que l’usage qui en a été 
  fait, s’il n’est pas frauduleux, peut au moins poser la question 
  d’un éventuel gaspillage. 
  Elle ne peut pas davantage exiger la démission de l’équipe 
  actuelle. Elle peut faire pression en coulisses pour activer 
  le mouvement. Un refus de subvention à l’équipe actuelle 
  provoquerait le départ de cette dernière et l’arrivée 
  de nouveaux responsables. Mais qui et avec quel projet ? Si les candidats 
  ne manquent pas, la faisabilité de leurs idées reste à 
  démontrer. 
  Une chose est sûre, la Ville ne peut plus se permettre 
  de financer une nouvelle étude. 
10 4 2006 > communautarisme.net 
  : Les très brèves par l'Observatoire du communautarisme 
  L'Arlésienne 
  des Archives Homosexuelles de Paris 
  Après quatre années d'errance, le calamiteux 
  projet de Bertrand Delanoë de doter Paris d'un Centre d'Archives Homosexuelles 
  [ projet de Centre d’Archives et Documentation 
  Homosexuelles de Paris ( CADHP ) subventionné de 100.000 euros par 
  la Mairie de Paris ] a donné lieu à 
  la mise en ligne d'un site internet intitulé Mémoires LGBT 
  ( http://www.memoires-lgbt.com 
  ).  
  Le récit de cette laborieuse et coûteuse 
  gestation est conforme à ce que l'Observatoire du Communautarisme avait 
  écrit quelques mois plus tôt ( http://www.communautarisme.net/ 
  L-histoire-rocambolesque- des-archives-homosexuelles -de-la-mairie-de-Paris 
  _a672.html ). 
   Il manque juste les comptes ... 
6 4 2006 > Le Journal de Paris [ quotidien 
  Le Parisien ] 
  => Enquête 
  :: Le Centre d'Archives Homosexuelles toujours attendu 
  [ Illustration : photographie du cortège de tête de 
  la Marche des fiertés LGBT ] 
  Les associations homosexuelles réclament toujours le Centre d'archives 
  qui aurait dû être construit grâce à la subvention 
  municipale de 100.000 €. 
   L'Association de Préfiguration du site 
  prévoit, quant à elle, une ouverture à l'horizon 2008. 
  => Enquête 
  :: Où est passé le Centre d'Archives Homosexuelles ? 
  Une subvention de 100.000 € versée en 2002, pas de résultats 
  visibles quatre ans après, un dossier qui traîne en longueur et 
  un parfum de clientélisme partisan qui flotte sur l'ensemble 
  ... 
  La création du Centre d'Archives et de Documentations 
  Homosexuelles de Paris ( CADHP ) vire doucement au dossier empoisonné 
  pour la mairie de Paris. 
  Evoqué dès 2001 par le candidat Bertrand Delanoë, 
  puis subventionné par la nouvelle municipalité, l'équipement 
  conçu pour constituer, sauvegarder et organiser la mémoire 
  des Lesbiennes-Gays-Bi et Trans ( LGBT ) aurait dû ouvrir ses portes 
  en 2003. 
  On est très loin du compte. L'Association de 
  Préfiguration du site ( financée exclusivement par la ville 
  [ de Paris ] ) prévoit une ouverture à l'horizon 
  ... 2008 ! 
  Un délai anormalement long pour le très militant collectif ArchiQ 
  - un groupe d'action lesbien et trans - qui réclame désormais 
  le remboursement de la subvention municipale de 100.000 €. 
   Le collectif rappelle la proximité entre la ville 
  [ de Paris ] et l'association [ AP CADHP 
  ] ( son président, Stéphane Martinet, ancien 
  dirigeant de Socialisme Et Homosexualité [ HES 
  ] est maire adjoint dans le XIe ). Et accuse au passage 
  l'équipe Delanoë de laxisme dans la gestion du dossier. 
  - Nous avons mis au point un vrai projet scientifique. 
  - Nous ne contrôlons pas cette association. Pas plus que les 
  milliers d'autres que nous subventionnons, réagit un membre du cabinet 
  du maire, agacé par le procès en communautarisme. 
  - Nous ne pouvons que regretter le retard accumulé. Mais cette structure 
  a connu beaucoup de changements, plaide-t-il. 
  Animée dès 2001 par le contesté Jean 
  Le Bitoux ( fondateur de Gai-Pied et militant historique du 
  mouvement homo ), l'Association de Préfiguration a, il est vrai, 
  démarré dans une ambiance des plus chaotiques. 
  Conflits de personnes, polémiques sur l'hégémonie 
  gay dans l'association, erreurs de casting ( Jean Le Bitoux bombardé 
  directeur de recherche avant d'être licencié pour absence de résultats 
  ), débats incessants sur la dimension scientifique du projet 
  ... 
   Le dossier fait du sur place. Et la subvention de 100.000 
  € est peu à peu engloutie en salaires ( le directeur et un archiviste 
  ) et en loyers ( un bureau dans le Marais fermé en 2004 ). Il faudra 
  finalement attendre la mi-2005 pour que l'association remette enfin son rapport 
  [ de Préfiguration ]. 
  - Ça a été long, reconnaît Charles Myara, 
  le trésorier de l'association. 
  - Mais le résultat est à la hauteur. Nous avons mis au point 
  un vrai projet scientifique. Le rôle d'un Centre d'archives homo, ce n'est 
  pas de récolter des flyers de boîtes de nuit, ironise-t-il 
  en évoquant les dérives des débuts. 
  Le rapport de Préfiguration, déjà validé 
  par la Direction des archives de Paris, a été transmis au ministère 
  de la Culture. 
  - Il vient de nous faire savoir qu'il le jugeait très intéressant, 
  se félicite le président de l'association qui va maintenant partir 
  à la recherche de nouveaux financements pour la phase 2 du projet : la 
  phase de Configuration. 
   Elle durera deux ans et coûtera 820.000 €. 
  Pas de quoi rassurer ceux qui attendaient avec impatience l'ouverture 
  du Centre d'archives homo. 
  - Ce projet est un ratage, 
  résume ainsi Jean-Luc 
  Roméro. 
  Le conseiller régional UMP et président des Elus Locaux Contre 
  le Sida [ ELCS ] regrette d'autant plus la lenteur 
  du dossier : 
  - C'est malheureusement un argument en or pour ceux qui dénoncent 
  l'aide aux associations LGBT. 
Avril 2006 > magazine Nous [ ex. IB News 
  ] n° 5 ( page 12 ) : par Patrick Rogel, rédacteur en chef 
  Delanoë 
  sous le feu des critiques 
  Le Marchand de sable, pamphlet de Sophie Coignard ( Albin Michel 
  ) et clin d'œil à Paris Plage, grippe un peu plus une méthode 
  Delanoë qui, selon l'auteur, endort avec sa communication à 
  outrance et empêche le débat. 
  L'ouvrage est donc remis sur le métier, après celui de François 
  Devoucoux du Buysson ( ParisCide ), le reportage de Pascal Catuogno 
  pour 90 Minutes [ le 
  magazine de la cellule enquête de la rédaction de ] 
  ( Canal+ ) et notre enquête de février [ 
  Delanoë 
  attaqué sur ses subventions ]. 
  Est une nouvelle fois montré du doigt le Centre Gai & Lesbien 
  ( CGL ), exemple de l'opacité des subventions aux associations ( 
  la Mairie [ de Paris ] refuse la publication de 
  la liste des bénéficiaires ) et de la gestion hasardeuse des sociétés 
  d'économie mixte ( dont certaines seraient devenues déficitaires 
  depuis l'alternance de 2001 ). 
  Le CGL [ de Paris ], bénéficiaire 
  de la générosité de la mairie ( 330.490 euros jusqu'en 
  2005 ), réagit vivement contre cette soi disant utilisation de l'homophobie 
  pour salir le bilan municipal. Il est bien seul. 
   L'association [ Le collectif 
  ] ArchiQ ! 
  vient à l'inverse de demander le remboursement des 100.000 euros de subventions 
  versées au CADHP [ à l'Association 
  de Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles 
  de Paris ], autre Centre gay municipalisé, 
  et la démission de ses responsables … 
16 au 22 3 2006 > supplément Paris île 
  de France [ Le Nouvel Observateur ] 
  => Ici et là : " Je 
  suis l'homme le plus attaqué du monde " 
  Bertrand Delanoë se sent mal aimé après une émission 
  de télé et un livre à charge. 
