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Analyse Projet Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris APCADHP
citations à caractère critique, polémique, pédagogique et/ou scientifique des informations

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26 6 2003 : L'Express pages 46 et 47 > par Marion Festraëts
http://www.lexpress.fr/info/societe/dossier/homos/dossier.asp?ida=397366

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Minorités

Les homos en panne de cause
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Autrefois fédérés par la lutte contre le sida et par le combat pour le Pacs, les gays et lesbiennes font aujourd'hui face à une société plus compréhensive. Ce qui ne les empêchera pas de marcher contre l'homophobie samedi 28 juin

Combattre l'homophobie et les discriminations : depuis quelques années, les slogans de la Marche des fiertés lesbienne, gaie, bi et trans - ex Gay Pride - qui aura lieu le 28 juin à Paris, semblent bégayer.
- Au point que, au-delà de l'indéniable aspect festif de cette manifestation, on en vient à se demander si ce défilé a encore un sens politique.
- En panne de proposition nouvelle, de projet social fédérateur depuis le vote du Pacs, en 1999, la cause homo semble aujourd'hui chercher le souffle qui l'avait portée durant les «années sida».

Le consensus mou autour de la lutte contre l'homophobie masque mal un déficit patent de revendication forte.

Au sein d'une société désormais plutôt compréhensive et tolérante,
- les élucubrations d'une Brigitte Bardot
- ou les dérapages d'une Françoise de Panafieu - «Lorsqu'on est Maire de Paris, on n'a pas vraiment sa place en tête de la Gay Pride», selon la Maire du XVIIe arrondissement -

jettent le discrédit sur leurs auteurs plus que sur leurs cibles : le député UMP Claude Goasguen s'est empressé de préciser que les propos de Françoise de Panafieu n'engageaient qu'elle.

Les homos doivent-ils faire le constat qu'ils ont peut-être, en fait, obtenu l'essentiel ?
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L'affaire a mis en émoi tout le petit monde associatif gay : le 11 avril, une poignée de militants d'Act Up [Paris] ont saccagé le siège des éditions Blanche parce que cet éditeur de littérature érotique avait publié
- Serial Fucker. Journal d'un barebacker, d'Erik Rémès.
- L'ouvrage, contestable (et contesté), décrit les tribulations d'un homo séropositif contaminant délibérément ses partenaires.

«Le règne de l'hétérosexualité»

Ce énième coup d'éclat - dit «zap» en langage «actupien» - de l'association emblématique des années 1990 a laissé plus que perplexes les militants homos.

«En faisant une telle publicité à ce livre, Act up est tombé dans le panneau,
- estime Jean Le Bitoux,
auteur de Citoyen de seconde zone Trente ans de lutte pour la reconnaissance de l'homosexualité en France (avec Hervé Chevaux et Bruno Proth, Hachette Littératures).
Rémès
écrit des choses condamnables, mais ce genre de procédé traduit l'essoufflement idéologique de cette association. On n'est plus dans l'explication sociale, on est dans la vengeance gratuite.»

Les outrances d'Act up traduisent la fin d'une époque, ces années 1980 et 1990 durant lesquelles l'union sacrée des militants homosexuels s'était accomplie au nom de la lutte contre le sida.
- «L'époque était au «nous», elle est désormais au «je», témoigne William Pettex-Sorgue, créateur et président de www.citegay.com, le plus important site homo européen - 967 000 visiteurs par mois.
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- «Le Pacs nous a donné une respectabilité, nous a sortis du cliché des gays festifs en officialisant la légitimité des couples homos», estiment Ronan Rosec et Laure Lagardère, à la tête de SOS-Homophobie, association qui publie chaque année un rapport sur les discriminations ou les insultes dont sont victimes les homosexuels.
Moins politisée qu'à ses débuts, SOS-Homophobie réclame que les actes et propos discriminants soient punis par la loi, à l'instar du racisme, et qu'une information sur l'homosexualité soit dispensée à partir du collège :
- «Il s'agit simplement de rompre l'isolement des jeunes qui se posent des questions sur leur orientation sexuelle et qui ne trouvent aucune référence positive à l'homosexualité dans leur environnement.»

Pourtant, les mentalités ont progressé, au point qu'aujourd'hui un personnage politique peut révéler son homosexualité sans choquer personne, alors qu'une telle démarche semblait inconcevable il y a dix ans.
- Selon Louis-Georges Tin, qui a dirigé le tout récent Dictionnaire de l'homophobie (PUF), la discrimination des homos va bien au-delà de la simple insulte lancée dans la rue :
- pour ce spécialiste des études gaies et lesbiennes, qui parle également de «gaiphobie», de «lesbophobie», de «biphobie» et de «transphobie», «l'origine profonde de l'homophobie est sans doute à rechercher dans l'hétérosexisme, qui est ce règne de l'hétérosexualité obligatoire [...]. En effet, ce régime tend à constituer l'hétérosexualité comme la seule expérience sexuelle légitime, possible et même pensable...»
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«Depuis le Pacs, on assiste à un immense bavardage sur tout et rien»

Débattue en long et en large par les idéologues de la communauté, la question des genres et des identités sexuelles est aujourd'hui au cœur de tous leurs différends.

«Depuis le Pacs, on assiste à un immense bavardage sur tout et rien. On devrait peut-être commencer par se pencher sur notre histoire», commente Jean Le Bitoux, chargé de piloter le futur Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris.

Un projet qui cristallise à nouveau les vieux antagonismes entre lesbiennes radicales et gays un brin misogynes, entre tenants du différencialisme et partisans du droit à l'indifférence.

- L'historienne féministe Marie-Jo Bonnet
- et Marie-Hélène Bourcier, théoricienne du mouvement queer
- qui étudie et remet en question les genres et les identités sexuelles -
ont d'ailleurs lancé une pétition dénonçant l'exclusion des lesbiennes du projet et la «superficialité» de la réflexion en cours.

Et les homos de s'accuser mutuellement de discrimination ...
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Ces querelles de chapelle semblent très éloignées des préoccupations quotidiennes des homos «de base».
- La sociologue Françoise Gaspard souligne d'ailleurs «la dissémination du militantisme au contact du terrain» : «Les moins de 40 ans préfèrent se retrouver dans des associations de convivialité, pour randonner, skier ou parler portugais. On voit émerger de nouvelles formes de revendication et de militantisme à travers une nuée d'associations au sein des entreprises, des institutions ou des administrations»: à La Poste, à la SNCF, dans l'armée, dans la police, au sein d'HEC ou de Sciences po, etc.
- «Nos jeunes internautes n'ont pas l'air de mal vivre leur homosexualité, remarque William Pettex-Sorgue. Eux qui n'ont pas vu mourir des dizaines d'amis, comme notre génération, s'impliquent dans des activités de loisir plutôt que dans les grands mouvements historiques.»
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Plus que le droit à la différence, la majorité des homos réclament aujourd'hui le droit à l'indifférence.

Et à l'égalité avec les couples hétéros : l'homoparentalité les motive plus que les débats autour du queer.
Ils veulent pouvoir adopter en couple et avoir accès à la procréation médicalement assistée. Et lorgnent vers l'étranger :
- en 2002, la Suède autorisait les couples du même sexe à adopter des enfants, comme aux Pays-Bas et dans certains Etats d'Amérique du Nord.
- En Grande-Bretagne, en Belgique et en Espagne, les lesbiennes ont accès à l'insémination artificielle
tandis qu'après la Belgique et les Pays-Bas, le Canada s'apprête à légaliser le mariage entre homosexuels (voir l'encadré).

«Ces revendications obéissent à une sorte d'agenda international, souligne Marie-Hélène Bourcier. Ce qui est réclamé et obtenu aux Etats-Unis ou en Australie sera réclamé et - vraisemblablement - obtenu en France

Si les homos y tiennent assez pour se mobiliser.

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14 6 2005 : le Perroquet Libéré n° 27 (page 2) > par la rédaction
http://www.leperroquetlibere.com/download/Perroquet_27.pdf

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Lyon : 1, Paris : 0
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La Mairie de Lyon a surpris son monde en annonçant la création dans la capitale des Gaules d’un « Centre de Ressources Documentaires Gay et Lesbien ».

Selon [ Michel Chomarat ] le chargé de mission « Mémoire » de la Ville de Lyon, « il était primordial qu’une institution publique accueille ce Centre afin d’en assurer sa pérennité ».
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Une initiative qui offre peut-être une porte de sortie honorable à la Mairie de Paris, embourbée depuis trois ans avec son improbable « Centre d’Archives [ et de Documentation ] Homosexuelles [ de Paris (projet de l'association APCADHP qui est subventionnée de 100 000 euros en septembre 2002 par le Conseil de Paris) ] ».

En laissant à Lyon le soin de mettre en place ce projet « primordial », Paris se sortirait d’une impasse et ferait faire des économies à ses contribuables.

A méditer.

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13 6 2005 : tetu.com > par Paul Parant
http://www.tetu.com/rubrique/infos/infos_detail.php?id_news=1500
http://www.tetu.com/rubrique/infos/infos_detail.php?id_news=1500&date_info=2005-06-13

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France (Mémoire)

Archives Homosexuelles à Paris :
le rapport de Préfiguration a été remis à la Ville
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Le « rapport de Préfiguration » du Conservatoire des Archives et des Mémoires Homosexuelles de Paris [ du Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ? ] (CADHP) a enfin été rendu, vendredi 10 juin, à la Mairie de Paris.
- D'une longueur de 62 pages, le document explicite l'identité, les métiers, le fonctionnement et les activités d'un Centre d'Archives à venir.

