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Analyse Projet Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris APCADHP
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novembre 2004 > courrier de Michel Chomarat, chargé de mission «Mémoire» à l'Hôtel de Ville de Lyon [ magazine Têtu ] n° 94 : page 18 http://www.tetu.com/ rubrique/mag/mag.php

Timbrez :

Le Centre d'Archives Homos Parisien :
vu de Lyon
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Comment ne pas être révolté à la lecture de l'article [ Centre d'Archives Homos : l'erreur de casting, de Luc Biecq dans Têtu n° 93, octobre 2004 ] sur le CADHP, ce Centre d'Archives Homos de Paris qui défraie régulièrement la chronique depuis plusieurs années ?

Vu de Lyon, on croit rêver face à l'incurie récurrente des initiateurs de ce projet et au manque de contrôle manifeste des deniers publics.

Les gays parisiens seraient-ils au-dessus des lois de la République ?

Comment en est-on arrivé à ce point d'amateurisme et de copinage quand on connaît la situation en province ?
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En ce qui me concerne, j'ai la chance et l'honneur d'avoir constitué un Fonds gay et lesbien dans une institution publique, la Bibliothèque municipale de Lyon, sans subvention !

Toujours avec cette Bibliothèque, j'ai organisé en mars de cette année les troisièmes Assises nationales de la Mémoire gay et lesbienne, consacrées à la Chine.

J'ai également lancé en juin 2001 un bulletin, Mémoire Gaie, sur l'histoire des gays et des lesbiennes à Lyon, financé par mes propres moyens et distribué gratuitement, dont le n°12 vient de paraître.
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Je connais bien la démarche généreuse et désintéressée de Phan Hoàng [de l'Académie Gay et Lesbienne],

et ce n'est peut-être pas un hasard si nous étions ensemble à la dernière Gay Pride, à Paris pour récolter le maximum de documents tout au long du parcours

pendant que d'autres discutaient sur la place des godes dans un centre d'archives virtuel.
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Michel Chomarat,
chargé de mission « Mémoire » à l'Hôtel de Ville de Lyon
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2004

Conservatoire des Archives et des Mémoires LGBT Q

de l'Académie Gay & Lesbienne
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15 11 2004 > Dominos [ gayvox.com ] ...
Vous suivrez le CADHP day sur Gayvox. Les euros publiques du projet tombent les uns après les autres dans l’escarcelle du néant, de l’incompétence, du gâchis, des regrets et des révoltes. Quand on pense que les responsables traînent leur morgue dans les salons dorés et que certains s’apprêtent à publier leurs pensées profondes en s’adossant à quelques intellectuels plutôt morts que vivants … ça me laisse rêveur !
La mairie de Paris a subventionné le CADHP à hauteur de 100.000 euros en 2002. Présidée depuis un an par Stéphane Martinet, l’association dispose d'un local à Paris, de lignes téléphoniques et d'un éminent salarié : Jean Le Bitoux.
Résultat : pas de bilan officiel, plus d’argent ou presque et une disqualification claironnée sans rougir de honte. La preuve, ils ont embauché un jeune archiviste professionnel, mais ils refusent d'en dévoiler l'identité. Qui vous parle de transparence ?
Des conclusions seront publiées fin 2004 et de nouvelles subventions réclamées. Fallait oser.
- A ce jour, aucun appel à dons n'a été lancé, nous annonce le magasine Ex’ist N°21 de novembre 2004. Si on chipote sur les termes, peut-être.
Mais je peux dire que nous avons été démarchés pendant la mise en place du projet par Jean Le Bitoux pour qu’on lui file nos archives de Gai Pied. Heureusement qu’on a attendu de voir. Sinon, elles seraient où les archives de Gai Pied aujourd’hui ?
Je préfère les savoir en lieux sûr, conservées par nos soins dans un local adapté, chauffé et gardé 24h/24h. Certes, ça nous coûte la peau des fesses. Mais la mémoire de ses années-là vaut bien quelques sacrifices. D’autant que nous attendons qu’un vrai centre d’archives dignes de ce nom soit enfin mis sur pied par des gens compétents et motivés avec la reconnaissance des instances capables d’en assurer la pérennité.
C’est loin d’être le cas. Comme l’écrit Ex’ist Les conditions de réception et de conservation des documents ne sont toujours pas réunies et le président Martinet se réfugie derrière des phrases laconiques du style : « Je ne ferai pas de folles promesses » ou encore : « nous sommes fiers de partir de rien » … partir avec une subvention de 100 000 euros en poche, ce n'est pas ce que l'on appelle partir de rien. Bien dit !
Lisez ce morceau de bravoure : On a besoin de temps et on a besoin de plus d'argent. On suppose que c’est de l’humour.
Comme le souligne l'Académie Gay et Lesbienne, dans son communiqué du 24 septembre dernier ( en reprenant mes propos sur Gayvox, Ex’ist ne le précise pas… ) : Le CADHP va devenir la plus grande frustration d'une partie de la communauté LGBT, menée en bateau comme du vulgaire bétail (...).
Bref, ça continue. On attend que les élus parisiens se réveillent. C’est long. Les seules retombées suite au remue ménage dans la presse ? Des pressions subies ça et là. Si, si, croyez-moi, il y en a eu !
=> A lire aussi, l’article paru dans le magazine suisse 360° : http://www.360.ch/presse/2004/11/ la_discrete_richesse _des_archives_suisses.php
Aller, faut pas que ça vous empêche de dormir. 100 000 euros par-ci, 100 000 euros par-là … Qu’est-ce que c’est à côté d’une mémoire qui se perd ? Messieurs et Mesdames les politiques, merci ! Au fait, la clairvoyance, c’est un métier ?

