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Analyse Projet Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris APCADHP
citations à caractère critique, polémique, pédagogique et/ou scientifique des informations

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2 7 2003 : media-g.net > par l'Observatoire du traitement de l'homosexualité dans les média
http://www.media-g.net/detail.php?id=0HLQC0LPUM
http://www.media-g.net/detail.php?id=0HLQC0LPUM&PHPSESSID=94ccbaf6a0de1a7b5d5ee531c3d3a1fd

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Revue de presse spéciale Marche des Fiertés
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Plusieurs dizaines d'articles accompagnent cette Marche 2003 avec un traitement souvent abordé sous l'angle de témoignages pour dire que l'homophobie est toujours vivace ...

Dans les quotidiens :

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Libération consacre sa une à la Marche
avec l'accroche "Allons-y gayment !".

L'édito de Jean-Michel Thénard s'intitule "Banalisation"
- et pointe le risque "qu'après les années sida, les homosexuels s'embourgeoisent jusqu'à perdre le souffle de l'inventivité qu'ils ont su propager dans la société française ces trente dernières années."
- Paradoxalement, cette inventivité n'est que très peu abordée dans le reste du dossier.

On la trouve peut-être d'une certaine manière dans l'article sur Jean Le Bitoux,
- figure de la communauté homosexuelle française en tant que fondateur de Gai-Pied,
- et à l'origine de plusieurs projets de visibilité qui ne sont pas sans déclencher de polémiques comme celui du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris.

Trois autres articles entourent le papier principal axé sur la "défiance" des homosexuels vis-à-vis du gouvernement en matière de lutte contre les discriminations dont il est beaucoup question dans ce texte et les autres qui sont
- un encart sur SOS homophobie,
- une présentation du Dictionnaire l'homophobie avec une interview de Louis-Geroges Tin,
- et un papier sur la sortie des deux dictionnaires (celui-ci et le Dictionnaire des cultures gays et lesbiennes dirigé par Didier Eribon), article qui commence par ces mots "Lutter contre l'homophobie ?

Un vaste programme dont s'acquittent (en partie) deux dictionnaires résolument novateurs.". Voici une approche un peu réductrice mais qui donne bien le ton général du traitement de la Marche pourtant annoncé comme un défilé "festif".

Dans l'édition du lundi, Libé en remet une couche
- avec un article sur "l'homophobie au quotidien"
- qui vient en dessous d'un compte rendu de la présence des handicapés homosexuels cette année avec un char, jolie tribune de visibilité pour une minorité discriminée chez les homos eux-mêmes.
.

Le Monde publie trois articles, tous signés Clarisse Fabre
dans son édition du 29 juin.

[...]
Un autre est consacré aux rapports entre gays et lesbiennes avec les débats
- sur le Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris
- et sur le Dictionnaire des Cultures gays et lesbiennes,

La première affaire est évoquée par la journaliste de "polémique un peu picrocholine, mais elle reflète bien l'air du temps" car selon elle dans l'essor des travaux sur les homos, bis et trans les "militant(e)s et chercheurs [lesbiennes, NDMG] revendiquent une visibilité.

[...]

2 7 2003 : media-g.net > par l'Observatoire du traitement de l'homosexualité dans les média
http://www.media-g.net/detail.php?id=0HLQC0LPUM
http://www.media-g.net/detail.php?id=0HLQC0LPUM&PHPSESSID=94ccbaf6a0de1a7b5d5ee531c3d3a1fd

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Revue de presse spéciale Marche des Fiertés
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Plusieurs dizaines d'articles accompagnent cette Marche 2003 avec un traitement souvent abordé sous l'angle de témoignages pour dire que l'homophobie est toujours vivace ...

Dans les quotidiens :

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Libération consacre sa une à la Marche
avec l'accroche "Allons-y gayment !".

L'édito de Jean-Michel Thénard s'intitule "Banalisation"
- et pointe le risque "qu'après les années sida, les homosexuels s'embourgeoisent jusqu'à perdre le souffle de l'inventivité qu'ils ont su propager dans la société française ces trente dernières années."
- Paradoxalement, cette inventivité n'est que très peu abordée dans le reste du dossier.

On la trouve peut-être d'une certaine manière dans l'article sur Jean Le Bitoux,
- figure de la communauté homosexuelle française en tant que fondateur de Gai-Pied,
- et à l'origine de plusieurs projets de visibilité qui ne sont pas sans déclencher de polémiques comme celui du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris.

Trois autres articles entourent le papier principal axé sur la "défiance" des homosexuels vis-à-vis du gouvernement en matière de lutte contre les discriminations dont il est beaucoup question dans ce texte et les autres qui sont
- un encart sur SOS homophobie,
- une présentation du Dictionnaire l'homophobie avec une interview de Louis-Geroges Tin,
- et un papier sur la sortie des deux dictionnaires (celui-ci et le Dictionnaire des cultures gays et lesbiennes dirigé par Didier Eribon), article qui commence par ces mots "Lutter contre l'homophobie ?

Un vaste programme dont s'acquittent (en partie) deux dictionnaires résolument novateurs.". Voici une approche un peu réductrice mais qui donne bien le ton général du traitement de la Marche pourtant annoncé comme un défilé "festif".

Dans l'édition du lundi, Libé en remet une couche
- avec un article sur "l'homophobie au quotidien"
- qui vient en dessous d'un compte rendu de la présence des handicapés homosexuels cette année avec un char, jolie tribune de visibilité pour une minorité discriminée chez les homos eux-mêmes.
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Le Monde publie trois articles, tous signés Clarisse Fabre
dans son édition du 29 juin.

[...]
Un autre est consacré aux rapports entre gays et lesbiennes avec les débats
- sur le Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris
- et sur le Dictionnaire des Cultures gays et lesbiennes,

La première affaire est évoquée par la journaliste de "polémique un peu picrocholine, mais elle reflète bien l'air du temps" car selon elle dans l'essor des travaux sur les homos, bis et trans les "militant(e)s et chercheurs [lesbiennes, NDMG] revendiquent une visibilité.

[...]

février 2003 : Têtu (n° 75) Agenda n° 26, page 6 > par Xavier Héraud et Jérome Gac
http://www.tetu.com/index.php?set_language=en&cccpage=anciens_numeros_2003
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INFOS

Paris : Polémique autour du Centre d'Archives
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Les lesbiennes sont-elles mises à l'écart du futur Centre d'Archives et de Documentation des Homosexualités de Paris ?
- C'est en tout cas ce qu'estime le groupe Archilesb !, qui a lancé une pétition sur ce thème à la fin du mois d'octobre dernier.
- Depuis, la polémique fait rage. Retour sur le psychodrame de cet hiver, avec les protagonistes du débat.
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Tout est parti d'une pétition lancée par Archilesb !, un groupe informel à la tête duquel se trouvent la sociologue Marie-Hélène Bourcier et l'historienne Marie-Jo Bonnet, lors du dernier festival Cinéffable, en octobre dernier.

Au Coeur du débat,
- la petite place accordée aux lesbiennes dans le projet du futur Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP), piloté par Jean Le Bitoux et Christopher Miles,
- et cette phrase, extraite de son dossier de présentation : «Dans un premier temps, le fonds d'archives concernera majoritairement l'homosexualité masculine, pour des raisons historiques».

Archilesb !, dans sa pétition, qui a recueilli à ce jour environ 1 000 signatures, répond : «C'est bien méconnaître l'histoire des mouvements sociaux liés aux politiques sexuelles, qui trouvent leur enracinement dans les cultures féministe et lesbienne, et ce dès les années 70 en France

- Marie-Hélène Bourcier faisait pourtant partie du projet à ses débuts, mais elle avait rapidement claqué la porte.
- La Mairie de Paris, qui a attribué une subvention de 100 000 euros au Centre, a elle aussi été contactée.
- Dans une lettre à Anne Hidalgo, première adjointe au Maire de Paris, Marie-Jo Bonnet fait part de son indignation.
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C'est un article de «Libération» qui met le feu aux poudres.
Démentis, mails «forwardés», rumeurs fusent alors de partout.

Mais c'est un article paru dans Libération du 7 décembre dernier, intitulé «Des lesbiennes en guerre contre le machisme gay», reprenant cette info, qui met le feu aux poudres.