Stéphane Martinet, président de l'Association de Préfiguration du CADHP, attend « par pure politesse » que la Mairie [ de Paris ] ait terminé la lecture du document
- avant de le présenter à la Région [ d'île de France ], au Ministère de la Culture (appelés à financer également le Centre) et à la presse.
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La conclusion de la phase de Préfiguration était attendue avec impatience depuis fin 2002, lorsqu'une subvention de 100.000 euros avait été accordée par la Mairie de Paris, afin d'imaginer un lieu pour conserver et mettre à disposition les documents retraçant l'histoire des gays et des lesbiennes.

Un premier Centre d'Archives LGBT vient d'ailleurs d'être installé à Lyon (lire Quotidien du 18 mai).

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À Paris, « la balle est désormais dans le camp des collectivités qui devraient nous accorder un budget de fonctionnement en novembre prochain », explique Stéphane Martinet.
- Dans ce but il rencontrera Odette Christienne, adjointe au Maire de Paris chargée de la Mémoire, à la fin du mois de juin.

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19 au 25 mai 2005 : Le Nouvel Observateur (supplément Paris île de France) n° 2115 (page 25) > par Anne Delabre
http://obsdeparis.nouvelobs.com/articles/p223_2115/a268733.htm

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L’histoire

Gays : Archives enterrées
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Annoncé pour fin 2004, puis début 2005, le projet du futur Centre d’Archives et de Documentation Homosexuel de Paris (CADHP) n’est toujours pas arrivé sur le bureau d’Odette Christienne, adjointe de Bertrand Delanoë chargée de la mémoire.
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En 2002, la Mairie de Paris accorde une subvention de 100 000 € pour préfigurer un Centre d’Archives Homosexuel.

Polémique dès le début.
- Sur la parité du Conseil d’Administration (aujourd’hui respectée),
- sur le président (aujourd’hui remplacé par Stéphane Martinet
[adjoint PS au Maire du 11ème arrondissement de Paris]),
- sur l’initiateur du projet et seul salarié de l’Association [de Préfiguration (APCADHP)], Jean Le Bitoux (licencié en avril 2004)…

Autant de facteurs qui ralentissent les travaux.
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- Aujourd’hui, les 100 000 € sont épuisés,
- le local qui a servi de siège à l’Association a fermé le 15 janvier dernier.

Quand au Rapport de faisabilité, on ne finit plus d’attendre ce qu’il va préconiser.
- Stéphane Martinet assure qu’il sera remis « très prochainement » à l’Hôtel de Ville.

La Mairie [de Paris], qui n’a aucune envie de faire de vagues, estime qu’elle n’en est plus à quelques semaines près.
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Entre-temps, elle a trouvé un point de chute à ce Centre d’Archives encore fantôme :
- il occupera une partie des 250 m2 en plein cœur de Paris dans lesquels le Centre Gai et Lesbien [CGL de Paris île de France] (lieu d’informations et de conseils) va déménager d’ici fin 2005.

- Pour un espace de stockage réservé (le journal « Illico » et quelques associations lui ont déjà confié leurs archives), des documents numérisés
- et des consultations réservées à des professionnels (chercheurs, journalistes), cela devrait suffire.

Mais il reste encore beaucoup de questions en suspens, notamment sur son financement.
- Le dossier embarrasse la Municipalité face à l’embourbement de la situation au fil des mois.
- Avec le risque, à force de jouer à l’Arlésienne, que le futur CADHP ne tourne au « Titanic ».

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19 5 2005 : Le Progrès > par Jacques Boucaud
http://www.leprogres.fr/Jeudi/infosdujour/rhone/495973.html

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Lyon ouvre sa Bibliothèque à la mémoire homosexuelle
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Le premier Centre français de Ressources Documentaires gays et lesbiennes, créé à Lyon.
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Des associations parisiennes le voulaient. Leur projet [ de Centre d’Archives et de Documentation Homosexuel de Paris (CADHP) ? ] a avorté.

C'est à Lyon que sera créé le seul Centre français de Ressources Documentaires gays et lesbiennes ouvert au public.
- Amsterdam, Barcelone, Berlin, Gand, Moscou et Rome, étant les autres villes européennes où fut engagée la même démarche, peut-être de manière plus militante et moins politique qu'à Lyon.
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La création d'un Centre de Ressources Documentaires dans la capitale des Gaules était dévoilée mardi par Gérard Collomb, à l'occasion de la Journée internationale de lutte contre l'homophobie.
- Le Maire de Lyon qui milite pour que « les gens vivent comme ils l'entendent », accueille cette création comme un outil supplémentaire de lutte « contre toutes les discriminations ».

Installé au sein de la Bibliothèque Municipale [BM Part Dieu] de Lyon, ce Centre de Ressources va recenser toutes sortes de supports
- (journaux, livres, films, photos, manuscrits, flyers, affiches du monde entier) ayant un rapport direct avec la mémoire homosexuelle, la plupart issus du « fonds Chomarat ».
- Des dossiers de nature pédagogique pour les écoles.
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Michel Chomarat, éditeur et directeur de Mémoire Gaie, rassemble en effet depuis plus de trente ans une foule de documents,
- qu'il s'agisse d'ensembles sur Gilles de Rais, Jean-Baptiste Lully, Marc Barbezet [l'éditeur à Lyon de Jean Genet et Marguerite Yourcenar],
- de couvertures de magazines comme Gai Pied, ou Têtu,
- et des tracts qui composent une véritable mémoire de la cause homosexuelle.

Autant de richesses qui, a souligné Michel Chomarat, deviendront propriété de la Ville à sa mort.

Pour autant le Centre de Ressources ne sera pas autonome au sein de la Bibliothèque de Lyon.
- « Pas question de créer un ghetto » assure l'adjoint au Maire de Lyon en charge de la Culture, Patrice Beghain. Les documents vont rester dans les départements de la Bibliothèque.

C'est l'outil informatique qui donnera vie à ce fonds, au même titre que le fonds Chinois ou la Bibliothèque des Jésuites, déjà disponibles.
- Il servira aussi à des publications régulières, sous forme de cahiers, à des expositions et à la constitution de dossiers de nature pédagogique pour les écoles.
- « C'est une mise en lumière des choses » précise Michel Chomarat.

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Collomb mouille le maillot
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« Nous voulons que ce Centre soit géré au coeur de l'institution qui effectue un travail sur la mémoire ».
- L'adjoint au Maire [de Lyon] Patrice Beghain justifie ainsi le choix de la Bibliothèque Municipale pour accueillir le Centre de Ressources Documentaires gays et lesbiennes.

Mais ce choix va bien au delà du simple problème de son emplacement :
- Il s'agit d'un réel engagement politique de la Ville [de Lyon] qui souhaite en faire « un espace public ».

« Seule garantie de sa pérennité » affirme Michel Chomarat.

Pour le chargé de mission « mémoire » au cabinet du Maire [Gérard Collomb],
- « le projet parisien [ de Centre d’Archives et de Documentation Homosexuel de Paris (CADHP) ? ]
a avorté parce que l'initiative est venue des associations gays et lesbiennes de la capitale [ projet (subventionné de 100 000 euros par la Mairie de Paris) de l'APCADHP soutenue par l'Inter LGBT ? ] ».
- Plus militante et moins politique que le projet lyonnais.
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En outre Gérard Collomb, confronté il y a quelques semaines à la vindicte des patrons des établissements homosexuels des pentes de la Croix-Rousse, qui accusaient d'homophobie la Police municipale, et donc la Ville de Lyon, montre ainsi qu'il reprend la main sur un dossier sensible.
- Il a d'ailleurs dit hier à l'Hôtel de Ville que s'il y a eu « dérapages » (ndlr : des forces de l'ordre à l'encontre de la communauté gay) il fera en sorte que cela cesse.

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17 5 2005 : tetu.com > par Paul Parant
http://www.tetu.com/rubrique/infos/infos_detail.php?id_news=1356

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France (Mémoire)

Archives Homosexuelles : Lyon vient d'ouvrir son Centre
Paris est à la traîne
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Pendant qu'à Paris, on attend avec impatience la création du Centre d'Archives Homosexuelles,
- celui de Lyon vient d'ouvrir ses portes.

C'est en définitive à Lyon que le premier Centre de Ressources Documentaires gay et lesbiennes français voit le jour.
- D'initiative institutionnelle, il a été installé officiellement le 16 mai dans les locaux de la Bibliothèque Municipale [ BM Part-Dieu ] de Lyon
-
et profitera ainsi d'une visibilité publique et de l'énorme logistique existante.

C'est le Fond Chomarat, qui rassemble déjà plus de 10.000 documents, affiches, flyers, vidéos, magazines, articles de presse, qui constitue pour l'instant l'essentiel de la documentation du Centre d'Archivage,
- ainsi que les actes des Assises de la Mémoire [ Gay et Lesbienne ] qui se tiennent chaque année à Lyon depuis 2002.

Parmi les inédits, la Bibliothèque [ BM Part-Dieu ] de Lyon annonce
- une couverture du magazine Gai Pied de mai 81, présentant une des premières grandes manifestations d'homosexuels en France,
- le seul flyer gay de Budapest
- ou l'affiche du premier film chinois traitant de l'homosexualité en sélection officielle à Cannes.