Novembre 2004 > Centre d'Archives Homos : déjà 100.000 euros gaspillés ! [ Ex'ist magazine ]
Initié en 2001, le projet de Centre d'Archives et de Documentation de l'Homosexualité devait voir le jour en 2002. Grâce à d'importantes subventions de la Mairie de Paris (pas moins de 100 000 euros en 2002), l'Association du CADHP, présidée depuis un an par Stéphane Martinet avait semble t-il les moyens de ses ambitions.
Forte d'un local dans le Marais, de plusieurs lignes téléphoniques et d'un salarié : Jean Le Bitoux, ancien journaliste de Gai Pied, l'Association paraissait plutôt en bonne voie.
Et pourtant, le projet est à ce jour au point mort ! En l'absence de bilan officiel, il est difficile d'y voir clair. Mais une chose est sûre, rien ou presque n'a été fait, et les 100 000 euros ont... fondu !
Jean Le Bitoux vient d'être licencié indiquant : qu'il avait demandé à l'être, contraint et forcé, parce qu'il était urgent de modifier la façon de travailler. Celui-ci a même précisé qu'il n'était pas qualifié pour le poste qu'il occupait ! Quelle étrange constat pour un salarié d'une part, d'indiquer qu'il a travaillé deux ans alors qu'il n'avait pas les qualifications pour faire ce travail, et pour un employeur d'autre part, de payer quelqu'un pendant deux ans alors qu'il n'était pas qualifié pour ce qu'on lui demandait de faire.
Le président Martinet a indiqué qu'il avait récemment embauché un jeune archiviste professionnel, mais qu'il refusait d'en dévoiler l'identité. Il serait peut être bon de lui rappeler cependant que dès lors qu'on vit de subventions et d'argent publique, la moindre des choses, par respect du public, est de faire preuve d'un minimum de transparence.
De son côté, Jean le Bitoux a assigné son ancien employeur devant le Conseil des Prud'hommes.
Le président Martinet qui promet désormais que des conclusions seront publiées fin 2004, a indiqué que de nouvelles subventions avaient été réclamées : pour la recherche de locaux, l'appel aux dons et aux lègues, ...
Il semblerait donc que les 100 000 euros n'aient pas été totalement consommés, néanmoins on suppose que le coût d'un salarié à plein temps pendant deux ans, la location de locaux pour l'association, ... ont déjà dû en consommer une grande partie.
Si en deux ans, l'Association du CADHP n'a pas été capable de trouver le local propice pour héberger le Centre, on peut émettre de très sérieux doute quant à sa capacité à gérer la mise en oeuvre d'un tel projet.
A ce jour, aucun appel à dons n'a été lancé. Les conditions de réception et de conservation des documents ne sont toujours pas réunies et le président Martinet se réfugie derrière des phrases laconiques du style : je ne ferai pas de folles promesses ou encore : nous sommes fiers de partir de rien.
Rappelons lui cependant que : partir avec une subvention de 100 000 euros en poche, ce n'est pas ce que l'on appelle partir de rien. Passer deux ans sans rendre de compte à personne, pour constater que rien n'a été fait, si ce n'est dépenser une grande partie des subventions, aurait déjà dû lui coûter sa tête à la présidence de l'Association du CADHP.
La seule chose qu'il sache mettre en avant est : on a besoin de temps et on a besoin de plus d'argent. Soit, mais pour aller où ? et avec qui ? et sur la base que quelles compétences ?
Il semble que les dirigeants de l'association du CADHP ont pris conscience qu'il était urgent de modifier la façon de travailler.
Mais ainsi que le souligne l'Académie Gay et Lesbienne, dans son communiqué du 24 septembre dernier : le CADHP va devenir la plus grande frustration d'une partie de la communauté LGBT, menée en bateau comme du vulgaire bétail (...).

