| 
         
          
          | 8 
            7 2003 : Têtu > par Judith Silberfeld http://www.tetu.com/infos/lire/4734
 |   
          | .(Association) France [...]
  
              Des nouvelles des associations le 08/07/03.
 Réuni 
              en Assemblée Générale ordinaire 
              le 29 juin dernier, le Mémorial 
              de la Déportation Homosexuelle [MDH] 
              a procédé au renouvellement 
              de son Bureau.  René 
              Lalement succède à Jean 
              Le Bitoux (qui ne souhaitait pas 
              se représenter et a été nommé président-fondateur) 
              au poste de président.  Il est entouré 
              de deux vice-présidents (Isabelle Serve 
              et Émile Letertre), - d'un secrétaire général et 
              d'un secrétaire général adjoint 
              (Fabrice Bosque et Michel Bigot),
 - d'un trésorier et d'un trésorier 
              adjoint (Alain Piriou et Jean-Claude Raffy).
 http://www.chez.com/triangles . |   
          | 
   
    
    | .Commémoration 
        de la Déportation à Marseille :
 une régression pour les homosexuels
 .
 Depuis 1995, les associations 
        homosexuelles, emmenées par lassociation  Mémoire 
        des Sexualités avaient peu à peu pris leur place 
        en déposant leur gerbe à la fin de la cérémonie 
        officielle. - Lassociation 
        avait tissé des liens avec les différentes associations 
        de Déportés, avec ladministration des Anciens Combattants 
        (lO.N.A.C.) ou avec la municipalité de Marseille.- En 1996, elle 
        avait reçu Pierre Seel pour une conférence au Goethe 
        Institut, il avait été dignement reçu auparavant 
        au Conseil Général des Bouches du Rhône.
 - A nouveau en 2003, lassociation avait reçu Pierre Seel, 
        il avait, cette fois-là, participé à la cérémonie 
        de la Déportation, et avait été fort bien accueilli 
        à lHôtel de Ville. Et chaque fois, Pierre 
        avait été très ému de laccueil reçu 
        à Marseille.
 Dannée 
        en année, les homosexuels prenaient une place dans la cérémonie 
        de la Déportation, 
        laumônier citait la déportation homosexuelle parmi 
        les différentes déportations. Et 
        surprise en 2003, le représentant des déportés, sexprimant 
        au nom des autres associations, évoquait « à titre 
        personnel » la déportation des homosexuels, 
        dans sa prise de parole officielle.- Le chef du 
        protocole, cette année-là annonçait au micro le dépôt 
        de la gerbe des homosexuels après la cérémonie officielle, 
        accompagnant Pierre Seel et sa délégation lors du 
        dépôt de leur gerbe. Nombreux étaient ceux qui y assistaient, 
        homosexuels ou non, élus et militants divers.
 .
 En 
        2 ans, lassociation « les Oublié(e)s de la Mémoire 
        »[ http://pagesperso.aol.fr/devoiretmemoire/lesoublie-e-sdelamemoire.html 
        ]
 a 
        tout fait capoter.
 - En 2005, il ny a plus rien de tout cela et lassociation 
        explique, sans ciller, quil ny a plus besoin de rien puisquelle 
        est reçue au ministère et quelle arbore sans difficulté 
        son drapeau tricolore au triangle rose lors de la cérémonie 
        officielle.
 Apparue 4 jours avant 
        la cérémonie de 2003, récupérant alors sans 
        honte la venue de Pierre Seel à Marseille, profitant 
        de la réception en Mairie pour déployer son drapeau, 
        lassociation « les Oubliés 
        de la Mémoire »- adoptait sans vergogne le titre du dernier livre de Jean le Bitoux
 - et simposait, sans la moindre concertation avec les associations 
        marseillaises, et sans la moindre discussion préalable avec Pierre 
        Seel.
 Pour éviter 
        toute zizanie publique, Mémoire des Sexualités 
        sest gardée de se mettre en avant en 2004, « les 
        Oublié(e)s de la Mémoire » occupaient seuls 
        le terrain,- mais ils sen sont tenus au seul port de leur drapeau : ils nont 
        pas pris linitiative dun dépôt de gerbe en fin 
        de cérémonie.
 - Pour eux, les homosexuels étaient désormais acceptés 
        puisque leur drapeau était là.
 - Ils navaient même pas besoin de mobiliser les lesbiennes 
        et les homosexuels, quelques membres du bureau de la LGP et le porte-drapeau 
        - ancien de la guerre de Yougoslavie reconverti - suffisaient.
 Il 
        est vrai que cette association emmenée par le président 
        de la Lesbian & Gay Pride Marseille tenait à garder 
        les meilleures relations avec le Maire de Marseille, 
        pour eux ce compromis là est le plus présentable..
 Début 2005, 
        le contexte est devenu subitement très différent, « 
        les Oubliés de la Mémoire » qui navaient 
        jusque là pas déposés leurs statuts- se font reconnaître par le Ministère 
        des Anciens Combattants,
 - soutenir par la Fédération des CGL
 - et sont à deux doigts dêtre cooptés par lInter 
        LGBT Ile de France.
 Devant une telle coalition, 
        fallait-il baisser les bras ?Persuadée de la nécessité de mobiliser les homosexuel/les 
        pour déposer une gerbe, Mémoire de Sexualités 
        reprend linitiative,
 - elle annonce tranquillement quelle déposera une gerbe,
 - elle en parle aux réseaux associatifs.
 Rapidement, très 
        nombreux sont ceux qui manifestent leur solidarité :- lesbiennes du CEL ou de lUEEH,
 - gays de David et Jonathan, de ECHO ou de 
        AIDES,
 - transsexuels de Caritig, et bien dautres.
 Dix 
        ans plus tard, les homosexuels seront bien encore là, pour déposer 
        leur gerbe après la cérémonie officielle. Mais cette 
        fois, ils dérangent.- Les associations dAnciens Combattants, la municipalité, 
        lO.N.A.C. avaient trouvé ailleurs des homosexuels 
        conciliants, moins gênants et, qui plus est, reconnus « officiellement 
        ».
 - La presse appréciait leur triangle habile et leur « reconnaissance 
        » fraîchement acquise.
 Contre 
        les indésirables avec leur gerbe, le black out a été 
        organisé.- Ladjoint aux Anciens Combattant, si accueillant 
        2 ans auparavant avec Pierre Seel, rabrouait les importuns,
 - laumônier ne parlait plus des différentes 
        déportations,
 - le porte-parole des Anciens Combattants, Déportés 
        et Résistants se gardait bien de manifester à nouveau 
        son ouverture passée,
 - le chef du Protocole ne citait pas ce dépôt 
        de gerbe intempestif, faisait prestement remballer le micro et nincitait 
        pas les anciens Déportés et les porte-drapeaux à 
        laisser place à la « gerbe homosexuelle ».
 Suprême 
        négligence, le porte-drapeau des « Oubliés de 
        la Mémoire » courrait à lHôtel 
        de Ville serrer la main du Maire- qui, pour la première fois depuis bien longtemps, ouvrait 
        sa mairie aux Déportés, Résistants et porte-drapeaux.
 - Ainsi, il nassistait même pas au dépôt de gerbe 
        des homosexuels.
 Dans 
        ce contexte, ils nétaient pas nombreux autour de leur gerbe, 
        mais ils étaient sûrs de leur volonté et de leur droit 
        :- si les homosexuels nont plus de place, il leur faut la prendre.
 Non 
        informée de ce dépôt de gerbe officieuse, la presse 
        était curieuse et attentive.- Mais lorsque après la cérémonie, le porte-parole 
        de Mémoire des Sexualités a pris le temps de 
        répondre aux questions des journalistes, le président 
        des « Oubliés de la Mémoire », toujours 
        inquiet de ses relations avec la presse, na eu de cesse dintervenir 
        pour tenter de le discréditer.
 - Belle image de zizanie affichée publiquement.
 La 
        presse a donné une place à ce dépôt de gerbe, 
        trop peut-être au regard de son importance réelle et compte 
        tenu du monde, beaucoup plus important que dhabitude, présent 
        à la cérémonie officielle- (il faut dire que cette année de 50ème anniversaire de 
        la Libération et de 90ème anniversaire du génocide 
        Arménien les mobilisait largement : le Maire, le 
        Préfet de Région, le Président du Conseil 
        Général étaient là, en personne).
 - Elle a parlé 
        aussi de ces dissensions... Mais elle en a lhabitude, à Marseille.
 Question 
        ultime, pourquoi le président de la LGP - Oubliés 
        de la Mémoire a-t-il si peu utilisé son carnet dadresse 
        pour mobiliser sa « communauté » autour de cette cérémonie 
        ?- Les homosexuels/les comptent-ils si peu, dans cette affaire qui concerne 
        pourtant leur mémoire, et la reconnaissance de leur histoire ?
 . |  
   