Reste à tout répertorier, inventorier et bien sûr à compléter cette documentation.
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Pendant ce temps à Paris, et plus de deux ans après le versement de la subvention par la Mairie de Paris,
- la première étape, dite de « préfiguration », de la création du Centre d'Archives [ et de Documentation ] Homosexuelles (CADHP) s'achève enfin.

Son président, Stéphane Martinet, a annoncé comme « imminent » (comprendre avant la fin du mois de mai) le rendu de son rapport
- à la Mairie de Paris,
- à la Région Ile-de-France
- et au Ministère de la Culture.
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Votée fin 2002 [ le 24 9 2002 ], versée au mois de janvier suivant, la subvention de 100.000 euros accordée par la Mairie de Paris a été totalement consommée.
- « Chaque centime a été dépensé de façon juste », affirme le trésorier [ de l'Association de Préfiguration ] du CADHP, Charles Myara, qui rappelle que les comptes ont été certifiés.

- Un local dans le Marais (que l'[AP] CADHP a rendu en décembre dernier, ne pouvant plus payer le loyer)
- et deux employés successifs pour mener les Groupes de réflexion

auront suffi à consommer le crédit.

- Alors que certains, tels le groupe des Verts à la Mairie de Paris, s'impatientent,
- et que d'autres dénoncent les conflits de personnes entre l'inter-LGBT et le CGL,

Stéphane Martinet assure que cette période (30 mois) a été nécessaire pour définir un projet à long terme.

« Dès le départ, cette subvention [ des 100 000 euros versés par la Mairie de Paris ] devait uniquement servir aux premières analyses et à la définition des objectifs », assure-t-il.
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Centre de Ressources Documentaires gay et lesbiennes
Bibliothèque Municipale [ BM Part-Dieu ] de Lyon
30 bd Vivier Merle, 69003 Lyon
04 78 62 18 00 http://www.bm-lyon.fr/

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28 4 2005 : illico n° 124 (page 18) > par Jean-François Laforgerie
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=4101#

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Le Centre d'Archives Gay toujours en rade

CADHP : les Archives au placard ?
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Le Centre d’Archives Gay de Paris verra-t-il le jour ?
- Trois ans après le vote d’une subvention de 100 000 euros, l’absence d’information sur l’avancement de ce projet emblématique inquiète à la fois les élus et les homosexuels …

Toujours rien ou si peu : l’important retard pris par le projet de Centre d’Archives et de Documentation Homosexuel de Paris (CADHP) agace et inquiète désormais ouvertement.
- Ce délai peu justifié,
- la communication défaillante,
- les évidents problèmes de structures (locaux fermés, salariés licenciés...) peuvent faire douter de l’avenir du projet.

Il en va ainsi des Verts qui ont décidé de demander officiellement des nouvelles du projet lors du prochain Conseil de Paris - mi avril.
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Cette pression politique semble avoir été utile puisque Odette Christienne, Adjointe au Maire en charge de la Mémoire, a enfin reçu, début avril, après l’annonce de l’initiative des Verts, de nouvelles informations sur ce dossier délicat.

- " Nous avons obtenu un rapport d’activités ainsi qu’un bilan financier de l’utilisation de leur subvention de 100 000 euros,
explique Patrice Porcheron, directeur de cabinet d’Odette Christienne.
- Les responsables du projet nous ont indiqué que le rapport [ le résultat de la phase de préfiguration ] était, pour le moment, soumis à l’avis d’experts, d’archivistes, de bibliothécaires pour validation.
- Une fois entériné par le Conseil d’Administration de l’Association de Préfiguration [ du CADHP ], nous recevrons le projet définitif.

Nous savons déjà
- qu’il comportera un plan de développement à cinq ans
- et que l’activité de Bibliothèque pour le grand public initialement prévue serait abandonnée.

- En fait, le projet s’orienterait davantage vers un public de chercheurs. "
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- " Il est exact que nous soumettons notre projet à l’avis de professionnels,
explique l’Association de Préfiguration du CADHP.
- Une fois, cette phase achevée, nous remettrons, avant la fin avril, notre rapport définitif à la Mairie de Paris.

Il est légitime qu’on demande des nouvelles du projet.
- Ce que nous pouvons dire, c’est que nous avons transmis nos bilans moraux et financiers — vérifiés par un Commissaire aux comptesà la Mairie de Paris.
- Nous envisageons d’ailleurs de faire une nouvelle demande de subvention pour 2005 ".
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Depuis 2002 et le versement d’une subvention de 100 000 euros, l’Association [ APCADHP ] n’a en effet sollicité aucune autre subvention, mais la Mairie [ de Paris ] annonce déjà la couleur.

- " Nous n’avons pas eu de demandes en 2004 ni cette année,
explique Patrice Porcheron.
- De toutes façons, notre enveloppe budgétaire pour 2005 ne nous permet pas de subventionner de nouveau cette structure.
- Par ailleurs, il est inenvisageable que le projet dépende des seules subventions municipales, ce serait une gestion de fait d’une structure dont je rappelle qu’elle n’est pas un projet municipal. "
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Cette situation inquiète-t-elle l’équipe du futur CADHP ?
- Pas vraiment même si on concède avoir quelques difficultés à mobiliser des partenaires financiers.

- " Nous avons présenté notre projet au Ministère de la Culture qui semble intéressé mais c’est toujours le cas lorsqu’on ne parle pas encore d’argent.
- C’est, en revanche, plus difficile avec des financeurs privés qui, eux, comprennent mal l’intérêt d’un tel Centre. "

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22 4 2005 : gayvox.com > édito de Lionel Duroi
http://www.gayvox.com/gay/index.php?gays=4&lesbienne=42&rencontre=37&idmenu=1520

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Ivresse
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Nous sommes heureux de l’attention qu’on nous porte quand ici ou là on rappelle l’indépendance du ton de Gayvox. Nous n’en faisons pas une gloire. Juste un plaisir. Chèrement payé au besoin. C’est ainsi.

Au diable les frissons, pourvu qu’on ait l’ivresse de cette liberté si rare aujourd’hui. Pourquoi donc ?
- C’est l’époque il me semble. Le plus navrant, c’est la bêtise. Parfois elle se niche dans l’expression d’une émotion qui rejette l’acte de penser et de réfléchir.
- Je m’en vais vous compter quelques exemples.

Ça devient notre credo. On espère cependant ne pas vous lasser de nos histoires.
- Surtout quand on ne peut toujours nommer les dérangés dérangeants.
- Installez-vous. C’est parti pour un Best Off !
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Nous avons suivi l’affaire du CADHP avec attention. Nous continuerons. Vous savez, le Centre d’Archives et de Documentation Homo de Paris. Comment vous ne savez pas ?

C’est l’histoire d’une subvention d’un projet monté vite fait par deux ou trois péquins.
- Nous en avions parlé pour expliquer en quoi ce projet mal ficelé n’avait aucune chance de réussir.
- Nous avions fait le pari d’un gâchis avant qu’il n’advienne.

Du cabinet du Maire, nous avions des personnes au téléphone qui refusaient d’entendre les évidences au prétexte que, quand on est critique, c’est évidemment qu’on est de méchants et stupides trublions.
- Si on avait pu nous faire passer pour vilains gamins irresponsables, on l’aurait fait.
- Heureusement, l’avenir nous a donné raison.

On attend la suite. Et surtout, on attend que ce Centre existe intelligemment ...
- Quand il s’agit d’argent publique, on peut bien dire une messe ?
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Nous avons suivi aussi des projets d’initiative privée parce qu’ils se réclamaient d’intérêts collectifs.
- On nous a alors reproché d’être haineux, partiaux, un brin démago...
- On souri.

[...]

15 4 2005 : illico n° 123 (page 21) > par Jean-François Laforgerie
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=4082

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Archives toujours rien

Centre d’Archives : il faut encore attendre
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Le futur Centre d’Archives et de Documentation Homosexuel de Paris n’en finit pas de se faire attendre.
- Et la récente fermeture de son local n’est pas fait pour rassurer …

Téléphone coupé, local fermé, salariés licenciés, calendrier rallongé, le Centre d’Archives et de Documentation Homosexuel de Paris (CADHP) n’en finit plus de susciter l’inquiétude et désormais les moqueries.
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Pas pour Stéphane Martinet, son président, qui explique que
- " la fermeture du local et le licenciement de l’unique salarié sont le résultat de l’achèvement de la première phase d’élaboration du projet ".

En gros, c’était prévu. Désormais, il y a donc un projet rédigé, budgété mais dont on ne sait encore rien.
- " Nous réservons la primeur de cette information à la Mairie de Paris, explique Stéphane Martinet.
- Nous le présenterons à Odette Christienne [adjointe de Bertrand Delanoë chargée de la Mémoire] et au Cabinet du Maire courant avril ".
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L’important retard pris n’a évidemment pas permis de prendre contact avec d’autres financeurs publics ou privés pourtant indispensables à la pérennité du projet.
- Du coup, c’est un projet virtuel (son ampleur dépendant des financements trouvés) qui devrait être présenté.

Une seule chose est certaine : la subvention initiale de 100 000 euros pour la préfiguration du projet a été dépensée.

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11 4 2005 : e-llico.com > par Jean-François Laforgerie
http://www.e-llico.com/popup.php?section=actu&id=4102

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Pression des Verts
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Impatients, les élus Verts de Paris vont poser, lors du prochain Conseil de Paris, mi avril, une question orale concernant le futur projet de Centre d’Archives [et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP)].

