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    | .2006
 Assises internationales de la Mémoire 
        gay et lesbienneBibliothèque Municipale de Lyon
 Centre de Ressources Documentaires gays et lesbiennes
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 |  31 3 au 1er 4 2006 > 5èmes Assises Internationales de la Mémoire 
  Gay & Lesbienne [ Bibliothèque Municipale de Lyon ]=> La visibilité 
  historique des transgenres
 > Vendredi 31 mars 2006
 # 18 H. 30 > Lancement officiel par :
 - Sabiha Ahmine, Adjointe au Maire de Lyon, déléguée à 
  l’intégration et aux droits des citoyens
 - Patrick Bazin, Directeur de la Bibliothèque municipale de Lyon
 - Michel Chomarat, Chargé de Mission Mémoire à 
  l’Hôtel de Ville de Lyon
 - Armand Hotimsky, Fondateur du CARITIG ( Centre d’Aide, de Recherche 
  et d’Information sur la Transsexualité et l’Identité 
  de Genre), Paris
 # 19 H. > Projection de deux films :
 - En première mondiale : My husband Lily, bande-annonce du film 
  ( non achevé ) de Nicolaj Pors ( Danemark )
 Cette bande-annonce nous permet de découvrir des photos et peintures 
  inédites réalisées en 1926 par Gerda Weigener, épouse 
  de Einar Weigener devenu Lily Elbe en 1930 ( 7 minutes ).
 Débat avec Armand Hotimsky
 - Portrait d’une femme pas ordinaire, par Isabelle de Mascolo, 
  2001
 C’est l’histoire pas ordinaire de France ( tante de la réalisatrice 
  Isabelle de Mascolo ), une femme qui a d’abord été un homme.
 Portrait d’une femme pas ordinaire est le récit de la 
  vie d’un adolescent puis d’un jeune homme qui se sentait femme jusqu’à 
  changer d’identité sexuelle avec l’aide d’une famille 
  infaillible ( 46 minutes ).
 Débat avec la réalisatrice Isabelle de Mascolo et France de Mascolo 
  ( sous réserve )
 > Samedi 1er avril 2006
 # 10 H. 30 > C’était la première 
  visibilité spectacles & cabarets :
 Table ronde avec Marie-Pier Ysser, plus connue sous le nom de Bambi, célèbre 
  artiste française au Caroussel, auteur du livre J’inventais 
  ma vie ( éditions Osmondes ) et France de Mascolo ( sous réserve 
  ).
 # 14 H. 30 > Visibilité des FTMs 
  [ Female To Male = Femme devenant Homme ] :
 Table ronde avec Jamison Green ( San Francisco ), auteur du livre Becoming a 
  Visible Man ( Vanderbilt University Press ), ancien président de l’association 
  FTM International, qui nous parlera de la visibilité des FTMs dans l’histoire 
  du mouvement transgenre.
 # 16 H. > Pause
 # 16 H. 30 > Visibilité des transgenres 
  en politique :
 Table ronde avec Tamara Adrian, Professeur de Droit à l’Université 
  de Caracas ( Venezuela ), qui a souhaité se présenter à 
  des élections pour faire évoluer les droits de l'homme dans son 
  pays et, en particulier, ceux concernant les droits des femmes et les droits 
  des personnes transgenres ; néanmoins elle a rencontré certaines 
  difficultés qu’elle viendra nous évoquer, et Aya Kamikawa, 
  conseillère municipale de la ville de Tokyo, première élue 
  transsexuelle au Japon, qui nous parlera de la rapide évolution des droits 
  des personnes transgenres au Japon et de son combat pour se présenter 
  à des élections municipales.
 # 17 H. 30 > Clôture des Assises 2006 par :
 - Patrice Béghain, Adjoint au Maire de Lyon, délégué 
  à la Culture et au Patrimoine
 - et Patrick Bazin [ Directeur de la Bibliothèque de la Part-Dieu ]
 => Nous sommes 
  le genre humain [ Armand Hotimsky ]
 En 1987, l'émission phare de la télévision Les dossiers 
  de l'écran d'Armand Jammot consacre une soirée à la 
  transsexualité, sujet rarement abordé à l'époque.
 Lors du débat, Coccinelle, première transsexuelle 
  connue qui défraya la chronique dans les années soixante avec 
  son mariage à l'église, annonça tout de go : Nous 
  sommes les femmes de l'an 2000. Si les femmes de l'an 2000 ne sont pas 
  toutes transsexuelles, on peut néanmoins affirmer que l'entrée 
  dans ce nouveau siècle affirme le début de la visibilité 
  des personnes transgenres.
 Et pourtant le phénomène transgenre n'est pas nouveau, ainsi les 
  Assises [ Internationales de la Mémoire Gay & Lesbienne ] 
  nous donneront l'opportunité de découvrir la bande annonce d'un 
  film en cours de tournage, My husband Lily qui raconte l'incroyable 
  histoire du couple danois Weigener : le mari Einar fut la première personne 
  qui obtint l'accord d'un médecin reconnu, Magnus Hirschfeld, pour être 
  opéré, nous sommes en 1930.
 Des années 50 à 80, la seule visibilité 
  des transsexuelles passait par le prisme du spectacle, et certaines y trouvèrent 
  la gloire : Coccinelle, April Ashley, Marie-France et Bambi pour en citer 
  quelques-unes. Bambi, aujourd'hui Marie-Pierre Ysser nous offrira l'honneur 
  de sa présence, elle nous contera l'époque mémorable du 
  Carrousel, mais aussi les difficultés avec la police alors particulièrement 
  tatillonne.
 La projection du film d'Isabelle de Mascolo, Portrait d’une femme 
  pas ordinaire qui fait témoigner sa tante prénommée 
  France, deviendra compléter notre découverte du monde de la nuit. 
  France de Mascolo perpétue cette tradition du cabaret, elle nous apportera 
  ainsi un regard actualisé.
 Cependant la transsexualité concerne aussi des 
  hommes, du moins, pour être plus précis, des femmes ( à 
  l'état-civil ) qui sont devenues des hommes ( leur identité de 
  genre ).
 James Greenest le leader incontesté du mouvement transgenre. Il nous 
  témoignera son engagement commencé en 1988 auprès de Lou 
  Sullivan qui fut le fondateur, à San Francisco, de la première 
  organisation internationale spécifique pour les FTM ( Female To Male 
  ) et expliquera sa participation aux grandes évolutions des droits des 
  personnes transgenres aux États-unis mais également à l'étranger 
  ; entre autre, comment sa médiatisation au Japon a aidé ce pays 
  à évoluer très rapidement.
 C'est justement à Tokyo qu'Aya Kamikawa a été 
  élue conseillère municipale en avril 2003. Elle nous donnera 
  à découvrir l'histoire d'un Japon surprenant qui en l'espace d'une 
  dizaine d'années a autorisé les opérations de changement 
  de sexe, voté une loi permettant le changement d'état civil et 
  compte aujourd'hui parmi ses vedettes de nombreuses personnes transsexuelles.
 C'est également dans la politique que Tamara Adrian, Professeur de Droit 
  à Caracas au Venezuela, a décidé de se battre pour faire 
  évoluer les droits des minorités sexuelles. Pourtant, son expérience 
  viendra en opposition à celle d'Aya Kamikawa, Tamara Adrian ayant été 
  victime d'une véritable cabale.
 En l'espace d'une vingtaine d'années, la visibilité 
  des transgenres a émergé. Cette émergence trouve 
  d'ailleurs son paroxysme alors qu'au moment même où auront lieu 
  ces Assises, à Genève se tiendra la conférence 
  mondiale de l'ILGA ( International Lesbian and Gay Association 
  ).
 Et cette année, pour la première fois, une 
  journée entière sera dévolue à la question transgenre. 
  Le lundi 27 mars, des personnes transgenres des quatre coins de la planète 
  se rencontreront afin de produire une déclaration auprès de l'ONU 
  pour que les droits des transgenres soient enfin reconnus.
 22 3 2006 > Polémique 
  autour d’une cérémonie à la mémoire de Pierre 
  Seel [ france.qrd.org ]=> plus d'information : [ voir ] dossier La 
  Déportation des homosexuels
 => Communiqué 
  Triangles Roses [ et du Mémorial de la Déportation 
  Homosexuelle ( MDH ) ]
 Une cérémonie en hommage à la disparition de Pierre Seel, 
  unique déporté homosexuel officiellement reconnu en France, décédé 
  en novembre 2005, se déroulera le 31 mars à l’Arc de Triomphe, 
  à Paris, à l’initiative des Oubliés de la Mémoire, 
  dans le cadre du ravivage de la Flamme  et en présence de la 
  chorale gay Mélo’Men.
 A cette occasion, les auteurs du site Triangles Roses 
  et les responsables du Mémorial de la Déportation Homosexuelle 
  souhaitent faire savoir qu’ils se désolidarisent totalement de 
  cette manifestation qui, selon eux, ne peut être que dommageable 
  aux objectifs de mémoire qu’ils poursuivent.
 Ils ne participeront - ni n’inviteront à 
  participer - à aucun ravivage de Flamme  
  et autre cérémonie de ce type, et insistent sur leur volonté 
  de se dissocier d’une organisation, les Oubliés de la Mémoire 
  [ pagesperso.aol.fr/ 
  devoiretmemoire/ achdm.html ], dont ils contestent 
  la représentativité, la pertinence des analyses et la légitimité 
  des moyens.
 Cordialement, Le Webmaster de Triangles Roses : triangles-roses.org
 22 3 2006 > Rififi 
  autour du ravivage de la flamme et de la cérémonie en hommage 
  à Pierre Seel [ citegay.com ]Les auteurs du site Triangles Roses et les responsables du Mémorial 
  de la Déportation Homosexuelle [ MDH ] s'opposent aux Oublié(e)s 
  de la Mémoire ...
 Au-delà de la querelle et des oppositions militantes, 
  le conflit opposant les auteurs du site Triangles Roses, rejoints par 
  les responsables du Mémorial de la Déportation Homosexuelle, 
  contre les OubliéEs de la Mémoire est significatif des 
  difficultés à traiter un sujet historique, mémoriel et 
  symboliquement fort comme celui de la reconnaissance de la déportation 
  homosexuelle et du devoir de mémoire envers les victimes.
 En l'espèce, et alors que la communauté LGBT dénonçait 
  unanimement l'ostracisme dont elle était victime dans le cadre des cérémonies 
  liées à la déportation et aux souvenirs des victimes du 
  régime nazi, ces associations, qui appelaient à la reconnaissance 
  pleine et entière des cas de déportations d'homosexuels et victimes 
  gaies du régime hitlérien, s'opposent dans la forme et au fond 
  à une cérémonie de ravivage de la Flamme sous 
  l'Arc de Triomphe et qui vise à saluer la mémoire de Pierre Seel, 
  unique déporté homosexuel officiellement reconnu en France, décédé 
  en novembre 2005.
 Cette opposition pourrait paraître incongrue relativement 
  à une cérémonie qui se veut militante et historique pour 
  autant elle illustre un devoir tout aussi important que celui de mémoire 
  qui est celui a forciori du strict respect des données historiques et 
  d'un usage raisonné des symboles.
 A l'invitation du Comité de la Flamme sous l'Arc de Triomphe, 
  Les  Oublié(e)s de la Mémoire, association civile homosexuelle 
  du devoir de mémoire, ravivera la Flamme du Souvenir le vendredi 31 mars 
  2006 à 18h.30 à l'Arc de Triomphe.
