| 13 3 2006 > 100.000 
  euros envolés, 800.000 euros pour quoi faire ? Centre d'Archives 
  Homosexuelles de la Ville de Paris : on 
  ne change pas une équipe qui coûte ... [ ArchiQ  ]Suite aux déclarations de Mr Martinet, président de AP-CADHP ( 
  Association de Préfiguration du Centre d'Archives Homosexuelles de Paris 
  ) dans tetu.com, ArchiQ, groupe d'action et de réflexion 
  sur les archives LGBTQ (ex Archilesb! et VigiTrans ) tient 
  à préciser :
 - que le Rapport / projet du CADHP n'a aucunement 
  été expertisé ou validé par les Archives Départementales 
  de la Ville de Paris et encore moins par les Archives Nationales ( et 
  pour cause ... )
 Non seulement l'AP - CADHP a échoué dans la mission qu'elle s'était 
  confiée mais dans ce Rapport de préfiguration non validé 
  scientifiquement, l'Association ose demander des financements pour les mêmes 
  objectifs qui n'ont pas été atteints ( recrutement de l'équipe, 
  concertation avec les associations et lieux - ressources ... ) et qui avaient 
  été fixés pour 2003.
 Le tout sans date d'ouverture pour le Centre d'Archives.
 Mr Martinet ne répond pas sur l'aspect financier mais 
  il est légitime de demander des comptes sur la gestion de la subvention 
  de 100.000 euros de la Mairie de Paris ( dans sa partie salaires notamment 
  ), sur le manque de résultats passés 
  ( 2002 - 2005 ) et sur l'avenir du Centre.
 A quoi ont servi les salariés ( [ Jean ] Le Bitoux, [ Patrick LaFollie 
  ] La Folie ) chargé des acquisitions ou d'archiver sans archives ? Pourquoi 
  ont-ils été renvoyés du CADHP ?
 Combien va coûter la nouvelle phase de configuration 
  du Centre d'Archives ? dans sa première phase étant entendu qu'elle 
  ne saurait déboucher sur l'acquisition et l'ouverture d'un local, 
  celles-ci ne constituant pas une priorité en phase configuration 
  ( source Rapport AP CADHP ) ?
 - le Rapport de l'AP - CADHP rédigé par la société 
  de conseil CCMO créée en octobre 2004, dirigée 
  par Olivier Maguet, spécialiste de santé et d'action sociale ( 
  Aides, FAGG dont fait partie Jean Le Bitoux ) est fantaisiste sur le 
  plan scientifique et la question des archives LGBTQ.
 Constellé de perles, il est aussi gourmand : 100.000 
  euros pour ne rien faire, 820.000 euros pour recommencer la préfiguration 
  opportunément renommée configuration.
 C'est la somme que demande le rapport pour la phase 1 de configuration 
  ( minimum deux ans ).
 La dite configuration ne comprend ni l'ouverture 
  d'un local ni l'ouverture du Centre au public mais débouchera 
  sur l'ouverture d'un site Internet !
 Les acquisitions d'archives n'y sont pas une priorité 
  ( 10.000 euros de budget )  contrairement à 
  un Colloque national ( 20.000 euros ) dédié 
  à la constitution d'un thésaurus ( qui existe 
  déjà ) et dont on imagine à quel 
  point le sujet risque d'être attractif pour un public déjà 
  peu sensible à la question des archives ( source Rapport AP 
  CADHP ).
 Alors on prend les mêmes et on recommence ?
 10 3 2006 > Archives 
  Homosexuelles : protestations contre la lenteur du projet [ tetu.com 
  ]ArchiQ, groupe d'action 
  et de réflexion sur les archives LGBT ( ex- Archilesb! 
  et Vigitrans ), proteste contre la lenteur du 
  projet du Centre des mémoires LGBT Paris / Île-de-France 
  [ Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( CADHP ) ].
 Dans un communiqué, ArchiQ attire l'attention 
  sur le laxisme et la négligence dont la Mairie de Paris a fait preuve 
  dans ce dossier  et demande le remboursement de la subvention de 100.000 
  euros accordée à l'Association de Préfiguration du 
  Centre [ d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris 
  ( AP CADHP ) ], ainsi que la démission de 
  ses responsables.
 - Depuis 2002, estime ArchiQ, nous n'avons cessé d'alerter la Mairie 
  de Paris sur l'état de non avancement du projet. Rien n'a changé.
 Stéphane Martinet, président de l'Association 
  de Préfiguration, répond à Têtu que 
  le statu quo ne provient pas de lui : le Centre est toujours 
  en attente de la validation des Archives de France ( ministère de la 
  Culture ), étape nécessaire à la validation d'une subvention, 
  après avoir reçu la validation scientifique du projet par le Centre 
  départemental des Archives de Paris.
 - J'écris une lettre de relance, sans vouloir être trop méchant 
  avec eux, avoue-t-il. Je découvre que dans le monde des archives, 
  tout est toujours lent. C'est un autre temps.
 Sans date d'ouverture prévue, le Centre 
  nécessiterait une subvention annuelle de près de 400.000 euros, 
  et n'ouvrirait dans un premier temps, celui de la configuration, que 
  sa partie documentation.
 Les archives proprement dites pourraient être accessibles deux 
  ans plus tard.
 10 3 2006 > Centre 
  d'Archives Homosexuelles de Paris : ArchiQ demande la démission 
  des responsables [ e-llico.com ]Centre inexistant, argent public gaspillé 
  : ArchiQ ( groupe d'action et de réflexion sur les archives 
  LGBT ) demande le remboursement de la subvention accordée 
  à l'AP-CADHP, l’Association de Préfiguration du Centre 
  d’Archives [ et de Documentation ] Homosexuelles 
  de Paris et la démission de ses responsables.
 Opposant historique  au projet de Centre d’Archives [ et 
  de Documentation Homosexuelles de Paris de l'AP CADHP ] soutenu par la 
  Mairie de Paris, ArchiQ parle de laxisme  et de négligence 
   dans la façon dont la Mairie de Paris a géré l’affaire.
 Il faut dire que ce dossier semble véritablement 
  empoisonné.
 Valse et renvoi des personnes chargées de faire avancer les actions de 
  préfiguration, retards répétés dans les 
  étapes de validation du projet, polémique sur son orientation 
  scientifique, communication minimum et peu compréhensible sur 
  ses évolutions : tout a concouru à donner 
  un sentiment de ratage d’un des projets emblématiques de la prise 
  en compte de la question LGBT par l’équipe municipale élue 
  en 2001.
 Le Centre est actuellement dans l’attente de la validation des 
  Archives de France qui dépendent du ministère de la Culture. 2003 
  était la date prévue d'ouverture du Centre à l'issue 
  d'une phase dite de préfiguration  alors qu’on parle désormais 
  d’une ouverture en 2008.
 La gestation du Centre d’Archives 
  [ et de Documentation Homosexuelles de Paris de l'AP CADHP ] ne 
  parvient pas à sortir de la polémique qui rebondit régulièrement 
  comme cette dernière attaque en témoigne.
 La mise en cause, d’abord communautaire, prend une tournure politique 
  quand ArchiQ souligne l’appartenance partisane d’un des 
  piliers du projet au PS et fait mine de s’interroger sur la sincérité 
  de la promesse de Bertrand Delanoë quant à la création de 
  ce fameux Centre.
 9 3 2006 > Centre 
  d'Archives Homosexuelles de la Ville de Paris : que fait la Mairie de Paris 
  ? [ ArchiQ  ]Un Centre inexistant, l'argent public gaspillé : ArchiQ 
  demande le remboursement de la subvention de 100.000 euros accordée à 
  l'AP-CADHP ( Association de Préfiguration du Centre 
  d'Archives [ et de Documentation ] Homosexuelles de Paris ) et 
  la démission de ses responsables.
 ArchiQ, groupe d'action et de réflexion sur les archives LGBTQ 
  ( ex Archilesb! et VigiTrans ) demande 
  à Bertrand Delanoë, Maire de Paris de prendre ses responsabilités 
  concernant le projet de Centre d'Archives Homosexuelles de la ville de Paris, 
  pour lequel l'association AP-CADHP, présidée par Stéphane 
  Martinet ( PS adjoint au Maire du 11ème arrondissement de Paris 
  ) a reçu de la Mairie de Paris une subvention de 
  100.000 euros en 2002.
 ArchiQ attire l'attention sur le laxisme et la négligence dont 
  la Mairie de Paris a fait preuve dans ce dossier :
 - 2003 était la date prévue d'ouverture du centre à l'issue 
  d'une phase dite de « préfiguration » dont l'association 
  AP-CADHP avait la charge.
 Après une préfiguration qui n'a 
  rien donné et a duré deux ans de plus que prévu, l'AP-CADHP 
  demande aujourd'hui une période de « configuration » 
  deux fois plus longue et huit fois plus coûteuse pour une ouverture en 
  2008 :
 - Des projections budgétaires de l'ordre de 800.000 
  euros sont prévues pour le premier volet de cette configuration.
 Depuis 2002, date du lancement de la pétition d'Archilesb ! 
  et de Vigitrans pour que le Centre d'archives devienne inclusif et 
  paritaire et qu'il se dote d'un projet scientifique digne de ce nom, ArchiQ 
  n'a cessé d'alerter la Mairie de Paris sur l'état de non avancement 
  du projet.
 Rien n'a changé. Les objectifs de la convention 
  signée entre la Mairie de Paris et l'AP-CADHP n'ont pas été 
  respectés.
 Seuls résultats tangibles :
 - un local jamais ouvert au public et qui n'a jamais reçu 
  la moindre archive,
 - une absence totale de concertation avec la communauté 
  LGBTQ ( Lesbienne Gaie Bi Trans Queer ).
 L'AP-CADHP a largement fait la preuve de son incompétence mais 
  la Mairie de Paris a prouvé son peu d'intérêt pour un projet 
  pédagogique, culturel et citoyen qui fait cruellement défaut et 
  qui contribuera efficacement à la lutte informée contre les discriminations 
  sexuelles, ethniques et de genre.
 L'engagement de Bertrand Delanoë en pleine campagne 
  électorale de 2001 en faveur de la création d'un Centre de Documentation 
  et d'Archives [ Homosexuelles ] n'était-il 
  donc qu'une promesse électorale ?
 => Contact 
  Presse :
 Pour toute information complémentaire 
  et envoi des documents ( pièces comptables et financières ;
 chronologie de l'état de non avancement du CADHP 2001-2006 ) :
 - Marco Dell Omodarme < domarco[AT]free.fr > 06 70 83 
  77 01
 - Marie-Hélène Bourcier < mhbourcier[AT]free.fr > 
  06 24 18 34 25
 24 2 2006 > Têtu 
  perd en appel dans son procès contre Marie-Hélène Bourcier 
  [ Archilesb ! ]Le 24 février 2006, La Cour d'Appel de Paris a 
  de nouveau rejeté les prétentions du magazine Têtu 
  et de ses rédacteurs en chef et Directeur de publication, Mr Doustaly, 
  Mme Silberfeld et Mr Segot à l’encontre de la sociologue Marie-Hélène 
  Bourcier, suite à un article paru dans le magazine suisse 360° 
  ayant pour titre Paris brûle t-il ? [ consacré 
  aux problèmes du projet de Centre d'Archives et de Documentation 
  Homosexuelles de Paris ] ( AP CADHP ) ].
 Il était reproché à Marie-Hélène 
  Bourcier d'avoir affirmé que Mme Silberfeld, journaliste du magazine 
  Têtu était la lesbienne alibi de Têtu  
  et qu'il suffit de voir comment le tout Paris rigole de raconter comme 
  [ la journaliste ] n'a pas accès aux conférences 
  de rédaction qui sont men only.
 Têtu s'était désisté de sa plainte 
  en diffamation contre le magazine 360° dès juillet 2003 
  mais l’avait maintenue à l’encontre de la seule personne 
  de Marie-Hélène Bourcier.
 Les plaignants avaient été déboutés une première 
  fois de leur demande de voir condamner Marie-Hélène Bourcier pour 
  diffamation par un jugement du Tribunal de Grande Instance du 15 septembre 2004.
 Le Tribunal avait notamment estimé que Marie-Hélène 
  Bourcier avait pu démontrer que la citation concernant la présence 
  de Mme Silberfeld en conférence de rédaction avait été 
  prononcée - lors des témoignages recueillis collectivement 
  auprès des différentes personnes présentes - non 
  par elle-même, mais par Mme Myriam Marzouk, salariée du magazine 
  Têtu et membre d’Archilesb ! au moment des faits.
 Le Tribunal avait également jugé que Marie-Hélène 
  Bourcier, par ses propos sur l'exclusion des femmes des conférences de 
  rédaction, cherchait de bonne foi à dénoncer l'hégémonie 
  de la presse gay au détriment des lesbiennes et non à porter 
  atteinte à l'honneur du magazine Têtu, ni à ses 
  rédacteurs en chef.
 => Têtu 
  : encore perdu !
 Le magazine Têtu avait néanmoins 
  interjeté appel par la voix de son nouvel avocat, Me Emmanuel Pierrat. 
  La Cour d’Appel de Paris vient de juger cet appel irrecevable et a confirmé 
  le jugement en première instance.
 Marie-Hélène Bourcier tient à remercier son avocat, Me 
  Yann Pedler, ainsi que toutes celles et ceux qui lui ont manifesté leur 
  soutien à titre personnel, associatif et politique tout au long des trois 
  années de procédure.
 Février 2006 > La nuit des petits couteaux : Qui gagnera la bataille 
  de Paris ? [ Jean-Luc Romero : président de Aujourd'hui, Autrement 
  et Conseiller régional UMP île de France ]=> Des voies nouvelles 
  pour un Paris Autrement ...
 Car ce bon François Devoucoux du Buysson, responsable de cette lettre 
  satirique [ leperroquetlibere.com 
  ], sait parfaitement qu'à Paris, il y a de 10 à 15 % d'homosexuels 
  qui n'ont pas toujours été à la fête dans notre bonne 
  ville. J'en ai même parlé avec lui en juillet 2005 dans un bistrot 
  en face de la région : il a dû oublier !
 Sous les précédents mandats, aucune association homosexuelle ne 
  bénéficiait de subventions alors que certaines jouent incontestablement 
  un rôle important et que notre capitale a la communauté gay la 
  plus touchée par le sida de toute l'Union Européenne. N'oublions 
  pas qu'un gay sur cinq à Paris est contaminé par le VIH / sida 
  ! Sans compter le travail que font certaines associations pour limiter le suicide 
  des adolescents homosexuels ou en faveur de la lutte contre les discriminations.
 En 2004, 3.149 associations étaient subventionnées 
  par la mairie de Paris à hauteur de près de 174 millions d'euros. 
  Et, parmi ces associations, seule une dizaine d'associations homosexuelles 
  - une petite vingtaine en 2005 - sur les centaines que 
  compte nore ville, bénéficiaient d'une aide publique !
 On est donc très loin des abus dénoncés par le Perroquet 
  [ Libéré ] ou par certains élus de droite qui 
  voient rouge dès que le mot homo se retrouve dans une délibération, 
  à l'image de Dominique Baud, élue du 15ème arrondissement, 
  obsessionnelle sur la question.
 Certes, un terrible précédent qu'a dénoncé, 
  là à juste titre, François Devoucoux du Buysson 
  [ PARIScide, 
  Les gâchis de l'ère Delanoë ( éditions de 
  La Table Ronde ) ], a plombé beaucoup 
  d'initiatives en faveur des associations gay ou lesbiennes.
 En septembre 2002, le Conseil de Paris a voté une subvention de 100.000 
  euros pour la préfiguration d'un Centre d'Archives et de Documentation 
  des Homosexualités [ de Paris ( AP 
  CADHP ) ], dont l'utilité est évidente.
 A l'époque [ discrètement 
  sollicité par l'Association AP CADHP et la mairie de Paris ], 
  j'ai donc pris ma plus belle plume pour demander aux conseillers de Paris de 
  droite de voter pour cette subvention. Philippe 
  Séguin, alors président du groupe RPR au Conseil, m'assura 
  du vote de son groupe. Effectivement, l'immense majorité du Conseil de 
  Paris adopta cette subvention et, ce faisant, la création du CADHP.
 Quelle déconvenue de constater que quelques années plus tard personne 
  ne sait réellement ce qu'est devenue cette initiative et que ces 100.000 
  euros se sont presque envolés en fumée ? ? ?
 Mais est-ce parce qu'un projet n'a pas abouti et que les deniers publics ont 
  ainsi été mal engagés que les centaines d'associations 
  homosexuelles de Paris doivent être punies ?
 Sanctionne-t-on un club sportif qui demande des subsides 
  municipaux au motif qu'un autre club a dilapidé une précédente 
  subvention ? ...
 Février 2006 > Delanoë 
  attaqué sur ses subventions [ Nous magazine ]Françoise de Panafieu, principale rivale de Bertrand Delanoë pour 
  les élections parisiennes de 2008, critique les subventions municipales 
  aux associations gays.
 La Ville de Paris est-elle trop généreuse 
  avec les homos ? Qui touche et combien ? Nous a enquêté 
  …
 => De Panafieu 
  polémique
 Il y a un an, l'UMP parisienne aurait sucré de son Paris perdu de 
  Bertrand Delanoë les passages critiquant le  clientélisme 
