|  
              24 au 26 3 
              2005 : 4èmes Assises de la Mémoire Gay & 
              Lesbienne > organisées par Michel Chomarat, 
              chargé de Mission Mémoire à la Mairie de 
              Lyon 
              http://www.bm-lyon.fr 
           | 
         
         
          |  
             . 
              à l'occasion du 60e anniversaire de la libération des camps d'extermination 
             
              4èmes Assises de la Mémoire 
              Gay & Lesbienne 
              thème : La déportation des homosexuels 
            . 
             
               Jeudi 
                24 mars 2005  
                Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation 
                 
                (CHRD) : 14 avenue Berthelot, Lyon 7  
             
            18 
              heures 30 > Lancement officiel par :  
              - Sabiha Ahmine, Adjointe au Maire de Lyon, déléguée 
              à l'intégration et aux droits des citoyens, Conseillère 
              Régionale  
              - Isabelle Rivé, Directrice du CHRD,  
              - Michel Chomarat, Chargé de Mission 
              Mémoire : Hôtel de Ville de Lyon  
            19 
              heures > Conférence L'ordre moral sous Vichy : 
              - Marc Boninchi, Maître de Conférences Université Jean 
              Moulin - Lyon 3  
              . 
             
               Vendredi 
                25 mars 2005   
                Bibliothèque Municipale de Lyon  
                30 boulevard Vivier-Merle, Lyon 3  
             
            18 
              heures 30 > projection du film Un amour à taire 
              : 
              - écrit par Pascal Fontanille et Samantha Mazeras 
              d'après une histoire originale de Pascal Fontanille,  
              - réalisé par Christian Faure,  
              - produit par Merlin Productions.  
            > 
              Débat avec : 
              - Christian Faure, réalisateur  
              - Pascal Fontanille, producteur.  
              . 
             
               
                Samedi 26 mars 2005  
             
            14 
              heures 30 > Conférence Mobilisations politiques autour 
              de la Mémoire des triangles roses et noirs : 
              - Magali Boumaza, 
              Docteur en sciences politiques, IEP de Strasbourg 
            16 
              heures > Conférence Etat de la recherche sur la persécution 
              des homosexuels : 
              - Andreas Pretzel, Historien, membre du Centre Magnus 
              Hirschfeld, Berlin 
            17 
              heures 30 > Clôture par : 
              - Patrick Bazin, Directeur de la Bibliothèque de 
              Lyon 
              - Patrice Béghain, Adjoint au Maire de Lyon, 
              délégué à la Culture et au Patrimoine  
             
              . 
                Exposé 
                de Magali Boumaza :  
             
            Parmi 
              tous les déportés,  
              les homosexuels furent les plus brimés 
              . 
            A la fin du 
              XIXe siècle, on légifère en matière 
              de sexualité.  
             
              En 
                France, le crime de sodomie  
                - disparaît avec la Révolution  
                - et échappe au code Napoléon jusqu'aux lois 
                de Pétain, toujours en vigueur en 1981, 
                .  
             
            Le nouvel Empire 
              allemand, dynamique et centralisateur, avait devancé 
              la moralité victorienne en 1871 par l'adoption du code prussien, 
              dont le paragraphe 175 , punissant d'une peine de 
              prison pouvant aller jusqu'à cinq ans les rapports entre 
              hommes.  
            Des individus 
              comme Ulrichs s'étaient battus en Allemagne 
              contre le paragraphe 175.  
              - Son combat fut repris par Brand qui créa en 1891 
              le premier journal homosexuel, Der Eigene 
              - et surtout par le célèbre 
              docteur Magnus Hirschfeld 
            L'aube du XXe 
              siècle, se caractérise par le développement 
              du mouvement homosexuel, l'Allemagne des années folles. 
               
              - Le Comité Humanitaire et Scientifique 
              (WHK) - la première organisation de défense 
              des homosexuels - créé par Hirschfeld en 1897 
              regroupe 70 membres en 1900 et 5000 en 1910.  
              - On imprime alors 320 publications homosexuelles et Berlin 
              possède en 1905 plus de 40 bars homosexuels.  
              - Le mouvement homosexuel prend de l'ampleur, la pétition 
              lancée par le Comité contre le paragraphe 175 
              recueille 6 000 signatures dès 1903, parmi lesquelles 
              celles des leaders sociauxdémocrates Bebel, Kautsky, Bernstein 
              et celles de Thomas Mann, Lou Andréas Salomé, Rilke, 
              Einstein ...  
              - Freud 
              et Adler participent à la revue de Magnus Hirschfeld, 
              l'Annuaire des différences intersexuelles dans 
              laquelle il développe sa théorie du troisième 
              sexe. 
            Période 
              contradictoire par ailleurs, où le monde homosexuel explose 
              en dépit  
              - des arrestations au nom du paragraphe 175 (2 à 
              300 par an)  
              - et des scandales de 1907 qui ont touché les hommes en place, 
              le Maire de Berlin Von Moltke et le conseiller 
              du Kaiser Von Eulenburg.  
            La 
              presse reconnaît les nouveaux pervers, désignés 
              d'une certaine manière par les travaux médicaux de 
              Hirschfeld.  
            Le gouvernement 
              tentera même, en 1910 (la loi faillit passer), d'élargir 
              le paragraphe 175 aux femmes, sans résultat, 
              et les mouvements de protestation renforcèrent les liens 
              entre le mouvement homosexuel et les mouvements féministes. 
               
            En 
              1915, Hirschfeld crée l'Institut des Sciences 
              Sexuelles à Berlin.  
            C'est aussi 
              l'époque où le mouvement homosexuel reçoit 
              le soutien des communistes allemands, 
              - l'URSS vient en effet d'abolir en 1917 toute législation 
              anti-homosexuelle.  
              - Batkis, le sexologue officiel du PC US, 
              affirme, au Congrès international pour la réforme 
              sexuelle, légitime tout plaisir sexuel avec un partenaire 
              consentant. 
            En mars 1933, 
              débute des rafles d'homosexuels en Allemagne ; plus 
              de 100 000 seront déportés à Dachau. 
              Qu'en est-il du nombre d'homosexuels déportés ?  
            Des chercheurs, 
              des historiens ont exhumé des archives et des documents. 
              Et avancé des chiffres :  
              - selon le United States Holocaust Memorial de Washington, 
              90 000 à 100 000 homosexuels ont été arrêtés 
              entre 1933 et 1945.  
              - 10 000 à 15 000 d'entre eux ont péri dans l'univers 
              carcéral et concentrationnaire nazi.  
            S'il est difficile 
              de chiffrer le nombre de déportés homosexuels, il 
              est en revanche possible d'appréhender les conditions de 
              déportation. 
              - Tout d'abord, il faut imaginer que parmi tous les déportés, 
              les homosexuels étaient les plus brimés.  
              - En effet, de tous, le triangle porté par les homosexuels 
              était le plus grand : un triangle équilatéral 
              de 17 cm de côté, c'est-à-dire le plus visible 
              pour être le plus haï.  
              - La hiérarchie concentrationnaire les place au plus bas 
              de l'échelle sociale des camps, ce 
              qui ne leur permet guère d'entretenir des relations d'entraide 
              avec les autres déportés et d'améliorer ainsi 
              leurs chances de survie telles que les décrit Michael 
              Pollak dans l'Expérience concentrationnaire. 
               
            Victimes expiatoires 
              toutes désignées puisque déjà mises 
              au ban de la société non carcérale,  
              - les homosexuels sont, à l'instar des Tziganes, astreints 
              aux travaux les plus durs et les plus dégradants.  
              - De fait, statistiquement, le taux de mortalité de ces déportés 
              est parmi les plus élevés des camps.  
              .   
             
              En Alsace, 
                les déportés homosexuels français au camp 
                de Schirmeck ne portèrent pas le triangle 
                rose, mais une barrette 
                bleue.  
                - Entre 1940 et 1944, les homosexuels d'Alsace et de Moselle 
                furent expulsés, torturés ou déportés 
                par l'occupant nazi qui détenait des listes 
                remises par la police française.  
                - En mai 1941, sur la base des fichiers de la police française, 
                les Allemands organisent en Alsace - Moselle annexée 
                la rafle des homosexuels.  
             
            Plusieurs seront 
              déportés aux camps de Schirmeck et du Struthof. 
               
              - On le voit, l'expérience concentrationnaire, doublée 
              d'une homophobie présente dans la société, 
              ne favorise pas les témoignages des homosexuels.  
              - De plus, à la Libération, 
              la répression de l'homosexualité persiste dans le 
              Code Pénal du Gouvernement provisoire, 
              ce qui exclut toute tentative de rendre publique la déportation 
              homosexuelle.  
              .  
             
              Aujourd'hui 
                en France, une catégorie de déportés 
                ne jouit pas de la même manière du statut "d'ancien 
                déporté ".  
             
            Alors qu'en 
              Europe, l'Allemagne, l'Italie, la Belgique 
              (pour ne citer que ces pays) reconnaissent la déportation 
              pour fait d'homosexualité (à Berlin et à 
              Francfort, deux mémoriaux aux déportés 
              homosexuels ont été édifiés),  
             
              les 
                autorités françaises ont du mal à reconnaître 
                la déportation d'homosexuels dans les camps nazis.  
                - L'argument avancé par les associations d'anciens combattants 
                est spécieux : "certes on a 
                pu voir des homosexuels dans les camps, mais ils étaient, 
                allemands, autrichiens, pas français ".  
                - On assène l'exception nationale, comme 
                si Hitler s'était soucié de connaître 
                la nationalité des homosexuels déportés ... 
             