Novembre 2004 > Le Centre d'Archives Homos Parisien : vu de Lyon [ Têtu ] Michel Chomarat
Comment ne pas être révolté à la lecture de l'article [ Centre d'Archives Homos : l'erreur de casting (Têtu 10 2004) ] sur le CADHP, ce Centre d'Archives Homos de Paris qui défraie régulièrement la chronique depuis plusieurs années ?
Vu de Lyon, on croit rêver face à l'incurie récurrente des initiateurs de ce projet et au manque de contrôle manifeste des deniers publics. Les gays parisiens seraient-ils au-dessus des lois de la République ?
Comment en est-on arrivé à ce point d'amateurisme et de copinage quand on connaît la situation en province ?
En ce qui me concerne, j'ai la chance et l'honneur d'avoir constitué un Fonds gay et lesbien dans une institution publique, la Bibliothèque municipale de Lyon, sans subvention ! Toujours avec cette Bibliothèque, j'ai organisé en mars de cette année les troisièmes Assises nationales de la Mémoire gay et lesbienne, consacrées à la Chine. J'ai également lancé en juin 2001 un bulletin, Mémoire Gaie, sur l'histoire des gays et des lesbiennes à Lyon, financé par mes propres moyens et distribué gratuitement, dont le n°12 vient de paraître.
Je connais bien la démarche généreuse et désintéressée de Phan Hoàng [de l'Académie Gay et Lesbienne], et ce n'est peut-être pas un hasard si nous étions ensemble à la dernière Gay Pride, à Paris pour récolter le maximum de documents tout au long du parcours
pendant que d'autres discutaient sur la place des godes dans un centre d'archives virtuel.

22 10 2004 > Mariage gay : C’est l’bouquet ! en campagne [ tetu.com ]
L’association C’est l’bouquet !, créée par les initiateurs du Manifeste pour l’égalité des droits, lance une vaste campagne d’opinion afin de permettre le mariages des couples du même sexe qui le souhaitent. Le slogan est clair : Si la loi le permet, mariez-les ! Si elle ne le permet pas, changez-la !.
Dans un communiqué, l’association rappelle que alors que le mariage de Stéphane Chapin et Bertrand Charpentier n’a pas été annulé, les candidat(e)s au mariage, qui se sont manifesté(e)s dans leurs mairies, à Bagnolet, à Paris, en Haute-Garonne, dans les Hauts-de-Seine… se sont systématiquement entendu répondre que la loi, dans son état actuel, ne permettait pas la célébration de tels mariages.
Sa réponse ? Puisque certains considèrent qu’il faut changer la loi, nous nous retournons vers les parlementaires, dont c’est le rôle. C’est l’bouquet appellent donc les citoyens à adresser à leurs député(e)s deux cartes-pétitions en ce sens.
Les cartes sont disponibles auprès des associations partenaires ( LDH, l’Unef, Aides, Act Up-Paris, SOS Homophobie, l’Inter LGBT, l’Ardhis, les Panthères Roses, le Pastt, l’Académie Gay et Lesbienne, le GAT … ) ou sur www.cestlbouquet.org

15 10 2004 > Ouverture d’un fonds d’archives de Cleews Vellay [ tetu.com ]
L’Académie Gay et Lesbienne ouvre un fonds d’archives de Cleews Vellay, du nom de l’ancien président d’Act Up-Paris, mort du sida le 18 octobre 1994.
Pour son Conservatoire des Archives et des Mémoires Homosexuelles, l’association, basée dans la région parisienne, collecte tous les documents en rapport avec Cleews Vellay et appelle toutes celles et tous ceux qui en possèdent à lui faire parvenir une copie.
Le compagnon de l’ancien président d’Act Up-Paris, Philippe Labbey, co-fondateur du Centre Gai et Lesbien de Paris, a d’ores et déjà confié ses propres archives.
L’Académie Gay & Lesbienne mettra en ligne les premiers documents relatifs à Cleews Vellay le 18 octobre prochain, 10 ans exactement après sa mort, sur http://www.archiveshomo.info
Conservatoire des Archives et des Mémoires Homosexuelles de l'Académie Gay & Lesbienne, BP N° 28, 94402 Vitry sur Seine Cedex. Tél. : 06 98 32 81 20. E-mail : archiveshomo@yahoo.fr