   et le communautarisme  supposés du maire socialiste.
 Françoise de Panafieu, la roller-skateuse aux cheveux blancs  
  ( dixit [ La 
  nuit des petits couteaux de Jean-Luc ] Romero ), revigorée par 
  les sondages qui la donnent la mieux placée à droite pour battre 
  le PS en 2008, n'a pas les mêmes scrupules dans Mon 
  Paris gagnant.
 Citant des chiffres inexacts, la députée 
  y affirme que les associations luttant contre la discrimination des homosexuels 
  sont particulièrement gâtées et que la générosité 
  du maire est à la mesure de la reconnaissance qu'il attend.
 Annick Lepetit, porte-parole du PS, rétorque que Bertrand Delanoë 
  est un élu responsable, soucieux de défendre les libertés, 
  la tolérance et le respect de l'autre, tandis 
  qu'Anne Hidalgo, sa première adjointe, rappelle que toute subvention 
  donne lieu à un vote au Conseil de Paris [ communiqué 
  du 11 1 2006 ].
 Ce que l'UMP sait fort bien pour s'y être régulièrement 
  opposée et avoir critiqué l'influence d'un omniprésent 
  lobby gay …
 => Paranoïa 
  sur l'homosexualité
 Tout aussi trompeuse est la liesse de nombreux gays qui acclament le nouveau 
  maire sur le parvis de l'Hôtel de Ville, le 18 mars 2001.
 Laurent Jagueneau, porte-parole de 3HVP ( la 
  toute nouvelle association des employés municipaux gays [ Homosexuelles 
  et des Homosexuels de l'Hôtel de Ville de Paris et leurs amis ] 
  ), vit de l'intérieur la vague rose :
 - C'est pire, affirme t-il à notre confrère Illico. 
  Beaucoup de gens ont cru que les gays allaient être protégés, 
  alors ils se sont lâchés ; il y a eu une sorte de déchaînement 
  homophobe dans certains services, encore soumis à la main-mise RPR.
 Assiégé, le nouveau maire se contente de 
  demander de faire remonter informations et témoignages à Philippe 
  Lasnier, son conseiller-médiateur avec la communauté, 
  ainsi qu'à Christophe Girard, adjoint à la Culture, tous deux 
  homosexuels.
 Dans une ambiance de paranoïa, le premier n'hésite pas à 
  rappeler aux journalistes que les conversations téléphoniques 
  sont enregistrées et que la mairie peut compter sur un performant service 
  juridique, tandis que le second promet à ses contradicteurs, comme 
  Delfeil de Ton, auteur d'un éditorial irrévérencieux dans 
  Le Nouvel Observateur, qu'ils auraient affaire à la police communautaire 
  Act-Up Paris et SOS Homophobie, affirme François Devoucoux du Buysson, 
  responsable du site communautarisme.net 
  et auteur d'un récent Pariscide 
  : les gâchis de l'ère Delanoë.
 => Un million 
  pour les gays en 5 ans
 Cinq ans après, le point d'achoppement est toujours le même : Toutes 
  les associations [ gays ] méritent-elles vraiment d'être 
  encouragées et financièrement soutenues ?, se demande de 
  Panafieu. Vaste question ! Depuis l'alternance, environ 
  1 million d'euros leur ont été dévolues. C'est mieux 
  que zéro, mais pas beaucoup plus : 0,2 % du budget consacré au 
  monde associatif parisien.
 Devant ces critiques, la Ville, généralement 
  affable sur son soutien aux homos, se croit aujourd'hui obligée de préciser 
  que seules 17 structures avaient reçu en 2005 un montant de 247.000 euros.
 Des sommes en concordance avec les étiages listés par le site 
  satirique Notre Dame de Paris ( notre.dame.de.paris.free.fr 
  ) : 45.740 euros pour le 2e semestre de 2001, 273.000 en 2002, 228.950 en 2003, 
  une chute à 142.000 en 2004 et 15.000 depuis le début 2006.
 Cependant, à y regarder de plus près, deux 
  associations, le Centre d'Archives et de Documentation [ Homosexuelles 
  de Paris ] ( CADHP 
  ) et le Centre Gai & Lesbien [ de Paris ] 
  ( CGL ) accaparent à elles seules près 
  de la moitié des subsides gays et illustrent la dérive que connaissent 
  les structures municipalisées ( lire encadré ).
 - Cette bérézina a obligé la municipalité à 
  reprendre les choses en main … quitte à renouer avec des pratiques 
  autrefois vilipendées, comme attribuer des 
  fonds à des organismes présidés par des adjoints au maire, 
  dénonce François Devoucoux du Buysson. Et de regretter que 
  la droite qui avait déjà stupidement voté cette première 
  subvention [ au CADH, ndlr ] s'est ainsi privée de 
  la meilleure occasion à ce jour de confondre Bertrand Delanoë en 
  pointant le décalage entre son discours sur l'éthique publique 
  et ses pratiques de réseau.
 => Les chouchous 
  … et les autres
 Et, en effet, les soupçons de copinage n'épargnent 
  pas son adjoint Christophe Girard depuis le financement de structures dont il 
  fut président ( 84.000 euros pour le Festival du Film Gai & Lesbien 
  [ Festival de Films Gays & Lesbiens de Paris ( FFGLP ) ] ) 
  ou membre ( 13.550 euros pour SOS Homophobie, 28.700 pour ProChoix 
  et 32.000 euros avec le ministère de la Santé pour Act-Up 
  Paris qui montrera, en perturbant une Conférence sur la santé 
  gay à l'Hôtel de Ville en novembre 2005, qu'elle n'a décidément 
  pas la reconnaissance du ventre … ).
 Inversement, pour ceux qui ne font pas partie du sérail, obtenir 
  ne serait-ce qu'un rendez-vous avec le conseiller-médiateur 
  relève du parcours du combattant.
 En juillet 2001, Cineffable, organisatrice de 
  13 éditions du festival Quand les lesbiennes se font du cinéma, 
  lequel accueille entre 7.000 et 9.000 spectatrices, doit patienter plusieurs 
  mois avant d'être reçue, non par Philippe Lasnier, mais 5 minutes 
  par la Directrice du service cinéma de la mairie.
 L'association, qui ne demandait pas grand-chose, si ce n'est le prêt d'une 
  salle, se voit conseiller de remplir un dossier de subvention qui permettrait 
  de louer un lieu plus cher.
 => Saupoudrage 
  financier
 La subvention est finalement refusée à la fois par manque 
  de budget et parce que l'événement est non-mixte.
 - On se demande si [ cet ] argument 
  avancé par Philippe Lasnier, relève de la mauvaise foi pure et 
  simple, de la misogynie où d'une lesbophobie qui n'ose pas dire son nom, 
  lâche alors l'historienne féministe Marie-Jo Bonnet.
 - Il suffit de comparer les subventions allouées 
  au mouvement gay [ masculin, ndlr ] pour 
  comprendre que la disparité est enracinée jusque dans le domaine 
  économique.
 Ce n'est que la mobilisation du gratin goudou, alors très 
  remonté contre le « sexisme » du projet-phare de 
  CADHP, qui fait fléchir la mairie, laquelle fait voter deux 
  fois 15.000 euros à Cineffable, plus 10.000 pour Archilesb! 
  [ en réalité pour l'association Archives, Recherches et Cultures 
  Lesbiennes ( ARCL 
  ) ].
 La Fédération Sportive Gaie et Lesbienne ( FSGL ) connaît 
  pareille mésaventure, malgré ses entrées à la mairie 
  ( Philippe Lasnier fut président du club gay Paris Aquatique 
  ).
 Car il ne s'agit plus de saupoudrer 4.000 euros mais de 
  contribuer à un projet de 11 millions ...
 - Réalisme et grande prudence par rapport au budget total 
  impliqué deviennent de rigueur, d'autant qu'aucun événement 
  gay ne manie un tel budget …
 Du coup, l'aide municipale se limite à une lettre de bonnes 
  intentions du Mr. Gay puis, très tardivement, du maire. Mais 
  pas d'argent public, à cause de la frilosité et la réticence 
  des sponsors privés vis-à-vis de la cible gay !
 => Les bobos 
  virent à droite
 Cet argument, combiné à la baisse de popularité de Bertrand 
  Delanoë chez les bourgeois bohèmes qui l'ont élu ( moins 
  18 points depuis 2003 ) tendrait à confirmer la constatation que fait 
  Devoucoux du Buysson ( et vraisemblablement aussi de Panafieu ) :
 - Un homosexuel bourgeois ressemble de plus en plus à un bourgeois 
  homosexuel en vieillissant et il est probable que les électeurs parisiens 
  qui s'identifient au mouvement gay se montreront plus sensibles aux arguments 
  politiques leur permettant de valoriser leur patrimoine immobilier et d'alléger 
  leur fiscalité qu'à des controverses relatives à des droits 
  qu'ils ne sont qu'une minorité à réclamer, comme le mariage 
  ou l'adoption.
 Dit simplement : à voter à droite.
 Par ailleurs, en finançant la vieille garde associative 
  plutôt que des événements fun, Bertrand Delanoë 
  prend le risque de s'aliéner la part la plus jeune de l'électorat 
  gay, qui le crédite encore de 78 % de confiance pour faire avancer 
  l'égalité des droits. Mais qu'en sera-t-il en 2008 ?
 La dérive 
  des centres municipalisés
 Annoncé pour 2003, le Centre d'Archives et 
  de Documentation [ Homosexuelles de Paris ] ( 
  CADHP 
  ) est repoussé à 2007 tandis 
  que le Centre Gai & Lesbien [ de Paris ] ( 
  CGL 
  ) cumulera le même retard lorsqu'il 
  aménagera dans ses nouveaux locaux en juin [ projet de Grand 
  Centre LGBT de Paris île de France ].
 Le fait que le CADHP 
  ait dilapidé 100.000 euros en salaires, loyers et charges externes 
  fait bondir Michel 
  Chomarat, initiateur avec la mairie PS de Lyon d'un projet similaire [ à 
  la Bibliothèque 
  Municipale de Lyon ], qui a abouti plus rapidement et pour moins cher :
 - On croit rêver face à l'incurie récurrente 
  et au manque de contrôle manifeste des deniers publics. Comment en est-on 
  arrivé à ce point d'amateurisme et de copinage ?
 Pour Marie-Hélène 
  Bourcier, d'Archilesb!, il s'agit ni plus ni moins que de réaliser 
  une promesse électorale à n'importe quel prix, soit 820.000 
  euros d'ici 2007, puis 334.300 par an.
 Du coup, pour partager les risques, on 
  sollicite le ministère de la Culture tout en conservant une solution 
  de repli : associer 
  le CADHP au CGL.
 Le problème est que cet autre canard boiteux, qui doit 47.000 
  euros à un salarié, est en quasi-faillite malgré des 
  perfusions 
  municipales de 330.490 euros depuis 2001 …
 15 4 2004 > Précisions 
  dans laffaire CLIT contre l'historienne Marie-Jo Bonnet [ 
  tetu.com ]( Justice ) France : Dans le Quotidien du 30 mars 2004, 
  nous faisions état de lordonnance de non-lieu rendue dans laffaire 
  opposant lhistorienne Marie-Jo Bonnet à Georgette W. 
  Butch et deux autres adhérentes du Commando des Lesbiennes Insoumises 
  et Transgressives ( CLIT ).
 Marie-Jo Bonnet, qui avait porté plainte après 
  avoir reçu chez elle 5 tampax usagés ( action revendiquée 
  par le CLIT ), a tenu à apporter quelques précisions 
  :
 - Lors de l'entrevue avec Mme la Juge d'Instruction, 
  nous avons convenu de pacifier les choses et ne pas aller jusqu'au procès, 
  à condition toutefois que je reçoive des lettres d'excuse des 
  trois jeunes filles mises en examen, nous écrit-elle.
 - Georgette 
  W. Butch, m'a envoyé une lettre d'excuse datée du 4 décembre 
  2003, ainsi que les deux autres jeunes filles. J'ai informé Mme La Juge 
  d'instruction que j'avais reçu les lettres d'excuse, et qu'en conséquence 
  j'estimais qu'une solution amiable avait été trouvée.
 14 4 2004 > Droit 
  de réponse de l'historienne Marie-Jo Bonnet au magazine Têtu 
  sur sa plainte contre le CLIT [ feministe.net ]Marie-Jo BONNET, Docteur en Histoire : Paris, 14 avril 2004,
 Le journal Têtu a fait état dernièrement de l'Ordonnance 
  de non-lieu rendue par le Juge d'Instruction le 3 février dernier 
  à la suite de la Plainte contre X que 
  j'avais déposée le 23 décembre 2002 pour envois anonymes 
  de tampax ensanglantés, cinq jours durant, suivis d'une lettre injuriante.
 Le journal a basé son information sur les 
  dires de Esther Boschko, alias Georgette W. Butch, qui s'est bien gardée 
  de dire l'essentiel. A savoir :
 - 1 . Les qualifications ont été augmentées par le Ministère 
  Public à : Violences volontaires en réunion 
  avec préméditation et Menace 
  ou acte d'intimidation pour déterminer une victime à ne pas porter 
  plainte ou à se rétracter. Trois jeunes filles ont 
  été mises en examen, dont Esther Boschko.
 - 2 . Lors de l'entrevue avec Mme la Juge d'Instruction, nous avons convenu 
  de pacifier les choses et ne pas aller jusqu'au procès, à 
  condition toutefois que je reçoive des lettres d'excuse des trois jeunes 
  filles mises en examen, sachant que l'une d'entre elles s'était déjà 
  longuement excusée auprès de moi, regrettant d'avoir été 
  entraînée dans cette action de Commando sans même 
  me connaître.
 - 3 . Lors de la confrontation en novembre 2003, j'ai 
  confirmé mes propos précédents en ajoutant que l'envoi 
  de tampax ensanglantés était une méthode pratiquée 
  par l'extrême droite dans sa lutte contre l'avortement.
 - 4 . Esther Boschko, allias Georgette W. Butch, m'a envoyé 
  une lettre d'excuse datée du 4 décembre 2003, ainsi que les deux 
  autres jeunes filles.
 - 5 . J'ai informé Mme La Juge d'instruction que j'avais reçu 
  les lettres d'excuse, et qu'en conséquence j'estimais qu'une solution 
  amiable avait été trouvée.
 - 6 . L'ordonnance suivante a été rendue le 3 février 2004 
  : Déclarons n'y avoir lieu à suivre 
  en l'état et ordonnons le dépôt du dossier au greffe pour 
  y être repris s'il survenait des charges nouvelles.
 Je demande au journal Têtu de publier intégralement mon 
  communiqué.
 [ signature de ] Marie-Jo Bonnet
 Avril 2004 > Licenciement du Responsable du Comité 
  d'Acquisition ( et/ou Directeur ? ) de l'AP CADHP> L’histoire 
  | Gays : archives enterrées [ nouvelobs.com ] 19 5 2005
 Annoncé pour fin 2004, puis début 2005, le projet du futur Centre 
  d’Archives et de Documentation Homosexuel de Paris ( CADHP ) n’est 
  toujours pas arrivé sur le bureau d’Odette Christienne, adjointe 
  de Bertrand Delanoë, chargée de la mémoire.
 En 2002, la Mairie de Paris accorde une subvention de 100.000 € pour préfigurer 
  un Centre d’Archives Homosexuel.
 Polémique dès le début. Sur la parité 
  du Conseil d’Administration ( aujourd’hui respectée ), sur 
  le président ( aujourd’hui remplacé par Stéphane 
  Martinet ), sur l’initiateur du projet et seul salarié de l’association, 
  Jean Le Bitoux ( licencié en avril 2004 ) … Autant de facteurs 
  qui ralentissent les travaux.
 Aujourd’hui, les 100.000 € sont épuisés, le local qui 
  a servi de siège à l’association a fermé le 15 janvier 
  dernier.
 Quant au rapport de faisabilité, on ne finit plus d’attendre ce 
  qu’il va préconiser. Stéphane Martinet assure qu’il 
  sera remis très prochainement à l’Hôtel de 
  Ville. La Mairie, qui n’a aucune envie de faire de vagues, estime qu’elle 
  n’en est plus à quelques semaines près ...
 Mais il reste encore beaucoup de questions en suspens, notamment sur son financement. 
  Le dossier embarrasse la municipalité face à l’embourbement 
  de la situation au fil des mois. Avec le risque, à force de jouer à 
  l’Arlésienne, que le futur CADHP ne tourne au Titanic.
 30 3 2004 > Non-lieu 
  dans l’affaire Marie-Jo Bonnet / CLIT [ tetu.com ]Selon nos informations, Georgette W. Butch, cofondatrice du Commando 
  des Lesbiennes Insoumises et Transgressives ( CLIT ), a bénéficié 
  d’un non-lieu dans l’affaire qui l’opposait à l’historienne 
  Marie-Jo Bonnet. L’ordonnance a été prononcée le 
  2 février dernier par le Tribunal de Grande Instance de Paris. Marie-Jo 
  Bonnet avait porté plainte pour blessures volontaires sans ITT 
  ( Incapacité Temporaire de Travail ) suite 
  à l’envoi de plusieurs tampons usagés à son domicile, 
  en décembre 2002.
 L’action avait été revendiquée par le CLIT, qui l’avait 
  justifiée par les prises de positions de Marie-Jo 
  Bonnet contre le Centre d’Archives [ et de Documentation Homosexuelles 
  de Paris ] ( CADHP ) piloté par Jean Le Bitoux 
  ( lire Têtu n° 79 ).
 Marie-Hélène Bourcier et la journaliste 
  Blandine Grosjean [ la journaliste auteure de l'article Des 
  lesbiennes parisiennes contre le machisme gay : elles s'estiment exclues du 
  projet de Centre d'Archives Homosexuelles [de Paris (CADHP)], publié 
  par ] ( Libération ) avaient également été 
  visées par le CLIT, mais elles n’avaient pas souhaité donner 
  suite.
 
