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Analyse Projet Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris APCADHP
citations à caractère critique, polémique, pédagogique et/ou scientifique des informations

Merci de nous aider à collecter d'autres archives LGBTQ
la sauvegarde des mémoires LGBTQ permet de préserver la vérité sur notre histoire

1er 10 2004 > édito de Lionel DUROI [ gayvox.com ] http://www.gayvox.com/gay/ index.php?gays=4&lesbienne=42 &rencontre=37&idmenu=1268

Tiroirs
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Les infos de la semaine sont à tiroirs. Ça part et ça tire dans tous les sens, tous les coins.

De la manif ExisTrans le 2 octobre à Paris à la Nuit Blanche dans la foulée et bientôt Pink TV dans laquelle TF1 a investi pendant que dans ses programmes l’émission Queer plonge à pic dans la niaiserie. Pour une fois le grand public ne s’y retrouve pas.

Mais point de pronostic sur le niveau qui monte. Bourdieu est mort, vive Bourdieu !

Le niveau monte, en effet. Après Benjamin Castaldi, Catherine Allegret nous livre par dizaines de milliers d’exemplaires sa révélation d’attouchements "montanesques". On s’refait un tour d’ADN d’outre-tombe pour rigoler ?

Dans la famille Montand, je demande le père, la mère, le fils, la fille, la belle-fille ou... On ne voit plus qui est qui... Comme dirait l’autre : t’es pas connu, ton père, t’as pas touché : t’es mal barré dans la vie ! ( Pour réussir, au sens de la ménagère qui n’a plus d’âge. )

Plus léger et néanmoins sérieux, Richard Branson met au point son agence de voyages stratosphériques pour envoyer les riches tâter de l’apesanteur à bord de SpaceShip One, premier engin spatial privé, à 169 000 € les quelques minutes. Comme s’ils avaient besoin de ça pour planer …

Pendant ce temps, quelques malins arpentent les plages du Sud-Ouest dans l’espoir de trouver les dizaines de kilos de cocaïne de premier choix, échoués au hasard des courants et des marées. Chacun fait selon ses moyens.

Tandis qu’à Paris, dans le Marais, rue Vieille du Temple, à la librairie "Au Pays de Cocagne" ( oui, oui, il n’y a pas que les Mots à la Bouche dans le quartier… ), Alain Soral ( auteur de "Misères du Désir" entre autre, aux Editions Blanche et copain de Dieudonné... ) se fait agresser par une vingtaine de jeunes lors d’une rencontre – débat – signature. J’ai vérifié : le mastic des vitrines cassées et changées illico est encore mou.

Comme quoi, la libre expression déplait dès qu’il s’agit de penser hors les murs du communautarisme. Y a des jours où je suis bien heureux d’appartenir à une nation qui a l’esprit ailleurs que dans des frontières murées à quatre mètres de haut. Les mots volent toujours plus haut que les coups...

Enfin, en guise de distraction, nous avons eu droit à quelques diamants dérobés au Louvre des Antiquaires, le temple de la sournoise puissance de la beauté d’époque.

Franchement, ils peuvent les tailler en morceaux leurs cailloux, je n’en ferai pas une jaunisse. Et puis, ça ne devait pas avoir tant d’importance que ça puisqu’ils n’ont pas pris la peine de payer quelques personnes de plus pour les surveiller correctement. Ah, c’est vrai, faut les payer les pauvres pour travailler. Alors tu penses...

Mû par des considérations de la sorte, ça casse l’ambiance chic de l’expo. Allez, ce ne sont que deux pierres qui brillent un peu plus que les autres…
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L'ExisTrans ? C'est la marche des Trans' ( transsexuelLEs et transgenres ) et de celles et ceux qui les soutiennent qui part à 14h de la Place de l’Opéra ( côté rue du 4 septembre ) M° Opéra, le 2 octobre 2004. Pourquoi ?

Comme nous l’a écrit Tom Reucher ( Merci au passage d’avoir répondu à notre mail… ) :

- "Parce qu’il était difficile de faire valoir nos spécificités auprès de la Gay Pride. En créant notre marche on peut parler de nos problèmes. C’est une première européenne ( et même mondiale je crois )".
- Les moments marquants de l’ExisTrans 2003 ? A part le zap de Natacha Taurisson qui s'est réappropriée cette marche ( récupération politique PS / CFDT ), je ne vois pas. Des syndicats étaient invités ...
- Voir mon article "Ce qu'apportent les LGBTQI aux humains."
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Les principales revendications des Trans ?

- La déclassification du transsexualisme de la nosographie psychiatrique au même titre que l'homosexualité a été retirée par décision politique. La transsexualité, compte tenu de la méconnaissance du corps médical après des dizaines d'années de "recherches", doit être sortie du diagnostic psychiatrique préalable. La dépsychiatrisation implique une aide à l'AUTODIAGNOSTIC, conformément à la résolution du parlement européen du 12 septembre 1989.

- Une adaptation des dispositifs juridiques et administratifs dans la période transitoire ne nous condamnant ainsi plus à la clandestinité. Le changement d'état civil avec ou sans opération génitale.

- Le libre choix de nos médecins et chirurgiens.

- Des soins de qualité (psychologie, endocrinologie, chirurgie) : aide à l'auto-diagnostic, c'est-à-dire privilégier le diagnostic différentiel et non pas positif conformément aux standards de soins internationaux et à la résolution du parlement européen du 12 septembre 1989. L’abrogation ou la révision des protocoles de soins aux Trans, notamment en ce qui concerne les critères actuels arbitraires d'exclusion, tels que l'orientation sexuelle, la volonté ou non d'une opération chirurgicale, la situation maritale ou parentale, suivant les Standards Of Care de la HBIGDA ou de la résolution du parlement européen du 12 septembre 1989.

- Une prise en charge par la sécurité sociale du parcours hormono-chirurgical qui soit uniforme sur tout le territoire et assurerait une égalité entre Trans de tous niveaux socio-économiques.

- L'intégration de la transphobie dans la loi contre les discriminations au même titre que l'homophobie et le sexisme. Cela permettra de lutter contre le harcèlement moral dans les entreprises, y compris publiques, que subissent les personnes Trans' afin qu'elles quittent leur emploi.

- La possibilité d'adopter des enfants dans le nouvel état civil.

Y a du boulot !
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26 5 2006 > France ( Mémoire ) [ tetu.com ]
Il existe plus d'une dizaine de fonds d'archives en France, dont l'existence n'est pas prise en compte par le projet officiel. Lire la suite :
Centres des mémoires LGBT : les fonds d'archives existants veulent être reconnus
Sans local, ni fonds d'archives déjà collectées, le Centre des Mémoires LGBT [ nouveau nom du projet de Centre d’Archives et Documentation Homosexuelles de Paris ( CADHP ) ] ne devrait pas ouvrir avant 2008.
Ce projet, dont la préfiguration a déjà coûté 100.000 euros à la mairie de Paris, réclame 820.000 euros supplémentaires pour exister.

Parmi les nombreuses personnes exaspérées par la lenteur du projet, M. Phan Hoàng réclame que son propre projet, l'Académie Gay et Lesbienne, à Vitry-sur-Seine ( Val-de-Marne ), soit pris en compte.
Il aurait déjà collecté, depuis 2000, plus de 1.000 livres, autant de vidéos et de titres de presse, et publie les articles de journaux sur son site Web [ http://www.archiveshomo.info ], tout en continuant de sauver des fonds privés.
Il recense également plus d'une dizaine de centres d'archives LGBT en France.
- Mais la direction des archives de Paris, qui a validé le projet du Centre des mémoires, ne connaît pas l'existence des autres fonds d'archives. Notre travail n'est pas reconnu, tempête M. Phan Hoàng, qui exige que le projet « officiel » publie ses comptes et un rapport moral annuel.
Stéphane Martinet, président du Centre des Mémoires, le reconnaît : - Eux ont accumulé des choses, pas nous.
Il prône un rapprochement, mais n'a pas personnellement visité les archives de l'Académie [ le Conservatoire des Archives et des Mémoires LGBT ] : son rapport de Préfiguration mentionne d'ailleurs l'existence de fonds, sans entrer dans le détail.
- Dès le départ, notre projet suit une démarche certifiée technique par la direction des Archives de France, rappelle M. Martinet ( lire Quotidien du 31 mars ).
Certes très présentable, mais encore abstrait, le Centre saura-t-il transformer ses nombreux contradicteurs en partenaires, pour ne pas repartir de zéro ?
La constitution prochaine de son Comité scientifique devrait apporter un début de réponse.

24 5 2006 > Archives Homosexuelles de Paris : l'Académie Gay & Lesbienne veut faire repartir le projet sur des bases saines [ e-llico.com ]
Nouvelle interpellation des responsables du Centre d’Archives et Documentation Homosexuelles de Paris, cette fois-ci de la part de l'Académie Gay & Lesbienne qui dénonce une mauvaise gestion et réclame d’être associée au projet.
Le Centre d’Archives et Documentation Homosexuelles de Paris essuie de nouvelles critiques.
Dans un communiqué, l'Académie Gay & Lesbienne parle de projet mal géré, d’enlisement et s’indigne de la fuite en avant de ses responsables qui recherchent 820.000 euros supplémentaires pour ouvrir le fameux centre.
- Il est temps que ce projet s’appuie sur les centres et initiatives existants pour débloquer la situation et redonner confiance, estime l’association spécialisée dans les archives homosexuelles qui dénonce l’occultation et/ou la dévalorisation des centres et initiatives existants et en particulier sa mise à l’écart du projet de centre parisien, notamment en raison de sa domiciliation en banlieue.
L’Académie Gay & Lesbienne demande que le projet de " Centre des Mémoires LGBT Paris Île-de-France " ( CADHP rebaptisé ) reparte sur des bases saines, avec de nouvelles énergies en s’appuyant sur :
- la concertation par la consultation et la participation au projet des initiatives et centres d’archives et de documentation existants,
- la pluralité par l’ouverture de l’AP CADHP à celles et ceux qui ont contribué à faire avancer le projet par leurs revendications,
- la transparence par une information régulière de l’avancement du projet et la publication des rapports moraux et comptes détaillés,
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et l‘indépendance par l’affranchissement de tout lien avec un parti politique ou une mouvance communautaire quel qu’il soit.

