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citations à caractère critique, polémique, pédagogique et/ou scientifique des informations

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9 12 2004 : liberation.fr > par Charlotte ROTMAN
http://www.liberation.fr/page.php?Article=260279

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L'Assemblée vote les amendements
pénalisant certains propos antigays et sexistes

Homophobie : la droite aboie, le texte passe
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C'était une promesse présidentielle. Mais pas de celles, brandies haut et fort, comme la proposition fétiche de Jacques Chirac d'adosser une charte de l'environnement à la Constitution.
- La loi pénalisant les propos homophobes et sexistes (elle rend passibles les délits de diffamation et d'injure d'une peine de prison) n'a pas été portée avec le même élan.
- Elle devait prouver qu'on ne pourrait plus entendre dans les rangs de la majorité des «Stérilisez-les !» (Pierre Lellouche, UMP, lors du débat sur le Pacs).

Malgré la déclaration de Chirac dans Têtu en avril 2002 ­ «L'homophobie est aussi condamnable que le sexisme ou le racisme. A l'instar du dispositif mis en place pour d'autres phénomènes de rejet, il faut à l'évidence une condamnation de l'homophobie» ­, ce projet est passé aux oubliettes.
- Puis il a été remis sur le tapis (après l'agression de Sébastien Nouchet) et présenté en conseil des ministres... trois jours avant la gay pride.
- Il devait être examiné à l'Assemblée avant la fin de l'année parlementaire.

Pourtant, au lendemain de la marche des fiertés, en juin, surprise : il ne figurait pas dans le décret annonçant l'ordre du jour de la session extraordinaire.
- Les associations n'ont pas décoléré.
- A droite, Jean-Luc Roméro, «blessé», a démissionné de son poste de secrétaire national de l'UMP.

A la rentrée, nouveaux rebondissements.
- La commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) émet un avis hostile en s'inquiétant de la liberté d'expression et de l'atteinte à l'universalité des droits de l'homme.
- Les opposants UMP se frottent les mains.

Le gouvernement retire le texte. Et préfère le transposer dans trois amendements, proposés à 20 heures la veille de l'examen du projet de loi sur la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité, au Sénat.
- Pour faire passer la pilule, le gouvernement dit qu'il a pris en compte l'avis de la CNCDH.
- En réalité, l'essence du texte est préservée.
- Au final, cela ressemble à une loi honteuse. Même lors du vote, mardi. Après de vifs échanges, les députés ont adopté un texte pas vraiment désiré.
- Retour sur les figures qui ont marqué le débat.
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Garraud, l'homme de la fronde

Il avait déjà fait parler de lui, il y a un an, en proposant un amendement créant le délit d'interruption involontaire de grossesse.
- Depuis quelques mois, le député de la Gironde a pris la tête des élus hostiles à la pénalisation des propos homophobes.
- Boosté par l'avis défavorable de la CNCDH, il a demandé le retrait de ce texte «inutile et dangereux».
- En commission des lois la semaine dernière, il a réussi à faire adopter un amendement contre l'avis du rapporteur, Pascal Clément, qui prévoyait de limiter aux associations reconnues d'utilité publique la possibilité de saisir la justice dans les procès pour sexisme ou homophobie.
- Mardi, en séance, il est resté modéré : «Il n'y a pas d'un côté les homophobes et de l'autre les donneurs de leçons.»
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Les associations en colère

L'amendement Garraud les a rendues furieuses. Et pour cause : aucune des associations homos et féministes n'est reconnue d'utilité publique (selon Pascal Clément, c'est le cas de 2000 sur 700 000).
- Quelques heures avant la discussion parlementaire, elles montent au créneau. Inquiètes. Lasses de «se faire promener» par le gouvernement.
- A leurs côtés, des représentants de tous les bords politiques se serrent les coudes.

- Vers 19 heures, Alain Piriou, porte-parole de l'inter-LGBT (lesbienne gaie bi et trans) s'alarme : il a l'impression que, à l'applaudimètre, Boutin remporte plus de succès que les pâles défenseurs du texte dans la majorité. Lundi midi, Sarkozy lui avait téléphoné «pour assurer qu'il était déterminé à faire chuter l'amendement», mais mardi, sa conseillère a dit que ce ne serait «pas si simple».
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Une gauche qui fait bloc

Face à la scène que Noël Mamère appelle «les conservateurs font de la résistance», la gauche fait bloc.

Patrick Bloche, député PS, co rapporteur du Pacs, souhaite que ce texte passe. Il y a un an, lors d'une niche parlementaire, il avait lui-même déposé une proposition similaire, sanctionnant les propos discriminatoires en raison du sexe et de l'orientation sexuelle. «Que de temps perdu !», lâche-t-il en séance.
- Le PS votera le texte, à une condition : que l'amendement «malheureux et mesquin» de Garraud tombe.
- Dans la discussion, Patrick Bloche tente en vain d'élargir la protection aux trans. Et assiste, consterné, à des échanges «honteux» sur l'homosexualité, réminiscences du débat sur le Pacs.
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Christine Boutin, avec l'aide de Dieu

Cette fois, elle avait laissé sa Bible dans son tiroir. Mais la députée des Yvelines a appelé le Vatican à la rescousse, en citant les dangers de «l'idéologie du gender», qui «dénonce les normes hétérosexistes de la société pour reconnaître toutes les autres formes de couple et de parenté».

Dans sa charge, elle est épaulée par d'autres députés UMP.
-
Christian Vanneste (Nord) pour qui l'homosexualité est «une menace pour la survie de l'humanité».
- Jean-Marc Nesme (Saône-et-Loire) : «Dans notre société, ce ne sont pas les homosexuels qui sont le plus en danger, ce sont les enfants.»

Christine Boutin réussit à faire adopter un amendement, élargissant la protection aux handicapés.
-
Le président de la commission des lois, Pascal Clément, avait pourtant mis en garde : «Le but de ce texte n'est pas d'énumérer toutes les personnes qui souffrent.»
- «Evidemment, les handicapés ne sont pas organisés en lobby !», a répondu Christine Boutin.
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Au final, les députés UMP se sont déchirés, encouragés par la liberté de vote octroyée officiellement par le président du groupe Accoyer.
- Sous la pression, Garraud a retiré son amendement sur les associations, le plus critiqué.
- Le lendemain, GayLib se félicitait de la «détermination» du gouvernement.
- L'inter-LGBT soufflait, mais parlait d'une victoire au «goût amer».

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5 6 2005 : appel inter-associatif > pour le rassemblement du 5 juin 2005
medias[AT]actupparis.org

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Appel interassociatif pour le rassemblement du 5 juin 2005
à Paris comme à Bègles : pour l'égalité des droits
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Le 5 juin 2004, pour la première fois en France, Noel Mamère célébra à Bègles le mariage d¹un couple de même sexe.
- D¹autres personnalités politiques se sont également engagées à oeuvrer pour que le mariage soit ouvert aux couples de même sexe.

Nous leur apportons tout notre soutien.

Nous souhaitons en effet que les principes de liberté et d¹égalité conformes à la déclaration des Droits de l¹Homme et du Citoyen s¹applique à chacunE d¹entre nous quel que soit notre sexe, notre orientation sexuelle et notre identité de genre.

Ces discriminations légales doivent cesser.
- En nous maintenant dans une infériorité institutionnelle, elles contribuent aux violences à notre égard, à une dépréciation de soi et pousse ainsi à des comportements à risque qui favorisent l'épidémie de sida.
- Le refus du droit au mariage empêche également le/la partenaire malade dans nos couples de pouvoir bénéficier d'une éventuelle greffe d'organe de son/sa conjointE.
- L'inégalité se poursuit en cas de décès, quand devenuE veuVE, nous ne pouvons bénéficier du même héritage qu'un couple marié et que nos enfants peuvent se retrouver séparéEs de nous puisqu'unE seulE des deux parents n'est pour l'instant reconnuE.

Lutter contre l'homophobie c'est lutter pour l'égalité des droits, c'est lutter contre le sida.
- La prévention, l'éducation sexuelle doivent donc s'accompagner d'une sensibilisation aux discriminations.

Nous appelons ainsi touTEs les éluEs à respecter ces .principes Constitutionnels d'égalité des droits

Nous réclamons :
- le droit au changement d¹état civil pour les trans qu¹elles/ils soient opéréEs ou non.
- l'accès au mariage pour les couples de même sexe qui leur en font la demande.
- la reconnaissance de nos familles.

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Nous appelons toute la population à se rassembler devant toutes les Mairies de France le 5 juin 2005 afin d¹exiger l¹égalité des droits.
- à Paris, le 5 juin prochain, vous aussi participez au combat pour l¹égalité. Rejoignez nous devant le parvis de l¹Hôtel de Ville à 11 heures.

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23 5 2005 : tetu.com > par Emmanuelle Cosse
http://www.tetu.com/rubrique/infos/infos_detail.php?id_news=1372

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France (Mariage)

Un rassemblement pour l'égalité des droits
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Plusieurs associations parmi lesquelles l'Académie Gay et Lesbienne, Act Up-Paris, Agla, Ardhis, les-putes.com, les Panthères roses, Tapages et la Commission LGBT des Verts appellent à un rassemblement le 5 juin à 11h devant les Mairies des grandes villes de France
- afin de célébrer le premier anniversaire du mariage d'un couple de même sexe, célébré le 5 juin 2004 à Bègles
- et pour exiger l'égalité des droits pour les Lesbiennes, Gays, Bis et Trans.

Pour plus d'informations et signer le texte d'appel au rassemblement
- contactez Zezetta : zezetta.star@caramail.com

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29 1 2005 : Rassemblement et manifestation devant la Mairie de Tourcoing > Les Flamands Roses, Collectif des associations du Nord de France ...
http://collectifs.raslfront.info/article.php3?id_article=5411
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En réaction aux propos homophobes du député du Nord, Christian Vanneste, une manif unitaire est organisée :

Contre le sexisme et l’homophobie et toutes les discriminations
EGALITE DES DROITS ET JUSTICE SOCIALE !
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C’est dans un contexte de crise sociale, de montée de la précarité, du chômage, des violences sexistes et homophobes que le Député UMP, Christian Vanneste décide de s’en prendre aux personnes et associations homosexuelles à l’Assemblée Nationale (lors du vote de la loi sur la Haute Autorité contre les Discriminations et l’Egalité [HALDE]) puis dans la presse.