Démentis, mails «forwardés», rumeurs, attaques personnelles fusent alors dans la communauté homo. Chacun choisit son camp.
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La polémique atteint son climax avec l'apparition d'un groupuscule «énervé», le Commando des Lesbiennes Insoumises et Transgressives (CLIT).
- Ce petit groupe fait parvenir quotidiennement à Marie-Hélène Bourcier et à Marie-Jo Bonnet [et aussi à la journaliste Blandine Grosjean, auteure de l'article dans Libération], cinq jours de suite, des lettres anonymes contenant un tampon usagé.
- Au cinquième jour, Marie-Jo Bonnet reçoit une lettre dénonçant la stratégie de victimisation d'Archilesb !.
- L'historienne porte plainte, et Marie-Hélène Bourcier précise qu'elle compte faire de même.
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Le 12 décembre, Jean Le Bitoux et Christopher Miles sortent de leur silence et envoient un communiqué à la presse.

Se défendant de tout «machisme», le CADHP conteste les chiffres avancés par Archilesb ! : 5 femmes seulement sur les 59 participants investis dans le projet :
- «Ces chiffres sont erronés: le comité de soutien compte 35 noms, dont une dizaine de femmes.»
- Et de souligner que le projet est toujours en phase de préfiguration, et qu'il le restera encore de dix-huit à vingt-quatre mois.

Christopher Miles, président du projet, confie avoir vécu «amèrement» les attaques dont le Centre a fait l'objet. Pour ce qui concerne les «raisons historiques» invoquées dans le dossier de présentation du projet, il persiste et signe :
- « La majorité des documents concernant l'homosexualité à la fin du XIXe siècle sont des documents pénaux ou médicaux.
- L'homosexualité féminine n'étant pas pénalisée, ces documents parlent uniquement d'homosexualité masculine.»
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«Par ailleurs, ajoute Jean Le Bitoux, nous avons contacté les Archives Lesbiennes [Archives Recherches Cultures Lesbiennes (ARCL)] pour obtenir les doubles des documents qu'elles possèdent.»
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«Beaucoup de bruit pour rien, finalement», conclut Philippe Lasnier, conseiller de Bertrand Delanoë, notamment sur les questions homosexuelles, qui rejette toute mise en cause de la Mairie [de Paris] :
- «Comme promis début 2001 par Bertrand Delanoë, ce projet mixte a été soutenu grâce à un vote consensuel en septembre 2002.
- Mais la vie interne d'une association n'est pas de notre ressort.»

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Archilesb !, en tout cas, ne compte pas en rester là, comme l'explique Marie-Hélène Bourcier :
- «Archilesb! comme Vigitrans [groupe trans qui soutient la pétition d'Archilesb !] demandent à ce que soit organisée une réunion de mise à plat des objectifs scientifiques et de l'organisation de la préfiguration du Centre en présence d'un référent de la Mairie [de Paris].
- Autant de trans que de lesbiennes et de gays dans les instances, qu'il s'agisse du Comité de pilotage ou du Comité d'administration de l'association.
- Archilesb ! et Vigitrans feront des propositions en ce sens, ainsi qu'en matière d'animation de la réflexion sur la notion d'archives».

Et la sociologue de prévenir :
- «Le CADHP doit apprendre à travailler avec toutes celles et ceux qui le veulent et ont des compétences, et cesser de se comporter en petit chef.
- Le Centre ne se fera pas sans nous !»

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«Pour l'instant, rappelle Christopher Miles, nous n'avons pratiquement pas commencé la collecte d'archives.»

Jean Le Bitoux précise que le Centre, loin d'être opérationnel, est toujours à la recherche d'un local.
- Et le cofondateur de Gai Pied d'appeler de ses voeux la fin de la polémique :

- «Travailler sur les archives demande un minimum de sérénité.»

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22 1 2003 : communiqué de l'historienne Marie-Jo Bonnet

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Marie-Jo BONNET
Docteur en Histoire
contactmjbonnet[AT]yahoo.fr

Paris le 22 janvier 2003,

Lettre ouverte à M. Bertrand Delanoë, Maire de Paris,
à propos du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP)
qu'il souhaite fonder dans la capitale

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Monsieur le Maire,
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Le 2 décembre dernier j'ai écrit à Mme Anne Hidalgo, Première Adjointe à la Mairie de Paris et Responsable de l'Observatoire de l'égalité entre les femmes et les hommes, pour lui faire état de la "discrimination officielle" dont sont victimes les lesbiennes dans le projet de Jean Le Bitoux du futur "Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris" que vous souhaitez installer à Paris et que son "Association de Préfiguration du CADHP" s'est vu attribuer une subvention de 100 000 euros le 24 septembre 2002 pour entrer en phase de préfiguration.
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N'ayant pas encore de réponse de Mme Hidalgo, et ayant été témoin de trop nombreuses inexactitudes, voire des déformations volontaires diffusées dans la presse par M. Philippe Lasnier, votre "Conseiller auprès du Maire de Paris" et votre "Chargé des relations avec les homosexuels", au sujet de notre action anti-discriminatoire, je me permets de répondre ici point par point à son argumentation :
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- Je lis dans Télérama du 15 janvier 2003, les propos de M. Lasnier selon lesquels "Cette pétition truffée d'approximations émane d'un mouvement informel créé et peu représentatif du militantisme lesbien".
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Il a toujours été clair que si je m'opposais à ce projet qui exclut les lesbiennes, c'était en tant que chercheuse, spécialiste de la question. J'ai soutenu une thèse d'histoire sur Les relations amoureuses entre les femmes en mars 1979, thèse qui en est à sa troisième édition.

Et je ne parle pas de mon récent livre Les deux Amies, Essai sur le couple de femmes dans l'art, ni des articles que j'ai publiés dans le cadre scientifique comme dans le cadre militant.
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Le groupe Archilesb! a été fondé dans le but de réfléchir à la question des archives. Je ne l'ai jamais caché et si Archilesb! a pu lancer sa pétition au festival Cinéffable, participer avec moi au débat organisé par Cinéffable sur les rapports du mouvement lesbien avec les institutions et si la pétition a recueilli à ce jour plus de 800 signatures, c'est bien parce que les questions qui y sont posées correspondent à une réelle inquiétude des mouvements lesbiens, d'abord, et d'autres acteurs du militantisme gay qui sont eux aussi discriminés par les pratiques hégémoniques de Jean Le Bitoux.
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Je parle des transsexuels et transgenres mais aussi des associations gays et lesbiennes, des chercheurs et historiens qui n'ont pas attendu M. Le Bitoux pour constituer des Centres d'archives, ou qui sont choqués de l'exclusion des lesbiennes.

Rien que sur la région parisienne, il existe déjà au moins trois centres d'archives (voir plus loin). Or à ce jour, aucun centre existant n'a accepté de le rejoindre. Chat échaudé craint l'eau froide, probablement.
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En effet, ce n'est pas la première fois que M. Le Bitoux lance cette idée grandiose et obtient son financement par les pouvoirs publics :

En 1990, il a fondé avec d'autres personnes la "Maison des Homosexualités", dans un appartement de "deux pièces et cuisine", rue Michel Le Comte.

Des subventions de l'Agence Française de Lutte contre le Sida (AFLS) et d'autres partenaires d'un montant global (pour 1990 au 1er semestre 1992) de 787 600 francs leur sont attribués (plus le loyer, les salaires et celui de la logistique administrative), parmi lesquelles "une subvention de 50 000 francs du Ministère de la Culture pour le service documentation" pour 1991 (cf. Gai Pied Hebdo N° 492, 31 octobre 1991, p. 55).

C'est pourquoi, Jean Le Bitoux, "responsable des programmes à la Maison des Homosexualités", se félicite dans un éditorial du magazine Illico d'octobre 1991, p.12, de l'octroi de la subvention en écrivant :
"Un lieu s'impose, protégé des querelles associatives et des menaces politiques. Des éléments épars, des repères de notre histoire, encombrent encore nos caves. Certains, plus prévoyants, les remettent au Centre d'archives de la Maison des Homosexualités. Le Ministère de la Culture vient pour la première fois de se décider à reconnaître, par une subvention, la richesse de cette mémoire. Prenons-en acte, en sachant que l'histoire n'existe d'abord que par la protection de la sienne propre".
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Or un mois plus tard, Act-Up Paris décidait de ne plus faire partie de la "Maison des Homosexualités" (cf. Illico, décembre 1991, p. 33 et 36). Pourquoi ?
Relisons leur déclaration :
"Comment peut-on croire à une Maison des Homosexualités où les lesbiennes sont si peu représentées, où les associations présentes n'ont aucun contact direct avec les homosexuels, et qui manque à ce point de sens critique à l'égard des institutions gouvernementales ?" (cf. Gai Pied Hebdo N° 493, 7 novembre 1991, p. 17).