23 5 2006 > De nouvelles subventions suffiront-elles pour sauver le projet de CADHP ? [ Gais et Lesbiennes Branchés ]
L’Académie Gay et Lesbienne s’interroge sur le projet de Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris, qui leur semble cher, sans ambition et finalement peu séduisant :

23 5 2006 > De nouvelles subventions suffiront-elles pour sauver le projet de Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ? [ Académie Gay & Lesbienne ] Communiqué de presse
Malgré le soutien de la Mairie de Paris, ce projet mal géré continue de s’enliser. 100.000 € de subvention déjà dépensés n’ont donné lieu qu’à un rapport de 80 pages de généralités, alors que l’ouverture du centre était prévue pour 2003.
Faute d’avoir atteint ses premiers objectifs, l’Association de Préfiguration du CADHP recherche maintenant 820.000 € pour ouvrir son centre « ambitieux, séduisant, cher… ».
Il est temps que ce projet s’appuie sur les centres et initiatives existants pour débloquer la situation et redonner confiance. L’Académie Gay & Lesbienne appelle aussi les responsables à respecter leurs engagements initiaux.
- Un centre ambitieux ? En réalité n’est prévue que l’ouverture en 2008 d’un centre de documentation, puis seulement deux ans plus tard d’un centre d’archives réservé aux journalistes et chercheurs. La bibliothèque grand public est abandonnée et la partie muséale écartée.
- Cher ! En effet, l’AP CADHP recherche de nouveaux financements disproportionnés, prévoyant ainsi 510.000 € de salaires et seulement 10.000 € pour les acquisitions de collection… Un colloque à 20.000 € est projeté pour la création d’un thésaurus LGBT, sans mentionner qu’il en existe déjà à l’étranger.
- Séduisant ? L’AP CADHP se discrédite par sa communication irrégulière pour cacher ses problèmes de gestion. Par exemple elle prétend sur son site que « le local ouvert, les réunions de travail se succèdent » tout en se gardant de publier son rapport moral qui constate « après enquête que les commissions ne se réunissaient pas »…
Le projet initial prône que le « centre doit refléter une image de stricte neutralité » alors que l’AP CADHP est présidée depuis 2003 par un maire adjoint ( PS ), ancien président d’Homosexualités Et Socialisme [ HES ], au côté de plusieurs militants socialistes.
Elle cherche à convaincre que son projet est « fondamental » par l’occultation et/ou la dévalorisation des centres et initiatives existants alors que les quelques archives qu’elle a réussi à obtenir sont stockées dans une cave prêtée par l’association Aides à Pantin.
De plus, depuis début 2005, « ne pouvant plus payer le loyer », elle a rendu son local à la régie immobilière de la Ville de Paris.
Le rapport de Préfiguration ( sous-traité à la société CCMO Conseil ) enchaîne des généralités, erreurs et contradictions.
On peut s’interroger sur la capacité de mettre en place un centre de grande envergure et d’en assurer sa pérennité : pas d’étude de faisabilité, ni d’étude technique approfondie et rien sur les sources de financement.
L’AP CADHP ignore tout du monde des archives, bibliothèques et centres de documentation LGBT. Dans le rapport ne figure aucune analyse du fonctionnement et du financement des centres existants : il serait utile de contacter les acteurs de terrain.
Sur son site, elle feint « la révision et (…) la précision d’un certain nombre d’orientations mal comprises » alors qu’elle reprend à son compte certaines revendications d’associations, groupes et personnalités. Enfin elle ne s’embarrasse pas de copier grossièrement le travail d’autrui ( notre site internet http://www.archiveshomo.info par exemple ) !
Elle ne peux continuer à nier la réalité de notre savoir-faire, ni l’importance de notre fonds : une bibliothèque, de la documentation et des archives réunies en cinq ans de travail bénévole, sans aide publique.
De plus, nous avons rassemblé une documentation spécifique sur les archives, bibliothèques et centres de documentation LGBT en France et à l’étranger.
Sous prétexte de notre domiciliation en banlieue, l’Académie Gay & Lesbienne était tenue à l’écart de ce projet de centre parisien. Comme il prétend aujourd’hui englober aussi l’Île-de-France ( notamment pour demander des subventions au Conseil régional ), dorénavant il ne pourra plus se faire sans concertation avec nous !
L’Académie Gay & Lesbienne demande que ce projet de « Centre des Mémoires LGBT Paris Île-de-France » ( CADHP rebaptisé [ avec ce nouveau nom pour imiter notre Conservatoire des Archives et des Mémoires LGBT ? ] ) reparte sur des bases saines, avec de nouvelles énergies, en s’appuyant sur :
- la concertation par la consultation et la participation au projet des initiatives et centres d’archives et de documentation existants,
- la pluralité par l’ouverture de l’AP CADHP à celles et ceux qui ont contribué à faire avancer le projet par leurs revendications,
- la transparence par une information régulière de l’avancement du projet et la publication des rapports moraux et comptes détaillés,
- l’indépendance par l’affranchissement de tout lien avec un parti politique ou une mouvance communautaire quel qu’il soit.

Mai 2006 > Subventions :: Les 100.000 euros perdus du Centre d'Archives Homosexuelles [ Le Cri du Contribuable ]
En 2002, le Conseil de Paris unanime a voté une subvention de 100.000 euros à une association chargée de la création d'un Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris, qui aurait dû ouvrir en 2003.
Les 100.000 euros sont partis en fumée, le Centre reste virtuel et les responsables de l'association s'apprêtent à demander une rallonge.
> Retour sur un scandale :: La subvention s'est perdue quelque part dans les archives !
L'enveloppe n'était pourtant pas légère : pas moins de 100.000 euros, octroyés sur proposition de la mairie de Paris à l'Association de Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( [ AP ] CADHP ), pour initier la création dudit centre, dont l'ouverture était prévue pour 2003.
A en croire Le Perroquet Libéré [ http://www.leperroquetlibere.com/ L-histoire-rocambolesque-des-archives-homosexuelles-de-la-mairie-de-Paris_a92.html ], qui a levé le lièvre, l'octroi de ce subside répondait à un engagement électoral, très discrètement pris par Bertrand Delanoë en mars 2001 auprès de quarante associations membres du Conseil politique de la Lesbian and Gay Pride. Il a été voté en septembre 2002 par l'ensemble des groupes politiques représentés au Conseil de Paris, Philippe Séguin ayant demandé aux élus UMP de ne pas y faire obstacle.
L'opposition, écrivent nos confrères, est venue d'ailleurs, à savoir des associations lesbiennes Archives Recherches Cultures Lesbiennes [ ARCL ] et Cineffable, mécontentes d'avoir été tenues à l'écart du projet et auxquelles la mairie de Paris accorda dans la foulée [ par la suite ] 10.000 et 15.000 euros d'aides - un lot de consolation, en quelque sorte.
Quant aux destinées du CADHP, elles furent confiées aux bons soins de Jean Le Bitoux, proche de l'adjoint à la culture du maire de Paris, Christophe Girard, et fondateur du magazine homosexuel Gai Pied.
Personnage controversé, ledit Le Bitoux avait antérieurement [ co ] fondé la Maison des Homosexualités [ ( MH ) de Paris ], déjà critiquée, notamment par l'association Act-Up [ Paris ], pour sa gestion de subventions attribuées par l'Agence Française de Lutte contre le Sida [ AFLS ] et par le ministère de la Culture, pour créer... un centre d'archives homosexuelles !
- En tout état de cause, le dossier est porté par des personnes compétentes et sérieuses, affirme pourtant Delanoë en réponse aux détracteurs du patron du CADHP.
Fort de ce soutien, celui-ci ouvre un bureau dans le Marais, se salarie comme directeur de recherche [ Responsable du Comité d'acquisition ] et [ par la suite, l'AP CADHP ] embauche un archiviste ... lorsqu'il est finalement remercié, en 2004, le projet n'a pas avancé d'un pouce, mais les 100.000 euros ont fondu comme neige au soleil.
> 1.700 euros par jour pour former les agents municipaux à la question gay
Le successeur qui lui est donné, Stéphane Martinet, ancien président d'Homosexualités Et Socialisme [ HES ], et maire adjoint du X° arrondissement, sous-traite finalement l'élaboration du rapport de Préfiguration à une société privée, CCMO Conseil, créée au même moment [ plus exactement le 21 10 2004 ] par Olivier Maguet, président de Formation pour une Approche de la question Gaie et de l'identité de Genre ( FAGG ), pour laquelle Le Bitoux travaille d'ailleurs comme formateur.
Selon Le Perroquet libéré, la FAGG intervient dans le cadre de sessions de formation, sous-traitées par la mairie de Paris pour éduquer à la question gay et à l'idée de genre les agents municipaux parisiens. Coût de la séance : 1.700 euros par jour, facturés aux contribuables parisiens !
La nature des sources archivistiques et documentaires LGBT ( Lesbiennes Gays Bi et Trans, NDLR ) relevant, selon le rapport, des compétences du Centre, a de quoi interloquer lesdits contribuables : il est question de tee-shirts de l'association Gay Pride Paris, de godemiché, de parure de drag queen ...
Ce travail a pourtant convaincu la direction des Archives de Paris et le ministère de la Culture, qui, selon Stéphane Martinet, l'ont jugé très intéressant.
Le président [ de l'Association de Préfiguration ] du CADHP prévoit maintenant de partir à la chasse aux financements pour la phase de Configuration du projet, qui devrait durer deux ans et coûter 820.000 euros.
Elle est pas gay, la vie ? ... E.E.