Octobre 2004 > Centre d'Archives Homos : l'erreur de casting [ Têtu ] ...
Le Centre d'Archives et de Documentation des Homosexualités Parisien (CADHP), dont la création a été annoncée par la Mairie de Paris en 2002, continue de faire parler de lui.
Son unique salarié, Jean Le Bitoux, figure de la communauté homosexuelle, vient en effet d'être licencié. Et on ignore encore l'état réel d'avancement du projet.
Pourtant, l'Association du CADHP, présidée depuis un an par Stéphane Martinet, avait été adoubée par la Mairie de Paris, qui lui a accordé en septembre 2002 une subvention de 100.000 €.
Stéphane Martinet ne se risque pas à annoncer une date d'ouverture : Nous sommes en phase de préfiguration. Nous publierons nos conclusions fin 2004 ...
Face à lui, Phan Hoàng, ex-libraire et président de l'Académie Gaie et Lesbienne depuis 2001, dispose de 30.000 documents, qu'il stocke chez lui.
- Qu'on me donne un local, suggère-t-il. Je peux ouvrir les portes d'un Centre en moins d'un mois. Quinze bénévoles travaillent avec moi, j'ai les étagères et le fonds ; j'ai juste besoin du lieu assure-t-il
...
Son licenciement, Jean Le Bitoux, salarié pendant deux ans, l'a demandé contraint et forcé, parce qu'il était urgent de modifier la façon de travailler. De son propre aveu, l'ex-journaliste de Gai Pied n'était pas qualifié pour le poste qu'il occupait.
Pourquoi l'avoir compris si tard et, surtout, qu'a-t-il fait pendant deux ans ? Mystère... Interrogé par Têtu, il dit avoir beaucoup donné. Mais, comme il attaque son ex-employeur au tribunal des prud'hommes suite à ce licenciement, il ne donne pas de détails sur son bilan ...
Pour Phan Hoàng, c'est le monde à l'envers : Comment faire un Centre d'Archives sans archives ?
ArchiQ, qui regroupe les associations Archilesb, Vigitrans et Loppataq, a dénoncé la situation dans un rapport intitulé La fièvre des archives. Par la voix de Marie-Hélène Bourcier, ces militants rappelent la force de la mémoire vivante, qui a fait la légitimité des centres d'archives américains.
- La conception administrative de l'archivage qui ne stocke que des documents écrits ne suffit pas. Il faut penser à une archive vive qui illustre les modes de vie. Pourquoi ne pas stocker des godes ?
Mais Stéphane Martinet n'entend pas révéler avant plusieurs mois le fruit de ses réflexions. Après avoir préfiguré, il va donc... préfigurer, tout en demandant d'autres subventions, pour la recherche de locaux, l'appel aux dons et aux legs. Les premiers 100 000 € ne sont pas consommés, mais mon rôle est de prévoir.
Odette Christienne, adjointe au maire de Paris chargée de la mémoire, du monde combattant et des archives, sollicitée à plusieurs reprises, n'a pas souhaité répondre aux questions de Têtu.
Alors, quand Stéphane Martinet affirme que ses connexions dans le milieu culturel et politique servent le projet, on ne demande qu'à le croire...
A la tête d'un prestigieux conseil d'administration, où l'on retrouve entre autres personnalités l'historienne Florence Tamagne et l'auteur Geneviève Pastre, le pro du réseau va aussi devoir prendre en compte la militance quotidienne.
Car Phan Hoàng, sans titre ni prestige, entend bien transformer son incomparable collection en œuvre utile.