    | 18 4 2005 : 
        communautarisme.net > par l'Observatoire indépendant 
        d'information et de réflexion sur le communautarismehttp://www.communautarisme.net/index.php3?action=page&id_art=85052
 |   
    
    | .Le devoir de mémoire qui flanche
 .
 Décidément, 
        le gouvernement ne refuse rien au mouvement gay. Interrogé 
        par le magazine communautaire Illico, le Ministre 
        délégué aux anciens combattants, Hamlaoui 
        Mekachera, a cédé à la revendication des associations 
        homosexuelles de participer aux commémorations officielles de la 
        Journée de la Déportation, le 24 avril prochain.- " Tout le monde sera invité et des associations homosexuelles 
        le seront aux cérémonies officielles au même titre 
        que les autres. Une circulaire dans ce sens sera dailleurs adressée 
        aux préfets. "
 C'est ce qu'a déclaré 
        le Ministre qui fait fi des associations de déportés 
        faisant valoir que la déportation homosexuelle n'a pas concerné 
        la France et que la participation des militants gay n'a qu'un but 
        politique..
  
        Ceux-là 
          se disputent d'ailleurs les fruits de leur succès puisque, dans 
          le même numéro d'Illico,- on apprend que Jean Le Bitoux, fondateur 
          du Mémorial de la Déportation Homosexuelle, 
          vient de traîner devant les tribunaux l'association Les 
          Oublié(e)s de la Mémoire pour 
          avoir eu l'impudence de reprendre le titre de son livre Les oubliés 
          de la mémoire, paru en 2002.
 . |  
   
    | 15 4 2005 : 
        illico n° 123 (page 11) > par Jean-François Laforgeriehttp://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=4109
 |   
    
    | .Telex
 Actualité 
        de la déportation homo.
 Président-fondateur 
        du Mémorial de la Déportation Homosexuelle, 
        Jean Le Bitoux,- auteur de louvrage " Les oubliés 
        de la mémoire " consacré à la déportation 
        homosexuelle publié en 2002,
 a mandaté (fin mars) un avocat pour assigner 
        en justice une nouvelle association baptisée les Oublié(e)s 
        de la Mémoire [ http://pagesperso.aol.fr/devoiretmemoire/lesoublie-e-sdelamemoire.html 
        ]
 Jean 
        Le Bitoux poursuit pour " usurpation 
        de titre " et " préjudice moral "..
 |  
   
    
    | .Déportation : demande de Légion 
        dhonneur pour Pierre Seel
 .
 Pierre Seel, 
        le seul déporté homosexuel français connu, sera-t-il 
        prochainement décoré de la Légion dhonneur 
        ? Cest 
        ce que souhaite Jean Le Bitoux qui a fait une demande officielle 
        en ce sens. - « Il est certain 
        que lobtention par Pierre Seel de la Légion 
        dhonneur serait un symbole fort et une reconnaissance supplémentaire 
        du combat quil incarne, seul aujourdhui », explique 
        Jean Le Bitoux, président fondateur du Mémorial 
        de la Déportation Homosexuelle et co-auteur avec Pierre 
        Seel de « Moi, Pierre Seel, déporté 
        homosexuel » (1). - « Je lai appelé, lui en ai parlé et malgré 
        sa culture danar, il ma donné son feu vert pour que 
        jentame les démarches ».
 Les 
        démarches, cest un courrier adressé le 16 mars à 
        la Grande Chancellerie de la Légion dhonneur 
        qui indique que- « 
        Monsieur Pierre Seel serait (
) très honoré 
        si, dans le cadre de la promotion [du 24 avril 2005] qui doit décorer 
        de linsigne de Chevalier de la légion dhonneur 
        certains anciens combattants et victimes de guerre, cette distinction 
        pouvait lui être remise ».
 .
 Arrêté 
        en 1942 par les autorités doccupation allemandes au 
        nom du paragraphe 175 du code pénal allemand en tant 
        quhomosexuel selon un fichier de police qui a été 
        transmis à loccupant, Pierre Seel a dabord été 
        envoyé au camp de Schirmeck puis sur le front de lEst. La réponse 
        de la Chancellerie na pas tardé : la demande doit 
        être faite au ministère des Anciens combattants.  - « Nous adresserons 
        bientôt un courrier officiel au ministre, explique 
        Jean Le Bitoux, puisque le ministère doit 
        instruire notre demande.- Je travaille à la constitution dun 
        Comité de soutien. Cest important davancer 
        assez vite car létat de santé de Pierre Seel, 
        qui a 82 ans, est très préoccupant, il souhaite dailleurs 
        quon sache quil a un cancer ».
 .
 Interrogé par 
        «Illico», Hamlaoui Mekachera, le ministre 
        délégué aux Anciens combattants, confirme 
        que cest bien son ministère qui doit traiter la demande.- « Je ne connais pas son parcours, explique le ministre.
 - Cette distinction se donne en fonction dun parcours. En fait, 
        il sagit dun concours, les mémoires de proposition 
        [les dossiers comprenant toutes les pièces qui soutiennent une 
        demande de décoration] sont comparés les uns aux autres 
        et sont retenus les candidats qui paraissent avoir le meilleur parcours. 
        Vous savez, tous les gens qui ont la  Légion dhonneur 
        la méritent, mais tous ceux qui la méritent ne lont 
        pas forcément.
 - Cela étant, ce monsieur que je ne connais pas peut être 
        candidat ».
  
        (1) éditions 
          Calmann-Lévy. . |  
   
    | 2 4 2005 : thewarning.info 
        > par Nadia Clairhttp://www.thewarning.info/article.php3?id_article=95
 |   
    
    | .contribution d'une personne externe à Warning :
 Depuis mes traboules 3
 Quelques 
        réflexions dune militante à loccasiondes 4e assises de la Mémoire Gay et 
        Lesbienne (Lyon 24-26 mars 2005)
 .
 Pour 
        le lancement officiel des 4e assises à Lyon de la Mémoire 
        Gay et Lesbienne avait été choisi en 2005 un lieu 
        fort en symbole : le CHRD ou Centre dHistoire de la Résistance 
        et de la Déportation.  En effet ces assises 
        gays et lesbiennes, organisées à Lyon depuis 
        2002 par Michel Chomarat, chargé de Mission Mémoire 
        à la ville de Lyon et en partenariat avec la Bibliothèque 
        Municipale (BM) de la Part-Dieu, avaient 
        pour thème cette année « La déportation des 
        homosexuels », à loccasion du 60e anniversaire 
        de la libération des camps..
 La commémoration 
        nationale de la déportation le dernier dimanche davril se 
        passe, selon les villes, plus ou moins bien pour les gays et les lesbiennes. Lyon 
        reconnaît 
        (enfin !) officiellement depuis 2004 la déportation 
        des homosexuel(le)s puisque 2 représentants dassociations 
        LGBT on été conviés à la cérémonie 
        au même titre que les autres représentants de déportés.- Puis 5 représentants LGBT ont été invités 
        à lissue de cette cérémonie à la réception 
        officielle faite à LHôtel de Ville.
 - Mais cest seulement pendant cette réception que M. Gérard 
        Collomb, Sénateur-Maire de Lyon, a parlé 
        de la déportation des homosexuel(le)s.
 .
 Lors 
        de ces assises a été projeté pour la 2nde fois à 
        Lyon le documentaire de Rob Epstein et Jeffrey Friedman, 
        Paragraph 175 (Etats-Unis,1999). Petit rappel historique 
        qui a son importance :- une association LGBT, la Lesbian and Gay Pride de Lyon 
        avait dès avril 2001, entrepris ce devoir de Mémoire en 
        invitant Jean Le Bitoux, président du Mémorial 
        de la Déportation Homosexuelle [ MDH ], 
        pour parler de Pierre Seel et de la déportation homosexuelle.
 - Quelques mois plus tard, le 22 janvier 2002, le cinéma CNP 
        Odéon en partenariat avec cette même association avait 
        projeté Paragraph 175 et avait 
        à lissue de la projection organisé un débat, 
        réunissant Jean Le Bitoux et Michel Chomarat, sur 
        les triangles roses et noirs.
 .
  