- " Nous n’avons aucune nouvelle de ce projet, aucune information officielle.
- Qu’est-ce qui se passe avec ce dossier ?
- Il est logique que nous le demandions au Maire de Paris,
explique Nicole Azzaro, Conseillère Verts.

- La création de ce Centre est très importante et très symbolique.
- La subvention initiale de 100 000 euros a d’ailleurs été votée à la quasi unanimité en 2002. "

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16 11 2004 : gayvox.com > édito de Lionel Duroi
http://www.gayvox.com/gay/index.php?gays=4&lesbienne=42&rencontre=37&idmenu=1319

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Dominos
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Vous avez suivi le Domino Day à la télé ? Vous suivrez le CADHP Day sur Gayvox.

Les euros publiques du projet tombent les uns après les autres dans l’escarcelle du néant, de l’incompétence, du gâchis, des regrets et des révoltes. Quand on pense que les responsables traînent leur morgue dans les salons dorés et que certains s’apprêtent à publier leurs pensées profondes en s’adossant à quelques intellectuels plutôt morts que vivants… ça me laisse rêveur !
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La Mairie de Paris a subventionné le CADHP à hauteur de 100 000 euros en 2002. Présidée depuis un an par Stéphane Martinet, l’association dispose
- d'un local à Paris
- de lignes téléphoniques
- et d'un éminent salarié : Jean Le Bitoux.

Résultat : pas de bilan officiel, plus d’argent ou presque et une disqualification claironnée sans rougir de honte. La preuve, ils ont embauché un jeune archiviste professionnel, mais ils refusent d'en dévoiler l'identité. Qui vous parle de transparence ?
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Des conclusions seront publiées fin 2004 et de nouvelles subventions réclamées. Fallait oser. "A ce jour, aucun appel à dons n'a été lancé." nous annonce le magasine Ex’ist n°21 de novembre 2004. Si on chipote sur les termes, peut-être.

Mais je peux dire que nous avons été démarchés pendant la mise en place du projet par Jean Le Bitoux pour qu’on lui file nos archives de Gai Pied. Heureusement qu’on a attendu de voir. Sinon, elles seraient où les archives de Gai Pied aujourd’hui ?
- Je préfère les savoir en lieux sûr, conservées par nos soins dans un local adapté, chauffé et gardé 24h/24h. Certes, ça nous coûte la peau des fesses. Mais la mémoire de ses années-là vaut bien quelques sacrifices.
- D’autant que nous attendons qu’un vrai centre d’archives dignes de ce nom soit enfin mis sur pied par des gens compétents et motivés avec la reconnaissance des instances capables d’en assurer la pérennité. C’est loin d’être le cas.

Comme l’écrit Ex’ist "Les conditions de réception et de conservation des documents ne sont toujours pas réunies et le président Martinet se réfugie derrière des phrases laconiques du style : « Je ne ferai pas de folles promesses » ou encore : « nous sommes fiers de partir de rien » … partir avec une subvention de 100 000 euros en poche, ce n'est pas ce que l'on appelle partir de rien. " Bien dit !

Lisez ce morceau de bravoure : « on a besoin de temps et on a besoin de plus d'argent ». On suppose que c’est de l’humour.

Comme le souligne l'Académie Gay et Lesbienne, dans son communiqué du 24 septembre dernier (en reprenant mes propos sur Gayvox, Ex’ist ne le précise pas…) : « le CADHP va devenir la plus grande frustration d'une partie de la communauté LGBT, menée en bateau comme du vulgaire bétail (...) »."
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Bref, ça continue. On attend que les élus parisiens se réveillent. C’est long. Les seules retombées suite au remue ménage dans la presse ? Des pressions subies ça et là. Si, si, croyez-moi, il y en a eu !

A lire aussi, l’article paru dans le magazine suisse 360° :
[ Fiasco parisien http://www.360.ch/presse/2004/11/la_discrete_richesse_des_archives_suisses.php ]
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Aller, faut pas que ça vous empêche de dormir. 100 000 euros par-ci, 100 000 euros par-là…
- Qu’est-ce que c’est à côté d’une mémoire qui se perd ?

Messieurs et Mesdames les politiques, merci ! Au fait, la clairvoyance, c’est un métier ?
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Lionel DUROI, pour Gayvox.com

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novembre 2004 : mensuel Ex'ist n° 21 (page 13) > par la rédaction

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Infos :

Centre d'Archives Homos :
déjà 100 000 euros gaspillés !

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Initié en 2001, le projet de Centre d'Archives et de Documentation de l'Homosexualité devait voir le jour en 2002.

Grâce à d'importantes subventions de la Mairie de Paris (pas moins de 100 000 euros en 2002), l'Association [de Préfiguration] du CADHP [AP CADHP] , présidée depuis un an par Stéphane Martinet avait semble t-il les moyens de ses ambitions.

Forte d'un local dans le Marais,
- de plusieurs lignes téléphoniques
- et d'un salarié : Jean Le Bitoux, ancien journaliste de Gai Pied,

l'Association paraissait plutôt en bonne voie.
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Et pourtant, le projet est à ce jour au point mort !
- En l'absence de bilan officiel, il est difficile d'y voir clair.
- Mais une chose est sûre, rien ou presque n'a été fait, et les 100 000 euros ont... fondu !

Jean Le Bitoux vient d'être licencié indiquant : « qu'il avait demandé à l'être, contraint et forcé, parce qu'il était urgent de modifier la façon de travailler ». Celui-ci a même précisé qu'il n'était pas qualifié pour le poste qu'il occupait !
- Quelle étrange constat pour un salarié d'une part, d'indiquer qu'il a travaillé deux ans alors qu'il n'avait pas les qualifications pour faire ce travail,
- et pour un employeur d'autre part, de payer quelqu'un pendant deux ans alors qu'il n'était pas qualifié pour ce qu'on lui demandait de faire.

Le président Martinet a indiqué qu'il avait récemment embauché un jeune archiviste professionnel, mais qu'il refusait d'en dévoiler l'identité.
- Il serait peut être bon de lui rappeler cependant que dès lors qu'on vit de subventions et d'argent publique, la moindre des choses, par respect du public, est de faire preuve d'un minimum de transparence.

De son côté, Jean le Bitoux a assigné son ancien employeur devant le Conseil des Prud'hommes.
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Le président Martinet
-
qui promet désormais que des conclusions seront publiées fin 2004,
- a indiqué que de nouvelles subventions avalent été réclamées : « pour la recherche de locaux, l'appel aux dons et aux lègues, ... ».

Il semblerait donc que les 100 000 euros n'aient pas été totalement consommés, néanmoins on suppose que le coût d'un salarié à plein temps pendant deux ans, la location de locaux pour l'association, ... ont déjà dû en consommer une grande partie.

Si en deux ans, l'Association du CADHP n'a pas été capable de trouver le local propice pour héberger le Centre, on peut émettre de très sérieux doute quant à sa capacité à gérer la mise en oeuvre d'un tel projet.
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A ce jour, aucun appel à dons n'a été lancé.
- Les conditions de réception et de conservation des documents ne sont toujours pas réunies
- et le président Martinet se réfugie derrière des phrases laconiques du style : « je ne ferai pas de folles promesses » ou encore: « nous sommes fiers de partir de rien ».

Rappelons lui cependant que :
- partir avec une subvention de 100 000 euros en poche, ce n'est pas ce que l'on appelle partir de rien.

- Passer deux ans sans rendre de compte à personne, pour constater que rien n'a été fait, si ce n'est dépenser une grande partie des subventions, aurait déjà dû lui coûter sa tête à la présidence de l'Association du CADHP.

La seule chose qu'il sache mettre en avant est : « on a besoin de temps et on a besoin de plus d'argent ».
Soit, mais pour aller où ?
- et avec qui ?
- et sur la base que quelles compétences ?
Il semble que les dirigeants de l'association du CADHP ont pris conscience qu' : « il était urgent de modifier la façon de travailler ».
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Mais ainsi que le souligne l'Académie Gay et Lesbienne, dans son communiqué du 24 septembre dernier :
- « le CADHP va devenir la plus grande frustration d'une partie de la communauté LGBT, menée en bateau comme du vulgaire bétail (...) »."

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novembre 2004 : magazine 360° > par Arnaud Gallay
http://www.360.ch/presse/2004/11/la_discrete_richesse_des_archives_suisses.php

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La discrète richesse des Archives Suisses
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L’archivage des documents relatifs aux homosexualités s’impose comme un enjeu primordial pour un mouvement pluriel, parvenu à un tournant de son histoire. Peu connues du public, les démarches volontaristes et patientes de la Schwulenarchiv suisse et de Michel Chomarat à Lyon font figure d’initiatives exemplaires.
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Ces clichés de folles soirées, ces éphémères statuts associatifs, ces carnets de notes manuscrites, ces magazines, ces tracts… tous ces documents témoignent de grandes luttes pour la singularité, pour la reconnaissance et pour l’égalité. De ces tonnes de papier, kilomètres de bande magnétique et de négatifs, rien n’est futile pour les nouveaux historiens qui s’intéressent à l’histoire des communautés sociales. A ce titre, les gais et les lesbiennes, comme les communautés émigrées, ouvrières ou religieuses, sont depuis quelques années le sujet d’une nouvelle manière d’écrire l’histoire et d’éclairer ainsi notre propre époque.
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En Suisse, une Schwulenarchiv ( «archive gaie» http://www.schwulenarchiv.ch/ ) est hébergée au sein des Archives sociales suisses, une fondation publique installée à Zurich. Pour Franco Battel, président de la Schwulenarchiv, ce choix donne à la collection tout son sens
[...]