13 3 2006 > 100.000 euros envolés, 800.000 euros pour quoi faire ? Centre d'Archives Homosexuelles de la Ville de Paris : on ne change pas une équipe qui coûte ... [ ArchiQ ]
Suite aux déclarations de Mr Martinet, président de AP-CADHP ( Association de Préfiguration du Centre d'Archives Homosexuelles de Paris ) dans tetu.com, ArchiQ, groupe d'action et de réflexion sur les archives LGBTQ (ex Archilesb! et VigiTrans ) tient à préciser :
- que le Rapport / projet du CADHP n'a aucunement été expertisé ou validé par les Archives Départementales de la Ville de Paris et encore moins par les Archives Nationales ( et pour cause ... )
Non seulement l'AP - CADHP a échoué dans la mission qu'elle s'était confiée mais dans ce Rapport de préfiguration non validé scientifiquement, l'Association ose demander des financements pour les mêmes objectifs qui n'ont pas été atteints ( recrutement de l'équipe, concertation avec les associations et lieux - ressources ... ) et qui avaient été fixés pour 2003.
Le tout sans date d'ouverture pour le Centre d'Archives.
Mr Martinet ne répond pas sur l'aspect financier mais il est légitime de demander des comptes sur la gestion de la subvention de 100.000 euros de la Mairie de Paris ( dans sa partie salaires notamment ), sur le manque de résultats passés ( 2002 - 2005 ) et sur l'avenir du Centre.
A quoi ont servi les salariés ( [ Jean ] Le Bitoux, [ Patrick LaFollie ] La Folie ) chargé des acquisitions ou d'archiver sans archives ? Pourquoi ont-ils été renvoyés du CADHP ?
Combien va coûter la nouvelle phase de configuration du Centre d'Archives ? dans sa première phase étant entendu qu'elle ne saurait déboucher sur l'acquisition et l'ouverture d'un local, celles-ci ne constituant pas une priorité en phase configuration ( source Rapport AP CADHP ) ?
- le Rapport de l'AP - CADHP rédigé par la société de conseil CCMO créée en octobre 2004, dirigée par Olivier Maguet, spécialiste de santé et d'action sociale ( Aides, FAGG dont fait partie Jean Le Bitoux ) est fantaisiste sur le plan scientifique et la question des archives LGBTQ.
Constellé de perles, il est aussi gourmand : 100.000 euros pour ne rien faire, 820.000 euros pour recommencer la préfiguration opportunément renommée configuration.
C'est la somme que demande le rapport pour la phase 1 de configuration ( minimum deux ans ).
La dite configuration ne comprend ni l'ouverture d'un local ni l'ouverture du Centre au public mais débouchera sur l'ouverture d'un site Internet !
Les acquisitions d'archives n'y sont pas une priorité ( 10.000 euros de budget )  contrairement à un Colloque national ( 20.000 euros ) dédié à la constitution d'un thésaurus ( qui existe déjà ) et dont on imagine à quel point le sujet risque d'être attractif pour un public déjà peu sensible à la question des archives ( source Rapport AP CADHP ).
Alors on prend les mêmes et on recommence ?

10 3 2006 > Archives Homosexuelles : protestations contre la lenteur du projet [ tetu.com ]
ArchiQ, groupe d'action et de réflexion sur les archives LGBT ( ex- Archilesb! et Vigitrans ), proteste contre la lenteur du projet du Centre des mémoires LGBT Paris / Île-de-France [ Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( CADHP ) ].
Dans un communiqué, ArchiQ attire l'attention sur le laxisme et la négligence dont la Mairie de Paris a fait preuve dans ce dossier et demande le remboursement de la subvention de 100.000 euros accordée à l'Association de Préfiguration du Centre [ d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( AP CADHP ) ], ainsi que la démission de ses responsables.
- Depuis 2002, estime ArchiQ, nous n'avons cessé d'alerter la Mairie de Paris sur l'état de non avancement du projet. Rien n'a changé.
Stéphane Martinet, président de l'Association de Préfiguration, répond à Têtu que le statu quo ne provient pas de lui : le Centre est toujours en attente de la validation des Archives de France ( ministère de la Culture ), étape nécessaire à la validation d'une subvention, après avoir reçu la validation scientifique du projet par le Centre départemental des Archives de Paris.
- J'écris une lettre de relance, sans vouloir être trop méchant avec eux, avoue-t-il. Je découvre que dans le monde des archives, tout est toujours lent. C'est un autre temps.
Sans date d'ouverture prévue, le Centre nécessiterait une subvention annuelle de près de 400.000 euros, et n'ouvrirait dans un premier temps, celui de la configuration, que sa partie documentation.
Les archives proprement dites pourraient être accessibles deux ans plus tard.

10 3 2006 > Centre d'Archives Homosexuelles de Paris : ArchiQ demande la démission des responsables [ e-llico.com ]
Centre inexistant, argent public gaspillé : ArchiQ ( groupe d'action et de réflexion sur les archives LGBT ) demande le remboursement de la subvention accordée à l'AP-CADHP, l’Association de Préfiguration du Centre d’Archives [ et de Documentation ] Homosexuelles de Paris et la démission de ses responsables.
Opposant historique au projet de Centre d’Archives [ et de Documentation Homosexuelles de Paris de l'AP CADHP ] soutenu par la Mairie de Paris, ArchiQ parle de laxisme et de négligence dans la façon dont la Mairie de Paris a géré l’affaire.
Il faut dire que ce dossier semble véritablement empoisonné.
Valse et renvoi des personnes chargées de faire avancer les actions de préfiguration, retards répétés dans les étapes de validation du projet, polémique sur son orientation scientifique, communication minimum et peu compréhensible sur ses évolutions : tout a concouru à donner un sentiment de ratage d’un des projets emblématiques de la prise en compte de la question LGBT par l’équipe municipale élue en 2001.
Le Centre est actuellement dans l’attente de la validation des Archives de France qui dépendent du ministère de la Culture. 2003 était la date prévue d'ouverture du Centre à l'issue d'une phase dite de préfiguration alors qu’on parle désormais d’une ouverture en 2008.
La gestation du Centre d’Archives [ et de Documentation Homosexuelles de Paris de l'AP CADHP ] ne parvient pas à sortir de la polémique qui rebondit régulièrement comme cette dernière attaque en témoigne.
La mise en cause, d’abord communautaire, prend une tournure politique quand ArchiQ souligne l’appartenance partisane d’un des piliers du projet au PS et fait mine de s’interroger sur la sincérité de la promesse de Bertrand Delanoë quant à la création de ce fameux Centre.

9 3 2006 > Centre d'Archives Homosexuelles de la Ville de Paris : que fait la Mairie de Paris ? [ ArchiQ ]
Un Centre inexistant, l'argent public gaspillé : ArchiQ demande le remboursement de la subvention de 100.000 euros accordée à l'AP-CADHP ( Association de Préfiguration du Centre d'Archives [ et de Documentation ] Homosexuelles de Paris ) et la démission de ses responsables.
ArchiQ, groupe d'action et de réflexion sur les archives LGBTQ ( ex Archilesb! et VigiTrans ) demande à Bertrand Delanoë, Maire de Paris de prendre ses responsabilités concernant le projet de Centre d'Archives Homosexuelles de la ville de Paris, pour lequel l'association AP-CADHP, présidée par Stéphane Martinet ( PS adjoint au Maire du 11ème arrondissement de Paris ) a reçu de la Mairie de Paris une subvention de 100.000 euros en 2002.
ArchiQ attire l'attention sur le laxisme et la négligence dont la Mairie de Paris a fait preuve dans ce dossier :
- 2003 était la date prévue d'ouverture du centre à l'issue d'une phase dite de « préfiguration » dont l'association AP-CADHP avait la charge.
Après une préfiguration qui n'a rien donné et a duré deux ans de plus que prévu, l'AP-CADHP demande aujourd'hui une période de « configuration » deux fois plus longue et huit fois plus coûteuse pour une ouverture en 2008 :
- Des projections budgétaires de l'ordre de 800.000 euros sont prévues pour le premier volet de cette configuration.
Depuis 2002, date du lancement de la pétition d'Archilesb ! et de Vigitrans pour que le Centre d'archives devienne inclusif et paritaire et qu'il se dote d'un projet scientifique digne de ce nom, ArchiQ n'a cessé d'alerter la Mairie de Paris sur l'état de non avancement du projet.
Rien n'a changé. Les objectifs de la convention signée entre la Mairie de Paris et l'AP-CADHP n'ont pas été respectés.
Seuls résultats tangibles :
- un local jamais ouvert au public et qui n'a jamais reçu la moindre archive,
- une absence totale de concertation avec la communauté LGBTQ ( Lesbienne Gaie Bi Trans Queer ).
L'AP-CADHP a largement fait la preuve de son incompétence mais la Mairie de Paris a prouvé son peu d'intérêt pour un projet pédagogique, culturel et citoyen qui fait cruellement défaut et qui contribuera efficacement à la lutte informée contre les discriminations sexuelles, ethniques et de genre.
L'engagement de Bertrand Delanoë en pleine campagne électorale de 2001 en faveur de la création d'un Centre de Documentation et d'Archives [ Homosexuelles ] n'était-il donc qu'une promesse électorale ?
=> Contact Presse :
Pour toute information complémentaire et envoi des documents ( pièces comptables et financières ;
chronologie de l'état de non avancement du CADHP 2001-2006 ) :
- Marco Dell Omodarme < domarco[AT]free.fr > 06 70 83 77 01
- Marie-Hélène Bourcier < mhbourcier[AT]free.fr > 06 24 18 34 25

8 3 2006 > Le marchand de sable de Sophie Coignard ou comment utiliser l’homophobie pour salir le bilan municipal ! [ cgl paris.org ]
Dans l’ouvrage qui vient de paraître Le marchand de sable, Sophie Coignard critique les résultats de l’équipe Delanoë. Un pamphlet exclusivement à charge particulièrement centré sur la personnalité du Maire, ses comportements et modes de fonctionnement.
Concernant le bilan politique, trois de ses principaux griefs sont sans surprise puisqu’ils portent sur les difficultés structurelles majeures inhérentes à la ville de Paris : le logement social, la circulation et les places en crèche.
Le bilan municipal s’évaluera sur pièces avec les données publiques régulièrement publiées.
En revanche, la polémique relative aux subventions accordées à la mouvance gay est révoltante et démontre l’intention de l’auteur d’atteindre le Maire à travers une orientation sexuelle dont il n’a jamais fait mystère.
Sophie Coignard prétend que la Ville de Paris distribue de l’argent par poignées à toutes sortes de structures, pourvue qu’elles appartiennent à la mouvance gay.
Cette affirmation particulièrement grotesque fait étrangement écho à la critique de la politique d’attribution des subventions aux associations pratiquée par la Ville de Paris, décrite dans le Le Paris gagnant de Françoise de Panafieu.
En réalité, en 2004, 0,14 % du total des subventions accordées a été dévolu aux associations LGBT, pour un montant total de 247.400 euros réparti entre 17 d’entre elles.
Les faits sont là et devraient rasséréner les plus inquiets relativement aux pseudos largesses à caractère clientéliste du Maire : 99,86 % des subventions de la Ville, votées démocratiquement au Conseil de Paris, ne sont pas attribuées à la prévention et à la lutte contre l’homophobie, la lesbophobie ou la transphobie !
Le Centre Lesbien Gai Bi et Trans de Paris Ile-de-France qui héberge de nombreuses associations LGBT parisiennes et offre des services professionnels à titre gratuit aux usagers du Centre ( permanences sociales, psychologique, juridique, prévention santé … ) est subventionné par la Ville.
L’an dernier, victime d’une lourde condamnation de 47.000 euros, il est parvenu à redresser sa situation financière sans que la subvention publique soit affectée au règlement de cette dette judiciaire.
Une gestion rigoureuse, la recherche de financements privés et les efforts de solidarité consentis par tous les donateurs dont des entreprises, fondations ou associations internationales, ont permis de solder la dette judiciaire en la payant à son bénéficiaire en octobre 2005.
Les pouvoirs publics ont confié aux associations une bonne part de leurs missions de service public, il est donc légitime que les associations reçoivent des moyens financiers pour mener à bien leurs actions.
Le Centre Lesbien Gai Bi et Trans de Paris Ile-de-France s’insurge contre cette inflation d’assomptions homophobes diffamatoires qui consiste à amalgamer l’orientation sexuelle du Maire de Paris avec une stratégie politique d’attribution des subventions municipales, prétendument excessive envers les associations homosexuelles.
[ communiqué signé par ] Les Présidents : Christine Le Doaré et Claude Chantereaux