            . 
           | 
         
         
           
   
    |  
       15 4 2005 : 
        illico n° 123 (page 11) > par Jean-François Laforgerie 
        http://www.e-llico.com/content.php?section=actu&id=4109 
     | 
   
   
    
    |  
       . 
        Telex 
      Actualité 
        de la déportation homo 
        . 
      Président-fondateur 
        du Mémorial de la Déportation Homosexuelle, 
        Jean Le Bitoux, 
        - auteur de louvrage " Les oubliés 
        de la mémoire " consacré à la déportation 
        homosexuelle publié en 2002, 
        - a mandaté (fin mars) un avocat pour assigner 
        en justice une nouvelle association baptisée les Oublié(e)s 
        de la Mémoire [ http://pagesperso.aol.fr/devoiretmemoire/lesoublie-e-sdelamemoire.html 
        ] 
      Jean 
        Le Bitoux poursuit pour " usurpation 
        de titre " et " préjudice moral ". 
        .  
     | 
   
 
   
    |  
       2 4 2005 : thewarning.info 
        > par Nadia Clair 
        http://www.thewarning.info/article.php3?id_article=95 
     | 
   
   
    
    |  
       . 
        contribution d'une personne externe à Warning : 
        Depuis mes traboules 3 
      Quelques 
        réflexions dune militante à loccasion 
        des 4e assises de la Mémoire Gay et 
        Lesbienne (Lyon 24-26 mars 2005) 
        . 
      Pour 
        le lancement officiel des 4e assises à Lyon de la Mémoire 
        Gay et Lesbienne avait été choisi en 2005 un lieu 
        fort en symbole : le CHRD ou Centre dHistoire de la Résistance 
        et de la Déportation.  
      En effet ces assises 
        gays et lesbiennes, organisées à Lyon depuis 
        2002 par Michel Chomarat, chargé de Mission Mémoire 
        à la ville de Lyon et en partenariat avec la Bibliothèque 
        Municipale (BM) de la Part-Dieu, avaient 
        pour thème cette année « La déportation des 
        homosexuels », à loccasion du 60e anniversaire 
        de la libération des camps. 
        .  
      La commémoration 
        nationale de la déportation le dernier dimanche davril se 
        passe, selon les villes, plus ou moins bien pour les gays et les lesbiennes. 
      Lyon 
        reconnaît 
        (enfin !) officiellement depuis 2004 la déportation 
        des homosexuel(le)s puisque 2 représentants dassociations 
        LGBT on été conviés à la cérémonie 
        au même titre que les autres représentants de déportés. 
        - Puis 5 représentants LGBT ont été invités 
        à lissue de cette cérémonie à la réception 
        officielle faite à LHôtel de Ville. 
        - Mais cest seulement pendant cette réception que M. Gérard 
        Collomb, Sénateur-Maire de Lyon, a parlé 
        de la déportation des homosexuel(le)s. 
        .  
      Lors 
        de ces assises a été projeté pour la 2nde fois à 
        Lyon le documentaire de Rob Epstein et Jeffrey Friedman, 
        Paragraph 175 (Etats-Unis,1999). 
      Petit rappel historique 
        qui a son importance : 
        - une association LGBT, la Lesbian and Gay Pride de Lyon 
        avait dès avril 2001, entrepris ce devoir de Mémoire en 
        invitant Jean Le Bitoux, président du Mémorial 
        de la Déportation Homosexuelle [ MDH ], 
        pour parler de Pierre Seel et de la déportation homosexuelle. 
        - Quelques mois plus tard, le 22 janvier 2002, le cinéma CNP 
        Odéon en partenariat avec cette même association avait 
        projeté Paragraph 175 et avait 
        à lissue de la projection organisé un débat, 
        réunissant Jean Le Bitoux et Michel Chomarat, sur 
        les triangles roses et noirs. 
        .  
       
        A 
          loccasion de ces assises, 
          - Michel Chomarat 
          [chargé de Mission Mémoire à la Mairie de 
          Lyon ], 
          - Patrick Bazin (directeur BM Part-Dieu) 
          - et Patrice Béghain (Adjoint à la culture et 
          au Patrimoine à Lyon) 
          ont annoncé que Lyon allait enfin pouvoir disposer de 
          son Centre de Ressources Gays et Lesbiennes, très 
          certainement à la Bibliothèque Municipale de Lyon 
          (Part-Dieu). 
       
      Ce fonds sera évidemment 
        constitué 
        - du « fonds Chomarat » 
        déjà archivé à la Bibliothèque Municipale 
        de la Part-Dieu 
        - mais également des archives de lassociation ARIS. 
      Cest une bonne 
        nouvelle. 
      Pourtant 
        ce fonds ne sera véritablement intéressant que si les associations 
        LGBT lyonnaises, mais aussi les autres associations LGBT en ont la priorité 
        - pour la consultation 
        - mais aussi pour le travail de recherches de leurs étudiants et 
        de leurs chercheurs. 
        . 
      Encore un petit rappel 
        historique lyonnais, qui ne fait pas de mal : 
        - le 25 septembre 2002, un collectif dassociations 
        LGBT lyonnaises et dassociations amies avait présenté 
        à la Ville de Lyon, par lintermédiaire de Michel 
        Chomarat [chargé de Mission Mémoire à la Mairie 
        de Lyon ] et Sabiha Ahmine [ Elue à lIntégration 
        et aux Droits des Citoyens ] un projet « MH » 
        (Maison des Homosexualités) [voir une partie du projet 
        ci-joint]. 
      Dans 
        ce projet les associations avaient intégré 
        - un Fonds de mémoire archivé et consultable 
        à la BM de la Part-dieu 
        - ainsi quune Bibliothèque 
        - et même Médiathèque dans les murs 
        de la MH 
        avec une proposition de « réseau » à moyen terme 
        avec les bibliothèques de Lyon mais aussi avec les autres 
        centres darchives gays et lesbiens de France. 
      Malheureusement ce 
        projet MH ( Maison des Homosexualités ) 
        na jamais vu le jour, la municipalité lyonnaise nayant 
        pas prévu un tel financement dans son plan de mandat ... 
      Espérons 
        donc 
        - que ce futur Centre de Ressources gays et Lesbiennes, 
        qui devrait 
        être annoncé officiellement à loccasion de la 
        journée mondiale de lutte contre lHomophobie 
        le 17 mai 2005, sera le début dune 
        véritable constitution de cette mémoire LGBT 
        - et que ce centre de ressources ne sera pas isolé et travaillera 
        en partenariat avec les rares autres fonds darchives et de mémoire 
        LGBT de France mais aussi internationaux. 
        . 
       
        - Projet Maison 
          des Homosexualités 2002 [format PDF] http://www.thewarning.info/IMG/pdf/projetMH.pdf 
          - Pierre Seel http://flamandsroses.free.fr/memoire/memoireSeel.htm 
          - LGP Lyon http://lgplyon.free.fr/ 
          - Mémorial Déportation Homosexuelle http://www.france.qrd.org/assocs/mdh/index.html 
          - ARIS http://www.aris.asso.fr/ 
       
      . 
     | 
   
 
   
    
    |  
        24 au 26 3 2005 : 
        4èmes Assises de la Mémoire Gay & Lesbienne 
        > organisées par Michel Chomarat, chargé de Mission 
        Mémoire à la Mairie de Lyon 
        http://www.bm-lyon.fr 
     | 
   
 
   
    |  
       . 
        à l'occasion du 60e anniversaire de la libération des camps d'extermination 
       4èmes 
        Assises de la Mémoire Gay & Lesbienne 
        thème : la déportation des homosexuels 
      . 
       
         Jeudi 
          24 mars 2005  
          Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation  
          (CHRD) : 14 avenue Berthelot, Lyon 7  
       
      18 
        heures 30 > Lancement officiel par :  
        - Sabiha Ahmine, Adjointe au Maire de Lyon, déléguée 
        à l'intégration et aux droits des citoyens, Conseillère Régionale 
         
        - Isabelle Rivé, Directrice du CHRD,  
        - Michel Chomarat, Chargé de Mission Mémoire 
        : Hôtel de Ville de Lyon  
      19 
        heures > Conférence L'ordre moral sous Vichy : 
        - Marc Boninchi, Maître de Conférences Université Jean Moulin 
        - Lyon 3  
        . 
       
         Vendredi 
          25 mars 2005   
          Bibliothèque Municipale de Lyon  
          30 boulevard Vivier-Merle, Lyon 3  
       
      18 
        heures 30 > projection du film Un amour à taire : 
        - écrit par Pascal Fontanille et Samantha Mazeras d'après 
        une histoire originale de Pascal Fontanille,  
        - réalisé par Christian Faure,  
        - produit par Merlin Productions.  
      > 
        Débat avec : 
        - Christian Faure, réalisateur  
        - Pascal Fontanille, producteur.  
        . 
       
         
          Samedi 26 mars 2005  
       
      14 
        heures 30 > Conférence Mobilisations politiques autour de la 
        Mémoire des triangles roses et noirs : 
        - Magali Boumaza, 
        Docteur en sciences politiques, IEP de Strasbourg 
      16 
        heures > Conférence Etat de la recherche sur la persécution des 
        homosexuels : 
        - Andreas Pretzel, Historien, membre du Centre Magnus Hirschfeld, 
        Berlin 
      17 
        heures 30 > Clôture par : 
        - Patrick Bazin, Directeur de la Bibliothèque de Lyon 
        - Patrice Béghain, Adjoint au Maire de Lyon, 
        délégué à la Culture et au Patrimoine  
       
        . 
          Exposé de 
          Magali Boumaza :  
       
      Parmi 
        tous les déportés,  
        les homosexuels furent les plus brimés 
        . 
      A la fin du XIXe siècle, 
        on légifère en matière de sexualité.  
       
        En 
          France, le crime de sodomie  
          - disparaît avec la Révolution  
          - et échappe au code Napoléon jusqu'aux lois de 
          Pétain, toujours en vigueur en 1981, 
          .  
       