Encourager la recherche

Disposant d’un budget symbolique, la Schwulenarchiv ne collecte que les documents transmis volontairement par des particuliers et des groupes, d’où son caractère plutôt masculin et alémanique jusqu’à présent. «Il n’a jamais été notre but de concentrer les fonds d’archives de tout le pays, précise Franco Battel. Nous n’avons donc nulle intention de forcer les gens à nous céder leurs documents! En revanche, nous sommes ouverts à toutes les propositions et intervenons lorsque l’on nous signale des difficultés à préserver des documents».

Désormais, le principal défi du comité Schwulenarchiv est la mise sur pied d’une fondation destinée à encourager et soutenir la recherche sur la mémoire gaie et lesbienne, dans le but de «faire vivre» ces archives.
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Dans ce domaine, la Ville de Lyon a acquis une petite longueur d’avance en soutenant la tenue annuelle d’assises des publications et expositions sur la mémoire gaie et lesbienne.

Cette initiative, on la doit principalement à Michel Chomarat, un passionné qui, depuis des années, a accumulé «avec sa bite et son couteau» d’innombrables livres, journaux, films ou tracts. Pour lui, un tel projet de mémoire ne peut être porté que dans le cadre d’une institution publique, «sinon il resterait trop lié à des questions de personnes ou d’associations. Surtout, je suis un républicain convaincu, ajoute-t-il. A ce titre, je pense que c’est à la République et ses institutions de faire le travail.»

Depuis 1992, une convention signée avec la Ville de Lyon lui permet d’intégrer ces documents à la bibliothèque municipale sous la forme d’un fonds portant son nom. La coopération étroite avec les pouvoirs publics ne veut pas dire que le fonds est arrosé de subventions. Il n’y a d’ailleurs pas d’argent public pour acquérir de nouvelles pièces ou cataloguer la collection.
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Fiasco parisien

La modestie des moyens mis en œuvre dans les projets alémanique et lyonnais contraste avec le budget généreux octroyé au Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelle de Paris (CADHP). Or, deux ans après avoir reçu 100 000 euros de la Mairie [de Paris], les locaux du CADHP restent désespérément vides; c’est à se demander si le centre ouvrira jamais ses portes.

Alors que circulent des accusations d'amateurisme et de gestion opaque des subventions municipales, l'écrivain Alain [ Jean ] Le Bitoux, aux commandes du projet depuis ses débuts, vient d'être licencié.
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En mars 2003, 360° s’était fait l’écho d’âpres disputes entre le CADHP et un collectif lesbien, transgenre et queer réuni pour l’occasion autour de la sociologue Marie-Hélène Bourcier (voir encadré).
- Pour elle, le projet de centre ne visait rien de moins qu’établir un monopole masculin sur l’histoire homosexuelle.
- Elle dénonçait en outre une conception réductrice du travail d’archivage, proposant plutôt de «penser à une archive vive qui illustre les modes de vie. Pourquoi ne pas stocker les godes ?» (Têtu, octobre 2004).

Michel Chomarat ne partage pas cet avis: «Et des cockrings aussi ? Ce n’est pas sérieux, une archive n’est pas un musée.»
- Pour lui, le fiasco du CADHP souligne le caractère improbable d’une institution indépendante consacrée à la mémoire homo.
- En attendant, Michel Chomarat s’inquiète de voir les jeunes gais et lesbiennes adopter une attitude de consommateurs et se désintéresser de l’histoire du mouvement.

Tout à l’inverse, le projet de ce vétéran de la cause homosexuelle s’inscrit dans la conviction que les gais et lesbiennes «sont toujours une minorité en sursis, car l’histoire n’est pas linéaire.»

[...]

novembre 2004 : magazine Têtu n° 94 (page 18) > courrier de Michel Chomarat, chargé de mission «Mémoire» à l'Hôtel de Ville de Lyon
http://www.tetu.com/index.php?set_language=en&cccpage=anciens_numeros_2004
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Timbrez :

Le Centre d'Archives Homos Parisien :
vu de Lyon

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Comment ne pas être révolté à la lecture de l'article [Centre d'Archives Homos : l'erreur de casting, de Luc Biecq dans Têtu n° 93, octobre 2004] sur le CADHP,
- ce Centre d'Archives Homos de Paris qui défraie régulièrement la chronique depuis plusieurs années ?

Vu de Lyon, on croit rêver face à l'incurie récurrente des initiateurs de ce projet et au manque de contrôle manifeste des deniers publics.
- Les gays parisiens seraient-ils au-dessus des lois de la République ?
- Comment en est-on arrivé à ce point d'amateurisme et de copinage quand on connaît la situation en province ?

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En ce qui me concerne,
- j'ai la chance et l'honneur d'avoir constitué un Fonds gay et lesbien dans une institution publique, la Bibliothèque municipale de Lyon, sans subvention !
- Toujours avec cette Bibliothèque, j'ai organisé en mars de cette année les troisièmes Assises nationales de la Mémoire gay et lesbienne, consacrées à la Chine.
- J'ai également lancé en juin 2001 un bulletin, Mémoire Gaie, sur l'histoire des gays et des lesbiennes à Lyon, financé par mes propres moyens et distribué gratuitement, dont le n°12 vient de paraître.
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Je connais bien la démarche généreuse et désintéressée de Phan Hoàng [de l'Académie Gay et Lesbienne],
- et ce n'est peut-être pas un hasard si nous étions ensemble à la dernière Gay Pride, à Paris pour récolter le maximum de documents tout au long du parcours
- pendant que d'autres discutaient sur la place des godes dans un centre d'archives virtuel.

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Michel Chomarat,
chargé de mission « Mémoire » à l'Hôtel de Ville de Lyon

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octobre 2004 : magazine Têtu n° 93 (page 58) > par Luc Biecq
http://www.tetu.com/index.php?set_language=en&cccpage=anciens_numeros_2004

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Infos : France

Centre d'Archives Homos : l'erreur de casting
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ÉVOQUÉ DÈS 2001, LE PROJET DE
CENTRE D'ARCHIVES ET DE DOCUMENTATION DES HOMOSEXUALITÉS,
QUI AURAIT DÛ VOIR LE JOUR IL Y A PLUS DE DEUX ANS,
CONNAÎT DE NOUVEAUX AVATARS,
APRÈS LE LICENCIEMENT DE JEAN LE BITOUX, SON DIRECTEUR

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Le Centre d'Archives et de Documentation des Homosexualités Parisien (CADHP), dont la création a été annoncée par la Mairie de Paris en 2002, continue de faire parler de lui.

Son unique salarié, Jean Le Bitoux, figure de la communauté homosexuelle, vient en effet d'être licencié. Et on ignore encore l'état réel d'avancement du projet.
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Pourtant, l'association du CADHP, présidée depuis un an par Stéphane Martinet, avait été adoubée par la Mairie de Paris, qui lui a accordé en septembre 2002 une subvention de 100 000 €.

Mais, aujourd'hui, Stéphane Martinet ne se risque pas à annoncer une date d'ouverture : "Nous sommes en phase de préfiguration. Nous publierons nos conclusions fin 2004. Je ne ferai aucune folle promesse."
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Face à lui, Phan Hoàng, ex-libraire et président de l'Académie Gaie et Lesbienne [ Académie Gay & Lesbienne ] depuis 2001, dispose de 30 000 documents, qu'il stocke chez lui.
- " Qu'on me donne un local, suggère-t-il. Je peux ouvrir les portes d'un Centre en moins d'un mois.
- Quinze bénévoles travaillent avec moi, j'ai les étagères et le fonds ; j'ai juste besoin du lieu
" assure-t-il.

Le président Martinet ne l'entend pas de cette oreille. Il se réjouit, au contraire, de partir de rien. "Même si je ne dis pas que rien n'a été fait", ajoute-t-il.
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Son licenciement, Jean Le Bitoux, salarié pendant deux ans, l'a demandé "contraint et forcé, parce qu'il était urgent de modifier la façon de travailler". De son propre aveu, l'ex-journaliste de Gai Pied n'était pas qualifié pour le poste qu'il occupait.

Pourquoi l'avoir compris si tard et, surtout, qu'a-t-il fait pendant deux ans ? Mystère... Interrogé par Têtu, il dit "avoir beaucoup donné". Mais, comme il attaque son ex-employeur au tribunal des prud'hommes suite à ce licenciement, il ne donne pas de détails sur son bilan.
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Un jeune archiviste professionnel a été engagé récemment, mais Stéphane Martinet ne souhaite pas dévoiler son identité.
- "Il n'a pas de fonctions de direction, mais je vous assure qu'il a toutes les compétences requises", précise-t-il tout de même.
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L'Association [ APCADHP ] dispose d'un local dans le Marais et de trois lignes téléphoniques. Stéphane Martinet rêve d'archives de haute tenue, comme celles de San Francisco ou de Los Angeles.

Mais "aucun lieu en Europe ne [lui] paraît extraordinaire". Visiblement renseigné, il évoque la mauvaise conception des thésaurus dont se servent les chercheurs LGBT.

