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Analyse Projet Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris APCADHP
citations à caractère critique, polémique, pédagogique et/ou scientifique des informations

Merci de nous aider à collecter d'autres archives LGBTQ
la sauvegarde des mémoires LGBTQ permet de préserver la vérité sur notre histoire

avril 2003 : homoedu.free.fr > par l'association des professionnels de l'enseignement et du monde de l'éducation sur les questions d'homosexualités / homophobie
http://homoedu.free.fr/02actualites.htm

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La bataille des archives homos semble se calmer
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La Mairie de Paris précise que, sous la houlette de plusieurs adjoint(e)s au Maire, dont Odette Christienne qui a la charge des dossiers Archives, elle soutient toujours
- le projet du Centre d'Archives Homosexuelles (CADHP),
- ses responsables
- et sa démarche scientifique et historique.

Elle rappelle que c'est également le cas d'un grand nombre d'associations et de groupes inter-associatifs LGBT (CGL, Inter-LGBT, Archives Lesbiennes, Collectif Pacs etc, ASB, UEEH...).

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A l'Hôtel de Ville, on indique que le rendez-vous accordé la semaine dernière par l'adjoint au Maire de Paris en charge de la Culture
[Christophe Girard] aux deux collectifs avait pour objectif principal de "mettre fin à divers quiproquos".

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mai 2004 : Genres!, la lettre mensuelle d'info du Centre Gai et Lesbien ( CGL > Centre LGBT ) de Paris - île de France
N° de mai 2004 : page 3 > article de Fatima Chaaban
http://www.cglparis.org/chapitre2.htm

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La préservation des cultures LGBT est un devoir de mémoire
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Situé en banlieue parisienne, le Conservatoire des Archives et des Mémoires Homosexuelles, créé en 2002, dispose d'un stock d'archives riche et divers.
Une collection commencée il y a bientôt trente ans, sans aide publique.

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Entretien avec B. Phan Hoang, président de l'Académie Gay & Lesbienne :

- Quels sont les rapports entre l'Académie Gay & Lesbienne et le Conservatoire des Archives et des Mémoires Homosexuelles ?
Le Conservatoire est le centre d'archives géré par l'association Académie Gay & Lesbienne officialisée en mars 2001.
Notre Conservatoire est là pour permettre le recueil de tout ce que les gens ne veulent ou ne peuvent plus garder : déménagement, grand débarras par exemple.

- Comment le Conservatoire des Archives et des Mémoires Homosexuelles est-il financé ?
Sans aucune subvention. Les activités au sein du Conservatoire, telles que la collecte, l'acquisition et le classement des archives, sont assurées par ses membres bénévoles.
Les acquisitions de matériel, les frais de déplacement pour la collecte de documents, la promotion de l'association, et la participation à des salons sont autofinancés.
Nous sommes également aidés par nos proches et de fidèles donateurs.

- Combien de documents sont-ils ainsi stockés dans vos rayons ?
Le Conservatoire possède une importante collection d'archives d'environ 20 000 documents qui reflètent toute la diversité des expressions artistiques et/ou socioculturelles des artistes, créateurs, associations, organisations, établissements, médias LGBT.
Nous comptons ainsi plus de 600 titres de magazines, plusieurs centaines de livres et une centaine de catalogues, guides, plans, calendriers, etc…

- Le Conservatoire est-il un endroit accessible au public ?
Actuellement, nous offrons plus un lieu de conservation d'archives qu'un salon de lecture car nous manquons de moyens pour assurer des permanences. Cela dit, il suffit de prendre rendez-vous pour venir consulter sur place.
Pour les questions pointues, nous orientons les personnes vers des organismes plus adaptés.

- Effectuez-vous une sélection des documents qui feront partie des archives ?
Nous ne faisons pas de distinction entre documents importants ou pas, rares ou pas, payants ou gratuits. Toutes ces créations ont contribué, à leur façon, à enrichir et à affirmer les identités socioculturelles des minorités LGBT dans une société plus souvent répressive que tolérante.
Nous sauvegardons donc tout ce que nous pouvons collecter, même les flyers, plans, affiches qui sont des traces de la vie quotidienne. Seuls les documents à caractère pédophile sont écartés.
La préservation des cultures LGBT est un devoir de mémoire pour chacune et chacun. Prolonger la contribution citoyenne apportée à tour de rôle par les générations passées et actuelles en faveur de l'affirmation de ces identités, et de la lutte contre l'homophobie, est un bénéfice collectif.

- Quels sont les principaux soucis que vous rencontrez au quotidien ?
Suite à l'affluence de nouveaux documents qui enrichissent nos archives, les étagères débordent. Nous avons tenté en vain d'obtenir ou de louer un local dans Paris auprès des pouvoirs publics.
A part les lettres de félicitations et de soutien, aucune mesure concrète n'a, à ce jour, satisfait notre demande.
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Vous pouvez apporter votre soutien financier et/ou envoyer vos documents à : l'Académie Gay & Lesbienne
Boîte Postale N° 28 > 94402 Vitry sur Seine cedex
http://www.archiveshomo.info

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septembre 2003 : caritig.org > dossier du CARITIG (Centre d'Aide, de Recherche et d'Information sur la Transsexualité et l'Identité de Genre)
http://www.caritig.org/divers/cadhp.html

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Dossier : CADHP
(Centre d'Archives et de Documentation des Homosexualités de Paris)

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le CADHP
sans jamais oser le demander !
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Voici un petit dossier qui cumule tous les liens permettant de prendre connaissance en détail sur ce qu'on peut à présent appeler
- l'affaire CADHP
- ou le « CADHP gate ».