Voici un bref extrait des propos tenus par C. Vanneste et contre lesquels nous tenons à protester fermement : le "comportement homosexuel est inférieur au comportement hétérosexuel. Il "est une menace pour la survie de l’humanité. Le développement de l’homosexualité militante va de pair avec un déclin. La vie, c’est l’ordre et la hiérarchie des comportements" (journal 20 Minutes Lille du 7/12).

A l’Assemblée et à Tourcoing, l’élu UMP se prend pour le défenseur d’UNE humanité.
- L’ordre pour lequel C. Vanneste fait du prosélytisme est celui de la famille traditionnelle, hétérosexiste et patriarcale.
- Partout, c’est tout un mouvement réactionnaire qui s’organise allant des partis au pouvoir aux intégristes religieux et à l’extrême-droite.

Selon Christian Vanneste, les homosexuels seraient "un danger", "un lobby", l’annonce d’"un déclin". Il propose à la vindicte populaire un groupe minoritaire : les LGBT (Lesbiennes, Gays, Bisexuel-le-s et Transsexuel-le-s).
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Ce sont pourtant eux les victimes des discriminations homophobes.
- Dans la réalité, les familles homoparentales sont niées dans le droit et au quotidien.
- Dans les écoles, dans la rue, dans la famille et au travail les comportements homophobes stigmatisent, violentent et tuent.
- Sébastien Nouchet à Noeux-les-Mines, a été insulté, harcelé, agressé avant d’être brûlé vif.
- Certains homophobes pourraient trouver dans les propos de C. Vanneste un encouragement et une justification de leurs agressions.

Nous pensons que la stigmatisation, la discrimination ou l’incitation à la violence sur une minorité ou un groupe opprimé, sont injustifiables même par la "liberté d’expression".
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Rassemblement et manifestation :

Samedi 29 janvier à 14 h, place V. Hassebroucq : Mairie de Tourcoing,

NON AUX PROPOS ET COMPORTEMENTS HOMOPHOBES !
OUI A L’EGALITE DES DROITS POUR TOUTES ET TOUS !

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Signataires :

Académie Gay & Lesbienne, Act-up Paris, APGL, Centre Gay et Lesbien "J’en suis j’y reste" de Lille, Centre L.G.B.T, Collectif Anti Patriarcat, Association David et Jonathan, Association Spiritek, l’Inter, Eglise chrétienne Alliance, En Vie-Théâtre de l’Opprimé, Les Flamands Roses, Les Sœurs de la Perpétuelle Indulgence, Rendez-vous Chrétien, Ras l’Front, SCALP Lille, CNT UL.59, Solidaires, Sud Education, Sud Etudiant-e, LCR, PCF Tourcoing, les Verts N.P.C. Habitants-es de Lille et de Tourcoing ...

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24 1 2005 : tetu.com > par Xavier Héraud
http://www.tetu.com/index.php?set_language=en&cccpage=info_detail&set_z_les_infos=767

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FRANCE (Association)
Les rendez-vous associatifs

Plusieurs associations LGBT, locales et nationales, appellent à manifester
samedi 29 janvier à 14 h,
place V. Hassebroucq, devant la mairie de Tourcoing,

pour dénoncer les propos homophobes
de Christian Vanneste, député de la circonscription.

[...]

23 12 2004 : tetu.com > par Emmanuelle Cosse
http://www.tetu.com/index.php?set_language=en&cccpage=info_detail&set_z_les_infos=634

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FRANCE (Législation)

Loi contre l’homophobie : réactions
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Après l’adoption par le Parlement de la loi créant la Halde et réprimant les propos homophobes, c’est plutôt la satisfaction, parfois teintée de regrets parmi les associations LGBT.

- Pour GayLib', la sanction pénale des propos homophobes est un «très beau cadeau de Noël» et prouve, selon elle, qu’il ne fallait pas «douter de la volonté de l’UMP, du Chef de l’Etat et du Premier ministre de parvenir à l’adoption de cette loi». Le mouvement des gays à l’UMP, «fier» de sa contribution à «ces résultats» rappelle néanmoins que «d’autres chantiers sont en cours» telle que l’amélioration globale du Pacs et la question de l’homoparentalité.

- De son côté, l’Autre Cercle «salue l'action et la détermination de ceux qui ont voulu ce texte».

- Act Up-Paris regrette, à l’instar de l‘Inter-LGBT, que la loi créant la Halde ne reconnaisse pas la transphobie, puisqu’il n’y a «aucune prise en compte des violences physiques ni des assassinats perpétrés en raison de l’identité de genre».
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De nombreuses associations avaient d’ailleurs rappelé lors de la conférence de presse organisée le 7 décembre dernier que ces débats parlementaires étaient une occasion unique de débattre de la place faite aux personnes transgenres et des discriminations dont elles sont victimes.

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9 12 2004 : liberation.fr > par Charlotte Rotman
http://www.liberation.fr/page.php?Article=260279

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L'Assemblée vote les amendements
pénalisant certains propos antigays et sexistes

Homophobie : la droite aboie, le texte passe
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C'était une promesse présidentielle. Mais pas de celles, brandies haut et fort, comme la proposition fétiche de Jacques Chirac d'adosser une charte de l'environnement à la Constitution.
- La loi pénalisant les propos homophobes et sexistes (elle rend passibles les délits de diffamation et d'injure d'une peine de prison) n'a pas été portée avec le même élan.
- Elle devait prouver qu'on ne pourrait plus entendre dans les rangs de la majorité des «Stérilisez-les !» (Pierre Lellouche, UMP, lors du débat sur le Pacs).

Malgré la déclaration de Chirac dans Têtu en avril 2002 ­ «L'homophobie est aussi condamnable que le sexisme ou le racisme. A l'instar du dispositif mis en place pour d'autres phénomènes de rejet, il faut à l'évidence une condamnation de l'homophobie» ­, ce projet est passé aux oubliettes.
- Puis il a été remis sur le tapis (après l'agression de Sébastien Nouchet) et présenté en conseil des ministres... trois jours avant la gay pride.
- Il devait être examiné à l'Assemblée avant la fin de l'année parlementaire.

Pourtant, au lendemain de la marche des fiertés, en juin, surprise : il ne figurait pas dans le décret annonçant l'ordre du jour de la session extraordinaire.
- Les associations n'ont pas décoléré.
- A droite, Jean-Luc Roméro, «blessé», a démissionné de son poste de secrétaire national de l'UMP.

A la rentrée, nouveaux rebondissements.
- La commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) émet un avis hostile en s'inquiétant de la liberté d'expression et de l'atteinte à l'universalité des droits de l'homme.
- Les opposants UMP se frottent les mains.

Le gouvernement retire le texte. Et préfère le transposer dans trois amendements, proposés à 20 heures la veille de l'examen du projet de loi sur la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité, au Sénat.
- Pour faire passer la pilule, le gouvernement dit qu'il a pris en compte l'avis de la CNCDH.
- En réalité, l'essence du texte est préservée.
- Au final, cela ressemble à une loi honteuse. Même lors du vote, mardi. Après de vifs échanges, les députés ont adopté un texte pas vraiment désiré.
- Retour sur les figures qui ont marqué le débat.
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Garraud, l'homme de la fronde

Il avait déjà fait parler de lui, il y a un an, en proposant un amendement créant le délit d'interruption involontaire de grossesse.
- Depuis quelques mois, le député de la Gironde a pris la tête des élus hostiles à la pénalisation des propos homophobes.
- Boosté par l'avis défavorable de la CNCDH, il a demandé le retrait de ce texte «inutile et dangereux».
- En commission des lois la semaine dernière, il a réussi à faire adopter un amendement contre l'avis du rapporteur, Pascal Clément, qui prévoyait de limiter aux associations reconnues d'utilité publique la possibilité de saisir la justice dans les procès pour sexisme ou homophobie.
- Mardi, en séance, il est resté modéré : «Il n'y a pas d'un côté les homophobes et de l'autre les donneurs de leçons.»
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Les associations en colère

L'amendement Garraud les a rendues furieuses. Et pour cause : aucune des associations homos et féministes n'est reconnue d'utilité publique (selon Pascal Clément, c'est le cas de 2000 sur 700 000).
- Quelques heures avant la discussion parlementaire, elles montent au créneau. Inquiètes. Lasses de «se faire promener» par le gouvernement.
- A leurs côtés, des représentants de tous les bords politiques se serrent les coudes.

- Vers 19 heures, Alain Piriou, porte-parole de l'inter-LGBT (lesbienne gaie bi et trans) s'alarme : il a l'impression que, à l'applaudimètre, Boutin remporte plus de succès que les pâles défenseurs du texte dans la majorité. Lundi midi, Sarkozy lui avait téléphoné «pour assurer qu'il était déterminé à faire chuter l'amendement», mais mardi, sa conseillère a dit que ce ne serait «pas si simple».
.

Une gauche qui fait bloc

Face à la scène que Noël Mamère appelle «les conservateurs font de la résistance», la gauche fait bloc.

Patrick Bloche, député PS, co rapporteur du Pacs, souhaite que ce texte passe. Il y a un an, lors d'une niche parlementaire, il avait lui-même déposé une proposition similaire, sanctionnant les propos discriminatoires en raison du sexe et de l'orientation sexuelle. «Que de temps perdu !», lâche-t-il en séance.
- Le PS votera le texte, à une condition : que l'amendement «malheureux et mesquin» de Garraud tombe.
- Dans la discussion, Patrick Bloche tente en vain d'élargir la protection aux trans. Et assiste, consterné, à des échanges «honteux» sur l'homosexualité, réminiscences du débat sur le Pacs.
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Christine Boutin, avec l'aide de Dieu

Cette fois, elle avait laissé sa Bible dans son tiroir. Mais la députée des Yvelines a appelé le Vatican à la rescousse, en citant les dangers de «l'idéologie du gender», qui «dénonce les normes hétérosexistes de la société pour reconnaître toutes les autres formes de couple et de parenté».

Dans sa charge, elle est épaulée par d'autres députés UMP.
-
Christian Vanneste (Nord) pour qui l'homosexualité est «une menace pour la survie de l'humanité».
- Jean-Marc Nesme (Saône-et-Loire) : «Dans notre société, ce ne sont pas les homosexuels qui sont le plus en danger, ce sont les enfants.»