Il insiste aussi sur les conditions de conservation des documents. Aucun appel à dons n'a encore été lancé, les conditions optimales de réception et de conservation des documents n'étant pas réunies : "Il faut penser à cela dès la recherche d'un local adapté, et nous n'avons entamé aucune démarche en ce sens."
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Pour Phan Hoàng, c'est le monde à l'envers :
- " Comment faire un Centre d'Archives sans archives ? "

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ArchiQ, qui regroupe les associations Archilesb, Vigitrans et Loppataq, a dénoncé la situation dans un rapport intitulé "La fièvre des archives". Par la voix de Marie-Hélène Bourcier, ces militants rappelent la force de la mémoire vivante, qui a fait la légitimité des centres d'archives américains. "La conception administrative de l'archivage qui ne stocke que des documents écrits ne suffit pas. Il faut penser à une archive vive qui illustre les modes de vie. Pourquoi ne pas stocker des godes ?"
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Mais Stéphane Martinet n'entend pas révéler avant plusieurs mois le fruit de ses réflexions. Après avoir préfiguré, il va donc... préfigurer, tout en demandant d'autres subventions, "pour la recherche de locaux, l'appel aux dons et aux legs. Les premiers 100 000 € ne sont pas consommés, mais mon rôle est de prévoir".
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Odette Christienne, adjointe au Maire de Paris chargée de la mémoire, du monde combattant et des archives, sollicitée à plusieurs reprises, n'a pas souhaité répondre aux questions de Têtu.
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Alors, quand Stéphane Martinet affirme que ses connexions dans le milieu culturel et politique servent le projet, on ne demande qu'à le croire... A la tête d'un prestigieux conseil d'administration, où l'on retrouve entre autres personnalités l'historienne Florence Tamagne et l'auteur Geneviève Pastre, le pro du réseau va aussi devoir prendre en compte la militance quotidienne.
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Car Phan Hoàng, sans titre ni prestige, entend bien transformer son incomparable collection en œuvre utile.

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24 9 2004 : gayvox.com > édito de Lionel Duroi
http://www.gayvox.com/gay/index.php?gays=4&lesbienne=42&rencontre=37

26 9 2004 : atitud-inn.com > CADHP Le feuilleton
http://www.atitud-inn.com/index.php?pid=2&rid=5&srid=25&ida=496

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Débandade
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Le Centre d’Archives Homo de Paris (CADHP), arlésienne et fille facile à la fois, cornaqué par des papillons de nuit, sombre avec douceur dans la soie.

Luc Biecq dans Têtu N° 93 d’octobre 2004 à la page 58 nous rapporte ce que nous savions déjà en très grande partie, mais c’est toujours bon d’en rajouter une couche tant que le problème persiste. De médecins en spécialistes, on va finir chez le vétérinaire.
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C’est reparti comme en quarante.

- "On a besoin de temps" (ça fait combien d’années que ça dure ?)
- "On a besoin d’argent public" (Ben voyons ! Lisez ce que font d’autres avec beaucoup moins...) : lire (l'avant dernier §) et aussi le 30 janvier 2004, 4ème lire (le 4ème §)
- Je ne vous dirai pas qui travaille en ce moment, mais je vous assure que c’est un pro. (Parole de scout ! Mais plus le temps passe moins on y croit)
- Je ne ferai pas de folles promesses bientôt. (Voilà une tournure qui en dit long. Autant se taire)
- Nous sommes fiers de partir de rien. (Y a pas de quoi. En effet, 100 000€ d’argent public, c’est une paille pour ces gens d’importance)

- Rien en Europe ne lui paraît extraordinaire. (Il n’a pas passé le périph. Et encore moins parcouru les nombreux articles de presse et autres documents qui citent les exemples lire les exemples
- "Mais il ne dit pas que rien n’a été fait ! " (Il sait très bien que d’autres font beaucoup mieux avec beaucoup moins)
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Après l’horreur économique qui se chiffre à 100 000 €, voici l’horreur de casting au tableau de l’incompétence !

Au CADHP on n’est pas viré, tout est organiser pour la performance. La preuve :
"Il est urgent de modifier la façon de travailler". A qui le dites-vous ! Il va falloir rappeler ce que veut dire performance : Résultat chiffré obtenu par...
Le synonyme selon le CADHP ? Un four ! Un bide ! Une débandade !

Alors on va sauver la face en employant du verbeux, du fumeux et dire des énormités à deux balles pour éviter d’évoquer les euros perdus. Euros publiques, rappelons-le.

Ce qui défrise, c’est qu’ils vont (c’est un pari) faire une demande de subvention pour aller plus loin... et faire "plus pire" ?
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Ce qui consterne, c’est que je fais (encore) le pari que Bertrand Delanoë n’est même pas au courant.

Du moins disait-il cette semaine à Lille, à quelqu’un qui lui parlait de cette affaire, qu’il n’était pas tout à fait informé de la situation puisqu’un fameux conseiller se chargeait du dossier.

Est-ce une raison à présent que vous savez Mr Delanoë, pour laisser filer un dossier qui prend l’eau ? On sait, quand on est archiviste, que l’eau, ce n’est pas compatible avec la conservation des documents... et que la responsabilité finale en politique incombe à celui qui se repose sur ses conseillers un peu aveuglément.

Personnellement, mais je ne suis pas le seul, ça me navrerait que le fin politique que vous êtes se laisse porter par une vague qui deviendra un raz de marée. D’autant que si un tel dossier vous échappe, on pourrait supputer que ce n’est pas le seul. Pas bon ça pour un bilan.

En espérant que vous ne serez pas victime d’une addition qui se chiffre en centaines de milliers d’Euros par-ci par-là, qui peuvent devenir des millions perdus au fil des mois et des subventions issus en partie des impôts des parisiennes et des parisiens.
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Pourquoi ce dossier pèse lourd dans les consciences ?

Parce que les minorités LGBT appellent de leurs vœux un centre d’archives qui leur ressemble vraiment. Pas un prétexte pour dire : J’ai fait quelque chose pour vous, maintenant, votez pour moi !

Non, l’argent dépensé à ce jour n’a servi à rien. Les gens qui l’ont dépensé n’ont pas de bilan qui tient à soumettre à l’avis de la moindre entité qui devrait être concernée. Pire, ils s’adressent depuis le début à leurs interlocuteurs avec prétention, hauteur et dédain. lire...

Pour les responsables de ce machin, seules quelques noms plus ou moins ronflants servent de caution.
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Les autres ? Vous voulez la parole ? Taisez-vous ! Voilà ce qu’ils entendent.

Le CADHP va devenir la plus énorme frustration d’une partie de la communauté LGBT, menée en bateau comme du vulgaire bétail sur l’arche de Noë.

Après avoir pris l’eau, on attend que ça coule ?

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10 9 2004 : gayvox.com > édito de Lionel Duroi
http://www.gayvox.com/gay/index.php?gays=4&lesbienne=42&rencontre=37

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+ ou moins
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Quand on rentre de vacances, c’est toujours très difficile de s’y remettre. [...]
Enfin, si vous désirez avoir des nouvelles du CADHP, demandez aux autres. Nous, on ne sait rien. [...]

Pas top non plus... Le CADHP, Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelle de la Ville de Paris, qui a déjà coûté 100 000 € de subventions pour... Oui, au fait, pourquoi ? est (désormais ?) une coquille vide ?

Que des points d’interrogation. Désolé.

On sait à peine que le seul salarié a quitté le navire d’après de vagues infos qui circulent. Voir l’article.
En effet, aucun communiqué n’a été diffusé officiellement cet été pour informer les parisiennes et les parisiens de l’évolution du projet ces dernières semaines. Du moins, nous n’avons rien reçu.
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Et pendant ce temps, d’autres font leur office sans aide ni subvention. Juste beaucoup de motivation.

Ils auraient dû commencer par-là au CADHP.

Ou bien, les "subventionneurs" miser sur des structures existantes et toutes prêtes à faire vraiment un centre d’archives, avec de vraies archives.
Pas du virtuel dont les parisiennes et les parisiens n’ont toujours pas pu profiter du résultat. Normal, c’était virtuel.

Et la prochaine subvention, elle sera allouée pour quoi faire ?
- Comment ?
- Avec qui ?

Le feuilleton continu.

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24 8 2004 : communiqué de presse commun n° 10 > collectif ArchiQ, groupe Archilesb!, association Académie Gay & Lesbienne, Groupe Activiste Trans (GAT)

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ArchiQ http://www.archiq.fr.vu
Archilesb !
Académie Gay & Lesbienne
http://www.archiveshomo.info
GAT
(Groupe Activiste Trans)
http://transencolere.free.fr

Paris, le 24 août 2004

Projet de Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris
( APCADHP )
: où en est-on ?
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A la veille de la rentrée, et qui sait, de la saison des subventions, on apprend le départ de Mr Jean Le Bitoux, unique salarié et intiateur depuis 2001 du projet de Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (AP CADHP).

Un homme s’en va, les mêmes interrogations demeurent…

Les problèmes soulevés en 2002 par différentes associations et les pétitions internationales d’Archilesb ! et Vigitrans ont-ils été résolus ?
- Quelle est la politique archivistique du centre ?
- Est-elle toujours aussi homocentrée ?
- La diversité des cultures sexuelles et de genre est-elle enfin respectée ?
- Les thématiques exclues du projet en 2002 (sida, pornographie…) sont-elles enfin prises en compte ?
- La parité culturelle des équipes est-elle réalisée ?