 A cette occasion, un hommage sera rendu à Pierre Seel, déporté 
  français politique pour motif d'homosexualité, disparu en novembre 
  2005, par un dépôt de gerbe sur la tombe du Soldat Inconnu.
 Le groupe Mélo'Men interprètera, à l'issue du 
  dépôt de gerbes sur la tombe du Soldat Inconnu, le Chant des 
  Marais, hymne européen de la déportation, créé 
  en 1933 dans le camp de concentration nazi de Boergermoor.
 Cette initiative n'est pas au goût des auteurs du 
  site Triangles Roses et des responsables du Mémorial de 
  la Déportation Homosexuelle qui indiquent souhaiter faire savoir 
  :
 - qu'ils se désolidarisent totalement de cette manifestation 
  qui, selon eux, ne peut être que dommageable aux objectifs de mémoire 
  qu'ils poursuivent. Ils ne participeront - ni n'inviteront à participer 
  -à aucun " ravivage de Flamme " et autre cérémonie 
  de ce type, et insistent sur leur volonté de se dissocier d'une organisation, 
  les Oubliés de la Mémoire, dont ils contestent la représentativité, 
  la pertinence des analyses et la légitimité des moyens.
 Joint par Cité Gay, Franck Zanni, responsable du site Triangles 
  Roses explique cette position :
 - Au-delà d'un contentieux purement associatif, 
  il s'agit d'une opposition profonde concernant une association ( 
  NDR : les Oublié(e)s de la Mémoire ) très 
  " Anciens combattants ", dont le symbole même, un triangle rose 
  avec les couleurs bleu-blanc-rouge, travestit historiquement la mémoire.
 Franck Zanni s'oppose également à l'action même du 
  ravivage de la Flamme, qui historiquement, à ses yeux, n'a pas 
  de sens pour des victimes civiles et dont la forme militaire ne correspond pas 
  à une action pédagogique comme serait celle de l'apposition de 
  plaques commémoratives dans les camps.
 Triangles Roses 
  dénonce également le nom Oublié(e)s de la Mémoire, 
  " fourre-tout historique et intellectuel ".
 A l'inverse, Philippe Couillet, joint également, refuse cette 
  analyse :
 - Nous ne sommes pas polémistes, nous ne sommes pas concurrentiels, 
  on essaie d'avancer. C'est peut être cela qui gène, le travail 
  fait depuis trois ans par notre action. Nous acceptons toute critique pour autant.
 Sur les motifs opposés, Philippe Couillet avance 
  que les questions liées à la déportation homosexuelle sont 
  du ressort même du ministère délégué aux anciens 
  combattants et des administrations liées et que l'utilisation du drapeau 
  tricolore est justement un acte militant, démocratique, visant à 
  sa réappropriation par tous, et non aux seuls partis politiques d'extrême 
  droite.
 Les Oublié(e)s de la Mémoire rappellent également 
  que la Flamme est celle également de l'espérance et de l'avenir, 
  ne réunissant pas seulement les combattants mais aussi les victimes.
 Philippe Couillet annonce la venue d'une quarantaine de participants et, sous 
  réserve, celle de la veuve de Pierre Seel, ainsi que la participation 
  d'une représentante du ministère délégué 
  aux anciens combattants, de Valérie Pécresse, députée 
  et porte-parole de l'UMP, et de Roger Madec, sénateur maire PS du 19ème 
  arrondissement.
 Les participants sont priés d'arriver à 17h.30, Angle rue Balzac 
  / Avenue des Champs Elysées, tenue de ville sombre et décorations.
 A l'opposé, Triangles Roses et le Mémorial 
  de la Déportation Homosexuelle préparent également 
  une cérémonie à la mémoire de Pierre Seel, avec 
  la participation annoncée par Franck Zanni de Bertrand Delanoë, 
  pour un hommage centré sur Pierre et le legs qu'il a fait à 
  la génération actuelle.
 21 3 2006 > Pierre 
  Seel : hommage de Melo’Men à l’Arc de Triomphe 
  [ e-llico.com ]Une cérémonie en hommage à la disparition 
  de Pierre Seel, unique déporté homosexuel officiellement reconnu 
  en France, décédé en novembre 2005, se déroulera 
  le 31 mars à l’Arc de Triomphe à Paris à l'initiative 
  des Oubliés de la Mémoire et en présence de la 
  chorale gay Mélo’Men.
 La cérémonie prendra place dans le cadre du ravivage 
  de la Flamme à 18h.30 ( rendez-vous des participants à 17h.45 
  à l'angle de l'avenue de Friedland et des Champs-Elysées ).
 Le groupe Mélo’Men interprètera, à l’issue 
  du dépôt de gerbes sur la Tombe du Soldat Inconnu, le Chant 
  des Marais, hymne européen de la déportation, créé 
  en 1933 dans le camp de concentration nazi de Boergermoor.
 16 au 22 3 2006 > supplément Paris île de France [ Le Nouvel 
  Observateur ]=> Ici et là : " Je 
  suis l'homme le plus attaqué du monde "
 Bertrand Delanoë se sent mal aimé après une émission 
  de télé et un livre à charge.
 => Brèves : Arlésienne
 ArchiQ, collectif 
  homosexuel et Queer s’impatientent : où en est le projet du 
  Centre d’Archives Homosexuelles de Paris ( CAHP ), 
  pour lequel une subvention de 100.000 euros a été accordée 
  par la Mairie [ de Paris ] en 2002 ?
 Un Rapport de préfiguration a péniblement été 
  rendu en 2005 avec deux ans de retard.
 Selon Stéphane Martinet, conseiller PS du 11 e chargé de suivre 
  le projet [ voir ( # ) ] : le 
  Rapport, validé par les Archives départementales, est actuellement 
  examiné par les Archives nationales. Mais le temps des archives est lent.
 Très lent même, et très cher.
 [ NDLC : ( # ) Stéphane Martinet, conseiller 
  PS du 11 e chargé de suivre le projet
 Il est en réalité :
 - président de l'AP-CADHP ( Association de l'Association 
  de Préfiguration du Centre d'Archives Homosexuelles de Paris ),
 - adjoint au maire du 11ème d'arrondissement ( chargé de la décentralisation, 
  relation avec la Mairie centrale et des marchés publics ),
 - Conseiller culturel au Conseil Régional d'Ile de France
 - et ancien président de HES ( Homosexualités Et 
  Socialisme ) ]
 => 3 questions à Christophe Girard, PS 
  ( ex Verts ), adjoint au maire de Paris, chargé de la culture : " 
  J’ai 
  envie d’être député à Paris 
  "
 # Est-il exact que vous souhaitez une circonscription 
  aux élections législatives en tant qu’homosexuel ?
 - J’ai effectivement envie d’être député. 
  A Paris, si possible, pour prendre ma part dans la bataille de 2008. J’ai 
  écrit en ce sens au maire et à Patrick Bloche [ président 
  du groupe PS que Christophe Girard a rallié en 2005, ndlr ]. Je constate 
  que la parité hommes-femmes va enfin être respectée. C’est 
  très bien. Mais il ne m’a pas échappé, en tant qu’élu 
  de gauche, que l’homosexualité passe toujours à la trappe. 
  Je plaide pour une visibilité saine et tranquille comme celle de Bertrand 
  Delanoë. Il n’est pas question de quotas. Mais je trouve étrange 
  qu’à l’Assemblée nationale, aucun élu n’assume 
  son homosexualité. Assumer c’est faire avancer l’égalité 
  des droits, en pensant aux plus fragiles.
 # Vous considérez qu’il faut une politique 
  homosexuelle ?
 - Non, ce n’est pas un programme d’être homosexuel. Le 
  but n’est pas de faire un parti homosexuel. Je n’en ferai pas un 
  cheval de bataille. Mais assumer, c’est inciter les jeunes, victimes d’homophobie, 
  à relever la tête et à porter plainte. Ne faisons pas semblant 
  de croire que l’homophobie n’existe pas. J’ai remercié 
  le président Chirac d’avoir prononcé ce mot en inaugurant 
  la Maison de la mixité le 8 mars. Je rêve du jour où l’homosexualité 
  sera un non-sujet.
 # Vous soutenez donc aussi une représentation 
  des minorités dites « visibles » ?
 - Je crois que tout le monde a compris que c’était 
  indispensable. Même si la nomination d’un présentateur noir 
  à la télévision a donné lieu à des commentaires 
  invraisemblables. Aux législatives, on verra bien si on n’a que 
  Malek Boutih ou plus …
 13 3 2006 > 100.000 
  euros envolés, 800.000 euros pour quoi faire ?Centre d'Archives Homosexuelles de la Ville de Paris : on ne change 
  pas une équipe qui coûte ... [ ArchiQ  ]
 Suite aux déclarations de Mr Martinet, président de AP-CADHP ( 
  Association de Préfiguration du Centre d'Archives Homosexuelles de Paris 
  ) dans tetu.com, ArchiQ, groupe d'action et de réflexion 
  sur les archives LGBTQ (ex Archilesb! et VigiTrans ) tient 
  à préciser :
 - que le Rapport / projet du CADHP n'a aucunement 
  été expertisé ou validé par les Archives Départementales 
  de la Ville de Paris et encore moins par les Archives Nationales ( et 
  pour cause ... )
 Non seulement l'AP - CADHP a échoué dans la mission qu'elle s'était 
  confiée mais dans ce Rapport de préfiguration non validé 
  scientifiquement, l'Association ose demander des financements pour les mêmes 
  objectifs qui n'ont pas été atteints ( recrutement de l'équipe, 
  concertation avec les associations et lieux - ressources ... ) et qui avaient 
  été fixés pour 2003.
 Le tout sans date d'ouverture pour le Centre d'Archives.
 Mr Martinet ne répond pas sur l'aspect financier mais 
  il est légitime de demander des comptes sur la gestion de la subvention 
  de 100.000 euros de la Mairie de Paris ( dans sa partie salaires notamment 
  ), sur le manque de résultats passés 
  ( 2002 - 2005 ) et sur l'avenir du Centre.
 A quoi ont servi les salariés ( [ Jean ] Le Bitoux, [ Patrick LaFollie 
  ] La Folie ) chargé des acquisitions ou d'archiver sans archives ? Pourquoi 
  ont-ils été renvoyés du CADHP ?
 Combien va coûter la nouvelle phase de configuration 
  du Centre d'Archives ? dans sa première phase étant entendu qu'elle 
  ne saurait déboucher sur l'acquisition et l'ouverture d'un local, 
  celles-ci ne constituant pas une priorité en phase configuration 
  ( source Rapport AP CADHP ) ?
 - le Rapport de l'AP - CADHP rédigé par la société 
  de conseil CCMO créée en octobre 2004, dirigée 
  par Olivier Maguet, spécialiste de santé et d'action sociale ( 
  Aides, FAGG dont fait partie Jean Le Bitoux ) est fantaisiste sur le 
  plan scientifique et la question des archives LGBTQ.
 Constellé de perles, il est aussi gourmand : 100.000 
  euros pour ne rien faire, 820.000 euros pour recommencer la préfiguration 
  opportunément renommée configuration.
 C'est la somme que demande le rapport pour la phase 1 de configuration 
  ( minimum deux ans ).
 La dite configuration ne comprend ni l'ouverture 
  d'un local ni l'ouverture du Centre au public mais débouchera 
  sur l'ouverture d'un site Internet !
 Les acquisitions d'archives n'y sont pas une priorité 
  ( 10.000 euros de budget )  contrairement à 
  un Colloque national ( 20.000 euros ) dédié 
  à la constitution d'un thésaurus ( qui existe 
  déjà ) et dont on imagine à quel 
  point le sujet risque d'être attractif pour un public déjà 
  peu sensible à la question des archives ( source Rapport AP 
  CADHP ).
