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Analyse Projet Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris APCADHP
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3 1 2003 > par Jean-François Laforgerie [ e-llico.com ]
http://www.e-llico.com/popup.php? section=actu& id=1278
16 1 2003 > par Jean-François Laforgerie [ illico n° 69 ] page 16

Pétitions en vrac
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Outre la pétition de Marie-Hélène Bourcier et Marie-Jo Bonnet, une autre, lancée par Vigitranz, circule.

Enfin, petite dernière, celle, très enlevée, de LopattaQ ( un collectif non mixte de pédés queers ) qui s’en prend aussi au CDAHP.
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Par ailleurs, et en dehors de toute polémique, signalons que l’Académie Gay et Lesbienne a lancé un appel pour un recensement complet des centres et fonds d'archives français qui ont des documents homos, lesbiens, transgenres, etc.

Infos sur : http://www.archiveshomo.info/
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2003

Conservatoire des Archives et des Mémoires LGBT Q

de l'Académie Gay & Lesbienne
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22 5 2003 > Le Gay Pouvoir : Enquête sur la République bleu blanc rose [ Yves Derai ]
- Vert à l'extérieur, rose à l'intérieur ...
[ Christophe ] Girard s'est aussi attiré les foudres des lesbiennes en s'impliquant personnellement dans la création d'un Centre d'archives homo.
Au cours de l'année 2002, deux projets s'affrontent sous les regards examinateurs de l'adjoint à la Culture et de sa collègue en charge de la mémoire et du monde combattant, Odette Christienne.
L'un est présenté par un vieux militant gay, Jean Le Bitoux, président du Mémorial pour la déportation homosexuelle, l'autre par les femmes de l'Académie gay et lesbienne.
C'est le premier, jugé plus crédible, qui est retenu à l'issue de quelques mois de débats animés.
Le comité de pilotage constitué dans la foulée se discrédite par une disparité générique : il ne compte que cinq femmes sur cinquante-neuf membres !
Il n'en faut pas plus pour que Marie-Jo Bonnet, historienne de l'homosexualité féminine et lesbienne emblématique, accuse Girard des pires avanies. Il suffit que le chouchou du maire, Christophe Girard, adjoint vert à la Culture et gay, claque des doigts pour que de l'argent lui tombe dans les mains, écrit-elle dans une lettre adressée à Anne Hidalgo, première adjointe et responsable de la parité à la Mairie de Paris.
Ce que les opposants hétéros de Bertrand Delanoë au Conseil de Paris n'ont jamais osé, une lesbienne l'a fait sans complexe aucun.
Il y a parfois une agressivité terrible dans notre milieu qui tient à un mal-être quasi palpable en certaines circonstances, regrette Christophe Girard.
Persiste surtout, pour des raisons à la fois culturelles et historiques, dans la communauté homosexuelle française, une mainmise exclusive des gays sur les fonctions dirigeantes au détriment des lesbiennes dont le poids politique se réduit à l'Association des parents et futurs parents gays et lesbiens, présidé par Martine Gross.
Ces quelques antagonismes n'empêchent pas Girard de poursuivre son ascension. Depuis sa nomination à l'Hôtel de Ville, le Tout-Paris fait son miel de cet esthète d'une cinquantaine d'années à l'itinéraire original, à la personnalité double, à la sexualité triple ...