Dans Action N°4 de novembre 1991, p. 7, Act-Up Paris demandait la création d'un "vrai Centre Gai et Lesbien", parce que la "Maison des Homosexualités" n'avait rien fait contre le sida, notamment, ajoutant : "Des subventions pour le moins anticipées de l'AFLS donnent un cachet " lutte contre le sida " à ce qui n'est que l'ébauche " expérimentale " d'un centre gai (on n'ose pas dire " lesbien " tant les femmes en sont absentes)" [c'est moi qui souligne].

Et c'est comme cela que, se discréditant elle-même, la "Maison des Homosexualités" allait disparaître et qu'un vrai Centre Gai et Lesbien allait naître, quelques années plus tard à Paris, dans des nouveaux locaux, au 3, rue Keller.
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Or aujourd'hui, on a le droit de se demander :
- Où sont passées les archives de la "Maison des Homosexualités" ?
- Et comment les subventions ont-elles été utlilisées ?
- Est-ce parce quelques mystères planent encore sur ces questions que personne ne veut donner d'archives à M. Le Bitoux ?
- Veux-t-on ainsi éviter que la même mésaventure arrive au nouveau CADHP ?
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Les articles des magazines Têtu (N° 70, p. 54 et 55) et IB News (N° 13, p. 64 et 65), parus début septembre 2002, sur le projet du futur CADHP, révèlent que M. Le Bitoux "possède peu d'archives en propre".

Dans une interview du même numéro de Têtu, il reconnaît ne pas avoir les archives de Gai Pied, journal dont il se vante pourtant d'être le fondateur, et qui ont été rachetées par Patrick Elzière, PDG de Webscape et du site internet gayvox.com. [ http://www.gayvox.com/ ]
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De plus, il a lui même affirmé que : "C'est le projet de la Ville de Paris, soutenu par Christophe Girard et Bertrand Delanoë […] Si M. Tibéri avait conservé sa place de maire, nous ne serions pas en train de travailler là dessus. Bertrand Delanoë a bien compris que Paris était une très grande ville au niveau de l'homosexualité. Nous sommes dans une bonne conjoncture […] "
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- Dans Télérama je lis encore de Philippe Lasnier : "Le projet est d'ailleurs soutenu par les deux grands collectifs associatifs, le Centre gai et lesbien et la LGBT"...
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Certes, et pour cause.... Un peu d'histoire nous révélera pourquoi :
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En février 2001, la Lesbian and Gay Pride Ile-de-France (LGP IdF) a envoyé un "Questionnaire adressé aux candidats à la mairie de Paris" comprenant 8 questions, dont celle numéro 7 sur "Le Maire et la mémoire".

- Le 2 mars, Bertrand Delanoë répond favorablement : "[...] la possibilité de créer un lieu de documentation, d'information et de recherche autour de cette mémoire a retenu toute mon attention".

- Sa réponse sera d'ailleurs intégralement repoduite dans "l'introduction au dossier" en préface du projet de M. Le Bitoux, comme s'il s'agissait d'une réponse personnelle.
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Je cite le Rapport d'activités 2001 de la LGP Ile-de-France :

"Le 13 juin une rencontre a lieu avec Odette Christienne, adjointe chargée de la mémoire. La délégation était composée de Jean Le Bitoux, René Lallement et d'Alain Piriou, accompagnée de Christopher Miles. L'objet de la discussion était la mise sur pied d'un centre d'archives et de documentation sur les homosexualités. L'échange, bien que cordial, n'a pas été des plus fructueux".
Autrement dit Mme Christienne ne veut pas se charger du dossier.
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Une semaine plus tard, le 18 juin, la délégation est revenue à la Mairie de Paris pour rencontrer :
"M. Christophe Girard, adjoint chargé de la culture à la mairie de Paris : un soutien de principe a été accordé pour la mise sur pied d'un tel projet, bien que la décision revienne au maire" (cf. Rapport d'activités 2001 de la LGP IdF sur le site de l'Inter-LGBT).

- On lui remet un mémorandum de deux pages : "Un outil pour la mémoire collective" avec le logo de la LGP IdF qui montre que c'est bien un document de la LGP IdF.

- Mais sur certaines versions du dossier de présentation du projet de M. Le Bitoux ce logo de la LGP IdF n'apparaîtra plus, comme s'il s'agit d'un document de son association AP CADHP.
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Puis lors de la réunion du 3 septembre de LGP IdF (aujourd'hui dénommée Inter-LGBT), il a été dit que :
"L'association " Association pour le centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris" a été créée pour faire avancer le projet, et Jean Le Bitoux et Philippe Bot' qui en sont les représentants en présente l'état d'avancement. Le chantier est immense, mais d'énormes quantités d'archives sont déjà mobilisables [...]" (cf. Compte-rendu de la réunion sur le site de la LGP IdF). Comment ? Mystère.

En réalité l'association AP CADHP n'est pas encore créée et ses statuts ne seront déposés que trois mois plus tard, le 19 décembre 2001 exactement (cf. Journal Officiel), juste à temps pour demander la subvention pour l'exercice 2002.
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Mais le problème de l'accès aux archives existantes est loin d'être réglé. Il existe déjà plusieurs centres d'archives à Paris, comme je l'ai dit :

- Archives Recherches Cultures Lesbiennes (ARCL) :
fondées en 1983 par Claudie Lesselier et qui sont hébergées à la Maison des Femmes de Paris, 163 rue de Charenton, 75012 Paris. (voir détails de leurs archives sur leur site : http://arcl.free.fr/)
Ce grand fonds documentaire constitué sans aucune subvention comprend plus de 5 000 ouvrages, des centaines de revues, dossiers thématiques, vidéos, etc.
Même si celles-ci assurent des permanences régulières pour leurs consultations au public, les ARCL sont disqualifiées d'un revers de plume sous prétexte qu'elles sont non mixte.
Et en tout cas, la Mairie de Paris ne leur a même pas accordé une petite subvention !

- L'Académie Gay et Lesbienne :
fondée par des collectionneurs qui se sont regroupés en association le 1er mars 2001.
Depuis vingt sept ans, sans aucune aide, ils ont collecté toutes sortes de documents LGBT (environ 15 000).
Ils ont établi sur leur site http://www.archiveshomo.info/ : une liste de centres et fonds d'archives en France qui ont des documents sur les gays, lesbiennes, bisexuel(le)s, transgenres.
Mais cela ne compte pas : l'Académie Gay et Lesbienne est disqualifiée parce que ses archives sont toujours logées en banlieue, à Vitry sur Seine (94), et donc d'accès peu aisé pour les Parisiens.
Depuis deux ans, cependant, elle demande en vain un local dans Paris et une aide à la Mairie de Paris.
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- Reste la Bibliothèque du Centre Gai et Lesbien de Paris (C.G.L.) :
Fondée en 1995 par Philippe Labbey, elle comprend 2 000 volumes, 3 000 revues et une documentation importante sur les associations, etc. (voir détails de leurs archives sur leur site : http://www.cglparis.org/ )
Et de plus, celle-ci assure des permanences régulières pour leurs consultations au public.

Depuis décembre 2001, des actions de "gay guerre" sont menées de l'extérieur contre le CGL, allant jusqu'à perturber le CGL en pleine Assemblée Générale du 16 février 2002 (cf. Nouvel Observateur Paris IdF du 28.02 au 06.03.02, p.13 ; gayvox.com du 18.02.02 ; etc.).

Pourquoi et pour qui a-t-on organisé des tentatives de déstabilisation du CGL ?
Le conflit va durer plusieurs mois...

