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Analyse Projet Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris APCADHP
citations à caractère critique, polémique, pédagogique et/ou scientifique des informations

Merci de nous aider à collecter d'autres archives LGBTQ
la sauvegarde des mémoires LGBTQ permet de préserver la vérité sur notre histoire

20 12 2002 > par Judith Silberfeld [ tetu.com ] http://www.tetu.com/ rubrique/infos/infos_detail.php? id_news=4684&date_info=2002-12-20

France (Action)

L'Académie Gay & Lesbienne, quant à elle,
lance un appel pour un recensement complet
de tous les centres et fonds ( français ) d'archives qui ont des documents gay, lesbiens, bisexuels et transgenres ...

Toutes les informations, notamment la liste des fonds déjà recensés, se trouvent sur http://www.archiveshomo.info/

Le communiqué de l'Académie Gay et Lesbienne http://debats.tetu.com/viewtopic.php?t=667

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Marie-Jo Bonnet et Marie-Hélène Bourcier
victimes du " CLIT "
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Depuis plusieurs jours, Marie-Jo Bonnet et Marie-Hélène Bourcier [ ainsi que la journaliste Blandine Grosjean du quotidien Libération ] recevaient des tampons ensanglantés.

Le Commando des Lesbiennes Insoumises et Transgressives (Clit) revendique aujourd'hui cette action dans un communiqué.

A l'origine de la colère du CLIT, un article publié dans Libération le 7 décembre ( lire chronique sur http://chroniques.tetu.com/archives/?date=09/12/02 ), consacré à une pétition destinée à obliger les responsables du futur Centre d'archives de Paris à n'oublier ni les lesbiennes ni les transsexuel(le)s.

Dans une lettre jointe au communiqué, le CLIT reproche à Marie-Jo Bonnet » [sa] logique de victime et [son] argumentation séparatiste, qui n'a pas lieu d'être si tu choisis de travailler dans la mixité ».
Le communiqué du CLIT sur http://debats.tetu.com/viewtopic.php?t=666
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2002

Conservatoire des Archives et des Mémoires LGBT Q

de l'Académie Gay & Lesbienne
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20 12 2002 > L'Académie Gay & Lesbienne lance un appel pour un recensement complet de tous les centres et fonds d'archives [ tetu.com ] ...
L'Académie Gay & Lesbienne, quant à elle, lance un appel pour un recensement complet de tous les centres et fonds ( français ) d'archives qui ont des documents gay, lesbiens, bisexuels et transgenres ...
Toutes les informations, notamment la liste des fonds déjà recensés, se trouvent sur
http://www.archiveshomo.info/
Le communiqué de l'Académie Gay et Lesbienne http://debats.tetu.com/viewtopic.php?t=667

Novembre 2002 > Conservatoire des Archives et des Mémoires Homosexuelles [ La Lentille de Contact ]
France : La direction de l'Académie Gay & Lesbienne a concrétisé la création, le 21 septembre [ 2002 ], du Conservatoire des Archives et des Mémoires Homosexuelles, dont les objectifs sont d'assurer l'entretien et une meilleure conservation du grand fonds d'archives de l'Académie Gay & Lesbienne et de permettre le recueil de tous nouveaux documents collectés.
L'Académie demande au ministre de la Culture et de la Communication [ Jean-Jacques Aillagon] et au maire de Paris [ Bertrand Delanoë ], de lui accorder un minimum d'aide et/ou un local dans Paris intra-muros pour permettre au public [ surtout pour les Parisiens ] de venir plus facilement consulter les archives du Conservatoire.
Ces demandes interviennent quelques jours après [ avant ] le vote [ du 24 9 200 ] par le Conseil de Paris d'une subvention de 100.000 euros pour la création du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris [ CADHP ].

26 9 2002 > Création du Conservatoire des Archives et des Mémoires Homosexuelles [ tetu.com ]
A l'occasion des 19èmes Journées européennes du Patrimoine, du 40ème anniversaire de la loi Malraux créant les Secteurs sauvegardés et du 30ème anniversaire de la Convention de l'Unesco pour la protection du Patrimoine mondial et culturel, la direction de l'Académie Gay & Lesbienne a concrétisé la création le 21 septembre 2002 du Conservatoire des Archives et des Mémoires Homosexuelles, dont les objectifs sont d'assurer l'entretien et une meilleure conservation du grand fonds d'archives de l'Académie Gay & Lesbienne et de permettre le recueil de tous nouveaux documents collectés.
L'Académie demande au ministre de la Culture et de la Communication, Jean-Jacques Aillagon, et à Bertrand Delanoë, maire de Paris, de lui accorder un minimum d'aide et/ou un local dans Paris intra-muros pour permettre au public ( surtout pour les Parisiens ), de venir plus facilement consulter les archives du Conservatoire.
Ces demandes interviennent quelques jours après
[ avant ! ] le vote par le Conseil de Paris d'une subvention de 100.000 euros pour la création du Centre d'archives et de documentation homosexuelles de Paris (CADHP) ...