  => Brèves : Arlésienne 
  ArchiQ, collectif 
  homosexuel et Queer s’impatientent : où en est le projet du 
  Centre d’Archives Homosexuelles de Paris ( CAHP ), 
  pour lequel une subvention de 100.000 euros a été accordée 
  par la Mairie [ de Paris ] en 2002 ? 
  Un Rapport de préfiguration a péniblement été 
  rendu en 2005 avec deux ans de retard. 
  Selon Stéphane Martinet, conseiller PS du 11 e chargé de suivre 
  le projet [ voir ( * ) ] : le Rapport, 
  validé par les Archives départementales, est actuellement examiné 
  par les Archives nationales. Mais le temps des archives est lent. 
  Très lent même, et très cher. 
  # [ NDLC ( * ) > "  Stéphane Martinet, conseiller 
  PS du 11 e chargé de suivre le projet " >> 
  Il est en réalité : 
  - président de l'AP-CADHP ( Association de l'Association 
  de Préfiguration du Centre d'Archives Homosexuelles de Paris ), 
  - adjoint au maire du 11ème d'arrondissement ( chargé de la décentralisation, 
  relation avec la Mairie centrale et des marchés publics ), 
  - Conseiller culturel au Conseil Régional d'Ile de France 
  - et ancien président de HES ( Homosexualités Et 
  Socialisme ) ] 
13 3 2006 > 100.000 
  euros envolés, 800.000 euros pour quoi faire ? 
  Centre d'Archives Homosexuelles de la Ville de Paris : on ne change 
  pas une équipe qui coûte ... [ 
  communiqué ArchiQ  ] 
  Suite aux déclarations de Mr Martinet, président de AP-CADHP ( 
  Association de Préfiguration du Centre d'Archives Homosexuelles de Paris 
  ) dans tetu.com, ArchiQ, groupe d'action et de réflexion 
  sur les archives LGBTQ (ex Archilesb! et VigiTrans ) tient 
  à préciser : 
  - que le Rapport / projet du CADHP n'a aucunement 
  été expertisé ou validé par les Archives Départementales 
  de la Ville de Paris et encore moins par les Archives Nationales ( et 
  pour cause ... ) 
  Non seulement l'AP - CADHP a échoué dans la mission qu'elle s'était 
  confiée mais dans ce Rapport de préfiguration non validé 
  scientifiquement, l'Association ose demander des financements pour les mêmes 
  objectifs qui n'ont pas été atteints ( recrutement de l'équipe, 
  concertation avec les associations et lieux - ressources ... ) et qui avaient 
  été fixés pour 2003. 
  Le tout sans date d'ouverture pour le Centre d'Archives. 
  Mr Martinet ne répond pas sur l'aspect financier mais 
  il est légitime de demander des comptes sur la gestion de la subvention 
  de 100.000 euros de la Mairie de Paris ( dans sa partie salaires notamment 
  ), sur le manque de résultats passés 
  ( 2002 - 2005 ) et sur l'avenir du Centre. 
  A quoi ont servi les salariés ( [ Jean ] Le Bitoux, [ Patrick LaFollie 
  ] La Folie ) chargé des acquisitions ou d'archiver sans archives ? Pourquoi 
  ont-ils été renvoyés du CADHP ? 
  Combien va coûter la nouvelle phase de configuration 
  du Centre d'Archives ? dans sa première phase étant entendu qu'elle 
  ne saurait déboucher sur l'acquisition et l'ouverture d'un local, 
  celles-ci ne constituant pas une priorité en phase configuration 
  ( source Rapport AP CADHP ) ? 
  - le Rapport de l'AP - CADHP rédigé par la société 
  de conseil CCMO créée en octobre 2004, dirigée 
  par Olivier Maguet, spécialiste de santé et d'action sociale ( 
  Aides, FAGG dont fait partie Jean Le Bitoux ) est fantaisiste sur le 
  plan scientifique et la question des archives LGBTQ. 
   Constellé de perles, il est aussi gourmand : 100.000 
  euros pour ne rien faire, 820.000 euros pour recommencer la préfiguration 
  opportunément renommée configuration. 
  C'est la somme que demande le rapport pour la phase 1 de configuration 
  ( minimum deux ans ). 
   La dite configuration ne comprend ni l'ouverture 
  d'un local ni l'ouverture du Centre au public mais débouchera 
  sur l'ouverture d'un site Internet ! 
  Les acquisitions d'archives n'y sont pas une priorité 
  ( 10.000 euros de budget )  contrairement à 
  un Colloque national ( 20.000 euros ) dédié 
  à la constitution d'un thésaurus ( qui existe 
  déjà ) et dont on imagine à quel 
  point le sujet risque d'être attractif pour un public déjà 
  peu sensible à la question des archives ( source Rapport AP 
  CADHP ). 
  Alors on prend les mêmes et on recommence ? 
10 3 2006 > Archives 
  Homosexuelles : protestations contre la lenteur du projet 
  [ tetu.com ] 
  ArchiQ, groupe d'action 
  et de réflexion sur les archives LGBT ( ex- Archilesb! 
  et Vigitrans ), proteste contre la lenteur du 
  projet du Centre des mémoires LGBT Paris / Île-de-France 
  [ Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( CADHP ) ]. 
  Dans un communiqué, ArchiQ attire l'attention 
  sur le laxisme et la négligence dont la Mairie de Paris a fait preuve 
  dans ce dossier  et demande le remboursement de la subvention de 100.000 
  euros accordée à l'Association de Préfiguration du 
  Centre [ d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris 
  ( AP CADHP ) ], ainsi que la démission de 
  ses responsables. 
  - Depuis 2002, estime ArchiQ, nous n'avons cessé d'alerter la Mairie 
  de Paris sur l'état de non avancement du projet. Rien n'a changé. 
  Stéphane Martinet, président de l'Association 
  de Préfiguration, répond à Têtu que 
  le statu quo ne provient pas de lui : le Centre est toujours 
  en attente de la validation des Archives de France ( ministère de la 
  Culture ), étape nécessaire à la validation d'une subvention, 
  après avoir reçu la validation scientifique du projet par le Centre 
  départemental des Archives de Paris. 
  - J'écris une lettre de relance, sans vouloir être trop méchant 
  avec eux, avoue-t-il. Je découvre que dans le monde des archives, 
  tout est toujours lent. C'est un autre temps. 
  Sans date d'ouverture prévue, le Centre 
  nécessiterait une subvention annuelle de près de 400.000 euros, 
  et n'ouvrirait dans un premier temps, celui de la configuration, que 
  sa partie documentation. 
  Les archives proprement dites pourraient être accessibles deux 
  ans plus tard. 
10 3 2006 > Centre 
  d'Archives Homosexuelles de Paris : ArchiQ demande la démission 
  des responsables [ e-llico.com ] 
  Centre inexistant, argent public gaspillé 
  : ArchiQ ( groupe d'action et de réflexion sur les archives 
  LGBT ) demande le remboursement de la subvention accordée 
  à l'AP-CADHP, l’Association de Préfiguration du Centre 
  d’Archives [ et de Documentation ] Homosexuelles 
  de Paris et la démission de ses responsables. 
  Opposant historique  au projet de Centre d’Archives [ et 
  de Documentation Homosexuelles de Paris de l'AP CADHP ] soutenu par la 
  Mairie de Paris, ArchiQ parle de laxisme  et de négligence 
   dans la façon dont la Mairie de Paris a géré l’affaire. 
  Il faut dire que ce dossier semble véritablement 
  empoisonné. 
  Valse et renvoi des personnes chargées de faire avancer les actions de 
  préfiguration, retards répétés dans les 
  étapes de validation du projet, polémique sur son orientation 
  scientifique, communication minimum et peu compréhensible sur 
  ses évolutions : tout a concouru à donner 
  un sentiment de ratage d’un des projets emblématiques de la prise 
  en compte de la question LGBT par l’équipe municipale élue 
  en 2001. 
  Le Centre est actuellement dans l’attente de la validation des 
  Archives de France qui dépendent du ministère de la Culture. 2003 
  était la date prévue d'ouverture du Centre à l'issue 
  d'une phase dite de préfiguration  alors qu’on parle désormais 
  d’une ouverture en 2008. 
   La gestation du Centre d’Archives 
  [ et de Documentation Homosexuelles de Paris de l'AP CADHP ] ne 
  parvient pas à sortir de la polémique qui rebondit régulièrement 
  comme cette dernière attaque en témoigne. 