Christine Boutin réussit à faire adopter un amendement, élargissant la protection aux handicapés.
-
Le président de la commission des lois, Pascal Clément, avait pourtant mis en garde : «Le but de ce texte n'est pas d'énumérer toutes les personnes qui souffrent.»
- «Evidemment, les handicapés ne sont pas organisés en lobby !», a répondu Christine Boutin.
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Au final, les députés UMP se sont déchirés, encouragés par la liberté de vote octroyée officiellement par le président du groupe Accoyer.
- Sous la pression, Garraud a retiré son amendement sur les associations, le plus critiqué.
- Le lendemain, GayLib se félicitait de la «détermination» du gouvernement.
- L'inter-LGBT soufflait, mais parlait d'une victoire au «goût amer».

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8 12 2004 : actu.voila.fr > selon l'AFP
http://actu.voila.fr/Article/article_actu_politic_041208160118.af9yhnzh.html

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Homophobie : "soulagement" des associations
après le vote à l'Assemblée

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La plupart des associations de défense des homosexuels ont exprimé mercredi leur "soulagement" après le vote en 2ème lecture à l'Assemblée du dispositif de lutte contre le sexisme et l'homophobie, qui avait failli être remis en cause par un amendement de dernière minute.

Ce dispositif, inclus dans le projet de loi créant la Haute autorité contre les discriminations (Halde), crée un "délit de provocation à la haine, à la violence, à la discrimination" à l'égard de personnes "en raison de leur sexe ou de leur orientation sexuelle".
-
Il aligne également la répression des propos sexistes et homophobes sur celle prévue en matière de racisme et d'antisémitisme, les rendant passibles d'une peine de prison.
-
C'est cette dernière disposition qui réjouit surtout les associations.

[...]

A la dernière minute, Jean-Paul Garraud, député UMP de la Gironde, a retiré un amendement qui limitait aux seules associations reconnues d'utilité publique la possibilité de se porter partie civile dans les procès pour sexisme ou homophobie.

Cet amendement avait été accusé par les associations gay de réduire à une peau de chagrin les mesures contre l'homophobie et le sexisme promises par le gouvernement Raffarin.

[...]

A l'origine du projet, rappellent les organisations gay, il y avait le discours de Jacques Chirac du 14 octobre 2002 appelant à lutter contre toutes les formes de discrimination, y compris sexistes et homophobes mais le proj"et a subi plusieurs avatars, avant de ressurgir sous forme d'amendements au projet de loi créant la Halde.

[...]

Jean-Luc Romero, président d'Aujourd'hui, Autrement (parti associé au parti Radical) s'est lui-aussi félicité de l'adoption du projet tout en regrettant qu'"une partie de la droite semble toujours aussi mal à l'aise vis-à-vis de l'homosexualité".

En revanche, le Collectif pour l'Egalité des Droits qui rassemblent plusieurs associations ( [Académie Gay & Lesbienne,] Act Up-Paris, Coordination lesbienne, Chiennes de garde, Groupe Activiste Trans, Panthères roses, Scalp et Vigitrans) continuait à manifester son insatisfaction en faisant valoir que "par rapport aux promesses de départ, le projet a été réduit à une peau de chagrin", notamment, a-t-il expliqué, "parce que la transphobie n'est absolument pas prise en compte".

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8 12 2004 : e-llico.com > par la rédaction
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=3702
http://www.e-llico.com/content.php?id=3701&section=plus_actu_breves#2

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Homophobie : le pire a été évité
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La mobilisation énergique des associations LGBT a payé. L’amendement Garraud a été retiré et les députés ont adopté un certain nombre de mesures sanctionnant les propos homophobes.

L'Assemblée nationale a adopté dans la nuit de mardi à mercredi, en 2ème lecture, le projet de loi créant la Haute autorité contre les discriminations, qui inclut un dispositif de lutte contre le sexisme et l'homophobie.
Ce texte a été voté à mains levées par les députés UMP, UDF et PS, alors que le PCF s'est abstenu. Quatre députés UMP, dont Marc Le Fur, ont toutefois voté contre, alors que Jean-Paul Garraud et Claude Goasguen se sont abstenus.

Au cours de ce débat, Jean-Paul Garraud a retiré son amendement qui visait à limiter aux associations reconnues d'utilité publique le droit de porter plainte pour injure ou diffamation à caractère sexiste ou homophobe.

Le texte prévoit que les associations consacrées à la lutte contre ces deux formes de discrimination pourront porter plainte pour injure ou diffamation si elles sont déclarées "depuis au moins cinq ans".

Auparavant, l'Assemblée avait adopté l'article du projet de loi qui aligne la répression des injures et diffamations en matière de sexisme et d'homophobie sur celle du racisme et de l'antisémitisme, les rendant passibles d'une peine de prison.
- C'est sur cet article que les députés UMP se sont montrés le plus divisés, 30 d'entre eux (contre 41) s'étant prononcés pour sa suppression.
-
Les députés ont également adopté l'article qui crée un "délit de provocation à la haine, à la violence, à la discrimination" à l'égard de personnes "à raison de leur sexe ou de leur orientation sexuelle", limité toutefois aux discriminations liées à l'emploi, au logement et aux services.
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Les députés ont adopté, contre l'avis du gouvernement, des amendements de Christine Boutin qui associent à ces articles la lutte contre les discriminations à l'égard des handicapés.

Dans un hémicycle deux fois plus garni que l'après-midi, plusieurs députés de l'UMP se sont vivement opposés, comme ils l'avaient fait en commission, au dispositif prévu dans le projet de loi pour lutter contre les discriminations sexistes ou homophobes. Et on a vu ressurgir les fantasmes de la droite réactionnaire, à l’égal de ce qui s’était produit il y a cinq lors du vote du PaCS.
- S'en prenant en fait à la répression de l'homophobie, Marc Le Fur a ainsi émis la crainte que l'Assemblée "cède à un groupe de pression puissant et influent". Selon lui, la conséquence de ce texte serait de "conférer à cette minorité (ndlr: les homosexuels) le statut de communauté, ce qui transformerait notre République en un vaste archipel de communautés juxtaposées". "Nous craignons que de concession en concession, nous ne cédions sur l'essentiel, c'est-à-dire le mariage et les enfants", a-t-il conclu.
- Encore plus lapidaire, Christian Vanneste (UMP, Nord) a qualifié le "comportement homosexuel" de "menace pour la survie de l'humanité". Des propos qu’Alain Piriou, porte-parole de l’Inter-LGBT qualifie de " diffamation et provocation à la haine puisque si les homos menacent la survie de l'humanité, il serait logique de vouloir s'en débarrasser ! ". L’Inter attend d’ailleurs de Nicolas Sarkozy, nouveau président de l’UMP " une réaction forte ". " Ce n'est pas à nous de dire à Nicolas Sarkozy ce qu'il doit faire. Mais s'il est attaché à la lutte contre l'homophobie, ce que je crois, il prendra les sanctions nécessaires ", ajoute Alain Piriou.
-
Se cantonnant au terrain juridique, Jean-Paul Garraud et Claude Goasguen ont pour leur part dénoncé les menaces que ce dispositif ferait planer sur la liberté d'expression et la liberté de la presse.
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Rejetant ces critiques, le ministre de la Justice, Dominique Perben, a déclaré, en s'appuyant sur les statistiques, que "la société française était confrontée à deux maux majeurs, la montée du racisme et de l'antisémitisme d'une part, celle de l'homophobie d'autre part" et que le gouvernement avait "le devoir de faire face à cette évolution".

Le projet sera débattu en 2ème lecture au Sénat le 22 décembre.

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7 12 2004 : rfi.fr > par Dominique Raizon
http://www.rfi.fr/actufr/articles/060/article_32304.asp

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Discrimination
L’homophobie au cœur d’un débat animé
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Le Gouvernement retire le projet de loi initial contre l’homophobie -qui devait être examiné fin décembre 2004 par l’Assemblée nationale.
- La lutte contre l’homophobie doit être au cœur des débats mardi 7 et mercredi 8 décembre lors de la deuxième lecture du projet de loi créant la Haute autorité contre les discriminations (HALDE).
- La ministre déléguée à l’Intégration, à l’égalité des chances et à la lutte contre l’exclusion, Nelly Olin, présente au Sénat les mesures prévoyant la répression de la diffamation et des injures homophobes.
- Le débat promet d’être houleux, et de nombreux députés se sont déjà déclarés hostiles aux mesures incluses dans ce texte.


Le gouvernement vient d’annoncer son intention de retirer le projet de loi contre l’homophobie qui proposait d’aligner la répression des propos homophobes (injures, diffamations, provocations à la haine) et, les propos sexistes, racistes, et antisémites.
- Le 19 novembre 2004, en effet, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) -se contentant jusque-là d’établir des critiques- recommandait au gouvernement de retirer le projet de loi contre l’homophobie, au nom de la liberté d’expression, arguant d’un risque de dérive communautariste.
- L’Eglise catholique avait également exprimé son inquiétude du risque d’être poursuivie pour son hostilité au mariage des homosexuels.

A l’initiative du gouvernement, le sénat a donc présenté sous la forme de trois articles introduits dans le texte les mesures destinées à lutter contre l’homophobie.
- L’examen en deuxième lecture du projet de loi créant la Haute autorité contre les discriminations débute aujourd’hui.
- Composée de 11 membres, la HALDE aura compétence sur «toute forme de discrimination légale, qu’elle soit fondée sur le sexe, la race ou l’origine ethnique, la religion ou les convictions, l’âge ou l’orientation sexuelle».
- Saisie directement par les plaignants ou les associations représentatives, cette instance devra favoriser le règlement des différends par voie de médiation, mais pourra également saisir le parquet.
- Elle bénéficiera de moyens d’investigation auprès de l’administration et des personnes privées, mais n’aura aucun pouvoir de sanction.

Les articles, reprenant une partie du texte abandonné par le ministre de la Justice, Dominique Perben, créent un «délit de provocation à la haine, à la violence, à la discrimination» à l’égard de personnes «en raison de leur sexe ou de leur orientation sexuelle», limité toutefois aux «discriminations liées à l’emploi, au logement et aux services».
- Ils alignent aussi la répression des «délits de diffamation et d’injures» sur celle prévue en matière de «racisme et d’antisémitisme», en les rendant passibles d’une peine de prison et d’une amende de 45 000 euros.
- Enfin, calquant ce délit sur le droit commun en matière de liberté de la presse, le texte ramène de 12 à 3 mois la prescription des délits de provocation à la discrimination sexiste ou homophobe.
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Un débat houleux

Les associations de défense des homosexuels et des transsexuels ont appelé mardi les députés à rejeter l’amendement déposé par Jean-Pierre Garraud qui limite aux associations reconnues d’utilité publique la possibilité de porter plainte pour des propos sexistes ou homophobes.
- Cet amendement «rend totalement impossible la lutte contre l’homophobie et transphobie», a estimé Sergio Coronado, président de C’est le bouquet, lors d’une conférence à l’Assemblée nationale, quelques heures avant l’examen du texte créant la HALDE.