      Le nouvel Empire 
        allemand, dynamique et centralisateur, avait devancé la moralité 
        victorienne en 1871 par l'adoption du code prussien, dont le paragraphe 
        175 , punissant d'une peine de prison pouvant aller jusqu'à 
        cinq ans les rapports entre hommes.  
      Des individus comme 
        Ulrichs s'étaient battus en Allemagne contre le paragraphe 
        175.  
        - Son combat fut repris par Brand qui créa en 1891 le premier 
        journal homosexuel, Der Eigene 
        - et surtout par le célèbre docteur 
        Magnus Hirschfeld 
      L'aube du XXe siècle, 
        se caractérise par le développement du mouvement homosexuel, 
        l'Allemagne des années folles.  
        - Le Comité Humanitaire et Scientifique 
        (WHK) - la première organisation de défense des 
        homosexuels - créé par Hirschfeld en 1897 regroupe 
        70 membres en 1900 et 5000 en 1910.  
        - On imprime alors 320 publications homosexuelles et Berlin possède 
        en 1905 plus de 40 bars homosexuels.  
        - Le mouvement homosexuel prend de l'ampleur, la pétition lancée 
        par le Comité contre le paragraphe 175 recueille 
        6 000 signatures dès 1903, parmi lesquelles celles des leaders 
        sociauxdémocrates Bebel, Kautsky, Bernstein et celles de 
        Thomas Mann, Lou Andréas Salomé, Rilke, Einstein ... 
         
        - Freud et Adler 
        participent à la revue de Magnus Hirschfeld, l'Annuaire 
        des différences intersexuelles dans laquelle il développe 
        sa théorie du troisième sexe. 
      Période contradictoire 
        par ailleurs, où le monde homosexuel explose en dépit  
        - des arrestations au nom du paragraphe 175 (2 à 
        300 par an)  
        - et des scandales de 1907 qui ont touché les hommes en place, 
        le Maire de Berlin Von Moltke et le conseiller du 
        Kaiser Von Eulenburg.  
      La 
        presse reconnaît les nouveaux pervers, désignés d'une 
        certaine manière par les travaux médicaux de Hirschfeld. 
         
      Le gouvernement tentera 
        même, en 1910 (la loi faillit passer), d'élargir le paragraphe 
        175 aux femmes, sans résultat, et les mouvements de protestation 
        renforcèrent les liens entre le mouvement homosexuel et les mouvements 
        féministes.  
      En 
        1915, Hirschfeld crée l'Institut des Sciences Sexuelles 
        à Berlin.  
      C'est aussi l'époque 
        où le mouvement homosexuel reçoit le soutien des communistes 
        allemands, 
        - l'URSS vient en effet d'abolir en 1917 toute législation 
        anti-homosexuelle.  
        - Batkis, le sexologue officiel du PC US, 
        affirme, au Congrès international pour la réforme 
        sexuelle, légitime tout plaisir sexuel avec un partenaire 
        consentant. 
      En mars 1933, débute 
        des rafles d'homosexuels en Allemagne ; plus de 100 000 seront 
        déportés à Dachau. Qu'en est-il du nombre 
        d'homosexuels déportés ?  
      Des chercheurs, des 
        historiens ont exhumé des archives et des documents. Et avancé 
        des chiffres :  
        - selon le United States Holocaust Memorial de Washington, 
        90 000 à 100 000 homosexuels ont été arrêtés 
        entre 1933 et 1945.  
        - 10 000 à 15 000 d'entre eux ont péri dans l'univers carcéral 
        et concentrationnaire nazi.  
      S'il est difficile 
        de chiffrer le nombre de déportés homosexuels, il est en 
        revanche possible d'appréhender les conditions de déportation. 
        - Tout d'abord, il faut imaginer que parmi tous les déportés, 
        les homosexuels étaient les plus brimés.  
        - En effet, de tous, le triangle porté par les homosexuels était 
        le plus grand : un triangle équilatéral de 17 cm de côté, 
        c'est-à-dire le plus visible pour être le plus haï. 
         
        - La hiérarchie concentrationnaire les place au plus bas de l'échelle 
        sociale des camps, ce qui ne leur permet guère 
        d'entretenir des relations d'entraide avec les autres déportés 
        et d'améliorer ainsi leurs chances de survie telles que les décrit 
        Michael Pollak dans l'Expérience concentrationnaire. 
         
      Victimes expiatoires 
        toutes désignées puisque déjà mises au ban 
        de la société non carcérale,  
        - les homosexuels sont, à l'instar des Tziganes, astreints 
        aux travaux les plus durs et les plus dégradants.  
        - De fait, statistiquement, le taux de mortalité de ces déportés 
        est parmi les plus élevés des camps.  
        .   
       
        En Alsace, 
          les déportés homosexuels français au camp de Schirmeck 
          ne portèrent pas le triangle rose, 
          mais une barrette bleue. 
           
          - Entre 1940 et 1944, les homosexuels d'Alsace et de Moselle 
          furent expulsés, torturés ou déportés par 
          l'occupant nazi qui détenait des listes remises 
          par la police française.  
          - En mai 1941, sur la base des fichiers de la police française, 
          les Allemands organisent en Alsace - Moselle annexée 
          la rafle des homosexuels.  
       
      Plusieurs seront déportés 
        aux camps de Schirmeck et du Struthof.  
        - On le voit, l'expérience concentrationnaire, doublée d'une 
        homophobie présente dans la société, ne favorise 
        pas les témoignages des homosexuels.  
        - De plus, à la Libération, 
        la répression de l'homosexualité persiste dans le Code 
        Pénal du Gouvernement provisoire, ce qui 
        exclut toute tentative de rendre publique la déportation homosexuelle. 
         
        .  
       
        Aujourd'hui 
          en France, une catégorie de déportés ne 
          jouit pas de la même manière du statut "d'ancien déporté 
          ".  
       
      Alors qu'en Europe, 
        l'Allemagne, l'Italie, la Belgique (pour ne citer 
        que ces pays) reconnaissent la déportation pour fait d'homosexualité 
        (à Berlin et à Francfort, deux mémoriaux 
        aux déportés homosexuels ont été édifiés), 
         
       
        les 
          autorités françaises ont du mal à reconnaître 
          la déportation d'homosexuels dans les camps nazis.  
          - L'argument avancé par les associations d'anciens combattants 
          est spécieux : "certes on a pu voir 
          des homosexuels dans les camps, mais ils étaient, allemands, 
          autrichiens, pas français ".  
          - On assène l'exception nationale, comme si Hitler 
          s'était soucié de connaître la nationalité 
          des homosexuels déportés ... 
       
      . 
     | 
   
 
   
    |  
       . 
        Manipulations autour de la Déportation Homosexuelle 
        . 
      Un téléfilm 
        diffusé sur France 2 entretient 
        la confusion en tranposant dans la France de Vichy 
        la déportation homosexuelle orchestrée en Allemagne 
        par les nazis en se fondant sur des thèses fantaisistes qui sont 
        contredites par les travaux des historiens.  
       
        Paris, 1942. 
           
          Sarah, une jeune réfugiée juive dont la famille a 
          été décimée par les Allemands, est 
          amoureuse de Jean.  
          Mais Jean, lui, aime Philippe 
          ...  
          Malgré leurs différences, tous trois seront unis dans 
          la souffrance. Ils seront déportés :  
          - Sarah parce que juive, Jean 
          et Philippe parce qu'ils sont homosexuels.  
          - Pour elle, l'étoile jaune, pour eux, 
          le triangle rose.   
       
      C'est la présentation 
        de la trame - le peech, comme on dit chez Ardisson - du téléfilm 
        Un amour à taire, réalisé par Christian 
        Faure (1) et programmé sur France 2 en février. 
        Pour traiter auprès du grand public français du théme 
        méconnu de la déportation homosexuelle,  
      Un amour à 
        taire n'a pas lésiné sur les moyens.  
        - Porté par une distribution clinquante (Charlotte de Turckheim, 
        Michel Jonasz, Bruno Todeschini, l'acteur fétiche de Patrice 
        Chéreau),  
        - le téléfilm a été tourné à 
        Paris et en Bulgarie où un camp de concentration 
        a été reconstitué.  
      Un 
        téléfilm poignant, opportunément programmé 
        pendant les commémorations organisées pour la libération 
        des camps d'extermination.  
        - Une histoire bouleversante.  
        - Mais une histoire qui n'est pas conforme à l'Histoire. 
        .  
      Si nul ne conteste 
        que le régime nazi a persécuté et déporté 
        les homosexuels en Allemagne, en application des dispositions discriminatoires 
        du fameux paragraphe 175 (2), il n'en fut pas de même 
        en France.  
      En 
        effet, même si le régime de Vichy a rétabli 
        des mesures faisant de l'homosexualité une infraction pénale 
        (3) qui avaient disparu du droit français depuis l'adoption du 
        Code Napoléon, le gouvernement de Pétain n'a 
        pas mis en oeuvre la déportation des homosexuels.  
        - Les seuls français qui ont été déportés 
        pour leur homosexualité - on estime leur nombre à environ 
        200 - étaient originaires d'Alsace et de Lorraine, 
        deux régions soumises au joug nazi après avoir été 
        annexées par le IIIème Reich en 1940. 
        - Considérés comme allemands, les homosexuels alsaciens 
        ou mosellans se virent appliquer la législation allemande réprimant 
        l'homosexualité.  
      Les 
        historiens sont catégoriques sur ce point : Vichy n'a pas 
        déporté les homosexuels.  
      Ainsi, 
        dans leur ouvrage Négation, dénégation : La question 
        des triangles roses (4), 
        Michel Celse et Pierre Zaoui affirment :  
        - "la politique anti-homosexuelle nazie ne visa jamais 
        à traquer tous les homosexuels d'Europe.  
        - Elle concerna par principe les homosexuels allemands ou considérés 
        comme allemands dans les territoires annexés ou rattachés 
        au Reich  tels entre autres les autrichiens, les alsaciens 
        et certains lorrains.  
        - L'homosexualité, pour les mêmes raisons qui justifiait 
        aux yeux des nazis qu'elle fut combattue dans les populations 
        allemandes, n'avait pas à l'être au sein de populations non 
        - allemandes, dont elle ne pouvait que contribuer à précipiter 
        le déclin.  
        - Les homosexuels non-allemands ne furent expressément visés 
        par la répression nazie qu'en cas de relations impliquant 
        un ou des partenaires allemands".  
      De 
        même, les chercheurs en histoire de l'institut Adiamos 
        ont abouti à des conclusions similaires dans leurs travaux sur 
        la déportation :  
        - "Qu'en est-il de la déportation des homosexuels dans le 
        reste de la France ?  
        - Il faut être clair, les travaux historiques ne révèlent 
        rien. S'agit-il d'un oubli, d'une censure des historiens ?  
        - Non, car cela correspond au cadre juridique répressif de l'époque. 
        Cela ne veut pas dire que des homosexuels n'ont pas pu être déportés, 
        mais non pour leur homosexualité...".  
        .  
      Il faut donc que les 
        producteurs d'Un amour à taire aient eu accès 
        à des éléments inédits pour soutenir la thèse 
        d'une déportation homosexuelle orchestrée par la France 
        de Vichy.  
      Pour 
        affirmer que les homosexuels ont subi le même traitement que les 
        juifs à Paris, en 1942, il faut que le projet de ce téléfilm 
        soit assis sur des sources historiques sérieuses et incontestables. 
         