        A 
          loccasion de ces assises,- Michel Chomarat 
          [chargé de Mission Mémoire à la Mairie de 
          Lyon ],
 - Patrick Bazin (directeur BM Part-Dieu)
 - et Patrice Béghain (Adjoint à la culture et 
          au Patrimoine à Lyon)
 ont annoncé que Lyon allait enfin pouvoir disposer de 
          son Centre de Ressources Gays et Lesbiennes, très 
          certainement à la Bibliothèque Municipale de Lyon 
          (Part-Dieu).
 Ce fonds sera évidemment 
        constitué- du « fonds Chomarat » 
        déjà archivé à la Bibliothèque Municipale 
        de la Part-Dieu
 - mais également des archives de lassociation ARIS.
 Cest une bonne 
        nouvelle. Pourtant 
        ce fonds ne sera véritablement intéressant que si les associations 
        LGBT lyonnaises, mais aussi les autres associations LGBT en ont la priorité- pour la consultation
 - mais aussi pour le travail de recherches de leurs étudiants et 
        de leurs chercheurs.
 .
 Encore un petit rappel 
        historique lyonnais, qui ne fait pas de mal :- le 25 septembre 2002, un collectif dassociations 
        LGBT lyonnaises et dassociations amies avait présenté 
        à la Ville de Lyon, par lintermédiaire de Michel 
        Chomarat [chargé de Mission Mémoire à la Mairie 
        de Lyon ] et Sabiha Ahmine [ Elue à lIntégration 
        et aux Droits des Citoyens ] un projet « MH » 
        (Maison des Homosexualités) [voir une partie du projet 
        ci-joint].
 Dans 
        ce projet les associations avaient intégré- un Fonds de mémoire archivé et consultable 
        à la BM de la Part-dieu
 - ainsi quune Bibliothèque
 - et même Médiathèque dans les murs 
        de la MH
 avec une proposition de « réseau » à moyen terme 
        avec les bibliothèques de Lyon mais aussi avec les autres 
        centres darchives gays et lesbiens de France.
 Malheureusement ce 
        projet MH ( Maison des Homosexualités ) 
        na jamais vu le jour, la municipalité lyonnaise nayant 
        pas prévu un tel financement dans son plan de mandat ... Espérons 
        donc- que ce futur Centre de Ressources gays et Lesbiennes, 
        qui devrait 
        être annoncé officiellement à loccasion de la 
        journée mondiale de lutte contre lHomophobie 
        le 17 mai 2005, sera le début dune 
        véritable constitution de cette mémoire LGBT
 - et que ce centre de ressources ne sera pas isolé et travaillera 
        en partenariat avec les rares autres fonds darchives et de mémoire 
        LGBT de France mais aussi internationaux.
 .
  
        - Projet Maison 
          des Homosexualités 2002 [format PDF] http://www.thewarning.info/IMG/pdf/projetMH.pdf- Pierre Seel http://flamandsroses.free.fr/memoire/memoireSeel.htm
 - LGP Lyon http://lgplyon.free.fr/
 - Mémorial Déportation Homosexuelle http://www.france.qrd.org/assocs/mdh/index.html
 - ARIS http://www.aris.asso.fr/
 . |  
   
    | 1er 4 2005 : 
        illico n° 122 (page 24) > par Jean-François Laforgeriehttp://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=4041
 |   
    
    | .Déportation : lancement dune nouvelle 
        association
 .
 Officiellement 
        créée en 2003, lassociation " Les Oubliés(e)s 
        de la Mémoire " sest fixée pour objectif 
        de rendre hommage, sur le plan national, aux homosexuels et lesbiennes 
        " tombés pour notre liberté, combattants, résistants 
        et déportés ".  Lassociation 
        a créé un drapeau (le 
        drapeau tricolore aux armes dun triangle rose et noir traversé 
        par un barbelé) qui a déjà été présenté 
        lors de cérémonies officielles à Marseille 
        où linitiative a eu le soutien du Maire. Lassociation 
        qui compte une dizaine dadhérents à Marseille 
        se lance aussi sur Paris et 
        négocie désormais avec le Ministère des Anciens 
        combattants sa présence dans les cérémonies officielles 
        nationales (14 juillet, 8 mai, etc.).  Cest 
        surtout à loccasion de la Journée nationale du 
        Souvenir de la Déportation, le 24 avril, que lassociation 
        se mobilise.- Cette année, lassociation sera présente à 
        Paris
 - et demande, ainsi que dautres associations comme le Mémorial 
        de la Déportation Homosexuelle ou lInter-LGBT 
        à ce que les autorités fassent apposer une plaque commémorant 
        la déportation homosexuelle à loccasion de lInauguration 
        du  Centre Européen de la Déportation au camp 
        alsacien du Struthof en octobre 2005.
 Pour linstant, 
        lassociation fait un appel aux dons pour réunir la somme 
        lui permettant de créer le drapeau quelle entend montrer 
        lors des manifestations parisiennes.  
        Les Oubliés(e)s 
          de la MémoireC/O LGP Marseille. 8, boulevard de la Libération 
          - 13001 Marseille
 Infos : 04 91 50 50 12
 http://pagesperso.aol.fr/devoiretmemoire/lesoublie-e-sdelamemoire.html
 . |  
   
    | 31 3 2005 : 
        Observatoire du communautarismehttp://www.communautarisme.net/index.php3?action=page&id_art=85052
 |   
    
    | .Les très brèves de l'Observatoire
 Dans 
        Légion d'Honneur, 
        il y a honneur.
 Afin de rendre hommage 
        aux " oubliés de la mémoire " que 
        seraient les déportés homosexuels des camps nazis, le 
        militant gay Jean Le Bitoux a écrit à la Grande 
        Chancellerie de la Légion d'Honneur pour qu'une décoration 
        soit remise à Pierre Seel.  Auteur 
        - 
        avec l'aide de Jean Le Bitoux - du 
        livre autobiographique  Moi, Pierre Seel, déporté 
        homosexuel, ce rescapé de la déportation a été 
        interné au camp de Schirmeck,- où il portait la barre bleue 
        des " asociaux " et non le triangle 
        rose des homosexuels.
 - Comme alsacien, il fut déporté six mois en 1941 avant 
        d'être intégré à la Wehrmacht puis envoyé 
        sur le front de l'Est.
 Comme 
        le dit le Ministre délégué aux Anciens Combattants, 
        Hamlaoui Mekachera, "Cette distinction se donne en fonction 
        dun parcours".- Celui de Pierre Seel qui l'amena notamment à combattre 
        les partisans yougoslaves sous l'uniforme nazi n'en fait 
        peut-être pas un candidat incontestable à la Légion 
        d'Honneur.
 