  La mise en cause, d’abord communautaire, prend une tournure politique 
  quand ArchiQ souligne l’appartenance partisane d’un des 
  piliers du projet au PS et fait mine de s’interroger sur la sincérité 
  de la promesse de Bertrand Delanoë quant à la création de 
  ce fameux Centre. 
9 3 2006 > Centre 
  d'Archives Homosexuelles de la Ville de Paris : que fait la Mairie de Paris 
  ? [ communiqué ArchiQ  ] 
  Un Centre inexistant, l'argent public gaspillé : ArchiQ 
  demande le remboursement de la subvention de 100.000 euros accordée à 
  l'AP-CADHP ( Association de Préfiguration du Centre 
  d'Archives [ et de Documentation ] Homosexuelles de Paris ) et 
  la démission de ses responsables. 
  ArchiQ, groupe d'action et de réflexion sur les archives LGBTQ 
  ( ex Archilesb! et VigiTrans ) demande 
  à Bertrand Delanoë, Maire de Paris de prendre ses responsabilités 
  concernant le projet de Centre d'Archives Homosexuelles de la ville de Paris, 
  pour lequel l'association AP-CADHP, présidée par Stéphane 
  Martinet ( PS adjoint au Maire du 11ème arrondissement de Paris 
  ) a reçu de la Mairie de Paris une subvention de 
  100.000 euros en 2002. 
  ArchiQ attire l'attention sur le laxisme et la négligence dont 
  la Mairie de Paris a fait preuve dans ce dossier : 
  - 2003 était la date prévue d'ouverture du centre à l'issue 
  d'une phase dite de « préfiguration » dont l'association 
  AP-CADHP avait la charge. 
  Après une préfiguration qui n'a 
  rien donné et a duré deux ans de plus que prévu, l'AP-CADHP 
  demande aujourd'hui une période de « configuration » 
  deux fois plus longue et huit fois plus coûteuse pour une ouverture en 
  2008 : 
  - Des projections budgétaires de l'ordre de 800.000 
  euros sont prévues pour le premier volet de cette configuration. 
  Depuis 2002, date du lancement de la pétition d'Archilesb ! 
  et de Vigitrans pour que le Centre d'archives devienne inclusif et 
  paritaire et qu'il se dote d'un projet scientifique digne de ce nom, ArchiQ 
  n'a cessé d'alerter la Mairie de Paris sur l'état de non avancement 
  du projet. 
  Rien n'a changé. Les objectifs de la convention 
  signée entre la Mairie de Paris et l'AP-CADHP n'ont pas été 
  respectés. 
  Seuls résultats tangibles : 
  - un local jamais ouvert au public et qui n'a jamais reçu 
  la moindre archive, 
  - une absence totale de concertation avec la communauté 
  LGBTQ ( Lesbienne Gaie Bi Trans Queer ). 
  L'AP-CADHP a largement fait la preuve de son incompétence mais 
  la Mairie de Paris a prouvé son peu d'intérêt pour un projet 
  pédagogique, culturel et citoyen qui fait cruellement défaut et 
  qui contribuera efficacement à la lutte informée contre les discriminations 
  sexuelles, ethniques et de genre. 
  L'engagement de Bertrand Delanoë en pleine campagne 
  électorale de 2001 en faveur de la création d'un Centre de Documentation 
  et d'Archives [ Homosexuelles ] n'était-il 
  donc qu'une promesse électorale ? 
  => Contact 
  Presse : 
  Pour toute information complémentaire 
  et envoi des documents ( pièces comptables et financières ; 
  chronologie de l'état de non avancement du CADHP 2001-2006 ) : 
  - Marco Dell Omodarme < domarco[AT]free.fr > 06 70 83 
  77 01 
  - Marie-Hélène Bourcier < mhbourcier[AT]free.fr > 
  06 24 18 34 25 
Février 2006 > La nuit des petits couteaux 
  : Qui gagnera la bataille de Paris ? ( éditions Jean-Claude Gawsévitch 
  ) : par Jean-Luc Romero [ président de Aujourd'hui, Autrement 
  et Conseiller régional UMP île de France ] 
  Des voies 
  nouvelles pour un Paris Autrement ... 
  Car ce bon François Devoucoux du Buysson, responsable de cette lettre 
  satirique [ leperroquetlibere.com 
  ], sait parfaitement qu'à Paris, il y a de 10 à 15 % d'homosexuels 
  qui n'ont pas toujours été à la fête dans notre bonne 
  ville. J'en ai même parlé avec lui en juillet 2005 dans un bistrot 
  en face de la région : il a dû oublier ! 
  Sous les précédents mandats, aucune association homosexuelle ne 
  bénéficiait de subventions alors que certaines jouent incontestablement 
  un rôle important et que notre capitale a la communauté gay la 
  plus touchée par le sida de toute l'Union Européenne. N'oublions 
  pas qu'un gay sur cinq à Paris est contaminé par le VIH / sida 
  ! Sans compter le travail que font certaines associations pour limiter le suicide 
  des adolescents homosexuels ou en faveur de la lutte contre les discriminations. 
  En 2004, 3.149 associations étaient subventionnées 
  par la mairie de Paris à hauteur de près de 174 millions d'euros. 
  Et, parmi ces associations, seule une dizaine d'associations homosexuelles 
  - une petite vingtaine en 2005 - sur les centaines que 
  compte nore ville, bénéficiaient d'une aide publique ! 
  On est donc très loin des abus dénoncés par le Perroquet 
  [ Libéré ] ou par certains élus de droite qui 
  voient rouge dès que le mot homo se retrouve dans une délibération, 
  à l'image de Dominique Baud, élue du 15ème arrondissement, 
  obsessionnelle sur la question. 
  Certes, un terrible précédent qu'a dénoncé, 
  là à juste titre, François Devoucoux du Buysson 
  [ PARIScide, 
  Les gâchis de l'ère Delanoë ( éditions de 
  La Table Ronde ) ], a plombé beaucoup 
  d'initiatives en faveur des associations gay ou lesbiennes. 
  En septembre 2002, le Conseil de Paris a voté une subvention de 100.000 
  euros pour la préfiguration d'un Centre d'Archives et de Documentation 
  des Homosexualités [ de Paris ( AP 
  CADHP ) ], dont l'utilité est évidente. 
  A l'époque [ discrètement 
  sollicité par l'Association AP CADHP et la mairie de Paris ], 
  j'ai donc pris ma plus belle plume pour demander aux conseillers de Paris de 
  droite de voter pour cette subvention. Philippe 
  Séguin, alors président du groupe RPR au Conseil, m'assura 
  du vote de son groupe. Effectivement, l'immense majorité du Conseil de 
  Paris adopta cette subvention et, ce faisant, la création du CADHP. 
  Quelle déconvenue de constater que quelques années plus tard personne 
  ne sait réellement ce qu'est devenue cette initiative et que ces 100.000 
  euros se sont presque envolés en fumée ? ? ? 
  Mais est-ce parce qu'un projet n'a pas abouti et que les deniers publics ont 
  ainsi été mal engagés que les centaines d'associations 
  homosexuelles de Paris doivent être punies ? 
  Sanctionne-t-on un club sportif qui demande des subsides 
  municipaux au motif qu'un autre club a dilapidé une précédente 
  subvention ? ... 
Février 2006 > Delanoë 
  attaqué sur ses subventions [ Nous 
  ( ex. IB News ) ] 
  => News : 
  A 2 ans des élections municipales, les critiques de l'UMP sur le clientélisme 
  et le communautarisme de Bertrand Delanoë sont à nouveau 
  relancées par Françoise de Panafieu, sa concurrente la plus sérieuse. 
  - Le maire de Paris est-il si généreux que 
  ça avec les asssociations gays ? 
  - Y a-t-il du copinage dans l'octroi des subventions ? 
  - Qui touche et combien ? 
  - Enfin, ce soutien aux bobos et aux homos est-il une bonne opération 
  électorale pour la gauche ? 
  Françoise de Panafieu, principale rivale de Bertrand Delanoë pour 
  les élections parisiennes de 2008, critique les subventions municipales 
  aux associations gays. 
  La Ville de Paris est-elle trop généreuse 
  avec les homos ? Qui touche et combien ? Nous a enquêté 
  … 
  => De 
  Panafieu polémique 
  Il y a un an, l'UMP parisienne aurait sucré de son Paris perdu de 
  Bertrand Delanoë les passages critiquant le  clientélisme 
   et le communautarisme  supposés du maire socialiste. 