- «Merci de nous maintenir en alerte permanente, en révolte constante, avec vos amendements attentatoires aux droits des femmes et à l’égalité des orientations sexuelles», a écrit Mix-cité dans un communiqué. «Grâce à vos efforts, Monsieur Garraud, nous les femmes pourrons continuer à être insultées en toute impunité, nous les gouines et les pédés envoyé-es au zoo ou au bûcher, et nous vivrons ainsi en bonne entente en ce beau pays des droits de l’homme hétérosexuel qu’est la France», ajoute l’association.
- L’inter-associative lesbienne, gay, bi- et trans (Inter-LGTB) demande aux députés de «suivre les sénateurs qui ont très majoritairement approuvé les dispositions de bon sens, et d’améliorer le texte».
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Le principal désaccord, qui divise fortement les députés, porte d’une part sur la limitation aux associations reconnues d’utilité publique de se porter partie civile en cas de propos sexistes ou homophobes, et d’autre part sur l’aggravation de la répression de la diffamation.
- «Aucune association homosexuelle ou de lutte contre le sexisme ne dispose de cette reconnaissance d’utilité publique particulièrement lourde et compliquée à obtenir», a tout de suite observé le PS,
- tandis qu’à la tête des opposants UMP, Jean-paul Garraud et Claude Goasguen jugent la pénalisation «inutile et dangereuse», soulignant que la tendance est la suppression des peines de prison pour les délits de presse.
- Pour le président de la commission des lois, Pascal Clément, cette disposition constitue au contraire «un signal fort» à l’adresse de ceux qui «trouvent encore admissible d’insulter ou de diffamer un homosexuel ou une femme».
- François Bayrou, président de l’UDF, a indiqué mardi que les députés UDF «ne voteraient certainement pas cet amendement hypocrite (qui) vise à supprimer purement et simplement la loi» et qui constitue une «manière détournée et hypocrite de vider de son sens le texte».
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Les participants à la conférence de presse ont également regretté que «les transsexuels aient été oubliés» dans le texte examiné par les députés lors de la première lecture, selon Sergio Coronado. «On ne peut pas choisir parmi les personnes discriminées et laisser sur la route les plus discriminés parmi les discriminés», a-t-il ajouté.
- «On ne peut pas instituer une hiérarchie dans les discriminations», a appuyé Noël Mamère, le député des Verts.
- «Il faut mettre les discriminations contre les femmes, les homosexuels, les transsexuels sur le même pied que le racisme. C’est simple et c’est juste», a poursuivi Samira Ouardi de Mix-cités.

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7 12 2004 : e-llico.com > par la rédaction
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=3701
http://www.e-llico.com/content.php?id=3701&section=plus_actu_breves#2

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Homophobie : les assos sur le pied de guerre
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Décidées à en découdre, les associations LGBT sont particulièrement remontées contre l’amendement Garraud vidant, de fait, les maigres amendements adoptés au Sénat pour lutter contre les discriminations homophobes ou sexistes.
C’est le message qu’elles ont fait passer lors d’une conférence de presse le jour même du retour à l’Assemblée Nationale du projet de loi créant la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations [et pour l'Egalité (HALDE)].
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Car ce n’est plus le même texte que les députés vont examiner à partir d’aujourd’hui. En effet, le projet de loi initial s’est enrichi d’amendements gouvernementaux permettant de lutter contre les propos sexistes et homophobes. C’est à l’évidence encore trop pour une partie des députés UMP qui bataillent dur pour dénaturer le projet gouvernemental ou du moins en limiter son impact.

C’est l’association C’est l’bouquet ! et l’Inter-LGBT qui ont eu l’idée de battre le rappel des troupes pour un ultime coup de semonce peut-être même un baroud d’honneur.
Les associations ont demandé une prise en compte des trans (qui ne sera malheureusement pas faîte), rappelé que le projet n’est pas liberticide et dénoncé l’attitude du gouvernement qui établit une hiérarchie entre les formes de discriminations. Elle sont surtout appelé à faire barrage aux amendements du député UMP Garraud fer de lance à l’opposition de la pénalisation des propos homophobes.
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Quelques politiques ont expliqué ce qu’ils comptaient faire face au danger que constituait le vote des amendements Garraud.
- Sénatrice PC de Paris, Nicole Borvo a rappelé que le gouvernement avait toujours repoussé les amendements de la gauche contre l’homophobie. "A chaque fois, notamment lors de l’examen des lois Perben, on nous disait que le gouvernement travaillait à un projet de loi et qu’il n’était donc pas utile d’adopter les amendements parlementaires. On voit ce qu’il en advient aujourd’hui".
- Pour Noël Mamère, député Verts, le texte actuel n’est qu’un "pis-aller, un ersatz (…) J’espère pour l’honneur de la France et de la République que le gouvernement arrêtera l’amendement Garraud et qu’il n’établira pas de hiérarchie entre les discriminations ce qui enfoncerait un coin dans notre conception universaliste du monde (…) Si l’amendement Garraud était voté, il faudrait alors songer à d’autres formes d’action. Et vous savez que les Verts ont de l’expérience dans ce domaine…".
- Martine Billard, députée Verts de Paris, a indiqué que son parti avait déposé des amendements pour améliorer le texte dont un "pour contrer celui de Garraud".
- Jean-Luc Romero n’est évidemment pas satisfait de la situation actuelle et espère que "l’Elysée donnera un signal fort avant le débat". Reste que pour le conseiller régional UMP, la non-prise en compte des propos et discriminations liés à l’état de santé (non prévue actuellement dans le texte) serait un très mauvais signal au moment où le sida est choisi comme grande cause nationale pour 2005".
- Du côté de Gay Lib’, son président, Stéphane Dassé, affirme battre le rappel des parlementaires UMP favorables au texte. "Nous avons eu des discussion avec le président du groupe UMP de l’Assemblée, le rapporteur du projet de loi et même le président de l’Assemblée Nationale qui sont opposés à l’amendement de Garraud. Je reste confiant".
- Confiant, le président des Jeunes UDF l’est un peu moins. S’il est satisfait que l’UDF ait appeler à rejeter un amendement qui le fait "gerber", il dénonce le poids des vieux conservateurs. En fait lâche-t-il : "Garraud, c’est Christine Boutin devenue trans et hypocrite de surcroît".

La discussion sur le texte se poursuivra demain en fin de journée.

Act Up et plusieurs associations dont les Panthères roses appellent d’ailleurs à une manifestation contre l’amendement Garraud mercredi 8 décembre à 19 h, rue de Courty (petite place qui donne rue Aristide Briant), tout à côté de l’Assemblée.

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7 12 2004 à 11 h. : conférence de presse inter-associative à l'Assemblée nationale > Académie Gay & Lesbienne, Act Up Paris, Ardhis, ASB, Autre cercle, Bi Cause, Caritig, C¹est l¹Bouquet !, Commission LGBT des Verts, Coordination Interpride France, Fédération Moules-Frites, FSU, GAT, HES, Homonormalités, InterLGBT, Lusogay, MAG, Mix-Cité, On est là !, PASTT, SOS Homophobie, UEEH, VigiTrans
> avec Martine Billard, Nicole Borvo, Annick Lepetit, Philippe Meynard, Jean-Luc Roméro ...

http://www.archiveshomo.info/polemique_cadhp/41207conference_assemblee.htm
http://www.mag-paris.org/appels-et-soutiens/conference-de-presse-pour-un-traitement-egal-de-toutes-les-discriminations-512.html

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Invitation
Conférence de presse
Mardi 7 décembre 2004 à 11 h.
Assemblée nationale > Salle n°1

Pour un traitement égal de toutes les discriminations :
Rejetons l¹amendement Garraud !
Ne transigeons pas avec la transphobie !

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Académie Gay et Lesbienne, Act up Paris, l¹Ardhis, l¹ASB, l¹Autre cercle, Bi Cause, le Caritig, C¹est l¹bouquet !, la Commission LGBT des Verts, la Coordination Interpride France, la Fédération Moules-Frites, la FSU, le Gat, HES, Homonormalités, l¹InterLGBT, Lusogay, le Mag, Mix-Cité, On est là !, le Pastt, SOS homophobie, UEEH, VigiTrans

vous invitent à une conférence de presse
pour une égale condamnation de tous les propos discriminatoires

en présence de :
-
Nicole Borvo, Présidente du Groupe Communiste, Républicain et Citoyen au Sénat,
- Martine Billard, députée des Verts
- Annick Lepetit, députée PS (sous réserve)
- Philippe Meynard, conseiller national de l¹UDF
- Jean-Luc Roméro, conseiller régional, fondateur d¹Aujourd¹hui, autrement (sous réserve)
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Les parlementaires PCF, PS, UDF, UMP et Verts ont été invités à donner la position que leurs partis défendront.

Le gouvernement a choisi de biaiser : plutôt que de maintenir un projet de loi pour lutter contre les propos homophobes et sexistes, il a souhaité amender la loi portant création de la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l'Egalité (HALDE), en lui greffant quatre amendements qui reprennent pour l'essentiel les dispositions prévues par le projet de loi abandonné.
Ces amendements ont été votés par le Sénat le 23 novembre.

Les associations LGBT, même si elles regrettaient la méthode utilisée, se réjouissaient de voir enfin le sexisme et l'homophobie punis à égalité avec le racisme ou l'antisémitisme.
- Elles dénonçaient toutefois le fait que tous les propos discriminatoires ne soient pas soumis à un traitement égal.
- En effet, le gouvernement a délibérément fait l'impasse sur le motif "identité de genre" refusant ainsi aux personnes transsexuelles ou transgenres l'égale protection que les associations ont toujours voulu leur garantir.
- Idem pour les personnes handicapées ou malades : le handicap et l'état de santé ne figurent pas dans le texte.

Mais la colère des associations a atteint son comble quand la Commission des lois de l'Assemblée nationale a adopté ce mercredi 1er décembre un amendement présenté par le député UMP Jean-Paul Garraud, qui aboutirait à rendre la loi totalement inapplicable : il s'agirait en effet de réserver la possibilité de se porter partie civile aux seules associations reconnues d'utilité publique, interdisant de facto à toutes les associations concernées de combattre les provocations à la haine ou à la discrimination.