       
        On 
          peut cependant en douter.  
          .  
       
      En 
        effet, le "conseiller historique" recruté 
        par la production sur ce téléfilm était Jean Le 
        Bitoux, un personnage pour le moins controversé.  
       
        Fondateur à 
          la fin des années 1970 du magazine homosexuel Gai Pied, 
          et président du Mémorial de la Déportation 
          Homosexuelle,  
           - Jean Le Bitoux a été récemment écarté 
          pour incompétence du projet d'Archives Homosexuelles de 
          la Ville de Paris. 
       
      Auparavant, il avait 
        notamment fait paraître le livre de souvenirs de Pierre Seel, 
        un homosexuel alsacien rescapé des camps.  
        - Bien que Pierre Seel n'ait pas porté le fameux triangle 
        rose  
        - (il était marqué du triangle 
        bleu des catholiques au camp de Schirmeck)  
        - et qu'il ait par la suite été enrôlé par 
        la Wehrmacht pour combattre sur le front de l'Est,  
        Le Bitoux a donné 
        à son livre d'entretiens le titre ambigu de Moi, Pierre Seel, 
        déporté homosexuel (6).  
      Il est donc surprenant 
        que Jean Le Bitoux ait validé sur le plan historique un 
        téléfilm sur l'histoire de déportés au triangle 
        rose dont l'action se situe à Paris 
        - alors qu'il admet lui-même que la déportation 
        homosexuelle en France est un mythe.  
        - Dans une interview au magazine gay E-Male [e.m@le], 
        Jean Le Bitoux qualifie les rafles d'homosexuels de "rumeurs 
        qui ne sont pas fondées" et admet que la vie sociale et nocturne 
        homosexuelle "ne posait pas de réel problème à 
        l'occupant allemand" (7).  
        .  
      Faisant fi de ces 
        faits incontournables, le téléfilm de France 2 s'achève 
        sur une scène filmée de nos jours à Paris, 
        au Mémorial de la Déportation situé 
        sur l'Ile de la Cité.  
        - On y voit la chorale homosexuelle Melo'Men (8) chanter 
        pour rendre hommage aux "oubliés de la mémoire" 
        (9) que seraient les triangles roses 
        français.  
        - Une façon appuyée pour les auteurs d'Un amour à 
        taire d'accréditer auprès 
        du grand public l'idée d'une persécution des homosexuels 
        équivalente à celle que mena le régime de Vichy 
        à l'encontre des juifs.  
      Cette idée 
        n'est d'ailleurs pas nouvelle. Elle avait été lancée 
        dès la fin des années 1980 avec la création du Mémorial 
        de la Déportation Homosexuelle.  
      Alors inconnu, le 
        premier président du Mémorial de la Déportation 
        Homosexuelle est devenu célèbre par la suite  
        - puisqu'il s'agit de Thierry Meyssan, l'auteur du livre Une 
        effroyable imposture qui prétendait qu'aucun avion ne s'était 
        abattu sur le Pentagone le 11 septembre 2001.  
        - Une référence, assurément ...  
      
        Porté 
          par des hurluberlus (Jean Le Bitoux et Thierry Meyssan) 
          et décrié par les associations de déportés 
          (10), le Mémorial de la Déportation 
          Homosexuelle a pourtant obtenu une reconnaissance politique 
          de la part de Lionel Jospin et de Bertrand Delanoë. 
           
       
      Le 
        Maire de Paris est donc mal placé pour dénoncer "les 
        falsificateurs de l'histoire" comme il l'a fait à l'occasion 
        des cérémonies organisées pour le soixantième 
        anniversaire de la libération des camps de concentration.  
        .  
       
        Un amour à 
          taire est le fruit d'un projet militant (11), comme l'explique 
          Pascal Fontanille, co-scénariste et producteur 
          du téléfilm :  
          - "Il y a une certaine volonté militante, partagée 
          par tous les gens qui sont intervenus sur le film, du réalisateur 
          aux acteurs en passant par le diffuseur". (12)  
       
      Une volonté 
        militante qui n'a pas empêché ce projet d'obtenir un financement 
        du CNC  
        - et le soutien de France 2 qui a donné son accord 
        pour la diffusion de ce téléfilm avant même l'écriture 
        du scénario !  
        - Quant au DVD, il est déjà disponible à la 
        vente ...  
        .  
      La 
        manipulation des faits historiques dans le but de donner corps à 
        la thèse fantaisiste d'une déportation homosexuelle en France 
        doit sans doute être replacée dans la perspective de la concurrence 
        des victimes qui agite aujourd'hui les mouvements communautaristes.  
        - Parce que la persécution est le préalable nécessaire 
        à la réparation, il convient de revendiquer sa part de souffrance 
        dans le crime des crimes que fut le génocide organisé 
        par les nazis (13).  
        - Une bousculade malsaine où l'on voit des militants gays jouer 
        des coudes pour se faire une place après-coup sur le quai de la 
        gare de Drancy.  
      Détourné 
        par des militants communautaires qui comptent sur l'ignorance de leurs 
        relais médiatiques pour toucher le grand public, le 
        devoir de mémoire peut servir de prétexte à toutes 
        les dérives s'il ne repose pas sur une connaissance solide des 
        faits historiques.  
      Avec la diffusion 
        d'Un amour à taire, le service public audiovisuel 
        ne contribue pas à cet impératif de connaissance. 
      . 
      (1) Christian Faure 
        n'en est pas à son premier téléfilm sur l'homosexualité. 
        Il a aussi réalisé Juste une question d'amour, 
        un téléfilm relatant une histoire d'amour entre deux jeunes 
        hommes et diffusé sur France 2 en 2000 .  
      (2) Le paragraphe 
        175 du code pénal allemand de 1871 interdisait les relations 
        sexuelles entre hommes. Cette disposition servit de fondement juridique 
        aux persécutions exercées par les nazis à 
        l'encontre des homosexuels.  
      (3) En août 
        1942, le régime de Vichy introduit dans le code pénal 
        une disposition interdisant les relations homosexuelles pour les mineurs. 
         
      (4) Michel Celse 
        et Pierre Zaoui, Négation et dénégation 
        : la question des "triangles roses" ( http://www.triangles-roses.org/negation_denegation.htm 
        )  
      (5) Association 
        pour la Documentation, l'Information et les Archives des Mouvements Sociaux, 
        Histoire et Mémoire. Déportation et Déportés 
         
        ( http://cigales.free.fr/iso_album/histoire_et_memoire.pdf 
        ).  
      (6) Pierre 
        Seel et Jean Le Bitoux, Moi, Pierre Seel, déporté 
        homosexuel, Calmann-Lévy.  
      (7) E-Mâle 
        [e.m@le] 
        n° 86, [du 
        24 12 2004 au] 
        6 
        janvier 2005.  
      (8) La chorale homosexuelle 
        Melo'men a été notamment présidée 
        par Laurent Bellini qui a activement milité pour une reconnaissance 
        politique de la déportation homosexuelle en France lorsqu'il était 
        au cabinet du secrétaire d'Etat aux anciens combattants 
        sous le gouvernement Jospin.  
      (9) 
        Jean Le Bitoux, Les oubliés de la mémoire, 
        Hachette Littératures.  
      (10) Notamment la 
        Fédération nationale des déportés et 
        internés résistants et patriotes (FNDIRP) 
        et l'Union nationale des déportés et internés 
        français (UNADIF).  
      (11) Lorsqu'il répond 
        aux interviews de la presse gay, Christian Faure dit "nous" 
        en parlant des homosexuels ...  
      (12) E-llico 
        : "La télé reconnaît les Triangles 
        roses"  
        ( http://www.e-llico.com/content.php?section=tele&id=107 
        )  
      (13) Les thèses 
        récentes insistant sur l'existence de déportés noirs 
        (métis issus d'unions entre des femmes allemandes et des soldats 
        alliés des régiments coloniaux au lendemain de la première 
        guerre mondiale) dans les camps nazis peuvent aussi être 
        appréhendées dans ce contexte. 
      . 
     | 
   
 
   
    
    |  
        1er 10 2004 :  
        illico n° 110 (pages 12 à 14) > par Stéphane 
        Ly-Cuong 
        http://www.e-llico.com/content.php?section=tele&id=107 
     | 
   
   
    |  
       . 
        La télé reconnaît les 
         Triangles roses 
        . 
      Début 2005, 
        France 2 diffusera le premier téléfilm à 
        aborder la question de la déportation homosexuelle.  
        - Réalisé par Christian Faure, lauteur du très 
        célébré (et très gay) "Juste une 
        question damour",  
        - "Un amour à taire", 
        un mélo romanesque sur un amour impossible, sest tourné 
        cet été entre la Bulgarie et Paris.  
       
        Stéphane 
          Ly-Cuong y était. 
       
      . 
      26 
        août 2004. Devant le Mémorial de la Déportation, 
        au bout de lIle de la Cité,  
        - un groupe danciens combattants va et vient en grande tenue.  
        - Plus loin, la chorale gay Mélo Men répète 
        une messe de Rossini, emplissant lespace dune 
        mélancolique mélodie
  
      Aujourdhui se 
        tourne la dernière séquence d"Un amour à 
        taire", un téléfilm réalisé par Christian 
        Faure (le réalisateur du très culte "Juste une question 
        damour") qui aborde la question de la déportation homosexuelle. 
        Lhistoire nous entraîne dans la tourmente de la Seconde Guerre 
        mondiale et lenfer des camps, avant de sachever sur un épilogue 
        contemporain, devant le Mémorial. 
        .  
      Sujet 
        sensible et douloureux, la déportation homosexuelle a rarement 
        été exploitée dans le domaine de la fiction, 
        si ce nest dans "Bent" de Martin Sherman. 
         