 |  
   
    | .Manipulations autour de la Déportation Homosexuelle
 .
 Un téléfilm 
        diffusé sur France 2 entretient 
        la confusion en tranposant dans la France de Vichy 
        la déportation homosexuelle orchestrée en Allemagne 
        par les nazis en se fondant sur des thèses fantaisistes qui sont 
        contredites par les travaux des historiens.   
        Paris, 1942. 
          Sarah, une jeune réfugiée juive dont la famille a 
          été décimée par les Allemands, est 
          amoureuse de Jean.
 Mais Jean, lui, aime Philippe 
          ...
 Malgré leurs différences, tous trois seront unis dans 
          la souffrance. Ils seront déportés :
 - Sarah parce que juive, Jean 
          et Philippe parce qu'ils sont homosexuels.
 - Pour elle, l'étoile jaune, pour eux, 
          le triangle rose.
 C'est la présentation 
        de la trame - le peech, comme on dit chez Ardisson - du téléfilm 
        Un amour à taire, réalisé par Christian 
        Faure (1) et programmé sur France 2 en février. 
        Pour traiter auprès du grand public français du théme 
        méconnu de la déportation homosexuelle,  Un amour à 
        taire n'a pas lésiné sur les moyens. - Porté par une distribution clinquante (Charlotte de Turckheim, 
        Michel Jonasz, Bruno Todeschini, l'acteur fétiche de Patrice 
        Chéreau),
 - le téléfilm a été tourné à 
        Paris et en Bulgarie où un camp de concentration 
        a été reconstitué.
 Un 
        téléfilm poignant, opportunément programmé 
        pendant les commémorations organisées pour la libération 
        des camps d'extermination. - Une histoire bouleversante.
 - Mais une histoire qui n'est pas conforme à l'Histoire.
 .
 Si nul ne conteste 
        que le régime nazi a persécuté et déporté 
        les homosexuels en Allemagne, en application des dispositions discriminatoires 
        du fameux paragraphe 175 (2), il n'en fut pas de même 
        en France.  En 
        effet, même si le régime de Vichy a rétabli 
        des mesures faisant de l'homosexualité une infraction pénale 
        (3) qui avaient disparu du droit français depuis l'adoption du 
        Code Napoléon, le gouvernement de Pétain n'a 
        pas mis en oeuvre la déportation des homosexuels. - Les seuls français qui ont été déportés 
        pour leur homosexualité - on estime leur nombre à environ 
        200 - étaient originaires d'Alsace et de Lorraine, 
        deux régions soumises au joug nazi après avoir été 
        annexées par le IIIème Reich en 1940.
 - Considérés comme allemands, les homosexuels alsaciens 
        ou mosellans se virent appliquer la législation allemande réprimant 
        l'homosexualité.
 Les 
        historiens sont catégoriques sur ce point : Vichy n'a pas 
        déporté les homosexuels.  Ainsi, 
        dans leur ouvrage Négation, dénégation : La question 
        des triangles roses (4), 
        Michel Celse et Pierre Zaoui affirment : - "la politique anti-homosexuelle nazie ne visa jamais 
        à traquer tous les homosexuels d'Europe.
 - Elle concerna par principe les homosexuels allemands ou considérés 
        comme allemands dans les territoires annexés ou rattachés 
        au Reich  tels entre autres les autrichiens, les alsaciens 
        et certains lorrains.
 - L'homosexualité, pour les mêmes raisons qui justifiait 
        aux yeux des nazis qu'elle fut combattue dans les populations 
        allemandes, n'avait pas à l'être au sein de populations non 
        - allemandes, dont elle ne pouvait que contribuer à précipiter 
        le déclin.
 - Les homosexuels non-allemands ne furent expressément visés 
        par la répression nazie qu'en cas de relations impliquant 
        un ou des partenaires allemands".
 De 
        même, les chercheurs en histoire de l'institut Adiamos 
        ont abouti à des conclusions similaires dans leurs travaux sur 
        la déportation : - "Qu'en est-il de la déportation des homosexuels dans le 
        reste de la France ?
 - Il faut être clair, les travaux historiques ne révèlent 
        rien. S'agit-il d'un oubli, d'une censure des historiens ?
 - Non, car cela correspond au cadre juridique répressif de l'époque. 
        Cela ne veut pas dire que des homosexuels n'ont pas pu être déportés, 
        mais non pour leur homosexualité...".
 .
 Il faut donc que les 
        producteurs d'Un amour à taire aient eu accès 
        à des éléments inédits pour soutenir la thèse 
        d'une déportation homosexuelle orchestrée par la France 
        de Vichy.  Pour 
        affirmer que les homosexuels ont subi le même traitement que les 
        juifs à Paris, en 1942, il faut que le projet de ce téléfilm 
        soit assis sur des sources historiques sérieuses et incontestables. 
          
        On 
          peut cependant en douter. .
 En 
        effet, le "conseiller historique" recruté 
        par la production sur ce téléfilm était Jean Le 
        Bitoux, un personnage pour le moins controversé.  Fondateur à 
        la fin des années 1970 du magazine homosexuel Gai Pied, 
        et président du Mémorial de la Déportation 
        Homosexuelle, - Jean Le Bitoux a été récemment écarté 
        pour incompétence du projet d'Archives Homosexuelles de la 
        Ville de Paris.
 Auparavant, il avait 
        notamment fait paraître le livre de souvenirs de Pierre Seel, 
        un homosexuel alsacien rescapé des camps. - Bien que Pierre Seel n'ait pas porté le fameux triangle 
        rose
 - (il était marqué du triangle 
        bleu des catholiques au camp de Schirmeck)
 - et qu'il ait par la suite été enrôlé par 
        la Wehrmacht pour combattre sur le front de l'Est,
 Le Bitoux a donné 
        à son livre d'entretiens le titre ambigu de Moi, Pierre Seel, 
        déporté homosexuel (6).
 Il est donc surprenant 
        que Jean Le Bitoux ait validé sur le plan historique un 
        téléfilm sur l'histoire de déportés au triangle 
        rose dont l'action se situe à Paris- alors qu'il admet lui-même que la déportation 
        homosexuelle en France est un mythe.
 - Dans une interview au magazine gay E-Male [e.m@le], 
        Jean Le Bitoux qualifie les rafles d'homosexuels de "rumeurs 
        qui ne sont pas fondées" et admet que la vie sociale et nocturne 
        homosexuelle "ne posait pas de réel problème à 
        l'occupant allemand" (7).
 .
 Faisant fi de ces 
        faits incontournables, le téléfilm de France 2 s'achève 
        sur une scène filmée de nos jours à Paris, 
        au Mémorial de la Déportation situé 
        sur l'Ile de la Cité. - On y voit la chorale homosexuelle Melo'Men (8) chanter 
        pour rendre hommage aux "oubliés de la mémoire" 
        (9) que seraient les triangles roses 
        français.
 - Une façon appuyée pour les auteurs d'Un amour à 
        taire d'accréditer auprès 
        du grand public l'idée d'une persécution des homosexuels 
        équivalente à celle que mena le régime de Vichy 
        à l'encontre des juifs.
 Cette idée 
        n'est d'ailleurs pas nouvelle. Elle avait été lancée 
        dès la fin des années 1980 avec la création du Mémorial 
        de la Déportation Homosexuelle.  Alors inconnu, le 
        premier président du Mémorial de la Déportation 
        Homosexuelle est devenu célèbre par la suite - puisqu'il s'agit de Thierry Meyssan, l'auteur du livre Une 
        effroyable imposture qui prétendait qu'aucun avion ne s'était 
        abattu sur le Pentagone le 11 septembre 2001.
 - Une référence, assurément ...
 Porté 
        par des hurluberlus (Jean Le Bitoux et Thierry Meyssan) 
        et décrié par les associations de déportés 
        (10), le Mémorial de la Déportation 
        Homosexuelle a pourtant obtenu une reconnaissance politique de 
        la part de Lionel Jospin et de Bertrand Delanoë.  Le 
        Maire de Paris est donc mal placé pour dénoncer "les 
        falsificateurs de l'histoire" comme il l'a fait à l'occasion 
        des cérémonies organisées pour le soixantième 
        anniversaire de la libération des camps de concentration. .
  
        Un amour à 
          taire est le fruit d'un projet militant (11), comme l'explique 
          Pascal Fontanille, co-scénariste et producteur 
          du téléfilm : - "Il y a une certaine volonté militante, partagée 
          par tous les gens qui sont intervenus sur le film, du réalisateur 
          aux acteurs en passant par le diffuseur". (12)
 Une volonté 
        militante qui n'a pas empêché ce projet d'obtenir un financement 
        du CNC - et le soutien de France 2 qui a donné son accord 
        pour la diffusion de ce téléfilm avant même l'écriture 
        du scénario !
 - Quant au DVD, il est déjà disponible à la 
        vente ...
 .
 La 
        manipulation des faits historiques dans le but de donner corps à 
        la thèse fantaisiste d'une déportation homosexuelle en France 
        doit sans doute être replacée dans la perspective de la concurrence 
        des victimes qui agite aujourd'hui les mouvements communautaristes. - Parce que la persécution est le préalable nécessaire 
        à la réparation, il convient de revendiquer sa part de souffrance 
        dans le crime des crimes que fut le génocide organisé 
        par les nazis (13).
 - Une bousculade malsaine où l'on voit des militants gays jouer 
        des coudes pour se faire une place après-coup sur le quai de la 
        gare de Drancy.
 Détourné 
        par des militants communautaires qui comptent sur l'ignorance de leurs 
        relais médiatiques pour toucher le grand public, le 
        devoir de mémoire peut servir de prétexte à toutes 
        les dérives s'il ne repose pas sur une connaissance solide des 
        faits historiques.  Avec la diffusion 
        d'Un amour à taire, le service public audiovisuel 
        ne contribue pas à cet impératif de connaissance. . (1) Christian Faure 
        n'en est pas à son premier téléfilm sur l'homosexualité. 
        Il a aussi réalisé Juste une question d'amour, 
        un téléfilm relatant une histoire d'amour entre deux jeunes 
        hommes et diffusé sur France 2 en 2000 .  (2) Le paragraphe 
        175 du code pénal allemand de 1871 interdisait les relations 
        sexuelles entre hommes. Cette disposition servit de fondement juridique 
        aux persécutions exercées par les nazis à 
        l'encontre des homosexuels.  (3) En août 
        1942, le régime de Vichy introduit dans le code pénal 
        une disposition interdisant les relations homosexuelles pour les mineurs. 
         (4) Michel Celse 
        et Pierre Zaoui, Négation et dénégation 
        : la question des "triangles roses" ( http://www.triangles-roses.org/negation_denegation.htm 
        )  (5) Association 
        pour la Documentation, l'Information et les Archives des Mouvements Sociaux, 
        Histoire et Mémoire. Déportation et Déportés 
        ( http://cigales.free.fr/iso_album/histoire_et_memoire.pdf 
        ).
 (6) Pierre 
        Seel et Jean Le Bitoux, Moi, Pierre Seel, déporté 
        homosexuel, Calmann-Lévy.  (7) E-Mâle 
        [e.m@le] 
        n° 86, [du 
        24 12 2004 au] 
        6 
        janvier 2005.  (8) La chorale homosexuelle 
        Melo'men a été notamment présidée 
        par Laurent Bellini qui a activement milité pour une reconnaissance 
        politique de la déportation homosexuelle en France lorsqu'il était 
        au cabinet du secrétaire d'Etat aux anciens combattants 
        sous le gouvernement Jospin.  (9) 
        Jean Le Bitoux, Les oubliés de la mémoire, 
        Hachette Littératures.  (10) Notamment la 
        Fédération nationale des déportés et 
        internés résistants et patriotes (FNDIRP) 
        et l'Union nationale des déportés et internés 
        français (UNADIF).  (11) Lorsqu'il répond 
        aux interviews de la presse gay, Christian Faure dit "nous" 
        en parlant des homosexuels ...  (12) E-llico 
        : "La télé reconnaît les Triangles 
        roses" ( http://www.e-llico.com/content.php?section=tele&id=107 
        )
 (13) Les thèses 
        récentes insistant sur l'existence de déportés noirs 
        (métis issus d'unions entre des femmes allemandes et des soldats 
        alliés des régiments coloniaux au lendemain de la première 
        guerre mondiale) dans les camps nazis peuvent aussi être 
        appréhendées dans ce contexte. . |  
   