Les associations demandent donc à la représentation nationale de rejeter l'amendement Garraud, et d'amender au contraire le texte adopté au Sénat afin d'élargir le champ des discriminations punies par la loi aux motifs identité de genre, handicap et état de santé.
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Entrée des journalistes et des invités (munis d¹une pièce d¹identité)
par le 3, rue Aristide Briand, M° Assemblée ou Invalides
RSVP > Rostom : 06 76 27 34 08 rostom.mesli@wanadoo.fr

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6 12 2004 : e-llico.com > par la rédaction
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=3686
http://www.e-llico.com/content.php?id=3701&section=plus_actu_breves#2

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Homophobie : semaine cruciale

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La discussion des amendements réprimant les propos homophobes à l'Assemblée nationale va conditionner la poursuite des relations entre le gouvernement et les associations LGBT.

La semaine qui s'ouvre sera décisive quant à l'avenir des relations des principales associations LGBT avec la majorité.
- La lutte contre l'homophobie sera au cœur des débats de l’Assemblée nationale, mardi et mercredi lors de la deuxième lecture du projet de loi créant la Haute autorité de lutte contre les discriminations (HALDE).
- La discussion des amendements réprimant les propos homophobes à l'Assemblée va conditionner la poursuite ou la rupture des relations entre le gouvernement et l'Inter-LGBT, principale structure représentative de la communauté gay.

L'issue de l'examen des dispositions déjà votées au Sénat et rognées au niveau de la commission des lois, au point de les rendre inapplicables, est imprévisible.
- A l'UMP, les opposants au dispositif cherchent à mobiliser les députés de leur groupe. Trois d'entre eux, hostiles aux articles consacrés à la lutte contre l'homophobie, demandent à leurs collègues UMP d'être "particulièrement vigilants, présents en séance et attentifs au débat qui se déroulera à partir du 7 décembre" pour voter contre les amendements en question.
- L'Inter-LGBT a "dénoncé", mercredi dernier, "l'hypocrisie et la mesquinerie des députés UMP", en "exprimant sa plus grande colère". "Si les députés confirmaient le vote de la commission des lois, la rupture des relations entre l'Inter-LGBT et la majorité serait totale et définitive", menace l'Inter-LGBT.
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Gay Lib, la structure gay interne à l’UMP, a beau se dire confiante dans l’issue des débats après avoir rencontré le président du Groupe UMP à l’Assemblée Nationale, le président de la Commission des Lois et rapporteur du projet de loi et même le président de l’Assemblée, qui auraient tous rassuré ses représentants sur le fait que le débat "devrait être serein et de bonne tenue", tous les dérapages et les coups tordus sont possibles comme le passé le plus récent l’a encore démontré.

Les autres associations LGBT sont aussi mobilisées.
- Une conférence de presse sur les amendements du gouvernement concernant les propos discriminatoires rassemblera près de 25 associations demain à l'Assemblée Nationale à 11h, quelques heures avant le début de l'examen en 2ème lecture du texte portant création de la HALDE.
- Cette conférence de presse est initiée par C'est l'bouquet ! l'association pour l'égalité des droits et pour l'ouverture du mariage civil à tous les couples.

Les Panthères roses et Act Up-Paris organisent une réunion publique ce lundi pour "construire une riposte face à l'inconséquence du gouvernement concernant la pénalisation des propos et de l'incitation à la haine sexiste, lesbophobe, homophobe et transphobe".

On est inconstestablement à un tournant de l'histoire -maigre et récente- des relations entre un gouvernement de droite et les associations représentatives de la communauté LGBT.
- Après deux ans de promesses, de projets divers, puis de reculs, l'attitude des députés de droite va dire si, oui ou non, la majorité a un tant soit peu évolué ou si son ancrage homophobe reste prédominant.
- La suite et la fin de la législature, en ce qui concerne les questions LGBT, sera fonction du vote de l'UMP.
- Si la droite recale les mesures sur l'homophobie, elle ira à la présidentielle de 2007 avec un bilan désastreux, laissant à la gauche un boulevard dans ce domaine.

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5 12 2004 : Aujourd’hui, Autrement > forum animé par Gilloux
http://www.webzinemaker.com/admi/mon_forum/read_mess.php3?num_zine=31424&id=368919
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RE: Communiqué - Halde

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Certains [...] vont encore dire que nous parlons que des homos mais l'actualité est faite ainsi.
- Encore une fois une discrimination se produit et en plus dans une loi contre les discriminations !!!
- Pourquoi tant d'effort pour que l'homophobie, le sexisme et la transphobie (qui manque toujours dans le nouveau texte) ne doivent-ils pas être défendu par des associations ?

Mardi, [7 12 2004 : les associations] On est là !, L'Académie Gay et Lesbienne, Act up Paris, l'Ardhis, l'ASB, l'Autre cercle, Bi Cause, le Caritig, C'est l'bouquet !, la Commission LGBT des Verts, la FSU, le Gat, HES, Homonormalités, l'Inter LGBT, Lusogay, le Mag, Mix-Cité, le Pastt, SOS homophobie, UEEH, VigiTrans vont se retrouver devant l'assemblée nationale :

«Pour un traitement égal de toutes les discriminations :
Ne transigeons pas avec la transphobie !
Rejetons l'amendement Garraud

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Il faut tout faire pour que cet amendement soit retiré. Sinon la loi sera difficilement applicable puisqu'il n'y aura pas de défense.

Gilloux

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19 11 2004 : Nouvel Observateur > interview de B. Phan Hoàng, président de l'Académie Gay et Lesbienne : par Jérôme Hourdeaux
http://permanent.nouvelobs.com/societe/20041119.OBS1982.html
http://archquo.nouvelobs.com/cgi/une?date=20041119
20 11 2004 : itsogay.com
http://www.itsogay.com/index.php?name=PNphpBB2&file=viewtopic&t=694
20 11 2004 : jeanyves.over-blog.com
http://jeanyves.over-blog.com/categorie-7554.html
20 11 2004 : tassedethe.com
http://www.tassedethe.com/cadres/souscadre/webzinfos/dossier7.htm

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3 questions à... B. Phan Hoàng

B. Phan Hoàng est président de l'Académie Gay et Lesbienne,
academiegay@yahoo.fr [ http://www.archiveshomo.info/ ]
(par ailleurs elle même membre du Collectif pour l'égalité de droits)
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"L'égalité des droits entre tous les citoyens"
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Comprenez vous les inquiétudes de la presse vis-à-vis de ce projet de loi ?

- Ce que je tiens tout d'abord à dire c'est que nous ne voulons pas interdire aux gens ni à la presse de parler. Si l'Eglise par exemple souhaite critiquer le mariage homo ou l'adoption par des couples homosexuels avec des arguments, il n'y a aucun problème. On a le droit d'être contre le Pacs ou Pink TV. La presse n'a aucune crainte à avoir.

- Ce que nous voulons, c'est un droit de réponse aux incitations au meurtre ou à la haine envers les gays et les lesbiennes,
> comme ceux que l'on a pu voir lors des manifestations contre le Pacs. A cette époque, des gens avaient été pris en photo avec des pancartes appelant à envoyer les pédés au bûcher et personne n'a pu agir.
> Plus récemment, la télévision a montré, lors du match OM-PSG, des supporters brandissant des banderoles homophobes visant deux joueurs partis à Marseille.
> Ou simplement, regardez le courrier qu'à reçu à la mairie de Bègles, Noël Mamère.Ces lettres ignobles comparaient les unions homosexuels à des unions entre animaux.

- Et, selon la CNCDH [Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme], on ne peut rien faire contre cela.
> Pour éviter les problèmes, la loi doit être claire. Encore une fois, nous ne voulons bâillonner personne mais qu'il n'y ait plus cette impunité qui existe aujourd'hui pour les actes homophobes.
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Ne croyez-vous pas que l'accumulation des interdictions risque à terme de menacer la liberté d'expression ?

- Ecoutez, je suis gay et d'origine asiatique et il est scandaleux qu'aujourd'hui je me sente plus protégé en tant qu'étranger [citoyen francais d'origine étrangère] qu'homo [citoyen français homosexuel].
> Aujourd'hui si n'importe qui se balade avec des pancartes "les juifs au four" ou "les arabes dehors", il est sûr de se retrouver devant un tribunal.
> Mais ce qui est évident et normal pour n'importe quelle personne étrangère est refusé aux homosexuels.
Aujourd'hui, selon la CNCDH, on a le droit d'appeler à envoyer les gays au bûcher, ou de les comparer à des animaux.

- Dans notre République, nous sommes censés avoir une égalité des droits entre tous les citoyens donc, si vraiment l'accumulation des protections est dangereuse, et qu'à ce titre on refuse de réprimer les actes homophobes, dans ce cas, le principe d'égalité des citoyens exige que nous supprimions les lois antisémites et antiracistes!

- Encore une fois, en tant que citoyen français homosexuel d'origine asiatique, je suis extrêmement choqué. Il n'est pas tolérable que l'on compare l'union de deux personnes de même sexe à un mariage de phoques et d'appeler à leur meurtre.
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Quel sera selon vous les conséquences de cet avis sur l'avenir du projet de loi ?

- Je ne suis pas devin. Nous verrons bien mais, a priori il semblerait que l'opposition au projet de loi est de plus en plus forte.

- Mais je constate que le fait, pour un gouvernement de droite, d'avoir déposé ce projet de loi est déjà quelque chose de bien quand l'on sait qu'en cinq ans de majorité absolue, le gouvernement Jospin n'a rien fait à ce niveau.

- Je tiens par ailleurs à signaler que même si elle était adoptée, cette loi sur l'homophobie a totalement fait passer à la trappe les transsexuels. Même si le projet de loi était adopté, on pourrait encore appeler à envoyer les travelos au bûcher. Les trans aujourd'hui en France sont la minorité des minorités.

Propos recueillis par Jérôme Hourdeaux
le vendredi 19 novembre 2004 [à 17h.51]

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21 4 2004 : tetu.com > par Emmanuelle Cosse
http://www.tetu.com/infos/lire/6503

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Action : France

Manifestation pour l’égalité des droits :
samedi 24 avril

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Le collectif pour l’égalité des droits, créé en réaction à l’agression de Sébastien Nouchet, et qui a pour " objectif la défense d'une plate-forme pour l'égalité des droits " appelle à une manifestation le samedi 24 avril à 16h30 à Paris.