25 4 2003 > Le passé au présent [ gayvox.com ]
L’histoire nous informe et nous rappelle à la vigilance ...
Paris se distingue positivement le 27 avril. Mais comme tout n’est pas rose au pays de Lutèce, nous revenons sur le dossier du CADHP … le présent pour l’avenir …
=> Journée du Souvenir le 27 avril 2003
Appel à la commémoration de la déportation homosexuelle ...
=> Cours de récréation
Restons dans le droit fil du sujet, avec cette fameuse polémique du Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( CADHP ) et revenons sur l’interview de Mr Philippe Lasnier, conseiller de Bertrand Delanoë pour les questions homosexuelles au magazine 360° parue dans le numéro de mars / avril 2003.
Le funambule est un art et Jean Genet n’aurait certainement pas reconnu le sien en la personne de Philippe Lasnier, grand équilibriste de la rhétorique approximative. Sauf qu’il n’est plus question d’amour mais de politique au sens bricolage du terme.
En quoi ? Tout simplement en étant persuadé d’avoir raison, d’être l’héritier d’une vérité divinement détenue et surtout, au nom d’une position municipale occupée, se permettre d’un revers de main d’envoyer dans les roses ceux qui oseraient avoir un avis contraire sur un sujet particulier ( le CADHP en l’occurrence ).
Rappelons que nous avions fait part à nos internautes, dès le 4 octobre 2002, de notre étonnement d’entendre des voix s’élever, non contre le projet du CADHP mais contre la manière de procéder à sa mise en place. Manières qui vont à l’encontre de toute velléité fédérative annoncée, puisque étaient laissées sur le bas côté des personnes toutes aussi compétentes et militantes que d’autres et concernées depuis longtemps par les archives des minorités. Je veux parler de l’Académie Gay et Lesbienne notamment mais aussi Archilesb, Vigitrans et autres ( sans compter ceux qui se gardent encore d’intervenir mais qui n’en pensent pas moins ).
Bref, tout n’a pas commencé avec l’article de Libération en décembre [ 2002 ]. Il faut revoir vos fiches …
Quant à l’argument qui consiste à dire que des collectifs informels tels Archilesb et Vigitrans sont trop jeunes pour prétendre à une légitimité et qu’ils sont peu représentatifs, je m’étouffe !
Quand on sait que c’est grâce à des mouvements collectifs et spontanés de cet ordre que les minorités comme les gays et les lesbiennes des années 70 notamment ont fait avancer les choses dans la société, je me dis que ce n’est pas la reconnaissance du ventre qui risque de créé une indigestion. Si nous en sommes là des avancées sociales, si des groupes se sont structuré à une époque, si les pédés d’aujourd’hui ont acquis certaines facilités pour vivre ce qu’ils sont, un peu plus librement, c’est bien parce qu’il y avait ces allumés ou ces excités ( comme vous voulez ) de la première heure, qui ont servi de marche pied à ceux qui détiennent aujourd’hui une part de pouvoir.
Pensez-vous Mr Lasnier que Bertrand Delanoë aurait pu faire le coming out qu’il a fait s’il n’y avait pas eu trente ans plus tôt, des homos peu nombreux et courageux qui osaient défiler le 1er mai ou se révolter à Stonewall et le reste ? Vous nous donnez l’impression d’être installés à la mairie comme un bourgeois dans son fauteuil !
Et que penser des menaces à peine voilées de procès qui consistent à gérer les relations relatives au dossier du CADHP par l’intimidation ? N’est-ce pas une manière de dire son incompétence au dialogue ? La liste des arguments n’est pas close.
En guise de conclusion provisoire, nous réaffirmons notre soutien au projet du CADHP qui est une très belle idée, mais nous ne sommes pas d’accord avec les manières de faire le Jean Le Bitoux et de son équipe, ni avec les prises de positions municipales qui consistent à tourner le dos à ceux qui voudraient intégrer ce projet pour l’orienter différemment.
Et nous disons que l’orienter différemment ne consiste pas à l’anéantir mais à l’améliorer pour la satisfaction du plus grand nombre, ce qui semble incompatible avec la façon d’envisager la chose en mairie. On se demande bien pourquoi.

16 1 2003 > Pétitions en vrac [ illico ]
Outre la pétition de Marie-Hélène Bourcier et Marie-Jo Bonnet, une autre, lancée par Vigitranz, circule. Enfin, petite dernière, celle, très enlevée, de LopattaQ ( un collectif non mixte de pédés queers ) qui s’en prend aussi au CDAHP.
=> Par ailleurs, et en dehors de toute polémique, signalons que l’Académie Gay et Lesbienne a lancé un appel pour un recensement complet des centres et fonds d'archives français qui ont des documents homos, lesbiens, transgenres, etc.
Infos sur :
http://www.archiveshomo.info/

> Chronique d'une promesse électorale : le Centre d'archives et de documentation homosexuelles de Paris [ SexPolitique - Queer Zone 2 ] 12 4 2005
=> 2003 : Retour à la case préfiguration
Toujours aussi peu ouverte aux propositions et aux critiques, l'association de préfiguration du CADHP s'est contentée de procéder, en mai 2003, à un changement de son conseil d'administration et de son bureau, et de trouver un nouveau président ( Stéphane Martinet, maire adjoint du XIe arrondissement chargé des relations avec la mairie de Paris ).
Un espace de 40 m2 a été fourni par la Ville de Paris, rue Notre-Dame-de-Nazareth, dans le IIIe arrondissement, mais il était bien précisé qu'il ne pouvait ni être ouvert au public ni recevoir des archives ! Cet espace, toujours fermé, n'aura pas servi à grand-chose à part accueillir deux ou trois réunions de préfîgurateurs. Combien a-t-il coûté ?
A-t-il été une simple boîte aux lettres, comme l'indiquait la plaque gravée à l'entrée sur laquelle on pouvait lire Association de préfiguration du CADHP ? À quoi peut bien servir un local de préfiguration ?
Les étagères de l'Académie Gay & Lesbienne ploient sous les documents de toutes sortes alors que celles du local de la rue de Nazareth étaient et sont encore vides !
Était-il acceptable que le président et co-fondateur, B. Phan Hoàng ainsi que le vice-président de l'Académie Gay & Lesbienne, Thomas Leduc, soient qualifiés péjorativement de simples collectionneurs [30] au vu de l'exceptionnelle inefficacité du CADHP ?
L'Académie Gay & Lesbienne abat un énorme travail sans aide ni subvention. Les fous d'archives, les collectionneurs sont les premiers acteurs des centres d'archives. Sans eux, sans les fondations contingentes qu'ils représentent, les archives ne sont rien et beaucoup de documents seraient perdus.