 Alors on prend les mêmes et on recommence ?
 10 3 2006 > Archives 
  Homosexuelles : protestations contre la lenteur du projet 
  [ tetu.com ]ArchiQ, groupe d'action 
  et de réflexion sur les archives LGBT ( ex- Archilesb! 
  et Vigitrans ), proteste contre la lenteur du 
  projet du Centre des mémoires LGBT Paris / Île-de-France 
  [ Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( CADHP ) ].
 Dans un communiqué, ArchiQ attire l'attention 
  sur le laxisme et la négligence dont la Mairie de Paris a fait preuve 
  dans ce dossier  et demande le remboursement de la subvention de 100.000 
  euros accordée à l'Association de Préfiguration du 
  Centre [ d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris 
  ( AP CADHP ) ], ainsi que la démission de 
  ses responsables.
 - Depuis 2002, estime ArchiQ, nous n'avons cessé d'alerter la Mairie 
  de Paris sur l'état de non avancement du projet. Rien n'a changé.
 Stéphane Martinet, président de l'Association 
  de Préfiguration, répond à Têtu que 
  le statu quo ne provient pas de lui : le Centre est toujours 
  en attente de la validation des Archives de France ( ministère de la 
  Culture ), étape nécessaire à la validation d'une subvention, 
  après avoir reçu la validation scientifique du projet par le Centre 
  départemental des Archives de Paris.
 - J'écris une lettre de relance, sans vouloir être trop méchant 
  avec eux, avoue-t-il. Je découvre que dans le monde des archives, 
  tout est toujours lent. C'est un autre temps.
 Sans date d'ouverture prévue, le Centre 
  nécessiterait une subvention annuelle de près de 400.000 euros, 
  et n'ouvrirait dans un premier temps, celui de la configuration, que 
  sa partie documentation.
 Les archives proprement dites pourraient être accessibles deux 
  ans plus tard.
 10 3 2006 > Centre 
  d'Archives Homosexuelles de Paris : ArchiQ demande la démission 
  des responsables [ e-llico.com ]Centre inexistant, argent public gaspillé 
  : ArchiQ ( groupe d'action et de réflexion sur les archives 
  LGBT ) demande le remboursement de la subvention accordée 
  à l'AP-CADHP, l’Association de Préfiguration du Centre 
  d’Archives [ et de Documentation ] Homosexuelles 
  de Paris et la démission de ses responsables.
 Opposant historique  au projet de Centre d’Archives [ et 
  de Documentation Homosexuelles de Paris de l'AP CADHP ] soutenu par la 
  Mairie de Paris, ArchiQ parle de laxisme  et de négligence 
   dans la façon dont la Mairie de Paris a géré l’affaire.
 Il faut dire que ce dossier semble véritablement 
  empoisonné.
 Valse et renvoi des personnes chargées de faire avancer les actions de 
  préfiguration, retards répétés dans les 
  étapes de validation du projet, polémique sur son orientation 
  scientifique, communication minimum et peu compréhensible sur 
  ses évolutions : tout a concouru à donner 
  un sentiment de ratage d’un des projets emblématiques de la prise 
  en compte de la question LGBT par l’équipe municipale élue 
  en 2001.
 Le Centre est actuellement dans l’attente de la validation des 
  Archives de France qui dépendent du ministère de la Culture. 2003 
  était la date prévue d'ouverture du Centre à l'issue 
  d'une phase dite de préfiguration  alors qu’on parle désormais 
  d’une ouverture en 2008.
 La gestation du Centre d’Archives 
  [ et de Documentation Homosexuelles de Paris de l'AP CADHP ] ne 
  parvient pas à sortir de la polémique qui rebondit régulièrement 
  comme cette dernière attaque en témoigne.
 La mise en cause, d’abord communautaire, prend une tournure politique 
  quand ArchiQ souligne l’appartenance partisane d’un des 
  piliers du projet au PS et fait mine de s’interroger sur la sincérité 
  de la promesse de Bertrand Delanoë quant à la création de 
  ce fameux Centre.
 9 3 2006 > Centre 
  d'Archives Homosexuelles de la Ville de Paris : que fait la Mairie de Paris 
  ? [ ArchiQ  ]Un Centre inexistant, l'argent public gaspillé : ArchiQ 
  demande le remboursement de la subvention de 100.000 euros accordée à 
  l'AP-CADHP ( Association de Préfiguration du Centre 
  d'Archives [ et de Documentation ] Homosexuelles de Paris ) et 
  la démission de ses responsables.
 ArchiQ, groupe d'action et de réflexion sur les archives LGBTQ 
  ( ex Archilesb! et VigiTrans ) demande 
  à Bertrand Delanoë, Maire de Paris de prendre ses responsabilités 
  concernant le projet de Centre d'Archives Homosexuelles de la ville de Paris, 
  pour lequel l'association AP-CADHP, présidée par Stéphane 
  Martinet ( PS adjoint au Maire du 11ème arrondissement de Paris 
  ) a reçu de la Mairie de Paris une subvention de 
  100.000 euros en 2002.
 ArchiQ attire l'attention sur le laxisme et la négligence dont 
  la Mairie de Paris a fait preuve dans ce dossier :
 - 2003 était la date prévue d'ouverture du centre à l'issue 
  d'une phase dite de « préfiguration » dont l'association 
  AP-CADHP avait la charge.
 Après une préfiguration qui n'a 
  rien donné et a duré deux ans de plus que prévu, l'AP-CADHP 
  demande aujourd'hui une période de « configuration » 
  deux fois plus longue et huit fois plus coûteuse pour une ouverture en 
  2008 :
 - Des projections budgétaires de l'ordre de 800.000 
  euros sont prévues pour le premier volet de cette configuration.
 Depuis 2002, date du lancement de la pétition d'Archilesb ! 
  et de Vigitrans pour que le Centre d'archives devienne inclusif et 
  paritaire et qu'il se dote d'un projet scientifique digne de ce nom, ArchiQ 
  n'a cessé d'alerter la Mairie de Paris sur l'état de non avancement 
  du projet.
 Rien n'a changé. Les objectifs de la convention 
  signée entre la Mairie de Paris et l'AP-CADHP n'ont pas été 
  respectés.
 Seuls résultats tangibles :
 - un local jamais ouvert au public et qui n'a jamais reçu 
  la moindre archive,
 - une absence totale de concertation avec la communauté 
  LGBTQ ( Lesbienne Gaie Bi Trans Queer ).
 L'AP-CADHP a largement fait la preuve de son incompétence mais 
  la Mairie de Paris a prouvé son peu d'intérêt pour un projet 
  pédagogique, culturel et citoyen qui fait cruellement défaut et 
  qui contribuera efficacement à la lutte informée contre les discriminations 
  sexuelles, ethniques et de genre.
 L'engagement de Bertrand Delanoë en pleine campagne 
  électorale de 2001 en faveur de la création d'un Centre de Documentation 
  et d'Archives [ Homosexuelles ] n'était-il 
  donc qu'une promesse électorale ?
 => Contact 
  Presse :
 Pour toute information complémentaire 
  et envoi des documents ( pièces comptables et financières ;
 chronologie de l'état de non avancement du CADHP 2001-2006 ) :
 - Marco Dell Omodarme < domarco[AT]free.fr > 06 70 83 
  77 01
 - Marie-Hélène Bourcier < mhbourcier[AT]free.fr > 
  06 24 18 34 25
 Février 2006 > La nuit des petits couteaux : Qui gagnera la bataille 
  de Paris ? [ Jean-Luc Romero : président de Aujourd'hui, Autrement 
  et Conseiller régional UMP île de France ]=> Des 
  voies nouvelles pour un Paris Autrement ...
 Car ce bon François Devoucoux du Buysson, responsable de cette lettre 
  satirique [ leperroquetlibere.com 
  ], sait parfaitement qu'à Paris, il y a de 10 à 15 % d'homosexuels 
  qui n'ont pas toujours été à la fête dans notre bonne 
  ville. J'en ai même parlé avec lui en juillet 2005 dans un bistrot 
  en face de la région : il a dû oublier !
 Sous les précédents mandats, aucune association homosexuelle ne 
  bénéficiait de subventions alors que certaines jouent incontestablement 
  un rôle important et que notre capitale a la communauté gay la 
  plus touchée par le sida de toute l'Union Européenne. N'oublions 
  pas qu'un gay sur cinq à Paris est contaminé par le VIH / sida 
  ! Sans compter le travail que font certaines associations pour limiter le suicide 
  des adolescents homosexuels ou en faveur de la lutte contre les discriminations.
 En 2004, 3.149 associations étaient subventionnées 
  par la mairie de Paris à hauteur de près de 174 millions d'euros. 
  Et, parmi ces associations, seule une dizaine d'associations homosexuelles 
  - une petite vingtaine en 2005 - sur les centaines que 
  compte nore ville, bénéficiaient d'une aide publique !
 On est donc très loin des abus dénoncés par le Perroquet 
  [ Libéré ] ou par certains élus de droite qui 
  voient rouge dès que le mot homo se retrouve dans une délibération, 
  à l'image de Dominique Baud, élue du 15ème arrondissement, 
  obsessionnelle sur la question.
 Certes, un terrible précédent qu'a dénoncé, 
  là à juste titre, François Devoucoux du Buysson 
  [ PARIScide, 
  Les gâchis de l'ère Delanoë ( éditions de 
  La Table Ronde ) ], a plombé beaucoup 
  d'initiatives en faveur des associations gay ou lesbiennes.
 En septembre 2002, le Conseil de Paris a voté une subvention de 100.000 
  euros pour la préfiguration d'un Centre d'Archives et de Documentation 
  des Homosexualités [ de Paris ( AP 
  CADHP ) ], dont l'utilité est évidente.
 A l'époque [ discrètement 
  sollicité par l'Association AP CADHP et la mairie de Paris ], 
  j'ai donc pris ma plus belle plume pour demander aux conseillers de Paris de 
  droite de voter pour cette subvention. Philippe 
  Séguin, alors président du groupe RPR au Conseil, m'assura 
  du vote de son groupe. Effectivement, l'immense majorité du Conseil de 
  Paris adopta cette subvention et, ce faisant, la création du CADHP.
 Quelle déconvenue de constater que quelques années plus tard personne 
  ne sait réellement ce qu'est devenue cette initiative et que ces 100.000 
  euros se sont presque envolés en fumée ? ? ?
 Mais est-ce parce qu'un projet n'a pas abouti et que les deniers publics ont 
  ainsi été mal engagés que les centaines d'associations 
  homosexuelles de Paris doivent être punies ?
 Sanctionne-t-on un club sportif qui demande des subsides 
  municipaux au motif qu'un autre club a dilapidé une précédente 
  subvention ? ...
 Février 2006 > Delanoë 
  attaqué sur ses subventions [ Nous ( ex. IB 
  News ) ]Françoise de Panafieu, principale rivale de Bertrand Delanoë pour 
  les élections parisiennes de 2008, critique les subventions municipales 
  aux associations gays.
 La Ville de Paris est-elle trop généreuse 
  avec les homos ? Qui touche et combien ? Nous a enquêté 
  …
 => De 
  Panafieu polémique
 Il y a un an, l'UMP parisienne aurait sucré de son Paris perdu de 
  Bertrand Delanoë les passages critiquant le  clientélisme 
   et le communautarisme  supposés du maire socialiste.