- Le départ se fera à l’angle rue des archives et rue Sainte Croix de la Bretonnerie et arrivera Place de la mairie du 4e (place Baudoyer).
- Des stands d’accès aux droits (sur le mariage, la parentalité ou le changement d’état civil) seront installés sur place pour aider toutes les personnes désireuses de renseignements.

La Plate-forme du Collectif intitulée " L'homophobie, la lesbophobie et la transphobie tuent : Egalité des droits " peut être signée à egalitedesdroits@no-log.org.

Les premières organisations signataires sont : Académie Gay et Lesbienne, Act Up-Paris, Act Up-Lyon, Alternative libertaire, La Coordination Lesbienne en France, CADAC, CNDF, DEGEL, Gais et Lesbiennes Branchés, GAT, FLGBT Lille, Gay Kitsch Camp, Homonormalité, JCR, La Dixième Muse, La voix de l'âme, LCR, Les Mauves, Mix-cité, Femmes publiques, Les Panthères roses, LGBT-Formation, PASTT, ProChoix, Ras l'front, Scalp-Reflex, Sud-étudiants, SNEG, SOS-Homophobie, Tiresias, les Verts, Vamos!

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12 3 2004 : illico > par Jean-François Laforgerie
http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=2633

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Sébastien Nouchet : nouvelles mobilisations

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Les initiatives de soutien à Sébastien Nouchet se poursuivent.

- Plusieurs associations (Académie Gay et Lesbienne, Act Up-Paris, GAT-Groupe action trans, les Panthères roses) ont constitué un collectif pour l’égalité des droits pour défendre une plateforme de revendications, intitulée "L’homophobie, la lesbophobie et la transphobie tuent : Égalité des droits".
Elles se réunissent samedi 13 mars à 16h30 : 2bis, rue Elzevir, 75003 Paris.

- A Rouen, le Collectif "Comme ça !" invite les gays, lesbiennes, bisexuel-le-s, transexuel-le-s ainsi que les syndicats, les élus et toutes les personnes solidaires de nos revendications à se rassembler devant la Cathédrale le samedi 20 mars 2004 à 15h00.
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Lire aussi notre édition spéciale

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11 3 2004 : tetu.com > par Quotidien
http://www.tetu.com/mobile/info?num=6251

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Action : France

Agressions homophobes :
Nouvelle A.G. samedi à Paris

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À la suite du rassemblement de soutien à Sébastien Nouchet le 28 février, plusieurs associations (Académie Gay et Lesbienne, Act Up-Paris, GAT-Groupe action trans, les Panthères roses) et particuliers ont constitué un collectif pour l’égalité des droits.

L’objectif est de défendre une plateforme de revendications, intitulée « L’homophobie, la lesbophobie et la transphobie tuent : Égalité des droits ».

Une nouvelle Assemblée Générale se tiendra samedi 13 mars à 16h30 : 2bis, rue Elzevir, 75003 Paris.

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janvier 2004 : petition Appel contre l'homophobie
> Académie Gay & Lesbienne, Act-Up Paris, Aides, Centre Gai et Lesbien de Paris, Ligue des Droits de l'Homme et du Citoyen, Prochoix, Sida Info Service, SOS Homophobie ...
> Paule Alliot, Christian Baudelot, Aline Baudu, Daniel Borillo, Juliette Boyer, Hervé C., Didier Eribon, Eric Fassin, Jeanne Favret-Saada, Yann Galut, Christophe Girard, Guy Hascoët, Philippe Hayat, Marcela Lacub, René Lalement, Philippe Lasnier, Christine Le Doaré, René-Paul Leraton, Danièle Lochak, Noël Mamère, Jean-Pierre Michel, Marc Morel, Fayaza Omar, Vincent Pelletier, B. Phan Hoang, Franck Ricaud, Agnès Tricoire, Fiammetta Venner, Cy Yung, ...
http://www.archiveshomo.info/polemique_cadhp/401homophobie_appel.htm

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Appel contre l'homophobie
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Chaque jour en France, des hommes et des femmes se font injurier, harceler, agresser et discriminer uniquement en raison de leur homosexualité.
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L'épidémie de sida, puis le récent débat autour du Pacs a donné lieu à de multiples manifestations de rejet, de haine et de violence à l'égard des homosexuels/les.
-
Les lesbiennes et les gays ont été caricaturés en une corporation menaçant la famille et mettant en danger l'équilibre de la société.

Afin que cesse cette violation avérée des droits de l'homme, nous demandons :
- La pénalisation de l'incitation à la haine homophobe (les injures, les appels à la violence ne doivent plus rester impunis),
- La répression des discriminations perpétrées à l'encontre des homosexuels/les,
-
La mise en place d'une véritable politique de prévention de l'homophobie.

L'orientation sexuelle constitue une liberté fondamentale à part entière !
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Parmi les premiers signataires :

Ligue des Droits de l'Homme et du Citoyen, Act-Up, Aides, Centre Gai et Lesbien de Paris, Prochoix, Sida Info Service, SOS Homophobie, Académie Gay & Lesbienne, ...

Christian Baudelot, Daniel Borillo, Didier Eribon, Eric Fassin, Jeanne Favret-Saada, Yann Galut (député), Christophe Girard, Guy Hascoët (secrétaire d'Etat), Marcela Iacub, Christine Le Doaré, Danièle Lochak, Noël Mamère (député), Jean-Pierre Michel (député), Agnès Tricoire, Cy Yung, Fiammetta Venner, Paule Alliot, René-Paul Leraton, René Lalement, Philippe Lasnier, Marc Morel, Franck Ricaud, Philippe Hayat, Fayaza Omar, Juliette Boyer, Vincent Pelletier, Hervé C., Aline Baudu, B. Phan Hoang, ...

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17 5 2005 : 1ère Journée Mondiale de lutte contre l'homophobie > soutenez l'appel (août 2004) de Louis-Georges Tin
http://inter-centres-lgbt.france.qrd.org/10R/10Rcp10lgt.html
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Appel pour une
Journée Mondiale de lutte contre l'homophobie

Pour une reconnaissance internationale
des lesbiennes, des gais, des bi et des trans
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Selon une opinion largement répandue, l'omosexualité serait aujourd'hui plus libre que jamais :
- partout présente et visible, dans la rue, dans les journaux, à la télévision, au cinéma,
- elle serait même tout à fait acceptée, ce dont témoignent apparemment, dans plusieurs pays, les récentes avancées législatives sur la reconnaissance des couples de même sexe.

Certes, quelques ajustements demeurent nécessaires pour éradiquer les dernières discriminations, mais avec l'évolution des mentalités, ce ne serait en somme, selon certains, qu'une simple affaire de temps, le temps de faire aboutir un mouvement de fond lancé depuis plusieurs décennies déjà.
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Pour l'observateur un peu plus attentif, la situation est globalement bien différente : et à vrai dire, le XXe siècle a sans doute été une des périodes les plus violemment homophobes de l'Histoire :
- déportation dans les camps de concentration sous le régime nazi,
- goulag en Union Soviétique,
- chantages et persécutions aux Etats-Unis à l'époque de McCarthy ...

Évidemment, tout cela peut sembler loin. Mais bien souvent, les conditions d'existence dans le monde d'aujourd'hui restent très défavorables.

L'homosexualité est partout discriminée ;
- dans quatre-vingts Etats au moins, les actes homosexuels sont condamnés par la loi (Algérie, Sénégal, Cameroun, Ethiopie, Liban, Jordanie, Arménie, Koweït, Porto Rico, Nicaragua, Bosnie …) ;
- dans plusieurs pays, cette condamnation peut aller au-delà de dix ans (Nigeria, Libye, Syrie, Inde, Malaisie, Cuba, Jamaïque …) ;
- parfois, la loi prévoit la détention à perpétuité (Guyana, Ouganda).
- Et dans une dizaine de nations, la peine de mort peut être effectivement appliquée (Afghanistan, Iran, Arabie Saoudit e…).
- En Afrique, récemment, plusieurs présidents de la république ont brutalement réaffirmé leur volonté de lutter personnellement contre ce fléau selon eux "anti-africain".

Même dans d'autres pays où l'homosexualité ne relève pas du code pénal, les persécutions se multiplient.
- Au Brésil par exemple, les Escadrons de la mort et les "skin heads" sèment la terreur : 1.960 meurtres homophobes ont pu être recensés officiellement entre 1980 et 2000.
- Dans ces conditions, il paraît difficile de penser que la "tolérance" gagne du terrain.
- Au contraire, dans la plupart de ces Etats, l'homophobie semble aujourd'hui plus violente qu'hier.
- La tendance n'est donc pas à l'amélioration générale, tant s'en faut.
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C'est pourquoi nous proposons cette Journée Mondiale de lutte contre l'homophobie.
- Elle a pour but d'articuler action et réflexion afin de lutter contre toutes les violences physiques, morales ou symboliques liées à l'orientation sexuelle ou à l'identité de genre.
- Elle entend susciter, soutenir et coordonner toutes initiatives contribuant à l'égalité entre les citoyens en la matière, de jure, mais aussi de facto, et cela dans tous les pays où cette démarche sera possible.

L'organisation d'une journée de lutte contre l'homophobie dans chaque pays permettra d'inscrire nos luttes dans une démarche de solidarité avec toutes les personnes lesbiennes, gaies, bi et trans (LGBT) du monde entier.
- Mais il s'agit aussi d'inscrire nos luttes dans une démarche plus globale de défense des droits humains.

Depuis plusieurs décennies, dans le monde entier, de nombreuses actions ont été menées dans cette perspective, non sans succès d'ailleurs.
- Nous nous situons dans cette lignée :
- nous voulons renforcer les expériences engagées, donner plus de visibilité aux tentatives futures
- et nous en appelons aux instances nationales et internationales afin qu'elles inscrivent cette Journée dans l'agenda officiel, à l'instar de la Journée internationale de la femme ou de la Journée mondiale de lutte contre le sida.

La reconnaissance d'une telle Journée serait ainsi un engagement clair de la communauté internationale. Elle s'est mobilisée contre de nombreuses autres formes de discriminations et de violences sociales, mais pas encore sur ces sujets. Voici l'occasion.
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Ce texte a été rédigé par Louis-Georges Tin,
- directeur du Dictionnaire de l'homophobie (Presses Universitaires de France, 2003),
- président de "An Nou Allé !", Association des lesbiennes, des gais, des bi & des trans de Martinique et de leurs amiEs en vue de constituer et d'animer un CGL en Martinique (Membre associé, Association affinitaire de la Fédération française des CGL).