8 3 2006 > Journée internationale des femmes : et les lesbiennes ? [ tetu.com ]
Journée des femmes oblige, une soirée d'inauguration a eu lieu hier, mardi 7 mars, à l'Hôtel de ville de Paris, avec Bertrand Delanoë et Anne Hidalgo.
Interrogée par Têtu, Anne Hidalgo, première adjointe au maire de Paris, a condamné l'homophobie chez les politiques.
- Les attaques de Françoise de Panafieu sur la soi-disant " politique clientèliste du maire " ne sont pas juridiquement condamnables pour homophobie, a-t-elle confié. Pourtant, ces propos sont inacceptables.
Pour lutter contre les discriminations homophobes, elle a expliqué que des programmes de prévention ont été mis en place dans les collèges de Paris, Je - tu - il et Je - tu - elle, où la question de l'homosexualité est très présente. Pour aider les enfants à avoir un autre regard, plus tolérant, sur la vie à deux des adultes.
Un peu plus tôt dans la soirée, l'association Mix-cité s'est exprimée sur la prévention de l'homophobie.
Clémence Armand, présidente de l'association, a insisté sur l'importance d'éviter dans les manuels scolaires le schémas du " Papa rentre du travail, Maman fait la vaisselle ". Pourquoi pas " maman et maman… " ?, illustrations à l'appui, avec des couples homosexuels de Barbie et Ken, en fond d'écran dans la grande salle de réception.
Par ailleurs, un hommage a été rendu
- à Simone de Beauvoir, à l'occasion du 20e anniversaire de sa disparition,
- et à Hawa Ibrahim, avocate des femmes nigérianes condamnées à la lapidation dans leur pays, qui a reçu le diplôme de citoyenne d'honneur de la ville de Paris.

=> Tetu.com consacre un dossier spécial aux événements organisés autour du 8 mars.

6 3 2006 > Maire de Paris : La journaliste Sophie Coignard sort mercredi un livre sur le système Delanoë [ 20 Minutes ]
=> Delanoë : Le livre qui signe la fin de l'état de grâce
Le pamphlet était attendu. La journaliste Sophie Coignard a enquêté sur les failles du système Delanoë. Il y a encore un an, le maire de Paris était étonnamment épargné par les journalistes et populaire dans les sondages.
Depuis l'échec de la candidature parisienne aux JO de 2012, les incendies meurtriers et les tensions avec ses alliés verts, le ciel s'est obscurci. La statue du commandeur que la journaliste veut démolir est en fait déjà écornée. Alors qu'apporte son récit ?
Une description du système Delanoë comme une gigantesque machine à communiquer, qui ne déraille que sous les coups de colère de son maître. Derrière l'image d'apôtre de la transparence et de la modernité politique, il faudrait en fait voir un homme qui soigne ses amitiés et verrouille la parole de son entourage. Sûr de lui et dogmatique.
Dans l'entourage du maire, on ne s'émeut pas beaucoup de cette publication. Ni plainte pour diffamation, ni demande de rectification.
Simplement des précisions : ainsi, l'auteur n'aurait pas rencontré certains adjoints qu'elle cite comme si elle les avait interviewés. Ni trouvé la liste des subventions aux associations, que la mairie dit publique.
- Tout est interprété à charge : si le maire la reçoit, c'est qu'il cherche à la manipuler, si le maire pleure, c'est de la communication et de regretter un déluge de haine, qui rappelle les livres des opposants UMP.
=> Les quatre dossiers qui nourrissent la polémique
# Le logement social ...
# La circulation ...
# Les crèches ...
# Les associations gay
La ville de Paris distribue l'argent par poignées à toutes sortes de structures, pourvu qu'elles appartiennent à la mouvance gay, écrit l'auteur.
Marie-Pierre de la Gontrie, adjointe responsable des Associations, rappelle qu'en 2004, le montant total des 17 subventions aux associations homosexuelles représente 247.400 euros , soit seulement 0,14 % du total des subventions.

=> " Bertrand Delanoë endort et empêche le débat "
Questions de Michaël Hajdenberg du journal 20 Minutes :
# Assumez-vous un parti pris anti-Delanoë dans votre livre ?
Réponses de Sophie Coignard, auteur du livre Le Marchand de sable ( Albin Michel ) et journaliste au Point :
- Oui. L’idée d’exercer un regard critique est née il y a deux ans. Au cours d’une enquête sur les associations, la Mairie, qui se prévaut de transparence, ne voulait pas me donner la liste de celles subventionnées par la Ville. Par ailleurs, Delanoë devenait un personnage populaire, intrigant, très médiatique mais très épargné par les médias, qui donnait envie de gratter.
# Pourquoi ce titre, Le marchand de sable ?
- C’est un clin d’oeil à Paris-plage. Mais surtout, Delanoë endort avec sa communication à outrance. Quand on présente la pollution des automobiles comme responsable de la mort prématurée de personnes faibles, forcément, c’est difficile de débattre. Et tout est toujours habillé de bonisme : tout est toujours festif, populaire, solidaire. Sans compter l’idée, à la limite du totalitarisme, qu’il y ait une fête par jour, de la fête des voisins à l’apéro des Maréchaux … Cela ne peut tenir lieu de politique.
# Vous a-t-on mis des bâtons dans les roues ?
-
Oui et non. Delanoë a joué le jeu. Mais il a été parfois compliqué d’obtenir ce que je voulais. Je n’ai par exemple jamais obtenu la liste des sujets sur lesquels s’est penchée l’inspection générale des affaires sociales. C’est insensé.
# Quels sont les dossiers où vous avez senti la Mairie le plus gênée ?
- Le logement social. Il y a un écart terrible entre la réalité et la manière dont c’est présenté. Dans une ville où il y a 100.000 demandeurs de logements sociaux, on voudrait quand même savoir combien sont attribuables chaque année. Ils ne sont pas non plus à l’aise sur les crèches, les transports et les grands projets. Alors certes, Paris n’est plus tous les jours dans la rubrique faits divers. Mais on n’a pas eu l’immense souffle de modernité et de solidarité promis, avec des réformes soutenues et des perspectives.
# Au vu de son bilan à Paris, Delanoë peut-il prétendre à un destin national ?
- C’est difficile à dire. Il a une extraordinaire capacité à communiquer et un vrai contact avec le peuple. C’est rare. Mais il ne supporte pas grand-chose, est extrêmement susceptible et contrarié par les critiques. Ce problème de comportement est un véritable handicap car les gens qui ont de la personnalité ne restent pas à ses côtés.

24 2 2006 > Têtu perd en appel dans son procès contre Marie-Hélène Bourcier [ Archilesb ! ]
Le 24 février 2006, La Cour d'Appel de Paris a de nouveau rejeté les prétentions du magazine Têtu et de ses rédacteurs en chef et Directeur de publication, Mr Doustaly, Mme Silberfeld et Mr Segot à l’encontre de la sociologue Marie-Hélène Bourcier, suite à un article paru dans le magazine suisse 360° ayant pour titre Paris brûle t-il ? [ consacré aux problèmes du projet de Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ] ( AP CADHP ) ].
Il était reproché à Marie-Hélène Bourcier d'avoir affirmé que Mme Silberfeld, journaliste du magazine Têtu était la lesbienne alibi de Têtu et qu'il suffit de voir comment le tout Paris rigole de raconter comme [ la journaliste ] n'a pas accès aux conférences de rédaction qui sont men only.
Têtu s'était désisté de sa plainte en diffamation contre le magazine 360° dès juillet 2003 mais l’avait maintenue à l’encontre de la seule personne de Marie-Hélène Bourcier.
Les plaignants avaient été déboutés une première fois de leur demande de voir condamner Marie-Hélène Bourcier pour diffamation par un jugement du Tribunal de Grande Instance du 15 septembre 2004.
Le Tribunal avait notamment estimé que Marie-Hélène Bourcier avait pu démontrer que la citation concernant la présence de Mme Silberfeld en conférence de rédaction avait été prononcée - lors des témoignages recueillis collectivement auprès des différentes personnes présentes - non par elle-même, mais par Mme Myriam Marzouk, salariée du magazine Têtu et membre d’Archilesb ! au moment des faits.
Le Tribunal avait également jugé que Marie-Hélène Bourcier, par ses propos sur l'exclusion des femmes des conférences de rédaction, cherchait de bonne foi à dénoncer l'hégémonie de la presse gay au détriment des lesbiennes et non à porter atteinte à l'honneur du magazine Têtu, ni à ses rédacteurs en chef.
=> Têtu : encore perdu !
Le magazine Têtu avait néanmoins interjeté appel par la voix de son nouvel avocat, Me Emmanuel Pierrat. La Cour d’Appel de Paris vient de juger cet appel irrecevable et a confirmé le jugement en première instance.
Marie-Hélène Bourcier tient à remercier son avocat, Me Yann Pedler, ainsi que toutes celles et ceux qui lui ont manifesté leur soutien à titre personnel, associatif et politique tout au long des trois années de procédure.