    | octobre 
      2004 : magazine 
      Têtu n° 93 (page 58) > par Luc Biecq http://www.tetu.com/index.php?set_language=en&cccpage=anciens_numeros_2004
 |   
    | .Infos France
 Centre 
        d'Archives Homos : l'erreur de casting.
 ÉVOQUÉ 
        DÈS 2001, LE PROJET DECENTRE D'ARCHIVES ET DE DOCUMENTATION DES HOMOSEXUALITÉS,
 QUI AURAIT DÛ VOIR LE JOUR IL Y A PLUS DE DEUX ANS,
 CONNAÎT DE NOUVEAUX AVATARS,
 APRÈS LE LICENCIEMENT DE JEAN LE BITOUX, 
        SON DIRECTEUR.
 .
 Le  
        Centre d'Archives et de Documentation des Homosexualités parisien 
        (CADHP), dont la création a été annoncée 
        par la Mairie de Paris en 2002, continue de faire parler de lui.  
        Son 
          unique salarié, Jean Le Bitoux, figure de la communauté 
          homosexuelle, vient en effet d'être licencié. Et on ignore 
          encore l'état réel d'avancement du projet..
 Pourtant, 
        l'Association du CADHP, présidée depuis un 
        an par Stéphane Martinet, avait été adoubée 
        par la Mairie de Paris, qui lui a accordé en septembre 2002 
        une subvention de 100 000 €.  Mais, 
        aujourd'hui, Stéphane Martinet ne se risque pas à 
        annoncer une date d'ouverture : "Nous sommes en phase de préfiguration. 
        Nous publierons nos conclusions fin 2004. Je ne ferai aucune folle promesse.".
  
        Face 
          à lui, Phan Hoàng, ex-libraire et président 
          de l'Académie Gaie et Lesbienne [Académie 
          Gay & Lesbienne] depuis 2001, dispose de 30 000 documents, 
          qu'il stocke chez lui. - "Qu'on me donne un local, suggère-t-il. Je peux 
          ouvrir les portes d'un centre en moins d'un mois.
 - Quinze bénévoles travaillent avec moi, j'ai les étagères 
          et le fonds ; j'ai juste besoin du lieu" assure-t-il.
 Le président 
        Martinet ne l'entend pas de cette oreille. Il se réjouit, 
        au contraire, de partir de rien. "Même si je ne dis pas 
        que rien n'a été fait", ajoute-t-il..
  
        Son 
          licenciement, Jean Le Bitoux, salarié pendant deux ans, 
          l'a demandé "contraint et forcé, parce qu'il était 
          urgent de modifier la façon de travailler". De son propre 
          aveu, l'ex-journaliste de Gai Pied n'était pas 
          qualifié pour le poste qu'il occupait. Pourquoi 
          l'avoir compris si tard et, surtout, qu'a-t-il fait pendant deux ans 
          ? Mystère... Interrogé par Têtu, il 
          dit "avoir beaucoup donné". Mais, comme il attaque 
          son ex-employeur au tribunal des prud'hommes suite à ce 
          licenciement, il ne donne pas de détails sur son bilan. Un jeune 
        archiviste professionnel a été engagé récemment, 
        mais Stéphane Martinet ne souhaite pas dévoiler son 
        identité. "Il n'a pas de fonctions de direction, mais je 
        vous assure qu'il a toutes les compétences requises", 
        précise-t-il tout de même..
 L'association 
        dispose d'un local dans le Marais et de trois lignes téléphoniques. 
        Stéphane Martinet rêve d'archives de haute tenue, 
        comme celles de San Francisco ou de Los Angeles.  Mais 
        "aucun lieu en Europe ne [lui] paraît extraordinaire". 
        Visiblement renseigné, il évoque la mauvaise conception 
        des thésaurus dont se servent les chercheurs LGBT.  Il insiste 
        aussi sur les conditions de conservation des documents. Aucun appel à 
        dons n'a encore été lancé, les conditions optimales 
        de réception et de conservation des documents n'étant pas 
        réunies : "Il faut penser à cela dès la recherche 
        d'un local adapté, et nous n'avons entamé aucune démarche 
        en ce sens.".
  
        Pour 
          Phan Hoàng, c'est le monde à l'envers :- "Comment faire un Centre d'Archives sans archives ?"
 .
 ArchiQ, 
        qui regroupe les associations Archilesb, Vigitrans 
        et Loppataq, a dénoncé la situation dans un 
        rapport intitulé "La fièvre des archives". 
        Par la voix de Marie-Hélène Bourcier, ces militants 
        rappelent la force de la mémoire vivante, qui a fait la légitimité 
        des centres d'archives américains. "La conception 
        administrative de l'archivage qui ne stocke que des documents écrits 
        ne suffit pas. Il faut penser à une archive vive qui illustre les 
        modes de vie. Pourquoi ne pas stocker des godes ?".
  Mais 
        Stéphane Martinet n'entend pas révéler avant 
        plusieurs mois le fruit de ses réflexions. Après avoir préfiguré, 
        il va donc... préfigurer, tout en demandant d'autres subventions, 
        "pour la recherche de locaux, l'appel aux dons et aux legs. Les 
        premiers 100 000 € ne sont pas consommés, mais mon rôle 
        est de prévoir"..
 Odette 
        Christienne, adjointe au Maire 
        de Paris chargée de la mémoire, du monde combattant 
        et des archives, sollicitée à plusieurs reprises, n'a 
        pas souhaité répondre aux questions de Têtu. 
        .
 Alors, 
        quand Stéphane Martinet affirme que ses connexions dans 
        le milieu culturel et politique servent le projet, on ne demande qu'à 
        le croire... A 
        la tête d'un prestigieux conseil d'administration, où l'on 
        retrouve entre autres personnalités l'historienne Florence Tamagne 
        et l'auteur Geneviève Pastre, le pro du réseau va 
        aussi devoir prendre en compte la militance quotidienne..
  