      Pascal Fontanille, 
        co-scénariste (avec Samantha Mazeras) et producteur, explique que 
        ce projet est né dune envie de témoigner.  
      "Très 
        peu de gens savent que la déportation homosexuelle a existé. 
        Cest un sujet inconnu du grand public ainsi que dune grande 
        partie des homos. Jai eu envie de témoigner pour éviter 
         peut-être  que des actes homophobes horribles se reproduisent. 
        Il y a donc une certaine volonté militante, partagée par 
        tous les gens qui sont intervenus sur le film, du réalisateur aux 
        acteurs en passant par le diffuseur." 
      Dès le départ, 
        le projet est envisagé pour la télévision nous confie 
        François Arambaru, producteur. "Cest un devoir de le 
        montrer à un maximum de gens, notamment à un public qui 
        ne va pas forcément au cinéma. Pour toucher le plus large 
        public, nous avons abordé le sujet de façon "populaire" 
        à travers un triangle dhistoires damour impossibles
" 
         
      Et alors que lon 
        aurait pu craindre une certaine frilosité de la part du diffuseur, 
        France 2 a donné son aval avant même lécriture 
        du scénario. Jean-François Luccioni, conseiller de programme 
        de la chaîne publique, explique : "Nous avons tout de suite 
        été séduits par cette idée de film. Le sujet 
        na jamais été traité à la télévision 
        française, on se devait den parler, cest au service 
        public de le faire. Nous sommes convaincus davoir un film très 
        fort qui va beaucoup toucher les gens." 
         
      Très vite, Christian 
      Faure rejoint léquipe en tant que réalisateur, séduit 
      par la force émotionnelle de lintrigue. "Il y a eu un 
      côté fédérateur autour du scénario et 
      de sa qualité, se souvient-il. Tout le monde sest senti impliqué, 
      investi. Personne navait limpression de "faire de la télévision" 
      dans ce que cela a de plus réducteur." "Il est rare de 
      trouver une équipe qui ait cette envie de mener le même combat, 
      ajoute François Arambaru. Et pourtant, on a tendance à oublier 
      que le cinéma, cest aussi ça."   
       
      "Mélo 
        romanesque", "Un amour à taire" suit 
        le parcours de Sara, jeune femme juive, et de Jean, homosexuel, 
        durant la Seconde Guerre mondiale.  
        .  
      Pour 
        les besoins de cette grande fresque, le Paris de 1942 mais également 
        les camps de concentration ont été reconstitués en 
        Bulgarie.  
      Commence alors un 
        tournage très éprouvant émotionnellement où 
        se succèdent scènes de séparations, de souffrance, 
        de convalescence...  
      "Le plus dur 
        a été de filmer les trains en partance pour Drancy, se souvient 
        Christian Faure. Même si les gens nétaient que des 
        figurants, quil sagissait dune époque que je 
        nai pas connue, jai vraiment été bouleversé 
        par ces séquences. Jai rarement autant pris conscience de 
        cette machine dextermination qua pu être le nazisme." 
      .  
       
        Afin 
          dêtre le plus proche possible de la réalité 
          historique, les scénaristes ont fait appel à Jean Le 
          Bitoux (ancien président du Mémorial de la Déportation 
          Homosexuelle [MDH]) 
          en tant que conseiller.  
        "Je 
          suis évidemment enthousiasmé par le fait quon ait 
          enfin un film sur cette histoire qui est trop souvent passée 
          sous silence, 
          déclare-t-il. 
           
          Cela fait vingt ans quon se bat pour cette 
          reconnaissance, que lors des cérémonies de commémoration, 
          on dépose des gerbes sous les lazzis des patriotes résistants 
          pour qui le fait dévoquer ce sujet est "un scandale 
          pour la mémoire" et relève de la mythomanie." 
          .  
       
      Cest précisément 
        cet aspect qui est évoqué aujourdhui, avec le tournage 
        de lépilogue où lon retrouve Sara, lhéroïne, 
        soixante ans plus tard.  
      Devant la caméra 
        de Christian Faure, Sara ainsi que des militants gay doivent attendre 
        la fin de la commémoration officielle avant de pouvoir se recueillir 
        devant le mémorial sous les quolibets haineux dhomophobes. 
        Si, depuis quelques années, les rapports entre associations danciens 
        combattants et militants gay ont quelque peu été tempérés, 
        la reconnaissance de la déportation homosexuelle reste néanmoins 
        un sujet sensible.  
        .  
         
      La 
        réalité a dailleurs influencé la fiction lorsque 
        la production sest vue interdire laccès à la 
        crypte.  
      "Au départ, 
        Sara devait déposer des violettes sur le tombeau du soldat 
        inconnu, explique Christian Faure.  
        - Je trouvais intéressant de rendre ainsi hommage à tous 
        ceux qui ont été déportés.  
        - Mais le Ministère de la Défense 
        nous a interdit laccès à la crypte, pour ne pas créer 
        de polémique autour du Triangle 
        rose. Je trouve cette interdiction vraiment inadmissible 
        
 Il ne sagissait que dune scène où une 
        femme se recueille en déposant un bouquet.  
        - Du coup, la fin a changé, elle est plus 
        violente, plus braquée mais elle a été dictée 
        par les réticences qui subsistent encore de nos jours."  
        .   
       
        "Un 
          amour à taire" sera diffusé sur France 
          2 en début dannée 2005 
          .  
        A LIRE AUSSI 
          :  
          - CHRISTIAN FAURE : D'UN AMOUR À L'AUTRE... 
          - CASTING DE CHOIX POUR UN GRAND MÉLO 
       
      . 
     | 
   
 
   
    octobre 
      2004 : magazine 
      Têtu n° 93 (page 58) > par Luc Biecq 
      http://www.tetu.com/index.php?set_language=en&cccpage=anciens_numeros_2004 | 
   
   
    |  
       . 
        Infos France 
      Centre 
        d'Archives Homos : l'erreur de casting 
        .  
      ÉVOQUÉ 
        DÈS 2001, LE PROJET DE 
        CENTRE D'ARCHIVES ET DE DOCUMENTATION DES HOMOSEXUALITÉS, 
        QUI AURAIT DÛ VOIR LE JOUR IL Y A PLUS DE DEUX ANS, 
        CONNAÎT DE NOUVEAUX AVATARS, 
        APRÈS LE LICENCIEMENT DE JEAN LE BITOUX, 
        SON DIRECTEUR. 
        .  
      Le  
        Centre d'Archives et de Documentation des Homosexualités parisien 
        (CADHP), dont la création a été annoncée 
        par la Mairie de Paris en 2002, continue de faire parler de lui. 
       
        Son 
          unique salarié, Jean Le Bitoux, figure de la communauté 
          homosexuelle, vient en effet d'être licencié. Et on ignore 
          encore l'état réel d'avancement du projet. 
          . 
       
      Pourtant, 
        l'Association du CADHP, présidée depuis un 
        an par Stéphane Martinet, avait été adoubée 
        par la Mairie de Paris, qui lui a accordé en septembre 2002 
        une subvention de 100 000 €.  
      Mais, 
        aujourd'hui, Stéphane Martinet ne se risque pas à 
        annoncer une date d'ouverture : "Nous sommes en phase de préfiguration. 
        Nous publierons nos conclusions fin 2004. Je ne ferai aucune folle promesse." 
        . 
       
        Face 
          à lui, Phan Hoàng, ex-libraire et président 
          de l'Académie Gaie et Lesbienne [Académie 
          Gay & Lesbienne] depuis 2001, dispose de 30 000 documents, 
          qu'il stocke chez lui.  
          - "Qu'on me donne un local, suggère-t-il. Je peux 
          ouvrir les portes d'un Centre en moins d'un mois. 
          - Quinze bénévoles travaillent avec moi, j'ai les étagères 
          et le fonds ; j'ai juste besoin du lieu" assure-t-il. 
       
      Le président 
        Martinet ne l'entend pas de cette oreille. Il se réjouit, 
        au contraire, de partir de rien. "Même si je ne dis pas 
        que rien n'a été fait", ajoute-t-il. 
        . 
       
        Son 
          licenciement, Jean Le Bitoux, salarié pendant deux ans, 
          l'a demandé "contraint et forcé, parce qu'il était 
          urgent de modifier la façon de travailler". De son propre 
          aveu, l'ex-journaliste de Gai Pied n'était pas 
          qualifié pour le poste qu'il occupait. 
        Pourquoi 
          l'avoir compris si tard et, surtout, qu'a-t-il fait pendant deux ans 
          ? Mystère... Interrogé par Têtu, il 
          dit "avoir beaucoup donné". Mais, comme il attaque 
          son ex-employeur au tribunal des prud'hommes suite à ce 
          licenciement, il ne donne pas de détails sur son bilan. 
       
      Un jeune 
        archiviste professionnel a été engagé récemment, 
        mais Stéphane Martinet ne souhaite pas dévoiler son 
        identité. "Il n'a pas de fonctions de direction, mais je 
        vous assure qu'il a toutes les compétences requises", 
        précise-t-il tout de même. 
        . 
      L'association 
        dispose d'un local dans le Marais et de trois lignes téléphoniques. 
        Stéphane Martinet rêve d'archives de haute tenue, 
        comme celles de San Francisco ou de Los Angeles.  
      Mais 
        "aucun lieu en Europe ne [lui] paraît extraordinaire". 
        Visiblement renseigné, il évoque la mauvaise conception 
        des thésaurus dont se servent les chercheurs LGBT.  
      Il insiste 
        aussi sur les conditions de conservation des documents. Aucun appel à 
        dons n'a encore été lancé, les conditions optimales 
        de réception et de conservation des documents n'étant pas 
        réunies : "Il faut penser à cela dès la recherche 
        d'un local adapté, et nous n'avons entamé aucune démarche 
        en ce sens." 
        . 
       