10 9 2004 > + ou moins ... [ gayvox.com ] ...
Enfin, si vous désirez avoir des nouvelles du CADHP, demandez aux autres. Nous, on ne sait rien ...
Comme on sait qu’on est lu par certains de la Mairie de Paris ...
Pas top non plus ... Le CADHP, Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelle de la ville de Paris, qui a déjà coûté 100.000 € de subventions pour ... Oui, au fait, pourquoi ? est ( désormais ? ) une coquille vide ? Que des points d’interrogation. Désolé.
On sait à peine que le seul salarié a quitté le navire d’après de vagues infos qui circulent : Voir [ Projet de Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP) : où en est-on ? ].
En effet, aucun communiqué n’a été diffusé officiellement cet été pour informer les parisiennes et les parisiens de l’évolution du projet ces dernières semaines. Du moins, nous n’avons rien reçu.
Et pendant ce temps, d’autres font leur office sans aide ni subvention. Juste beaucoup de motivation. Ils auraient dû commencer par-là au CADHP. Ou bien, les " subventionneurs " miser sur des structures existantes et toutes prêtes à faire vraiment un centre d’archives, avec de vraies archives.
Pas du virtuel dont les parisiennes et les parisiens n’ont toujours pas pu profiter du résultat. Normal, c’était virtuel.

Et la prochaine subvention, elle sera allouée pour quoi faire ? Comment ? Avec qui ? Le feuilleton continu.

6 9 2004 > Les nouvelles associatives [ tetu.com ] ...
Dans un communiqué, ArchiQ, Archilesb !, l’Académie Gay & Lesbienne et le GAT (Groupe Activiste Trans) s’interrogent sur l’avenir du Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP).
On apprend le départ de M. Jean Le Bitoux, unique salarié et initiateur depuis 2001 du projet de CADHP. Un homme s’en va et les interrogations demeurent, écrivent-ils.
Parmi ces interrogations : Quelle est la politique archivistique du centre ? Est-elle toujours aussi homocentrée ? La diversité des cultures sexuelles et de genre est-elle enfin respectée ? Les thématiques exclues du projet en 2002 ( sida, pornographie... ) sont-elles enfin prises en compte ? La parité culturelle des équipes est-elle réalisée ?
Les associations demandent à nouveau l’ouverture d’un débat public sur le sujet.
Le communiqué : http://www.france.qrd.org /actualites/article.php3? id_article=1195

4 9 2004 > Fabulous troubadour [ pederama.net ]
Il avait inventé l’homosexualité, notre ami Jean Le Bitoux vient de découvrir le chômage, il n’est plus désormais Directeur du CADHP, l’Association de Préfiguration de pour un Centre de Documentation Homosexuel [ de Paris ( AP CADHP ) ].
Le projet était très critiqué dans ses choix de favoriser la mémoire des homosexuels masculins au détriment des lesbiennes et des trangenres, de n’avoir pensé la mémoire que par l’écrit, se désintéressant de toute la mémoire orale pourtant déterminante dans les cultures minoritaires.
Les opposants à l’actuelle direction du CADHP, s’inquiètent toujours du manque total de transparence du l’association qui bien qu’ayant reçu une forte subvention publique [ 100.000 euros de la Mairie de Paris ] semble incapable de rendre des comptes.
actu : oui ? No comment, pour l'instant. T'as quelque chose à dire ?

13 8 2004 > Gay Web Guide [ illico ]
:: COMMUNAUTAIRE : Listing des sites
- Académie Gay & Lesbienne www.archiveshomo.info
Ce site est à la fois celui de l’Académie Gay & Lesbiennes et du Conservatoire des Archives et des Mémoires Homosexuelles : 27 ans d’archives, quelque 20.000 documents qui assurent la mémoire de la communauté LGBT : journaux, affiches, catalogues, guides, plans …
( voir aussi pages Actu rubrique Archives ) ...
- Association du Syndrome de Benjamin www.asbfrance.org
Le site de l’une des trois associations de défense des droits des personnes transgenres : ses objectifs, ses actions …
- CADHP www.cadhp.fr
Le Centre d’Archives et de Documentation des Homosexualités de Paris qui doit ouvrir cet automne et qui a déjà fait couler beaucoup d’encre.
- CARITIG www.caritig.org
Ni masculin, ni féminin : humain. Tel est le slogan du Centre d’Aide, de Recherche et d’Information sur la Transsexualité et l’Identité de Genre.
- CGL www.cglparis.org
Toute la vie des quelque 200 associations hébergées par le CGL répertoriées sous forme d’index alphabétique, mais aussi tous les rendez-vous associatifs... En attendant le Grand Centre ...
- Mémorial de la Déportation Homosexuelle www.france.qrd.org/ assocs/mdh/
C’est peut-être cela, être homosexuel encore aujourd’hui, savoir qu’on est lié à un fénocide pour lequel nulle réparation n’est prévue ( Guy Hocquenghem ). Voir aussi pages Actu rubrique Archives ...
- Triangles Roses http://www.chez.com/ triangles/
Le site des oubliés de l’Histoire parsécutés par les nazis : textes et photos d’archives, actaualité, forum, série de liens avec des sites complémnetaires …