En tout cas le CGL a réussi à résister : La Mairie de Paris finit par attribuer au CGL une subvention de 100 000 euros (votée le 22 novembre 2002), même montant, remarquons-le, qu'au projet CADHP de M. Le Bitoux.
[Le CGL n'avait bénéficié que d'une subvention de 200 000 francs (environ 30 000 euros) en octobre 2001]

Par la suite, le CGL aurait concédé à l'idée de "cohabiter" avec le l'Inter-LGBT (ex LGP IdF) et le projet CADHP de M. Le Bitoux dans un même immeuble (ce qui est promis par la mairie de Paris).
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Enfin, dernier problème : le vote de la subvention des 100 000 euros par le Conseil de Paris en septembre 2002

Là encore les choses ont été rondement menées, et ce, sur le dos des lesbiennes.
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Le débat est intéressant car il montre qu'on a laissé parler Clémentine Autain, adjointe au Maire, sans aucunement tenir compte de ce qu'elle avait dit, car les jeux étaient déjà faits.

- Que disait-elle : " - [...] On parle des gays et moins des lesbiennes... Je vois que cela fait ricaner mes collègues de l'opposition.

- Mme Anne Hidalgo, première adjointe, présidente : - Ils sont un peu dissipés. Je vous demande de bien vouloir porter toute l'attention à ce dossier et de faire silence.

- Mme Clémentine Autain, adjointe : - Je voudrais qu'on fasse attention à la bonne répartition pour permettre une juste visibilité de la communauté lesbienne. Dans l'exposé des motifs, il est fait mention d'un site internet comportant une histoire du gay-Paris... Et le Paris des lesbiennes ? [...] Je voudrais par ailleurs que dans la composition de l'Association et du Comité qui va suivre ce projet, il y ait une place pour la Coordination Lesbienne. Ainsi, dans le conseil d'administration, d'après ce que j'ai compris, il n'y a que trois femmes sur neuf hommes. Peut-être pourrait-on viser la parité ? Je pense qu'on doit pouvoir trouver des chercheurs et des scientifiques femmes pour être dans ce Conseil d'Administration [...]"
(cf. Compte rendu du débat des délibérations du Conseil Municipal de Paris du 24-9-2001).
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Cause toujours...

Le vote s'est passé sans histoire parce que "l'Association [de Préfiguration du CADHP] et la mairie [de Paris] ont discrètement sollicité Jean-Luc Roméro (RPR-UMP) pour qu'il tente de " sensibiliser " quelques élu-e-s de droite pour éviter des dérapages homophobes lors de la session qui examinera cette question" (cf. e-llico.com du 9-9-2002).

Et "[...] Jean-Luc Roméro a écrit à tous les présidents de groupe à la Mairie de Paris : Il me semble à cet égard indéniable qu'un tel projet s'inscrit dans une démarche historiographique d'utilité publique [...]" (cf. gay.com du 6-9-2002).

[M. Roméro est par ailleurs le président (et aussi le fondateur) de son association des "Elus Locaux Contre le Sida : Ensemble Luttons Contre le Sida" (ELCS), dont la subvention allouée par la Mairie de Paris avait augmenté de manière substantielle de 10 000 francs (1 600 euros environ) en juin 2000 à 7 623 euros en juillet 2002 ]
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Ainsi l'alliance entre la gauche et la droite se noue sur le dos des lesbiennes pour "éviter les dérapages homophobes", nous dit-on.

Personne ne parle de la lesbophobie. Ni des pratiques hégémoniques de M. Le Bitoux sur les associations gays, lesbiennes et transgenres qui ont déjà travaillé sur le sujet.
Est-ce la nouvelle cohabitation ?

Résultat des courses : Le Conseil de Paris (dont Philippe Seguin) a voté pour et il n'y eut que quelques abstentions de l'opposition.

Faut-il en vouloir à Archilesb! d'avoir oeuvré pour l'égalité en lançant sa pétition début novembre 2002 ?

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- Que faire aujourd'hui ?

Je demande la réunion d'une table ronde rassemblant toutes les personnes concernées par les archives et l'histoire de l'éros gay, lesbien et l'étude des genres.

Pour faire cesser les polémiques inutiles, je propose que cette table ronde soit tenue sous l'égide de l'Observatoire pour l'égalité entre les femmes et les hommes dont c'est la fonction, me semble-t-il, de s'occuper de ce type de problèmes.
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Il faudra repenser complètement le projet et mettre un terme aux visées hégémoniques de M. Le Bitoux qui divisent la communauté gay tout en reconduisant les pratiques discriminatoires envers les femmes qui relèvent d'un autre temps.
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Monsieur Le Maire,

Nous vous avons élu parce vous vous êtes engagé à lutter contre la discrimination. "Toute forme de discrimination est à proscrire, qu'elle soit de nature raciste, homophobe, sexiste ou autre", avez-vous dit en réponse au questionnaire de la LGP Ile de France.

Et aussi : "Je redis mon engagement à organiser des campagnes de lutte contre toutes les formes de discrimination, y compris celles liées à l'orientation sexuelle".

Vous avez donc au moins deux raisons d'agir : le sexisme et la lesbophobie.

J'en ajouterai une troisième qui est la simple honnêteté intellectuelle.

Dans cette attente, recevez, Monsieur le Maire de Paris, l'expression de mes sentiments distingués.
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Fait à Paris, le 22 janvier 2003,

Marie-Jo Bonnet
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Copies à :
- Anne Hidalgo - Odette Christienne - Christophe Girard - Clémentine Autain - Nicole Azarro - Fabienne Leleu
- AP CADHP - Jean Le Bitoux
- Archilesb! - Coordination des Lesbiennes en France
- Vigitrans - LopattaQ - Académie Gay & Lesbienne
- aux associations et personnes citées
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10 1 2003 : gayvox.com > édito de Lionel Duroi
http://www.gayvox.com/gay/index.php?gays=4&lesbienne=42&rencontre=37&idmenu=958
atitud-inn.com
http://atitud-inn.com/pages/2-5-25-221.html

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Archives Gay à Paris : le feuilleton
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Les fondements de cette polémique trouvent leurs justifications au cœur même de la naissance du projet et de la communication approximative de ces initiateurs.

Je ne suis pas d'accord pour dire comme Jean-François Laforgerie de Illico magazine qu'on cherche une mauvaise querelle au CADHP.
- La question n'est pas de savoir si la querelle est bonne ou mauvaise mais de la comprendre, de l'analyser et de permettre à chacun de s'y retrouver.

Il faudrait que les uns et les autres finissent par entendre que tous les arguments ont une valeur qu'il ne s'agit pas de nier.
- En effet, les arguments des un(e)s et des autres ne sont pas à classés en deux rubriques : Pour ou Contre le CADHP.
- A bien y regarder de près, ils sont tous POUR mais PAS COMME CA !

Or, depuis le début, il est question
- de surdité des porteurs du projet face aux reproches qui bruissent,
- de négation et de non-reconnaissance des initiatives existantes, que ce soit par le silence ou le mépris
(l’un nourrissant l’autre),
- du refus d’entendre des formes de spécificités affirmées, affichées ou défendues de la part des groupes lesbiens notamment.
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Non-reconnaissance et négation

Comme nous l'écrivions le 4 octobre 2002 ici même, le projet dans sa forme initiale, niait les compétences, les structures, les volontés dispersées ça et là dans toute la France, ne faisant référence à titre d'exemples qu'aux centres d'archives à l'étranger.
- Et nous posions la question de savoir ce que pouvait exprimer cette vague volonté fédérative de la part du CADHP qui ne citait pas (donc ne reconnaissait pas) les actions engagées par d'autres, en France.
- Comment le CADHP pouvait-il ainsi se prévaloir d'une volonté fédérative ?
Première erreur.
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Mauvaise foi

Après la publication de notre édito du 4 octobre 2002, nous avons reçu un appel de Monsieur Philippe Lasnier de la Mairie de Paris.