   
    | juillet août 2003 : Technikart 
      n° 74 (page 38 )> par Marie-Hélène Bourcier http://www.technikart.com/ 
      article.php3? id_article=582
 |   
    
    | .La Pepa est la chienne de Marie-Hélène Bourcier,
 sociologue et essayiste
 Ouaf ! Ouaf ! CLIT 
        - moi ! .
 C'es moi la Pepa, chienne de garde de Marie-Hélène 
        Bourcier et fière de l'être.- Je pourrais vous potiner autant sur le militantisme queer que Tobie, 
        Chien de Colette sur les conversations de sa maîtresse avec 
        Missy et Willy.
 Un peu que je suis chienne ! - Icône lesbienne même, comme tous les bulls des bulldykes 
        (gouines butch) :
 - des comme moi entre le Gremlin et Stich, il y en avait 
        plein chez Moune à Pigalle jusqu'aux années 
        70.
 .
 Avec mes oreilles en parabole et mon pif rétractable vaseliné 
        tous les jours pour qu'il ne sèche pas,- j'ai bien suivi l'affaire du Centre d'Archives 
        et de Documentation Homosexuelles de Paris et la pseudo action 
        du CLIT !
 - Quelle ne fut pas ma surprise de me voir trashée dans le dernier 
        Technkikart ?
 Pensez donc, il faut vraiment avoir avalé Act Up [Paris] 
        de travers pour- faire une action ANONYME à l'automne en 
        envoyant des tampax " symbole de féminité ! " 
        à Marie-Hélène Bourcier, Marie-Jo Bonnet et 
        Blandine Grosjean de Libé [Libération]
 - et le revendiquer par la suite en précisant que "ce communiqué 
        n'a pas été envoyé à la presse hétérosexuelle" 
        !
 Faudrait savoir! Drôle de manière d'investir l'espace public. 
        Moi je confonds pas le trottoir et le bac à chat.
 .
  
        Précisions utiles donc.  Marie-Hélène Bourcier 
        a refusé de porter plainte contre Georgette W. Bush et ce, 
        - pour les mêmes raisons qui lui font passer sa vie, à 
        la fac comme à la police, à démonter la psychiatrisation 
        des minorités sexuelles.
 - Vous imaginez bien que l'inspecteur ne l'a pas attendue pour identifier 
        le dit CLIT (de fait une seule et même personne).
 Marie-Hélène Bourcier a quitté le projet 
        concocté par Le Bitoux - parce qu'il était discriminant, n'incluait 
        et n'inclut toujours pas la diversité des identités sexuelles 
        et de genre dans son propos : les lesbiennes, les trans mais aussi les 
        tapettes, les séropos, les queers, les butchs, les pornophiles.
 - Et qu'il véhicule une conception de l'archive universitaire élitiste 
        et anti militante.
 .
  
        Foin de séparatisme !!!  Les pétitions d'Archilesb! et de Vigitrans 
        lancées en octobre dernier pour que les choses changent - ont recueilli plus de 1 000 signatures en France 
        et à l'international
 - et sont appuyées par de nombreux centres dont l'Académie 
        Gay et Lesbienne en France et les Archives Lesbiennes 
        de New York.
 Elles ont été signées par des pédés, 
        des SM, des gouines, des trans, des hétéros, des fem, des 
        butch,-  Virginie Despentes, Alain Touraine, Claire 
        Cartonnet, Teresa de Lauretis, Pierre Bergé, Henri Maurel,
 - par Act Up et toutes les associations de transsexuel(le)s 
        et de transgenres français sans exception (L'ASB, 
        le PASTT, le CARITIG).
 .
  
        Y a du boulot !  Il va falloir que [Bertrand] Delanoë 
        calme les ardeurs du PS à empêcher les 
        Verts, nommément son adjoint à la culture, 
        Christophe Girard, de réunir tout le monde autour d'une table 
        pour une réunion de mise à plat. - Sinon ce n'est pas la peine de parader à la [marche des 
        Fiertés LGBT] Pride avec un mot d'ordre contre les 
        discriminations.
 - Ou alors avec ma maîtresse avec tous les godes, les clits et les 
        bites d'Archilesb ! et de VigiTrans MAD BAD 
        AND BARKING nous serons GRRR...
  
        La Pepa. .Pour en savoir plus : www.archilesb.org, www.vigitrans.org
 http://www.archiq.fr.vu/
 la revue de presse nationale et internationale sur le CADHP 
        :
 http://www.archiveshomo.info/ 
        rpress/3rpress.htm
 les communiqués des associations et groupes LGBTQ 
        :
 http://www.archiveshomo.info/ 
        3com.htm
 . |  
   
    | juin 2003 : Technikart 
      n° 73 (page 99) > par Patrick Thévenin http://www.technikart.com/ 
      article.php3? id_article=579
 |   
    
    | .Homos : Les nouvelles chiennes de garde
 Riffifi chez les lesbiennes : Mal 
        au CLIT.
 LES NOUVELLES CHIENNES DE GARDE NE SE RECRUTENT PAS QUE 
        CHEZ LES HOMMES.CÔTÉ LESBIENNES, ÇA CHAUFFE DUR. TÉMOIN LE 
        RÈGLEMENT DE COMPTE
 ENTRE LE MILITANTISME OLD SCHOOL DE MARIE-HÉLÈNE BOURCIER 
        ET MARIE-JO BONNET ET LES JEUNES ENRAGÉES DU CLIT.
 La guerre du  CLIT remonte aux braillements 
        qui ont accompagné le projet de Bertrand Delanoë concernant 
        l'ouverture à Paris d'un Centre de Documentation consacré 
        aux archives gaies et lesbiennes. - En septembre dernier, la Mairie de Paris vote une subvention 
        de 100 000 € pour le projet dirigé par Jean Le Bitoux, 
        ancien collaborateur de feu Gai Pied.
 Mais la bonne nouvelle est de courte durée 
        car deux lesbiennes, - Marie-Jo Bonnet, historienne et écrivain,
 - et Marie-Hélène Bourcier, sociologue et essayiste,
 d'abord consultées puis éloignées 
        du projet, alertent à qui mieux mieux les médias, font signer 
        des pétitions et crient haut et fort à la discrimination 
        lesbienne, s'insurgeant que sur cinquante participants au projet, cinq 
        seulement soient des femmes.
 .
 Devant cette hystérie relayée dans 
        Libération par Blandine Grosjean, les jeunes 
        lesbiennes de l'association  CLIT (Comité des 
        Lesbiennes Insoumises et Transgressives)- entendent bien protester contre le séparatisme old school (les 
        gays d'un côté, les pédés de l'autre, les [...] 
        au bûcher...), fonds de commerce de Bonnet et Bourcier.
 - Dans la lignée de leurs actions de protestations (leurs fameux 
        « kiss in » lesbien), elles envoient 
        à Grosjean, Bourcier et Bonnet des petites boîtes 
        contenant des Tampax maculés de faux sang, histoire de se 
        moquer de leur tendance à faire de tout un drame.
 .
 Mal leur en prend : - Marie-Jo Bonnet apprécie très peu la plaisanterie 
        et porte plainte contre X.
 - Blandine Grosjean refuse de témoigner et enterre l'histoire
 - tandis que Marie-Hélène Bourcier dévoile 
        à la police le numéro de la présidente et fondatrice 
        du CLIT, une certaine Georgette W. Bush, ainsi que 
        son appartenance à Act Up [Paris].
 .
  
        Garde à vue C'est le début d'un long calvaire pour Georgette 
        : - garde à vue de vingt-quatre heures renouvelables dans les locaux 
        de la Police judiciaire,
 - transfert en grande pompe (menottes, sirène, gyrophare...) au 
        Palais de justice, fouille au corps,
 - perquisition de son domicile, saisie de son ordinateur
 - et trente heures passées dans une cellule avec promesse de finir 
        en préventive à Fleury pour refus de coopérer.
 Sans compter des questions essentielles comme « Quelle est votre 
        religion ? » ou « Mangez-vous casher ? »
 La suite est encore plus fun avec expertise psychiatrique 
        à Saint-Anne où Georgette doit expliquer : 
        - 1) C'est quoi le queer ?
 - 2) C'est quoi une butch ?
 - 3) C'est quoi l'escorting ?
 - 4) Pourquoi elle se travestit en monsieur la nuit ?
 L'entretien se conclura par un très freudien 
        : « Mais vous n'avez jamais connu l'homme ? »
 .
  