 Françoise de Panafieu, la roller-skateuse aux cheveux blancs  
  ( dixit [ La 
  nuit des petits couteaux de Jean-Luc ] Romero ), revigorée par 
  les sondages qui la donnent la mieux placée à droite pour battre 
  le PS en 2008, n'a pas les mêmes scrupules dans Mon 
  Paris gagnant.
 Citant des chiffres inexacts, la députée 
  y affirme que les associations luttant contre la discrimination des homosexuels 
  sont particulièrement gâtées et que la générosité 
  du maire est à la mesure de la reconnaissance qu'il attend.
 Annick Lepetit, porte-parole du PS, rétorque que Bertrand Delanoë 
  est un élu responsable, soucieux de défendre les libertés, 
  la tolérance et le respect de l'autre, tandis 
  qu'Anne Hidalgo, sa première adjointe, rappelle que toute subvention 
  donne lieu à un vote au Conseil de Paris [ communiqué 
  du 11 1 2006 ].
 Ce que l'UMP sait fort bien pour s'y être régulièrement 
  opposée et avoir critiqué l'influence d'un omniprésent 
  lobby gay …
 => Paranoïa 
  sur l'homosexualité
 Tout aussi trompeuse est la liesse de nombreux gays qui acclament le nouveau 
  maire sur le parvis de l'Hôtel de Ville, le 18 mars 2001.
 Laurent Jagueneau, porte-parole de 3HVP ( la 
  toute nouvelle association des employés municipaux gays [ Homosexuelles 
  et des Homosexuels de l'Hôtel de Ville de Paris et leurs amis ] 
  ), vit de l'intérieur la vague rose :
 - C'est pire, affirme t-il à notre confrère Illico. 
  Beaucoup de gens ont cru que les gays allaient être protégés, 
  alors ils se sont lâchés ; il y a eu une sorte de déchaînement 
  homophobe dans certains services, encore soumis à la main-mise RPR.
 Assiégé, le nouveau maire se contente de 
  demander de faire remonter informations et témoignages à Philippe 
  Lasnier, son conseiller-médiateur avec la communauté, 
  ainsi qu'à Christophe Girard, adjoint à la Culture, tous deux 
  homosexuels.
 Dans une ambiance de paranoïa, le premier n'hésite pas à 
  rappeler aux journalistes que les conversations téléphoniques 
  sont enregistrées et que la mairie peut compter sur un performant service 
  juridique, tandis que le second promet à ses contradicteurs, comme 
  Delfeil de Ton, auteur d'un éditorial irrévérencieux dans 
  Le Nouvel Observateur, qu'ils auraient affaire à la police communautaire 
  Act-Up Paris et SOS Homophobie, affirme François Devoucoux du Buysson, 
  responsable du site communautarisme.net 
  et auteur d'un récent Pariscide 
  : les gâchis de l'ère Delanoë.
 => Un 
  million pour les gays en 5 ans
 Cinq ans après, le point d'achoppement est toujours le même : Toutes 
  les associations [ gays ] méritent-elles vraiment d'être 
  encouragées et financièrement soutenues ?, se demande de 
  Panafieu. Vaste question ! Depuis l'alternance, environ 
  1 million d'euros leur ont été dévolues. C'est mieux 
  que zéro, mais pas beaucoup plus : 0,2 % du budget consacré au 
  monde associatif parisien.
 Devant ces critiques, la Ville, généralement 
  affable sur son soutien aux homos, se croit aujourd'hui obligée de préciser 
  que seules 17 structures avaient reçu en 2005 un montant de 247.000 euros.
 Des sommes en concordance avec les étiages listés par le site 
  satirique Notre Dame de Paris ( notre.dame.de.paris.free.fr 
  ) : 45.740 euros pour le 2e semestre de 2001, 273.000 en 2002, 228.950 en 2003, 
  une chute à 142.000 en 2004 et 15.000 depuis le début 2006.
 Cependant, à y regarder de plus près, deux 
  associations, le Centre d'Archives et de Documentation [ Homosexuelles 
  de Paris ] ( CADHP 
  ) et le Centre Gai & Lesbien [ de Paris ] 
  ( CGL ) accaparent à elles seules près 
  de la moitié des subsides gays et illustrent la dérive que connaissent 
  les structures municipalisées ( lire encadré ).
 - Cette bérézina a obligé la municipalité à 
  reprendre les choses en main … quitte à renouer avec des pratiques 
  autrefois vilipendées, comme attribuer des 
  fonds à des organismes présidés par des adjoints au maire, 
  dénonce François Devoucoux du Buysson. Et de regretter que 
  la droite qui avait déjà stupidement voté cette première 
  subvention [ au CADH, ndlr ] s'est ainsi privée de 
  la meilleure occasion à ce jour de confondre Bertrand Delanoë en 
  pointant le décalage entre son discours sur l'éthique publique 
  et ses pratiques de réseau.
 => Les 
  chouchous … et les autres
 Et, en effet, les soupçons de copinage n'épargnent 
  pas son adjoint Christophe Girard depuis le financement de structures dont il 
  fut président ( 84.000 euros pour le Festival du Film Gai & Lesbien 
  [ Festival de Films Gays & Lesbiens de Paris ( FFGLP ) ] ) 
  ou membre ( 13.550 euros pour SOS Homophobie, 28.700 pour ProChoix 
  et 32.000 euros avec le ministère de la Santé pour Act-Up 
  Paris qui montrera, en perturbant une Conférence sur la santé 
  gay à l'Hôtel de Ville en novembre 2005, qu'elle n'a décidément 
  pas la reconnaissance du ventre … ).
 Inversement, pour ceux qui ne font pas partie du sérail, obtenir 
  ne serait-ce qu'un rendez-vous avec le conseiller-médiateur 
  relève du parcours du combattant.
 En juillet 2001, Cineffable, organisatrice de 
  13 éditions du festival Quand les lesbiennes se font du cinéma, 
  lequel accueille entre 7.000 et 9.000 spectatrices, doit patienter plusieurs 
  mois avant d'être reçue, non par Philippe Lasnier, mais 5 minutes 
  par la Directrice du service cinéma de la mairie.
 L'association, qui ne demandait pas grand-chose, si ce n'est le prêt d'une 
  salle, se voit conseiller de remplir un dossier de subvention qui permettrait 
  de louer un lieu plus cher.
 => Saupoudrage 
  financier
 La subvention est finalement refusée à la fois par manque 
  de budget et parce que l'événement est non-mixte.
 - On se demande si [ cet ] argument 
  avancé par Philippe Lasnier, relève de la mauvaise foi pure et 
  simple, de la misogynie où d'une lesbophobie qui n'ose pas dire son nom, 
  lâche alors l'historienne féministe Marie-Jo Bonnet.
 - Il suffit de comparer les subventions allouées 
  au mouvement gay [ masculin, ndlr ] pour 
  comprendre que la disparité est enracinée jusque dans le domaine 
  économique.
 Ce n'est que la mobilisation du gratin goudou, alors très 
  remonté contre le « sexisme » du projet-phare de 
  CADHP, qui fait fléchir la mairie, laquelle fait voter deux 
  fois 15.000 euros à Cineffable, plus 10.000 pour Archilesb! 
  [ en réalité pour l'association Archives, Recherches et Cultures 
  Lesbiennes ( ARCL 
  ) ].
 La Fédération Sportive Gaie et Lesbienne ( FSGL ) connaît 
  pareille mésaventure, malgré ses entrées à la mairie 
  ( Philippe Lasnier fut président du club gay Paris Aquatique 
  ).
 Car il ne s'agit plus de saupoudrer 4.000 euros mais de 
  contribuer à un projet de 11 millions ...
 - Réalisme et grande prudence par rapport au budget total 
  impliqué deviennent de rigueur, d'autant qu'aucun événement 
  gay ne manie un tel budget …
 Du coup, l'aide municipale se limite à une lettre de bonnes 
  intentions du Mr. Gay puis, très tardivement, du maire. Mais 
  pas d'argent public, à cause de la frilosité et la réticence 
  des sponsors privés vis-à-vis de la cible gay !
 => Les 
  bobos virent à droite
 Cet argument, combiné à la baisse de popularité de Bertrand 
  Delanoë chez les bourgeois bohèmes qui l'ont élu ( moins 
  18 points depuis 2003 ) tendrait à confirmer la constatation que fait 
  Devoucoux du Buysson ( et vraisemblablement aussi de Panafieu ) :
 - Un homosexuel bourgeois ressemble de plus en plus à un bourgeois 
  homosexuel en vieillissant et il est probable que les électeurs parisiens 
  qui s'identifient au mouvement gay se montreront plus sensibles aux arguments 
  politiques leur permettant de valoriser leur patrimoine immobilier et d'alléger 
  leur fiscalité qu'à des controverses relatives à des droits 
  qu'ils ne sont qu'une minorité à réclamer, comme le mariage 
  ou l'adoption.
 Dit simplement : à voter à droite.
 Par ailleurs, en finançant la vieille garde associative 
  plutôt que des événements fun, Bertrand Delanoë 
  prend le risque de s'aliéner la part la plus jeune de l'électorat 
  gay, qui le crédite encore de 78 % de confiance pour faire avancer 
  l'égalité des droits. Mais qu'en sera-t-il en 2008 ?
 => La 
  dérive des Centres municipalisés
 Annoncé pour 2003, le Centre d'Archives et 
  de Documentation [ Homosexuelles de Paris ] ( 
  CADHP 
  ) est repoussé à 2007 tandis 
  que le Centre Gai & Lesbien [ de Paris ] ( 
  CGL 
  ) cumulera le même retard lorsqu'il 
  aménagera dans ses nouveaux locaux en juin [ projet de Grand 
  Centre LGBT de Paris île de France ].
 Le fait que le CADHP 
  ait dilapidé 100.000 euros en salaires, loyers et charges externes 
  fait bondir Michel 
  Chomarat, initiateur avec la mairie PS de Lyon d'un projet similaire 
  [ à la Bibliothèque 
  Municipale de Lyon ], qui a abouti plus rapidement 
  et pour moins cher :
 - On croit rêver face à l'incurie récurrente 
  et au manque de contrôle manifeste des deniers publics. Comment en est-on 
  arrivé à ce point d'amateurisme et de copinage ?
 Pour Marie-Hélène 
  Bourcier, d'Archilesb!, il s'agit ni plus ni moins que de réaliser 
  une promesse électorale à n'importe quel prix, soit 820.000 
  euros d'ici 2007, puis 334.300 par an.
 Du coup, pour partager les risques, on 
  sollicite le ministère de la Culture tout en conservant une solution 
  de repli : associer 
  le CADHP au CGL.
 Le problème est que cet autre canard boiteux, qui doit 47.000 
  euros à un salarié, est en quasi-faillite malgré des 
  perfusions 
  municipales de 330.490 euros depuis 2001 …
 20 1 2006 > L'histoire 
  rocambolesque des archives homosexuelles de la Mairie de Paris 
  [ leperroquetlibere.com ]Comment, pour satisfaire à une promesse de campagne 
  aux communautaristes gay, le maire de Paris s'est embourbé depuis plus 
  de trois ans dans un projet foireux de Centre d'Archives Homosexuelles 
  dont il ne sait plus comment sortir. L'enquête documentée 
  du Perroquet Libéré ...
 10 1 2006 > Mémoire 
  LGBT : les Archives valident le projet [ e-llico.com 
  ]A défaut d’un calendrier pour l’ouverture 
  du Centre des mémoires LGBT Paris / Ile-de-France ( ce 
  qui n’est décidément pas une bonne nouvelle ), 
  il faudra se contenter d’une nouvelle ( bonne cette fois ) : 
  le projet est scientifiquement validé et approuvé par le Centre 
  départemental des Archives de Paris.