Il nous était reproché de n'avoir pas tenu compte que l'ensemble des élus de la Mairie (opposition comprise) avait voté la subvention de 100 000 euros et qu’à ce titre on pouvait difficilement discuter le bien fondé de cette subvention.
- Ce n’est pas parce que des élus, fussent-ils unanimes, votent une subvention, que nous serions mal placés pour commenter la mise sur orbite du projet (non la décision de le subventionner).
- A cet argument, nous avons répondu que ceci n'expliquait pas cela, à savoir : l'éviction ou l'oubli dans lequel se considéraient ceux qui mènent des actions depuis bien longtemps et auxquels l'équipe du CADHP (Mairie de Paris comprise) n'avait pas prêté d'attention, au motif qu'ils manquaient parfois de sérieux
(je songe à l'Académie Gay & Lesbienne )

Autre argument évoqué : Le projet était évalué comme imparablement sérieux par les politiques parce qu’une liste (elle est où cette liste exhaustive ?) de noms de personnes considérées comme compétentes et représentatives (en quoi ? de qui ?) avait été présentée dans le dossier de demande de subvention à la Mairie de Paris.
- Or, ce que nous reprochions à l'équipe du CADHP, c’était de nous avoir communiqué un dossier incomplet lorsqu'ils nous ont démarché pour nous demander ce que nous ferions des archives de Gai Pied.
- En effet, nous n'avions pas dans le dossier cette fameuse liste de noms. Ce qui voudrait dire, que les politiques ont eu un dossier complet, et pas ceux qui sont détenteurs d'archives et approchés à ce titre.
- Y aurait-il plus d'importance à recevoir 100 000 euros plutôt que 100 000 documents ?
- Que signifie cette manière différenciée de traiter les uns plus que les autres ?
Deuxième erreur.

Il est trop facile de reprocher à certains pétitionnaires de faire référence à 59 membres du Comité scientifique, de jouer sur les mots, de pinailler sur les chiffres et de leur répondre : "Ces chiffres sont erronés : le Comité de Soutien compte 35 noms, dont une dizaine de femmes".
- Au lieu de nourrir la polémique : publiez la liste ! Et donnez-lui un titre clair !
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Quant à savoir par qui est instruit le dossier en Mairie, personnellement, je m'en tape et je ne pense pas être le seul, mais puisqu'il y a polémique autour de ça aussi, disons que si les informations dispensées au public étaient claires, elles seraient clairement reprises.
- Cela dit, ce serait prendre les électeurs pour des imbéciles que de leur faire croire qu'un tel dossier est instruit en Mairie sans que les ténors s'en mêlent un peu au détour des couloirs pour qu'il avance plus vite (et c'est tant mieux !)…
- Cela dit, je lis dans l'article de JFL d'Illico : "le dossier a été instruit par Odette Christienne, adjointe à la Mémoire, et non par l’adjoint à la Culture …"
- Je veux bien, mais c'est à Christophe Girard, Adjoint Chargé de la Culture que le mémorandum intitulé : "Un outil pour la mémoire collective : un Centre de Documentation et d'Archives consacré aux homosexualités" a été remis le 18 juin 2001…
- On va finir par nous faire croire qu'il n'était pas au courant… Arrêtons…

Enfin, le projet n'est pas municipal mais associatif
- qu'est-ce qu'on rigole ! Je commente ou je m'en dispense ?
- Ce projet est avant tout le résultat d'une conjonction d'initiatives personnelles (là encore, je me fiche d'ailleurs qu'à la base ce soit ça, car c'est très bien qu'il existe !) et le prétexte associatif (devenu réalité en partie) n'est là désormais que pour soutenir et impulser tout ce qui sera fait pour ce projet.
- On sait très bien que les élus ont besoin de sentir qu'il y a du monde là derrière…

C'est bien par un traitement inadéquat de l'information et de la communication que pêche le CADHP.
- Nous pensons que c'est bien là l'une des erreurs majeures du projet.
- Ce n’est pas le projet en lui-même qui est visé aujourd’hui par ceux qui se préoccupent de le voir avancer avec un peu plus de rigueur médiatique et d’entente cordiale communautaire.

A bien y regarder de près, à lire entre les lignes des récriminations, des pétitions, des reproches fait par les un(e)s et les autres,
- ce n'est pas le projet d'un grand centre qui est remis en cause mais la manière, la façon, le style, le contenu du projet en lui-même et la constitution de son équipe, sa représentativité qui sont discutés.
- Ce n’est pas parce que les politiques se contentent d’une liste de quelques noms soit disant représentatifs pour faire valoir un quelconque bien-fondé d’une demande de subvention que le projet est en tout point irréprochable.
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Aveuglement et surdité

La pétition d'Archilesb ne dit rien de moins :
- "Pour que cesse l'exclusion des lesbiennes dans le projet du futur centre de documentation et d'archives homosexuelles de Paris !!! Nous demandons que les manquements et les erreurs volontaires commises dans la conception du projet ne perdurent pas et que les différents interlocuteurs (concepteurs du projet et Mairie de Paris) qui en ont été alertés à plusieurs reprises ne fassent plus font la sourde oreille."
- Voilà ce qui pêche : faire la sourde oreille.
- D'un autre côté, qualifier les manquements et les erreurs de "volontaires", c'est peut-être un peu fort… mais ça le deviendra encore plus si en face on se la joue grand seigneur…

Quant à l'argument qui consiste à demander : qui reproche aux Archives Lesbiennes d’interdire leur accès aux hommes ?
- Il est un peu facile et surtout mal venu car Archilesb n'est pas l'ARCL (Archives, Recherches et Cultures Lesbiennes). Et poser la question ainsi, c'est entretenir (voir installer) une confusion qui n'est pas nécessaire.
- En effet, les Archives Lesbiennes de la Maison des Femmes dans le 11ème arrondissement de Paris fonctionnent depuis longtemps selon des modalités qui les regardent et surtout, elles n'ont pas la prétention d'être LA seule et unique référence en la matière.
- Comme elles le communiquent sans détour :

L'association loi 1901 "Archives, Recherches et Cultures Lesbiennes" (communément appelée les Archives Lesbiennes) a été créée en 1984, période où les groupes lesbiens se développaient en grande majorité dans la non-mixité politique.
- Depuis près de vingt ans, l'association poursuit ses buts qui sont de collecter et d'archiver tout document ayant trait au lesbianisme et au féminisme.
- De par l'histoire des mouvements lesbiens et féministes, l'association reste dans une politique de non-mixité qui lui assure une totale indépendance dans ses choix d'acquisition et d'archivage.

Les revendications de groupes et d'associations tels Archilesb! ou Vigitrans (" pour que cesse l'exclusion des lesbiennes, des bi et des trans dans le projet du futur Centre de Documentation et d'Archives Homosexuelles de Paris ") s'inscrivent dans une mouvance politique mixte.

De plus, il est quelque peu déplacé d'aller soudainement reconnaître l'existence de l'ARCL
- parce que c'est arrangeant concernant l'argument polémique de la mixité,
- alors que le CADHP n'est pas fichu de reconnaître ce qui se fait par ailleurs en France et même aux portes de Paris;
je veux parler de l'Académie Gay et Lesbienne !

Enfin, toutes les lesbiennes n'ont pas forcément envie de fonctionner et d'être exclusives comme le sont les Archives Lesbiennes,
- et le CADHP devrait interpréter la requête d'Archilesb ou Vigitrans comme un honneur et ravaler un orgueil sans fondement.

Quant à leur demander : "d'axer leurs efforts pour que le centre trouve enfin un local…" je trouve le propos un peu gonflé.
- Que le CADHP commence par ne pas les ignorer et que la presse cesse de jouer sur la corde culpabilisante !
- Bientôt, et à ce rythme, si le CADHP ne trouve pas de local ce sera de la faute des lesbiennes…

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Pour terminer le tour d'horizon, et pour conclure provisoirement par une note plus modérée, citons la contribution des UEH [ Universités d'Eté Euroméditerranéennes des Homosexualités ] :

"Ce projet doit être fédérateur et soutenu par toutes les composantes de la mouvance homosexuelle…
- Pour ce qui concerne le Centre de ressources documentaires, il doit offrir la plus large documentation possible sur l’ensemble des minorités sexuelles…
- Un fond féministe important devra être constitué, car l’histoire de la libération des homosexuels et des lesbiennes est indissociable de l’essor du mouvement des femmes dans les années 60 et 70…
- Enfin, le fonctionnement du centre, et en particulier celui du Comité scientifique, doit tendre vers la parité." Etc.

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Ha ! Encore un mot. Je ne suis pas certain que "La générosité de la municipalité a réveillé les rivalités."
- Comme l'écrit Blandine Grosjean dans Libération du 7 décembre 2002.
Mais bon…
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Conclusion

Le CADHP est à notre sens l’un des plus beau projet, (avec celui du Grand CGL) que la Municipalité parisienne verra éclore pendant sa mandature s’il est mené à son terme et de la manière la plus fédérative possible.