        Car 
          Phan Hoàng, sans titre ni prestige, entend bien transformer 
          son incomparable collection en uvre utile. .  |  
   
    | 24 
      8 2004 : communiqué de presse commun n° 10 > collectif ArchiQ, 
      groupe Archilesb!, association Académie Gay & Lesbienne, 
      Groupe Activiste Trans (GAT) |   
    | .ArchiQ http://www.archiq.fr.vu
 Archilesb !
 Académie Gay & Lesbienne http://www.archiveshomo.info
 GAT (Groupe Activiste Trans) http://transencolere.free.fr
 Paris, 
        le 24 août 2004 Projet 
        de Centre dArchives et de 
        Documentation Homosexuelles de Paris 
        (CADHP) 
        : où en est-on ?
 .
 A 
        la veille de la rentrée, et qui sait, de la saison des subventions, 
        on apprend le départ de Mr Jean Le Bitoux, 
        unique salarié et intiateur depuis 2001 du projet de Centre 
        dArchives et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP).  
        Un 
          homme sen va, les mêmes interrogations demeurent
 .Les problèmes soulevés en 2002 par différentes associations 
        et les pétitions internationales dArchilesb ! 
        et Vigitrans ont-ils été résolus ?
 - Quelle est 
        la politique archivistique du centre ?
 - Est-elle toujours aussi homocentrée ?
 - La diversité des cultures sexuelles et de genre est-elle enfin 
        respectée ?
 - Les thématiques exclues du projet en 2002 (sida, pornographie
) 
        sont-elles enfin prises en compte ?
 - La parité culturelle des équipes est-elle réalisée 
        ?
 Quel 
        usage a été fait de la subvention de 100.000 euros, votée 
        par le Conseil de Paris en septembre 2002 ? - Qua fait l'Association de Préfiguration du projet 
        de Centre dArchives et de Documentation Homosexuelles de Paris 
        (AP CADHP) depuis, qui puisse justifier dune nouvelle 
        demande de subvention en 2004 auprès de la Mairie de Paris, 
        du Conseil régional dÎle-de-France et 
        du Ministère de la Culture ?
 - 3 ans dexistence sans résultats concrets ?
 Comment 
        savoir ? Le manque de transparence et de communication de l'AP CADHP 
        persiste. - Le site internet est fermé depuis février 2004.
 - Les portes du local au 37 de la rue Notre Dame de Nazareth, attribué 
        par la Ville de Paris en 2003, restent désespérement 
        closes.
  Toujours 
        pas de concertation avec les acteurs concernés. - Aucun débat public malgré les demandes répétées 
        dArchilesb ! et de VigiTrans.
 - Aucune mise à disposition dinformations qui permettent 
        de juger de létat davancement du projet qui est entré 
        dans une énième phase de
 préfiguration.
 .
 Pendant 
        ce temps, lAcadémie Gay & Lesbienne, sans 
        subvention ni local fourni par les pouvoirs publics, a collecté 
        8.560 documents 
        qui sont venus rejoindre son fonds de 15.000 références. 
         ArchiQ 
        (le groupe de réflexion dArchilesb 
        ! et de VigiTrans) sest réuni régulièrement 
        et a réuni ses propositions dans deux rapports sur les archives 
        LGBTQ (la Fièvre des Archives et Maux darchives) 
        ..
 Nous 
        renouvelons auprès de l'Association de Préfiguration 
        du projet CADHP notre demande douverture dun débat 
        public au plus vite et réaffirmons notre souhait de contribuer, 
        par nos compétences, expériences, et expertise, à 
        un projet de Centre dArchives ouvert, populaire, véritable 
        carrefour des mémoires et des cultures au pluriel.  
        Pour toute information 
          complémentaireMarie-Hélène Bourcier : 06 19 75 60 25
 Académie Gay & Lesbienne : http://www.archiveshomo.info
 ArchiQ : http://www.archiq.fr.vu
 GAT (Groupe Activiste Trans) http://transencolere.free.fr
 . |  
   
    
    | 7 7 2003 : Mémorial 
        de la Déportation Homosexuelle > communiquéhttp://www.triangles-roses.org
 http://www.france.qrd.org/actualites/article.php3?id_article=376
 |   
    | .Mémorial de la Déportation Homosexuelle (MDH)
 55 boulevard de Charonne - 75011 Paris
 Le 
         Mémorial rend hommage à Jean Le Bitouxet renouvelle son Bureau
 .
 Le Mémorial 
        de la Déportation Homosexuelle a réuni son Assemblée 
        Générale ordinaire le 29 juin 2003.  
        Rendant 
          hommage à son président Jean Le Bitoux 
          - qui ne souhaitait pas se représenter - pour 
          son combat en faveur de la reconnaissance de la déportation des 
          homosexuels, lAssemblée la nommé Président-Fondateur.
 .LAssemblée a procédé 
        au renouvellement de son Bureau. Ont été 
        élus :
  
         René 
          Lalement, président Isabelle Serve, vice-présidente
 Émile Letertre, vice-président
 Fabrice Bosque, secrétaire général
 Alain Piriou, trésorier
 Michel Bigot, secrétaire général adjoint
 Jean-Claude Raffy, trésorier adjoint
 .LAssemblée a également 
        rendu hommage au courage et à la ténacité de Pierre 
        Seel,
 - le seul français à avoir témoigné de sa 
        déportation pour homosexualité par les nazis.
 .
 LAssemblée 
        sest félicitée des acquis de ces dernières 
        années, - sur le plan historique, avec le rapport de la Fondation pour la 
        Mémoire de la Déportation,
 - et sur le plan politique, avec les déclarations de lancien 
        Premier ministre et la participation des lesbiennes et des gais 
        aux cérémonies du souvenir dans plusieurs villes.
 Estimant quil 
        reste encore à généraliser ces acquis et à 
        les consolider aux plans juridique et symbolique, elle a demandé 
        au nouveau Bureau de prendre des initiatives en ce sens..
 Enfin, 
        soulignant limportance du rôle de ses délégués 
        régionaux, lAssemblée a souhaité 
        - que leur réseau soit étendu, en sappuyant notamment 
        sur les associations LGBT locales,
 - et que leurs actions soient soutenues par le Mémorial.
 .  |  
   
    
    | 2 
      6 2003 : Têtu > par Xavier Héraud et 
      Sébastien Barangé et Stéphane Corbin 
      http://tetu.com/infos/lire/4376 |   
    | .Les 
        nouvelles associatives
  [...]Dans un communiqué, Archilesb 
        et Vigitrans contestent la réorganisation de l'équipe 
        de Centre d'Archives Homosexuelles de Paris, piloté 
        par Jean Le Bitoux.
 "Le renouvellement 
        du conseil d'administration et du bureau de manière 
        à ce qu'il soit paritaire (biologiquement) c'est-à-dire 
        composé d'hommes et de femmes. Archilesb 
        et  Vigitrans ne peuvent que constater que cette parité 
        du CADHP n'est pas respectée dans le choix des salariés 
        (seul Jean Le Bitoux se voit salarié); 
         que 
        la parité homme/femme n'est pas un critère qui permet de 
        prendre en compte la diversité des identités et des cultures 
        sexuelles et de genre (parité culturelle)", 
        estiment les deux groupes. 
        http://www.archilesb.org 
          http://www.vigitrans.org
 [...] |  
   
    
    | 24 
      5 2003 : atitud-inn.com > édito de Lionel DUROI http://www.atitud-inn.com/index.php?pid=2&rid=5&srid=25&ida=315
 |   
    
    | .Des 
        nouveaux au CADHP :
 L'Inter-LGBT les invite
 .
 Réunion 
        du Conseil de l'Inter-LGBT samedi 24 mai 2003 :  
        - 
          Le  Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelle de Paris 
          à l'ordre du jour. .
 Communiqué 
          de presse Le 
        22 janvier dernier [ 
        de 2002 et non de 2003 ! ], 
        le projet du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelle 
        de Paris (CADHP) était présenté 
        aux associations 
        réunies en Conseil de l'Interassociative lesbienne, gaie, 
        bi et trans (Inter-LGBT).  À 
        cette occasion, a été pris auprès du Conseil de 
        l'Inter-LGBT l'engagement d'un compte-rendu régulier 
        sur l'avancement du projet..
 C'est 
        pourquoi, ce samedi 24 mai, à l'occasion de la réunion 
        du Conseil de l'Inter-LGBT, le projet sera de 
        nouveau à l'ordre du jour, comme il l'a été publiquement 
        annoncé à l'occasion du Printemps des assoces 
        le 22 mars dernier.  Le 
        débat permettra aux associations et aux responsables du projet 
        d'échanger sur son état actuel, sur son fonctionnement durant 
        sa phase de préfiguration et sur ses objectifs. Le Conseil 
        de l'Inter-LGBT réunit plus de 60 associations membres 
        et décide des grandes orientations de l'Inter-LGBT. 
         Ces discussions, 
        certes internes, sont toutefois publiques : la presse y est la bienvenue, 
        et les représentant-e-s d'associations non-membres peuvent y participer 
        et y intervenir, dès lors que le propos est constructif et respectueux 
        des autres associations et des règles démocratiques de l'Inter-LGBT. 
         Les 
        opposant-e-s au projet auront donc, dans ces conditions, la possibilité 
        de participer à la discussion si ils/elles le souhaitent..
 Samedi 
        24 juin 2003, AGECA, 177 rue de Charonne, Paris 11e. - Le Conseil se réunit à partir de 14h00.
 - Le projet de CADHP sera présenté à 
        partir de 16h30.
 .  
        Des 
          nouveaux au CADHP : Lors 
        de son Assemblée Générale annuelle du 9 mai 
        20003, l'Association de Préfiguration 
        du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris 
        (AP CADHP) a procédé au renouvellement des 
        ses instances. Elle 
        a porté le nombre de son Conseil d'Administration 
        à 10 personnes.Celui-ci, désormais paritaire est composé de :
 - Yves Clerget (Architecte, cofondateur des mots à 
        la bouche)
 - Catherine Daniel 
        (Psychothérapeute, formatrice à FAG)
 - René Lalement (Enseignant, chercheur ; ancien Président 
        de l'Inter LGBT)
 - Philippe Lasterle (Historien, documentaliste)
 - Catherine Marjollet (Psychanalyste, cofondatrice de Lesbia)
 - Stéphane Martinet 
        (Conseiller culturel ; ancien Président de HES)
 - Charles Myara 
        (Editeur, spécialisé en multimédia et bibliographie, 
        ancien Vice-président du Beit Haverim)
 - Geneviève Pastre (Ecrivain, éditeur, ancienne Présidente 
        de Fréquence gaie)
 - Isabelle Serve (Professeur de droit, Présidente de l'association 
        lesbienne La Lune, Strasbourg )
 - Florence Tamagne 
        (Docteur de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris, auteur, 
        professeur à l'Université de Lille 3)
 En 
        son sein, le Conseil d'administration a élu un bureau, 
        également paritaire :- Stéphane Martinet, Président
 - Florence Tamagne, Vice- Présidente
 - Charles Myara, Secrétaire
 - Catherine Daniel, Trésorière
 .
 L'AP 
        CADHP est aujourd'hui dotée d'un local situé 
        37, rue Notre Dame de Nazareth, 75003 Paris..
  