Février 2006 > La nuit des petits couteaux : Qui gagnera la bataille de Paris ? [ Jean-Luc Romero : président de Aujourd'hui, Autrement et Conseiller régional UMP île de France ]
=> Des voies nouvelles pour un Paris Autrement ...
Car ce bon François Devoucoux du Buysson, responsable de cette lettre satirique [ leperroquetlibere.com ], sait parfaitement qu'à Paris, il y a de 10 à 15 % d'homosexuels qui n'ont pas toujours été à la fête dans notre bonne ville. J'en ai même parlé avec lui en juillet 2005 dans un bistrot en face de la région : il a dû oublier !
Sous les précédents mandats, aucune association homosexuelle ne bénéficiait de subventions alors que certaines jouent incontestablement un rôle important et que notre capitale a la communauté gay la plus touchée par le sida de toute l'Union Européenne. N'oublions pas qu'un gay sur cinq à Paris est contaminé par le VIH / sida ! Sans compter le travail que font certaines associations pour limiter le suicide des adolescents homosexuels ou en faveur de la lutte contre les discriminations.
En 2004, 3.149 associations étaient subventionnées par la mairie de Paris à hauteur de près de 174 millions d'euros. Et, parmi ces associations, seule une dizaine d'associations homosexuelles - une petite vingtaine en 2005 - sur les centaines que compte nore ville, bénéficiaient d'une aide publique !
On est donc très loin des abus dénoncés par le Perroquet [ Libéré ] ou par certains élus de droite qui voient rouge dès que le mot homo se retrouve dans une délibération, à l'image de Dominique Baud, élue du 15ème arrondissement, obsessionnelle sur la question.
Certes, un terrible précédent qu'a dénoncé, là à juste titre, François Devoucoux du Buysson [ PARIScide, Les gâchis de l'ère Delanoë ( éditions de La Table Ronde ) ], a plombé beaucoup d'initiatives en faveur des associations gay ou lesbiennes.
En septembre 2002, le Conseil de Paris a voté une subvention de 100.000 euros pour la préfiguration d'un Centre d'Archives et de Documentation des Homosexualités
[ de Paris ( AP CADHP ) ], dont l'utilité est évidente.
A l'époque
[ discrètement sollicité par l'Association AP CADHP et la mairie de Paris ], j'ai donc pris ma plus belle plume pour demander aux conseillers de Paris de droite de voter pour cette subvention. Philippe Séguin, alors président du groupe RPR au Conseil, m'assura du vote de son groupe. Effectivement, l'immense majorité du Conseil de Paris adopta cette subvention et, ce faisant, la création du CADHP.
Quelle déconvenue de constater que quelques années plus tard personne ne sait réellement ce qu'est devenue cette initiative et que ces 100.000 euros se sont presque envolés en fumée ? ? ?
Mais est-ce parce qu'un projet n'a pas abouti et que les deniers publics ont ainsi été mal engagés
que les centaines d'associations homosexuelles de Paris doivent être punies ?
Sanctionne-t-on un club sportif qui demande des subsides municipaux au motif qu'un autre club a dilapidé une précédente subvention ? ...

Février 2006 > Delanoë attaqué sur ses subventions [ Nous ( ex IB News ) ]
Françoise de Panafieu, principale rivale de Bertrand Delanoë pour les élections parisiennes de 2008, critique les subventions municipales aux associations gays.
La Ville de Paris est-elle trop généreuse avec les homos ? Qui touche et combien ? Nous a enquêté …
=> De Panafieu polémique
Il y a un an, l'UMP parisienne aurait sucré de son Paris perdu de Bertrand Delanoë les passages critiquant le clientélisme et le communautarisme supposés du maire socialiste.
Françoise de Panafieu, la roller-skateuse aux cheveux blancs ( dixit [ La nuit des petits couteaux de Jean-Luc ] Romero ), revigorée par les sondages qui la donnent la mieux placée à droite pour battre le PS en 2008, n'a pas les mêmes scrupules dans Mon Paris gagnant.
Citant des chiffres inexacts, la députée y affirme que les associations luttant contre la discrimination des homosexuels sont particulièrement gâtées et que la générosité du maire est à la mesure de la reconnaissance qu'il attend.
Annick Lepetit, porte-parole du PS, rétorque que Bertrand Delanoë est un élu responsable, soucieux de défendre les libertés, la tolérance et le respect de l'autre, tandis qu'Anne Hidalgo, sa première adjointe, rappelle que toute subvention donne lieu à un vote au Conseil de Paris [ communiqué du 11 1 2006 ].
Ce que l'UMP sait fort bien pour s'y être régulièrement opposée et avoir critiqué l'influence d'un omniprésent lobby gay

=> Paranoïa sur l'homosexualité
Tout aussi trompeuse est la liesse de nombreux gays qui acclament le nouveau maire sur le parvis de l'Hôtel de Ville, le 18 mars 2001.
Laurent Jagueneau, porte-parole de 3HVP ( la toute nouvelle association des employés municipaux gays [ Homosexuelles et des Homosexuels de l'Hôtel de Ville de Paris et leurs amis ] ), vit de l'intérieur la vague rose :
- C'est pire
, affirme t-il à notre confrère Illico. Beaucoup de gens ont cru que les gays allaient être protégés, alors ils se sont lâchés ; il y a eu une sorte de déchaînement homophobe dans certains services, encore soumis à la main-mise RPR.
Assiégé, le nouveau maire se contente de demander de faire remonter informations et témoignages à Philippe Lasnier, son conseiller-médiateur avec la communauté, ainsi qu'à Christophe Girard, adjoint à la Culture, tous deux homosexuels.
Dans une ambiance de paranoïa, le premier n'hésite pas à rappeler aux journalistes que les conversations téléphoniques sont enregistrées et que la mairie peut compter sur un performant service juridique, tandis que le second promet à ses contradicteurs, comme Delfeil de Ton, auteur d'un éditorial irrévérencieux dans Le Nouvel Observateur, qu'ils auraient affaire à la police communautaire Act-Up Paris et SOS Homophobie, affirme François Devoucoux du Buysson, responsable du site communautarisme.net et auteur d'un récent Pariscide : les gâchis de l'ère Delanoë.
=> Un million pour les gays en 5 ans
Cinq ans après, le point d'achoppement est toujours le même : Toutes les associations [ gays ] méritent-elles vraiment d'être encouragées et financièrement soutenues ?, se demande de Panafieu. Vaste question ! Depuis l'alternance, environ 1 million d'euros leur ont été dévolues. C'est mieux que zéro, mais pas beaucoup plus : 0,2 % du budget consacré au monde associatif parisien.
Devant ces critiques, la Ville, généralement affable sur son soutien aux homos, se croit aujourd'hui obligée de préciser que seules 17 structures avaient reçu en 2005 un montant de 247.000 euros.
Des sommes en concordance avec les étiages listés par le site satirique Notre Dame de Paris ( notre.dame.de.paris.free.fr ) : 45.740 euros pour le 2e semestre de 2001, 273.000 en 2002, 228.950 en 2003, une chute à 142.000 en 2004 et 15.000 depuis le début 2006.
Cependant, à y regarder de plus près, deux associations, le Centre d'Archives et de Documentation [ Homosexuelles de Paris ] ( CADHP ) et le Centre Gai & Lesbien [ de Paris ] ( CGL ) accaparent à elles seules près de la moitié des subsides gays et illustrent la dérive que connaissent les structures municipalisées ( lire encadré ).
- Cette bérézina a obligé la municipalité à reprendre les choses en main … quitte à renouer avec des pratiques autrefois vilipendées, comme attribuer des fonds à des organismes présidés par des adjoints au maire, dénonce François Devoucoux du Buysson. Et de regretter que la droite qui avait déjà stupidement voté cette première subvention [ au CADH, ndlr ] s'est ainsi privée de la meilleure occasion à ce jour de confondre Bertrand Delanoë en pointant le décalage entre son discours sur l'éthique publique et ses pratiques de réseau.
=> Les chouchous … et les autres
Et, en effet, les soupçons de copinage n'épargnent pas son adjoint Christophe Girard depuis le financement de structures dont il fut président ( 84.000 euros pour le Festival du Film Gai & Lesbien [ Festival de Films Gays & Lesbiens de Paris ( FFGLP ) ] ) ou membre ( 13.550 euros pour SOS Homophobie, 28.700 pour ProChoix et 32.000 euros avec le ministère de la Santé pour Act-Up Paris qui montrera, en perturbant une Conférence sur la santé gay à l'Hôtel de Ville en novembre 2005, qu'elle n'a décidément pas la reconnaissance du ventre … ).
Inversement, pour ceux qui ne font pas partie du sérail, obtenir ne serait-ce qu'un rendez-vous avec le conseiller-médiateur relève du parcours du combattant.
En juillet 2001, Cineffable, organisatrice de 13 éditions du festival Quand les lesbiennes se font du cinéma, lequel accueille entre 7.000 et 9.000 spectatrices, doit patienter plusieurs mois avant d'être reçue, non par Philippe Lasnier, mais 5 minutes par la Directrice du service cinéma de la mairie.
L'association, qui ne demandait pas grand-chose, si ce n'est le prêt d'une salle, se voit conseiller de remplir un dossier de subvention qui permettrait de louer un lieu plus cher.
=> Saupoudrage financier
La subvention est finalement refusée à la fois par manque de budget et parce que l'événement est non-mixte.
- On se demande si [ cet ] argument avancé par Philippe Lasnier, relève de la mauvaise foi pure et simple, de la misogynie où d'une lesbophobie qui n'ose pas dire son nom, lâche alors l'historienne féministe Marie-Jo Bonnet.
- Il suffit de comparer les subventions allouées au mouvement gay [ masculin, ndlr ] pour comprendre que la disparité est enracinée jusque dans le domaine économique.
Ce n'est que la mobilisation du gratin goudou, alors très remonté contre le « sexisme » du projet-phare de CADHP, qui fait fléchir la mairie, laquelle fait voter deux fois 15.000 euros à Cineffable, plus 10.000 pour Archilesb! [ en réalité pour l'association Archives, Recherches et Cultures Lesbiennes ( ARCL ) ].
La Fédération Sportive Gaie et Lesbienne ( FSGL ) connaît pareille mésaventure, malgré ses entrées à la mairie ( Philippe Lasnier fut président du club gay Paris Aquatique ).
Car il ne s'agit plus de saupoudrer 4.000 euros mais de contribuer à un projet de 11 millions ...
- Réalisme et grande prudence par rapport au budget total impliqué deviennent de rigueur, d'autant qu'aucun événement gay ne manie un tel budget
Du coup, l'aide municipale se limite à une lettre de bonnes intentions du Mr. Gay puis, très tardivement, du maire. Mais pas d'argent public, à cause de la frilosité et la réticence des sponsors privés vis-à-vis de la cible gay !
=> Les bobos virent à droite
Cet argument, combiné à la baisse de popularité de Bertrand Delanoë chez les bourgeois bohèmes qui l'ont élu ( moins 18 points depuis 2003 ) tendrait à confirmer la constatation que fait Devoucoux du Buysson ( et vraisemblablement aussi de Panafieu ) :
- Un homosexuel bourgeois ressemble de plus en plus à un bourgeois homosexuel en vieillissant et il est probable que les électeurs parisiens qui s'identifient au mouvement gay se montreront plus sensibles aux arguments politiques leur permettant de valoriser leur patrimoine immobilier et d'alléger leur fiscalité qu'à des controverses relatives à des droits qu'ils ne sont qu'une minorité à réclamer, comme le mariage ou l'adoption.
Dit simplement : à voter à droite.
Par ailleurs, en finançant la vieille garde associative plutôt que des événements fun, Bertrand Delanoë prend le risque de s'aliéner la part la plus jeune de l'électorat gay, qui le crédite encore de 78 % de confiance pour faire avancer l'égalité des droits. Mais qu'en sera-t-il en 2008 ?
La dérive des centres municipalisés
Annoncé pour 2003, le Centre d'Archives et de Documentation [ Homosexuelles de Paris ] ( CADHP ) est repoussé à 2007 tandis que le Centre Gai & Lesbien [ de Paris ] ( CGL ) cumulera le même retard lorsqu'il aménagera dans ses nouveaux locaux en juin [ projet de Grand Centre LGBT de Paris île de France ].
Le fait que le CADHP ait dilapidé 100.000 euros en salaires, loyers et charges externes fait bondir Michel Chomarat, initiateur avec la mairie PS de Lyon d'un projet similaire [ à la Bibliothèque Municipale de Lyon ], qui a abouti plus rapidement et pour moins cher :
- On croit rêver face à l'incurie récurrente et au manque de contrôle manifeste des deniers publics. Comment en est-on arrivé à ce point d'amateurisme et de copinage ?
Pour Marie-Hélène Bourcier, d'Archilesb!, il s'agit ni plus ni moins que de réaliser une promesse électorale à n'importe quel prix, soit 820.000 euros d'ici 2007, puis 334.300 par an.
Du coup, pour partager les risques, on sollicite le ministère de la Culture tout en conservant une solution de repli : associer le CADHP au CGL.
Le problème est que cet autre canard boiteux, qui doit 47.000 euros à un salarié, est en quasi-faillite malgré des perfusions municipales de 330.490 euros depuis 2001 …