21 4 2004 > Manifestation pour l’égalité des droits samedi 24 avril [ tetu.com ]
Le collectif pour l’égalité des droits, créé en réaction à l’agression de Sébastien Nouchet, et qui a pour objectif la défense d'une plate-forme pour l'égalité des droits appelle à une manifestation le samedi 24 avril à 16h30 à Paris. Le départ se fera à l’angle rue des archives et rue Sainte Croix de la Bretonnerie et arrivera Place de la mairie du 4e ( place Baudoyer ).
Des stands d’accès aux droits ( sur le mariage, la parentalité ou le changement d’état civil ) seront installés sur place pour aider toutes les personnes désireuses de renseignements.
La Plate-forme du Collectif intitulée L'homophobie, la lesbophobie et la transphobie tuent : Egalité des droits peut être signée à [ http://egalitedesdroits.free.fr/ ]
Les premières organisations signataires sont : Académie Gay et Lesbienne, Act Up-Paris, Act Up-Lyon, Alternative libertaire, La Coordination Lesbienne en France, CADAC, CNDF, DEGEL, Gais et Lesbiennes Branchés, GAT, FLGBT Lille, Gay Kitsch Camp, Homonormalité, JCR, La Dixième Muse, La voix de l'âme, LCR, Les Mauves, Mix-cité, Femmes publiques, Les Panthères roses, LGBT-Formation, PASTT, ProChoix, Ras l'front, Scalp-Reflex, Sud-étudiants, SNEG, SOS-Homophobie, Tiresias, les Verts, Vamos!

11 3 2004 > Agressions homophobes : Nouvelle A.G. samedi à Paris [ tetu.com ]
À la suite du rassemblement de soutien à Sébastien Nouchet le 28 février, plusieurs associations ( Académie Gay et Lesbienne, Act Up-Paris, GAT-Groupe Action Trans, les Panthères roses ) et particuliers ont constitué un collectif pour l’égalité des droits.
L’objectif est de défendre une plateforme de revendications, intitulée L’homophobie, la lesbophobie et la transphobie tuent : Égalité des droits.
Une nouvelle assemblée générale se tiendra samedi 13 mars à 16h30 : 2bis, rue Elzevir, 75003 Paris.

19 1 2004 > Les nouvelles des associations [ tetu.com ] ...
L'Académie Gay & Lesbienne a décidé de consacrer l'année 2004 à la mise à jour d'un répertoire de la presse LGBTQ ( lesbienne, gaie, bisexuelle, transsexuelle, transgenre et queer ) française : journaux, magazines, fanzines, bulletins associatifs ...
Elle recherche donc toutes informations utiles pour ce répertoire, ainsi que des exemplaires ( même abîmés, voire des photocopies ) pour compléter les archives son Conservatoire des Archives et des Mémoires Homosexuelles http://www.archiveshomo.info