7 2 2002 > L'Académie Gay & Lesbienne s'adresse au Ministère de la Culture [ tetu.com ]
Suite aux liquidations successives par le Tribunal de commerce de Paris des sociétés du groupe Gai Pied, l’Académie Gay & Lesbienne demande l’aide du Ministère de la Culture et de la Communication pour que le fonds d’archives ( 1979 à 2001 ) du groupe Gai Pied ( Éditions du Triangle Rose, LFM, Delta Éditions, PX Presse, Netgate … ) soit retrouvé et sauvegardé dans son intégralité pour la mémoire homosexuelle et pour la consultation du public.
L'Académie s'inquiète en effet de toute éventuelle destruction, abandon ou dispersion de ces archives.

Toutes les infos auprès de academiegay@yahoo.fr

> Le Gay Pouvoir : Enquête sur la République bleu blanc rose [ Yves Derai ] 22 5 2003
=> Vert à l'extérieur, rose à l'intérieur ...
[ Christophe ] Girard s'est aussi attiré les foudres des lesbiennes en s'impliquant personnellement dans la création d'un Centre d'archives homo.
=> Au cours de l'année 2002, deux projets s'affrontent sous les regards examinateurs de l'adjoint à la Culture et de sa collègue en charge de la mémoire et du monde combattant, Odette Christienne.
L'un est présenté par un vieux militant gay, Jean Le Bitoux, président du Mémorial pour la déportation homosexuelle, l'autre par les femmes de l'Académie gay et lesbienne.
C'est le premier, jugé plus crédible, qui est retenu à l'issue de quelques mois de débats animés.
Le comité de pilotage constitué dans la foulée se discrédite par une disparité générique : il ne compte que cinq femmes sur cinquante-neuf membres !
Il n'en faut pas plus pour que Marie-Jo Bonnet, historienne de l'homosexualité féminine et lesbienne emblématique, accuse Girard des pires avanies. Il suffit que le chouchou du maire, Christophe Girard, adjoint vert à la Culture et gay, claque des doigts pour que de l'argent lui tombe dans les mains, écrit-elle dans une lettre adressée à Anne Hidalgo, première adjointe et responsable de la parité à la Mairie de Paris.
Ce que les opposants hétéros de Bertrand Delanoë au Conseil de Paris n'ont jamais osé, une lesbienne l'a fait sans complexe aucun.
Il y a parfois une agressivité terrible dans notre milieu qui tient à un mal-être quasi palpable en certaines circonstances, regrette Christophe Girard.
Persiste surtout, pour des raisons à la fois culturelles et historiques, dans la communauté homosexuelle française, une mainmise exclusive des gays sur les fonctions dirigeantes au détriment des lesbiennes dont le poids politique se réduit à l'Association des parents et futurs parents gays et lesbiens, présidé par Martine Gross.
Ces quelques antagonismes n'empêchent pas Girard de poursuivre son ascension. Depuis sa nomination à l'Hôtel de Ville, le Tout-Paris fait son miel de cet esthète d'une cinquantaine d'années à l'itinéraire original, à la personnalité double, à la sexualité triple ...

> Chronique d'une promesse électorale : le Centre d'archives et de documentation homosexuelles de Paris [ SexPolitique - Queer Zone 2 ] 12 4 2005
=> 2001 - 2002 :: Maux d'archives : devoir de mémoire ou exclusions ?
En mars 2001, le candidat à la mairie de Paris, Bertrand Delanoë, a glissé dans son panier de promesses électorales la création d'un centre d'archives dédié au mouvement homosexuel français [23].
En septembre 2002, le Conseil de Paris accorde une subvention de 100.000 euros à une association de préfiguration d'un centre d'archives homosexuelles de Paris (le CADHP).
Problème : le projet se payait le luxe de faire l'impasse sur la plupart des minorités sexuelles et de genre. Sans parler des minorités visibles. Ne figuraient quasiment aucune référence lesbienne et aucune référence transsexuel(l)e ou transgenre dans la bibliographie. Le budget publicitaire n'allait qu'aux supports gais, parisiens et régionaux [24].
Les annexes du projet traitaient exclusivement de l'histoire du Paris gai. Homocentré et homonormatif, le futur centre faisait l'économie de pans entiers de la culture gaie : la pornographie et les cultures SM. Et comme il fallait aussi exclure Act-Up Paris, le sida n'était pas évoqué [25].
Mais il y avait pire : nombre des fonds d'archives listés par le CADHP l'étaient à l'insu de leurs détenteurs qui n'avaient tout simplement pas été contactés.
Fermé sur sa culture homosexuelle, le centre négligeait également l'apport d'expériences bien antérieures en matière d'archives :
- comme le travail de Hoang B. Phan et Thomas Leduc, fondateurs de l'Académie Gay & Lesbienne, [26]