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Si vous désirez tout connaître de l'affaire, nous vous conseillons de lire les dossiers élaborés par les associations Atitud-inn et Académie Gay & Lesbienne,
voici les liens qui mènent directement à ces dossiers :
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Association Académie Gay & Lesbienne : http://www.archiveshomo.info

- Voir leur revue de presse : http://www.archiveshomo.info/rpress/3rpress.htm

- Ainsi que les communiqués des autres associations, groupes (critiquant le projet CADHP) Coordination Lesbienne en France, Collectif Droits des Femmes, UEEH, lettre de Marie-Jo Bonnet, etc. qu'ils ont classé consciencieusement : http://www.archiveshomo.info/com/3com.htm
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Association Atitud-Inn :

- http://www.atitud-inn.com/index.php?pid=2&rid=5&srid=25&ida=205

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Autres liens rangés en ordre chronologique :

- 22 janvier 2003, Marie-Jo Bonnet, historienne, envoie une lettre ouverte à Bertrand Delanoë : http://www.archiveshomo.info/com/communiq/bonnet.htm#30122

- Le lien vers le communiqué de presse du CARITIG du 23/01/2003 : http://www.caritig.org/communiques/20030123.html

- Le magazine 360° de Genève a publié dans son numéro de mars-avril tout un dossier sur le sujet : http://www.360.ch/presse/200328/paris.html

- Voir également le site fraîchement créé (mai 2003) d'Archilesb!, de Vigitrans et de Lopattaq : www.archilesb.org ou www.vigitrans.org
Ce site [ http://www.archiq.fr.vu/ ] des trois collectifs qui ont lancé les pétitions dénonçant les aspects discriminants du projet en donne la liste des signataires.

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Réunion Inter-LGBT du 24 mai 2003 :

- Lors de sa dernière réunion le samedi 24 mai 2003, l'Inter-LGBT, fédération d'une soixantaine d'associations LGBT dont le CARITIG est adhérent, avait au programme une discussion sur son soutien au projet du CADHP (Centre d'Archives et de Documentation des Homosexualités de Paris).

- Étant absent, Armand Hotimsky a demandé à Dominique Place, co-Présidente du CARITIG, de lire une mise au point qu'il a rédigée avant son départ : http://www.caritig.org/divers/cadhp_ah.pdf

- Parmi les associations présentes à cette réunion, la Coordination Lesbienne en France s'est exprimée très clairement par la voix de sa co-Présidente Nathalie Rubel. Vous trouverez le lien vers le courrier que la CLF a envoyé aux membres de l'InterLGBT ainsi qu'au Maire de Paris : http://www.caritig.org/divers/cadhp_clf.pdf

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Centre d'Archives et de Documentation des Homosexualités de Paris

- Pour finir, nous devons évidemment signaler le site du CADHP : http://www.cadhp.fr

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23 6 2003 : Têtu > Par Xavier Héraud et Jérôme Gac et Sébastien Barangé
http://www.tetu.com/mobile/info?num=4595

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Les associations reçues à la Mairie de Paris

(Association) France

Les associations gay, lesbiennes et trans ont été reçues par la Mairie de Paris jeudi 19 juin, par
- Marie-Pierre de la Gontrie, adjointe au maire chargée des associations et de la démocratie locale,
- et plusieurs autres adjoint(e)s.

La plupart des associations ont souligné la qualité des rapports avec la municipalité, qualité nettement améliorée par rapport aux mandatures précédentes.

Certaines, comme l'APGL ont déploré la diminution ou la suppression des subventions du gouvernement et ont sollicité la Mairie pour les aider à palier ce manque.

Tom Reucher, président de l'association des transsexuel(le)s ASB,
a exigé une nouvelle réunion de mise à plat du futur Centre
[de Documentation et] d'Archives [Homosexuelles de Paris (CADHP)] dirigé par Jean Le Bitoux.

[...]

juin 2003 : Trans Genre Actu n° 06/03, page 1 > par Dominique Place, co-présidente du CARITIG (Centre d'Aide, de Recherche et d'Information sur la Transsexualité et l'Identité de Genre)
http://www.caritig.org/lettre/tga_03_06/tga_03_06.pdf

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Edito
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On assiste traditionnellement à des hausses de prix le 1er juillet. La Poste n’a pas attendu l’été pour augmenter ses tarifs : le 1er juin, ils l’ont été. Ils seront certes plus faciles à retenir : 50 centimes pour une lettre ordinaire, c’est plus aisé à s’en souvenir que 46 centimes.

Mais notre budget courrier déjà important s’en voit d’autant augmenté. Ancienne trésorière, je vous ai présenté les comptes de l’année dernière qui présentaient un déficit important.
-
Vu tout cela, nous avons donc décidé de mettre le renouvellement d’adhésion au même niveau que la première adhésion, soit 25€, pour le 1er juillet.
- Alors, un petit conseil, si vous voulez renouveler votre adhésion, n’attendez pas…

Nous vous rappelons que le CARITIG n’a pas de subvention et qu’adhérer, c’est le soutenir et permettre qu’il continue d’exister.
- Et vous continuez de recevoir TransGenre Actu et d’être au courant de toute l’actualité transgenre, sans parler de toutes les annexes, je pense notamment aux fiches pratiques.
- Toujours dans l’idée de réduire nos coûts, vous pourrez désormais recevoir ce bulletin par email. (Tout est expliqué page 5).
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Le 24 mai, il y avait enfin un débat sur le projet du Centre d’Archives et de Documentation des Homosexualités de Paris, qui a fait déjà coulé beaucoup d’encre et qui continue certainement.

En ce qui concerne la transparence et la prise en compte de la dimension transgenre, on ne voit guère d’évolution malheureusement.

Mais les critiques ont été clairement énoncées, devant le président et la vice-présidente de l’Association de Préfiguration de ce projet et il faut espérer qu’ils en tiendront compte.

Il ne s’agit pas d’être contre ce projet
- mais que tout le monde s’y retrouve,
- en particulier les transgenres, trop souvent mis de côté.

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Cela ne pourra que contribuer à médiatiser un regard autre que celui des psychiatres.
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Ils seront en tout cas présents lors de la marche des fiertés LGBT le samedi 28 juin.
- Nous aurons aussi un char, certes moins impressionnant que celui de l’année dernière bien sûr, mais qui promet d’être animé.
- Et le CARITIG s’exprimera sur le podium au début de la marche lors d’un discours de quelques minutes dans le cadre du mot d’ordre de la marche : “ Homophobie, lesbophobie, transphobie : agissons ! ”.

Il est donc important d’être en nombre, pour être visible, pour montrer que les transgenres ne peuvent pas être négligés, dans la joie et la bonne humeur.
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Dominique Place, co-présidente du CARITIG

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juin 2003 : Trans Genre Actu n° 06/03, pages 3 et 7
http://www.caritig.org/lettre/tga_03_06/tga_03_06.pdf
> communiqué du président du CARITIG (Centre d'Aide, de Recherche et d'Information sur la Transsexualité et l'Identité de Genre)
http://www.caritig.org/articles/actions/extrait_tga_2003_06_b.html

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CADHP
,
suite
[à la réunion du Conseil de l'Inter-LGBT]
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Lors de sa dernière réunion le samedi 24 mai, l'Inter-LGBT,
- fédération d'une soixantaine d'associations LGBT dont le CARITIG est adhérent,
- avait au programme une discussion sur son soutien au projet du CADHP (Centre d'Archives et de Documentation des Homosexualités de Paris).