  Françoise de Panafieu, la roller-skateuse aux cheveux blancs  
  ( dixit [ La 
  nuit des petits couteaux de Jean-Luc ] Romero ), revigorée par 
  les sondages qui la donnent la mieux placée à droite pour battre 
  le PS en 2008, n'a pas les mêmes scrupules dans Mon 
  Paris gagnant. 
   Citant des chiffres inexacts, la députée 
  y affirme que les associations luttant contre la discrimination des homosexuels 
  sont particulièrement gâtées et que la générosité 
  du maire est à la mesure de la reconnaissance qu'il attend. 
  Annick Lepetit, porte-parole du PS, rétorque que Bertrand Delanoë 
  est un élu responsable, soucieux de défendre les libertés, 
  la tolérance et le respect de l'autre, tandis 
  qu'Anne Hidalgo, sa première adjointe, rappelle que toute subvention 
  donne lieu à un vote au Conseil de Paris [ communiqué 
  du 11 1 2006 ]. 
  Ce que l'UMP sait fort bien pour s'y être régulièrement 
  opposée et avoir critiqué l'influence d'un omniprésent 
  lobby gay … 
  => Paranoïa 
  sur l'homosexualité 
  Tout aussi trompeuse est la liesse de nombreux gays qui acclament le nouveau 
  maire sur le parvis de l'Hôtel de Ville, le 18 mars 2001. 
  Laurent Jagueneau, porte-parole de 3HVP ( la 
  toute nouvelle association des employés municipaux gays [ Homosexuelles 
  et des Homosexuels de l'Hôtel de Ville de Paris et leurs amis ] 
  ), vit de l'intérieur la vague rose :  
  - C'est pire, affirme t-il à notre confrère Illico. 
  Beaucoup de gens ont cru que les gays allaient être protégés, 
  alors ils se sont lâchés ; il y a eu une sorte de déchaînement 
  homophobe dans certains services, encore soumis à la main-mise RPR. 
  Assiégé, le nouveau maire se contente de 
  demander de faire remonter informations et témoignages à Philippe 
  Lasnier, son conseiller-médiateur avec la communauté, 
  ainsi qu'à Christophe Girard, adjoint à la Culture, tous deux 
  homosexuels. 
  Dans une ambiance de paranoïa, le premier n'hésite pas à 
  rappeler aux journalistes que les conversations téléphoniques 
  sont enregistrées et que la mairie peut compter sur un performant service 
  juridique, tandis que le second promet à ses contradicteurs, comme 
  Delfeil de Ton, auteur d'un éditorial irrévérencieux dans 
  Le Nouvel Observateur, qu'ils auraient affaire à la police communautaire 
  Act-Up Paris et SOS Homophobie, affirme François Devoucoux du Buysson, 
  responsable du site communautarisme.net 
  et auteur d'un récent Pariscide 
  : les gâchis de l'ère Delanoë. 
  => Un 
  million pour les gays en 5 ans 
  Cinq ans après, le point d'achoppement est toujours le même : Toutes 
  les associations [ gays ] méritent-elles vraiment d'être 
  encouragées et financièrement soutenues ?, se demande de 
  Panafieu. Vaste question ! Depuis l'alternance, environ 
  1 million d'euros leur ont été dévolues. C'est mieux 
  que zéro, mais pas beaucoup plus : 0,2 % du budget consacré au 
  monde associatif parisien. 
  Devant ces critiques, la Ville, généralement 
  affable sur son soutien aux homos, se croit aujourd'hui obligée de préciser 
  que seules 17 structures avaient reçu en 2005 un montant de 247.000 euros. 
  Des sommes en concordance avec les étiages listés par le site 
  satirique Notre Dame de Paris ( notre.dame.de.paris.free.fr 
  ) : 45.740 euros pour le 2e semestre de 2001, 273.000 en 2002, 228.950 en 2003, 
  une chute à 142.000 en 2004 et 15.000 depuis le début 2006. 
  Cependant, à y regarder de plus près, deux 
  associations, le Centre d'Archives et de Documentation [ Homosexuelles 
  de Paris ] ( CADHP 
  ) et le Centre Gai & Lesbien [ de Paris ] 
  ( CGL ) accaparent à elles seules près 
  de la moitié des subsides gays et illustrent la dérive que connaissent 
  les structures municipalisées ( lire encadré ). 
  - Cette bérézina a obligé la municipalité à 
  reprendre les choses en main … quitte à renouer avec des pratiques 
  autrefois vilipendées, comme attribuer des 
  fonds à des organismes présidés par des adjoints au maire, 
  dénonce François Devoucoux du Buysson. Et de regretter que 
  la droite qui avait déjà stupidement voté cette première 
  subvention [ au CADH, ndlr ] s'est ainsi privée de 
  la meilleure occasion à ce jour de confondre Bertrand Delanoë en 
  pointant le décalage entre son discours sur l'éthique publique 
  et ses pratiques de réseau. 
  => Les 
  chouchous … et les autres 
  Et, en effet, les soupçons de copinage n'épargnent 
  pas son adjoint Christophe Girard depuis le financement de structures dont il 
  fut président ( 84.000 euros pour le Festival du Film Gai & Lesbien 
  [ Festival de Films Gays & Lesbiens de Paris ( FFGLP ) ] ) 
  ou membre ( 13.550 euros pour SOS Homophobie, 28.700 pour ProChoix 
  et 32.000 euros avec le ministère de la Santé pour Act-Up 
  Paris qui montrera, en perturbant une Conférence sur la santé 
  gay à l'Hôtel de Ville en novembre 2005, qu'elle n'a décidément 
  pas la reconnaissance du ventre … ). 
  Inversement, pour ceux qui ne font pas partie du sérail, obtenir 
  ne serait-ce qu'un rendez-vous avec le conseiller-médiateur 
  relève du parcours du combattant. 
  En juillet 2001, Cineffable, organisatrice de 
  13 éditions du festival Quand les lesbiennes se font du cinéma, 
  lequel accueille entre 7.000 et 9.000 spectatrices, doit patienter plusieurs 
  mois avant d'être reçue, non par Philippe Lasnier, mais 5 minutes 
  par la Directrice du service cinéma de la mairie. 
  L'association, qui ne demandait pas grand-chose, si ce n'est le prêt d'une 
  salle, se voit conseiller de remplir un dossier de subvention qui permettrait 
  de louer un lieu plus cher. 
  => Saupoudrage 
  financier 
  La subvention est finalement refusée à la fois par manque 
  de budget et parce que l'événement est non-mixte. 
  - On se demande si [ cet ] argument 
  avancé par Philippe Lasnier, relève de la mauvaise foi pure et 
  simple, de la misogynie où d'une lesbophobie qui n'ose pas dire son nom, 
  lâche alors l'historienne féministe Marie-Jo Bonnet. 
  - Il suffit de comparer les subventions allouées 
  au mouvement gay [ masculin, ndlr ] pour 
  comprendre que la disparité est enracinée jusque dans le domaine 
  économique. 
  Ce n'est que la mobilisation du gratin goudou, alors très 
  remonté contre le « sexisme » du projet-phare de 
  CADHP, qui fait fléchir la mairie, laquelle fait voter deux 
  fois 15.000 euros à Cineffable, plus 10.000 pour Archilesb! 
  [ en réalité pour l'association Archives, Recherches et Cultures 
  Lesbiennes ( ARCL 
  ) ]. 
  La Fédération Sportive Gaie et Lesbienne ( FSGL ) connaît 
  pareille mésaventure, malgré ses entrées à la mairie 
  ( Philippe Lasnier fut président du club gay Paris Aquatique 
  ). 
  Car il ne s'agit plus de saupoudrer 4.000 euros mais de 
  contribuer à un projet de 11 millions ... 
  - Réalisme et grande prudence par rapport au budget total 
  impliqué deviennent de rigueur, d'autant qu'aucun événement 
  gay ne manie un tel budget … 
  Du coup, l'aide municipale se limite à une lettre de bonnes 
  intentions du Mr. Gay puis, très tardivement, du maire. Mais 
  pas d'argent public, à cause de la frilosité et la réticence 
  des sponsors privés vis-à-vis de la cible gay ! 