        La procédure étant actuellement 
          en cours, - difficile d'en parler dans les détails,
 - puisque les deux plaignantes semblent acharnées.
 En effet, « Toutes les lettres du CLIT 
        adressés à Bourcier ou Bonnet - dans l'espoir d'une conciliation à l'amiable »
 - ont été interprétées comme des 
        « menaces et des intimidations dans le but de retirer la plainte 
        ».
 [...] |  5 5 2003 > ... fin 
  du CLIT [ tetu.com ] ...Le CLIT se saborde.
 Dans un communiqué, le Commando des Lesbiennes Insoumises et Transgressives 
  explique son auto-dissolution par la mise en examen pour 
  violences volontaires avec préméditation et intimidation sur 
  victime de sa cofondatrice Georgette W. Butch, suite à 
  l’envoi de courriers anonymes contenant un tampon hygiénique à 
  Marie-Jo Bonnet et Marie-Hélène Bourcier [ ainsi qu'à 
  Blandine Grosjean, la journaliste qui a publié dans Libération 
  l'article Des lesbiennes parisiennes contre le machisme 
  gay : elles s'estiment exclues du projet de Centre d'Archives [et de 
  Documentation] Homosexuelles [de Paris (CADHP)] 
  ] ...
 
   
    | 5 5 2003 : CLIT > Commando 
      des Lesbiennes Insoumises & Transgressives http://www.atitud-inn.com/ 
      ?pid=2&rid=5&srid=25 &ida=299
 |   
    
    | .Communiqué de presse du CLIT
 .
 Le Commando des Lesbiennes Insoumises & Transgressives 
        a la douleur de vous faire part de la mise en examen de sa co-fondatrice 
        Georgette W. Butch- suite à la plainte contre X déposée 
        par Marie-Jo Bonnet :
 - concernant l'attaque tampax du CLIT 
        contre Marie-Jo Bonnet, Marie-Hélène Bourcier 
        et Blandine Grosjean (voir notre communiqué du 20.12.02).
 Georgette  
        W. Butch, accusée de "violences volontaires avec préméditation 
        et intimidation sur victime" - a été placée en garde à vue pendant 24 heures 
        (renouvellables...) dans les locaux de la Police Judiciaire,
 - puis transférée en grande pompe (menottes + sirène 
        + girophare) au Palais de Justice où, après une 2ème 
        fouille au corps réglementaire et la visite guidée des souterrains 
        (il y avait des mecs qui criaient dans une cage, c'était sympa...)
 - elle a été mise en examen par le Juge en charge de 
        l'Instruction qui a ordonné la perquisition de son domicile 
        (resirène + regirophare) et la saisie de son ordinateur (avec dedans 
        photos à poil + écrits sur sa vie seXuelle).
 Trente heures au total dans une cellule de taille 
        Photomaton, sans avocat c'est à dire avec promesse 
        formelle de finir en préventive à [la prison] 
        Fleury [-Merogis] pour 
        "refus de coopérer" - (Georgette, en bonne actupienne, n'avait bien sûr 
        "rien à déclarer")
 + des questions du genre "Quelle est votre religion ?" - "Vous 
        mangez casher ?" et... "Quels sont vos liens avec l'état 
        d'Israël ?" (2) !!!
 .
 Elle a ensuite été convoquée 
        à l'Hôpital Ste-Anne pour une expertize wizzz... psychiatrique, 
        lors de laquelle elle a du réexpliquer : - 1°) c'est quoi le Queer (...mais que fait Marie-Hélène 
        Bourcier ???)
 - 2°) c'est quoi une Butch
 - 3°) c'est quoi l'escorting woman4woman
 - 4°) qu'elle se travestit en Monsieur H la nuit... mais qu'elle 
        est pas schyzophrène !
 Pour finir et montrer qu'il avait tout compris, l'expert lui a 
        assené un "et... vous n'avez jamais connu d'hommes ???" 
        : en plus il voulait des précisions (?!!) et là, Georget 
        !!!
 .
 Elle communiquera ultérieurement sur les 
        détails (croustillants) - de la plainte de Marie-Jo Bonnet
 - et le témoignage (gratiné) de Marie-Hélène 
        Bourcier - qui n'a pas déposé plainte... mais qui a 
        fait bien mieux !
 - Blandine Grosjean [journaliste de Libération] 
        quant à elle a refusé de témoigner et n'a pas déposé 
        de plainte.
 Concernant les accusations mensongères parues 
        dans 360° ("Paris Brûle-t'il ?" / Mars-Avril 
        2003), le CLIT - dément avoir adressé de quelconque "bretzel" 
        (?!) à Marie-Jo Bonnet
 - et réaffirme que la lettre qualifiée "d'insultante" 
        attribuée à Georgette W. Butch est une lettre ouverte 
        revendiquant une action collective du Commando des 
        Lesbiennes Insoumises & Transgressives.
 .
 Ses actions étant fort compromises depuis 
        ce douloureux heu... "problème", le CLIT 
        a décidé de se dissoudre momentanément (2) : - aucune solution ne peut en effet être proposée,
 - puisque les tentatives d'entrer en contact avec les plaignante + témoin 
        à charge ont été systématiquement interprètées 
        comme des... "menaces et intimidations dans le but de retirer la 
        plainte" (circonstances aGRRRavantes) !!!
  
        La procédure suit son cours : Georgette 
           W. Butch n'a toujours pas d'ordinateur (3 mois de boulot perdus...) 
          mais elle a par contre reçu une invitation pour aller balancer 
          les copines au Juge le 6 Mai prochain.  Le CLIT en appelle donc à 
        l'ensemble de la communauté afin qu'une issue CONSTRUCTIVE (halte 
        à la guerre entre camps retranchés et à quand le 
        DéBAT sur la mixité translesbigay ???) soit trouvée 
        avant que la situation n'empire- i.e que ses plus jeunes membres ne se trouvent à leurs tours 
        aux mains des Autorités ... qui par les temps qui courent 
        ne sont pas de velours !!!
 Pétage de plomb en direct live - (pas de roulage de pelle intégral cette fois, désolées...
 - et pas de contact presse non plus : merci de votre compréhension),
 .
 Le  CLIT / Commando des Lesbiennes 
        Insoumises et Transgressives (1) : Georgette W. Butch est bien sûr un agent du MOSSAD 
        ... de même que Ben Laden, vous l'aviez compris !!!
 (2) : Fondation du "Cercle des Lesbiennes Disparues" 
        par celles dont le trou du Q est révolutales, tandis que 
        Georgette (livraison dans 30 minutes : avec ou sans poppers ???) 
        va devoir coucher avec beaucoup beaucoup de clientes ... pour payer 
        son avocate !!!! . |  25 4 2003 > Le 
  passé au présent [ gayvox.com ]L’histoire nous informe et nous rappelle à la vigilance ...
 Paris se distingue positivement le 27 avril. Mais comme tout n’est pas 
  rose au pays de Lutèce, nous revenons sur le dossier du CADHP … 
  le présent pour l’avenir …
 => Journée 
  du Souvenir le 27 avril 2003
 Appel à la commémoration de la déportation homosexuelle 
  ...
 => Cours de récréation
 Restons dans le droit fil du sujet, avec cette fameuse 
  polémique du Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles 
  de Paris ( CADHP ) et revenons sur l’interview 
  de Mr Philippe Lasnier, conseiller de Bertrand Delanoë pour les questions 
  homosexuelles au magazine 360° parue dans le numéro 
  de mars / avril 2003.
 Le funambule est un art et Jean Genet n’aurait certainement pas reconnu 
  le sien en la personne de Philippe Lasnier, grand équilibriste de la 
  rhétorique approximative. Sauf qu’il n’est plus question 
  d’amour mais de politique au sens bricolage du terme.
 En quoi ? Tout simplement en étant persuadé 
  d’avoir raison, d’être l’héritier d’une 
  vérité divinement détenue et surtout, au nom d’une 
  position municipale occupée, se permettre d’un revers de main d’envoyer 
  dans les roses ceux qui oseraient avoir un avis contraire sur un sujet particulier 
  ( le CADHP en l’occurrence ).
 Rappelons que nous avions fait part à nos internautes, dès le 
  4 octobre 2002, de notre étonnement d’entendre des voix s’élever, 
  non contre le projet du CADHP mais contre la manière de procéder 
  à sa mise en place. Manières qui vont à 
  l’encontre de toute velléité fédérative annoncée, 
  puisque étaient laissées sur le bas côté des personnes 
  toutes aussi compétentes et militantes que d’autres et concernées 
  depuis longtemps par les archives des minorités. Je veux parler de l’Académie 
  Gay et Lesbienne notamment mais aussi Archilesb, Vigitrans et autres 
  ( sans compter ceux qui se gardent encore d’intervenir mais qui n’en 
  pensent pas moins ).
 Bref, tout n’a pas commencé avec l’article 
  de Libération en décembre [ 2002 ]. Il faut revoir 
  vos fiches …
 Quant à l’argument qui consiste à dire que des collectifs 
  informels tels Archilesb et Vigitrans sont trop jeunes pour prétendre 
  à une légitimité et qu’ils sont peu représentatifs, 
  je m’étouffe !
 Quand on sait que c’est grâce à des 
  mouvements collectifs et spontanés de cet ordre que les minorités 
  comme les gays et les lesbiennes des années 70 notamment ont fait avancer 
  les choses dans la société, je me dis que ce n’est 
  pas la reconnaissance du ventre qui risque de créé une indigestion. 
  Si nous en sommes là des avancées sociales, si des groupes se 
  sont structuré à une époque, si les pédés 
  d’aujourd’hui ont acquis certaines facilités pour vivre ce 
  qu’ils sont, un peu plus librement, c’est bien parce qu’il 
  y avait ces allumés ou ces excités ( comme vous 
  voulez ) de la première heure, qui ont servi de marche pied à 
  ceux qui détiennent aujourd’hui une part de pouvoir.
 Pensez-vous Mr Lasnier que Bertrand Delanoë aurait 
  pu faire le coming out qu’il a fait s’il n’y avait 
  pas eu trente ans plus tôt, des homos peu nombreux et courageux qui osaient 
  défiler le 1er mai ou se révolter à Stonewall et le reste 
  ? Vous nous donnez l’impression d’être installés à 
  la mairie comme un bourgeois dans son fauteuil !
 Et que penser des menaces à peine voilées 
  de procès qui consistent à gérer les relations relatives 
  au dossier du CADHP par l’intimidation ? N’est-ce pas une manière 
  de dire son incompétence au dialogue ? La liste des arguments 
  n’est pas close.
 En guise de conclusion provisoire, nous réaffirmons notre soutien au 
  projet du CADHP qui est une très belle idée, mais 
  nous ne sommes pas d’accord avec les manières de faire le Jean 
  Le Bitoux et de son équipe, ni avec les prises de positions municipales 
  qui consistent à tourner le dos à ceux qui voudraient intégrer 
  ce projet pour l’orienter différemment.
 Et nous disons que l’orienter différemment ne consiste 
  pas à l’anéantir mais à l’améliorer 
  pour la satisfaction du plus grand nombre, ce qui semble 
  incompatible avec la façon d’envisager la chose en mairie. On se 
  demande bien pourquoi.
 
   
    | 26 2 2003 : communiqué de l'historienne 
      Marie-Jo Bonnet http://www.penelopes.org/ 
      xarticle.php3? id_article=3401
 |   
    