Il faudra simplement, aux porteurs de ce(s) projet(s) savoir exister avec et au milieu des membres d’une communauté qui se sentent concernés.
- La preuve, le CADHP ne cesse de les intéresser.
- On aurait envie de leur dire à ces personnalités compétentes et représentatives : arrêtez d’être sourds aux reproches qu’il faut entendre comme des conseils et de faire comme si, de toute façon, la réalisation effective aboutira quoi qu’il arrive.

Ce serait comme construire un pont que les automobilistes refuseraient d’emprunter.
- Dites au moins, haut et fort, que vous prenez en compte les remarques et que vous tenez comptes des suggestions (le dire et le faire, cela va de paire…).

Ce serait un début et ça changerait l’ambiance de ce qui fini par être, à notre sens, faussement interprété comme de mauvaises querelles, une lutte de pouvoir, un remake d’un autre âge, un pugilat intra-communautaire dixit Jean-François Laforgerie sur le site E-llico

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3 1 2003 : e-llico > par Jean-François Laforgerie
http://www.e-llico.com/popup.php?section=actu&id=1278

16 1 2003 : magazine illico page 16 > par Jean-François Laforgerie

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Polémiques autour de la création du Centre d’Archives
Archives Gay, mauvaise passe
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Pétitions à répétition, infos tronquées, procès d’intention, mauvaises querelles, luttes de pouvoir… la polémique autour de la création du futur Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP) tourne au pugilat intra-communautaire…
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Evidemment — surtout en cette période —, il n’y a pas de meilleur combat à mener que d’attaquer bille en tête le projet de Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris

C’est ce qu’ont estimé Marie-Hélène Bourcier et Marie-Jo Bonnet, les initiatrices d’une pétition (cf. "Illico", 28/11) et d’un lobbying aussi tapageur qu’approximatif.

Le motif ? Une mise à l’écart qui serait délibérée des lesbiennes, bis, transsexuels du CADHP.
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Tapageur parce que l’artillerie lourde a été sortie :
- courrier remonté à Anne Hidalgo (première adjointe au maire de Paris),
- pétition contre le projet en anglais…
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Approximatif parce qu’on s’y embarrasse peu de vérité.

"Il n’est pas normal qu’il suffise qu’un projet soit présenté par Christophe Girard pour obtenir immédiatement de l’argent" écrit ainsi Marie-Jo Bonnet (1).

Problème : le projet n’est pas municipal mais associatif (initié par Jean Le Bitoux, Christopher Miles…) et le dossier a été instruit par Odette Christienne, adjointe à la Mémoire, et non par l’adjoint à la Culture
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Et les pétitionnaires d’affirmer en sus que le comité scientifique compterait 59 membres dont seulement cinq femmes. "Ces chiffres sont erronés : le comité de soutien compte 35 noms, dont une dizaine de femmes" précise le CADHP.
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Peu importe : l’idée n’est pas de dire la vérité mais de se greffer in fine sur un projet il est vrai désormais doté d’un financement conséquent (100 000 euros en septembre 2002). Et pourtant, il est débattu depuis de nombreuses années. Aujourd’hui, on cherche une mauvaise querelle au CADHP.
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Peut-être est-il en effet un peu trop "homocentré" : mais qui reproche aux Archives Lesbiennes d’interdire leur accès aux hommes ?

Sans doute est-il améliorable : mais était-ce nécessaire d’en faire l’objet d’un remake d’un autre âge (genre combat de lesbiennes radicales contre machos gay) alors même que le projet fait l’objet d’un surprenant consensus politique (même la droite a voté pour) ?
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N’y avait-il pas d’autre moyen pour trouver une solution profitable à tous que de dénoncer le "pouvoir gay" qui règnerait à l’Hôtel de Ville (!).
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Il y a quelques semaines, Marie-Jo Bonnet et Marie-Hélène Bourcier ont reçu des tampons ensanglantés par courrier.

Un récent Commando des Lesbiennes Insoumises et Transgressives (CLIT), excédé par leurs sorties, entendait ainsi sanctionner le sectarisme des pétitionnaires.
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Lesquelles, soit dit en passant, même déçues de ne pas voir leurs ouvrages cités dans la bibliographie du CADHP (y a-t-il un rapport ?), pourraient axer leurs efforts pour que le centre trouve enfin un local…
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(1) Libération, 7/12
à lire aussi
: PÉTITIONS EN VRAC

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20 12 2002 : Têtu > par Judith Silberfeld
http://www.tetu.com/infos/lire/3281
21 12 2002 : tassedethe.com
http://tassedethe.com/cadres/souscadre/webzinfos/dossier%205.htm

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Marie-Jo Bonnet et Marie-Hélène Bourcier victimes du CLIT

(Action) France

Depuis plusieurs jours, Marie-Jo Bonnet et Marie-Hélène Bourcier [ainsi que la journaliste Blandine Grosjean du quotidien Libération] recevaient des tampons ensanglantés.

Le Commando des Lesbiennes Insoumises et Transgressives (CLIT) revendique aujourd'hui cette action dans un communiqué.

A l'origine de la colère du CLIT, un article publié dans Libération le 7 décembre (lire chronique sur http://chroniques.tetu.com/archives/?date=09/12/02), consacré à une pétition destinée à obliger les responsables du futur Centre d'Archives de Paris à n'oublier ni les lesbiennes ni les transsexuel(le)s.

Dans une lettre jointe au communiqué, le CLIT reproche à Marie-Jo Bonnet "[sa] logique de victime et [son] argumentation séparatiste, qui n'a pas lieu d'être si tu choisis de travailler dans la mixité".

Le communiqué du Clit sur http://debats.tetu.com/viewtopic.php?t=666

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L'Académie Gay & Lesbienne, quant à elle, lance un appel pour un recensement complet de tous les centres et fonds (français) d'archives qui ont des documents gay, lesbiens, bisexuels et transgenres...

Toutes les informations, notamment la liste des fonds déjà recensés, se trouvent sur http://www.archiveshomo.info/annuaire/3annuair.htm

Le communiqué de l'Académie Gay & Lesbienne : http://debats.tetu.com/viewtopic.php?t=667

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10 12 2002 : lettre ouverte de l'historienne Marie-Jo Bonnet
http://www.penelopes.org/xarticle.php3?id_article=2566

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Marie-Jo BONNET
Docteur en Histoire
contactmjbonnet[AT]yahoo.fr

Paris, le 10 décembre 2002

à Monsieur Bertrand DELANOE,
Maire de Paris

Monsieur le Maire de Paris,
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Après l'article paru dans le journal Libération des 7-8 décembre dernier sur le Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris, je tiens à vous dire que je ne suis pas d'accord avec le ton et le contenu de l'article de Blandine Grosjean.

Je me permets donc de vous adresser une copie de ma lettre à Anne Hidalgo ainsi que de ma lettre à Blandine Grosjean.
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J'aimerais que ce débat ne quitte pas le terrain politique et scientifique sur lequel nous avons tous intérêt à le maintenir.
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Mais j'aimerais aussi que le débat sur le fond ne soit pas esquivé au moyen d'arguments tels que les expose à la presse Monsieur Leraton qui sont outrageants pour les "lesbiennes historiques" et pour les femmes en général.

Je n'ai jamais vu Monsieur Leraton et je ne m'explique pas comment il peut répondre sur ce ton à une situation de discrimination anti-femmes qui a pris une tournure officielle depuis la dotation d'une subvention de 100 000 euros à l'Association de Préfiguration du Centre [ d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (APCADHP) de Jean ] Le Bitoux.
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J'espère qu'une solution équitable sera trouvée et que les femmes ne seront pas une fois de plus mises à la deuxième place.

Dans cette attente, recevez Monsieur le Maire de Paris, l'expression de mes sentiments distingués.