  => Les 
  bobos virent à droite 
  Cet argument, combiné à la baisse de popularité de Bertrand 
  Delanoë chez les bourgeois bohèmes qui l'ont élu ( moins 
  18 points depuis 2003 ) tendrait à confirmer la constatation que fait 
  Devoucoux du Buysson ( et vraisemblablement aussi de Panafieu ) : 
  - Un homosexuel bourgeois ressemble de plus en plus à un bourgeois 
  homosexuel en vieillissant et il est probable que les électeurs parisiens 
  qui s'identifient au mouvement gay se montreront plus sensibles aux arguments 
  politiques leur permettant de valoriser leur patrimoine immobilier et d'alléger 
  leur fiscalité qu'à des controverses relatives à des droits 
  qu'ils ne sont qu'une minorité à réclamer, comme le mariage 
  ou l'adoption. 
  Dit simplement : à voter à droite. 
  Par ailleurs, en finançant la vieille garde associative 
  plutôt que des événements fun, Bertrand Delanoë 
  prend le risque de s'aliéner la part la plus jeune de l'électorat 
  gay, qui le crédite encore de 78 % de confiance pour faire avancer 
  l'égalité des droits. Mais qu'en sera-t-il en 2008 ? 
  => La 
  dérive des Centres municipalisés 
  Annoncé pour 2003, le Centre d'Archives et 
  de Documentation [ Homosexuelles de Paris ] ( 
  CADHP 
  ) est repoussé à 2007 tandis 
  que le Centre Gai & Lesbien [ de Paris ] ( 
  CGL 
  ) cumulera le même retard lorsqu'il 
  aménagera dans ses nouveaux locaux en juin [ projet de Grand 
  Centre LGBT de Paris île de France ]. 
  Le fait que le CADHP 
  ait dilapidé 100.000 euros en salaires, loyers et charges externes 
  fait bondir Michel 
  Chomarat, initiateur avec la mairie PS de Lyon d'un projet similaire [ à 
  la Bibliothèque 
  Municipale de Lyon ], qui a abouti plus rapidement et pour moins cher : 
  - On croit rêver face à l'incurie récurrente 
  et au manque de contrôle manifeste des deniers publics. Comment en est-on 
  arrivé à ce point d'amateurisme et de copinage ? 
  Pour Marie-Hélène 
  Bourcier, d'Archilesb!, il s'agit ni plus ni moins que de réaliser 
  une promesse électorale à n'importe quel prix, soit 820.000 
  euros d'ici 2007, puis 334.300 par an. 
  Du coup, pour partager les risques, on 
  sollicite le ministère de la Culture tout en conservant une solution 
  de repli : associer 
  le CADHP au CGL. 
  Le problème est que cet autre canard boiteux, qui doit 47.000 
  euros à un salarié, est en quasi-faillite malgré des 
  perfusions 
  municipales de 330.490 euros depuis 2001 … 
20 1 2006 > L'histoire 
  rocambolesque des archives homosexuelles de la Mairie de Paris 
  [ leperroquetlibere.com ] 
  Comment, pour satisfaire à une promesse de campagne 
  aux communautaristes gay, le maire de Paris s'est embourbé depuis plus 
  de trois ans dans un projet foireux de Centre d'Archives Homosexuelles 
  dont il ne sait plus comment sortir. L'enquête documentée 
  du Perroquet Libéré : 
  => Une promesse 
  électorale aux communautaristes gay 
  La décision qui a présidé à la création du 
  Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( CADHP ) 
  est la concrétisation d'une promesse de campagne faite par Bertrand Delanoë 
  quelques semaines avant les élections municipales, dans une lettre du 
  2 mars 2001 adressée aux quarante associations membres du Conseil politique 
  de la Lesbian and Gay Pride. Une promesse écrite du candidat 
  qui ne figurait nulle part dans son programme électoral officiel distribué 
  aux électeurs de la capitale … 
  Mais un engagement pris aussi de son côté par Christophe Girard, 
  tête de liste des Verts dans le 4ème arrondissement et futur adjoint 
  à la culture de Bertrand Delanoë (1). 
  Après que Bertrand Delanoë eût pris 
  ses marques dans ses nouvelles fonctions, les associations [ Lesbian 
  and Gay Pride IdF et  
  Mémorial de la Déportation Homosexuelle ( MDH 
  ) ] réclamant un Centre d'Archives Homosexuelles 
  revinrent à la charge. 
  Le projet du CADHP fut voté en septembre 2002 par le Conseil 
  de Paris qui lui attribua une première subvention de 100.000 euros. 
   Un vote à l'unanimité des groupes politiques 
  puisque l'Association de Préfiguration du CADHP et la mairie de Paris 
  ont discrètement sollicité Jean-Luc Roméro, 
  [ président-fondateur de l'association des Elus Locaux Contre le 
  Sida ( ELCS ) ] pour qu'il sensibilise quelques 
  élu-e-s de droite pour éviter des dérapages homophobes 
  lors de la session qui examinera cette question  (2). 
  Philippe Séguin finit par ordonner à la droite parisienne de voter 
  le projet de Centre d'Archives Homosexuelles. Une soudaine homophilie 
  à l'unisson, inspirée surtout par la crainte des élus de 
  droite d'être taxés d'homophobie (3) s'ils s'opposaient à 
  ce projet aux contours pourtant mal définis et dont l'urgence 
  ne sautait pas aux yeux ... 
  => Sous les 
  flèches des amazones 
  Mais le maire de Paris était loin de se douter qu'avec l'aboutissement 
  de cette première étape, les ennuis ne faisaient pourtant que 
  commencer. Alors que la droite se réfugiait dans un mutisme prudent, 
  l'opposition au projet d'Archives Homo surgit là où l'on 
  ne l'attendait pas. 
  Des militantes lesbiennes, emmenées par la sociologue 
  Marie-Hélène Bourcier et l'historienne Marie-Jo Bonnet, protestèrent 
  bruyamment contre un projet qui les excluaient en faisant la part belle 
  à l'homosexualité masculine. 
  Prenant la presse à témoin, ces amazones en colère firent 
  circuler une pétition intitulée Archilesb !  dans le 
  but de dénoncer l'hégémonie gay  dont témoignaient 
  selon elles la faible présence des femmes au sein du Comité de 
  pilotage du projet d'Archives Homosexuelles et la première sélection 
  de livres pour le fonds documentaire, dominée par les auteurs masculins. 
   La pétition - qui recueillit plusieurs centaines 
  de signatures dans le milieu universitaire - réclamait aussi que la générosité 
  de la mairie [ de Paris ] à l'égard 
  du milieu associatif gay bénéficiât aussi aux associations 
  lesbiennes. 
  Et Libération de rapporter qu'une partie du mouvement 
  lesbien est en guerre ouverte contre « le pouvoir gay hégémonique 
  et normatif » qui sévirait à Paris, notamment à l'Hôtel 
  de Ville (4). 
  L'homo étant un loup pour l'homo, le projet du maire visant à 
  souder la communauté homosexuelle dégénérait 
  en gayguerre  communautaire … 
   C'est sans doute pour faire taire ces furies et ne pas 
  trop attirer l'attention des médias sur son très communautariste 
  projet d'Archives Homosexuelles que la mairie de Paris attribua peu 
  de temps après des subventions, pour respectivement 10.000 et 15.000 
  euros, aux associations Archives Recherche Culture Lesbienne 
  [ ARCL ] et Cineffable dont les pratiques 
  sont discriminatoires puisque les manifestations qu'elles organisent sont interdites 
  aux hommes. 
   Et c'est ainsi que pour éviter le scandale sur son Centre 
  d'Archives, Bertrand Delanoë se vit accusé de sexisme à 
  l'envers par 
  une presse goguenarde, et pas qu'en France d'ailleurs (5). 
  => Un chef 
  de projet pour le moins louche 
  La conduite du projet de Centre d'Archives Homosexuelles fut confiée 
  à Jean Le Bitoux, un ami de l'adjoint à la culture, Christophe 
  Girard. 
   Par la suite, Jean Le Bitoux se fera confortablement 
  salarier responsable 
  du Comité d'acquisition de l'Association de Préfiguration 
  du CADHP qu'il a lui-même créée (6). 
  Fondateur du magazine Gai Pied et ancien pionnier du minitel rose dans 
  les années 1980, Jean Le Bitoux est un vieux routard du militantisme 
  homosexuel. 
   Il fut ainsi à l'origine 
  de la Maison des Homosexualités, une structure associative décriée 
  jusque dans le milieu homosexuel - et notamment par Act Up 
  [ Paris ] - pour sa gestion hasardeuse de subventions 
  de l'Agence Française de Lutte contre le Sida [ AFLS 
  ] et  [ des 50.000 
  F. de subventions ] du ministère de la culture 
  pour - déjà - la création d'un Centre d'Archives Homosexuelles 
  [ qui 
  a tourné court à la Maison des Homosexualités 
  ]. 