    |  
        .Marie-Jo BONNET
 Docteur en Histoire
 contactmjbonnet[AT]yahoo.fr
 Paris le 26 février 2003  Compte-rendu de ma rencontreavec Mme Mouna Benjelloun,
 Conseillère au Cabinet de Mme Anne Hidalgo
 [Première Adjointe au Maire de Paris]
 .
 J’ai été reçue par Mouna Benjelloun vendredi 
        21 février dernier pour réfléchir aux moyens de régler équitablement les 
        problèmes posés par la discrimination des lesbiennes dans le projet 
        de préfiguration du Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelle 
        à Paris (CADHP) initié par MM. Jean Le Bitoux 
        et Christopher Miles avec le soutien financier de la Mairie 
        de Paris..
 Madame Benjelloun s’est d’abord excusée de ne pas m’avoir contacté 
        plus tôt. Elle vient de prendre ses fonctions au cabinet d’Anne Hidalgo 
        et a du prendre connaissance de nombreux dossiers en même temps. Elle 
        m’a ensuite informé que le dossier avait été confié à Mme Hidalgo 
        et qu’elle me recevait pour que je lui fasse des propositions. Je l’ai remerciée et lui ai d’abord rappelé que dans mes précédentes 
        lettres (cf. Lettre à Madame Anne Hidalgo du 2 décembre 2002 
        et Lettre ouverte à Bertrand Delanoë du 22 janvier 2003) 
        je pensais que la question de la discrimination des lesbiennes dans le 
        projet du futur CADHP ne pouvait être réglée isolément de 
        l’ensemble d’une politique veillant à assurer une meilleure égalité entre 
        les sexes à tous les niveaux de la vie culturelle, politique et économique. .  
        Selon moi il existe deux problèmes :.
 1 - La discrimination des lesbiennes à l’intérieur 
        du projet lui-même qui semble conçu dans une perspective gay exclusive. Il suffit de lire attentivement le dossier pour se rendre compte que 
        c’est la sauvegarde de l’histoire du "gay Paris" qui 
        a motivé les auteurs du projet.Les femmes n’y sont mentionnées qu’à titre de "femme-alibi" 
        et dans les statuts déposés à la Préfecture de Police le 19 décembre 2001, 
        aucune femme ne fait partie du bureau (ils sont signés par Christopher 
        Miles, Philippe Bot’ et Jean Le Bitoux).
 Dès le départ, l’égalité entre les gays et les lesbiennes ne fait pas 
        partie des préoccupations des fondateurs.
 En outre, le budget du projet ne cache pas ses 
        présupposés gays. Par exemple, le poste "publicité" du chapitre "Frais variables", 
        prévoit
 - 20 000 F pour 1/4 de page le mensuel Têtu
 - et 10 000 F pour 1/4 page Illico
 - ainsi que 20 000 F pour la presse régionale gay.
 Rien pour Lesbia magazine ni pour 
        la presse régionale lesbienne.
 Il est clair que l’argent de la publicité, dont on connaît l’importance 
        pour aider la presse homosexuelle à être rentable, n’est destiné qu’aux 
        gays. (photocopie de ce budget a été donnée).
 .
 2 - Le deuxième problème concerne les pratiques 
        hégémoniques du CADHP. Comme je l’ai écrit dans ma Lettre ouverte à Bertrand Delanoë, 
        il existait déjà trois centres d’archives sur Paris, 
        avant que M. Le Bitoux envisage d’en créer un 4ème avec 
        l’appui de M. Christophe Girard et de la Mairie de Paris. 
        Ce n’est donc pas seulement la discrimination des lesbiennes qui nous 
        a mobilisés mais également celle d’autres "minorités" gays, transsexuelles, 
        transgenres et les petites structures qui travaillent de manière autonome.
 Il n’est pas normal que ces "minorités" n’apparaissent pas dans le dossier 
        et n’aient pas été consultées sur les objectifs.
 On ne crée pas un nouveau centre en ignorant volontairement 
        ce qui existe ou en cherchant à se l’annexer, comme ce fut le cas 
        avec la Bibliothèque du Centre Gay et Lesbien durant le 
        printemps 2002. http://www.cglparis.org
 Je propose donc de respecter et reconnaître les associations qui existent 
        déjà puisqu’aucune négociation n’a été menée par le CADHP 
        pour les associer à la dynamique de préfiguration. Parmi les trois centres d’archives qui existent déjà, je distinguerai 
        la Bibliothèque du Centre Gay et Lesbien, déjà subventionnée 
        par la mairie de Paris, et qui a décidé de rester autonome, de la situation 
        des deux autres centres d’archives.
 .
 - Les Archives, Recherches, Cultures Lesbiennes 
        (ARCL), fondées en 1983 par Claudie Lesselier. http://arcl.free.frElles sont logées à la Maison des Femmes de Paris et souhaitent 
        garder la non-mixité de leur consultation.
 J’ai donné à Mme Benjelloun une photocopie de la "Position 
        des Archives, Recherches et Cultures Lesbiennes" parue dans 
        Lesbia magazine de février 2003.
 En ce qui concerne la non mixité, j’ai fait remarquer qu’elle s’inscrivait 
        tout naturellement dans la démarche d’autonomie des femmes qui a été impulsée 
        par le  Mouvement de Libération des Femmes dans les années 
        1970. Il n’y a pas lieu de s’en offusquer. C’est au contraire une démarche positive 
        qui s’inscrit dans l’héritage masculin des conquêtes pour la démocratie. 
        La femme sujet, c’est celle qui se définit par rapport à elle-même, et 
        non par rapport à la mixité.
 Une association de lesbiennes est aussi légitime, 
        du point de vue républicain, qu’une association de chasseurs ou 
        de footballeurs. .
 J’ai fait remarquer également qu’en 2002 les services de la Mairie 
        avaient refusé une subvention à l’association Cinéffable 
        sous prétexte qu’elle était non mixte, alors que 5 000 euros ont été attribués 
        à l’association des gay Melo Men en novembre 2002. Seraient-ils 
        mixtes ? Pas dans le titre, en tout cas.  D’ailleurs, en ce qui concerne les subventions 
        allouées au mouvement gay, on remarque qu’aucune subvention n’a été attribuée 
        au mouvement lesbien depuis l’élection de Bertrand Delanoë 
        à la Mairie de Paris. Dans la revue Illico du 16 janvier 2003, on peut trouver 
        la liste des associations gay et (?) lesbiennes subventionnées par le 
        Conseil de Paris. Elles ont reçu un total de 1 113 541 euros.
 Et je ne compte pas les 100 000 euros du CADHP, ni les autres 
        100 000 euros au Centre Gay et Lesbien, ni les subventions 
        débloquées par le ministère de la santé pour mener des actions 
        contre le sida.
 Cette disparité est inadmissible en démocratie et ne fait qu’accentuer 
        la disparité homme - femmes.
 Dans cette optique, je me suis étonnée auprès de Mme Benjelloun 
        que le Conseiller auprès du Maire de Paris, chargé 
        des relations avec les homosexuels, Monsieur Philippe Lasnier, 
        se fasse le champion de la mixité quand il traite les dossiers présentés 
        par des lesbiennes et se montre si partisan quand les intérêts gays sont 
        en jeu. Il a téléphoné à deux reprises à mon domicile pour me menacer de porter 
        plainte parce que j’avais signé la pétition d’Archilesb. 
        Ce n’est pas normal.
 De plus, comme parisienne, je suis en droit d’attendre que Monsieur  
        Lasnier représente mes intérêts de lesbienne au cabinet 
        du maire, puisque telle est la mission que lui a confié Bertrand 
        Delanoë.
 L’opposition gays - lesbiennes est ainsi accentuée alors qu’il faudrait 
        favoriser le dialogue.
 .  - L’Académie Gay & Lesbienne existe elle 
        aussi depuis plusieurs années.L’association s’est officiellement crée le 1er mars 2001 et souhaite garder 
        son autonomie dans la mesure où le CADHP se comporte comme 
        si elle n’existait pas. http://www.archiveshomo.info
 Actuellement, elle aurait besoin d’un local pour entreposer ses 
        documents et en permettre la consultation au public.
 On peut très bien envisager que ce local soit situé dans un immeuble 
        où seraient localisées d’autres centres de ce type.
 .
 A ce sujet, il est évident que la politique hégémonique 
        menée par Jean Le Bitoux vis à vis des centres existants n’encourage 
        pas les détenteurs d’archives à en faire don au CADHP.Il faut un minimum de confiance mutuelle et surtout, l’assurance que ces 
        archives ne disparaîtront pas dans un changement de majorité politique, 
        ou dans l’essoufflement de l’association gestionnaire du centre.
 C’est pourquoi j’ai proposé que le CADHP 
        ne soit pas géré par une association, mais par une structure officielle 
        composée de conservatrice, archivistes, documentalistes diplômées et chercheuses.
 La Bibliothèque Marguerite Durand, qui est gérée par la 
        Mairie de Paris, peut nous inspirer pour trouver une structure 
        qui garantisse la pérennité du centre d’archives.
 .
 Compte tenu des problèmes que je viens d’exposer 
        et du mauvais démarrage du projet, je ne vois pas comment une collaboration 
        serait envisageable entre lesbiennes et gay dans le cadre actuel du projet. 
        Pour travailler ensemble, il faut s’entendre. Or il est clair que les 
        promoteurs du projet souhaitent faire un centre gay (les transsexuels 
        en sont aussi écartés).
 Les rapports entre les lesbiennes et les gays ont toujours été difficiles, 
        et ce, depuis les années 1970 car la misogynie et la lesbophobie sont 
        encore fortement enracinés dans la mentalité gay.
 Les lesbiennes sont entrées dans l’histoire avec le féminisme, et même 
        si les rapports n’ont pas toujours été à la hauteur de notre idéal d’émancipation, 
        les femmes demeurent notre identité de rattachement, si je puis dire.
 .
 C’est pourquoi, dans l’état actuel des choses, 
        je propose que les lesbiennes soient rattachées au projet de Cité 
        des Femmes que Mme Anne Hidalgo est en train d’élaborer.Beaucoup d’entre nous ont déjà donné des archives à la Bibliothèque 
        Marguerite Durand, et personnellement, je souhaiterais que cette 
        structure, qui a fait ses preuves, se développe beaucoup plus. Des locaux 
        plus grands, des heures d’ouverture plus long, des salles d’exposition, 
        de conférences, etc...
 L’égalité, ne consiste pas forcément à imposer des structures mixtes. 
        Souvent, c’est en favorisant l’autonomie des femmes qu’on y parvient le 
        mieux.
 De plus, il n’est pas choquant que les gays souhaitent rester entre eux. 
        Ce qui l’est, c’est qu’ils se servent des femmes pour obtenir des subventions 
        et que ces dernières n’aient rien.
 .
 Le problème auquel nous sommes confrontés aujourd’hui 
        est celui de l’inscription des femmes et de leur histoire dans la Cité. 
        Nous avons vu avec les conflits soulevés autour du CADHP 
        que les gays ne sont pas des vecteurs d’inscription politique pour les 
        lesbiennes.
 Ils sont plutôt des freins, et il vaut mieux trouver des solutions adaptées 
        aux situations concrètes plutôt que d’imposer des principes de parité 
        qui ne fonctionnent pas dans la réalité.
 . L’entrevue avec Mme Benjelloun a été chaleureuse et elle 
        m’a demandé à la fin de lui proposer une liste de noms afin de poursuivre 
        les consultations auprès de spécialistes susceptibles de lui faire des 
        propositions. Ce que j’ai accepté. .  
        Marie-Jo Bonnet, 
          le 26 février 2003 . |  
   
    | février 2003 :  Têtu 
      (n° 75) Agenda n° 26 (page 6) > par Xavier Héraud 
      et Jérome Gac http://www.tetu.com/ 
      index.php? set_language =en&cccpage= anciens_numeros_2003
 |   
    | .INFOS
  Paris : Polémique 
        autour du Centre d'Archives.
 Les lesbiennes sont-elles mises à l'écart du futur Centre 
        d'Archives et de Documentation des Homosexualités de Paris 
        ? - C'est en tout cas ce qu'estime le groupe Archilesb 
        !, qui a lancé une pétition sur ce thème 
        à la fin du mois d'octobre dernier.
 - Depuis, la polémique fait rage. Retour sur le psychodrame de 
        cet hiver, avec les protagonistes du débat.
 .
 Tout est parti d'une pétition lancée par Archilesb 
        !, un groupe informel à la tête duquel se trouvent 
        la sociologue Marie-Hélène Bourcier et l'historienne 
        Marie-Jo Bonnet, lors du dernier festival Cinéffable, 
        en octobre dernier.  Au Coeur du débat, - la petite place accordée aux lesbiennes 
        dans le projet du futur Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles 
        de Paris (CADHP), piloté par Jean Le Bitoux 
        et Christopher Miles,
 - et cette phrase, extraite de son dossier de présentation 
        : «Dans un premier temps, le fonds d'archives 
        concernera majoritairement l'homosexualité masculine, pour des 
        raisons historiques».
 Archilesb !, dans sa pétition, qui a recueilli à 
        ce jour environ 1 000 signatures, répond : «C'est 
        bien méconnaître l'histoire des mouvements sociaux liés 
        aux politiques sexuelles, qui trouvent leur enracinement dans les cultures 
        féministe et lesbienne, et ce dès les années 70 en 
        France.»  - Marie-Hélène Bourcier faisait pourtant partie 
        du projet à ses débuts, mais elle avait rapidement claqué 
        la porte. - La Mairie de Paris, qui a attribué une subvention de 100 
        000 euros au Centre, a elle aussi été contactée.
 - Dans une lettre à Anne Hidalgo, première adjointe 
        au Maire de Paris, Marie-Jo Bonnet fait part 
        de son indignation.
 .
  
        C'est un article de «Libération» 
          qui met le feu aux poudres. Démentis, mails «forwardés», rumeurs fusent 
          alors de partout.
 Mais c'est un article paru dans Libération du 7 
        décembre dernier, intitulé «Des 
        lesbiennes en guerre contre le machisme gay», reprenant cette 
        info, qui met le feu aux poudres.  Démentis, mails «forwardés», rumeurs, attaques 
        personnelles fusent alors dans la communauté homo. Chacun choisit 
        son camp. .
  La polémique atteint son climax avec l'apparition d'un groupuscule 
        «énervé», le Commando des Lesbiennes Insoumises 
        et Transgressives (CLIT). - Ce petit groupe fait parvenir quotidiennement 
        à Marie-Hélène Bourcier et à Marie-Jo 
        Bonnet [et aussi à la journaliste Blandine Grosjean, 
        auteure de l'article dans Libération], 
        cinq jours de suite, des lettres anonymes contenant un tampon usagé.
 - Au cinquième jour, Marie-Jo Bonnet reçoit une lettre 
        dénonçant la stratégie de victimisation d'Archilesb 
        !.
 - L'historienne porte plainte, et Marie-Hélène Bourcier 
        précise qu'elle compte faire de même.
 .
  
         Le 12 décembre, Jean Le Bitoux 
          et Christopher Miles sortent de leur silence et envoient un communiqué 
          à la presse.  Se défendant de tout «machisme», le 
        CADHP conteste les chiffres avancés par Archilesb 
        ! : 5 femmes seulement sur les 59 participants investis dans le 
        projet :- «Ces chiffres sont erronés: le comité de soutien 
        compte 35 noms, dont une dizaine de femmes.»
 - Et de souligner que le projet est toujours en phase de 
        préfiguration, et qu'il le restera encore de dix-huit à 
        vingt-quatre mois.
 Christopher Miles, président du projet, confie 
        avoir vécu «amèrement» les attaques dont le 
         Centre a fait l'objet. Pour ce qui 
        concerne les «raisons historiques» invoquées dans le 
        dossier de présentation du projet, il persiste et 
        signe : - « La majorité des documents concernant l'homosexualité 
        à la fin du XIXe siècle sont des documents pénaux 
        ou médicaux.
 - L'homosexualité féminine n'étant pas pénalisée, 
        ces documents parlent uniquement d'homosexualité masculine.»
 .
 «Par ailleurs, ajoute Jean Le Bitoux, 
        nous avons contacté les Archives Lesbiennes 
        [Archives Recherches Cultures Lesbiennes (ARCL)] 
        pour obtenir les doubles des documents qu'elles possèdent.».
  
         «Beaucoup de bruit pour rien, finalement», 
          conclut Philippe Lasnier, conseiller de Bertrand Delanoë, 
          notamment sur les questions homosexuelles, qui rejette toute 
          mise en cause de la Mairie  [de Paris] : 
          - «Comme promis début 2001 par Bertrand Delanoë, 
          ce projet mixte a été soutenu grâce 
          à un vote consensuel en septembre 2002.
 - Mais la vie interne d'une association n'est pas de notre ressort.»
 .
  Archilesb !, en tout cas, ne compte pas en rester là, 
        comme l'explique Marie-Hélène Bourcier : - «Archilesb! comme Vigitrans 
        [groupe trans qui soutient la pétition d'Archilesb 
        !] demandent à ce que soit organisée 
        une réunion de mise à plat des objectifs scientifiques et 
        de l'organisation de la préfiguration du Centre en 
        présence d'un référent de la Mairie 
        [de Paris].
 - Autant de trans que de lesbiennes et de gays dans les instances, qu'il 
        s'agisse du Comité de pilotage ou du Comité d'administration 
        de l'association.
 - Archilesb ! et Vigitrans feront des propositions 
        en ce sens, ainsi qu'en matière d'animation de la réflexion 
        sur la notion d'archives».
 Et la sociologue de prévenir : - «Le CADHP doit apprendre à 
        travailler avec toutes celles et ceux qui le veulent et ont des compétences, 
        et cesser de se comporter en petit chef.
 - Le Centre ne se fera pas sans nous !»
 .
  
        «Pour l'instant, rappelle Christopher 
          Miles, nous n'avons pratiquement pas commencé la collecte 
          d'archives.»  Jean Le Bitoux 
        précise que le Centre, loin d'être opérationnel, 
        est toujours à la recherche d'un local. - Et le cofondateur de Gai Pied d'appeler de ses voeux la 
        fin de la polémique :
 - «Travailler sur les archives demande un minimum de sérénité.»
 .  |  
   