Étant absent, j'ai demandé à Dominique Place [Co - Présidente du CARITIG] de lire une mise au point que j'ai rédigée avant mon départ.

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Message de Armand Hotimsky,
Président - Fondateur du CARITIG
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Chers amis,

Je suis désolé de ne pas pouvoir être parmi vous aujourd'hui. Cependant il faut savoir faire un break de temps en temps.
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Avant mon départ, j'ai appris que le CADHP était au programme de cette réunion. Je souhaite par le biais de Dominique Place, co-Présidente m'expliquer sur ma position, ayant été particulièrement et personnellement investi dans cette histoire.
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Le CARITIG dont je suis le fondateur a toujours travaillé sur les archives trans,
- c'est à travers cet intérêt que j'ai eu l'occasion de rencontrer Gérard Koskovich, voilà deux ans.
- Précisons que Gérard Koskovich est l'un des fondateurs des Archives LGBT de San Francisco.

En novembre dernier, celui-ci m'a proposé d'être membre du Conseil d'Administration du CADHP pour représenter la communauté transgenre.
- Je n'ai pas refusé ni accepté,
- mais j'ai souhaité rencontrer les concepteurs du projet pour en savoir plus et prendre une décision en connaissance de cause.

C'est ainsi que le soir du 1er décembre 2002, j'ai eu l'occasion de rencontrer Jean Le Bitoux.
- Les échanges furent polis néanmoins ses propos sur la question transgenre étaient assez choquants.
- Étant venu plus en temps qu'observateur, j'écoutais attentivement les réponses qu'il donnait à Gérard Koskovich sur la prise en compte de la dimension transgenre dans le projet, elle équivalait celle des lesbiennes, et encore !
- Donc pour être clair cela était loin d'être une priorité, seul les gays étaient importants.

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Malgré les critiques de Marie-Hélène Bourcier et d'autres personnes, je souhaitais rester ouvert à la discussion.
- Pour travailler sérieusement sur la dimension trans au CADHP, je proposais à Le Bitoux que l'on se voit à une autre occasion.
- Finalement, ce rendez-vous n'a pas eu lieu.
- Si Le Bitoux ne m'a pas donné ses coordonnées téléphoniques, il a pris néanmoins les miennes et m'annonça qu'il me joindrait avant la fin de l'année.
- Au 31 décembre, pas d'appel ni plus tard d'ailleurs.

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En janvier, les critiques grondent contre le CADHP.
- Ne souhaitant aucunement cautionner un projet en devenant membre de son Conseil d'Administration, je me suis lancé dans une petite enquête qui m'a amené aux mêmes conclusions que Marie-Hélène Bourcier.
- A partir de ce moment-là, il n'est plus question pour moi de soutenir ce projet en l'espèce.
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Et après discussion avec les membres du Bureau du CARITIG, nous faisons notre communiqué de presse le 23 janvier
http://www.caritig.org/communiques/20030123.html
qui exprime point par point notre pensée :

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la représentation des lesbiennes est quasi-inexistante,
- les transgenres sont ignorés,
- les noms de nombreuses personnes citées dans les Comités de soutien ou d'acquisition ont été utilisés à leur insu,
- la non-transparence du projet est patente,
- certaines analyses historiques dans le premier numéro de la Revue du CADHP sont erronées,
- le choix des futurs salariés ne répond pas à des critères de compétences en gestion d'archives.

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Nous ne sommes pas contre le projet du CADHP,
- mais contre la politique mise en place par les personnes qui en sont les concepteurs.
- Nous regrettons leur impossibilité de communiquer, d'écouter et d'avancer sans ignorer certains acteurs de la communauté LGBT.

Aujourd'hui, nous ne soutenons toujours pas le projet tel quel.

Nous réitérons notre demande de réunion de mise à plat du projet avec toutes les personnes concernées.
- Il est souhaitable de repartir sur de bonnes bases et dans le dialogue
- pour que toute la communauté LGBT soit fière de ce Centre d'Archives et puisse se considérer partie prenante.
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Armand Hotimsky,
Président-Fondateur du CARITIG

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Vous trouverez dans peu de temps un dossier complet sur le site du CARITIG : pour découvrir en détail toute l'histoire du CADHP.

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27 5 2003 : communiqué commun des groupes
- Archilesb ! http://www.archiq.fr.vu/
Marie-Hélène Bourcier :
mhbourcier[AT]free.fr
- et VigiTrans
Tom Reucher
: tom.reucher[AT]free.fr

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Paris
, le 27 mai 2003

Communiqué de Presse n° 7

Discriminations Discordantes
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L'Inter LGBT et le [l'Association de Préfiguration du] CADHP toujours aussi discriminants à la veille de la marche des fiertés !

Archilesb ! et VigiTrans interpellent l'Inter LGBT (Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans)
- sur son renouvellement inconditionnel au projet de Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP),
- un projet que le Conseil de la Lesbian & Gaie [Gay] Pride île-de-France avait déjà adoubé en 2002 alors qu'il était et reste discriminant.

Quelle valeur attribuer au mot d'ordre de l'Inter LGBT pour la Marche des Fiertés [LGBT] en juin prochain : ensemble contre toutes les discriminations ?
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Samedi 24 mai à l'AGECA s'est tenue la réunion du Conseil de l'Inter LGBT.

Le [l'Association de Préfiguration du] CADHP y a présenté l'état d'"avancement" de son projet.
- Seule nouveauté : le renouvellement du Conseil d'Administration et du Bureau de manière à ce qu'il soit paritaire (biologiquement) c'est-à-dire composé d'hommes et de femmes.