C'est un mépris bien français et bien centralisateur que de les rejeter : sur sa carte de visite, Gérard Koskovitch, des archives de San Francisco, arbore fièrement sa qualité de collectionneur.
L'association de préfiguration du CADHP n'avait rien trouvé de mieux que de se doter d'un salarié, qui n'était autre que Jean Le Bitoux, pour revoir la copie du projet. Suite à une série d'articles parus dans la presse [31], la mairie de Paris l'avait sommée de ne pas ignorer les critiques d'Archilesb! et de VigiTrans en matière de représentativité de l'équipe en charge du projet.
Malheureusement, le discours paritaire biolo-gisant d'Anne Hidalgo, s'était substitué aux demandes de parité culturelle avancées par Archilesb! et VigiTrans lors de leurs rendez-vous avec l'adjoint au maire chargé de la culture, Christophe Girard et auprès de Clémentine Autain. Aux deux premières listes de participants avait donc succédé une troisième, avec un côté homme et un côté femme.
Archilesb! et VigiTrans continuèrent de faire entendre que la parité biologique était bien en-deçà des exigences requises pour le fonctionnement d'un centre d'archives et de documentation pour et sur les minorités sexuelles, de genre et ethniques.
Voulait-on un centre simplement articulé sur la différence sexuelle, voire l'orientation sexuelle, ou bien un centre susceptible de faire vivre dans ses fonds et ses activités la mémoire des discriminations et des infradiscriminations ?
En attendant, le futur centre avait réussi à entamer la confiance des futurs archivés [32].
=> Notes :
- [29] - Parmi les signataires : Teresa de Lauretis, les Lesbian Archives de New York, Alain Touraine, Virginie Despentes, Martha Gever, la Coordination Lesbienne de France, Stephen Whittle... ; Liste disponible sur http://perso.wanadoo.fr/ coalition.lgbtq/pet_archi.html
- [30] - Sans parler des propos racistes à l'encontre de Hoang B. Phan que j'ai pu entendre à la mairie de Paris. Stigmatisation de son accent ; remarque selon laquelle il ferait mieux de s'occuper d'une association de convivialité asiatique plutôt que d'archives.
- [31] - Voir notamment l'article de Maria Grazia Meda, Gay che non amano le donne dans le supplément magazine de La Reppublica, 22 février 2003 ; le dossier Paris brûle-t-il ? dans le magazine suisse LGBT 360°, mars-avril 2003 ; et l'article du Monde du 29-30 juin 2003, Quand les lesbiennes demandent la "parité" avec les gays par Clarisse Fabre.
- [32] - Lors de la présentation de l'état d'avancement du projet le samedi 24 mai 2003, lors de la réunion du conseil de l'Inter-LGBT, de nombreuses associations présentes avaient fait part de leurs inquiétudes vis-à-vis du projet en pointant un manque de transparence, un parti-pris scientifique toujours discutable et le fait que la phase dite de préfiguration se soit limitée à un lifting.
Devant le manque de crédibilité et de légitimité du projet, L'Académie Gay & Lesbienne, le Centre Gai et Lesbien avaient réaffirmé comme d'autres (Henri Maurel président de FG, le CARITIG, les détenteurs des archives de Gai Pied qui engagent des frais tous les mois pour préserver leurs archives dans des conditions optimales) leur volonté de ne pas confier leurs archives au centre en l'état.
Au cours de cette même réunion, l'InterLGBT, dont il faut rappeler les liens privilégiés qu'elle entretient avec le Parti Socialiste, a refusé de porter au vote le renouvellement de la confiance à un projet si peu avancé et a empêché la création d'une archive en interdisant que le débat soit filmé par un journaliste alors que la réunion était publique.

 
 

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