        Pour 
          Phan Hoàng, c'est le monde à l'envers : 
          - "Comment faire un Centre d'Archives sans archives ?" 
           
          . 
       
      ArchiQ, 
        qui regroupe les associations Archilesb, Vigitrans 
        et Loppataq, a dénoncé la situation dans un 
        rapport intitulé "La fièvre des archives". 
        Par la voix de Marie-Hélène Bourcier, ces militants 
        rappelent la force de la mémoire vivante, qui a fait la légitimité 
        des centres d'archives américains. "La conception 
        administrative de l'archivage qui ne stocke que des documents écrits 
        ne suffit pas. Il faut penser à une archive vive qui illustre les 
        modes de vie. Pourquoi ne pas stocker des godes ?" 
        . 
       Mais 
        Stéphane Martinet n'entend pas révéler avant 
        plusieurs mois le fruit de ses réflexions. Après avoir préfiguré, 
        il va donc... préfigurer, tout en demandant d'autres subventions, 
        "pour la recherche de locaux, l'appel aux dons et aux legs. Les 
        premiers 100 000 € ne sont pas consommés, mais mon rôle 
        est de prévoir". 
        . 
      Odette 
        Christienne, adjointe au Maire 
        de Paris chargée de la mémoire, du monde combattant 
        et des archives, sollicitée à plusieurs reprises, n'a 
        pas souhaité répondre aux questions de Têtu. 
         
        . 
      Alors, 
        quand Stéphane Martinet affirme que ses connexions dans 
        le milieu culturel et politique servent le projet, on ne demande qu'à 
        le croire... 
      A 
        la tête d'un prestigieux conseil d'administration, où l'on 
        retrouve entre autres personnalités l'historienne Florence Tamagne 
        et l'auteur Geneviève Pastre, le pro du réseau va 
        aussi devoir prendre en compte la militance quotidienne. 
        . 
       
        Car 
          Phan Hoàng, sans titre ni prestige, entend bien transformer 
          son incomparable collection en uvre utile. 
       
      .  
     | 
   
 
   
    | 24 
      8 2004 : communiqué de presse commun n° 10 > collectif ArchiQ, 
      groupe Archilesb!, association Académie Gay & Lesbienne, 
      Groupe Activiste Trans (GAT)  | 
   
   
    |  
       . 
        ArchiQ http://www.archiq.fr.vu 
        Archilesb !  
        Académie Gay & Lesbienne http://www.archiveshomo.info 
        GAT (Groupe Activiste Trans) http://transencolere.free.fr 
      Paris, 
        le 24 août 2004 
      Projet 
        de Centre dArchives et de 
        Documentation Homosexuelles de Paris 
        (CADHP) 
        :  
        où en est-on ? 
        . 
         
      A 
        la veille de la rentrée, et qui sait, de la saison des subventions, 
        on apprend le départ de Mr Jean Le Bitoux, 
        unique salarié et intiateur depuis 2001 du projet de Centre 
        dArchives et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP). 
      Un 
        homme sen va, les mêmes interrogations demeurent
 
      Les 
        problèmes soulevés en 2002 par différentes associations 
        et les pétitions internationales dArchilesb ! 
        et Vigitrans ont-ils été résolus ? 
        - Quelle est 
        la politique archivistique du centre ?  
        - Est-elle toujours aussi homocentrée ?  
        - La diversité des cultures sexuelles et de genre est-elle enfin 
        respectée ?  
        - Les thématiques exclues du projet en 2002 (sida, pornographie
) 
        sont-elles enfin prises en compte ?  
        - La parité culturelle des équipes est-elle réalisée 
        ? 
      Quel 
        usage a été fait de la subvention de 100.000 euros, votée 
        par le Conseil de Paris en septembre 2002 ?  
        - Qua fait l'Association de Préfiguration du projet 
        de Centre dArchives et de Documentation Homosexuelles de Paris 
        (AP CADHP) depuis, qui puisse justifier dune nouvelle 
        demande de subvention en 2004 auprès de la Mairie de Paris, 
        du Conseil régional dÎle-de-France et 
        du Ministère de la Culture ?  
        - 3 ans dexistence sans résultats concrets ? 
      Comment 
        savoir ? Le manque de transparence et de communication de l'AP CADHP 
        persiste.  
        - Le site internet est fermé depuis février 2004.  
        - Les portes du local au 37 de la rue Notre Dame de Nazareth, attribué 
        par la Ville de Paris en 2003, restent désespérement 
        closes.  
       Toujours 
        pas de concertation avec les acteurs concernés.  
        - Aucun débat public malgré les demandes répétées 
        dArchilesb ! et de VigiTrans. 
         
        - Aucune mise à disposition dinformations qui permettent 
        de juger de létat davancement du projet qui est entré 
        dans une énième phase de  
        préfiguration. 
        .  
      Pendant 
        ce temps, lAcadémie Gay & Lesbienne, sans 
        subvention ni local fourni par les pouvoirs publics, a collecté 
        8.560 documents 
        qui sont venus rejoindre son fonds de 15.000 références. 
         
      ArchiQ 
        (le groupe de réflexion dArchilesb 
        ! et de VigiTrans) sest réuni régulièrement 
        et a réuni ses propositions dans deux rapports sur les archives 
        LGBTQ (la Fièvre des Archives et Maux darchives) 
        . 
        .  
      Nous 
        renouvelons auprès de l'Association de Préfiguration 
        du projet CADHP notre demande douverture dun débat 
        public au plus vite et réaffirmons notre souhait de contribuer, 
        par nos compétences, expériences, et expertise, à 
        un projet de Centre dArchives ouvert, populaire, véritable 
        carrefour des mémoires et des cultures au pluriel. 
      
        Contact Marie-Hélène 
          Bourcier : 06 19 75 60 25 
          Pour toute information complémentaire 
          Académie Gay & Lesbienne : http://www.archiveshomo.info 
          ArchiQ : http://www.archiq.fr.vu 
          GAT (Groupe Activiste Trans) http://transencolere.free.fr 
           
       
      . 
     | 
   
 
   
    
    |  
       7 7 2003 : Mémorial 
        de la Déportation Homosexuelle > communiqué 
        http://www.triangles-roses.org 
        http://www.france.qrd.org/actualites/article.php3?id_article=376 
         
     | 
   
   
    |  
       . 
        Mémorial de la Déportation Homosexuelle (MDH) 
        55 boulevard de Charonne - 75011 Paris  
      Le 
         Mémorial rend hommage à Jean Le Bitoux 
        et renouvelle son Bureau 
        . 
      Le Mémorial 
        de la Déportation Homosexuelle a réuni son Assemblée 
        Générale ordinaire le 29 juin 2003. 
       
        Rendant 
          hommage à son président Jean Le Bitoux 
          - qui ne souhaitait pas se représenter - pour 
          son combat en faveur de la reconnaissance de la déportation des 
          homosexuels,  
          lAssemblée la nommé Président-Fondateur. 
       
      . 
        LAssemblée a procédé 
        au renouvellement de son Bureau. Ont été 
        élus : 
       
         René 
          Lalement, président  
          Isabelle Serve, vice-présidente  
          Émile Letertre, vice-président  
          Fabrice Bosque, secrétaire général  
          Alain Piriou, trésorier  
          Michel Bigot, secrétaire général adjoint 
           
          Jean-Claude Raffy, trésorier adjoint 
       
      . 
        LAssemblée a également 
        rendu hommage au courage et à la ténacité de Pierre 
        Seel,  
        - le seul français à avoir témoigné de sa 
        déportation pour homosexualité par les nazis. 
        .  
      LAssemblée 
        sest félicitée des acquis de ces dernières 
        années,  
        - sur le plan historique, avec le rapport de la Fondation pour la 
        Mémoire de la Déportation,  
        - et sur le plan politique, avec les déclarations de lancien 
        Premier ministre et la participation des lesbiennes et des gais 
        aux cérémonies du souvenir dans plusieurs villes.  
      Estimant quil 
        reste encore à généraliser ces acquis et à 
        les consolider aux plans juridique et symbolique, elle a demandé 
        au nouveau Bureau de prendre des initiatives en ce sens. 
        .  
      Enfin, 
        soulignant limportance du rôle de ses délégués 
        régionaux, lAssemblée a souhaité 
         
        - que leur réseau soit étendu, en sappuyant notamment 
        sur les associations LGBT locales, 
        - et que leurs actions soient soutenues par le Mémorial. 
      
      .  
     | 
   
 
   
    
    2 
      6 2003 : Têtu > par Xavier Héraud et 
      Sébastien Barangé et Stéphane Corbin 
       http://tetu.com/infos/lire/4376 | 
   
   
    |  
       . 
        Les 
        nouvelles associatives 
       [...] 
        Dans un communiqué, Archilesb 
        et Vigitrans contestent la réorganisation de l'équipe 
        de Centre d'Archives Homosexuelles de Paris, piloté 
        par Jean Le Bitoux. 
      "Le renouvellement 
        du conseil d'administration et du bureau de manière 
        à ce qu'il soit paritaire (biologiquement) c'est-à-dire 
        composé d'hommes et de femmes. Archilesb 
        et  Vigitrans ne peuvent que constater que cette parité 
        du CADHP n'est pas respectée dans le choix des salariés 
        (seul Jean Le Bitoux se voit salarié); 
         
      que 
        la parité homme/femme n'est pas un critère qui permet de 
        prendre en compte la diversité des identités et des cultures 
        sexuelles et de genre (parité culturelle)", 
        estiment les deux groupes. 
      
        http://www.archilesb.org 
           
          http://www.vigitrans.org 
       
      [...] 
     | 
   
 
   
    
    24 
      5 2003 : atitud-inn.com > édito de Lionel DUROI 
      http://www.atitud-inn.com/index.php?pid=2&rid=5&srid=25&ida=315 | 
   
   
    
    |  
       . 
        Des 
        nouveaux au CADHP :  
        L'Inter-LGBT les invite 
        . 
      Réunion 
        du Conseil de l'Inter-LGBT samedi 24 mai 2003 : 
       
        - 
          Le  Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelle de Paris 
          à l'ordre du jour.  
          .  
        Communiqué 
          de presse 
       
      Le 
        22 janvier dernier [ 
        de 2002 et non de 2003 ! ], 
        le projet du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelle 
        de Paris (CADHP) était présenté 
        aux associations 
        réunies en Conseil de l'Interassociative lesbienne, gaie, 
        bi et trans (Inter-LGBT).  
      À 
        cette occasion, a été pris auprès du Conseil de 
        l'Inter-LGBT l'engagement d'un compte-rendu régulier 
        sur l'avancement du projet. 
        .  
      C'est 
        pourquoi, ce samedi 24 mai, à l'occasion de la réunion 
        du Conseil de l'Inter-LGBT, le projet sera de 
        nouveau à l'ordre du jour, comme il l'a été publiquement 
        annoncé à l'occasion du Printemps des assoces 
        le 22 mars dernier.  
      Le 
        débat permettra aux associations et aux responsables du projet 
        d'échanger sur son état actuel, sur son fonctionnement durant 
        sa phase de préfiguration et sur ses objectifs. 
      Le Conseil 
        de l'Inter-LGBT réunit plus de 60 associations membres 
        et décide des grandes orientations de l'Inter-LGBT. 
         