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Si vous aussi vous soutenez cette initiative, et si vous souhaitez que cette Journée de lutte contre l'homophobie soit inscrite officiellement au calendrier national et international, vous pouvez signer cette pétition sur http://www.ilga.org

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PREMIERS SIGNATAIRES DE L'APPEL :
Académie Gay et Lesbienne, Act Up-Paris, A Gauche En Europe (AG2E), Amnesty International France, ARDHIS, Association des Parents et futurs parents Gais et Lesbiens (APGL) , Association européenne pour la défense des droits de l'Homme (FIDH-AE), L'Autre Cercle, L'Autre Cercle IDF, Bagdam Espace Lesbien, Beit-Haverim, CARITIG, Centre Gai et Lesbien de Lille, Coordination des Lesbiennes en France, Collectif Contre l'Homophobie de Montpellier, Conservatoire des Archives et des Mémoires Homosexuelles, David et Jonathan, Etudes et Recherches sur les Orientations Sexuelles (EROS), Femmes publiques, Les Flamands roses, la FSU, Gay-Kitsch-Camp, Homosexualités et Socialisme (HES), Homoboulot, International Lesbian and Gay Association, ILGA-Europe Paris 2005, Inter LGBT, Inter Centres LGBT, Ligue des Droits de l'Homme (France), Ligue des Droits de l'Homme (Belgique), La Lune, Mémoire Gaie, Les Panthères roses, Sida Info Service, SNEG, SOS homophobie,

ET :
Pierre Albertini (historien, lycée Condorcet), David Auerbach (responsable associatif), Clémentine Autain (adjointe au maire de Paris), Robert Badinter (sénateur, ancien ministre), Nicolas Balutet (hispaniste, Université de Strasbourg), Christine Bard (historienne), Celia Baudu (technicienne), Denis Baupin (adjoint au maire de Paris), Edouard Bera (avocat au barreau de Paris), Sandra Boehringer (historienne, Université de Strasbourg), Flora Bolter (responsable associative), Eric Bordas (littéraire, Université Paris III), Daniel Borrillo (juriste, Paris X-Nanterre), Patrick Bray (doctorant, Harvard), Luc Brisson (philosophe, CNRS), Hussein Bourgi (chargé de mission, mairie de Montpellier), Marie-George Buffet (députée, ancienne ministre), Pierre-Olivier de Busscher (directeur de Sida Info Service), Patrick Cardon (éditeur), Alexandre Carelle (cadre culturel), Sylvain Cavaillès (écrivain) , Thomas Chaimbault (bibliothécaire, Université de Savoie), George Chauncey (historien, Université de Chicago), Sébastien Chauvin (sociologue, Université de Chicago), Natacha Chetcuti (doctorante, sociologie, EHESS), Michel Chomarat (Chargé de mission, mairie de Lyon), Lionel Choukroun (Directeur des Ressources Humaines), Micheline Convert (retraitée), Marianne Closson (littéraire, université d'Artois), François Cusset (écrivain), Erwann Debos (ingénieur), Orion Delain (photographe), Christine Delphy (sociologue, CNRS), Catherine Deschamps (sociologue), Florence Dupont (latiniste, Paris VII), Laurent Fabius (député, ancien premier ministre), Eric Fassin (sociologue, ENS), Michael Faure (sociologue), Maggie Flinn (littéraire, Université d'Illinois), Olivier Ferrand (maire adjoint du 3e arrdt de Paris), Geneviève Fraisse (philosophe, CNRS, députée au Parlement européen), Sandra Céline Frey (socio-politologue), Anne-Francoise Garreta (écrivaine, littéraire Rennes II), Monseigneur Gaillot (évêque), Christophe Girard (adjoint au maire de Paris), Christophe Gendron (éditeur), Raymonde Gérard (professeur de lettres honoraire, université de Picardie), Martine Gross (ingénieur de recherches, CNRS), David Halperin ( helléniste, philosophe, University of Michigan), Christelle Hamel (sociologue, EHESS, Université de Dijon), Serge Hefez (psychiatre), Ghislaine Hierso (économiste), Sylvie Hierso (professeur de lettres), Armand Hotimsky (sexotherapeute), Guillaume Huyez, (sociologue, EHESS), Christiane Klapisch-Zuber (historienne, EHESS), Marc Jaffeux (auteur dramatique, librettiste), Jean-Louis Jeannelle (littéraire, Université Paris IV), Gildas Le Berre (poète, responsable associatif), Raphaëlle Legrand (musicologue, Paris IV), Gonzague de La Rocque (médecin, sexologue) , Patrick Lozès (pharmacien), Noël Mamère (député, maire de Bègles), Philippe Mangeot (rédacteur en chef, Vacarme), Stéphane Martinet (maire adjoint du 11e arrdt de Paris), Joelle Matos (productrice, Canal +), Philippe Meynard (conseiller municipal de Barsac), Rostom Mesli (responsable associatif), Mohammed Mezziane (étudiant, EHESS), Jean-Pierre Michel (senateur, conseiller général), Janine Mossuz-Lavau (politologue, EHESS), Pierre Moscovici (député, ancien ministre), Cyril Nouveau (économiste, ENS, Cepremap), Ruwen Ogien (philosophe, CNRS), Guilhem de Pastors (communiquant), Alain Piriou (responsable associatif), Evelyne Pisier (professeur de droit public et de sciences politiques, Paris I), Jean-Manuel de Queiroz (sociologue, Rennes II), Jean-Christian Régnier (journaliste), Matteo Residori (italianiste, Paris III), Thierry Revol (médiéviste, Université Strasbourg II), Angelo Rinaldi (de l'Académie francaise, rédacteur en chef du Figaro littéraire), Yannick Ripa (historienne, Paris VIII) , Jean-Luc Romero (président d'Aujourd'hui, Autrement), Malik Salemkour (cadre territorial), Thierry Schaffauser (travailleur du sexe), Georges Sidéris (historien), Robert Simon (administrateur civil), Pierre Serne (conseiller municipal de Vincennes), Vincent Simonet (littéraire, Université de Reims), Anne Sinclair (journaliste), Anne Souyris (conseillère régionale), Alexis Spire (sociologue, CNRS), Dominique Strauss-Kahn (député, ancien ministre), Florence Tamagne (historienne, Université de Lille), Michel Tubiana (avocat), Helene Vecchiali (consultante en ressources humaines), Paul Veyne (historien), Dominique Voynet (ancienne ministre, sénatrice), Malik Zidi (acteur).

CORRESPONDANTS ÉTRANGERS :
Angleterre : Peter Tatchell ; Belgique : Dan Vam Raemdoncq ; Brésil : Luiz Mott ; Bulgarie : Aksinia Gentcheva ; Canada : Pierre Blain ; Colombie : Juan Pablo Cadavid ; Corée : Huso Yi ; Equateur : Francisco Guayasamin ; Espagne : Pedro Gonzalez Perez ; Inde : Ashok Row Kavi ; Irlande : Brian Finnegan ; Malaisie : Au Waipang ; Pologne : Yga Kostrzewa, Michal Pawlega ; Portugal : Fernando Cascais, Albino Cunha, Paulo Corte-Real ; Ukraine : Vlasdilav Topchev.

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Réponses de Louis-Georges Tin sur la
Journée Mondiale de lutte contre l'homophobie

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1 - Quels sont les objectifs pratiques de cette Journée ?
- En pratique, notre premier objectif est de susciter des actions. Elles pourront prendre des formes très diverses : un débat dans une classe, une exposition dans un café, une animation dans la rue, une émission à la radio, une projection dans une maison de quartier, une table ronde organisée par un parti politique, un concours de nouvelles lancé par un journal, une campagne de sensibilisation menée par un syndicat, etc. Ces initiatives pourront êtres portées par des associations LGBT (lesbiennes, gaies, bi et trans), par des organisations de défense des droits humains, mais aussi par des citoyennes et des citoyens de tous horizons. En effet, aujourd'hui, de nombreuses personnes qui ne s'intéressaient pas spécialement à l'homosexualité se sentent de plus en plus interpellées par ce problème qu'est l'homophobie.
- Le second but de cette Journée est de coordonner et rendre visibles les actions. Si elles ont lieu le même jour, elles seront d'autant plus visibles et efficaces. Et si ce jour devient un rendez-vous annuel, les médias et l'opinion publique seront d'autant plus attentifs aux questions soulevées, ainsi qu'aux progrès ou reculs constatés. Par ailleurs, ceux qui coordonnent cette Journée pourront faire le compte rendu des actions menées, renseigner les journalistes et favoriser les échanges de bonnes pratiques entre les acteurs de terrain.
- Ce projet a un troisième objectif : il s'agit d'inscrire cette Journée au calendrier national dans un maximum de pays, et ensuite, pourquoi pas, de la faire adopter au niveau international. Evidemment, c'est une visée lointaine, si ce n'est utopique. Mais la reconnaissance officielle n'est pas seulement un symbole, encore les symboles sont-ils une chose essentielle, on le sait bien. Elle contribuera à la pérennisation du combat. Elle permettra aussi de montrer que la lutte contre l'homophobie n'est pas seulement l'affaire des personnes homo, bi ou trans, mais qu'elle relève pleinement de l'autorité publique et de la volonté de l'ensemble de la société.