Quel usage a été fait de la subvention de 100.000 euros, votée par le Conseil de Paris en septembre 2002 ?
- Qu’a fait l'Association de Préfiguration du projet de Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (AP CADHP) depuis, qui puisse justifier d’une nouvelle demande de subvention en 2004 auprès de la Mairie de Paris, du Conseil régional d’Île-de-France et du Ministère de la Culture ?
- 3 ans d’existence sans résultats concrets ?

Comment savoir ? Le manque de transparence et de communication de l'AP CADHP persiste.
- Le site internet est fermé depuis février 2004.
- Les portes du local au 37 de la rue Notre Dame de Nazareth, attribué par la Ville de Paris en 2003, restent désespérement closes.

Toujours pas de concertation avec les acteurs concernés.
- Aucun débat public malgré les demandes répétées d’Archilesb ! et de VigiTrans.
- Aucune mise à disposition d’informations qui permettent de juger de l’état d’avancement du projet qui est entré dans une énième phase de
préfiguration.
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Pendant ce temps, l’Académie Gay & Lesbienne, sans subvention ni local fourni par les pouvoirs publics, a collecté 8.560 documents qui sont venus rejoindre son fonds de 15.000 références.

ArchiQ (le groupe de réflexion d’Archilesb ! et de VigiTrans) s’est réuni régulièrement et a réuni ses propositions dans deux rapports sur les archives LGBTQ (la Fièvre des Archives et Maux d’archives) .
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Nous renouvelons auprès de l'Association de Préfiguration du projet CADHP notre demande d’ouverture d’un débat public au plus vite et réaffirmons notre souhait de contribuer, par nos compétences, expériences, et expertise, à un projet de Centre d’Archives ouvert, populaire, véritable carrefour des mémoires et des cultures au pluriel.

Marie-Hélène Bourcier : 06 19 75 60 25
Académie Gay & Lesbienne : http://www.archiveshomo.info
ArchiQ : http://www.archiq.fr.vu
GAT (Groupe Activiste Trans)
http://transencolere.free.fr

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février 2004 : magazine IB news n° 30 (page 14) > par Patrick Rogel, rédacteur en chef

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Paris : le CADH retardé
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Face aux polémiques, étalées notamment dans ces pages, le Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADH) se veut désormais
- « un carrefour de toutes les archives »,
- « un centre de toutes les histoires », ces dernières étant « celle des lesbiennes, des gays, des bis et des trans ».

On ne sait si cette tardive prise en compte de la diversité communautaire apaisera les groupes Archilesb!, Vigitrans et Lopattaq qui appelaient à une « remise à plat » du projet.
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A l'heure actuelle, l'équipe, qui ne compte qu'un seul salarié [Jean Le Bitoux, ndIr] « travaille à la rédaction d'un projet définitif ». Cela fait pourtant un an que - de l'avis des initiateurs du CADH - la « phase de préfiguration » aurait dû être terminée.

L'ouverture, promise par Jean Le Bitoux dans IBnews pour 2004, a glissé jusqu'à 2005.
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Une nouvelle subvention sera demandée à la Mairie de Paris."

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depuis le 7 2 2004 : fermeture des sites de l'Association de Préfiguration du projet de Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (AP CADHP) >
http://www.cadhp.fr/
http://www.lgbtdoc.org/

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[ après la disparition en 2003 de la liste d'information de son news groupe Archives gay :
http://fr.groups.yahoo.com/group/archives-gay ]

depuis le 7 février 2004 : toutes les deux adresses du site internet de l'Association de Préfiguration du projet de Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (AP CADHP) ne sont plus accessibles !
L'AP CADHP a fermé ses sites web (depuis février 2004) et n'a payé aucune prolongation de ses noms de domaine qui sont donc actuellement tous en déchéances :

- http://www.cadhp.fr/
- http://www.lgbtdoc.org/

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25 9 2002 : fr.gay.com > par la rédaction
http://fr.gay.com/headlines/158
http://www.intl-fr.gay.com/index.html

25 9 2002 : fr.yahoo.com > Actualités gay
http://fr.yahoo.com/

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La Mairie de Paris subventionne
deux associations gays et lesbiennes

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La Mairie de Paris vient d'accorder des subventions à l'association qui prépare le futur Centre d'Archives Homos, et à l'association organistrice du Festival de Films Gays et Lesbiens de Paris.
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Le Conseil de Paris a voté une subvention de 100 000 euros à l'Association de Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris,
- et de 30 000 euros à la seconde.

La Ville souhaiterait également, "malgré une enveloppe budgétaire limitée consacrée aux festivals", subventionner, début 2003 le festival de films lesbiens "Cineffable".
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- Clémentine Autain, maire adjointe (PC) à la jeunesse, a déclaré : "C'est extrémement important ! (...) Il faut faire cesser la cécité sur l'homosexualité", suggérant de remplacer "Archives Homosexuelles" par "Archives Gays et Lesbiennes".
- Christophe Girard, adjoint (Vert) à la Culture, en a profité pour rappeler les dérapages homophobes de l'élu UMP Alexandre Galdin, cet été. Il a évoqué l'isolement de certains jeunes découvrant leur homosexualité, et a martelé : "Il faut de la modernité et, plus que de la tolérance, du respect !"
- Pour Odette Christienne, adjointe (MDC) chargée de la Mémoire, le projet de Centre d'Archives LGBT est "un bienfait inestimable", répondant à "un vrai besoin historique et scientifique", et sera "un Centre de référence" permettant "un écriture juste et sincère de l'Histoire". Elle a insisté sur la qualité scientifique du projet, et évoqué l'es liens avec les autres centres d'archives homos européens.

Les élus de la majorité municipale ont tous voté pour la subvention,
- ainsi que la plupart des élus de l'opposition présents (dont Philippe Seguin).
- Quelques élus de l'opposition se sont abstenus.
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Le projet de Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris est piloté par Jean Le Bitoux et Christopher Miles.
- De nombreux chercheurs, universitaires, sociologues, médecins, juristes, acteurs associatifs, historiens, hommes et femmes, ont été associés au projet.
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Des relations ont été initiés avec d'autres centres d'archives déjà existant, de Londres à San Francisco en passant par Berlin, Barcelone, Montréal ou Moscou, ainsi qu'avec des associations, en régions, possédant des fonds d'archives (Lyon, Rouen, Marseille ...)

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24 9 2002 : paris.fr > débat au Conseil de Paris
http://www.paris.fr/bmo/debat/cmdebat20020923/cmdebat20020923-90.htm

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90 - 2002, DAC 348

Autorisation à M. le Maire de Paris de signer
avec l'Association de Préfiguration
du Centre d'archives et de Documentations Homosexuel de Paris
(9e)

une convention relative à l'attribution d'une subvention de fonctionnement
Montant : 100.000 euros
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Mme Anne HIDALGO, première adjointe, présidente :
- Nous passons au projet de délibération DAC 348 concernant une autorisation à M. le Maire de Paris de signer avec l'Association de Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentations Homosexuel de Paris (9e), une convention relative à l'attribution d'une subvention de fonctionnement pour un montant de 100.000 euros.
Je donne la parole à Mme Clémentine AUTAIN.

Mme Clémentine AUTAIN, adjointe :
- Chers collègues, je voudrais vraiment apporter mon soutien à ce projet de délibération qui me paraît extrêmement important politiquement et symboliquement puisqu'il s'agit du soutien à l'Association de Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentations Homosexuel de Paris.
Je dirai d'abord et simplement : enfin !
Enfin ! Parce que nous sommes très en retard par rapport à de grandes métropoles. Je crois donc qu'il était important que nous sortions, à Paris, de la cécité à l'égard de l'homosexualité. Il est vrai que c'est quelque chose de récent. On sait que la dépénalisation de l'homosexualité ne date que de 1982. On est sur un sujet sensible et l'évolution des mentalités sur ce sujet est récente. Je suis ravie que la Ville de Paris prenne le bon chemin.
Il est vrai que les mouvements gays et lesbiens et le succès de la Lesbian and Gay Pride permettent de sensibiliser l'opinion publique sur la liberté de choix dans l'orientation sexuelle.
Je crois que nous avançons et c'est important. Encore une fois, bravo à la Ville de Paris !
Je voudrais cependant exprimer un souci. Je souhaite que nous soyons très attentifs au juste équilibre entre le mouvement gay et le mouvement lesbien.
Cela me paraît important pour la réussite du projet, la nature de notre soutien et le message que l'on adresse à la communauté.
On sait très bien qu'au sein de la communauté est à l'œuvre la domination masculine comme partout dans la société. On parle des gays et moins des lesbiennes...

Je vois que cela fait ricaner mes collègues de l'opposition.

Mme Anne HIDALGO, première adjointe, présidente :
- Ils sont un peu dissipés. Je vous demande de bien vouloir porter toute l'attention à ce dossier et de faire silence.

Mme Clémentine AUTAIN, adjointe :
- Je voudrais qu'on fasse attention à la bonne répartition pour permettre une juste visibilité de la communauté lesbienne.
Dans l'exposé des motifs, il est fait mention d'un site Internet comportant une histoire du gay-Paris... Et le Paris des lesbiennes ?
Qu'est-ce qui a motivé le choix de dire que c'est un centre d'archives et de documentation homosexuel au lieu de reprendre la terminologie gay et lesbienne qui permet de donner une visibilité aux deux ?
Je voudrais par ailleurs que dans la composition de l'Association et du Comité qui va suivre ce projet, il y ait une place pour la coordination lesbienne.
Ainsi, dans le Conseil d'administration, d'après ce que j'ai compris, il n'y a que trois femmes sur neuf hommes. Peut-être pourrait-on viser la parité ?
Je pense qu'on doit pouvoir trouver des chercheurs et des scientifiques femmes pour être dans ce Conseil d'administration !
J'exprime ce souci. J'y serai attentive. Je pense que ma collègue Anne HIDALGO le sera tout autant.
Place aux gays et aussi aux lesbiennes.