 Ce contrôle ( sur la méthodologie et la dimension scientifique 
  du projet ) avait été demandé il y plusieurs mois par Odette 
  Christienne, adjointe au maire de Paris en charge du patrimoine, qui entendait 
  ainsi se prémunir d’éventuelles attaques sur un dossier 
  qui a connu de nombreux soubresauts.
 - J’ai lu, annoté et validé le projet, indique 
  Agnès Masson, directrice du Centre départemental des Archives 
  de Paris. C’est un projet très fouillé et très 
  professionnel, bien argumenté et qui comporte très peu d’erreurs. 
  C’est ce que j’ai indiqué à Madame Christienne, fin 
  novembre.
 Agnès Masson a d’ailleurs donné son accord pour intégrer 
  le futur Comité scientifique du Centre.
 Fin novembre, le projet a été présenté 
  à Martine de Boisdeffre, directrice des Archives de France, qui a salué 
  son intérêt.
 Cet adoubement institutionnel est fondamental puisqu’il devrait permettre 
  de débloquer une subvention du Ministère de la Culture.
 2 1 2006 > Enchères 
  [ gayvox.com ] ...On m’a raconté une histoire vraie qui m’a fait bondir. Figurez-vous 
  qu’à l’Est de la France ...
 C’est le fait que dans cette ville, une association LGBT et plus, regroupant 
  quelques 800 adhérents ( excusez du peu ! ), a organisé avant 
  les fêtes de fin d’année une vente aux enchères d’objets 
  offerts par les membres de la nobles assemblée et qu’ils ont réussis 
  à collecter plus de 1.500 € pour soutenir l’activité 
  Arc-en-ciel !
 Si je compare avec la somme récoltée par la vente d’œuvres 
  artistiques aux enchères organisée au Salon Rainbow Attitude en 
  2005 au profit de la lutte contre le SIDA, j’ouvre les vannes ( non au 
  sens de se faire vanner ) de la petite polémique qu’on m’accusera 
  d’attiser. Je n’en suis pas là. Pour l’instant, je 
  constate. En déduit qui voudra qui pourra.
 J’attendais un exemple pour argumenter mon avis 
  sur la question d’un échec qui m’a fait mal au ventre. 
  Aujourd’hui, je peux dire : Besançon plus fort que Paris ! Car, 
  vous l’avez deviné puisque vous demeurez férus d’histoire, 
  il s’agit de Besançon.
 Pour une fois que je n’évoque pas l’immense, 
  le prodigieux, l’incalculable Centre d’archives homos de Paris …
 Désolé, en 2006, j’ai encore l’intention de sévir 
  un peu. Histoire de vous redonner le goût de la mise en perspective … 
  Respectueusement votre Gayvox et chaleureusement réchauffé votre 
  envie d’indépendance.
 1er 1 2006 > Résister 
  - Vivre la mémoire [ Vincent Espagne ]=> Vers un deuxième 
  acte ?
 Au printemps 1994, nous nous retrouvons rue Sedaine à une quinzaine. 
  Certains ont travaillé longtemps dans ses locaux, d’autres aujourd’hui 
  y militent. Les plus anciens se souviennent des assemblées générales 
  du FHAR dans le préfabriqué de l’Ecole des beaux arts, François 
  montre des photographies des premiers défilés. Sur ses images, 
  on en reconnaît beaucoup. Certains sont morts, d’autres, on n’a 
  aucune nouvelle… Les séances du groupe sont graves. L’appel 
  vient des plus jeunes. Leur génération fait fasse au sida, la 
  précédente avait du rendre visible la différence. L’homosexualité 
  devient un vecteur marchand et c’est par celui là même que 
  se propage le plus facilement le virus. Les homosexuel(e)s s’organisent 
  en une myriade d’associations et un « centre » tente de les 
  fédérer. On dépose des logos, des titres de presse. Radio 
  Fil rose devient FG...
 => Les startellettes 
  en piste !
 En quelques mois de préparation de l’acte 1, (pas grand-chose : 
  une exposition à Paris puis à Amsterdam en juin, une brochure), 
  je réalise combien la tâche peut être difficile. A la question 
  : qui détient les fonds, les épaules se rentrent, les rancoeurs 
  émergent… Avec tout son art, Audrey nous obtient quelques planches 
  que Frank Arnal avait crées en 1979.
 Le problème, c’est que le projet d’un 
  Centre d’Archives et de Documentations existe dans les têtes depuis 
  quelques années. J’en avais déjà 
  entendu parler dans les anciens locaux du CGL à 
  quelques mètres du Dupleix ! [ le projet de Centre 
  d'Archives de la Maison des Homosexualités n'a pas abouti ( 
  malgré les 50.000 
  francs de subventions du Ministère de la Culture ) ].
 Pendant toutes ces années d’agitation égocentrée 
  ( à Pablo, à Jean : n’avez-vous pas le sentiment d’un 
  immense gâchis ? ), rien ne s’est fait et rien n’est fait 
  encore, sinon un dossier quelque part dans un bureau du cabinet du Maire de 
  Paris.
 L’institutionnalisation avant l’existence de l’établissement 
  : en voilà une avancée !
 Que sont devenues les archives de Guy Hockeinghem, celles 
  de Michel Cressole, celles de Gilles Chatelet ? J’apprends que celles 
  de Gai Pied ( ou du moins ce qu’il en reste ) sèchent dans des 
  cartons quelque part dans Paris, ( propriété d’un organe 
  de presse ? )
 => Confisquer 
  la mémoire, c’est entretenir la discrimination
 Depuis, c’est sans cesse que des garçons découvrent avec 
  stupeur dans ma bibliothèque 3 Milliards de pervers - Grande encyclopédie 
  des homosexualités (1973) et demandent à entendre mon témoignage, 
  un petit bout d’histoire, désir très important puisqu’elle 
  les concerne en premier chef. Et je réalise à chaque fois combien 
  la confiscation de la mémoire est un acte plus qu’inconsidéré 
  !
 Ne pas faire vivre la mémoire, la rendre visible, c’est la bafouer. 
  C’est pratiquer une discrimination entre ceux qui savent, ceux qui détiennent 
  et ceux qui doivent savoir. C’est entretenir la suspicion, voire la honte. 
  C’est jouer de la spéculation sur un patrimoine collectif.
 Aujourd’hui, combien d’entreprises citoyennes 
  font vivre la mémoire ?
 - GKC à Lille [ Centre d'Archives 
  et de Documentation de Gay Kitsch Camp ] ( gaykitschcamp.com 
  )
 - et celle de Hoang à Vitry sur Seine [ 
  Conservatoire des Archives et des Mémoires LGBTQ de l'Académie 
  Gay & Lesbienne ] ( archiveshomo.info 
  ),
 - bientôt une à Lyon [ Centre de Ressources 
  Documentaires Gays et Lesbiennes de la Bibliothèque Municipale de Lyon 
  ( www.bm-lyon.fr 
  ) ].
 Des structures, non pas rivales mais complémentaires 
  avec leur dynamique propre. Tout cela devrait être immédiatement, 
  de manière permanente et directement visible.
 Il s’agit de témoigner des résistances, des luttes, de faire 
  vivre une culture, ou du moins de tenter la démonstration qu’il 
  en existe une. C’est rendre visibles les immenses influences, les apports 
  intellectuels et sociaux, l’histoire d’une communauté qui 
  n’en est pas vraiment une.
 Mais quelle importance à vouloir faire vivre la mémoire, dès 
  lors que D. ( 25 ans ), revendique le droit à l’indifférence 
  et qu’il réfute la folle attitude qui, pourtant, le caractérise 
  ?
 Je ne peux m’empêcher de lui rappeler ce que les acquis qui sont 
  les siens aujourd’hui le sont parce qu’avant lui, des folles se 
  sont battue pour les obtenir. Il n’était question ni de droit à 
  la différence ou à l’indifférence, mais de celui 
  à l’existence. Puis, en quelques années, le sida a transformé 
  nos organisations naissantes. Que sont devenus les mémoires de nos pairs, 
  de nos amants disparus ? Certes, Les homosexuel(e)s se reproduisent de bouche 
  à oreille ( Place Saint Ravy, Montpellier, 1980 ) …
 => En 2005,
 on pend les homosexuels à quelques heures d’avion 
  d’ici …
 En ces temps de retour de l’ordre moral, le texte/manifeste de Gilles 
  Chatelet La République 
  des chiennes ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra 
  pas est toujours de vigueur.
 Pour résister, faire vivre la mémoire. Vers un deuxième 
  acte ?
 1er 1 2006 > La 
  République des chiennes ne doit pas s’éteindre 
  et ne s’éteindra pas [ Gilles Chatelet ] 
  1994Que veulent donc les Chiennes, se demande l’opinion, toujours un peu débonnaire, 
  toujours un peu agacée. Ah ! oui !... Elles veulent exister… Elles 
  veulent transmettre quelque chose… Elles veulent se confectionner leur 
  petite Shoah…
 Rassurons tout de suite les dames sondeuses de l’INSEE et les certifiés 
  répéteurs en sociologie : les Chiennes n’ont rien à 
  transmettre de père en fils et ne prétendent pas réclamer 
  de « traditions culturelles ancestrales » comme de vulgaire chasseurs 
  de palombes. La République des Chiennes n’est ni une entité 
  biologique, ni une nation de pathologies psychologiques (une association d’enfants 
  de parents divorcés) ou de bizarreries génériques ou physico-chimiques 
  (si certains d’entre nous apprécient la chimie, c’est pour 
  jongler avec nos perceptions…)
 Serions-nous une tranche d’âge ? Serions-nous des 18-25 ans, des 
  25-49 ans ? Encore moins ! Le regard et la tronche de Jean Genet ou William 
  Burroughs – nés dans les années 20 – feraient pâlir 
  d’envie beaucoup de grands dadais de la génération Yoplait.
 Céline disait très bien que « le cul est la revanche du 
  pauvre ». C’est aussi la botte secrète de la République 
  des Chiennes contre la tyrannie du juridico-statistique. Bien sûr, il 
  faut des Etats de droits, des C.U.C., et rendre à Badinter ce qui à 
  Badinter, mais il faut aussi rendre à la Folle Tordue ce qui est à 
  la Folle Tordue. Car la Folle Tourdue est et sera toujours plus politique que 
  toutes les papesses de la communication. Avec quelques frous-frous, la Folle 
  Tordue peut incendier une salle ou une génération.
 La vérité du politique, c’est la capacité à 
  casser les briques de la routine, à faire entendre une nouvelle harmonique. 
  La vraie politique a montré le nez lorsque la Folle Tordue, toujours 
  souillée, méprisée, raillée est partie à 
  la conquête du monde pour annoncer la Bonne Nouvelle : « Ce que 
  Kenneth Anger a osé à San-Diego, ce que Genet a osé à 
  Hambourg, des dizaines de millions de Chiennes peuvent le faire aussi. Le temps 
  est venu de la résurrection des corps ».
 Une poignée de Folles Tordues avaient réussi un miracle : donner 
  du swing à la Classe Moyenne Mondiale, et transformer son troupeau de 
  brebis - pucelles et de louveteaux - puceaux en joyeux barbares, en agiles soldats 
  du plaisir.
 Que reste-t-il des Chiennes, des crétin - politiciens cyniques et grassouillets 
  du début des années 70 ? Bien peu de choses… mais beaucoup 
  se souviennent de nos Folles Tordues locales, de nos Gazolines, de ces Chiennes 
  élégantes et libres, qui savaient, avant tout le monde, qu’une 
  petite lingerie sur une croupe de beau gars peut changer le monde comme le nez 
  de Cléopâtre.