Marie-Jo BONNET

Copies à : Anne Hidalgo - Blandine Grosjean - Archilesb ! - Coordination des Lesbiennes de France (CLF)

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9 12 2002 : groupe Archilesb ! > communiqué
http://www.archiq.fr.vu

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Archilesb! : http://www.archiq.fr.vu
Marie-Hélène Bourcier
mhbourcier[AT]free.fr

VigiTrans :
Tom Reucher
tom.reucher[AT]free.fr
http://syndromedebenjamin.free.fr

Paris, le 9 décembre 2002,
Communiqué de presse n° 3

Archilesb! vous le dit :
Madonna
does it better !!!!
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Dans Libération en date du 7-8 décembre, René-Paul Leraton, membre du comité de soutien du Centre de Documentation et d'Archives sur les Homosexualités proposé par Jean Le Bitoux et pour lequel la Mairie de Paris a voté en septembre une subvention d'un montant de 100.000 euros, mais aussi sexologue et salarié de Sida Info Service a déclaré :
"Les lesbiennes historiques ont l'habitude de s'en prendre aux seuls mecs qu'elles ont sous la main : les pédés".
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C'est l'occasion pour Archilesb! de souligner à quel point la démarche des "experts" du futur Centre est datée et ne reflète en aucune manière la diversité des courants féministes, post-féministes, lesbiens, queers et transgenres qui font la richesse des cultures gaies, lesbiennes, bi et trans.

Le féminisme essentialiste anti-patriarcal auquel Mr Leraton fait référence de manière caricaturale a été largement été contesté dans la culture lesbienne, queers et trans et il faudrait vraiment se prendre pour un sexologue de la fin du XIXème siècle pour continuer de définir les genres et les identités sexuelles en seule reférence au sexe dit biologique.
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Le nom choisi pour le Centre ("les homosexualités") restreint la définition des identités sexuelles aux seules pratiques sexuelles.
La prise en compte de la question des genres et des débats prolifiques qu'elle suscite actuellement suffirait d'ailleurs à rendre injustifiable la mise à l'écart des personnes transgenres et transsexuelles mais aussi des butchs et de bien d'autres identités de genre au profit d'une conception biologique de la parité.

Voilà qui est contraire aux intentions et déclarations de Mr Bertrand Delanoë sur la fonction de la Mairie de Paris qui doit être la maison de toutes et de tous et donc de toutes les minorités et de toutes les cultures sexuelles et de genre.
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Rappelons que restreindre la vocation du centre à l'homosexualité masculine serait également contraire à toutes les dispositions européennes en matières d'égalité des sexes et des genres.

Raison pour laquelle sans doute la pétition d'Archilesb! et de Vigitrans à l'international a déjà reçu le soutien de personnalités et d'associations de référence.
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Madonna s'y connaîtrait-elle mieux en politique des genres que René-Paul Leraton en déclarant :

Don't they know that I'am a gay man trapped in a woman's body ?
( n'ont-ils pas compris que je suis un gay emprisonné dans un corps de femme ? )

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8 12 2002 : prochoix.org > communiqué
http://www.prochoix.org/frameset/news_2002/decembre_2002.html
http://www.gayvox.com/edito/?id_dossier=681&id_rub=3&id_srub=43

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Libé a encore frappé
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Le 7 décembre, dans un article intitulé "Des lesbiennes parisiennes contre le machisme gay", Blandine Grosjean, journaliste à Libération, s'est permise de déformer les propos tenus par la présidente de Prochoix. Nous nous permettons donc de les rectifier.
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EXTRAIT :

"Pour les féministes de Prochoix, le Centre d'Archives [et de Documentation Homosexuelles de Paris] sera gay :
- 'L'ajout du mot lesbien est un alibi.' L'association ne se joint pas à cette protestation, 'mais si la Mairie
[de Paris] persiste à refuser une subvention au festival lesbien Cineffable, alors qu'elle a accordé 30 000 euros au Festival [de Films] Gay et Lesbien [de Paris (FFGLP)] qui est 100 % gay, alors nous dénoncerons ce pouvoir gay parisien.'"
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PRECISIONS :

Blandine Grosjean nous a contacté il y a deux jours pour connaître notre réaction quant à la pétition initiée par Marie-Hélène Boursier et Marie-Jo Bonnet dénonçant le gai-centrisme du futur Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles [de Paris],
- un projet coordonné par Jean Le Bitoux
- et qui vient d'obtenir une subvention de 100 000 euros de la Mairie de Paris.

La journaliste notait à juste titre que ni Caroline Fourest ni Fiammetta Venner n'avaient signé cette pétition.

Contactée par téléphone, Fiammetta Venner a confirmé que cette pétition ne nous paraissait pas appropriée même si, à l'évidence, le projet en lui-même est davantage le projet d'un Centre d'Archives Gay que "gay et lesbien".
- Ce qui ne pose pas de problème à condition de l'assumer comme tel.

Quant à savoir si l'octroi de cette subvention [de 100 000 euros par la Mairie de Paris à l'AP CADHP] est le signe d'un quelconque déséquilibre dans le subventionnement des associations gays et lesbiennes, nous avions répondu que nous réservions notre jugement.

À ce titre l'évolution de la subvention demandée par le festival lesbien Cineffable, l'un des rares événements lesbien a avoir demandé une aide à la Mairie [de Paris], est effectivement une sorte de test. Voilà quel était le sens de notre conversation avec cette journaliste.

Fiammetta n'a jamais dit que "le Festival [de Films] Gay et Lesbien [de Paris (FFGLP)] était 100% gay". De même, elle n'a jamais utilisé l'expression "pouvoir gay parisien" qui est en soi non seulement déplacée mais chargée de gaiphobie !

Ce n'est pas la première fois que nous sommes surpris de la façon particulièrement inexacte dont Blandine Grosjean reprend nos propos. Que cela nous serve de leçon, il y a vraiment des journalistes et des sujets qui ne méritent décidémment pas que l'on réponde au téléphone...

ProChoix - Paris

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8 12 2002 : groupe Archilesb ! > communiqué N° 2
http://www.archiq.fr.vu

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Archilesb! : http://www.archiq.fr.vu
Marie-Hélène Bourcier
mhbourcier[AT]free.fr

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Paris, le 8 décembre 2002
Communiqué de presse n° 2

Archilesb! réagit
à l'article paru dans Libération en date des 7-8 décembre

et demande à ce que la Marie de Paris
et les responsables du futur projet CADHP
répondent sur le fond
et non par l'injure ou le diagnostic psychologique !
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Archilesb! tient à préciser que la pétition évoquée par Blandine Grosjean dans son article intitulé "Des lesbiennes parisiennes contre "le machisme gay" est portée par le groupe du même nom dont fait partie Marie-Hélène Bourcier.

Archilesb! tient également à préciser que si certains élus de la Mairie de Paris se sont montrés réceptifs aux demandes d'Archilesb! au nombre desquels Mme Clémentine Autain et des élues du groupe Verts,
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Mr Philippe Lasnier en charge des relations avec les associations gaies et lesbiennes à la Mairie de Paris
- continue de défendre non sans aveuglement l'évaluation -bien légère- dont celui-ci a fait l'objet
- et de placer le débat sur un terrain psychologique qui renseigne assez sur sa connaissance de la culture et de l'histoire lesbiennes et du fait qu'il ignore le type d'interrogations que doit susciter un tel projet :

pour preuve ses propos lors d'un rendez-vous où il nous fut demandé sans rire si l'absence des lesbiennes dans l'espace publique avait "des explications hormonales".

Rendez-vous où il ne nous fut pas permis de venir avec des représentants de Vigitrans au prétexte que le bureau était trop petit.

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En ce qui concerne les accusations de "victimisation" qui serait la stratégie préférée des hystériques en question, nous suggérons de renvoyer le diagnostic à Mr Girard, adjoint au Maire de Paris et chargé de la culture qui a argumenté du seul fait qu'il faut des endroits pour les jeunes homosexuels dont un trop grand nombre se suicident encore dans notre pays pour défendre le projet lors du vote au Conseil de Paris en septembre dernier.
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Nous tenons à rappeler
- que Mr Laurent Amiand, directeur de cabinet de Mr Girard a été alerté dès septembre 2001 quant aux problèmes que ne manquerait pas de susciter un projet archigay
- mais que Mr Girard n'a toujours rien proposé pour pallier à des manquements devenus criants.

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7 12 2002 : quotidien Libération > par Blandine Grosjean
http://www.liberation.com/page.php?Article=72664
8.12.02 : tassedethe.com
http://tassedethe.com/cadres/souscadre/webzinfos/dossier%205.htm

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Des lesbiennes parisiennes contre "le machisme gay" :
Elles s'estiment exclues du projet de Centre d'Archives Homosexuelles

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Une partie du mouvement lesbien est en guerre ouverte contre « le pouvoir gay hégémonique et normatif » qui sévirait à Paris, notamment à l'Hôtel de Ville.