    | 22 1 2003 : communiqué de l'historienne 
      Marie-Jo Bonnet |  22 1 2003 > Lettre 
  ouverte de l'historienne Marie-Jo Bonnet à Bertrand Delanoë, Maire 
  de Paris : à propos du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles 
  de Paris ( CADHP ) qu'il souhaite fonder dans la capitaleMonsieur le Maire,
 :: Le 2 
  décembre dernier j'ai écrit à Mme Anne Hidalgo, première 
  Adjointe à la Mairie de Paris
 et responsable de l'Observatoire de l'égalité entre les femmes 
  et les hommes, pour lui faire état de la discrimination 
  officielle dont sont victimes les lesbiennes dans le projet de 
  Jean Le Bitoux du futur Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles 
  de Paris que vous souhaitez installer à Paris et que son 
  Association de Préfiguration du CADHP s'est vu attribuer une 
  subvention de 100.000 euros le 24 septembre 2002 pour entrer en phase de préfiguration.
 N'ayant pas encore de réponse de Mme Hidalgo, et ayant été 
  témoin de trop nombreuses inexactitudes, voire 
  des déformations volontaires diffusées dans la presse par M. Philippe 
  Lasnier, votre Conseiller auprès du Maire de Paris et votre 
  Chargé des relations avec les homosexuels, au sujet de 
  notre action anti-discriminatoire, je me permets de répondre ici point 
  par point à son argumentation :
 :: Je 
  lis dans Télérama du 15 janvier 2003, les propos de M. Lasnier 
  selon lesquels Cette pétition truffée d'approximations émane 
  d'un mouvement informel créé et peu représentatif du militantisme 
  lesbien.
 - Il a toujours été clair que si je 
  m'opposais à ce projet qui exclut les lesbiennes, c'était en tant 
  que chercheuse, spécialiste de la question. J'ai soutenu une thèse 
  d'histoire sur Les relations amoureuses entre les femmes en mars 1979, 
  thèse qui en est à sa troisième édition. Et je ne 
  parle pas de mon récent livre Les deux Amies, Essai sur le couple 
  de femmes dans l'art, ni des articles que j'ai publiés dans le cadre 
  scientifique comme dans le cadre militant.
 - Le groupe Archilesb! a été fondé 
  dans le but de réfléchir à la question des archives. 
  Je ne l'ai jamais caché et si Archilesb! a pu lancer sa pétition 
  au festival Cinéffable, participer avec moi au débat 
  organisé par Cinéffable sur les rapports du mouvement lesbien 
  avec les institutions et si la pétition a recueilli à ce jour 
  plus de 800 signatures, c'est bien parce que les questions qui y sont posées 
  correspondent à une réelle inquiétude des mouvements lesbiens, 
  d'abord, et d'autres acteurs du militantisme gay qui sont eux aussi discriminés 
  par les pratiques hégémoniques de Jean Le Bitoux.
 -  Je parle des transsexuels 
  et transgenres mais aussi des associations gays et lesbiennes, des chercheurs 
  et historiens qui n'ont pas attendu M. Le Bitoux pour constituer des Centres 
  d'Archives, ou qui sont choqués de l'exclusion des lesbiennes.
 Rien que sur la région parisienne, il existe déjà 
  au moins trois Centres d'Archives ( voir plus loin ). Or à ce 
  jour, aucun Centre existant n'a accepté de le rejoindre. Chat échaudé 
  craint l'eau froide, probablement.
 - En effet, ce n'est pas la première fois que M. 
  Le Bitoux lance cette idée grandiose et obtient son financement par les 
  pouvoirs publics :
 :: En 
  1990, il a fondé avec d'autres personnes la Maison des Homosexualités, 
  dans un appartement de deux pièces et cuisine, 
  rue Michel Le Comte.
 - Des subventions de l'Agence Française de Lutte contre le Sida ( AFLS 
  ) et d'autres partenaires d'un montant global ( pour 1990 au 1er semestre 1992 
  ) de 787.600 francs leur sont attribués ( plus le loyer, les salaires 
  et celui de la logistique administrative ), parmi lesquelles 
  une subvention de 50.000 francs du Ministère de la Culture pour le 
  Service documentation pour 1991 ( cf. Gai Pied Hebdo n° 492, 
  31 octobre 1991, p. 55 ).
 - C'est pourquoi, Jean Le Bitoux, responsable des 
  programmes à la Maison des Homosexualités, se félicite 
  dans un éditorial du magazine Illico d'octobre 1991, p.12, de l'octroi 
  de la subvention en écrivant :
 Un lieu s'impose, protégé des querelles associatives et des 
  menaces politiques. Des éléments épars, des repères 
  de notre histoire, encombrent encore nos caves.
 Certains, plus prévoyants, les remettent au Centre 
  d'Archives de la Maison des Homosexualités.
 Le Ministère de la Culture vient pour la première fois de se décider 
  à reconnaître, par une subvention, la richesse de cette mémoire.
 Prenons-en acte, en sachant que l'histoire n'existe d'abord que par la protection 
  de la sienne propre.
 - Or un mois plus tard, Act-Up 
  Paris décidait de ne plus faire partie de la Maison des Homosexualités 
  ( cf. Illico, décembre 1991, p. 33 et 36 ). Pourquoi ? Relisons leur 
  déclaration :
 Comment peut-on croire à une Maison des Homosexualités 
  où les lesbiennes sont si peu représentées, où les 
  associations présentes n'ont aucun contact direct avec les homosexuels, 
  et qui manque à ce point de sens critique à l'égard des 
  institutions gouvernementales ?  ( cf. Gai Pied Hebdo n° 493, 7 novembre 
  1991, p. 17 ).
 Dans Action n°4 de novembre 1991, p. 7, Act-Up Paris 
  demandait la création d'un vrai Centre Gai et Lesbien, parce 
  que la Maison des Homosexualités n'avait rien fait contre le 
  sida, notamment, ajoutant : Des subventions pour le moins anticipées 
  de l'AFLS donnent un cachet " lutte contre le sida " à ce qui 
  n'est que l'ébauche " expérimentale " d'un Centre gai 
  ( on n'ose pas dire " lesbien " tant les femmes en sont absentes 
  ) [ c'est moi qui souligne ].
 - Et c'est comme cela que, se discréditant elle-même, 
  la Maison des Homosexualités allait disparaître 
  et qu'un vrai Centre Gai et Lesbien [ de Paris ] allait naître, 
  quelques années plus tard à Paris, dans des nouveaux locaux, au 
  3, rue Keller.
 - Or aujourd'hui, on a le droit de se demander :
 Où sont passées les archives de la Maison des Homosexualités 
  ?
 Et comment les subventions ont-elles été utlilisées ?
 Est-ce parce quelques mystères planent encore sur ces questions que personne 
  ne veut donner d'archives à M. Le Bitoux ?
 Veux-t-on ainsi éviter que la même mésaventure arrive au 
  nouveau CADHP ?
 :: Les articles des magazines 
  Têtu ( n° 70, p. 54 et 55 ) et 
  IB News ( n° 13, p. 64 et 65 ), parus début septembre 2002, sur 
  le projet du futur CADHP, révèlent que M. 
  Le Bitoux possède peu d'archives en propre.
 - Dans une interview du même numéro de Têtu, il 
  reconnaît ne pas avoir les archives de Gai Pied, journal dont il se vante 
  pourtant d'être le fondateur, et qui ont été rachetées 
  par Patrick Elzière, PDG de Webscape et du site internet gayvox.com. 
  [ http://www.gayvox.com/ 
  ]
 - De plus, il a lui même affirmé que : C'est 
  le projet de la Ville de Paris, soutenu par Christophe Girard et Bertrand Delanoë 
  [
] Si M. Tibéri avait conservé sa 
  place de maire, nous ne serions pas en train de travailler là dessus. 
  Bertrand Delanoë a bien compris que Paris était une très 
  grande ville au niveau de l'homosexualité. Nous sommes dans une bonne 
  conjoncture. [
]
 :: Dans Télérama 
  je lis encore de Philippe Lasnier : Le projet est d'ailleurs soutenu 
  par les deux grands collectifs associatifs, le Centre Gai et Lesbien et la LGBT 
  ...
 - Certes, et pour cause ... Un peu d'histoire nous révélera pourquoi 
  : En février 2001, la Lesbian and Gay Pride Ile-de-France ( LGP IdF 
  ) a envoyé un Questionnaire adressé aux candidats à 
  la mairie de Paris comprenant 8 questions, dont celle numéro 7 sur 
  Le Maire et la mémoire.
 - Le 2 mars, Bertrand Delanoë répond favorablement : [...]  
  la possibilité de créer un lieu de documentation, d'information 
  et de recherche autour de cette mémoire a retenu toute mon attention.
 Sa réponse sera d'ailleurs intégralement repoduite dans " 
  l'introduction au dossier " en préface 
  du projet de M. Le Bitoux, comme s'il s'agissait d'une réponse personnelle.
 - Je cite le Rapport d'activités 2001 de la LGP Ile-de-France 
  :
 Le 13 juin une rencontre a lieu avec Odette Christienne, adjointe chargée 
  de la mémoire. La délégation était 
  composée de Jean Le Bitoux, René Lallement et d'Alain Piriou, 
  accompagnée de Christopher Miles. L'objet de la discussion était 
  la mise sur pied d'un Centre d'archives et de documentation sur les homosexualités. 
  L'échange, bien que cordial, n'a pas été des plus fructueux.
 Autrement dit Mme Christienne ne veut pas se charger du dossier.
 - Une semaine plus tard, le 18 juin, la délégation est revenue 
  à la Mairie de Paris pour rencontrer : M. Christophe 
  Girard, adjoint chargé de la culture à la mairie de Paris : un 
  soutien de principe a été accordé pour la mise sur pied 
  d'un tel projet, bien que la décision revienne au maire. 
  ( cf. Rapport d'activités 2001 de la LGP IdF sur le site de 
  l'Inter-LGBT ).
 On lui remet un mémorandum de deux pages : " 
  Un outil pour la mémoire collective " avec le logo de la 
  LGP IdF qui montre que c'est bien un document de la LGP IdF.
 Mais sur certaines versions du dossier de présentation du projet de M. 
  Le Bitoux : ce logo de la LGP IdF n'apparaîtra 
  plus, comme s'il s'agit d'un document de son association AP CADHP.
 - Puis lors de la réunion du 3 septembre de LGP IdF ( aujourd'hui 
  dénommée Inter-LGBT ), il a été dit que 
  :
 L'association " Association pour le Centre d'Archives 
  et de Documentation Homosexuelles de Paris " a été créée 
  pour faire avancer le projet, et Jean Le Bitoux et Philippe Bot' qui en sont 
  les représentants en présente l'état d'avancement. 
  Le chantier est immense, mais d'énormes quantités d'archives sont 
  déjà mobilisables [...] ( cf. Compte-rendu de la réunion 
  sur le site de la LGP IdF ).
 Comment ? Mystère.
 En réalité l'association AP CADHP n'est 
  pas encore créée et ses statuts ne seront déposés 
  que trois mois plus tard, le 19 décembre 2001 exactement ( cf. 
  Journal Officiel ), juste à temps pour demander la subvention 
  pour l'exercice 2002.
 - Mais le problème de l'accès aux archives existantes est loin 
  d'être réglé.
 :: Il 
  existe déjà plusieurs Centres d'archives à Paris, comme 
  je l'ai dit :
 - Archives Recherches Cultures Lesbiennes ( ARCL ) 
  :
 fondées en 1983 par Claudie Lesselier et qui sont hébergées 
  à la Maison des Femmes de Paris, 163 rue de Charenton, 75012 Paris. ( 
  voir détails de leurs archives sur leur site : http://arcl.free.fr/ 
  )
 Ce grand fonds documentaire constitué sans aucune subvention comprend 
  plus de 5 000 ouvrages, des centaines de revues, dossiers thématiques, 
  vidéos, etc.
 Même si celles-ci assurent des permanences régulières pour 
  leurs consultations au public, les ARCL sont disqualifiées 
  d'un revers de plume sous prétexte qu'elles sont non mixte. Et en tout 
  cas, la Mairie de Paris ne leur a même pas accordé une petite subvention 
  !
 - L'Académie Gay et Lesbienne :
 fondée par des collectionneurs qui se sont regroupés en association 
  le 1er mars 2001.
 Depuis vingt sept ans, sans aucune aide, ils ont collecté toutes sortes 
  de documents LGBT ( environ 15.000 ).
 Ils ont établi sur leur site http://www.archiveshomo.info/ 
  : une liste de centres et fonds d'archives en France qui ont des documents sur 
  les gays, lesbiennes, bisexuel(le)s, transgenres.
 Mais cela ne compte pas : l'Académie Gay et Lesbienne 
  est disqualifiée parce que ses archives sont toujours logées en 
  banlieue, à Vitry sur Seine (94), et donc d'accès peu aisé 
  pour les Parisiens.
 Depuis deux ans, cependant, elle demande en vain un local dans Paris et une 
  aide à la Mairie de Paris.
 - Reste la Bibliothèque du Centre Gai et Lesbien de Paris ( C.G.L. 
  ) :
 Fondée en 1995 par Philippe Labbey, elle comprend 2.000 volumes, 3.000 
  revues et une documentation importante sur les associations, etc. ( voir détails 
  de leurs archives sur leur site : http://www.cglparis.org/ 
  )
 Et de plus, celle-ci assure des permanences régulières pour leurs 
  consultations au public.
 Depuis décembre 2001, des actions de "gay 
  guerre" sont menées de l'extérieur contre le CGL, allant 
  jusqu'à perturber le CGL en pleine Assemblée Générale 
  du 16 février 2002 ( cf. Nouvel Observateur Paris IdF du 28.02 
  au 06.03.02, p.13 ; gayvox.com du 18.02.02 ; etc. ).
 Pourquoi et pour 
  qui a-t-on organisé des tentatives de déstabilisation du CGL 
  ? Le conflit va durer plusieurs mois ...
 En tout cas le CGL a réussi à résister : La 
  Mairie de Paris finit par attribuer au CGL une subvention de 100.000 euros ( 
  votée le 22 novembre 2002 ), même montant, 
  remarquons-le, qu'au projet CADHP de M. Le Bitoux. [ Le CGL n'avait bénéficié 
  que d'une subvention de 200.000 francs ( environ 30.000 euros ) en octobre 2001 
  ]
 Par la suite, le CGL aurait concédé à l'idée de 
  cohabiter avec le l'Inter-LGBT (ex LGP IdF) et le 
  projet CADHP de M. Le Bitoux dans un même immeuble ( ce qui est 
  promis par la mairie de Paris ).
 :: Enfin, dernier problème 
  : le vote de la subvention des 100.000 euros par le Conseil de Paris en septembre 
  2002
 Là encore les choses ont été rondement menées, 
  et ce, sur le dos des lesbiennes.
 Le débat est intéressant car il montre 
  qu'on a laissé parler Clémentine Autain, adjointe au Maire, sans 
  aucunement tenir compte de ce qu'elle avait dit, car les jeux étaient 
  déjà faits.
 - Que disait-elle : " [...] On parle des gays 
  et moins des lesbiennes ... Je vois que cela fait ricaner mes collègues 
  de l'opposition.
 - Mme Anne Hidalgo, première adjointe, présidente : Ils 
  sont un peu dissipés. Je vous demande de bien vouloir porter toute l'attention 
  à ce dossier et de faire silence.
 - Mme Clémentine Autain, adjointe : Je 
  voudrais qu'on fasse attention à la bonne répartition pour permettre 
  une juste visibilité de la communauté lesbienne. Dans l'exposé 
  des motifs, il est fait mention d'un site internet comportant une histoire du 
  gay-Paris ... Et le Paris des lesbiennes ? [...] Je voudrais 
  par ailleurs que dans la composition de l'Association 
  et du Comité qui va suivre ce projet, il y ait une place pour la Coordination 
  Lesbienne. Ainsi, dans le conseil d'administration, d'après ce 
  que j'ai compris, il n'y a que trois femmes sur neuf hommes. 
  Peut-être pourrait-on viser la parité ? Je pense qu'on doit pouvoir 
  trouver des chercheurs et des scientifiques femmes pour être dans ce Conseil 
  d'Administration [...] "
 ( cf. Compte rendu du débat des délibérations du Conseil 
  Municipal de Paris du 24-9-2001 ).
 Cause toujours ...
 :: Le vote s'est passé sans histoire parce que l'Association 
  [ de Préfiguration du CADHP ] et la mairie 
  [ de Paris ] ont discrètement sollicité 
  Jean-Luc Roméro ( RPR-UMP ) pour qu'il tente de " sensibiliser " 
  quelques élu-e-s de droite pour éviter des dérapages homophobes 
  lors de la session qui examinera cette question ( cf. e-llico.com 
  du 9-9-2002 ).
 Et [...] Jean-Luc Roméro a écrit à 
  tous les présidents de groupe à la Mairie de Paris : Il me semble 
  à cet égard indéniable qu'un tel projet s'inscrit dans 
  une démarche historiographique d'utilité publique [...] 
  ( cf. gay.com du 6-9-2002 ).
 - [ M. Roméro est par ailleurs le président 
  ( et aussi le fondateur ) de son association des Elus 
  Locaux Contre le Sida : Ensemble Luttons Contre le Sida ( ELCS 
  ), dont la subvention allouée par la Mairie 
  de Paris avait augmenté de manière substantielle de 10.000 francs 
  ( 1.600 euros environ ) en juin 2000, à 7.623 euros 
  en juillet 2002 ]
 - Ainsi l'alliance entre la gauche et la droite se noue sur le dos des lesbiennes 
  pour éviter les dérapages homophobes, nous dit-on.
 Personne ne parle de la lesbophobie. Ni des pratiques 
  hégémoniques de M. Le Bitoux sur les associations gays, lesbiennes 
  et transgenres qui ont déjà travaillé sur le sujet. 
  Est-ce la nouvelle cohabitation ?
 Résultat des courses : Le Conseil de Paris ( dont Philippe Seguin ) a 
  voté pour et il n'y eut que quelques abstentions de l'opposition.
 Faut-il en vouloir à Archilesb! d'avoir oeuvré pour l'égalité 
  en lançant sa pétition début novembre 2002 ?
 :: Que faire aujourd'hui ?
 - Je demande la réunion d'une table ronde rassemblant 
  toutes les personnes concernées par les archives et l'histoire de l'éros 
  gay, lesbien et l'étude des genres.
 Pour faire cesser les polémiques inutiles, je propose que cette 
  table ronde soit tenue sous l'égide de l'Observatoire pour l'égalité 
  entre les femmes et les hommes dont c'est la fonction, me semble-t-il, 
  de s'occuper de ce type de problèmes.
 - Il faudra repenser complètement le projet 
  et mettre un terme aux visées hégémoniques de M. Le Bitoux 
  qui divisent la communauté gay tout en reconduisant les pratiques discriminatoires 
  envers les femmes qui relèvent d'un autre temps.
 :: Monsieur Le Maire,
 - Nous vous avons élu parce vous vous êtes engagé à 
  lutter contre la discrimination : Toute forme de discrimination 
  est à proscrire, qu'elle soit de nature raciste, homophobe, sexiste ou 
  autre, avez-vous dit en réponse au questionnaire de la LGP 
  Ile de France.
 Et aussi : Je redis mon engagement à organiser 
  des campagnes de lutte contre toutes les formes de discrimination, y compris 
  celles liées à l'orientation sexuelle.
 - Vous avez donc au moins deux raisons d'agir : le sexisme et la 
  lesbophobie.
 J'en ajouterai une troisième qui est la simple honnêteté 
  intellectuelle.
 - Dans cette attente, recevez, Monsieur le Maire de Paris, l'expression de mes 
  sentiments distingués.
 Fait à Paris, le 22 janvier 2003, Marie-Jo Bonnet
 :: Copies à :
 - Anne Hidalgo - Odette Christienne - Christophe Girard - Clémentine 
  Autain - Nicole Azarro - Fabienne Leleu
 - AP CADHP - Jean Le Bitoux
 - Archilesb! - Coordination des Lesbiennes en France - Vigitrans - LopattaQ 
  - Académie Gay & Lesbienne
 - aux associations et personnes citées.
 16 1 2003 > Polémiques 
  autour de la création du Centre d’Archives : mauvaise passe 
  [ e-llico.com ]Pétitions à répétition, infos tronquées, 
  procès d’intention, mauvaises querelles, luttes de pouvoir … 
  la polémique autour de la création du futur Centre d’Archives 
  et de Documentation Homosexuelles de Paris ( CADHP ) tourne au pugilat intra-communautaire 
  …
 Evidemment — surtout en cette période —, il n’y a pas 
  de meilleur combat à mener que d’attaquer bille en tête le 
  projet de Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris 
  …
 C’est ce qu’ont estimé Marie-Hélène 
  Bourcier et Marie-Jo Bonnet, les initiatrices d’une pétition 
  ( cf. "Illico", 28/11 ) et d’un lobbying aussi tapageur qu’approximatif.
 Le motif ? Une mise à l’écart qui 
  serait délibérée des lesbiennes, bis, transsexuels du CADHP.
 Tapageur parce que l’artillerie lourde a été sortie : courrier 
  remonté à Anne Hidalgo ( Première adjointe au maire de 
  Paris ), pétition contre le projet en anglais … Approximatif parce 
  qu’on s’y embarrasse peu de vérité.
 - Il n’est pas normal qu’il suffise qu’un 
  projet soit présenté par Christophe Girard pour obtenir immédiatement 
  de l’argent écrit ainsi Marie-Jo Bonnet ( 1 ). Problème 
  : le projet n’est pas municipal mais associatif ( initié par Jean 
  Le Bitoux, Christopher Miles … )  et le dossier a été 
  instruit par Odette Christienne, adjointe à la Mémoire, et non 
  par l’adjoint à la Culture …
 Et les pétitionnaires d’affirmer en sus 
  que le Comité scientifique compterait 59 
  membres dont seulement cinq femmes.
 - Ces chiffres sont erronés : le Comité 
  de soutien compte 35 noms, dont une dizaine de femmes précise 
  le CADHP.
 Peu importe : l’idée n’est pas de dire la vérité 
  mais de se greffer in fine sur un projet il est vrai désormais doté 
  d’un financement conséquent ( 100.000 euros en septembre 2002 ). 
  Et pourtant, il est débattu depuis de nombreuses années. Aujourd’hui, 
  on cherche une mauvaise querelle au CADHP.
 Peut-être est-il en effet un peu trop homocentré 
  : mais qui reproche aux Archives Lesbiennes d’interdire leur accès 
  aux hommes ?
 Sans doute est-il améliorable : mais était-ce 
  nécessaire d’en faire l’objet d’un remake d’un 
  autre âge ( genre combat de lesbiennes radicales contre machos gay ) 
  alors même que le projet fait l’objet d’un surprenant consensus 
  politique ( même la droite a voté pour ) ?
 N’y avait-il pas d’autre moyen pour trouver 
  une solution profitable à tous que de dénoncer le pouvoir 
  gay qui règnerait à l’Hôtel de Ville (!).
 Il y a quelques semaines, Marie-Jo Bonnet et Marie-Hélène 
  Bourcier ont reçu des tampons ensanglantés par courrier. 
  Un récent Commando des Lesbiennes Insoumises et Transgressives ( CLIT 
  ), excédé par leurs sorties, entendait ainsi sanctionner le sectarisme 
  des pétitionnaires.
 Lesquelles, soit dit en passant, même déçues de ne pas voir 
  leurs ouvrages cités dans la bibliographie du CADHP ( y a-t-il un rapport 
  ? ), pourraient axer leurs efforts pour que le Centre trouve enfin un local 
  …
 > ( 1 ) [ article Des 
  lesbiennes parisiennes contre le machisme gay : elles s'estiment exclues du 
  projet de Centre d'Archives Homosexuelles paru dans ] Libération 
  7/12
 16 1 2003 > Pétitions 
  en vrac [ illico ]Outre la pétition de Marie-Hélène Bourcier et Marie-Jo 
  Bonnet, une autre, lancée par Vigitranz, circule. Enfin, petite dernière, 
  celle, très enlevée, de LopattaQ ( un collectif non mixte de pédés 
  queers ) qui s’en prend aussi au CDAHP.
 => Par ailleurs, 
  et en dehors de toute polémique, signalons 
  que l’Académie Gay et Lesbienne a lancé un appel pour un 
  recensement complet des centres et fonds d'archives français qui ont 
  des documents homos, lesbiens, transgenres, etc.
 Infos sur : http://www.archiveshomo.info/
 15 1 2003 > Ping-pong 
  :: Centre de Documentation et d'Archives Homosexuelles [ Télérama]Une pétition lancée par Marie-Hélène 
  Boursier et Marie-jo Bonnet, deux lesbiennes historiques, s'oppose 
  au projet du futur Centre, subventionné par la Mairie de Paris.
 :: Marie-Jo Bonnet, historienne :
 -  Le projet est un cas de discrimination officielle. 
  Il se veut communautariste mais exclut délibérément les 
  lesbiennes. Ses initiateurs n'ont pas rencontré les interlocutrices concernées 
  et les archives de la Maison des femmes ont été ignorées. 
  Les lesbiennes sont encore une fois instrumentalisées.
 :: Philippe Lashier, conseiller du Maire [ de Paris ] sur les questions homosexuelles 
  :
 - Cette pétition truffée d'approximations 
  émane d'un mouvement informel récemment créé et 
  peu représentatif du militantisme lesbien. Le projet est d'ailleurs soutenu 
  par les deux grands collectifs associatifs, le Centre Gay et Lesbien 
  [ CGL de Paris ] et la LGBT ( Inter-associative Lesbienne, 
  Gay, Bi et Trans ). Cette pétition contre-productive relève du 
  procès d'intention.
 :: C'est arrivé près de chez vous ... Révoltant, surprenant 
  ou enthousiasmant, racontez-nous sur www.telerama.fr ...
 2003 > L'affaire des archives est archivée ! [ tassedethe.com 
  ]=> Quoi les Archives ? ou si j'avais un marteau ...
 => En résumé : La Mairie de Paris a soutenu 
  le projet CADHP en lui allouant une subvention de 100.000 euros pour l'année 
  2003 ...
 Ni les lesbiennes, ni les transexuel(le)s n'ont été sollicités 
  pour participer à ce projet ...
 