      Ces discussions, 
        certes internes, sont toutefois publiques : la presse y est la bienvenue, 
        et les représentant-e-s d'associations non-membres peuvent y participer 
        et y intervenir, dès lors que le propos est constructif et respectueux 
        des autres associations et des règles démocratiques de l'Inter-LGBT. 
         
      Les 
        opposant-e-s au projet auront donc, dans ces conditions, la possibilité 
        de participer à la discussion si ils/elles le souhaitent. 
        .  
      Samedi 
        24 juin 2003, AGECA, 177 rue de Charonne, Paris 11e.  
        - Le Conseil se réunit à partir de 14h00. 
        - Le projet de CADHP sera présenté à 
        partir de 16h30. 
       ( 
        Mis en ligne le 25/05/2003 )  
      . 
      
        Des 
          nouveaux au CADHP :  
       
      Lors 
        de son Assemblée Générale annuelle du 9 mai 
        20003, l'Association de Préfiguration 
        du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris 
        (AP CADHP) a procédé au renouvellement des 
        ses instances. 
      Elle 
        a porté le nombre de son Conseil d'Administration 
        à 10 personnes. 
        Celui-ci, désormais paritaire est composé de : 
        - Yves Clerget (Architecte, cofondateur des mots à 
        la bouche) 
        - Catherine Daniel 
        (Psychothérapeute, formatrice à FAG) 
        - René Lalement (Enseignant, chercheur ; ancien Président 
        de l'Inter LGBT) 
        - Philippe Lasterle (Historien, documentaliste) 
        - Catherine Marjollet (Psychanalyste, cofondatrice de Lesbia) 
        - Stéphane Martinet 
        (Conseiller culturel ; ancien Président de HES) 
        - Charles Myara 
        (Editeur, spécialisé en multimédia et bibliographie, 
        ancien Vice-président du Beit Haverim) 
        - Geneviève Pastre (Ecrivain, éditeur, ancienne Présidente 
        de Fréquence gaie) 
        - Isabelle Serve (Professeur de droit, Présidente de l'association 
        lesbienne La Lune, Strasbourg ) 
        - Florence Tamagne 
        (Docteur de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris, auteur, 
        professeur à l'Université de Lille 3) 
      En 
        son sein, le Conseil d'administration a élu un bureau, 
        également paritaire : 
        - Stéphane Martinet, Président 
        - Florence Tamagne, Vice- Présidente 
        - Charles Myara, Secrétaire 
        - Catherine Daniel, Trésorière 
        . 
      L'AP 
        CADHP est aujourd'hui dotée d'un local situé 
        37, rue Notre Dame de Nazareth, 75003 Paris. 
        .  
       
        Le 
           Conseil d'Administration a en outre procédé 
          à la nomination de son responsable du comité d'acquisition 
          : Jean 
          Le Bitoux 
       
      . 
     | 
   
 
   
    février 
      2003   :  Têtu 
      n° 75 : Agenda n° 26 (page 6) > par Xavier Héraud 
      et Jérome Gac 
      http://www.tetu.com/index.php?set_language=en&cccpage=anciens_numeros_2003 
       | 
   
   
    |  
       . 
        INFOS  
       
        Paris : Polémique autour du Centre d'Archives 
        .  
      Les lesbiennes sont-elles 
        mises à l'écart du futur Centre d'Archives et de Documentation 
        des Homosexualités de Paris ?  
        - C'est en tout cas ce qu'estime le groupe Archilesb 
        !, qui a lancé une pétition sur ce thème 
        à la fin du mois d'octobre dernier.  
        - Depuis, la polémique fait rage. Retour sur le psychodrame de 
        cet hiver, avec les protagonistes du débat. 
        .  
      Tout est parti d'une 
        pétition lancée par Archilesb !, un groupe 
        informel à la tête duquel se trouvent la sociologue Marie-Hélène 
        Bourcier et l'historienne Marie-Jo Bonnet, lors du dernier 
        festival Cinéffable, en octobre dernier.  
      Au Coeur du débat, 
         
        - la petite place accordée aux lesbiennes 
        dans le projet du futur Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles 
        de Paris (CADHP), piloté par Jean Le Bitoux 
        et Christopher Miles,  
        - et cette phrase, extraite de son dossier de présentation 
        : «Dans un premier temps, le fonds d'archives 
        concernera majoritairement l'homosexualité masculine, pour des 
        raisons historiques». 
      Archilesb !, 
        dans sa pétition, qui a recueilli à ce jour environ 1 000 
        signatures, répond : «C'est bien méconnaître 
        l'histoire des mouvements sociaux liés aux politiques sexuelles, 
        qui trouvent leur enracinement dans les cultures féministe et lesbienne, 
        et ce dès les années 70 en France.» 
         
      - Marie-Hélène 
        Bourcier faisait pourtant partie du projet à ses débuts, 
        mais elle avait rapidement claqué la porte.  
        - La Mairie de Paris, qui a attribué une subvention de 100 
        000 euros au Centre, a elle aussi été contactée. 
         
        - Dans une lettre à Anne Hidalgo, première adjointe 
        au Maire de Paris, Marie-Jo Bonnet fait part 
        de son indignation.  
        .  
       
        C'est 
          un article de «Libération» qui met 
          le feu aux poudres.  
          Démentis, mails «forwardés», rumeurs fusent 
          alors de partout.  
       
      Mais c'est un article 
        paru dans Libération du 7 décembre dernier, 
        intitulé «Des lesbiennes en guerre 
        contre le machisme gay», reprenant cette info, qui met le 
        feu aux poudres.  
      Démentis, mails 
        «forwardés», rumeurs, attaques personnelles fusent 
        alors dans la communauté homo. Chacun choisit son camp.  
        . 
       La polémique 
        atteint son climax avec l'apparition d'un groupuscule «énervé», 
        le Commando des Lesbiennes Insoumises et Transgressives (CLIT). 
         
        - Ce petit groupe fait parvenir quotidiennement 
        à Marie-Hélène Bourcier et à Marie-Jo 
        Bonnet [et aussi à la journaliste Blandine Grosjean, 
        auteure de l'article dans Libération], 
        cinq jours de suite, des lettres anonymes contenant un tampon usagé. 
         
        - Au cinquième jour, Marie-Jo Bonnet reçoit une lettre 
        dénonçant la stratégie de victimisation d'Archilesb 
        !. 
        - L'historienne porte plainte, et Marie-Hélène Bourcier 
        précise qu'elle compte faire de même.  
        . 
       
         
          Le 12 décembre, Jean Le Bitoux et Christopher Miles 
          sortent de leur silence et envoient un communiqué à la 
          presse.  
       
      Se défendant 
        de tout «machisme», le CADHP 
        conteste les chiffres avancés par Archilesb ! : 5 
        femmes seulement sur les 59 participants investis dans le projet 
        : 
        - «Ces chiffres sont erronés: le comité de soutien 
        compte 35 noms, dont une dizaine de femmes.»  
        - Et de souligner que le projet est toujours en phase de 
        préfiguration, et qu'il le restera encore de dix-huit à 
        vingt-quatre mois.  
      Christopher Miles, 
        président du projet, confie avoir vécu «amèrement» 
        les attaques dont le  Centre a fait l'objet. Pour 
        ce qui concerne les «raisons historiques» invoquées 
        dans le dossier de présentation du projet, il persiste 
        et signe :  
        - « La majorité des documents concernant l'homosexualité 
        à la fin du XIXe siècle sont des documents pénaux 
        ou médicaux.  
        - L'homosexualité féminine n'étant pas pénalisée, 
        ces documents parlent uniquement d'homosexualité masculine.» 
         
        .  
      «Par 
        ailleurs, ajoute Jean Le Bitoux, nous avons contacté les 
        Archives Lesbiennes 
        [Archives Recherches Cultures Lesbiennes (ARCL)] 
        pour obtenir les doubles des documents qu'elles possèdent.» 
        . 
       
         «Beaucoup 
          de bruit pour rien, finalement», conclut Philippe Lasnier, 
          conseiller de Bertrand Delanoë, notamment sur les 
          questions homosexuelles, qui rejette toute mise en cause de la Mairie 
           [de Paris] :  
          - «Comme promis début 2001 par Bertrand Delanoë, 
          ce projet mixte a été soutenu grâce 
          à un vote consensuel en septembre 2002.  
          - Mais la vie interne d'une association n'est pas de notre ressort.» 
           
          . 
       
       Archilesb !, 
        en tout cas, ne compte pas en rester là, comme l'explique Marie-Hélène 
        Bourcier :  
        - «Archilesb! comme Vigitrans 
        [groupe trans qui soutient la pétition d'Archilesb 
        !] demandent à ce que soit organisée 
        une réunion de mise à plat des objectifs scientifiques et 
        de l'organisation de la préfiguration du Centre en 
        présence d'un référent de la Mairie 
        [de Paris].  
        - Autant de trans que de lesbiennes et de gays dans les instances, qu'il 
        s'agisse du Comité de pilotage ou du Comité d'administration 
        de l'association.  
        - Archilesb ! et Vigitrans feront des propositions 
        en ce sens, ainsi qu'en matière d'animation de la réflexion 
        sur la notion d'archives».  
      Et la sociologue de 
        prévenir :  
        - «Le CADHP doit apprendre à 
        travailler avec toutes celles et ceux qui le veulent et ont des compétences, 
        et cesser de se comporter en petit chef.  
        - Le Centre ne se fera pas sans nous !»  
        .  
       