        Le 
           Conseil d'administration a en outre procédé 
          à la nomination de son responsable du comité d'acquisition 
          : 
          Jean Le 
          Bitoux . |  
   
    | février 
      2003   :  Têtu 
      n° 75 : Agenda n° 26 (page 6) > par Xavier Héraud 
      et Jérome Gac http://www.tetu.com/index.php?set_language=en&cccpage=anciens_numeros_2003
 |   
    | .INFOS
  
        Paris : Polémique autour du Centre d'Archives.
 Les lesbiennes sont-elles 
        mises à l'écart du futur Centre d'Archives et de Documentation 
        des Homosexualités de Paris ? - C'est en tout cas ce qu'estime le groupe Archilesb 
        !, qui a lancé une pétition sur ce thème 
        à la fin du mois d'octobre dernier.
 - Depuis, la polémique fait rage. Retour sur le psychodrame de 
        cet hiver, avec les protagonistes du débat.
 .
 Tout est parti d'une 
        pétition lancée par Archilesb !, un groupe 
        informel à la tête duquel se trouvent la sociologue Marie-Hélène 
        Bourcier et l'historienne Marie-Jo Bonnet, lors du dernier 
        festival Cinéffable, en octobre dernier.  Au Coeur du débat, 
        - la petite place accordée aux lesbiennes 
        dans le projet du futur Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles 
        de Paris (CADHP), piloté par Jean Le Bitoux 
        et Christopher Miles,
 - et cette phrase, extraite de son dossier de présentation 
        : «Dans un premier temps, le fonds d'archives 
        concernera majoritairement l'homosexualité masculine, pour des 
        raisons historiques».
 Archilesb !, 
        dans sa pétition, qui a recueilli à ce jour environ 1 000 
        signatures, répond : «C'est bien méconnaître 
        l'histoire des mouvements sociaux liés aux politiques sexuelles, 
        qui trouvent leur enracinement dans les cultures féministe et lesbienne, 
        et ce dès les années 70 en France.» 
         - Marie-Hélène 
        Bourcier faisait pourtant partie du projet à ses débuts, 
        mais elle avait rapidement claqué la porte. - La Mairie de Paris, qui a attribué une subvention de 100 
        000 euros au Centre, a elle aussi été contactée.
 - Dans une lettre à Anne Hidalgo, première adjointe 
        au Maire de Paris, Marie-Jo Bonnet fait part 
        de son indignation.
 .
  
        C'est 
          un article de «Libération» qui met 
          le feu aux poudres. Démentis, mails «forwardés», rumeurs fusent 
          alors de partout.
 Mais c'est un article 
        paru dans Libération du 7 décembre dernier, 
        intitulé «Des lesbiennes en guerre 
        contre le machisme gay», reprenant cette info, qui met le 
        feu aux poudres.  Démentis, mails 
        «forwardés», rumeurs, attaques personnelles fusent 
        alors dans la communauté homo. Chacun choisit son camp. .
  La polémique 
        atteint son climax avec l'apparition d'un groupuscule «énervé», 
        le Commando des Lesbiennes Insoumises et Transgressives (CLIT). 
        - Ce petit groupe fait parvenir quotidiennement 
        à Marie-Hélène Bourcier et à Marie-Jo 
        Bonnet [et aussi à la journaliste Blandine Grosjean, 
        auteure de l'article dans Libération], 
        cinq jours de suite, des lettres anonymes contenant un tampon usagé.
 - Au cinquième jour, Marie-Jo Bonnet reçoit une lettre 
        dénonçant la stratégie de victimisation d'Archilesb 
        !.
 - L'historienne porte plainte, et Marie-Hélène Bourcier 
        précise qu'elle compte faire de même.
 .
  
         
          Le 12 décembre, Jean Le Bitoux et Christopher Miles 
          sortent de leur silence et envoient un communiqué à la 
          presse.  Se défendant 
        de tout «machisme», le CADHP 
        conteste les chiffres avancés par Archilesb ! : 5 
        femmes seulement sur les 59 participants investis dans le projet 
        :- «Ces chiffres sont erronés: le comité de soutien 
        compte 35 noms, dont une dizaine de femmes.»
 - Et de souligner que le projet est toujours en phase de 
        préfiguration, et qu'il le restera encore de dix-huit à 
        vingt-quatre mois.
 Christopher Miles, 
        président du projet, confie avoir vécu «amèrement» 
        les attaques dont le  Centre a fait l'objet. Pour 
        ce qui concerne les «raisons historiques» invoquées 
        dans le dossier de présentation du projet, il persiste 
        et signe : - « La majorité des documents concernant l'homosexualité 
        à la fin du XIXe siècle sont des documents pénaux 
        ou médicaux.
 - L'homosexualité féminine n'étant pas pénalisée, 
        ces documents parlent uniquement d'homosexualité masculine.»
 .
 «Par 
        ailleurs, ajoute Jean Le Bitoux, nous avons contacté les 
        Archives Lesbiennes 
        [Archives Recherches Cultures Lesbiennes (ARCL)] 
        pour obtenir les doubles des documents qu'elles possèdent.».
  
         «Beaucoup 
          de bruit pour rien, finalement», conclut Philippe Lasnier, 
          conseiller de Bertrand Delanoë, notamment sur les 
          questions homosexuelles, qui rejette toute mise en cause de la Mairie 
           [de Paris] : - «Comme promis début 2001 par Bertrand Delanoë, 
          ce projet mixte a été soutenu grâce 
          à un vote consensuel en septembre 2002.
 - Mais la vie interne d'une association n'est pas de notre ressort.»
 .
  Archilesb !, 
        en tout cas, ne compte pas en rester là, comme l'explique Marie-Hélène 
        Bourcier : - «Archilesb! comme Vigitrans 
        [groupe trans qui soutient la pétition d'Archilesb 
        !] demandent à ce que soit organisée 
        une réunion de mise à plat des objectifs scientifiques et 
        de l'organisation de la préfiguration du Centre en 
        présence d'un référent de la Mairie 
        [de Paris].
 - Autant de trans que de lesbiennes et de gays dans les instances, qu'il 
        s'agisse du Comité de pilotage ou du Comité d'administration 
        de l'association.
 - Archilesb ! et Vigitrans feront des propositions 
        en ce sens, ainsi qu'en matière d'animation de la réflexion 
        sur la notion d'archives».
 Et la sociologue de 
        prévenir : - «Le CADHP doit apprendre à 
        travailler avec toutes celles et ceux qui le veulent et ont des compétences, 
        et cesser de se comporter en petit chef.
 - Le Centre ne se fera pas sans nous !»
 .
  
        «Pour 
          l'instant, rappelle Christopher Miles, nous n'avons pratiquement 
          pas commencé la collecte d'archives.»  Jean 
        Le Bitoux précise que le Centre, 
        loin d'être opérationnel, est toujours à la recherche 
        d'un local. - Et le cofondateur de Gai Pied d'appeler de ses voeux la 
        fin de la polémique :
 - «Travailler sur les archives demande un minimum de sérénité.»
 .  |  
   
    | 2 
      12 2002 : lettre ouverte de l'historienne Marie-Jo Bonnet http://www.penelopes.org/xarticle.php3?id_article=2565
 |   
    
    | .Marie-Jo BONNET
 Docteur en Histoire
 contactmjbonnet[AT]yahoo.fr
 Paris, 
        le 2 décembre 2002 à 
        Madame Anne HIDALGO, Première Adjointe du Maire de Paris.
  