Archilesb ! et VigiTrans ne peuvent
- que constater que cette parité
[de l'Association de Préfiguration] du CADHP n'est pas respectée dans le choix des salariés (seul Jean Le Bitoux se voit salarié);
- que la parité homme/femme n'est pas un critère qui permet de prendre en compte la diversité des identités et des cultures sexuelles et de genre (parité culturelle).
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- Le PASTT (Prévention Action Santé Travestis Transsexuelles),
- le CARITIG (Centre d'Aide, de Recherche et d'Information sur la Transsexualité et l'Identité de Genre)
- et l'ASB (Association du Syndrome de Benjamin)
ont d'ailleurs interpellé Stéphane Martinet (élu PS), le nouveau président de [l'Association de Préfiguration] du CADHP sur l'absence persistante de transsexuel(le)s et de trangenres dans la "nouvelle" équipe.
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Archilesb ! et VigiTrans regrettent que l'Inter LGBT
- ait refusé l'autorisation de filmer ce débat historique sur la question des archives
- et n'ait pas soumis au vote le renouvellement de son soutien à une équipe contestée
- et qui bloque la tenue d'une réunion de mise à plat avec les élus de la Mairie de Paris comme l'avait intelligemment proposé en mars Christophe Girard adjoint du Maire à la culture.

De nombreuses associations présentes ont également fait part de leurs inquiétudes vis à vis du projet :
- manque de transparence,
- un parti pris du scientifique discutable et le fait que la phase dite de "préfiguration" pour laquelle a été votée une subvention de 100.000 euros par le Conseil de Paris en octobre dernier se soit limité à un lifting inadéquat des instances de l'association.

Malgré les critiques formulés depuis plus de six mois, le [l'Association de Préfiguration du] CADHP persiste à privilégier une conception dix-neuviémisante, élitiste et universitaire de l'archive.
- Devant un parterre d'associations médusées, Stéphane Martinet, le président [de l'Association de Préfiguration du] du Centre a déclaré "que l'archive n'etait pas de la militance",
- creusant l'écart entre les concepteurs du Centre et ses interlocuteurs toujours conçus comme de simples donneurs d'archives et en aucun cas comme les acteurs de leur propre mémoire et histoires.
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Archilesb ! et VigiTrans sont solidaires des critiques qui ont été émises lors de cette réunion, notamment celles émanant
- de la Coordination Lesbienne en France,
- du collectif de pédés queers LopAttaQ,
- des associations transsexuelles et de transgenres (CARITIG, PASTT, ASB)
- mais aussi de l'Académie Gay & Lesbienne,
- de CONTACT
- et du Centre Gai et Lesbien [de Paris]
qui devant le manque de crédibilité et de légitimité du projet a réaffirmé comme d'autres sa volonté de ne pas confier ses archives au Centre en l'état.
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- Pour toute information complémentaire : [ http://www.archiq.fr.vu/ ]
www.archilesb.org
www.vigitrans.org

- Pour consulter la revue de presse nationale et internationale sur le CADHP : http://www.archiveshomo.info/

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22 5 2003 : inter-lgbt.france.qrd.org > communiqué de l'Interassociative Lesbienne, Gaie, Bi et Trans (Inter-LGBT)
http://inter-lgbt.france.qrd.org/communiques/20030522-cadhp.html

http://www.gayvox.com/edito/index.php?id_rub=3&id_srub=43&id_dossier=814

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Communiqué de presse

Réunion du Conseil de l'Inter-LGBT ce samedi 24 mai 2003 :

Le Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelle de Paris
à l'ordre du jour

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Le 22 janvier dernier [ de l'année 2002, et non de 2003 ! ], le projet du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelle de Paris (CADHP) était présenté aux associations réunies en Conseil de l'Interassociative Lesbienne, Gaie, Bi et Trans (Inter-LGBT).

À cette occasion, a été pris auprès du Conseil de l'Inter-LGBT l'engagement d'un compte-rendu régulier sur l'avancement du projet.
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C'est pourquoi, ce samedi 24 mai, à l'occasion de la réunion du Conseil de l'Inter-LGBT, le projet sera de nouveau à l'ordre du jour, comme il l'a été publiquement annoncé à l'occasion du Printemps des assoces le 22 mars dernier.

Le débat permettra aux associations et aux responsables du projet d'échanger sur son état actuel, sur son fonctionnement durant sa phase de préfiguration et sur ses objectifs.

Le Conseil de l'Inter-LGBT réunit plus de 60 associations membres et décide des grandes orientations de l'Inter-LGBT.

Ces discussions, certes internes, sont toutefois publiques : la presse y est la bienvenue, et les représentant-e-s d'associations non-membres peuvent y participer et y intervenir, dès lors que le propos est constructif et respectueux des autres associations et des règles démocratiques de l'Inter-LGBT.

Les opposant-e-s au projet auront donc, dans ces conditions, la possibilité de participer à la discussion si ils/elles le souhaitent.
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Samedi 24 mai 2003, AGECA, 177 rue de Charonne, Paris 11e.
- Le Conseil se réunit à partir de 14h00.
- Le projet de CADHP sera présenté à partir de 16h30.

Alain Piriou, Porte-parole

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26 3 2003 : communiqué du Collectif ExisTrans :
- PASTT (Prévention Action Santé Travail pour Transgenres)
Camille CABRAL : pastt[AT]noos.fr
- ASB (Association du Syndrome de Benjamin)
Tom REUCHER : asb[AT]asbfrance.org
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Le Collectif ExisTrans, actuellement composé des associations trans :
- ASB (Association du Syndrome de Benjamin)
- et PASTT (Prévention Action Santé Travail pour Transgenres),
est heureux d'apprendre que la Mairie de Paris a finalement accepté d'organiser une réunion de mise à plat du projet du CADHP
(Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris).
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Il nous paraît évident que les pétitions et les démarches d'Archilesb! et de VigiTrans pour dénoncer les lacunes du projet et pour demander la tenue de cette réunion restent légitimes :
actuellement, il n'y a toujours aucun transsexuel et aucun transgenre, ni dans le comité scientifique, ni dans le Conseil d'Administration de l'association de préfiguration !
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Dans le premier paragraphe de la page 6 de la revue du Centre, parue en novembre 2002, on pouvait lire :
«Enfin, le fonctionnement du centre, et particulièrement celui du comité scientifique, doit tendre vers la parité et associer toutes les composantes de la communauté lesbienne, gaie, bi et transsexuelle».

Jolis voeux pieux !

Par parité, il faudrait entendre parité culturelle pour que soient incluses les minorités sexuelles et de genres.
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A la fin du mandat de Natacha TAURISSON, l'ASB a totalement renouvelé son Conseil d'Administration lors de son assemblée générale de mars 2003.