 Nous, les Chiennes, ne sommes pas nostalgiques. Nous marchons la tête 
  haute, avec les puissances de l’Eveil. La Moyenne nous haït souvent 
  et c’est notre honneur : nous n’existons pas en tremblant de ne 
  pas ressembler aux autres. Nous sommes les vrais écologistes : nous ne 
  prenons pas notre plaisir à proliférer comme des lapins, notre 
  sexualité échappe à toute fonction – ce qui désespère 
  souvent les curés, les rabbins, les pasteurs ou les natalistes. Nous 
  ne sommes pas un troupeau agenouillé pour croire. Nous ne sommes ni de 
  la chair à canon pour militaires ; ni de la chair à bon choix 
  pour les politiciens.
 Nous ne sommes pas une espèce sexuelle particulière. Nous sommes 
  carboniques et métalliques (comme l’acier, implacable et fragile… 
  copulation du fer et du diamant). Personne ne nous fera choir dans les manuels 
  de sociologie. Nous ne sommes pas homosociaux, nous sommes les vrais païens 
  : nous propageons nos descentes de reins, nos crinières, nos gestes amicaux. 
  Nous aimons les aigles et les lions, mais nous savons pleurer l’âne 
  qui meurt sous les coups.
 Nous hantons les Raves, les parties fines et les bals du 14 juillet. Nous aimons 
  les gueules populaires et les silhouettes aristocratiques. Nos slogans tam-tament 
  le monde parce qu’ils y vont de notre peau, de nos regards, de nos hanches 
  et de nos clins d’œil. Nous sommes la multitude des bouches à 
  oreille, nous savons mettre la politique à portée de voix ou d’amour. 
  Nous ensorcelons l’Universel dans le Singulier, la Grande Dimension dans 
  la Petite. Nous haïssons la Moyenne populacière qui applaudit lorsque 
  Cinq-Mars est décapité, celle qui aime voir empaler ceux qui risquent 
  ce qu’elle n’osera jamais.
 Depuis quinze ans, la Moyenne ricane : « Fini de rire les Chiennes ! Voici 
  venu le Temps du Repentir. Sortez vous fouets ! Mais cette fois, c’est 
  pour de vrai ! C’est pour faire pénitence… » Elle accompagne 
  l’abject Carnaval de la Misère, de la Misère et de la Loi 
  du Grand Marché Mondial.
 Mais les Chiennes ont du cran. Elles ressortent toujours des poubelles de l’Histoire 
  qui regorgent de leurs génies et de leurs martyrs. Salut à toi 
  Oscar Wilde ! Salut à toi Alan Turing, qui a brisé les cordes 
  de la machine nazie ! Salut à vous Michel Foucault, Copi, Guy Hocquenghem 
  qui ont désobéi aux tumeurs, aux sarcomes, aux bacilles en écrivant 
  jusqu’au bout !
 La Mémoire des Chiennes ne reste jamais coincée dans les tombeaux. 
  Elle aime prendre feu. C’est une braise agile qui peut embraser la plaine 
  lorsque les blonds épis sont mûrs. La République des 
  Chiennes ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra 
  pas.
 14 10 au 31 12 2005 > exposition 
  FOLLEMENT GAY ! [ bm-lyon.fr ]L'homosexualité dans les collections de la Bibliothèque de Lyon
 => Une autre 
  façon d’envisager le patrimoine ...
 notre bibliothèque envisage de constituer un centre de ressources qui, 
  loin de toute perspective communautariste, mais, au contraire, dans le cadre 
  ouvert et pluraliste d’une institution publique, permettra aux uns et 
  aux autres de mettre en commun leurs efforts ...
 => Les gays 
  et les lesbiennes retrouvent la mémoire ...
 premier centre de ressources documentaires gays et lesbiennes à la Bibliothèque 
  municipale ... Assises de la Mémoire Gay et Lesbienne ... bulletin Mémoire 
  Gaie, Lyon est devenue la première ville de France à avoir investi, 
  avec autant de lisibilité, le champ des gays & lesbians studies 
  ... Le but de cette exposition – une première en France dans une 
  institution publique – n’est pas de raconter l’histoire de 
  l’homosexualité à travers le monde depuis Sodome et Gomorrhe 
  ...
 30 9 2005 > Lyon 
  : une bibliothèque follement gay [ e-llico.com 
  ]La Bibliothèque municipale de Lyon va présenter au public les 
  documents de son centre de ressources documentaires gays et lesbiennes nouvellement 
  créé ...
 Intitulée Follement gay!, l'exposition réalisée par Michel 
  Chomarat entend restituer des modes de vie, des territoires, des lieux ou 
  des pratiques qui ont été systématiquement condamnés 
  ou confinés à la sphère privée au nom de la morale 
  et de la religion ...
 26 9 2005 > Canardage 
  [ gayvox.com ] ...à Lyon, une exposition qui n’aura pas lieu à Paris. Mais 
  que réalise le CADHP ? ...
 => CADHP 
  à Lyon ? ...
 Le directeur, Patrick Bazin rappelle que depuis quatre déjà, l’établissement 
  orchestre les Assises de la Mémoire Gay et Lesbienne ... avec son équipe 
  de constituer le premier centre de ressources documentaires gays et Lesbiennes, 
  non communautariste ouvert et pluraliste. Qui aurait pu penser, il y a quelques 
  années, que Lyon la coincée, Lyon la frileuse, Lyon la discrète, 
  Lyon la bourgeoise pouvait assumer avec autant d’enthousiasme un tel affichage 
  ? ...
 Qui aurait pu penser que Paris la coquette, Paris la paillette, Paris la saperlipopette 
  réussirait à fédérer suffisamment de bonnes volontés 
  désintéressées pour un projet de maison d’archives 
  digne de ce nom ? Vous allez voir qu’ils parviendront à nous faire 
  croire que qu’ils étaient de toute façon les premiers, et 
  pourquoi pas les meilleurs, ou les plus intelligents ?
 Alors, c’est pour quand ce fameux CADHP ? On a peut-être encore 
  besoin de préfigurer à 100 000 € ? Non ? 800 000 € accessoirement 
  ?
 Septembre 2005 > Prise de fonction de la nouvelle 
  directrice du Centre départemental d’Archives de Paris> Archives 
  Gay : le Centre des mémoires LGBT de Paris en stand by 
  [ e-llico.com ] 5 10 2205
 Le Centre des mémoires LGBT Paris Ile-de-France ( ex CADHP ) n’est 
  pas mort-né puisque le rapport final de préfiguration est désormais 
  entre les mains de la mairie de Paris.
 Mais celle-ci demande une expertise à ses archivistes. 
  Adjointe en charge de la Mémoire et des Archives, Odette Christienne 
  a transmis ce rapport au service départemental d’archives de Paris.
 - Il est nécessaire qu’il y ait une expertise réalisée 
  par des archivistes professionnels, indique Patrice Porcheron, directeur 
  de cabinet d’Odette Christienne. C’est une volonté des 
  élus que cette instance puisse conseiller au mieux la future équipe 
  qui sera en charge de ce centre ...
 En terme de calendrier, c’est moins évident 
  puisque la nouvelle directrice du service départemental d’archives 
  de Paris n’est en poste que depuis septembre et qu’il n’est 
  pas certain que ce dossier soit prioritaire ...
 7 7 2005 > Réponse 
  au Conseil Municipal de Paris sur le projet CADHP [ Bulletin 
  Municipal Officiel de la Mairie de Paris ]Mme Odette CHRISTIENNE, adjointe au Maire de Paris chargée de la Mémoire 
  et du Monde combattant, a reçu, le 21 octobre 2004, les représentants 
  de l’association. Nous avons évoqué le retard pris pour 
  la réalisation d’un centre ouvert au public.
 Il est, pour l’essentiel, imputable aux difficultés rencontrées 
  pour trouver un local d’une surface suffisante et aux conséquences 
  du départ du premier dirigeant de l’association, M. Christopher 
  MILES, suite à sa nomination à la tête de l’Institut 
  français de Barcelone. Les dirigeants de l’association ont recueilli 
  de nombreuses promesses de cession de fonds d’archives - notamment du 
  groupe Illico - auxquels ils ne peuvent actuellement donner suite faute de local 
  d’entreposage. Nous avons noté, depuis, que le local loué 
  par l’association avait été rendu au bailleur.
 Pour autant, le travail de préfiguration n’a pas été 
  abandonné. L’association avait indiqué qu’elle nous 
  remettrait prochainement un rapport de préfiguration présentant 
  les conclusions de l’étude entreprise depuis 2 ans. L’avant-projet 
  de ce rapport de préfiguration est actuellement soumis à un groupe 
  d’archivistes, de bibliothécaires et de conservateurs. Il nous 
  sera adressé dès qu’il aura été validé 
  et les dirigeants de l’association reprendront alors contact avec les 
  élus parisiens en charge de ce dossier pour leur soumettre un plan de 
  développement à 5 ans.
 Le rapport financier 2003 nous a été remis et le rapport 2004 
  nous sera adressé dès qu’il aura été approuvé 
  par l’assemblée générale. La Ville de Paris, n’a, 
  comme vous le savez, accordé aucune subvention nouvelle à l’association 
  de préfiguration depuis le vote - à l’unanimité - 
  du projet de délibération DAC-02-348, en septembre 2002.
 Les représentants de l’association de préfiguration espèrent 
  pouvoir transférer, à terme, la gestion du centre d’archives 
  à une Fondation et s’efforcent actuellement de diversifier les 
  ressources de l’association. Ils ont approché à cet effet 
  plusieurs bailleurs de fonds potentiels. Ces contacts ne se sont cependant -pour 
  le moment- pas encore traduits par un engagement.
 2 7 2005 > Archives 
  gays et lesbiennes : Lyon innove [ 360.ch ]Lyon ouvre un centre d’archives gay et lesbien : une première française, 
  alors qu’à Paris un projet similaire continue de piétiner.
 => La Ville de Lyon a annoncé en mai dernier l’ouverture d’un 
  Centre de ressources documentaires gays et lesbiennes à l’intérieur 
  de sa Bibliothèque municipale, l’une des mieux fournies au monde.
 Cette initiative est l’aboutissement du travail mené depuis de 
  nombreuses années par le Chargé de mission mémoire 
  à la Mairie de Lyon, Michel Chomarat. C’est d’ailleurs la 
  propre collection de ce passionné, comprenant des documents touchant 
  à l’histoire des communautés LGBT en France et dans le monde, 
  qui constitue l’essentiel du matériel désormais à 
  la disposition du public.
 => Avec l’ouverture du Centre, dont le catalogue est déjà 
  partiellement consultable sur Internet, Lyon vole la vedette à Paris.
 Lancé en 2002 par un crédit important de la Mairie de la capitale, 
  un ambitieux projet d’archives LGBT autonomes n’a jamais vu le jour.
 Dernièrement, la vocation de ce centre a été redéfinie 
  sur un plan plus régional. Dès lors, il devrait s'agir d'un Centre 
  des mémoires LGBT Paris/Île-de-France.
 Toutefois ce projet parisien, au centre d'une longue polémique, reste 
  encore en attente de financements publics.
 Juillet 2005 [ Têtu magazine ]=> Cinq questions 
  à Gérard Collomb, maire de Lyon
 Alors que le Projet parisien d'un Centre d'Archives Homos 
  semble de plus en plus incertain, le maire de Lyon a ouvert, le 17 mai 
  dernier, le premier Centre de Ressources Documentaires Gays et Lesbiennes français.