31 1 2006 > M. Delanoë cherche une stratégie pour faire face aux critiques [ Le Monde ]
Critiques sur sa politique de transports, réveil de la droite municipale : le maire ( PS ) de Paris, Bertrand Delanoë, traverse une passe difficile ...
Selon M. Delanoë, les quatre candidats à l'investiture UMP pour les élections municipales de 2008, Françoise de Panafieu, Claude Goasguen, Pierre Lellouche et Jean Tiberi, accaparent les médias sans que je puisse répondre.
- Delanoë est prenable,
proclame l'un des quatre prétendants, le député de Paris Pierre Lellouche.
- Il n'a pas un genou à terre. Il a seulement les semelles un peu moins propres, estime, à l'inverse, Didier Bariani, président du groupe UDF au conseil de Paris, pour qui, en campagne, Delanoë, c'est un kangourou avec des gants de boxe !
Certains, dans l'entourage du maire, prédisent que, passée l'investiture, l'UMP parisienne traversera un trou d'air pendant au moins un an. Période pendant laquelle il va falloir trouver les moyens de ne plus subir, prévient Christophe Caresche, adjoint ( PS ) chargé de la sécurité.
Même s'il estime que le temps de la campagne n'est pas venu, M. Delanoë a déjà chargé ses proches de rendre coup pour coup :
- A force de proférer des mensonges, la droite peut faire des dégâts. Je dois tout entendre mais je réclame un peu de vérité.
Ainsi, le livre de Françoise de Panafieu, maire du 17e arrondissement, ( Mon Paris gagnant, L'Archipel ) est-il très vivement critiqué par l'entourage du maire de Paris.
Mme de Panafieu ayant écrit que la municipalité subventionnait près d'une centaine d'associations luttant contre les discriminations des homosexuels,
Anne Hidalgo, première adjointe du maire, a immédiatement riposté : seules dix-sept associations intervenant dans ce domaine ont été aidées en 2005, a-t-elle rappelé dans un communiqué.
Quant aux attaques des autres candidats UMP contre la personne du maire, elles sont assimilées à une bataille de chiffonniers.

=>
Demande de contre-enquête ...
Face à quelques maires PS d'arrondissement qui l'incitent à freiner les projets de limitation de la voiture, M. Delanoë rétorque :
- J'ai été élu sur un programme. Rien ne serait pire que le trahir.
D'autant que 2006 sera l'année où beaucoup de chantiers vont se terminer avec notamment l'inauguration du tramway, en septembre, rappelle son entourage.
Pour le maire, agir ne veut pas dire refuser d'ajuster :
- Je regarde axe par axe ce qui pourrait être corrigé, dit-il ...
Ce qui n'empêche pas Yves Contassot, adjoint ( Vert ) chargé de l'environnement, d'affirmer que ce qu'on a fait jusqu'ici n'est pas suffisant.

23 1 2006 > Les nuages s'amoncellent au-dessus de Delanoë [ Le Figaro ]
Paris : En difficulté sur de nombreux dossiers, en baisse dans les sondages, le maire de la capitale demande à sa majorité de riposter à l'opposition.
Il reste encore deux bonnes années jusqu'aux prochaines élections municipales de 2008, mais, déjà, la nervosité a gagné les couloirs de l'Hôtel de Ville.
Pendant quatre ans, l'équipe municipale a semblé flotter sur un petit nuage de popularité et l'assurance d'avoir raison sur tout. Epaulée par une équipe de communication hors pair, rien n'avait prise sur elle et l'opposition, abattue par sa défaite de 2001, s'époumonait en pure perte.
Mais depuis quelques semaines, la municipalité de gauche a changé de tactique.
- Il y a une consigne nouvelle, raconte un élu socialiste. Il faut répondre systématiquement à toutes les critiques de la droite.
Plus question, donc, de traiter l'opposition avec dédain, quitte à lui donner plus d'importance médiatique qu'elle n'en gagnerait toute seule. Au risque d'ouvrir un peu trop tôt les joutes électorales, toutes les critiques de l'opposition sont désormais décortiquées et contestées.
=> Panafieu, cible favorite
Première à en faire les frais : Françoise de Panafieu, avec la sortie de son livre Mon Paris gagnant ( nos éditions du 14 janvier ).
Candidate la mieux placée à droite face au maire, qui conserve toutefois une confortable avance, le député maire du XVIIe arrondissement a eu droit à une allusion lors des voeux du maire, qui a contesté les chiffres qui figurent dans son ouvrage, et à des communiqués vengeurs de trois adjoints au maire, chacun dans son style :
- plutôt argumenté de la part de l'adjoint radical au tourisme Jean-Bernard Bros,
- proche du procès d'intention pour celui émanant de la première adjointe Anne Hidalgo ( qui lui reproche de s'interroger sur le montant des subventions versées aux associations homosexuelles )
- et un troisième très agressif de Clémentine Autain ( app. PCF ), élue elle aussi du XVIIe.
Mais elle n'est pas la seule dans le collimateur ...
Si l'attitude de la municipalité change, c'est que les nuages s'accumulent.
Certes, selon le dernier sondage CSA pour Le Parisien et Le Nouvel Observateur, Bertrand Delanoë conserve une cote très positive de 60% de satisfaits. Mais il est en baisse de 18 points par rapport au score qu'il enregistrait dans la précédente livraison, en 2003.
A la mairie, on souligne que le score de 2003 était exceptionnellement élevé car mesuré peu après que le maire a reçu un coup de couteau. Certes. Il n'empêche que ce sondage mesure la grogne des Parisiens, qui sont mécontents de la politique municipale ...
=> Des mesures mal comprises
Juillet 2005 a sonné la fin de la récréation pour l'équipe de Bertrand Delanoë : avec l'échec de la candidature de Paris aux Jeux olympiques, c'est le moteur de la fin de mandat qui est tombé en panne. Faute de projet fédérateur, les Parisiens ont braqué leur regard sur les travaux qui éventrent les chaussées parisiennes ...
Les incendies successifs dans des immeubles accueillant des personnes en grande difficulté ont aussi révélé aux Parisiens une réalité moins rose que celle que l'équipe municipale a l'habitude de mettre en valeur.
Surtout, les Verts ont montré par leur fronde de l'automne qu'ils étaient capables de perturber le fonctionnement de l'exécutif municipal.
Un coup de semonce qui pèsera lourd au moment de préparer l'échéance de 2008.

13 1 2006 > Des élus UMP multiplient les déclarations hostiles aux homosexuels [ Inter-LGBT ]
Dans un livre paru le 11 janvier, Mme Françoise de Panafieu, maire UMP du 17e arrondissement de Paris, met en doute la justification de l’aide accordée à une centaine d’associations luttant contre la discrimination des homosexuels, en les qualifiant de particulièrement gâtée.
En réalité, ces associations sont 17 à recevoir au total 247.000 euros, soit 0,2 % des subventions versées aux associations parisiennes, d’après la Mairie de Paris.
Tordre les faits au détriment de la vérité, en présentant un groupe comme bénéficiant d’un traitement de faveur indu ou profitant d’un copinage est une recette connue :
Françoise de Panafieu ne fait que réadapter les vieilles ficelles de l’antisémitisme, pour cette fois-ci alimenter une homophobie d’autant plus détestable qu’elle n’est pas assumée.
En cas de retour au pouvoir, Mme de Panafieu entend-elle revenir aux pratiques discriminatoires des équipes municipales dirigées par MM. Chirac et Tibéri dont elle a fait partie, en refusant toute aide aux associations LGBT ?
Le même jour, 171 parlementaires de la majorité ont constitué une entente contre le mariage et l’adoption d’enfants par deux personnes du même sexe. Ils mettent en avant que l’homosexualité serait un « choix » contradictoire avec celui d’accueillir un enfant, et que le principe de précaution imposerait que les couples de même sexe ne doivent pas élever d’enfant.
Dans le monde fantasmé par ces élus, les personnes qui auraient fait le choix évidemment facile et égoïste de l’homosexualité mettraient en danger les enfants dont ils sont les parents : ces assertions sont insultantes et stigmatisantes pour les homosexuels, et pour les dizaines de milliers d’enfants qu’ils élèvent aujourd’hui et dont toutes les études démontrent au contraire qu’ils connaissent les mêmes joies et les mêmes difficultés que tous les autres enfants.
La mission parlementaire Famille et droit des enfants n’a même pas rendu ses conclusions, que ces élus dressent déjà des barricades sans se préoccuper de blesser les personnes contre qui ils s’opposent.
=> Trop, c’est trop : l’Inter-LGBT demande à Nicolas Sarkozy de clarifier la ligne de l’UMP
Le 24 décembre dernier, dans un entretien accordé à Libération, le président de l’UMP, Nicolas Sarkozy, rappelait :
- C’est moi le premier qui ai regretté l’attitude de la droite face au Pacs, en référence aux propos outranciers et injurieux tenu en 1998 et 1999 par nombre des parlementaires de l’opposition de l’époque. L’Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans juge malhonnête ce double langage du principal parti de la majorité, avec d’un côté un président qui affiche une prudente ouverture sur les questions liées à l’homosexualité, et de l’autre des élus de plus en plus nombreux qui attaquent les associations de lutte contre l’homophobie et stigmatisent les familles homoparentales, voire injurient les personnes homosexuelles ( cf. Christian Vanneste ).
C’est pourquoi l’Inter-LGBT adresse ce jour une demande d’entretien en urgence au président de l’UMP, afin de connaître enfin la position de son parti :
- sur le soutien ou non des élus locaux de l’UMP à l’action des associations qui luttent contre les discriminations liées à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre ;
- sur les propositions de l’UMP face au fait homoparental, et à la revendication d’accès au mariage.
Pour l’Inter-LGBT, le débat démocratique sur ces questions de société exige cette clarification.