  Jean Le Bitoux est aussi à l'initiative de la création du Mémorial 
  de la Déportation Homosexuelle [ MDH ] qui a provoqué la 
  colère des associations de déportés comme la FNDIRP 
  ( Fédération Nationale des Déportés et Internés 
  Résistants et Patriotes ) et l'UNADIF ( Union Nationale des 
  Déportés et Internés Français ) en raison des 
  libertés qu'elle a prises avec la rigueur historique dans le but d'instrumentaliser 
  à des fins militantes la question de la déportation (7). 
   Mais ce qui, par-dessous tout, donne un parfum de soufre 
  à Jean Le Bitoux, c'est son insistance à justifier la pédophilie. 
  En témoignent notamment ses propos dans le magazine gay Illico, 
  en mars 2001, au lendemain de l'élection de Bertrand Delanoë à 
  la mairie de Paris : 
  - En France, l'homosexualité vient d'une culture pédophile 
  avec André Gide. (…) 
  Dans le discours du GLH ( Groupe de Libération Homosexuelle 
  ) à partir de 1975, il y a tout un héritage du FHAR ( 
  Front Homosexuel d'Action Révolutionnaire ) notamment sur la question 
  pédophile. A l'époque, il s'agissait de libérer son corps, 
  libérer ses fantasmes. (…) 
  Dans les années 70, tout est à libérer y compris l'enfant 
  qui est corseté comme la femme, comme l'homosexuel. Aujourd'hui, on ne 
  parle plus du tout du même enfant. L'enfant des années 70 était 
  l'esclave d'une vieille civilisation, l'enfant d'aujourd'hui est extrêmement 
  sacralisé. (…) 
  Dans les années 70 déjà, la pédophilie est un 
  sujet tabou. Il y avait cependant une conscience collective qu'il fallait libérer 
  tout cela. (…) 
  Le tabou de la pédophilie cache toute cette période où 
  on est adolescent, où on a des désirs mais où on reste 
  en carafe parce que rien n'est possible. (…) 
  On a inventé un homosexuel qui laisse de côté la question 
  pédophile. (…) 
  Aujourd'hui, je pense que les pédophiles sont toujours les boucs 
  émissaires des homosexuels. Le débat n'est plus du côté 
  d'un espace de liberté que les pédophiles n'ont toujours pas mais 
  du côté de la jeunesse des homosexuels. 
  Au nom du vieux discours soixante-huitard sur l'émancipation, 
  Jean Le Bitoux associe donc homosexualité et pédophilie, se livrant 
  ainsi à un amalgame que l'on a plutôt l'habitude de trouver dans 
  la prose d'extrême-droite. 
  Aussi n'est-ce sans doute pas un hasard si les statuts déposés 
  en préfecture le 19 décembre 2001 fixent à l'Association 
  de Préfiguration du CADHP un objet qui va au-delà de l'homosexualité 
  et parle plutôt de recherches 
  sur les sexualités minoritaires, ce qui permet d'englober bien 
  d'autres pratiques … 
  => Le naufrage, 
  puis le replâtrage, d'un projet maudit 
  Richement doté et soutenu par la mairie de Paris, qui s'est engagée 
  à plusieurs reprises sur ce dossier, le projet de Centre d'Archives 
  Homosexuelles a pourtant rapidement sombré, malgré les affirmations 
  de Bertrand Delanoë : 
  - Je souhaite que ce projet voie le jour 
  (...). L'horizon sera plutôt 2003. 
  En tout état de cause, le dossier est porté par des personnes 
  compétentes et sérieuses. 
  Nous examinons d'ailleurs la possibilité de les aider à réaliser 
  une étude de faisabilité précise, dès cette année. 
  (8) 
  Alors que l'ouverture de ce Centre d'Archives était initialement 
  prévue pour la Gay Pride 2003 (9), ce projet s'est 
  embourbé dès le début comme l'ont découvert les 
  associations homosexuelles - plus vigilantes sur ce dossier que la presse généraliste 
  et les élus - en apprenant au cours de l'été 2004 que Jean 
  Le Bitoux avait été remercié par la mairie. 
  Le site internet [ cadhp.fr 
  ] du CADHP était désactivé 
  en février 2004 et les portes du local que lui avait attribué 
  la Ville de Paris restaient closes au public. [ puis fin décembre 
  2004, ne 
  pouvant plus payer le loyer, l'AP CADHP a rendu son local 
  à la Régie Immobilière de la Ville de Paris ]  
  Plusieurs collections d'archives privées de personnalités 
  homosexuelles auraient été listées, sans leur accord ou 
  à leur insu, comme donateurs d'office au projet municipal donc 
  le fonds d'archives fait grandement défaut (10). 
  Pendant ce temps-là, les 100.000 euros de dotation du projet 
  se sont évaporés. 
  En effet, comme le montrent les 
  comptes [ de l'Association de Préfiguration ] du 
  CADHP pour 2003 et 2004, plus de la moitié de la somme est partie 
  en salaires ( pour quel travail ? ) , le reste 
  étant majoritairement englouti dans de mystérieuses charges 
  externes. 
  Cette bérézina a obligé la municipalité à 
  reprendre les choses en main. Quitte à renouer avec des pratiques autrefois 
  vilipendées par les socialistes parisiens ... 
  En effet, l'Association de Préfiguration du 
  Centre d'Archives Homosexuelles est désormais présidée 
  par Stéphane Martinet, ancien président d'Homosexualités 
  Et Socialisme [ association HES 
  ] , un cercle lié au PS, et adjoint au maire du 
  11ème arrondissement [ adjoint chargé 
  de la décentralisation, du suivi de la mise en oeuvre de la loi PML en 
  relation avec la Mairie centrale ].  
  Un mélange des genres qui a de quoi surprendre quand on se souvient qu'en 
  1999, l'opposition socialiste à Jean Tibéri avait 
  vivement critiqué l'attribution de subventions à des associations 
  présidées par des adjoints au maire en soulignant les risques 
  juridiques  que comportaient ces modes de gestion aux marges de la 
  légalité. 
  La gauche parisienne semble avoir oublié cet avertissement de bon sens. 
  Un trou de mémoire surprenant pour une municipalité qui prétend 
  fonder des archives … 
   Afin de repêcher le projet mort-né 
  du CADHP, l'Association de Préfiguration va sous-traiter 
  à une société de conseil le Rapport de faisabilité 
  qu'elle n'avait pas réussi à pondre elle-même au bout de 
  plusieurs années. Mais cette société [ de 
  consultant ] spécialisée dans le domaine social et santé 
  offrait-elle les gages de sérieux et d'indépendance nécessaires 
  pour redonner un semblant de crédibilité au projet de 
  la municipalité ? 
   Le marché fut en 
  effet attribué à CCMO Conseil, une Société 
  [ à Responsabilité Limitée ( S.A.R.L. 
  ) ] créée opportunément le 21 octobre 
  2004 par Olivier Maguet, président de l'association FAGG 
  ( Formation pour une Approche de la question Gaie et de l'identité de 
  Genre ). 
   Plusieurs formateurs de FAGG, comme Jean Le Bitoux, 
  membres du Conseil d'administration de l'AP CADHP, font office d'intervenants 
  dans des sessions de formation sous-traitées par la mairie de Paris pour 
  éduquer à la question gaie et de l'identité de genre ses 
  agents municipaux. Au cours de séances facturées 1.700 euros par 
  jour aux contribuables parisiens (11), Olivier Maguet intervenait en tant qu'expert 
  de la méthodologie de projet communautaire  ... 
  CCMO Conseil rendit 
  son Rapport 
  en juin 2005. Ce document explique la nécessité d'un dispositif 
  spécifique pour les sources archivistiques et documentaires du monde 
  LGBT ( page 9 ) en allant chercher des justifications 
  dans des références historiques et/ou scientifiques aussi sérieuses 
  telles que : 
  - Paris a par ailleurs toujours été en quelque sorte la capitale 
  LGBT de la France. Déjà en 1616, Agrippa d'Aubigné, dans 
  les « Tragiques » , comparait Paris aux « Sodome et Gomorrhe 
  brûlantes » ... 
  Comme on pouvait s'y attendre, le Rapport chargeait 
  aussi la barque en matière de budget : page 63, la phase de Configuration 
  ( 30 mois sur la période 2005-2007 ) se voyait 
  dotée d'un budget de 820.000 euros, soit un montant annuel de 327.000 
  euros. 