22 5 2003 > Le Gay Pouvoir : Enquête sur la République bleu blanc rose [ Yves Derai ]
- Vert à l'extérieur, rose à l'intérieur ...
[ Christophe ] Girard s'est aussi attiré les foudres des lesbiennes en s'impliquant personnellement dans la création d'un Centre d'archives homo.
Au cours de l'année 2002, deux projets s'affrontent sous les regards examinateurs de l'adjoint à la Culture et de sa collègue en charge de la mémoire et du monde combattant, Odette Christienne.
L'un est présenté par un vieux militant gay, Jean Le Bitoux, président du Mémorial pour la déportation homosexuelle, l'autre par les femmes de l'Académie gay et lesbienne.
C'est le premier, jugé plus crédible, qui est retenu à l'issue de quelques mois de débats animés.
Le comité de pilotage constitué dans la foulée se discrédite par une disparité générique : il ne compte que cinq femmes sur cinquante-neuf membres !
Il n'en faut pas plus pour que Marie-Jo Bonnet, historienne de l'homosexualité féminine et lesbienne emblématique, accuse Girard des pires avanies. Il suffit que le chouchou du maire, Christophe Girard, adjoint vert à la Culture et gay, claque des doigts pour que de l'argent lui tombe dans les mains, écrit-elle dans une lettre adressée à Anne Hidalgo, première adjointe et responsable de la parité à la Mairie de Paris.
Ce que les opposants hétéros de Bertrand Delanoë au Conseil de Paris n'ont jamais osé, une lesbienne l'a fait sans complexe aucun.
Il y a parfois une agressivité terrible dans notre milieu qui tient à un mal-être quasi palpable en certaines circonstances, regrette Christophe Girard.
Persiste surtout, pour des raisons à la fois culturelles et historiques, dans la communauté homosexuelle française, une mainmise exclusive des gays sur les fonctions dirigeantes au détriment des lesbiennes dont le poids politique se réduit à l'Association des parents et futurs parents gays et lesbiens, présidé par Martine Gross.
Ces quelques antagonismes n'empêchent pas Girard de poursuivre son ascension. Depuis sa nomination à l'Hôtel de Ville, le Tout-Paris fait son miel de cet esthète d'une cinquantaine d'années à l'itinéraire original, à la personnalité double, à la sexualité triple ...