   
    | 20 12 2002 : Têtu 
        > par Judith Silberfeldhttp://www.tetu.com/ 
        infos/lire/3281
 21 12 2002 : tassedethe.com
 http://tassedethe.com/ 
        cadres/souscadre/webzinfos /dossier%205.htm
 |   
    
    | .Marie-Jo Bonnet et Marie-Hélène 
        Bourcier victimes du CLIT
 (Action) France Depuis plusieurs jours, Marie-Jo Bonnet 
        et Marie-Hélène Bourcier [ainsi que la journaliste 
        Blandine Grosjean du quotidien Libération] 
        recevaient des tampons ensanglantés.  Le Commando des Lesbiennes Insoumises et Transgressives 
        (CLIT) revendique aujourd'hui cette action dans un communiqué. 
       A l'origine de la colère du CLIT, 
        un article publié dans Libération le 7 décembre 
        (lire chronique sur http://chroniques.tetu.com/ 
        archives/? date=09/12/02), consacré à 
        une pétition destinée à obliger les responsables 
        du futur Centre d'Archives de Paris à n'oublier ni 
        les lesbiennes ni les transsexuel(le)s.  Dans une lettre jointe au communiqué, le CLIT reproche 
        à Marie-Jo Bonnet "[sa] logique de victime et [son] 
        argumentation séparatiste, qui n'a pas lieu d'être si tu 
        choisis de travailler dans la mixité".  Le communiqué du Clit sur http://debats.tetu.com/ 
        viewtopic.php? t=666 . L'Académie Gay & Lesbienne, 
        quant à elle, lance un appel pour un recensement complet de tous 
        les centres et fonds (français) d'archives qui ont des documents 
        gay, lesbiens, bisexuels et transgenres...   
         
          Toutes les informations, notamment la liste 
            des fonds déjà recensés, se trouvent sur 
            http://www.archiveshomo.info/ 
            annuaire/3annuair.htm Le communiqué de l'Académie 
            Gay & Lesbienne : http://debats.tetu.com/ 
            viewtopic.php?t=667 . |  
   
    | 18 12 2002 : communiqué du Collectif 
      National pour les droits des Femmes 21 ter rue Voltaire, 75 011 Paris 
      cndf-infos[AT]ras.eu.org
 |   
    
    | .Communiqué du Collectif qui sera adressé demain
 à la Mairie de Paris et à certains médias.
 Il concerne la mise en place d'un Centre d'Archives homosexuelles 
        à Paris
 .On signale par la même occasion que les 
        chercheuses qui se sont déjà officiellement engagées 
        sur cette questions reçoivent depuis quelques jours des lettres 
        anonymes diffamantes.
  
        Lire ci-dessous :  Marie-Hélène Bourcier 
        et Marie-Jo Bonnet, initiatrices de la pétition : 
        "Pour que cesse l'exclusion des lesbiennes dans le projet du futur 
        centre de documentation et d'archives homosexuelles de Paris" 
        (cf. article de Blandine Grosjean dans Libération 
        du 7-8 décembre dernier, p. 17), reçoivent 
        des lettres anonymes depuis trois jours contenant un tampon hygiénique 
        baigné de sang, glissé à l'intérieur d'une 
        boite pellicule photo noire. Ces lettres sont postées de la rue 
        du Louvre et de Paris-Sorbonne. Que nous proposez-vous de faire ? Merci à vous toutes et tous.  
        Marie-Jo Bonnet.
 COMMUNIQUE DE PRESSE DU 18 DECEMBRE 
        2002 .Le Collectif National pour les droits des Femmes se 
        félicite de lattribution dune subvention de 100 000 
        Euros de la part de la ville de Paris pour la création future 
        dun Centre de documentation et darchives des homosexualités 
        de la ville de Paris. Il sagit là dune avancée 
        dans la reconnaissance et la visibilité des homosexualités.
 .
 Toutefois, nous sommes étonnées de 
        la non représentativité des lesbiennes dans ce projet et 
        de ne voir que 5 femmes participer au Comité de Pilotage 
        qui est composé de 59 personnes..
 Notre étonnement est renforcé dindignation 
        alors que nous apprenons que " dans un premier temps le fonds darchives 
        concernera majoritairement lhomosexualité masculine pour 
        des raisons historiques ". Dans le souci de rester au-delà des polémiques 
        nous ne commenterons pas ce fait ; mais nous rappelons brièvement 
        lapport des cultures et des luttes féministes et lesbiennes 
        des années 1970 au mouvement gay .  Par ailleurs, lhistoire des lesbiennes fait 
        partie de la mémoire collective de lensemble des femmes, 
        aussi cette discrimination est une atteinte faite à toutes les 
        femmes. Elle est contraire au principe politique dégalité. 
       Par conséquent, nous nous associons à la Coordination 
        Lesbienne en France (ex Coordination Lesbienne Nationale, 
        membre du Collectif National pour les Droits des Femmes) 
        pour demander aux promoteurs du projet quune 
        réflexion soit menée afin de prendre en compte et rende 
        réellement visible le lesbianisme et les homosexualités 
        féminines..
 Nous demandons une parité du Comité 
        de pilotage : les chercheuses lesbiennes et féministes ainsi 
        que les associations lesbiennes représentatives doivent y être 
        associées.  Et parce que notre démarche sinscrit 
        dans un principe dégalité entre les femmes et les 
        hommes, nous exigeons une équitable visibilité 
        et sa juste place pour chacune des minorités (lesbiennes, gay, 
        trans
). . |  
   
    | 10 12 2002 : lettre ouverte de l'historienne 
      Marie-Jo Bonnet http://www.penelopes.org/ 
      xarticle.php3? id_article=2566
 |   
    
    | .Marie-Jo BONNET
 Docteur en Histoire
 contactmjbonnet[AT]yahoo.fr
 Paris, le 10 décembre 2002, à Monsieur Bertrand DELANOE, 
        Maire de Paris
  
        Monsieur le Maire de Paris,.
 Après l'article paru dans le journal Libération 
        des 7-8 décembre dernier sur le Centre d'archives et de documentation 
        homosexuel de Paris, je tiens à vous dire que je 
        ne suis pas d'accord avec le ton et le contenu de l'article de Blandine 
        Grosjean.  Je me permets donc de vous adresser une copie de ma lettre à Anne 
        Hidalgo ainsi que de ma lettre à Blandine Grosjean..
 J'aimerais que ce débat ne quitte pas le 
        terrain politique et scientifique sur lequel nous avons tous intérêt 
        à le maintenir. .
 Mais j'aimerais aussi que le débat sur le 
        fond ne soit pas esquivé au moyen d'arguments tels que les expose 
        à la presse Monsieur Leraton qui sont outrageants pour les 
        "lesbiennes historiques" et pour les femmes en général. 
         Je n'ai jamais vu Monsieur Leraton et je ne m'explique pas comment 
        il peut répondre sur ce ton à une 
        situation de discrimination anti-femmes qui a pris une tournure officielle 
        depuis la dotation d'une subvention de 100 000 euros à l'Association 
        de préfiguration du Centre présidée par M. 
        Le Bitoux.  J'espère qu'une solution équitable 
        sera trouvée et que les femmes ne seront pas une fois de plus mises 
        à la deuxième place. Dans cette attente, recevez Monsieur le Maire de Paris, l'expression 
        de mes sentiments distingués.  
        Marie-Jo BONNET Copie à : - Anne Hidalgo
 - Blandine Grosjean
 - Archilesb !
 - Coordination des Lesbiennes de France
 . |  
   
    | 7 12 2002 : quotidien Libération 
        > par Blandine Grosjeanhttp://www.liberation.fr
 |   
    | .Des lesbiennes parisiennes contre "le machisme 
        gay" :
 Elles s'estiment exclues du projet de Centre d'archives homosexuelles
 .
 Une partie du mouvement lesbien est en guerre ouverte contre 
        « le pouvoir gay hégémonique et normatif » qui 
        sévirait à Paris, notamment à l'Hôtel 
        de ville.  Les accusations de « misogynie antiféministe 
        » visant des gays « dominateurs, fonctionnant par copinage 
        » provoquent en retour celles de « lesbiennes hystériques 
        enfermées dans une perpétuelle victimologie ».  Objet de cette poussée phobique : le futur Centre 
        d'archives et de documentation homosexuelles, qui vient d'obtenir 
        une subvention de 100 000 euros de la municipalité..
  