  Un montant bien supérieur aux quelques 182.000 euros prévus 
  dans le projet initial ... Et tout ça pour quoi ? 
  La page 24 du rapport, consacrée à La 
  nature des sources archivistiques et documentaires LGBT relevant des compétences 
  du Centre, donne un avant-goût de ce que l'on trouverait entre autres 
  au Centre d'Archives : 
  - un tee-shirt de l'association Gay Pride Paris qui informe sur une partie 
  de la réponse associative à la question de la visibilité 
  ; 
  - un godemiché ou un cockring qui informe sur les pratiques sexuelles; 
  - une étoffe en forme de triangle rose qui informe sur la déportation 
  des homosexuels sous le règne du nazisme en Europe ; 
  - une digue dentaire qui informe sur la sexualité sans risque chez les 
  lesbiennes ; 
  - une parure de Drag Queen qui informe sur un mode de vie et une visibilité 
  LGBT ... (12) 
  327.000 euros par an pour de telles âneries ! 
  La tournure lamentable prise par le projet d'archives gay du maire 
  de Paris a délié les langues. 
  Ainsi, dans son dernier livre [ SexPolitiques 
  Queer Zones 2 ] (13), Marie-Hélène Bourcier résume 
  bien la situation : 
  - Le double discours doit cesser : la mairie de Paris 
  ne peut plus continuer de dire qu'elle n'interfère pas avec l'association 
  alors que le dossier scientifique plus que défaillant a été 
  validé par ses services en 2001 et qu'elle se doit de demander des comptes 
  sur l'argent public confié au CADHP. 
  Le problème, c'est qu'il devient évident qu'il s'agit de réaliser 
  une promesse électorale à n'importe quel prix  (13). 
  Les déboires du maire de Paris font aussi ricaner à Lyon où, 
  plus discrètement - et plus efficacement - qu'à Paris, un Centre 
  d'Archives Homosexuelles [ Centre 
  de Ressources Documentaires Gays et Lesbiennes ] a ouvert [ à 
  la Bibliothèque Municipale de Lyon ] avec le soutien du maire socialiste 
  Gérard Collomb. 
  Le promoteur de ce projet, Michel Chomarat, ne se prive d'ailleurs 
  pas de critiquer la méthode employée à Paris : 
  - Vu de Lyon, on croit rêver face à l'incurie 
  récurrente des initiateurs de ce projet et au manque de contrôle 
  manifeste des deniers publics. 
  Les gays parisiens seraient-ils au-dessus des lois de la République ? 
  Comment en est-on arrivé à ce point d'amateurisme et de copinage 
  quand on connaît la situation en province ? (...) 
  Je connais bien la démarche généreuse 
  et désintéressée de Phan Hoang [ de 
  l'Académie 
  Gay & Lesbienne (10) ], et ce n'est peut-être 
  pas un hasard si nous étions ensemble à la dernière Gay 
  Pride, à Paris pour récolter le maximum de documents tout au long 
  du parcours pendant que d'autres discutaient sur la place des godes dans un 
  centre d'archives virtuel (14). 
  => Le ministère 
  de la culture à la rescousse de Delanoë ? 
  Pour tenter de gommer les faiblesses structurelles de son projet foireux, la 
  Ville de Paris l'a fait valider par le Centre 
  départemental des Archives de Paris. 
  Comme l'écrit le magazine E-llico [ illico ] ( qui, 
  selon le budget du projet initial, devait bénéficier d'encarts 
  publicitaires du CADHP ... ) dans un article de janvier 2006 : 
  Ce contrôle ( sur la méthodologie 
  et la dimension scientifique du projet ) avait été 
  demandé il y plusieurs mois par Odette Christienne, adjointe au maire 
  de Paris en charge du patrimoine, qui entendait ainsi se prémunir d'éventuelles 
  attaques sur un dossier qui a connu de nombreux soubresauts (15). 
  Une formalité essentielle pour redonner un peu d'aplomb à un projet 
  qui avait du plomb dans l'aile. 
  En attendant l'étape suivante : débloquer 
  une subvention du ministère de la culture. C'est du moins 
  ce qu'annonçait E-llico [ e-llico.com ] dans le même 
  article. 
  Ainsi, la droite qui avait déjà stupidement 
  voté la première subvention de 100.000 euros de la Ville de Paris, 
  et s'est ainsi privée de la meilleure occasion à ce jour de confondre 
  Bertrand Delanoë en pointant le décalage entre son discours sur 
  l'éthique publique et ses pratiques de réseau, s'apprêterait 
  à le tirer du guêpier qu'est le CADHP en prenant sa part 
  à ce scandale. 
  Avec de tels ennemis politiques, le maire de Paris n'a pas besoin d'amis ! 
  => Notes : 
  - (1) : Répondant à un questionnaire du 
  Centre Gai et Lesbien [ ( CGL ) de Paris ] adressé 
  aux candidats, Christophe Girard écrivait au sujet de la revendication 
  d'un " rayon gai et lesbien dans les bibliothèques municipales 
  " : " j'aimerais la création d'un grand centre de documentation 
  ". 
  - (2) : e-llico.com, 9 septembre 2002. 
  Dans son livre ( La 
  nuit des petits couteaux ), Jean-Luc Romero a admis cette responsabilité 
  dans le revirement de la droite. Il n'est pas inutile de signaler que l'association 
  ELCS, fondée par Jean-Luc Romero, a vu ses subventions de la 
  Ville de Paris augmenter significativement depuis 2001. 
  - (3) : Christophe Girard s'était chargé de sermonner - d'avertir 
  ? - ses collègues de l'opposition : " Pour éviter qu'il 
  y ait des drames et des suicides en chaîne, je crois que si notre Assemblée 
  ici, qui a manifesté à part quelques voix discordantes, plutôt 
  beaucoup de tolérance, beaucoup de progrès à l'endroit 
  des mœurs, vote largement cette subvention, je crois qu'on en sortira grandis, 
  et qu'on donnera de Paris un exemple à la fois de modernité et 
  aussi de tolérance, et plus que de la tolérance, de respect, car 
  c'est ce que nous demandons, les uns et les autres, quand on est concerné 
  dans notre chair, le respect " ( Conseil de Paris, 23 
  - 24 septembre 2002 ). 
  - (4) : Libération, 7 décembre 2002. 
  - (5) : Voir la revue 
  de presse du Perroquet Libéré. 
  - (6) : Statuts 
  [ de l'Association de Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation 
  Homosexuelles de Paris ( AP CADHP ) ] déposés à la 
  préfecture de police le 19 décembre 2001. 
  - (7) : Jean Le Bitoux soutient en effet la légitimité d'une reconnaissance 
  par les autorités françaises des Triangles Roses, symboles 
  de la déportation homosexuelle, alors qu'une telle persécution, 
  effectivement mise en œuvre à l'intérieur du IIIème 
  Reich - dont les limites englobaient l'Alsace et la Lorraine après l'armistice 
  de 1940 - , n'a pas concerné la France de Vichy. Jean Le Bitoux a présidé 
  le Mémorial de la Déportation Homosexuelle dans les années 
  1990, succédant à un personnage passé depuis à la 
  postérité puisqu'il s'agit de Thierry Meyssan, qui connut son 
  heure de gloire en affirmant dans un livre qu'aucun avion ne s'est écrasé 
  sur le Pentagone le 11 septembre 2001… Malgré des références 
  aussi fantaisistes, le Mémorial de la Déportation [ Homosexuelle 
  ( MDH ) ] est parvenu, grâce à un intense travail de lobbying 
  en coulisses, à obtenir le soutien politique du premier ministre, Lionel 
  Jospin, et du maire de Paris, Bertrand Delanoë, au printemps 2001. 
  - (8) : Illico, 13 décembre 2001. 
  - (9) : Planning de préfiguration du CADHP, page 16. 
  - (10) : Le fondateur de l'Académie Gay et Lesbienne, B. Phan 
  Hoang, un ancien libraire qui, pendant près de trente ans, a constitué 
  un fonds d'archives riche de plus de vingt mille documents, a été 
  vertement éconduit lorsqu'il demanda à la mairie de Paris un local 
  susceptible d'accueillir sa collection unique en son genre. Une solution, qui 
  aurait permis à la municipalité parisienne de faire des économies 
  significatives en utilisant des fonds documentaires déjà constitués... 