> Chronique d'une promesse électorale : le Centre d'archives et de documentation homosexuelles de Paris [ SexPolitique - Queer Zone 2 ] 12 4 2005
=> 2004 : On ferme !
Mars 2004 devait être la date de l'ouverture du Centre. Mais au printemps, toujours rien [33].
Retour à la case départ. Deux années perdues. À défaut de voir ce centre s'ouvrir, on pouvait toujours attendre la réouverture du défunt site web de l'association de préfiguration.
La liste de discussion avait été fermée en 2003 lorsque les critiques avaient fait leur apparition dans la presse. Le site aurait pu animer les débats publics. Il aurait pu permettre de rester en contact avec les futurs archivés mais cela ne fut jamais le cas.
Un article paru en janvier 2004 dans le gratuit gay Illico - qui s'est distingué par une très aimable couverture de l'actualité CADHP - nous a appris que le centre concoctait une Nième restructuration de ses comités et ouvrirait en 2005. Serait-ce que les critiques épistémologiques formulées par Archilesb! et VigiTrans avaient été entendues ? [34]
Espérons que les noms des nouveaux participants correspondront à quelque réalité : dans la présentation du projet par Christopher Miles dans la revue Triangulère [35] en 2003, des élues de la mairie de Paris, des avocats, des écrivains, des chercheuses, des militants et des militantes figuraient sur la liste à leur insu.
Le tropisme moderniste qui marque le centre depuis le départ et qui l'a amené à défendre une vision dix-neuviémisante de l'archive a-t-il enfin disparu ? On peut légitimement en douter quand on lit que le centre se donne désormais pour objectif la reconstitution de l'histoire d'une émancipation [36].
En effet, le projet CADHP réformé se propose de restituer une histoire globale d'émancipation sociale et psychologique (?) face à la condamnation morale et normalisante, le pouvoir des lois et l'obsession des médecins [37].
Ce faisant, l'association de préfiguration du CADHP rempile sur les archives des XIXe et XXe siècles. Paris mais pas Lutèce ! L'homosexuel mais pas le sodomite ou la tribade ?
Non seulement le récit de l'émancipation de l'homosexuel ne peut être rabattu sur l'ensemble de l'histoire des minorités sexuelles, de genre et ethniques, mais une telle orientation ne peut qu'aboutir à masquer les zones d'ombre : infra-discriminations, culture hellénico-pédérastique. Le futur centre va-t-il écrire la légende rose des gais ?
Tous les centres LGBT politiquement et culturellement sérieux ont cherché à éviter une conception idéologique, angélique ou victimisante de l'histoire. Le paradigme de l'émancipation comme fil conducteur est aussi peu rassurant que la priorité accordée naguère à l'homosexualité masculine et qui continue de faire rage [38].
On ne se refait pas : dans le projet qui figurera dans le dossier de demande d'obtention d'une nouvelle subvention à la mairie de Paris et d'une subvention au conseil régional d'Ile-de-France, la vocation du centre redevient très homosexuelle : Fort ainsi d'une véritable légitimité scientifique, culturelle et citoyenne, le futur centre doit réunir un large soutien de chercheurs, comme de toute la communauté homosexuelle.
Rappelons que les centres d'archives LGBT existants se sont justement donné comme priorité de ne pas se focaliser sur les archives de l'homosexualité dite masculine en raison de son abondance par rapport aux sources et fonds disponibles pour les autres minorités sexuelles, de genre et de race. C'est notamment l'option prise par les archives de San Francisco.
=> Notes :
- [32] - Lors de la présentation de l'état d'avancement du projet le samedi 24 mai 2003, lors de la réunion du conseil de l'Inter-LGBT, de nombreuses associations présentes avaient fait part de leurs inquiétudes vis-à-vis du projet en pointant un manque de transparence, un parti-pris scientifique toujours discutable et le fait que la phase dite de préfiguration se soit limitée à un lifting.
Devant le manque de crédibilité et de légitimité du projet, L'Académie Gay & Lesbienne, le Centre Gai et Lesbien avaient réaffirmé comme d'autres (Henri Maurel président de FG, le CARITIG, les détenteurs des archives de Gai Pied qui engagent des frais tous les mois pour préserver leurs archives dans des conditions optimales) leur volonté de ne pas confier leurs archives au centre en l'état.
Au cours de cette même réunion, l'InterLGBT, dont il faut rappeler les liens privilégiés qu'elle entretient avec le Parti Socialiste, a refusé de porter au vote le renouvellement de la confiance à un projet si peu avancé et a empêché la création d'une archive en interdisant que le débat soit filmé par un journaliste alors que la réunion était publique.
- [33] - L'Association en charge de la Préfiguration du CADHP constituée en décembre 2001, s'était définie la tâche d'évaluer précisément à horizon 2003 la faisabilité et le coût des services suivants :
. recueillir les promesses de dons et évaluer l'ampleur du fond initial à constituer ( différentes étapes ) y compris les acquisitions ;
. chiffrer le coût de la salle de consultation de la partie bibliothèque du centre de documentation ;
. élaboration d'un cahier des charges pour le site Internet et avancement sur le projet, le site étant destiné à devenir un portail ;
. affiner le fonctionnement du comité d'acquisition et des différentes commissions ;
. assurer le passage de la structure associative initiale pour la préfiguration ( statut loi de 1901 doté d'un bureau et d'un conseil d'administration bénévoles ) vers une fondation ou une association reconnue d'utilité publique ;
. trouver un local et un espace de stockage pour recueillir les archives nécessitant un sauvetage d'urgence ;
. réaliser des études dans la domaine juridique ( rémunérées ) dans le domaine informatique ainsi que dans le domaine de l'archivage et du catalogage ( non rémunérées ) ;
. identification et mobilisation des participants bénévoles au projet ;
. identification et recherche des premiers financements privés ;
. création d'une association d'amis destinée à collecter les fonds privés.
- [34] - Dès janvier 2003, Archilesb! et VigiTrans ont demandé à ce que la structure des comités et sous comités soit revus. Dans leur structure, les sous-comités ( médecins, juristes, sexologues... ) épousaient la forme production de l'homosexualité au xixe siècle. Sans compter que la plupart d'entre eux étaient composés d'experts fantômes, listés à leur insu ou ayant signé les pétitions d'Archilesb! et de VigiTrans. Cf. communiqué de presse Archilesb! et VigiTrans n° 5, 9 janvier 2003.
- [35] - Présentation du projet du centre d'archives par Christopher Miles dans la revue Triangulère n° 1, 2003, pp. 46-47.
- [36] - Centre d'archives : ouverture en 2005 par Jean-François Laforgerie, Illico, op. cit., dans la rubrique Archives gay bien sûr.
- [37] - Ibid.
- [38] - Dès 2002, Archilesb! et VigiTrans ont rappelé que Hirschfeld fut un pionnier en matière de changement de sexe et qu'il archiva tous les types d'intermédiaires sexuels ( homosexuel(le)s inclus ) ; que la priorité donnée à l'homosexualité masculine, pour fausse qu'elle soit historiquement, servait à fixer un ordre de passage entre les minorités sexuelles et de genre qui n'avait pas lieu d'être et aboutissait à une conception gaie-centrée de l'histoire.
Le travail d'archivage et d'analyse de Susan Stryker, transsexuelle, directrice de la GLBT Historical Society ( les archives de San Francisco ) a montré qu'il était impossible d'originer les mouvements politico-sexuels de la deuxième moitié du xxe siècle avec la révolte gaie de Stonewall de 1969 ( GLQ, vol. 4, n° 2, 1998 ).

 
 

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