Je vous remercie.

Mme Anne HIDALGO, première adjointe, présidente :
- Avant de passer la parole à M. GIRARD, je voudrais dire combien je suis attentive à tout ce que vient de dire Clémentine AUTAIN.
Dans cette communauté aussi, la question de la discrimination, vous l'avez évoquée, est présente.
La visibilité doit être assurée pour les hommes, comme pour les femmes.

Je me réjouis aussi bien sûr que ce projet voit enfin le jour.
Je donne la parole à M. Christophe GIRARD.

M. Christophe GIRARD, adjoint, au nom de la 9e Commission :
- Je ne répondrai pas sur un plan technique. Je laisserai ma collègue Odette CHRISTIENNE en charge de la mémoire de répondre.
Je pense qu'il est normal que les adjoints répondent dans le cadre de leur délégation, mais j'aimerais faire un commentaire qui vient du cœur et de ma conscience.
Je comprends mal qu'en 2002, l'homosexualité soit encore un sujet parfois troublant, dérangeant, amusant. Néanmoins je me souviens d'un léger incident que le Président SÉGUIN avait su atténuer avec autorité et humanité lorsque M. GALDIN a fait, je crois, un commentaire qu'il avait trouvé amusant sur le Maire, "garçon de plage", sur la Gay-pride, devenue marche des fiertés homosexuelles.
Pour éviter qu'il y ait des malentendus, un peu d'attention, et de respect, sont nécessaires. Pourquoi ?
Tout simplement parce que quand on est un ado, que l'on a 12, 13, 14, 15 ans, on se retrouve, comme ce fut mon cas, seul face à sa famille, seul face à ses camarades de lycée, seul face aux professeurs, parce que personne ne vous a expliqué qu'il y a plusieurs formes de sexualité dans la nature.
Pour éviter qu'il y ait des drames et des suicides en chaîne, je crois que si notre Assemblée ici, qui a manifesté à part quelques voix discordantes, plutôt beaucoup de tolérance, beaucoup de progrès à l'endroit des mœurs, vote largement cette subvention, je crois qu'on en sortira grandis, et qu'on donnera de Paris un exemple à la fois de modernité et aussi de tolérance, et plus que de la tolérance, de respect, car c'est ce que nous demandons, les uns et les autres, quand on est concerné dans notre chair, le respect.

Croyez-moi, le respect parfois, cela passe par le silence et l'écoute. Cela passe aussi par une attitude de soutien, d'ouverture et de compréhension.
(Applaudissements).

Mme Anne HIDALGO, première adjointe, présidente :
- Commentaire fort et utile qui nous touche, tous et toutes.
Madame CHRISTIENNE, vous avez la parole.

Mme Odette CHRISTIENNE, adjointe :
- Je vous remercie, Madame la Maire.
J'ai initié très tôt ce projet avec l'ensemble des demandeurs. Cela s'est passé au début de la mandature.
Je tiens à rassurer quand même Clémentine AUTAIN qui a fait des compliments mais qui a émis certaines réserves.
Je me suis placée sur un autre plan, et je vous dirai pourquoi nous portons l'appui à ce projet que nous souhaitons voir aboutir.

Sur un plan général, toute ouverture d'un centre de documentation d'archives comportant une bibliothèque mise à disposition du public est un bien inestimable dans la mesure où un tel centre propose des outils de travail indispensables à la recherche, à l'écriture de l'histoire. C'est un lieu de rencontres et d'échanges scientifiques.
L'ouverture du centre dont il est question aujourd'hui répond aussi à un besoin historique et scientifique et aussi à un besoin de "travail de mémoire" que vous avez souligné, avec une bibliothèque proposant un très large éventail culturel : histoire, sociologie, littérature, arts, etc.
Il s'agit également de "regrouper toutes les tranches de vie parisienne provisoires urbaines ou rurales" autrement dit de créer un centre de référence pour aider à une écriture "juste et sincère" de l'histoire.
Les porteurs du projet affirment sa neutralité et son indépendance vis-à-vis de telle école de pensée ou de recherche, donc a fortiori de groupes, nous dirons sexués.
Nous insistons sur la qualité scientifique du projet. En effet, le Comité scientifique de haut niveau comprend de nombreux universitaires, des journalistes, des responsables associatifs, de très nombreuses associations.
Il ne s'agit pas de parler de gays, de lesbiennes et il s'agit de l'ensemble des associations.
Le travail réalisé en amont est très important et sérieux et a été souligné par le directeur des archives auquel j'avais demandé une analyse du dossier. Cela a donc été fait de manière très approfondie.
De très nombreux fonds ont déjà été recensés avec le soutien des Archives de Paris qui ont validé le projet et pourront également éventuellement assister le porteur de projets archivistiques comme pour les autres associations.

La faisabilité du projet ne fait pas de doutes, pas plus que la capacité des animateurs à le mener à bien.
Nous signalons que des partenariats ont été noués avec de nombreux centres de recherches en province : Lyon, Reims, Rennes, Bordeaux, Marseille, Lille, Dijon, Orléans, Montpellier, Strasbourg, Nantes, Rouen, Clermont-Ferrand, la liste n'est pas exhaustive, avec des centres d'archives et de chercheurs étrangers, et des chercheurs indépendants étrangers aussi, ce qui assurera un véritable rayonnement international.
En créant le centre, Paris rejoindra Londres, Berlin, Amsterdam, Barcelone, Montréal, San Francisco.
Nous affirmons la légitimité scientifique, culturelle et citoyenne de ce projet.
Nous souhaitons que soit attribuée la subvention de la Mairie de Paris pour aider à son démarrage.
Merci.
(Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste et radical de gauche).

Mme Anne HIDALGO, première adjointe, présidente :
- Merci beaucoup, Madame la Maire, pour ces précisions.
Je mets aux voix, à main levée, le projet de délibération DAC 348.
- Qui est pour ? Qui est contre ? Qui s'abstient ?
- Le projet de délibération est adopté. (2002, DAC 348).

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20 12 2001 : citegay.com > par Laurence H. selon AFP
http://citegay.fr/ACTUALITES/GAY/00/00/174685/actualites_visu.htm

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Le Maire de Paris favorable à un Centre d'Archives Homosexuelles
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Le Maire PS de Paris Bertrand Delanoë indique, dans une interview au bi-mensuel gay Illico, soutenir un projet de Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles, qui pourrait voir le jour d'ici 2003.

Sur le modèle exemplaire du premier Centre d'archives homosexuelles de Lille "le Gay Kitch Camp" créé par Patrick Cardon, M. Delanoë "souhaite que ce projet voie le jour", probablement "à l'horizon 2003".

La Mairie de Paris envisage d'aider ceux qui s'occupent du dossier à réaliser une étude de faisabilité "dès cette année".
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Le Maire espère aboutir "avant l'été 2002" dans la recherche d'un local plus vaste, plus fonctionnel et mieux adapté pour le Centre Gai et Lesbien [de Paris (CGL)].

Il rappelle qu'une subvention au Centre a été votée cette année, "ce qui n'avait jamais été le cas jusqu'à présent".

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2001 : magazine illco > par Jean-François Laforgerie
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=0123

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Un Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles
à Paris

Les traces de l’histoire de l’homosexualité existent. Mais elles sont dispersées et inaccessibles. C’est pour remédier à ce manque qu’un projet de Centre historique voit le jour.
- Il entend solliciter Bertrand Delanoë pour la Ville mais aussi la Région et l’Etat.
- Il pourrait ouvrir dès 2003.

" Mieux reconnus socialement aujourd’hui, les gays et les lesbiennes aspirent à (re) constituer une mémoire de leur passé " observent les initiateurs de ce projet. C’est pour répondre à toute personne désireuse d’informations sur l’homosexualité et les minorités sexuelles (journalistes, chercheurs, juristes, enseignants, parents…) que le Centre d’Archives et de Documentation devrait être créé.

" Il doit reposer sur un souci de grande neutralité politique, mais aussi scientifique et vis à vis des différentes tendances et composantes de la communauté homosexuelle.
- A cette seule condition il assoira une réelle crédibilité qui lui permettra de collecter les archives les plus exhaustives possibles " expliquent les animateurs du projet.
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Bertrand Delanoë, Maire de Paris va être sollicité au nom de son engagement pendant la campagne électorale sur ce point. - Mais la région Ille-de-France et l’Etat seront également contactés.
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Enfin des fonds privés devraient aussi garantir l’indépendance du centre.
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Celui-ci devrait réunir trois entités.
- Un centre d’archives écrites, audiovisuelles, photographiques avec un fonds spécifique dédié à l’histoire gay de Paris.
- Un centre de documentation avec bibliothèque, presse et espace mutimédia.
- Enfin, un site internet.

Des expositions, conférences et colloques ainsi que des publications pourraient aussi être développés.
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C’est une association Loi 1901 qui devrait encadrer le projet
- qui à terme pourrait employer une dizaine de personnes
- et voir le jour en 2003.

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