Les accusations de « misogynie antiféministe » visant des gays « dominateurs, fonctionnant par copinage » provoquent en retour celles de « lesbiennes hystériques enfermées dans une perpétuelle victimologie ».

Objet de cette poussée phobique : le futur Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles [de Paris], qui vient d'obtenir une subvention de 100 000 euros de la municipalité.
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Remontée.

Deux lesbiennes historiques, chercheuses incontournables du mouvement, Marie-Hélène Bourcier et Marie-Jo Bonnet accusent la Mairie et le promoteur du centre, Jean Le Bitoux, d'avoir exclu les lesbiennes du projet.
- Elles dénoncent la composition du comité de pilotage : 5 femmes sur 59 participants.
- Elles pointent la bibliographie qui ne fait référence qu'à deux ouvrages rédigés par des femmes, l'un américain et l'autre traitant de l'homosexualité masculine.
- Elles ont aussi du mal à digérer un passage de la présentation : « Il est probable que, dans un premier temps, le fonds d'archives concernera majoritairement l'homosexualité masculine pour des raisons historiques. »

Marie-Hélène Bourcier a lancé une pétition qui a déjà recueilli 700 signatures, dont celles d'Act Up, de la Coordination Lesbienne [en France (CLF)], d'élues vertes de la capitale.

Marie-Jo Bonnet a écrit une lettre très remontée à la première adjointe, Anne Hidalgo, chargée de la parité : « Il n'est pas normal qu'il suffise qu'un projet soit présenté par Christophe Girard [adjoint vert à la culture et gay, ndlr] pour obtenir immédiatement de l'argent. »
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La générosité de la municipalité a réveillé les rivalités. Le Centre d'Archives est devenu "le" poste stratégique pour exister. Il sera
- un lieu de conservation de la mémoire,
- un espace de ressources documentaires
- et un outil de recherche
à l'instar des archives d'autres capitales occidentales.

Bertrand Delanoë l'a voulu et, à la Mairie, on explique, énervé par cette querelle, que « seule compte la qualité scientifique du projet soutenu par les grosses structures homosexuelles ».

Nathalie Rubel de la Coordination Lesbienne [en France (CLF)] est persuadée que Jean Le Bitoux n'a pas exclu "sciemment" les lesbiennes : « Il ne se rend pas compte qu'il a tout pensé au masculin, tout construit autour de ses affinités personnelles, qui sont masculines. »
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Alibi.

Pour les féministes de Prochoix, le Centre d'Archives sera gay : « L'ajout du mot lesbien est un alibi.»
- L'association ne se joint pas à cette protestation,
- « mais si la Mairie persiste à refuser une subvention au Festival Lesbien Cinéffable, alors qu'elle a accordé 30 000 euros au Festival
[de Films] Gay et Lesbien [de Paris (FFGLP)] qui est 100 % gay, alors nous dénoncerons ce pouvoir gay parisien. »

René-Paul Leraton, membre du Comité de Soutien du Centre d'Archives, reste zen : « Les lesbiennes historiques ont l'habitude de s'en prendre aux seuls mecs qu'elles ont sous la main : les pédés ».

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2 12 2002 : lettre ouverte de l'historienne Marie-Jo Bonnet
http://www.penelopes.org/xarticle.php3?id_article=2565

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Marie-Jo BONNET
Docteur en Histoire
contactmjbonnet[AT]yahoo.fr

Paris, le 2 décembre 2002

à Madame Anne HIDALGO,
Première Adjointe du Maire de Paris
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Chère Madame,

J'aimerais vous parler du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris [le projet de l'APCADHP ] qui vient d'obtenir de la Mairie de Paris une subvention de 100 000 euros.

C'est au titre
- de spécialiste de l'histoire des relations amoureuses entre les femmes,
- d'historienne de la représentation du couple de femmes dans l'art,
- et de militante féministe et lesbienne (outre le MLF, j'ai participé à la fondation du Front Homosexuel d'Action Révolutionnaire en mars 1971),
que je m'élève contre ce projet qui ne respecte ni la parité gestionnaire et culturelle, ni l'histoire des homosexuel(le)s.
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Mon premier sujet d'étonnement concerne la façon dont le Conseil de Paris a pu voter un projet où il est explicitement écrit qu'il concerne l'homosexualité masculine "pour des raisons historiques".
- On aimerait savoir lesquelles ?
- Et on aimerait que le Conseil de Paris motive politiquement ces prétendues "raisons historiques".

L'ignorance ne peut pas toujours servir d'excuse.
- L'histoire des lesbiennes existe, elle est vivante, en dépit de l'académisme universitaire qui décourage les chercheuses en leur faisant croire qu'elles ne pourront pas faire de carrière sur des sujets si "marginaux".

Alors pourquoi l'écarter, et pourquoi légitimer cette mise à écart en finançant un projet qui exclut délibérément les femmes ?
- Il n'est qu'à lire la bibliographie pour se rendre compte du parti pris misogyne et anti-féministe des promoteurs du projet. Je ne pensais pas que l'histoire des lesbiennes serait si vite enterrée par le pouvoir gay.

Cela est d'autant plus choquant que les auteurs se réclament d'une mémoire des camps de concentration nazis, se posant comme victimes de la dictature, tandis qu'ils reconduisent la domination masculine dans son aspect politique, économique et symbolique.

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Pour ma part, je trouve très inquiétant pour la démocratie que personne ne se soit étonné de l'absence des femmes dans un projet qui se réclame de la "neutralité" et de "l'exhaustivité" au nom d'une hypothétique "communauté gay et lesbienne".

Il est clair que les lesbiennes sont instrumentalisées par le pouvoir gay dans le but de se faire passer pour une communauté mixte.
- Mais vous savez bien, et tous les Parisiens le savent, que la communauté homosexuelle est dominée par les hommes, et que ces derniers n'ont aucun désir de mettre en place une politique d'égalité avec les femmes.

Il serait donc plus juste et plus honnête de dire que ce Centre d'Archives [ et de Documentation Homosexuelles de Paris (le projet de l'APCADHP) ] concerne uniquement l'homosexualité masculine.
- Beaucoup de citoyens en ont assez de l'hypocrisie et de la langue de bois.
- Et je ne parle pas des citoyennes...
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De plus, il s'agit de l'argent public auquel les femmes coopèrent autant que les hommes.
- Pourquoi la répartition de l'argent public se fait-elle sur une base aussi discriminatoire ?
- L'argent va aux hommes dominants et aux riches tandis que les femmes continuent de ramer dans des conditions de précarité inadmissibles.

Il n'est pas normal qu'un projet comme celui de Jean Le Bitoux suffise d'être présenté par Christophe Girard pour obtenir immédiatement de l'argent.

Un projet pour lequel les femmes spécialistes n'ont pas été consultées,
- et dont la plupart des membres du Comité de Pilotage se sont retrouvés inscrits sur la liste sans avoir été invités à participer à des discutions préalables sur les objectifs et les choix dits scientifiques.
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Je vous demande donc ce que vous comptez faire pour mettre un terme à cette discrimination " officielle ".

Une pétition initiée par Marie-Hélène Bourcier et le groupe Archilesb ! auquel je participe, est en train de circuler sur le net.
- Nous avons déjà recueilli plus de 700 signatures.

D'autre part, nous avons rencontré
- Nicole Azzaro, membre du Conseil de Paris, groupe des Verts,
- et Fabienne Leleux, élue verte à la Mairie du 9eme arrondissement,
qui vont saisir Christophe Girard sur la question.

Il y a beaucoup de travail à faire du côté des femmes et des lesbiennes.
- Ce ne sont pas les idées qui manquent.
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Que pensez-vous d'une réunion entre les différentes participantes de la recherche, des archives et de la mémoire des femmes, pour réfléchir aux moyens à mettre en œuvre dans cette direction ?
- J'accepterais volontiers d'y participer.

En vous remerciant de votre attention, je vous prie de recevoir l'expression de mes sentiments distingués,

Marie-Jo BONNET, Docteur en Histoire

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Copies à : Nicole Azzaro - Fabienne Leleux - Archilesb! - Coordination Lesbienne Nationale [Coordination Lesbienne en France (CLF)]

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