        Chère Madame, J'aimerais 
        vous parler du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles 
        de Paris 
        [le projet de l'APCADHP ] qui vient 
        d'obtenir de la Mairie de Paris une subvention de 100 000 euros. C'est au titre- de spécialiste de l'histoire des relations amoureuses entre les 
        femmes,
 - d'historienne de la représentation du couple de femmes dans l'art,
 - et de militante féministe et lesbienne (outre le MLF, 
        j'ai participé à la fondation du Front Homosexuel 
        d'Action Révolutionnaire en mars 1971),
 que je m'élève contre ce projet qui 
        ne respecte ni la parité gestionnaire et culturelle, ni l'histoire 
        des homosexuel(le)s.
 .
 Mon 
        premier sujet d'étonnement concerne la façon dont le Conseil 
        de Paris a pu voter un projet où il est explicitement écrit 
        qu'il concerne l'homosexualité masculine "pour des raisons 
        historiques".- On aimerait savoir lesquelles ?
 - Et on aimerait que le Conseil de Paris motive politiquement ces 
        prétendues "raisons historiques".
 L'ignorance ne peut 
        pas toujours servir d'excuse.- L'histoire des lesbiennes existe, elle est vivante, 
        en dépit de l'académisme universitaire qui décourage 
        les chercheuses en leur faisant croire qu'elles ne pourront pas faire 
        de carrière sur des sujets si "marginaux".
 Alors pourquoi l'écarter, 
        et pourquoi légitimer cette mise à écart en finançant 
        un projet qui exclut délibérément les femmes ?- Il n'est qu'à lire la bibliographie pour 
        se rendre compte du parti pris misogyne et anti-féministe des promoteurs 
        du  projet. Je ne pensais pas que l'histoire des lesbiennes 
        serait si vite enterrée par le pouvoir gay.
  
        Cela 
          est d'autant plus choquant que les auteurs se réclament d'une 
          mémoire des camps de concentration nazis, se posant 
          comme victimes de la dictature, tandis qu'ils 
          reconduisent la domination masculine dans son aspect politique, économique 
          et symbolique. .Pour ma part, je trouve très inquiétant pour la démocratie 
        que personne ne se soit étonné de 
        l'absence des femmes dans un projet qui se réclame de la "neutralité" 
        et de "l'exhaustivité" au nom d'une hypothétique 
        "communauté gay et lesbienne".
 Il est clair que les 
        lesbiennes sont instrumentalisées par le pouvoir gay dans 
        le but de se faire passer pour une communauté mixte.- Mais vous savez bien, et tous les Parisiens le savent, que 
        la communauté homosexuelle est dominée par les hommes, et 
        que ces derniers n'ont aucun désir de mettre en place une politique 
        d'égalité avec les femmes.
 Il 
        serait donc plus juste et plus honnête de dire que ce Centre 
        d'Archives 
        [ et de Documentation Homosexuelles de Paris (le projet 
        de l'APCADHP) ]  concerne 
        uniquement l'homosexualité masculine.- Beaucoup de citoyens en ont assez de l'hypocrisie et de la langue de 
        bois.
 - Et je ne parle pas des citoyennes...
 .
 De 
        plus, il s'agit de l'argent public auquel les femmes coopèrent 
        autant que les hommes.- Pourquoi la répartition de l'argent public se fait-elle sur une 
        base aussi discriminatoire ?
 - L'argent va aux hommes dominants et aux riches tandis que les femmes 
        continuent de ramer dans des conditions de précarité inadmissibles.
  
        Il 
          n'est pas normal qu'un projet comme celui de Jean Le Bitoux suffise 
          d'être présenté par Christophe Girard pour 
          obtenir immédiatement de l'argent. Un projet pour lequel 
        les femmes spécialistes n'ont pas été consultées,- et dont la plupart des membres du Comité 
        de Pilotage se sont retrouvés inscrits sur la liste sans 
        avoir été invités à participer à des 
        discutions préalables sur les objectifs et les choix dits scientifiques.
 .
  
        Je 
          vous demande donc ce que vous comptez faire pour mettre un terme à 
          cette discrimination " officielle ". Une 
        pétition initiée par Marie-Hélène Bourcier 
        et le groupe Archilesb ! auquel je participe, est en train 
        de circuler sur le net.- Nous avons déjà recueilli plus de 700 signatures.
 D'autre part, nous 
        avons rencontré- Nicole Azzaro, membre du Conseil de 
        Paris, groupe des Verts,
 - et Fabienne Leleux, élue verte à 
        la Mairie du 9eme arrondissement,
 qui vont saisir Christophe Girard sur la question.
 Il y a beaucoup de 
        travail à faire du côté des femmes et des lesbiennes.- Ce ne sont pas les idées qui manquent.
 .
 Que 
        pensez-vous d'une réunion entre les différentes participantes 
        de la recherche, des archives et de la mémoire des femmes, pour 
        réfléchir aux moyens à mettre en uvre dans 
        cette direction ?- J'accepterais volontiers d'y participer.
  
        En vous remerciant 
          de votre attention, je vous prie de recevoir l'expression de mes sentiments 
          distingués, Marie-Jo 
          BONNET, Docteur en Histoire .Copies à : Nicole Azzaro - Fabienne Leleux - Archilesb! 
        - Coordination Lesbienne Nationale [Coordination Lesbienne 
        en France (CLF)]
 .  |  
   
    
    |  8 4 2002 :  citegay.fr 
        > par F. H.http://citegay.fr/ACTUALITES/GAY/00/00/201233/actualites_visu.htm
 |   
    | .Actualites Gay
 Journées 
        de la Déportation : les gays sur le frontManifestations prévues les 27 et 28 avril
 .
 Le Collectif 
        des Associations Homosexuelles de Strasbourg (Alsarando, l'APGL, 
        David et Jonathan, Emergence et La Lune) a décidé, 
        - avec le soutien du Mémorial de la Déportation Homosexuelle,
 de commémorer, les 27 et 28 avril, les persécutions 
        et la Déportation que subirent de nombreux homosexuels sous le 
        régime nazi.
 .
  
        Jean 
          Le Bitoux et Pierre Seel seront 
          présents. - Pierre Seel a été déporté de Mulhouse 
          vers le camp d'internement de Schirmeck pour motif 
          d'homosexualité en 1941 à l'âge de 17 ans.
 - Il est en outre le seul témoin français à s'être 
          fait connaître.
 .La Fondation pour la Mémoire de la Déportation, dans 
        un rapport établi en novembre 2001 relatif à la déportation 
        d'homosexuels à partir de la France fait état 
        de chiffres précis.
 - Au regard des archives qui ont pu être consultées, il a 
        été révélé 210 noms de personnes ayant 
        été arrêtées, puis déportées 
        par les nazis :
 - 206 étaient des résidants des trois départements 
        annexés (Bas-Rhin, Haut-Rhin et Moselle).
 .
  
        "En France, 
          à la différence de l'Allemagne et des Pays-Bas, 
          il n'existe aucun monument commémorant le souvenir de la Déportation 
          Homosexuelle. - En outre, les livres et études historiques publiés en 
          français sur le sujet sont fort rares,
 - mis à part le récit autobiographique 
          de Pierre Seel, l'essai historique de Jean Le Bitoux à 
          paraître le 25 avril",
 rappellent les organisateurs.
 "Même si 
        la reconnaissance de la déportation des homosexuels 
        a été marquée en 2001 par deux évènements 
        de portée historique - déclaration du Premier Ministre du 26 avril 2001
 - et rapport historique de la Fondation pour la Mémoire de la 
        Déportation
 ces déportés « oubliés 
        hier, exclus aujourd'hui » sont encore sur le chemin de la 
        reconnaissance.
 Il s'agit donc de 
        continuer à oeuvrer pour lever le tabou entourant cette déportation, 
        afin qu'en France, et plus encore en Alsace-Moselle, cette 
        déportation soit mentionnée lors des cérémonies 
        officielles - et que les historiens continuent ou commencent à étudier 
        la question
 - et que toutes les archives soient enfin ouvertes".
 .
  
        Une 
          souscription est actuellement ouverte pour l'achat de la gerbe de fleurs 
          destinée au Monument de la place de la République 
          - et achetée par le Collectif des Associations Homosexuelles.
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