Dès décembre, les futurs nouveaux élus avaient déjà signé à titre individuel la pétition VigiTrans.

Tom REUCHER, nouveau président de l'ASB, étant par ailleurs un des initiateurs de VigiTrans.
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Nous dénonçons ici la tentative de l'ex-présidente de l'ASB de rendre minoritaire les voix des associations trans comme le CARITIG ou le PASTT au sein du collectif ExisTrans.

Tentative qui a eu pour conséquence le départ du CARITIG qui regrettait l'impossibilité de dialogue et dénonçait la manipulation (voir communiqué de presse du CARITIG du 14 février 2003 "Le CARITIG se retire du collectif ExisTrans").

La nouvelle direction de l'ASB tient à affirmer son total désaccord avec de tels procédés et se désolidarise des actions de son ancienne direction.
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Le Collectif ExisTrans sera heureux de participer à cette réunion et espère que le projet en sortira renforcé et enfin véritablement Lesbien, Gai, Bi et Trans !
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Pour le Collectif ExisTrans :

- PASTT (Prévention Action Santé Travail pour Transgenres)
Camille CABRAL : pastt[AT]noos.fr

- ASB (Association du Syndrome de Benjamin)
Tom REUCHER : asb[AT]asbfrance.org

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18 3 2003 : communiqué de l'Association du Syndrome de Benjamin (ASB)
http://www.asbfrance.org/

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PARIS, le 18 mars 2003

COMMUNIQUE DE PRESSE N° 2003-001
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L'Association du Syndrome de Benjamin [ASB] est heureuse d'apprendre que la Mairie de Paris a accepté d'organiser une réunion de mise à plat du projet du CADHP (Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris).

Nous ne pouvons que constater que les démarches d'Archilesb! et de VigiTrans pour dénoncer les lacunes du projet et pour demander la tenue de cette réunion étaient légitimes.

L'ASB serait heureuse de participer à cette réunion.

Nous espérons que le projet [de Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP)] en sortira renforcé et enfin véritablement Lesbien, Gai, Bi et Trans !
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Tom REUCHER, président.
tom.reucher[AT]free.fr

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4 1 2003 : Communiqué des Universités d'Eté Euroméditerranéennes des Homosexualités (UEEH) > sur le projet du futur Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP)
http://www.france.qrd.org/assocs/ueh/spip/breve.php3?id_breve=6

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Pour un centre d'archives et de documentation
gai, lesbienne, trans et féministe à Paris
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Nous sommes interpellé-e-s par les appels
- d'Archilesb ! :
"Pour que cesse l'exclusion des lesbiennes dans le projet du futur centre de documentation et d'archives homosexuelles de Paris ! ! !"
- et de VIGITRANS, groupe d'action et de réflexion transsexuel(le) et transgenre : "Pétition pour l'intégration des trans dans le comité de pilotage du centre de documentation et d'archives de la ville de Paris".
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Nous avons lu le document de présentation du projet pour un "centre d'archives et de documentation homosexuelles de Paris" (CADHP).

Nous prenons acte des objectifs que se sont donnés les promoteurs (extrait du dossier, partie 1.C.a., page 5, les parties en gras sont dans le texte d'origine) :

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Un projet pour toute la communauté gay et lesbienne

« Ce projet doit être fédérateur et soutenu par toutes les composantes de la mouvance homosexuelle.

Il reçoit dès aujourd'hui l'appui de la Lesbian and Gay Pride parisienne, qui réunit l'essentiel des associations parisiennes, dont certaines sont implantées dans tout le pays.

Comme institution d'envergure nationale, il doit aussi s'attacher à tisser des liens avec les principales associations régionales, pour définir avec elles une politique de mise en réseau et/ou de dépôt des archives existantes. Elles constitueraient des relais permettant de faire remonter au centre les fonds d'archives dont elles apprennent l'existence et qui doivent être sauvés.

La création de ce lieu pose la question de la présence d'archives et de documentations lesbiennes, voire bisexuelles ou transsexuelles au sein du centre.

La réponse à apporter à cette question doit être à notre avis la suivante :

- Pour ce qui concerne le centre de ressources documentaires, il doit offrir la plus large documentation possible sur l'ensemble des minorités sexuelles ;

Il existe déjà des archives lesbiennes et féministes (Maison des femmes, archives lesbiennes), qui ne sont pas accessibles aux hommes, pour diverses raisons. Le centre doit nouer des liens de confiance avec ces institutions (qui devraient d'ailleurs être mieux soutenues), pour un enrichissement mutuel, une mise en réseau et une numérisation éventuelle des fonds. Il doit aussi pouvoir recueillir tout fonds qui lui serait remis, qu'il émane d'homosexuels ou de lesbiennes, du fait de sa volonté d'ouverture la plus large possible. Mais il est probable que dans un premier temps le fonds d'archives concernera majoritairement l'homosexualité masculine, pour des raisons historiques.

- Un fonds féministe important devra être constitué, car l'histoire de la libération des homosexuels et des lesbiennes est indissociable de l'essor du mouvement des femmes dans les années 60 et 70 ;

- Enfin, le fonctionnement du centre, et en particulier celui du comité scientifique, doit tendre vers la parité.

Le centre doit aussi s'appuyer sur les entreprises gays et lesbiennes existantes, principalement de presse, qui peuvent apporter des fonds archivistiques et documentaires, ainsi que des soutiens financiers. »
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Ce projet est ambitieux et il ne peut être qu'un projet fédérateur. Afin de garantir l'ouverture, la mixité et le professionnalisme requis, afin d'inspirer la confiance nécessaire aux dons de fonds documentaires venant de tous horizons, l'équipe initiatrice doit, dès le départ, être la plus large possible et pluridisciplinaire.

Afin de couper court à toute polémique sur l'écart entre la volonté affichée de neutralité et de pluralisme d'une part et les difficultés de mise en oeuvre d'autre part, les fondateurs du projet doivent affirmer les garanties qu'ils entendent donner dès à présent pour une conduite pluraliste et mixte du projet afin que ce centre soit, dès son ouverture, conforme aux vœux énoncés dans le dossier public.