2 - Vaut-il mieux parler d'homophobie, ou de LGBTphobie ?
- Le mot "LGBTphobie" devrait permettre de tenir compte à la fois des lesbiennes, des gais, des bi et des trans. Malheureusement, ce qu'on voudrait gagner en visibilité, on le perd en fait en lisibilité. Le mot "homophobie" est aujourd'hui connu, et reconnu, dans un grand nombre de pays. Le mot "LGBTphobie" est, lui, à peu près inconnu dans la plupart des pays du monde. Par ailleurs, certains suggèrent même LGBTQphobie pour inclure les "queer". Pourquoi pas en effet ?
- Selon nous, tout est affaire de contexte. Une "Journée mondiale de lutte contre la LGBTphobie" aurait évidemment peu de chances d'être comprise du grand public, et encore moins d'être reconnue par les instances nationales ou internationales. Nous n'y gagnerions pas beaucoup. Et c'est pourquoi nous préférons la formule "Journée mondiale de lutte contre l'homophobie", à condition de rappeler sans cesse au grand public que notre combat ne concerne pas seulement l'homosexualité masculine, mais qu'il s'agit tout autant des lesbiennes, des bi et des trans. Dans ces conditions, l'expression LGBT nous paraît très utile afin de mettre en évidence la diversité des problèmes évoqués.
- En effet, l'homophobie concerne les lesbiennes (lesbophobie), les gais (gaiphobie) et les personnes bisexuelles (biphobie). Par ailleurs, notre engagement nous porte aussi à combattre la transphobie qui, quoique distincte de l'homophobie puisqu'elle concerne l'identité de genre et non l'orientation sexuelle, renvoie malgré tout à des dispositifs sociaux souvent proches des logiques homophobes elles-mêmes.
- En définitive, nous refusons les exclusives. Nous parlons de la "Journée mondiale de lutte contre l'homophobie", mais nous tenons aussi à rappeler au grand public que nous nous battons pour les droits des lesbiennes, des gais, des bi et des trans, c'est-à-dire pour les personnes LGBT, et contre toutes les discriminations en général.

3 - Qu'en est-il justement des autres discriminations ? Cette Journée contre l'homophobie ne risque-t-elle pas des les occulter ?
- Non. S'il importe d'envisager la Discrimination comme un phénomène général, il est nécessaire de la combattre aussi sous ses formes spécifiques – et l'homophobie est l'une de ces formes. Faute de quoi, le discours et l'action demeurent dans l'abstraction, dans l'indifférenciation, si ce n'est dans la confusion.
C'est d'ailleurs l'un des intérêts de la Journée internationale de la femme. Elle permet de mettre l'accent de manière spécifique sur l'inégalité entre les sexes. De même, la Journée mondiale de lutte contre l'homophobie permettra de mettre l'accent de manière spécifique sur l'inégalité entre les sexualités.
- Cependant, la lutte contre l'homophobie débouche nécessairement sur l'affirmation des droits sexuels en général, qu'il s'agisse du sexe, du genre, de l'identité de genre ou de l'orientation sexuelle. C'est pourquoi elle rejoint le combat contre le sexisme ; ce n'est d'ailleurs pas un hasard si les personnes les plus sexistes sont souvent, en même temps, les plus homophobes. Mais elle rejoint aussi la lutte contre le sida et contre toutes les infections sexuellement transmissibles, l'autonomie sexuelle ne pouvant guère s'exercer sans un accès minimal à l'information et aux soins.
- Enfin, la lutte contre l'homophobie débouche aussi sur l'affirmation des droits humains en général. Du reste, les associations LGBT s'engagent souvent bien au-delà des problématiques sexuelles, et elles se trouvent ainsi à l'unisson de nombreux autres mouvements sociaux dont elles sont bien sûr solidaires. Dans ces conditions, la Journée mondiale de lutte contre l'homophobie favorisera le rapprochement entre les associations LGBT et les associations de défense des droits humains.

4 - En quoi la Journée Mondiale se distingue-t-elle de la Marche des Fiertés ?
- Ces deux événements se distinguent précisément dans la mesure où ils se complètent :
> au niveau du principe : les Marches mettent l'accent sur la fierté des lesbiennes, des gais, des bis et des trans, qui refusent l'opprobre ; la Journée mondiale, elle, montre que la véritable honte, c'est l'homophobie, laquelle doit être déconstruite dans ses logiques sociales et combattue sur le terrain ;
> au niveau de la pratique : à travers la Marche des fiertés, nous sortons dans la rue pour nous faire entendre de la société civile ; à travers la Journée mondiale, nous rentrons dans la société civile pour porter le débat au cœur même des institutions, des écoles, des quartiers, etc. On le voit, les deux démarches sont tout à fait symétriques et complémentaires.
- Par ailleurs, certaines personnes qui, quoique sensibles au problème de l'homophobie, pensent ne pas avoir leur place au sein d'une Marche des Fiertés, pourraient malgré tout apporter leur contribution à travers l'alternative que constitue une Journée contre l'homophobie. De manière analogue, mais à l'échelle internationale, dans certains pays où l'organisation d'une Marche des Fiertés est manifestement impossible, une action contre l'homophobie pourrait être envisagée à l'occasion de la Journée mondiale, surtout lorsque, officiellement du moins, l'homosexualité n'est pas condamnée par les lois en vigueur.
- En ce sens, la Journée mondiale peut constituer un levier politique prolongeant l'action des fiertés pour les personnes ou les pays qui ne peuvent pas (ou ne veulent pas) s'inscrire dans la logique de celles-ci. Mais dans l'ensemble, il est clair que ces deux démarches sont à la fois nécessaires et complémentaires.

5 - Parler d'homophobie, n'est-ce pas se complaire dans une attitude de victimes ?
- Il est peu probable que les victimes de l'homophobie aient lieu de se complaire dans un pareil rôle. Les actes et les discours homophobes sont une réalité qu'on ne peut (plus) ignorer. Notre but est précisément de dénoncer les violences passées et présentes pour prévenir, ou du moins limiter, les violences futures. Le problème n'est pas l'homosexualité, mais l'homophobie : nous devons donc concentrer nos efforts sur ce terrain.
- Que nous le voulions ou non, nous sommes toutes et tous des enfants de l'homophobie. Cependant, le combat que nous menons contre elle, et d'abord en nous-mêmes, nous rend plus forts qu'elle-même. Loin de nous affaiblir dans une attitude de victimes, la connaissance des mécanismes de l'homophobie sociale fait de nous des sujets plus autonomes. C'est pourquoi l'affirmation d'une politique LGBT ne peut se faire sans une déconstruction préalable des logiques qui la rendaient jusqu'alors impossible, et qui la rendent désormais nécessaire.

6 - La Journée Mondiale prendra-t-elle la même forme un peu partout ?
- C'est peu probable. L'homophobie prenant des formes très diverses selon les espaces géographiques ou sociaux, les réponses apportées seront certainement très différentes elles aussi.
- Dans de nombreux pays du Sud, le problème réside dans le mariage forcé (hétérosexuel bien sûr), notamment pour les femmes ; dans de nombreux pays du Nord, c'est l'interdiction du mariage (homosexuel bien sûr) qui est au cœur des débats. Dans certains milieux, les hommes sont exclus ou lynchés sur la place publique, tandis que les femmes sont enfermées ou punies dans le silence des gynécées. Dans certains cas, l'homophobie s'exerce au nom de Dieu, dans d'autres cas, au nom de la Science. Parfois, l'homosexualité est condamnée mais les transgenres sont "tolérés", et parfois c'est l'inverse. Selon les cas, la bisexualité est regardée comme un moindre mal ou comme le comble du vice, etc.
Bref, les situations sont multiples, et le travail de coordination générale ne pourra que révéler la couleur originale et spécifique des initiatives menées ici et là. De fait, depuis quelques décennies, de nombreuses actions très positives ont vu le jour. Les marches des fiertés ont lieu un peu partout dans le monde et sont de plus en plus nombreuses.
- En 1996, l'Afrique du Sud a ouvert la voie (bientôt suivie par l'Équateur) en affirmant dans sa constitution l'égalité entre tous les citoyens, quels que soient leur sexe, leur identité ou leur orientation sexuelle.
- Par ailleurs, depuis quelques années, existe aux Etats-Unis une journée du souvenir pour les victimes d'actes transphobes. Désormais, elle est aussi célébrée par des associations en Espagne, en France, au Chili et au Canada.
- Et depuis 2003, le Canada organise chaque année une Journée nationale de lutte contre l'homophobie dont nous devons nous inspirer.
- Enfin, au-delà des initiatives locales ou nationales, deux faits retiennent notre attention dans la mesure où ils mettent en jeu les instances internationales.
> Le premier concerne la récente résolution présentée par le Brésil à la Commission des Droits de l'Homme des Nations Unies pour faire reconnaître les droits des personnes LGBT. Bien entendu, nous ne pouvons que soutenir cette initiative et nous espérons qu'elle pourra être votée au plus tôt, malgré les obstacles rencontrés jusqu'ici.
> Le second fait est un peu plus ancien, mais n'est pas moins significatif : le 17 mai 1990, l'Assemblée générale de l'Organisation Mondiale de la Santé supprimait l'homosexualité de la liste des maladies mentales. Ce faisant, elle entendait mettre fin à plus d'un siècle d'homophobie médicale. Dès lors, poursuivant cette logique historique, nous souhaitons que le Haut-Commissariat aux Droits de l'Homme et la Commission des Droits de l'Homme des Nations Unies condamnent également l'homophobie dans ses manifestations politiques, sociales et culturelles en reconnaissant cette Journée. La décision de l'OMS constitue pour nous une date historique et un symbole fort : nous proposons donc que cette Journée mondiale ait lieu chaque année le 17 mai.

7 - Quel est donc le calendrier des actions à venir ?
- Dans un premier temps, sur la base du texte proposé, nous voulons obtenir un maximum de signatures, par internet ou sur papier, dans un maximum de pays. Elles peuvent émaner d'associations LGBT, d'associations liées à la défense des droits humains, de syndicats, de partis politiques, de citoyennes, de citoyens, etc. Nous souhaitons également obtenir le soutien de l'ILGA (International Lesbian and Gay Association) et de ses branches continentales lors des prochaines réunions (à Katmandou, Budapest et Santiago du Chili).
- Ayant réuni un maximum de soutiens, nous voudrions fixer au 17 mai 2005 la première Journée Mondiale de lutte contre l'homophobie. Dans tous les pays où cela sera possible, la pétition pourra être remise officiellement aux autorités nationales ce même jour, de manière symbolique. Cela ne peut que renforcer la dimension internationale de notre engagement, et aider celles et ceux qui se trouvent dans des pays où ces actions ne sont pas encore possibles. Dès lors, nous pourrons dresser un premier bilan qui permettra d'améliorer et d'amplifier les initiatives des années à venir.
- Nous espérons que notre requête pourra être présentée aux Nations Unies dès la deuxième année ou, le cas échéant, la troisième ou la quatrième année, c'est-à-dire dès que la Journée mondiale aura pris suffisamment d'ampleur pour être présentée de manière significative.
- Évidemment, nous ne savons pas quand les Nations Unies reconnaîtront la légitimité et l'importance de nos actions, mais cela ne nous empêche pas de continuer notre combat contre l'homophobie et pour les droits des lesbiennes, des gais, des bi et des trans dans tous les pays du monde.

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