12 1 2006 > Subventions LGBT : Anne Hidalgo réplique à Françoise de Panafieu [ e-llico.com ]
Quelques heures après la publication du livre de Françoise de Panafieu dans lequel la députée-maire UMP du 17ème attaque le maire, Bertrand Delanoë, sur les subventions accordées par la municipalité aux associations luttant contre l’homophobie, Anne Hidalgo réplique au nom de la Ville.
Alors que Françoise de Panafieu affirme que la municipalité parisienne subventionnerait près d’une centaine d’associations (…) luttant contre la discrimination des homosexuels, la première adjointe au maire de Paris précise que dans les faits, dix-sept associations intervenant dans ce domaine ont été subventionnées en 2005 par la Ville de Paris, pour un montant total de 247.000 euros, soit 0,2% du budget global consacré au monde associatif parisien.
- Bien entendu,
ajoute Anne Hidalgo, toute subvention donne lieu à un vote au Conseil de Paris, ce que Françoise de Panafieu devrait savoir si elle y était plus assidue.
La municipalité rappelle au passage que qu’avant 2001 - madame de Panafieu étant alors membre de l’Exécutif municipal - les associations gays et lesbiennes ont systématiquement trouvé porte close à l’Hôtel de Ville. Il était donc légitime de mettre fin à cette attitude discriminatoire et d’aider ces structures, au même titre que n’importe quelle autre association proposant une prestation utile aux habitants de notre cité.
Anne Hidalgo parle de méconnaissance chronique des dossiers parisiens de la part de l’élue UMP et d’un nouveau dérapage (qui ) confirme la culture rétrograde et intolérante de la députée maire du XVIIème arrondissement …
Le communiqué publié hier conclut que la diversité de Paris est l’une de ses plus grandes richesses et son esprit d’ouverture, une constante de son histoire.
Le CGL de Paris qui rassemble un grand nombre d’associations parisiennes réagit lui aussi.
- Les pouvoirs publics se déchargent sur les associations de leurs missions de service public, il est donc légitime que les associations reçoivent des moyens financiers pour mener à bien leurs actions observent les responsables du Centre LGBT parisien.
Le Centre Lesbien Gai Bi et Trans de Paris [ et Ile de France ] dénonce aussi l’amalgame qu’entretient Françoise de Panafieu entre l’orientation sexuelle du Maire de Paris et une stratégie politique d’attribution des subventions municipales dans lequel il voit une manœuvre électoraliste.

12 1 2006 > Paris : Françoise de Panafieu polémique sur les subventions aux associations [ tetu.com ]
Dans son nouveau livre, Françoise de Panafieu critique la stratégie clientéliste du maire de Paris, qu'elle accuse de trop subventionner les associations de lutte contre l'homophobie. Dans ce but, la députée-maire du 17ème arrondissement, candidate à l'investiture UMP pour la mairie de Paris, n'hésite pas à diffuser des informations erronées. En effet, selon elle, la mairie subventionnerait plus d'une centaine d'associations […] luttant contre la discrimination d'homosexuels.
Un chiffre très éloigné de la réalité puisque chaque année, une moyenne de seulement 12 associations LGBT ont été subventionnées par l'équipe de Bertrand Delanoë.
Malgré les faits, Françoise de Panafieu écrit, à la page 103 de son essai Mon Paris gagnant ( L'Archipel ), que les associations luttant contre la discrimination des homosexuels sont particulièrement gâtées, évoquant la générosité du maire à la mesure de la reconnaissance qu'il attend. Et un peu plus loin: Toutes méritent-elles vraiment d'être encouragées et financièrement soutenues ? Le copinage n'explique pas tout.
En 2005, seules 17 associations incluant la lutte contre l'homophobie ont reçu un montant total de 247.000 euros, soit 0,2% du budget global consacré au monde associatif parisien.
- Bien entendu, répond Anne Hidalgo, première adjointe au maire de Paris, toute subvention donne lieu à un vote au Conseil de Paris, ce que Françoise de Panafieu devrait savoir si elle y était plus assidue. Je tiens à dénoncer ces assertions mensongères.
Le Centre lesbien, gay, bi et trans de Paris s'insurge lui aussi contre ces manœuvres électoralistes. Le mensonge, l'amalgame et l'homophobie sont-ils indispensables à Mme de Panafieu pour briguer la Mairie de Paris ? s'interroge le CGL [ de Paris Ile de France ] dans un communiqué.

12 1 2006 > Le centre LGBT dénonce des manoeuvres électoralistes calomnieuses et homophobes, destinées à briguer la mairie de Paris [ citegay.fr ]
Françoise de Panafieu critique Bertrand Delanoë et sa politique d'attribution de subventions aux associations LGBT.
Dans son livre Mon Paris gagnant (Editions l'Archipel), paru le 11 janvier, Françoise de Panafieu, députée maire UMP du 17ème arrondissement, s'interroge sur la légitimité de l'attribution de subventions, qui auraient augmenté de plus de 80 millions d'euros en cinq ans, à destination d'une centaine d'associations de lutte contre l'homophobie.
Elle ne remet pas en cause l'utilité de ces subventions mais se demande si des subventions à un nombre aussi important d'associations sont légitimes.
La réalité des chiffres est tout autre puisque la ville de paris n'accorde en fait que 200.000 euros par an, à seulement 17 associations, ce qui représente 0,2 % de l'enveloppe globale.
Dans un communiqué daté d'aujourd'hui, le centre LGBT de Paris [ et Ile France ], s'insurge contre ces manoeuvres électoralistes qui fleurent mauvais l'homophobie.
Ses présidents rappellent que, dans le cas où les pouvoirs publics se déchargent sur les associations de leurs missions de service public, il est légitime que les associations reçoivent des moyens financiers pour mener à bien leurs actions.
Ils font également remarquer que la députée maire ne parle que des associations homosexuelles, et que cibler d'autres organisations n'aurait sans doute pas servi son intérêt électoral.
En parlant des largesses à caractère clientéliste de Bertrand Delanoë, elle amalgame l'orientation sexuelle du Maire de Paris avec une stratégie politique d'attribution des subventions municipales.

11 1 2006 > Quand les manoeuvres électoralistes de Mme de Panafieu riment avec l'homophobie [ cglparis.org ]
Dans son ouvrage, Le Paris gagnant, Françoise de Panafieu, l’une des candidats déclarés à la Mairie de Paris critique la politique d’attribution des subventions aux associations, pratiquée par la Ville.
Elle affirme que le montant global des subventions a augmenté de 80 millions d’euros en cinq ans. Et alors ? Les pouvoirs publics se déchargent sur les associations de leurs missions de service public, il est donc légitime que les associations reçoivent des moyens financiers pour mener à bien leurs actions.
Elle ne cite que les seules associations homosexuelles qui bénéficieraient selon elle des largesses à caractère clientéliste du Maire. De la sorte, elle amalgame l’orientation sexuelle du Maire de Paris avec une stratégie politique d’attribution des subventions municipales.
Or le pourcentage des subventions attribuées aux dix sept et non les prétendues cent associations de lutte contre l’homophobie, représente 0.2 % de l’ensemble de l’enveloppe globale. Pourquoi a-t-elle focalisé sur ces seules associations pour illustrer son propos ?
En cherchant bien, Mme de Panafieu aurait sans doute pu trouver une catégorie d’associations bénéficiant de bien plus que ces modestes 0.2% ; mais elle n’aurait pas dans ce cas servi son intérêt électoral. Enfin, les subventions sont toutes débattues et votées au Conseil de Paris, Mme de Panafieu souhaite t-elle remettre en cause la démocratie ?
Le mensonge, l’amalgame et l’homophobie sont-ils indispensables à Mme de Panafieu pour briguer la Mairie de Paris ? Le Centre Lesbien Gai Bi et Trans de Paris Ile-de-France s’insurge contre de telles manœuvres électoralistes.
Les Présidents : Christine Le Doaré 06.89.33.78.07 :: Claude Chantereaux 06.07.57.06.51

11 1 2006 > Paris : De Panafieu attaque Delanoë sur les subventions aux associations LGBT [ e-llico.com ]
Dans son livre Mon Paris gagnant, la député-maire UMP du 17ème, Françoise de Panafieu attaque Delanoë sur les subventions aux associations LGBT. Dans son livre Mon Paris gagnant ( Editions l’Archipel ), en librairie aujourd’hui, la députée-maire UMP du 17ème, Françoise de Panafieu, consacre un passage, p.103, aux subventions accordées par la ville aux associations luttant contre l’homophobie.
Selon la candidate à la candidature à la mairie de Paris, la ville agirait selon une stratégie clientélisteles associations luttant contre la discrimination des homosexuels sont particulièrement gâtées.
On peut encore lire : Aucun élu au sein du Conseil de Paris ne conteste la nécessité de lutter contre l’homophobie, mais quelle est la justification de l’aide accordée par la municipalité à près d’une centaine d’associations poursuivant ce but ? Toutes méritent-elles vraiment d’être encouragées et financièrement soutenues ? Le copinage n’explique pas tout.