 :: Comment expliquez-vous que Lyon ait pu ouvrir un centre 
  d'archives homosexuelles avant Paris, alors que la capitale y travaille depuis 
  plus longtemps ?
 - Plutôt que de laisser la conception du centre à la communauté 
  homosexuelle, nous avons fait en sorte qu'elle soit intégrée, 
  comme toutes les questions de société, dans une institution publique. 
  Le fonds a rejoint l'infrastructure déjà existante de la bibliothèque 
  municipale. Nous avons privilégié une approche citoyenne. Car 
  le fonds va intéresser la communauté gay et lesbienne, mais pas 
  uniquement. Il servira également de base pour des travaux de recherche, 
  des études ...
 :: Vous avez aidé l'Aris, la plus vieille association homosexuelle de 
  Lyon, à emménager dans un local digne d'une maison des homosexualités. 
  Vous semblez positionner Lyon comme une ville décidément gay-friendly 
  ...
 - Je considère que je suis « friendly » vis-à-vis 
  de l'ensemble des Lyonnais. Mon rôle est de lutter contre toutes les discriminations.
 :: Et de défendre de nouveaux droits pour les homosexuels, notamment 
  le mariage ?
 - Ce centre d'archives permettra en tout cas d'ouvrir un débat. Qu'il 
  y ait une reconnaissance officielle de la République, moi, je trouve 
  que c'est légitime.
 :: Seriez-vous prêt à en célébrer vous-même 
  ?
 - Je ne suis pas un « putschiste », vous savez. Je ne crois 
  pas que la société avance par coups d'éclat. On y va progressivement. 
  Il faut faire changer le regard des gens.
 :: Une opposition s'est-elle exprimée à 
  Lyon lorsque vous avez annoncé la création du centre d'archives 
  ?
 - Non. Je n'ai pas eu de retour négatif, ce qui montre que les esprits 
  ont évolué.
 :: À Lyon, les établissements gay ouverts la nuit se plaignent 
  des contrôles de la police nationale, qu'ils jugent excessifs. Ils dénoncent 
  un comportement homophobe. Ils vous ont interpellé, vous n'avez pas répondu. 
  Pourquoi ?
 - J'ai décidé d'aller dans chaque établissement [ La 
  Ruche, Le Cap Opéra, Le Pinks et L'Apothéose ] pour discuter avec 
  eux. Après les avoir entendus, je prendrai rendez-vous avec le préfet 
  de police. Je ne suis pas sûr que tout ce qui est reproché aux 
  policiers soit fondé, je suis même sûr du contraire, mais 
  j'aborde la question avec l'esprit ouvert. Et, si certaines personnes ont ce 
  genre de conduite, de manière individuelle ou collective, ils devront 
  faire l'objet d'un rappel au règlement.
 Centre de ressources documentaires gay et lesbiennes : 04 78 62 18 00
 Bibliothèque municipale de Lyon : 30, boulevard Vivier-Merle
 => Et à 
  Paris ?
 Plus de deux ans après le versement de la subvention de 100.000 euros 
  de la Mairie, la première étape, dite de préfiguration, 
  du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( CADHP ) s'achève 
  enfin. Son président, Stéphane Martinet, a rendu, le 10 juin, 
  son rapport de préfiguration à la mairie de Paris, à 
  la région Île-de-France et au ministère de la Culture.
 Sur l'utilisation de la subvention, chaque centime 
  a été dépensé de façon juste, affirme 
  le trésorier du CADHP, Charles Myara, qui rappelle que les comptes sont 
  certifiés par l'administration. Un local dans le Marais ( rendu 
  en décembre 2004 ) et deux employés successifs 
  ( dont Jean Le Bitoux ) auront suffi à consommer 
  le crédit.
 Alors que certains s'impatientent, Stéphane Martinet assure que cette 
  période était nécessaire pour définir un projet 
  à long terme.
 - Dès le départ, cette subvention devait 
  uniquement servir aux premières analyses et à la définition 
  des objectifs,  assure-t-il.
 Même si certains proches du dossier évoquent des conflits de personnes 
  pour expliquer ce retard, Stéphane Martinet joue l'apaisement :
 - On rend enfin notre rapport. La balle sera ensuite 
  dans le camp des collectivités, qui devraient nous accorder un budget 
  en novembre prochain.
 Si les budgets sont votés, le Centre pourrait ouvrir dès 
  2006.
 14 6 2005 > Lyon 
  : 1, Paris : 0 [ Le Perroquet Libéré ]La mairie de Lyon a surpris son monde en annonçant la création 
  dans la capitale des Gaules d’un centre de ressources documentaires 
  gay et lesbien. Selon le chargé de mission Mémoire 
  de la Ville de Lyon, il était primordial qu’une institution 
  publique accueille ce centre afin d’en assurer sa pérennité.
 Une initiative qui offre peut-être une porte de sortie honorable 
  à la mairie de Paris, embourbée depuis trois ans avec son improbable 
  centre d’archives homosexuelles. [ projet AP CADHP ]
 En laissant à Lyon le soin de mettre en place ce projet primordial, 
  Paris se sortirait d’une impasse et ferait faire des économies 
  à ses contribuables ...
 13 6 2005 > Archives 
  homosexuelles à Paris : le Rapport de préfiguration a 
  été remis à la Ville [ tetu.com ]Le rapport de préfiguration du Conservatoire des archives et 
  des mémoires homosexuelles de Paris [ nouveau nom ? du ] (CADHP) a enfin 
  été rendu, vendredi 10 juin, à la mairie de Paris. D'une 
  longueur de 62 pages ...
 Stéphane Martinet, président de l'association de préfiguration 
  du CADHP, attend par pure politesse que la mairie ait terminé 
  la lecture du document avant de le présenter à la région, 
  au ministère de la Culture (appelés à financer également 
  le centre) et à la presse.
 La conclusion de la phase de préfiguration était attendue avec 
  impatience depuis fin 2002, lorsqu'une subvention de 100.000 euros avait été 
  accordée par la mairie de Paris, afin d'imaginer un lieu pour conserver 
  et mettre à disposition les documents retraçant l'histoire des 
  gays et des lesbiennes.
 Un premier centre d'archives LGBT vient d'ailleurs d'être 
  installé à Lyon (lire Quotidien du 18 mai).
 À Paris, la balle est désormais dans le camp des collectivités 
  qui devraient nous accorder un budget de fonctionnement en novembre prochain, 
  explique Stéphane Martinet.
 Dans ce but il rencontrera Odette Christienne, adjointe au maire de Paris chargée 
  de la Mémoire, à la fin du mois de juin.
 19 5 2005 > Création 
  d'un Centre de documentation sur l'histoire des homosexuel(le)s 
  [ Top Chrétien ]Un centre de ressources documentaires gays et lesbienne a été 
  créé au sein de la bibliothèque municipale de Lyon Part-Dieu, 
  a annoncé mardi la mairie de Lyon, à l'occasion de la première 
  journée mondiale de lutte contre l'homophobie ...
 sera complètement intégré au fonds de la bibliothèque 
  afin d'éviter toute dérive communautariste, selon un communiqué 
  de la mairie. Il est en majeure partie composé de documents réunis 
  depuis plus de trente ans par un éditeur lyonnais, Michel Chomarat, chargé 
  de mission à la Ville de Lyon ...
 Il existe d'autres centres de ressources similaires à Amsterdam, 
  Barcelone, Berlin, Gand, Moscou et Rome mais en France, aucune institution publique 
  n'avait engagé une telle démarche à ce jour, ajoute 
  la ville de Lyon.
 19 5 2005 > Lyon 
  : création d'un Centre de documentation homosexuelle 
  [ e-llico.com ]Un centre de ressources documentaires gays et lesbiennes a été 
  créé au sein de la bibliothèque municipale de Lyon Part-Dieu, 
  a annoncé mardi la mairie de Lyon, à l'occasion de la première 
  journée mondiale de lutte contre l'homophobie.
 Le centre, qui rassemble des milliers de livres, journaux, manuscrits, gravures, 
  photos, du monde entier, ayant un rapport avec la mémoire gay et 
  lesbienne, sera complètement intégré au fonds de la 
  bibliothèque afin d'éviter toute dérive communautariste, 
  selon un communiqué de la mairie.
 Il est en majeure partie composé de documents réunis depuis plus 
  de trente ans par un éditeur lyonnais, Michel Chomarat, chargé 
  de mission à la Ville de Lyon. Il a été enrichi par des 
  dons d'associations et de particuliers.
 Il existe d'autres centres de ressources similaires à Amsterdam, Barcelone, 
  Berlin, Gand, Moscou et Rome mais en France, aucune institution publique 
  n'avait engagé une telle démarche à ce jour, ajoute 
  la ville de Lyon.
 19 5 2005 > Lyon 
  ouvre sa Bibliothèque à la mémoire homosexuelle 
  [ Le Progrès ]Le premier Centre français de Ressources Documentaires gays et lesbiennes, 
  créé à Lyon. Des associations parisiennes le voulaient. 
  Leur projet [ AP CADHP ? ] a avorté. C'est à Lyon que sera créé 
  le seul Centre français de Ressources Documentaires gays et lesbiennes 
  ...
 Amsterdam, Barcelone, Berlin, Gand, Moscou et Rome, étant les autres 
  villes européennes où fut engagée la même démarche, 
  peut-être de manière plus militante et moins politique ...
 => Collomb 
  mouille le maillot ...
 Il s'agit d'un réel engagement politique de la Ville [ de Lyon ] qui 
  souhaite en faire un espace public. Seule garantie de sa pérennité 
  affirme Michel Chomarat. Pour le chargé de mission mémoire 
  au cabinet du Maire, le projet parisien a avorté ...
 18 5 2005 > Archives 
  Homosexuelles : Lyon vient d'ouvrir son Centre, Paris est à 
  la traîne [ tetu.com ]=> C'est en définitive à Lyon que le premier centre de ressources 
  documentaires gay et lesbiennes français voit le jour. D'initiative institutionnelle, 
  il a été s'installé officiellement le 16 mai dans les locaux 
  de la Bibliothèque municipale de Lyon et profitera ainsi d'une visibilité 
  publique et de l'énorme logistique existante.
 C'est le Fond Chomarat, qui rassemble déjà plus de 10.000 documents, 
  affiches, flyers, vidéos, magazines, articles de presse, qui constitue 
  pour l'instant l'essentiel de la documentation du Centre d'Archivage, ainsi 
  que les actes des Assises de la Mémoire qui se tiennent chaque année 
  à Lyon depuis 2002.
 Parmi les inédits, la bibliothèque de Lyon annonce une couverture 
  du magazine Gai Pied de mai 81, présentant une des premières grandes 
  manifestations d'homosexuels en France, le seul flyer gay de Budapest ou l'affiche 
  du premier film chinois traitant de l'homosexualité en sélection 
  officielle à Cannes. Reste à tout répertorier, inventorier 
  et bien sûr à compléter cette documentation.
 => Pendant 
  ce temps à Paris, et plus de deux ans après le versement 
  de la subvention par la mairie de Paris, la première étape, dite 
  de préfiguration, de la création du centre d'Archives 
  homosexuelles (CADHP) s'achève enfin.
 Son président, Stéphane Martinet, a annoncé comme imminent 
  (comprendre avant la fin du mois de mai) le rendu de son rapport à la 
  mairie de Paris, à la région Ile-de-France et au ministère 
  de la Culture.
 Votée fin 2002, versée au mois de janvier suivant, la subvention 
  de 100.000 euros accordée par la mairie de Paris a été 
  totalement consommée. Chaque centime a été dépensé 
  de façon juste, affirme le trésorier du CADHP, Charles Myara, 
  qui rappelle que les comptes ont été certifiés.