- ainsi que les réalisations du Centre Européen de recherches, d'études et de documentation sur les sexualités plurielles et les interculturalités, de Patrick Cardon à Lille.
Compte tenu de tous ces manquements et comme l'initiateur du projet - Jean Le Bitoux [27] - et le président de l'association à l'époque - Christopher Miles - refusaient tout dialogue avec les parties concernées mais oubliées [28], les groupes Archilesb!, VigiTrans et LopattaQ se sont formés en 2002 pour que le projet devienne représentatif et que son contenu scientifique et politique soit revu et enrichi.
Nous demandions notamment que les lesbiennes, les transsexuel(le)s et les transgenres soient intégrés dans la réflexion et les circuits de décision dès la phase de préfiguration - en un mot, que le futur centre compte avec toutes les minorités sexuelles et de genre, mais aussi ethniques.
Nous avons lancé une pétition en France et à l'étranger en octobre 2002 qui a recueilli plus de mille signatures réunissant des activistes, des universitaires, des chercheurs indépendants, des figures des études LGBT, des associations, des particuliers transpédégouines ou non, désireux de voir mis en place un dispositif de recueil, de construction et de diffusion d'archives, dédié aux minorités sexuelles et de genre, qui ne soit ni excluant ni scientifiquement archaïque [29].
L'autre objectif de ces groupes d'archivaction était qu'un débat public soit ouvert sur la question des archives LGBTQ et sur les orientations du projet.
=> Notes :
- [23] - Au-delà de la mémoire de la déportation, le mouvement homosexuel français a toujours été fragile lorsqu'il s'est agi, depuis cinquante ans, de conserver et de transmettre son histoire [...] C'est pourquoi la possibilité de créer un lieu de documentation, d'information et de recherches autour de cette mémoire a retenu toute mon attention. Réponse écrite de Bertrand Delanoë aux questions posées aux candidats à la mairie de Paris par l'association Lesbian & Gay Pride-Ile de France, 2 mars 2001.
- [24] - Budget de fonctionnement indiqué pour la publicité : 1/4 de page dans Têtu : 20.000 F, 1/4 de page dans Illico : 10.000 F, presse régionale gai : 20.000 F.
- [25] - L'histoire se répète. En 1991, Act-Up Paris avait déjà quitté la Maison des homosexualités à cause de la non-prise en compte des lesbiennes et du sida, critiquant ainsi la politique de Jean Le Bitoux, l'un des co-fondateurs ( Action n° 004, novembre 1991, p. 7 ). Rappelons qu'en 1990, une première subvention de 50.000 francs avait été accordée par le ministère de la Culture pour un projet de centre d'archives au sein de la Maison des homosexualités ( cf. Décharges publiques par Jean Le Bitoux in Illico, octobre 1991, p. 12 ). Malgré les subventions publiques, celui-ci n'a jamais abouti.
- [26] - L'Académie Gay & Lesbienne a réuni plus de 20.000 documents [ collectés et archivés ] depuis 1975 http://www.archiveshomo.info
- [27] - Fort de sa qualité de président du Mémorial de la déportation homosexuelle et de l'injonction au droit de mémoire, Jean Le Bitoux est toujours resté insensible aux critiques en matière de représentativité. Il s'est opposé dès le départ à la présence de Marie-Jo Bonnet, historienne de référence dans la culture lesbienne française et dont la thèse sur les relations entre les femmes dirigée par Michelle Perrot ( Les Relations amoureuses entre les femmes du XVIe au XXe siècle, Odile Jacob 1995 ) est devenu un classique.
- [28] - En juillet 2001, Christopher Miles m'avait demandé de faire partie du projet. Après lecture de la première mouture, je lui avais fait part de mes réserves - le mot est faible. C'est en voyant que Jean Le Bitoux refusait de réagir que j'ai décidé de ne pas faire partie d'un projet discriminant et d'agir dans le cadre d'Archilesb!
- [29] - Parmi les signataires : Teresa de Lauretis, les Lesbian Archives de New York, Alain Touraine, Virginie Despentes, Martha Gever, la Coordination Lesbienne de France, Stephen Whittle... Liste disponible sur http://perso.wanadoo.fr/ coalition.lgbtq/pet_archi.html

 
 

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