        «Pour 
          l'instant, rappelle Christopher Miles, nous n'avons pratiquement 
          pas commencé la collecte d'archives.»  
       
      Jean 
        Le Bitoux précise que le Centre, 
        loin d'être opérationnel, est toujours à la recherche 
        d'un local.  
        - Et le cofondateur de Gai Pied d'appeler de ses voeux la 
        fin de la polémique :  
        - «Travailler sur les archives demande un minimum de sérénité.» 
         
      .  
     | 
   
 
   
    2 
      12 2002 : lettre ouverte de l'historienne Marie-Jo Bonnet 
      http://www.penelopes.org/xarticle.php3?id_article=2565 | 
   
   
    
    |  
       . 
        Marie-Jo BONNET 
        Docteur en Histoire 
        contactmjbonnet[AT]yahoo.fr 
      Paris, 
        le 2 décembre 2002 
      à 
        Madame Anne HIDALGO,  
        Première Adjointe du Maire de Paris. 
       
       
        Chère Madame, 
       
      J'aimerais 
        vous parler du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles 
        de Paris 
        [le projet de l'APCADHP ] qui vient 
        d'obtenir de la Mairie de Paris une subvention de 100 000 euros. 
      C'est au titre 
        - de spécialiste de l'histoire des relations amoureuses entre les 
        femmes, 
        - d'historienne de la représentation du couple de femmes dans l'art, 
        - et de militante féministe et lesbienne (outre le MLF, 
        j'ai participé à la fondation du Front Homosexuel 
        d'Action Révolutionnaire en mars 1971), 
        que je m'élève contre ce projet qui 
        ne respecte ni la parité gestionnaire et culturelle, ni l'histoire 
        des homosexuel(le)s. 
        .  
      Mon 
        premier sujet d'étonnement concerne la façon dont le Conseil 
        de Paris a pu voter un projet où il est explicitement écrit 
        qu'il concerne l'homosexualité masculine "pour des raisons 
        historiques". 
        - On aimerait savoir lesquelles ? 
        - Et on aimerait que le Conseil de Paris motive politiquement ces 
        prétendues "raisons historiques". 
      L'ignorance ne peut 
        pas toujours servir d'excuse. 
        - L'histoire des lesbiennes existe, elle est vivante, 
        en dépit de l'académisme universitaire qui décourage 
        les chercheuses en leur faisant croire qu'elles ne pourront pas faire 
        de carrière sur des sujets si "marginaux". 
      Alors pourquoi l'écarter, 
        et pourquoi légitimer cette mise à écart en finançant 
        un projet qui exclut délibérément les femmes ? 
        - Il n'est qu'à lire la bibliographie pour 
        se rendre compte du parti pris misogyne et anti-féministe des promoteurs 
        du  projet. Je ne pensais pas que l'histoire des lesbiennes 
        serait si vite enterrée par le pouvoir gay. 
       
        Cela 
          est d'autant plus choquant que les auteurs se réclament d'une 
          mémoire des camps de concentration nazis, se posant 
          comme victimes de la dictature, tandis qu'ils 
          reconduisent la domination masculine dans son aspect politique, économique 
          et symbolique. 
       
      . 
        Pour ma part, je trouve très inquiétant pour la démocratie 
        que personne ne se soit étonné de 
        l'absence des femmes dans un projet qui se réclame de la "neutralité" 
        et de "l'exhaustivité" au nom d'une hypothétique 
        "communauté gay et lesbienne". 
      Il est clair que les 
        lesbiennes sont instrumentalisées par le pouvoir gay dans 
        le but de se faire passer pour une communauté mixte. 
        - Mais vous savez bien, et tous les Parisiens le savent, que 
        la communauté homosexuelle est dominée par les hommes, et 
        que ces derniers n'ont aucun désir de mettre en place une politique 
        d'égalité avec les femmes. 
      Il 
        serait donc plus juste et plus honnête de dire que ce Centre 
        d'Archives 
        [ et de Documentation Homosexuelles de Paris (le projet 
        de l'APCADHP) ]  concerne 
        uniquement l'homosexualité masculine. 
        - Beaucoup de citoyens en ont assez de l'hypocrisie et de la langue de 
        bois. 
        - Et je ne parle pas des citoyennes... 
        .  
      De 
        plus, il s'agit de l'argent public auquel les femmes coopèrent 
        autant que les hommes. 
        - Pourquoi la répartition de l'argent public se fait-elle sur une 
        base aussi discriminatoire ? 
        - L'argent va aux hommes dominants et aux riches tandis que les femmes 
        continuent de ramer dans des conditions de précarité inadmissibles. 
       
        Il 
          n'est pas normal qu'un projet comme celui de Jean Le Bitoux suffise 
          d'être présenté par Christophe Girard pour 
          obtenir immédiatement de l'argent. 
       
      Un projet pour lequel 
        les femmes spécialistes n'ont pas été consultées, 
        - et dont la plupart des membres du Comité 
        de Pilotage se sont retrouvés inscrits sur la liste sans 
        avoir été invités à participer à des 
        discutions préalables sur les objectifs et les choix dits scientifiques. 
        .  
       
        Je 
          vous demande donc ce que vous comptez faire pour mettre un terme à 
          cette discrimination " officielle ". 
       
      Une 
        pétition initiée par Marie-Hélène Bourcier 
        et le groupe Archilesb ! auquel je participe, est en train 
        de circuler sur le net. 
        - Nous avons déjà recueilli plus de 700 signatures. 
      D'autre part, nous 
        avons rencontré 
        - Nicole Azzaro, membre du Conseil de 
        Paris, groupe des Verts, 
        - et Fabienne Leleux, élue verte à 
        la Mairie du 9eme arrondissement, 
        qui vont saisir Christophe Girard sur la question. 
      Il y a beaucoup de 
        travail à faire du côté des femmes et des lesbiennes. 
        - Ce ne sont pas les idées qui manquent. 
        .  
      Que 
        pensez-vous d'une réunion entre les différentes participantes 
        de la recherche, des archives et de la mémoire des femmes, pour 
        réfléchir aux moyens à mettre en uvre dans 
        cette direction ? 
        - J'accepterais volontiers d'y participer. 
       
        En vous remerciant 
          de votre attention, je vous prie de recevoir l'expression de mes sentiments 
          distingués, 
        Marie-Jo 
          BONNET, Docteur en Histoire 
       
      . 
        Copies à : Nicole Azzaro - Fabienne Leleux - Archilesb! 
        - Coordination Lesbienne Nationale [Coordination Lesbienne 
        en France (CLF)] 
      .  
     | 
   
 
   
    
    |  
        8 4 2002 :  citegay.fr 
        > par F. H. 
        http://citegay.fr/ACTUALITES/GAY/00/00/201233/actualites_visu.htm 
     | 
   
   
    |  
       . 
        Actualites Gay  
      Journées 
        de la Déportation : les gays sur le front 
        Manifestations prévues les 27 et 28 avril 
         
        . 
      Le Collectif 
        des Associations Homosexuelles de Strasbourg (Alsarando, l'APGL, 
        David et Jonathan, Emergence et La Lune) a décidé, 
         
        - avec le soutien du Mémorial de la Déportation Homosexuelle, 
         
        de commémorer, les 27 et 28 avril, les persécutions 
        et la Déportation que subirent de nombreux homosexuels sous le 
        régime nazi. 
        .  
       
        Jean 
          Le Bitoux et Pierre Seel seront 
          présents.  
          - Pierre Seel a été déporté de Mulhouse 
          vers le camp d'internement de Schirmeck pour motif 
          d'homosexualité en 1941 à l'âge de 17 ans. 
           
          - Il est en outre le seul témoin français à s'être 
          fait connaître. 
       
      . 
        La Fondation pour la Mémoire de la Déportation, dans 
        un rapport établi en novembre 2001 relatif à la déportation 
        d'homosexuels à partir de la France fait état 
        de chiffres précis.  
        - Au regard des archives qui ont pu être consultées, il a 
        été révélé 210 noms de personnes ayant 
        été arrêtées, puis déportées 
        par les nazis :  
        - 206 étaient des résidants des trois départements 
        annexés (Bas-Rhin, Haut-Rhin et Moselle). 
        .  
       
        "En France, 
          à la différence de l'Allemagne et des Pays-Bas, 
          il n'existe aucun monument commémorant le souvenir de la Déportation 
          Homosexuelle.  
          - En outre, les livres et études historiques publiés en 
          français sur le sujet sont fort rares,  
          - mis à part le récit autobiographique 
          de Pierre Seel, l'essai historique de Jean Le Bitoux à 
          paraître le 25 avril",  
          rappellent les organisateurs. 
       
      "Même si 
        la reconnaissance de la déportation des homosexuels 
        a été marquée en 2001 par deux évènements 
        de portée historique  
        - déclaration du Premier Ministre du 26 avril 2001  
        - et rapport historique de la Fondation pour la Mémoire de la 
        Déportation 
        ces déportés « oubliés 
        hier, exclus aujourd'hui » sont encore sur le chemin de la 
        reconnaissance.  
      Il s'agit donc de 
        continuer à oeuvrer pour lever le tabou entourant cette déportation, 
        afin qu'en France, et plus encore en Alsace-Moselle, cette 
        déportation soit mentionnée lors des cérémonies 
        officielles  
        - et que les historiens continuent ou commencent à étudier 
        la question  
        - et que toutes les archives soient enfin ouvertes". 
        .  
       
        Une 
          souscription est actuellement ouverte pour l'achat de la gerbe de fleurs 
          destinée au Monument de la place de la République 
           
          - et achetée par le Collectif des Associations Homosexuelles. 
       
      . 
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