 Un local dans le Marais (que le CADHP a rendu en décembre dernier, ne 
  pouvant plus payer le loyer) et deux employés successifs pour mener les 
  groupes de réflexion auront suffi à consommer le crédit.
 Alors que certains, tels le groupe des Verts à la mairie de Paris, s'impatientent, 
  et que d'autres dénoncent les conflits de personnes entre l'inter-LGBT 
  et le CGL, Stéphane Martinet assure que cette période (30 mois) 
  a été nécessaire pour définir un projet à 
  long terme.
 Dès le départ, cette subvention devait uniquement servir 
  aux premières analyses et à la définition des objectifs, 
  assure-t-il ...
 18 5 2005 > La 
  mairie de Lyon inaugure le premier Centre documentaire sur l’histoire 
  des homosexuels [ Centre d'Information et de Liaison sur le 
  Communautarisme ]A l’occasion de la première journée mondiale de lutte contre 
  l’homophobie ( le 18 mai 2005 ), la municipalité socialiste de 
  Lyon a apporté sa contribution à l’édifice communautariste 
  homosexuel. Cette fois, celui-ci aura une portée rétrospective.
 Non contents d’avoir leur marche, leur culture, les gays se voient 
  désormais reconnaître une histoire bien distincte du reste de la 
  population française, une histoire que Gérard Collomb a rassemblé 
  dans un Centre de ressources documentaires gay et lesbien.
 Celui-ci a pour but de rassembler les milliers de livres, journaux, gravures, 
  photos du monde entier ayant trait à la mémoire (sic) homosexuelle.
 Avec une telle filiation historique, il ne reste plus qu’à attendre 
  la civilisation gay !
 17 5 2005 > Ouverture 
  d’un Centre d’archives gaies à Lyon 
  [ Gais et Lesbiennes Branchés ]La bibliothèque municipale de Lyon vient de mettre en place le premier 
  centre d’archives gaies et lesbiennes de France. A son lancement, le fond 
  documentaire est constitué d’environ 10.000 documents ... recueillis 
  par Michel Chomarat, chargé de la mission Mémoire à 
  la ville de Lyon. Il est composé également des travaux des Assises 
  de la Mémoire Gay et Lesbienne ... Ce nouveau fond est le premier du 
  genre en France.
 La ville de Paris a subventionné des travaux de réflexion pour 
  doter la capitale d’un centre similaire. Le rapport de mission, très 
  attendu, devrait être rendu public prochainement.
 Novembre 2004 > La 
  discrète richesse des archives suisses [ magazine 360° 
  ]... Peu connues du public, les démarches volontaristes et patientes de 
  la Schwulenarchiv suisse et de Michel Chomarat à Lyon font figure d’initiatives 
  exemplaires ...
 => Encourager 
  la recherche
 Dans ce domaine, la Ville de Lyon a acquis une petite longueur d’avance 
  en soutenant la tenue annuelle d’assises des publications et expositions 
  sur la mémoire gaie et lesbienne. Cette initiative, on la doit principalement 
  à Michel Chomarat, un passionné qui, depuis des années, 
  a accumulé avec sa bite et son couteau d’innombrables 
  livres, journaux, films ou tracts.
 Pour lui, un tel projet de mémoire ne peut être porté que 
  dans le cadre d’une institution publique, sinon il resterait trop 
  lié à des questions de personnes ou d’associations. Surtout, 
  je suis un républicain convaincu, ajoute-t-il. A ce titre, je 
  pense que c’est à la République et ses institutions de faire 
  le travail.
 Depuis 1992, une convention signée avec la Ville de Lyon lui permet d’intégrer 
  ces documents à la bibliothèque municipale sous la forme d’un 
  fonds portant son nom.
 La coopération étroite avec les pouvoirs publics ne veut pas dire 
  que le fonds est arrosé de subventions. Il n’y a d’ailleurs 
  pas d’argent public pour acquérir de nouvelles pièces ou 
  cataloguer la collection.
 => Fiasco 
  parisien
 La modestie des moyens mis en œuvre dans les projets alémanique 
  et lyonnais contraste avec le budget généreux octroyé au 
  Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelle de Paris (CADHP).
 Or, deux ans après avoir reçu 100 000 euros de la Mairie [ de 
  Paris ], les locaux du CADHP restent désespérément vides; 
  c’est à se demander si le centre ouvrira jamais ses portes.
 Alors que circulent des accusations d'amateurisme et de gestion opaque des subventions 
  municipales, l'écrivain Alain [ Jean ] Le Bitoux, aux commandes du projet 
  depuis ses débuts, vient d'être licencié.
 En mars 2003, 360° s’était fait l’écho d’âpres 
  disputes entre le CADHP et un collectif lesbien, transgenre et queer réuni 
  pour l’occasion autour de la sociologue Marie-Hélène Bourcier 
  (voir encadré).
 Pour elle, le projet de centre ne visait rien de moins qu’établir 
  un monopole masculin sur l’histoire homosexuelle.
 Elle dénonçait en outre une conception réductrice du travail 
  d’archivage, proposant plutôt de «penser à une archive 
  vive qui illustre les modes de vie. Pourquoi ne pas stocker les godes?»(Têtu, 
  octobre 2004).
 Michel Chomarat ne partage pas cet avis: Et des cockrings aussi? Ce n’est 
  pas sérieux, une archive n’est pas un musée.
 Pour lui, le fiasco du CADHP souligne le caractère improbable d’une 
  institution indépendante consacrée à la mémoire 
  homo.
 En attendant, Michel Chomarat s’inquiète de voir les jeunes gais 
  et lesbiennes adopter une attitude de consommateurs et se désintéresser 
  de l’histoire du mouvement. Tout à l’inverse, le projet de 
  ce vétéran de la cause homosexuelle s’inscrit dans la conviction 
  que les gais et lesbiennes sont toujours une minorité en sursis, 
  car l’histoire n’est pas linéaire.
 => Suisse 
  romande: l’éparpillement ...
 Novembre 2004 > Le 
  Centre d'Archives Homos Parisien : vu de Lyon [ Têtu 
  magzine ] courrier de Michel ChomaratComment ne pas être révolté à la lecture de l'article 
  [ Centre d'Archives Homos : l'erreur de casting (Têtu 10 2004) ] sur le 
  CADHP, ce Centre d'Archives Homos de Paris qui défraie régulièrement 
  la chronique depuis plusieurs années ?
 Vu de Lyon, on croit rêver face à l'incurie récurrente des 
  initiateurs de ce projet et au manque de contrôle manifeste des deniers 
  publics. Les gays parisiens seraient-ils au-dessus des lois de la République 
  ?
 Comment en est-on arrivé à ce point d'amateurisme et de copinage 
  quand on connaît la situation en province ?
 En ce qui me concerne, j'ai la chance et l'honneur d'avoir constitué 
  un Fonds gay et lesbien dans une institution publique, la Bibliothèque 
  municipale de Lyon, sans subvention ! Toujours avec cette Bibliothèque, 
  j'ai organisé en mars de cette année les troisièmes Assises 
  nationales de la Mémoire gay et lesbienne, consacrées à 
  la Chine. J'ai également lancé en juin 2001 un bulletin, Mémoire 
  Gaie, sur l'histoire des gays et des lesbiennes à Lyon, financé 
  par mes propres moyens et distribué gratuitement, dont le n°12 vient 
  de paraître.
 Je connais bien la démarche généreuse et désintéressée 
  de Phan Hoàng [de l'Académie Gay et Lesbienne], et ce n'est peut-être 
  pas un hasard si nous étions ensemble à la dernière Gay 
  Pride, à Paris pour récolter le maximum de documents tout au long 
  du parcours
 pendant que d'autres discutaient sur la place des godes dans un centre d'archives 
  virtuel.
 Octobre 2004 > Centre 
  d'Archives Homos : l'erreur de casting [ Têtu 
  magazine ] ...Le Centre d'Archives et de Documentation des Homosexualités Parisien 
  (CADHP), dont la création a été annoncée par la 
  Mairie de Paris en 2002, continue de faire parler de lui.
 Son unique salarié, Jean Le Bitoux, figure de la communauté homosexuelle, 
  vient en effet d'être licencié. Et on ignore encore l'état 
  réel d'avancement du projet.
 Pourtant, l'Association du CADHP, présidée depuis un an par Stéphane 
  Martinet, avait été adoubée par la Mairie de Paris, qui 
  lui a accordé en septembre 2002 une subvention de 100.000 €.
 Stéphane Martinet ne se risque pas à annoncer une date d'ouverture 
  : Nous sommes en phase de préfiguration. Nous publierons nos conclusions 
  fin 2004 ...
 Face à lui, Phan Hoàng, ex-libraire et président de l'Académie 
  Gaie et Lesbienne depuis 2001, dispose de 30.000 documents, qu'il stocke chez 
  lui.
 - Qu'on me donne un local, suggère-t-il. Je peux ouvrir 
  les portes d'un Centre en moins d'un mois. Quinze bénévoles travaillent 
  avec moi, j'ai les étagères et le fonds ; j'ai juste besoin du 
  lieu assure-t-il ...
 Son licenciement, Jean Le Bitoux, salarié pendant deux ans, l'a demandé 
  contraint et forcé, parce qu'il était urgent de modifier la 
  façon de travailler. De son propre aveu, l'ex-journaliste de Gai 
  Pied n'était pas qualifié pour le poste qu'il occupait.
 Pourquoi l'avoir compris si tard et, surtout, qu'a-t-il fait pendant deux ans 
  ? Mystère... Interrogé par Têtu, il dit avoir beaucoup 
  donné. Mais, comme il attaque son ex-employeur au tribunal des prud'hommes 
  suite à ce licenciement, il ne donne pas de détails sur son bilan 
  ...
 Pour Phan Hoàng, c'est le monde à l'envers : Comment faire 
  un Centre d'Archives sans archives ?
 ArchiQ, qui regroupe les associations Archilesb, Vigitrans et Loppataq, a dénoncé 
  la situation dans un rapport intitulé La fièvre des archives. 
  Par la voix de Marie-Hélène Bourcier, ces militants rappelent 
  la force de la mémoire vivante, qui a fait la légitimité 
  des centres d'archives américains.
 - La conception administrative de l'archivage qui ne stocke que des documents 
  écrits ne suffit pas. Il faut penser à une archive vive qui illustre 
  les modes de vie. Pourquoi ne pas stocker des godes ?
 Mais Stéphane Martinet n'entend pas révéler avant plusieurs 
  mois le fruit de ses réflexions. Après avoir préfiguré, 
  il va donc... préfigurer, tout en demandant d'autres subventions, pour 
  la recherche de locaux, l'appel aux dons et aux legs. Les premiers 100 000 € 
  ne sont pas consommés, mais mon rôle est de prévoir.
 Odette Christienne, adjointe au maire de Paris chargée de la mémoire, 
  du monde combattant et des archives, sollicitée à plusieurs reprises, 
  n'a pas souhaité répondre aux questions de Têtu.
 Alors, quand Stéphane Martinet affirme que ses connexions dans le milieu 
  culturel et politique servent le projet, on ne demande qu'à le croire...
 A la tête d'un prestigieux conseil d'administration, où l'on retrouve 
  entre autres personnalités l'historienne Florence Tamagne et l'auteur 
  Geneviève Pastre, le pro du réseau va aussi devoir prendre en 
  compte la militance quotidienne.
 Car Phan Hoàng, sans titre ni prestige, entend bien transformer son incomparable 
  collection en œuvre utile.
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