En effet, cette pluralité et cette mixité ne peuvent se construire qu'à la genèse du projet, il serait illusoire de croire qu'un processus par étape parvienne à lever les préventions et les doutes.
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C'est pourquoi il est maintenant urgent que les modalités d'organisation et de suivi scientifique soient établies de façon à garantir :

- un projet fédérateur et soutenu par toutes les composantes de la mouvance homosexuelle,

- un centre de ressources documentaires qui offre la plus large documentation possible sur l'ensemble des minorités sexuelles,

- des liens de confiance avec les archives lesbiennes et féministes,

- un fonctionnement du centre, et en particulier celui du comité scientifique, qui tende vers la parité. Comme le dit le texte cité ci-dessus.
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A cet égard la communication la plus large sur le projet et son avancement pourront utilement contribuer à l'accueil et l'élargissement nécessaires.

Nous ne souhaitons pas que le débat engagé mette en péril le projet de centre d'archives et de documentation mais qu'au contraire il permette de dépasser les inévitables écueils initiaux de mise en œuvre.

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15 3 2003 : archiveshomo.info > Communiqué de presse de l'Académie Gay & Lesbienne
http://www.archiveshomo.info/

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L'Académie Gay & Lesbienne apporte son soutien
pour une réunion de mise à plat du projet du futur CADHP
sous l'égide d'une haute autorité de la Mairie de Paris

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L'Académie Gay et Lesbienne a signé les pétitions des collectifs Archilesb ! et VigiTrans comme de nombreuses associations et personnalités LGBT (plus de 800 signataires), qui réclament l'intégration des lesbiennes et des trans dans le projet du futur Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (voir les communiqués et pétitions des associations, groupes, etc. sur notre site http://www.archiveshomo.info).
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De plus en plus de voix s'élèvent contre la conception discriminatoire de ce projet qui prétend être "fédérateur de toutes les composantes de la mouvance homosexuelle" :

- l'historienne Marie-Jo Bonnet, avec le soutien de nombreuses personnalités : Elisabeth Badinter (philosophe écrivaine), Francine Bavay (élue du Conseil régional IdF), Geneviève Fraisse (députée européenne), Henri Maurel (archives du G.P.L. et de la radio Fréquence Gaie), etc. ;

- les collectifs : VigiTrans et Archilesb ! avec le soutien de plus de 800 signataires de leurs pétitions, Lopattaq ;

- les associations : Coordination des Lesbiennes en France (CLF), Collectif National pour les Droits des Femmes, Les Voies d'Elles, Académie Gay & Lesbienne, Association du Syndrome de Benjamin (ASB), Centre d'Aide de Recherche et d'Information sur la Transsexualité et l'Identité de Genre (CARITIG), Prévention Action Santé Travail pour les Transgenres (PASTT), etc.

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Les dirigeants de la Mairie de Paris viennent d'accepter le principe d'une réunion de mise à plat sur le projet du futur CADHP sous l'égide d'une haute autorité de la Mairie,
- à la suite de l'entrevue des collectifs Archilesb !, VigiTrans et Lopattaq avec M. Christophe Girard, adjoint au Maire chargé de la culture,
- et de l'entretien de l'historienne Marie-Jo Bonnet avec Mme Benjelloun, conseillère au cabinet de Anne Hidalgo, première adjointe au Maire de Paris.

L'Académie Gay & Lesbienne apporte son soutien pour une réunion avec toutes les parties concernées, ce qui pourrait permettre de :
- faire la lumière sur la gestion du projet du futur CADHP par son Association de Préfiguration,
- de mettre un terme à la discrimination des lesbiennes, des trans, et à l'occultation des centres d'archives LGBT existants,
- de faire le point sur les archives des minorités sexuelles et de genre,
- de demander que la Mairie de Paris aide équitablement les centres d'archives LGBT existants.

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Contre un projet tendancieux qui n'est pas "soutenu
par toutes les composantes de la mouvance homosexuelle
"
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La mise à l'écart de l'histoire des lesbiennes et des trans et de leurs représentant(e)s :

Cette association (créée par trois hommes) prétend que le projet de son futur centre privé d'archives homosexuelles tend à être représentatif et fédérateur de toutes les mouvances gays, bis, lesbiennes et trans alors qu'il y a effectivement d'importants manquements (voir N° spécial "Paris brûle-t-il ?" du magazine 360° de mars 2003).

De plus, ce projet ambitionne d'être une institution d'envergure nationale, et même internationale "à l'instar de Berlin, Amsterdam, San Francisco..."
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M. Christopher Miles, président de l'AP CADHP "persiste et signe" (Agenda du magazine Têtu de février 2003, p. 6) :
- "dans un premier temps le fonds d'archives concernera majoritairement l'homosexualité masculine, pour des raisons historiques." (Chapitre a : Un projet pour toute la communauté gay et lesbienne.)
- "Cette politique d'acquisitions devrait être centrée sur l'histoire du Paris gay [...]" (Chapitre 1 : Le Centre d'Archives.)

D'autre part M. Jean Le Bitoux a fait sa sélection de lesbiennes dans ses commissions consultatives pour "travailler" avec : telles lesbiennes "psychothérapeutes" ou telles lesbiennes "écrivaines", "qu'il ne confond pas" avec telles "lesbiennes radicales" (magazine IB News de mars 2003, page 8).

Enfin, le projet du futur CADHP organise sa promotion par un budget annuel de 50 000 francs de publicité dans la presse gay (mais aucun budget de publicité pour les journaux lesbiens et trans ! ).

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Mais les problèmes de la préfiguration du CADHP ne viennent pas seulement des révoltes des lesbiennes et des trans contre le projet d'un groupe de gays soutenus par la Mairie de Paris :
(voir le recencement des nombreux articles parus dans la presse française et étrangère depuis celui de Libération du 7 décembre 2002 sur notre site http://www.archiveshomo.info).
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L'Association de Préfiguration du CADHP n'est pas une institution publique :

L'AP CADHP n'est qu'une simple association loi 1901 créée le 19 décembre 2001 ayant pour but d'ouvrir un nouveau centre privé d'archives homosexuelles à Paris (Journal Officiel du 26 janvier 2002).

M. Philippe Lasnier, du Cabinet du Maire de Paris, a d'ailleurs répondu que "la vie interne d'une association n'est pas de notre ressort" aux demandes d'intégration des lesbiennes et des trans au projet de l'AP CADHP (Agenda du magazine Têtu de février 2003, p. 6).

D'existence récente ( à peine plus d'un an ! ), cette association n'a donné aucune garantie sérieuse pour la pérennité de ses futures oeuvres.