        Remontée.  Deux lesbiennes historiques, chercheuses incontournables 
        du mouvement, Marie-Hélène Bourcier et Marie-Jo 
        Bonnet accusent la mairie et le promoteur du centre, Jean 
        Le Bitoux, d'avoir exclu les lesbiennes du projet. - Elles dénoncent la composition du comité de pilotage : 
        5 femmes sur 59 participants.
 - Elles pointent la bibliographie qui ne fait référence 
        qu'à deux ouvrages rédigés par des femmes, l'un américain 
        et l'autre traitant de l'homosexualité masculine.
 - Elles ont aussi du mal à digérer un passage de la présentation 
        : « Il est probable que, dans un premier temps, le fonds d'archives 
        concernera majoritairement l'homosexualité masculine pour des raisons 
        historiques. »
 Marie-Hélène Bourcier 
        a lancé une pétition qui a déjà recueilli 
        700 signatures, dont celles d'Act Up, de la coordination 
        lesbienne, d'élues vertes de la capitale.  Marie-Jo Bonnet 
        a écrit une lettre très remontée à la première 
        adjointe, Anne Hidalgo, chargée de la parité 
        : « Il n'est pas normal qu'il suffise qu'un projet soit présenté 
        par Christophe Girard [adjoint vert à la culture et gay, 
        ndlr] pour obtenir immédiatement de l'argent. ».
 La générosité de la municipalité a réveillé 
        les rivalités. Le centre d'archives est devenu "le" 
        poste stratégique pour exister. Il sera un lieu de conservation 
        de la mémoire, un espace de ressources documentaires et un outil 
        de recherche à l'instar des archives d'autres capitales occidentales. 
       Bertrand Delanoë l'a voulu et, à la mairie, 
        on explique, énervé par cette querelle, que « seule 
        compte la qualité scientifique du projet soutenu par les grosses 
        structures homosexuelles ».  Nathalie Rubel de la coordination lesbienne est 
        persuadée que Jean Le Bitoux n'a pas exclu "sciemment" 
        les lesbiennes : « Il ne se rend pas compte 
        qu'il a tout pensé au masculin, tout construit autour de ses affinités 
        personnelles, qui sont masculines. ».
  
        Alibi. Pour les féministes de Prochoix, 
        le centre d'archives sera gay : « L'ajout du mot lesbien est un 
        alibi.» L'association ne se joint pas à cette protestation, 
        « mais si la mairie persiste à refuser 
        une subvention au festival lesbien Cinéffable, alors 
        qu'elle a accordé 30 000 euros au Festival gay et lesbien 
        qui est 100 % gay, alors nous dénoncerons ce pouvoir gay parisien. 
        »  René-Paul Leraton, membre du comité de soutien 
        du centre d'archives, reste zen : « Les lesbiennes historiques 
        ont l'habitude de s'en prendre aux seuls mecs qu'elles ont sous la main 
        : les pédés ». . |  
   
    | 18 11 2002 : Têtu 
      > par Xavier Héraud et Jean-Louis Forniélès http://www.tetu.com/ 
      infos/lire/3133
 |   
    
    | .Deux naissances
 (Association) [...] À Paris, naissance du Clit 
        (Commando des lesbiennes insoumises et transgressives). 
         Le Clit revendique une meilleure 
        visibilité pour les lesbiennes, la création d'une 
        loi anti-homo-lesbo-transphobe, une prise en compte de la spécificité 
        des lesbiennes, dans le domaine de la santé notamment.  Son slogan : "Rien ne se demande, tout se 
        prend - surtout le plaisir !". Vous êtes prévenues. Pour rejoindre le Clit écrivez à : lickmyclit@voila.fr 
        ou : lickmyclit-subscribe@topica.com
 [...]  |  
   
    | . Pour que cesse l'exclusion des 
        lesbiennesdans le projet du futur centre de documentation
 et d'archives homosexuelles de Paris !
 .
 Pourquoi cet appel lancé par Archilesb! 
        ? Le Conseil de Paris vient de voter une subvention d'un montant 
        de 100.000 euros pour que le projet de Centre de documentation et 
        d'archives homosexuelles de Paris proposé par Jean Le 
        Bitoux et Christopher Miles entre en phase dite de préfiguration 
        en 2002-2003. Celle-ci comporte notamment la réalisation d'études, audits 
        et cahier des charges, la sollicitation de divers "experts" 
        et personnalités ainsi que la mise en uvre d'un comité 
        de pilotage. A cette occasion, nous demandons que les manquements 
        et les erreurs volontaires commises dans la conception du projet ne perdurent 
        pas et que les différents interlocuteurs (concepteurs du 
        projet et Mairie de Paris) qui en ont été alertés 
        à plusieurs reprises ne fassent plus font la sourde oreille..
 Le contenu scientifique et politique du projet 
        doit être revu - parce qu'il est excluant : il est uniquement 
        centré gai au détriment des lesbiennes, des transsexuel(le)s 
        et des transgenres.
 - parce qu'il est inexact : il ne nous paraît 
        ni admissible ni sérieux de voir la Mairie de Paris et la LGBT 
        continuer de défendre un projet où il est dit que "dans 
        un premier temps, le fonds d'archives concernera majoritairement l'homosexualité 
        masculine pour des raisons historiques"
 C'est bien méconnaître l'histoire des mouvements sociaux 
        liés au politiques sexuelles qui trouvent leur enracinement dans 
        les cultures féministes et lesbiennes et ce, dès les années 
        70 en France.
 
 - parce que la question de l'archive doit l'objet 
        d'une réflexion moins superficielle (spécificité 
        des archives lesbiennes, archives vive, archives des minorités
). 
        Or la conception hyperclassique de l'archive qui se dégage du projet 
        fait l'impasse sur les récents et fructueux débats sur la 
        notion d'archive.
 .
 
 Ce projet doit devenir représentatif (parité 
        et parité culturelle) dans ses instances
 
 - les lesbiennes et les associations représentatives 
        doivent être intégrées dans le comité de pilotage. 
        Il est inadmissible que la liste des 59 participants au projet ne comprennent 
        que 5 participantes
 
 - le fonctionnement de l'association en charge de 
        la mise en place de la phase de préfiguration doit être transparent 
        et intégrer les lesbiennes dans la réflexion et les des 
        circuits de décision.
 . DESTINATAIRES DE LA PETITION :- Mairie de Paris, inter LGBT,
 - Jean Le Bitoux et Christopher Miles pour l'association 
        en charge du projet du centre de documentation et d'archives homosexuelles.
 . Signez la pétition du groupe 
        Archilesb ! : Pour que cesse l'exclusion des lesbiennes dans le 
        projet du futur centre de documentation et d'archives homosexuelles 
        de Paris ! > il suffit de renvoyer le message : " Ok 
        je signe "> à l'adresse suivante : Marie-Hélène 
        Bourcier mhbourcier[AT]free.fr
 http://www.archiq.fr.vu
 .
 PREMIERES SIGNATURES :  - FLORENCE ABADIE (sociologue, formatrice), VÉRONIQUE 
        ABBRUZZETTI (maître de conferences, Paris III), 
        PABLO ACHARD (physicien), ACT UP-PARIS, ISABELLE 
        ADRET (professeur), ...  - Des sociologues, des philosophes, des chercheurs 
        comme ALAIN TOURAINE ou SIDI MOHAMMED BARKAT du Collège 
        International de Philosophie  
       - Les principales associations lesbiennes françaises 
        comme LA COORDINATION LESBIENNE NATIONALE ou CINEFFABLE 
        qui compte plus de 4.000 adhérentes  
       - Des spécialistes français et internationaux 
        des études sur les genres et le sexualités comme PATRICK 
        CARDON, TERESA DE LAURETIS ou BEATRIZ PRECIADO  
       - Des écrivains comme VIRGINIE DESPENTES 
        ou CY JUNG  
       - Des Etudiants, des chorégraphes, des syndicalistes, 
        des militants, des féministes, des avocats  
       - Les  Archives Lesbiennes de New York 
        (Lesbian Herstory Archives), l'Académie Gay 
        & Lesbienne 
       - Des associations comme ACT-UP PARIS, 
        PASTT  
       - HENRI MAUREL, président de la radio 
        FG  
       - Les nouveaux groupes Queer  
       - De nombreux d'experts furieux de se retrouver 
        cités dans des comités d'experts du futur Centre de 
        Documentation et d'Archives sans avoir été consultés 
        ! 
       Tous et toutes ont signé la pétition 
        Archilesb! : pour que cesse l'exclusion des lesbiennes dans 
        le projet du futur centre de documentation et d'archives homosexuelles 
        de Paris !!! [...]" 
       .  Qui est Archilesb! ? La pétition Pour que cesse l'exclusion 
        des lesbiennes du centre de documentation et d'archives homosexuelles 
        de Paris subventionnée par la Mairie de Paris 
        est portée par Archilesb !.
 Archilesb ! 
        s'est constitué début 2002 en se donnant pour missions : - d'animer une réflexion sur la notion d'archive et plus particulièrement 
        sur les archives lesbiennes (séminaires, rencontres
) - d'imaginer des actions et des dispositifs susceptibles d'évaluer 
        les besoins et possibilités en matière d'archives mais aussi 
        les manières d'en produire. - de défendre la culture lesbienne et ses protagonistes et de 
        lutter contre leur invisibilisation. Pour cette raison Archilesb soutient 
        Cineffable dans sa demande de subvention pour le festival auprès 
        de la Mairie de Paris. . |  
   
    | .Les pédophiles,
 boucs émissaires des homos
 .
 Ancien co-fondateur et rédacteur en chef de "Gai Pied", 
        Jean Le Bitoux, observateur engagé, depuis les années 70, 
        revient sur les rapports entre militants homos et militants pédophiles 
        :.
  
        L’enfant En France, l’homosexualité vient d’une culture pédophile 
        avec André Gide.En 1968, il existait même un comité d’action pédérastique 
        révolutionnaire.
 Dans le discours du GLH à partir de 1975, il y a tout un héritage 
        du FHAR notamment sur la question pédophile. A l’époque, 
        il s’agissait de libérer son corps, libérer ses fantasmes. 
        Il ne faut pas oublier qu’à cette époque-là 
        la majorité est à 21 ans, ce qui est bien tard.
 Dans les années 70 , tout est à libérer y compris 
        l’enfant qui est corseté comme la femme, comme l’homosexuel.
 Aujourd’hui, on ne parle plus du tout du même enfant. L’enfant 
        des années 70 était l’esclave d’une vieille 
        civilisation, l’enfant d’aujourd’hui est extrêmement 
        sacralisé.
 .
  
        Gai Pied Cela ne coulait pas de source pour tout le monde. J’ai régulièrement 
        été inquiet, par rapport à des articles relativement 
        audacieux, de représailles judiciaires.Dans les années 70 déjà, la pédophilie est 
        un sujet tabou. Il y avait cependant une conscience collective qu’il 
        fallait libérer tout cela.
 René Schérer [ philosophe très engagé en faveur 
        de la pédophilie, ndlr ] expliquait : pendant que tout le monde 
        se libère, il ne faut pas oublier l’enfant.
 Je crois, concernant "Gai Pied", qu’est resté parfaitement 
        gravé le souvenir de toutes nos adolescences homosexuelles. J’ai 
        attendu 21 ans avant d’être majeur officiellement. Mon adolescence 
        homosexuelle est passée à la trappe.
 Ces années ont été assez douloureuses pour pas mal 
        de gens de ma génération. Le tabou de la pédophilie 
        cache toute cette période où on est adolescent, où 
        on a des désirs mais où on reste en carafe parce que rien 
        n’est possible.
 C’est cela dont se souvient la génération de l’équipe 
        "Gai Pied" à la fin des années 70.
 .
  
        Duvert Tony Duvert [ écrivain très engagé en faveur de 
        la pédophilie, ndlr ] tenait une rubrique dans "Gai Pied" 
        où il affirmait : la question pédophile existe et certains 
        gays sont pédophobes et ils considèrent que l’émancipation 
        des homosexuels se fera sur le dos des pédophiles.On a inventé un homosexuel qui laisse de côté la question 
        pédophile.
 .
  
        Le Coral La date symbolique et funeste, c’est 1982, celle de l’affaire 
        du Coral. La gauche est au pouvoir et l’extrême droite sort 
        une affaire complètement farfelue, selon laquelle de grands intellectuels 
        de gauche et des politiques iraient visiter régulièrement 
        un centre pour jeunes ayant des difficultés psychologiques pour 
        y avoir des ébats.Il y avait là une machination médiatico-politique qui a 
        fait peur à tout le monde.
 L’affaire du Coral constitue un arrêt, non pas de la pédophilie, 
        mais de la réflexion sur cette question.
 .
  
        Bouc émissaire Aujourd’hui, je pense que les pédophiles sont toujours les 
        boucs émissaires des homosexuels.Le débat n’est plus du côté d’un espace 
        de liberté que les pédophiles n’ont toujours pas mais 
        du côté de la jeunesse des homosexuels.
 .
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