  - (11) : Selon la plaquette FAAG [ association de Formation pour 
  une Approche de la question Gaie et de l'identité de Genre ] de 
  l'année 2005, page 22. 
  - (12) : Rapport de préfiguration d'un Centre des Mémoires LGBT 
  Paris / Île-de-France ( pour lire le résumé, cliquer ici 
  [ http://www.memoires-lgbt.org/rapport.pdf 
  ] ). 
  - (13) : Marie-Hélène Bourcier, Sexpolitiques 
  :: Queer Zones 2, La Fabrique Editions, 2005.  
  - (14) : Cité par Têtu, novembre 2004. 
  - (15) : e-llico.com, publié le 10 janvier 2006. 
  # : De très nombreuses références 
  documentaires et la chronologie 
  détaillée de cette affaire sont consultables gratuitement 
  sur le site archiveshomo.info 
2 1 2006 > Enchères 
  [ gayvox.com ] ... 
  On m’a raconté une histoire vraie qui m’a fait bondir. Figurez-vous 
  qu’à l’Est de la France ... 
  C’est le fait que dans cette ville, une association LGBT et plus, regroupant 
  quelques 800 adhérents ( excusez du peu ! ), a organisé avant 
  les fêtes de fin d’année une vente aux enchères d’objets 
  offerts par les membres de la nobles assemblée et qu’ils ont réussis 
  à collecter plus de 1.500 € pour soutenir l’activité 
  Arc-en-ciel ! 
  Si je compare avec la somme récoltée par la vente d’œuvres 
  artistiques aux enchères organisée au Salon Rainbow Attitude en 
  2005 au profit de la lutte contre le SIDA, j’ouvre les vannes ( non au 
  sens de se faire vanner ) de la petite polémique qu’on m’accusera 
  d’attiser. Je n’en suis pas là. Pour l’instant, je 
  constate. En déduit qui voudra qui pourra. 
   J’attendais un exemple pour argumenter mon avis 
  sur la question d’un échec qui m’a fait mal au ventre. 
  Aujourd’hui, je peux dire : Besançon plus fort que Paris ! Car, 
  vous l’avez deviné puisque vous demeurez férus d’histoire, 
  il s’agit de Besançon.  
  Pour une fois que je n’évoque pas 
  l’immense, le prodigieux, l’incalculable Centre d’Archives 
  Homos de Paris … 
  Désolé, en 2006, j’ai encore l’intention de sévir 
  un peu. Histoire de vous redonner le goût de la mise en perspective … 
  Respectueusement votre Gayvox et chaleureusement réchauffé votre 
  envie d’indépendance. 
1er 1 2006 > Résister 
  - Vivre la mémoire [ Vincent 
  Espagne ] 
  => Vers un deuxième 
  acte ? 
  Au printemps 1994, nous nous retrouvons rue Sedaine à une quinzaine. 
  Certains ont travaillé longtemps dans ses locaux, d’autres aujourd’hui 
  y militent. Les plus anciens se souviennent des assemblées générales 
  du FHAR dans le préfabriqué de l’Ecole des beaux arts, François 
  montre des photographies des premiers défilés. Sur ses images, 
  on en reconnaît beaucoup. Certains sont morts, d’autres, on n’a 
  aucune nouvelle… Les séances du groupe sont graves. L’appel 
  vient des plus jeunes. Leur génération fait fasse au sida, la 
  précédente avait du rendre visible la différence. L’homosexualité 
  devient un vecteur marchand et c’est par celui là même que 
  se propage le plus facilement le virus. Les homosexuel(e)s s’organisent 
  en une myriade d’associations et un « centre » tente de les 
  fédérer. On dépose des logos, des titres de presse. Radio 
  Fil rose devient FG... 
  => Les startellettes 
  en piste ! 
  En quelques mois de préparation de l’acte 1, (pas grand-chose : 
  une exposition à Paris puis à Amsterdam en juin, une brochure), 
  je réalise combien la tâche peut être difficile. A la question 
  : qui détient les fonds, les épaules se rentrent, les rancoeurs 
  émergent… Avec tout son art, Audrey nous obtient quelques planches 
  que Frank Arnal avait crées en 1979. 
  Le problème, c’est que le projet 
  d’un Centre d’Archives et de Documentations existe dans les têtes 
  depuis quelques années. J’en avais déjà 
  entendu parler dans les anciens locaux du CGL à 
  quelques mètres du Dupleix ! [ le projet de Centre 
  d'Archives de la Maison des Homosexualités n'a pas abouti ( 
  malgré les 50.000 
  francs de subventions du Ministère de la Culture ) ]. 
  Pendant toutes ces années d’agitation égocentrée 
  ( à Pablo, à Jean : n’avez-vous pas le sentiment d’un 
  immense gâchis ? ), rien ne s’est fait et rien n’est fait 
  encore, sinon un dossier quelque part dans un bureau du cabinet du Maire de 
  Paris. 
  L’institutionnalisation avant l’existence de l’établissement 
  : en voilà une avancée ! 
  Que sont devenues les archives de Guy Hockeinghem, celles 
  de Michel Cressole, celles de Gilles Chatelet ? J’apprends que celles 
  de Gai Pied ( ou du moins ce qu’il en reste ) sèchent dans des 
  cartons quelque part dans Paris, ( propriété d’un organe 
  de presse ? ) 
  => Confisquer 
  la mémoire, c’est entretenir la discrimination 
  Depuis, c’est sans cesse que des garçons découvrent avec 
  stupeur dans ma bibliothèque 3 Milliards de pervers - Grande encyclopédie 
  des homosexualités (1973) et demandent à entendre mon témoignage, 
  un petit bout d’histoire, désir très important puisqu’elle 
  les concerne en premier chef. Et je réalise à chaque fois combien 
  la confiscation de la mémoire est un acte plus qu’inconsidéré 
  ! 
  Ne pas faire vivre la mémoire, la rendre visible, c’est la bafouer. 
  C’est pratiquer une discrimination entre ceux qui savent, ceux qui détiennent 
  et ceux qui doivent savoir. C’est entretenir la suspicion, voire la honte. 
  C’est jouer de la spéculation sur un patrimoine collectif. 
  Aujourd’hui, combien d’entreprises citoyennes 
  font vivre la mémoire ? 
  - GKC à Lille [ 
  Centre d'Archives et de Documentation de Gay Kitsch Camp ( gaykitschcamp.com 
  ) ] 
  - et celle de Hoang à Vitry sur Seine 
  [ Conservatoire des Archives et des Mémoires LGBTQ 
  de l'Académie Gay & Lesbienne ( archiveshomo.info 
  ) ], 
  - bientôt une à Lyon [ 
  Centre de Ressources Documentaires Gays et Lesbiennes de la Bibliothèque 
  Municipale de Lyon ( www.bm-lyon.fr 
  ) ]. 
   Des structures, non pas rivales mais complémentaires 
  avec leur dynamique propre. Tout cela devrait être immédiatement, 
  de manière permanente et directement visible. 
  Il s’agit de témoigner des résistances, des luttes, de faire 
  vivre une culture, ou du moins de tenter la démonstration qu’il 
  en existe une. C’est rendre visibles les immenses influences, les apports 
  intellectuels et sociaux, l’histoire d’une communauté qui 
  n’en est pas vraiment une. 
  Mais quelle importance à vouloir faire vivre la mémoire, dès 
  lors que D. ( 25 ans ), revendique le droit à l’indifférence 
  et qu’il réfute la folle attitude qui, pourtant, le caractérise 
  ? 
  Je ne peux m’empêcher de lui rappeler ce que les acquis qui sont 
  les siens aujourd’hui le sont parce qu’avant lui, des folles se 
  sont battue pour les obtenir. Il n’était question ni de droit à 
  la différence ou à l’indifférence, mais de celui 
  à l’existence. Puis, en quelques années, le sida a transformé 
  nos organisations naissantes. Que sont devenus les mémoires de nos pairs, 
  de nos amants disparus ? Certes, Les homosexuel(e)s se reproduisent de bouche 
  à oreille ( Place Saint Ravy, Montpellier, 1980 ) … 
  => En 2005, 
  on pend les homosexuels à quelques heures d’avion 
  d’ici … 
  En ces temps de retour de l’ordre moral, le texte/manifeste de Gilles 
  Chatelet La République 
  des chiennes ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra 
  pas est toujours de vigueur. 
  Pour résister, faire vivre la mémoire. Vers un deuxième 
  acte ? 
  . 
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