De plus, le manque de transparence sur sa gestion ( combien de salariés ? et à quels titres ? ) crée davantage de confusion que de confiance.

Par ailleurs, M. Jean Le Bitoux a fait des interventions en qualité de "Directeur du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris" alors que ce (futur) Centre n'existe qu'à l'état de projet sur le papier de l'Association de Préfiguration qui est elle-même encore domiciliée dans un appartement privé !
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La condescendance envers les autres associations, notamment régionales :

Sans aucune légitimité, cette association considère comme acquis d'office, d'avoir un droit sur les fonds de documents LGBT dans toute la France, et notamment sur les archives d'autres associations antérieures à elle et sur des collections privées.

"Comme institution d'envergure nationale, il doit aussi s'attacher à tisser des liens avec les principales associations régionales, pour [...] [le] dépôt des archives existantes, et pour qu'elles constituent des relais permettant de faire remonter au centre les fonds d'archives dont elles découvrent l'existence." (dossier de présentation du Projet du Centre d'Archives.)
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L'occultation des centres d'archives LGBT existants en France :

"L'Histoire des archives et bibliothèques gays et lesbiennes" dans le dossier de présentation du projet CADHP ne cite que des centres d'archives à l'étranger mais pas les initiatives et ressources françaises LGBT.
Rien sur les archives, ni sur l'histoire et la mémoire de la lutte contre le sida.

"Jean Le Bitoux n'a pas souhaité... donner son avis sur l'Académie Gay et Lesbienne" dans son interview au magazine IB News de mars 2003,

Par contre nous avons mentionné son Projet du futur CADHP et un lien vers le site de son AP CADHP dans notre Recensement annuel des centres et fonds d'archives LGBT en France (voir sur notre site http://www.archiveshomo.info).

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Cette nouvelle association (née neuf mois après l'élection de M. Bertrand Delanoë à la Mairie de Paris) a bénéficié rapidement 100 000 euros de subventions !

Il ne faudrait pas que ces aides, qui doivent être utiles et profitables à toutes et à tous, instaurent un déséquilibre à l'avantage de la dernière venue, qui est subventionnée pour son projet, et les associations plus anciennes, qui n'ont aucune aide pour leur travail effectif.

Les promoteurs du projet de CADHP n'ont pas le droit de profiter de la puissance des fonds municipaux pour se livrer à une hégémonie déloyale sur les centres d'archives LGBT existants qui n'ont pas les moyens de résister.

D'ailleurs, M. Jean Le Bitoux expliqué ses motivations "de travailler" sur ce projet d'un futur CADHP :
- "C'est le projet de la Ville de Paris, soutenu par Christophe Girard et Bertrand Delanoë. Si M. [Jean] Tibéri avait conservé sa place de Maire, nous ne serions pas en train de travailler là dessus. Bertrand Delanoë a bien compris que Paris était une très grande ville au niveau de l'homosexualité. Nous sommes dans une bonne conjoncture" (magazine Têtu de septembre 2002).

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La diversité des ressources et le pluralisme des centres d'archives existants contribuent à la préservation des patrimoines culturels LGBT

Mais les promoteurs du projet CADHP ont écarté celles et ceux qui ont consacré avec passion et sincérité, beaucoup de leur temps, et même de leurs deniers personnels pour contribuer à la sauvegarde des archives LGBT !

L'Histoire retiendra que cette entreprise arrogante, prétend créer LE premier centre d'archives homosexuelles pour bénéficier des subventions et pour marginaliser les initiatives citoyennes antérieures.

L'Académie Gay & Lesbienne a été créée avant que le candidat Bertrand Delanoë à la Mairie de Paris ait promis son soutien pour un centre d'archives homosexuelles. Aujourd'hui, nous avons déjà archivé environ 20 000 documents GLBT et sida, et notamment sauvegardé les créations éphémères des arts populaires.

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Le déni du travail de notre Conservatoire des Archives et des Mémoires Homosexuelles, nous rend plus déterminés que jamais :
- à poursuivre notre travail d'enrichissement et de mise en valeur de notre fonds d'archives,
- à protéger celui-ci de toute tentative d'appropriation ou de récupération,
- à défendre notre association contre l'hégémonie, l'insulte et l'insinuation.

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13 1 2003 : e-llico.com > par Jean-François Laforgerie
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=1296
30 1 2003 : illico page 20

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L'Inter LGBT a réaffirmé (12/01) son soutien

[...]

Archives Gay : l'Inter-LGBT contre la polémique
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L’Inter-LGBT intervient à son tour dans la polémique sur le Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles.
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"L'Inter-LGBT a souhaité la création d'un Centre d'Archives et de Documentation, sur l'ensemble des minorités sexuelles, qui s'inscrive résolument dans la société :
- par la mise en place d'un service de documentation ouvert à toutes et à tous,
- par le recueil d'archives de diverses sources, sans exclusion,
- par la valorisation des documents d'une histoire fragile et méconnue.

Elle exprime sa satisfaction d'avoir vu ce souhait
- concrétisé par le projet de l'Association de Préfiguration du Centre,
- animée par Christopher Miles, Florence Tamagne et Jean Le Bitoux,

et se réjouit du soutien apporté par la Ville [de Paris] à ce projet ".
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L'Inter-LGBT regrette
- la polémique née autour de la pétition "Pour que cesse l'exclusion des lesbiennes dans le projet du futur Centre de Documentation et d'Archives Homosexuelles de Paris" qui lui a notamment été adressée
,
- ainsi que l'exploitation qui en a été faite dans la presse.
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Afin d'en savoir plus, et de connaître les explications des premiers intéressés, Jean Le Bitoux, co-initiateur du projet du CADHP a été invité lors du dernier Conseil.

Il a ainsi pu réaffirmer
- que le projet, aujourd'hui dans sa phase de préfiguration, était ouvert à toutes les contributions,
- et que, contrairement aux affirmations erronées de la pétition, la composition du comité scientifique du Centre reflétait une réelle mixité, et s'approcherait de la parité dans les prochains mois.

Un état d'avancement du projet sera régulièrement présenté devant le Conseil de l'Inter-LGBT ".
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L'Inter-LGBT rappelle son souci constant d'une concertation entre les différentes composantes du mouvement lesbien, gai, bi et trans.

Elle appuie en particulier les démarches constructives
- de la Coordination Lesbienne en France,
- des Archives lesbiennes
- et du Collectif Existrans
vis-à-vis du CADHP
afin de s'en rapprocher et de proposer de nouvelles contributions au projet.
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L'Inter-LGBT se déclare "disponible, si cela s'avérait nécessaire, pour poursuivre la discussion avec les différents protagonistes.

Elle souhaite que cesse la polémique qui jette le discrédit sur l'ensemble du mouvement LGBT afin que le projet du CADHP puisse se développer
- dans la sérénité
- et dans le respect des principes de neutralité et de pluralité qu'il s'est donné".

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20 12 2002 : communiqué de la Coordination Lesbienne en France (C.L.F.) Association loi 1901, déclarée d’intérêt général http://membres.lycos.fr/coordlesbiennat

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Communiqué de presse de la Coordination Lesbienne en France
à propos du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de la Ville de Paris
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"Ce n'est pas en parlant des lesbiennes qu'on brise l'universalité,
c'est en n'en parlant pas."

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Par la dotation d'une subvention de 100.000 euros pour aider au démarrage d'un Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles, la Ville de Paris fait un pas historique dans la reconnaissance de l'homosexualité et comble ainsi en partie son retard sur d'autres grandes métropoles comme Londres, Berlin, Amsterdam, Barcelone, Montréal ou San Francisco.
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Mais si ailleurs une réflexion préalable et approfondie a en général été menée pour éviter une hégémonie gaie tant pour les archives retenues que pour les personnes appelées à participer au projet, il nous faut en France encore batailler pour éviter la mise au silence des lesbiennes.

Ce n'est pas en parlant des lesbiennes qu'on brise l'universalité, c'est en n'en parlant pas.
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La Coordination Lesbienne en France (C.L.F.), se donne pour objectif une plus grande visibilité du lesbianisme et des lesbiennes dans ce Centre.
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Deux moyens sont déjà mis en œuvre :

- d'une part, le soutien aux démarches qui exigent cette visibilité - c'est ainsi que la C.L.F. est signataire de la pétition "Archilesb !" portée par Marie-Hélène Bourcier, sociologue, et par Marie-Jo Bonnet, historienne -,

- et d'autre part, des contacts réguliers avec les instigateurs du projet du C.A.D.H.P. afin d'imaginer ensemble comment compenser ce déficit à l'égard des lesbiennes d'hier et d'aujourd'hui.
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Notre démarche s'inscrit totalement dans la volonté affichée de parité et d'égalité entre femmes et hommes.
Nous espérons ainsi contribuer au progrès vers une réelle universalité.

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12 2002 : communiqué des Archives, Recherches et Cultures Lesbiennes (ARCL)
http://arcl.free.fr/arcl/position.php

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Positions des Archives, Recherches et Cultures Lesbiennes
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L’association ARCL ( Archives, Recherches et Cultures Lesbiennes ) publie le texte suivant dans le but de dissiper certains malentendus
- nés, d’une part de l’annonce du projet de création du Centre de documentation et d’archives homosexuelles de Paris ( CADHP ),
- nés d’autre part de la pétition qu’a fait circuler le groupe Archilesb.

En affichant ainsi ses positions – fidèles à celles des différents collectifs ARCL depuis leur création –, l’association espère répondre aux interrogations qu’ont pu, ou peuvent avoir les lesbiennes sur ces sujets.
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L’association loi 1901 " Archives, Recherches et Cultures Lesbiennes " (communément appelée les Archives lesbiennes) a été créée en 1984, période où les groupes lesbiens se développaient en grande majorité dans la non-mixité politique.

Depuis près de vingt ans, l’association poursuit ses buts qui sont de collecter et d’archiver tout document ayant trait au lesbianisme et au féminisme.
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Elle est soutenue en cela par la communauté lesbienne, à laquelle elle propose, comme à toutes les femmes, l’accès à l’un des plus vastes fonds en France témoignant de leur histoire, leurs luttes et leurs différentes expressions.

De par l’histoire des mouvements lesbiens et féministes, l’association reste dans une politique de non-mixité qui lui assure une totale indépendance dans ses choix d’acquisition et d’archivage.
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Les sollicitations faites aux utilisatrices de ce lieu pour aider à son financement ne recueillent pas un budget suffisant pour un large développement de l’association.

Au vu du soutien affiché de Bertrand Delanoë aux associations gaies comme lesbiennes, les ARCL ont entrepris, début 2002, des démarches afin d’obtenir des subventions auprès de la Mairie de Paris (mais aussi auprès du ministère de la Culture), pour enrichir le fonds, poursuivre l’archivage dans les meilleures conditions, développer leur rayonnement et étudier une mise en réseau – dont le contenu et la méthodologie restent à définir – avec d’autres centres d’archives existants, comme le Centre des archives du féminisme d’Angers ou comme, s’il est effectivement créé, le CADHP.
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Nous souhaitons néanmoins rester dans une vision associative et militante afin de préserver l’association et son fonds des aléas et fluctuations politiques.

De ce fait, il n’est en aucun cas question, ni même imaginable par aucune des militantes du collectif des ARCL, de voir le fonds des Archives être intégré dans l’une ou l’autre de ces institutions.

Nous poursuivons le développement de l’association dans la non-mixité, composante politique des mouvements lesbiens, homosexuels comme féministes.
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Les revendications de groupes et d’associations tels Archilesb ou Vigitrans (" pour que cesse l’exclusion des lesbiennes, des bi et des trans dans le projet du futur centre de documentation et d’archives homosexuelles de Paris ") s’inscrivent dans une mouvance politique mixte.

Ce sont des revendications légitimes dans cette optique de mixité affichée.
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Les Archives Recherches et Cultures Lesbiennes, pour leur part, ne peuvent qu’appeler à un renforcement du soutien à l’association pour la préservation de son autonomie.

Nous espérons que cette position des ARCL est claire et qu’elle remporte l’adhésion du plus grand nombre de lesbiennes et groupes lesbiens.

Écrivez-nous pour envoyer vos soutiens !
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Les ARCL, décembre 2002

Archives, Recherches et Cultures Lesbiennes
C/O Maison des Femmes de Paris
163, rue de Charenton 75012 Paris
archives.lesbiennes@wanadoo.fr

Centre de documentation et bibliothèque de prêt
Ouvert à toutes, tous les mardis entre 19 h et 21 h 30

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