Le propos de Françoise de Panafieu est déjà inexact dans la mesure où plusieurs élus de Paris ont voté contre des subventions accordées à des associations LGBT, mais surtout les chiffres évoqués par la députée sont très loin de la réalité. Là ou Françoise de Panafieu parle d’une centaine d’associations, la ville n’en subventionne qu’une douzaine pour un montant annuel de 200.000 € par an, et non des 80 millions € cités dans le livre.

11 1 2006 > Réaction de Anne Hidalgo à l'ouvrage de Françoise de Panafieu paru aujourd'hui [ paris.fr ]
Dans un ouvrage paru aujourd’hui, madame de Panafieu affirme, de façon erronée, que la municipalité parisienne subventionnerait près d’une centaine d’associations (…) luttant contre la discrimination des homosexuels.
Dans les faits, dix-sept associations intervenant dans ce domaine ont été subventionnées en 2005 par la Ville de Paris, pour un montant total de 247.000 euros, soit 0,2% du budget global consacré au monde associatif parisien. Bien entendu, toute subvention donne lieu à un vote au Conseil de Paris, ce que Françoise de Panafieu devrait savoir si elle y était plus assidue.
Il faut d’ailleurs noter qu’avant 2001 - madame de Panafieu étant alors membre de l’Exécutif municipal - les associations gays et lesbiennes ont systématiquement trouvé porte close à l’Hôtel de Ville. Il était donc légitime de mettre fin à cette attitude discriminatoire et d’aider ces structures, au même titre que n’importe quelle autre association proposant une prestation utile aux habitants de notre cité.
Outre sa méconnaissance chronique des dossiers parisiens, ce nouveau dérapage confirme la culture rétrograde et intolérante de la députée maire du XVIIème arrondissement, qui utilise d’ailleurs ici les vocables de clientélisme et de copinage évoquant même la générosité du maire à la mesure de la reconnaissance qu’il attend de ces associations …
A quel copinage madame de Panafieu fait-elle allusion ? Faudrait-il en déduire que l’identité personnelle d’un individu définit mécaniquement ses choix électoraux et citoyens ? On voit à quels extrêmes un mode de raisonnement aussi édifiant peut conduire, appliqué à telle ou telle composante de la société parisienne.

Je tiens donc à dénoncer les assertions mensongères de madame de Panafieu, en lui rappelant que la diversité de Paris est l’une de ses plus grandes richesses et son esprit d’ouverture, une constante de son histoire.
Aucun sondage ne sera en tout cas indispensable pour établir la médiocrité d’un livre dans lequel le narcissisme un peu primaire de l’auteur n’a d’égal que la vacuité de ses propositions.

10 1 2006 > Mémoire LGBT : les Archives valident le projet [ e-llico.com ]
A défaut d’un calendrier pour l’ouverture du Centre des mémoires LGBT Paris/Ile-de-France ( ce qui n’est décidément pas une bonne nouvelle ), il faudra se contenter d’une nouvelle ( bonne cette fois ) : le projet est scientifiquement validé et approuvé par le Centre départemental des Archives de Paris.
Ce contrôle ( sur la méthodologie et la dimension scientifique du projet ) avait été demandé il y plusieurs mois par Odette Christienne, adjointe au maire de Paris en charge du patrimoine, qui entendait ainsi se prémunir d’éventuelles attaques sur un dossier qui a connu de nombreux soubresauts.
- J’ai lu, annoté et validé le projet, indique Agnès Masson, directrice du Centre départemental des Archives de Paris. C’est un projet très fouillé et très professionnel, bien argumenté et qui comporte très peu d’erreurs. C’est ce que j’ai indiqué à Madame Christienne, fin novembre.
Agnès Masson a d’ailleurs donné son accord pour intégrer le futur Comité scientifique du Centre.
Fin novembre, le projet a été présenté à Martine de Boisdeffre, directrice des Archives de France, qui a salué son intérêt.
Cet adoubement institutionnel est fondamental puisqu’il devrait permettre de débloquer une subvention du Ministère de la Culture.

2 1 2006 > Enchères [ gayvox.com ] ...
On m’a raconté une histoire vraie qui m’a fait bondir. Figurez-vous qu’à l’Est de la France ...
C’est le fait que dans cette ville, une association LGBT et plus, regroupant quelques 800 adhérents ( excusez du peu ! ), a organisé avant les fêtes de fin d’année une vente aux enchères d’objets offerts par les membres de la nobles assemblée et qu’ils ont réussis à collecter plus de 1.500 € pour soutenir l’activité Arc-en-ciel !
Si je compare avec la somme récoltée par la vente d’œuvres artistiques aux enchères organisée au Salon Rainbow Attitude en 2005 au profit de la lutte contre le SIDA, j’ouvre les vannes ( non au sens de se faire vanner ) de la petite polémique qu’on m’accusera d’attiser. Je n’en suis pas là. Pour l’instant, je constate. En déduit qui voudra qui pourra.
J’attendais un exemple pour argumenter mon avis sur la question d’un échec qui m’a fait mal au ventre. Aujourd’hui, je peux dire : Besançon plus fort que Paris ! Car, vous l’avez deviné puisque vous demeurez férus d’histoire, il s’agit de Besançon.
Pour une fois que je n’évoque pas l’immense, le prodigieux, l’incalculable Centre d’archives homos de Paris …
Désolé, en 2006, j’ai encore l’intention de sévir un peu. Histoire de vous redonner le goût de la mise en perspective …
Respectueusement votre Gayvox et chaleureusement réchauffé votre envie d’indépendance.

1er 1 2006 > Résister - Vivre la mémoire [ Vincent Espagne ]
:: Vers un deuxième acte ?
Au printemps 1994, nous nous retrouvons rue Sedaine à une quinzaine. Certains ont travaillé longtemps dans ses locaux, d’autres aujourd’hui y militent. Les plus anciens se souviennent des assemblées générales du FHAR dans le préfabriqué de l’Ecole des beaux arts, François montre des photographies des premiers défilés. Sur ses images, on en reconnaît beaucoup. Certains sont morts, d’autres, on n’a aucune nouvelle… Les séances du groupe sont graves. L’appel vient des plus jeunes. Leur génération fait fasse au sida, la précédente avait du rendre visible la différence. L’homosexualité devient un vecteur marchand et c’est par celui là même que se propage le plus facilement le virus. Les homosexuel(e)s s’organisent en une myriade d’associations et un « centre » tente de les fédérer. On dépose des logos, des titres de presse. Radio Fil rose devient FG...
:: Les startellettes en piste !
En quelques mois de préparation de l’acte 1, (pas grand-chose : une exposition à Paris puis à Amsterdam en juin, une brochure), je réalise combien la tâche peut être difficile. A la question : qui détient les fonds, les épaules se rentrent, les rancoeurs émergent… Avec tout son art, Audrey nous obtient quelques planches que Frank Arnal avait crées en 1979.
Le problème, c’est que le projet d’un Centre d’Archives et de Documentations existe dans les têtes depuis quelques années. J’en avais déjà entendu parler dans les anciens locaux du CGL à quelques mètres du Dupleix ! [ le projet de Centre d'Archives de la Maison des Homosexualités n'a pas abouti ( malgré les 50.000 francs de subventions du Ministère de la Culture ) ].
Pendant toutes ces années d’agitation égocentrée ( à Pablo, à Jean : n’avez-vous pas le sentiment d’un immense gâchis ? ), rien ne s’est fait et rien n’est fait encore, sinon un dossier quelque part dans un bureau du cabinet du Maire de Paris.

L’institutionnalisation avant l’existence de l’établissement : en voilà une avancée !
Que sont devenues les archives de Guy Hockeinghem, celles de Michel Cressole, celles de Gilles Chatelet ? J’apprends que celles de Gai Pied ( ou du moins ce qu’il en reste ) sèchent dans des cartons quelque part dans Paris, ( propriété d’un organe de presse ? )
:: Confisquer la mémoire, c’est entretenir la discrimination
Depuis, c’est sans cesse que des garçons découvrent avec stupeur dans ma bibliothèque 3 Milliards de pervers - Grande encyclopédie des homosexualités (1973) et demandent à entendre mon témoignage, un petit bout d’histoire, désir très important puisqu’elle les concerne en premier chef. Et je réalise à chaque fois combien la confiscation de la mémoire est un acte plus qu’inconsidéré !
Ne pas faire vivre la mémoire, la rendre visible, c’est la bafouer. C’est pratiquer une discrimination entre ceux qui savent, ceux qui détiennent et ceux qui doivent savoir. C’est entretenir la suspicion, voire la honte. C’est jouer de la spéculation sur un patrimoine collectif.
Aujourd’hui, combien d’entreprises citoyennes font vivre la mémoire ?
- GKC
à Lille [ Centre d'Archives et de Documentation de Gay Kitsch Camp ] ( gaykitschcamp.com )
- et celle de Hoang à Vitry sur Seine [ Conservatoire des Archives et des Mémoires LGBTQ de l'Académie Gay & Lesbienne ] ( archiveshomo.info ),
- bientôt une à Lyon [ Centre de Ressources Documentaires Gays et Lesbiennes de la Bibliothèque Municipale de Lyon ( www.bm-lyon.fr ) ].
Des structures, non pas rivales mais complémentaires avec leur dynamique propre. Tout cela devrait être immédiatement, de manière permanente et directement visible.
Il s’agit de témoigner des résistances, des luttes, de faire vivre une culture, ou du moins de tenter la démonstration qu’il en existe une. C’est rendre visibles les immenses influences, les apports intellectuels et sociaux, l’histoire d’une communauté qui n’en est pas vraiment une.
Mais quelle importance à vouloir faire vivre la mémoire, dès lors que D. ( 25 ans ), revendique le droit à l’indifférence et qu’il réfute la folle attitude qui, pourtant, le caractérise ?
Je ne peux m’empêcher de lui rappeler ce que les acquis qui sont les siens aujourd’hui le sont parce qu’avant lui, des folles se sont battue pour les obtenir. Il n’était question ni de droit à la différence ou à l’indifférence, mais de celui à l’existence. Puis, en quelques années, le sida a transformé nos organisations naissantes. Que sont devenus les mémoires de nos pairs, de nos amants disparus ? Certes, Les homosexuel(e)s se reproduisent de bouche à oreille ( Place Saint Ravy, Montpellier, 1980 ) …
:: En 2005, on pend les homosexuels à quelques heures d’avion d’ici…
En ces temps de retour de l’ordre moral, le texte/manifeste de Gilles Chatelet La République des chiennes ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas est toujours de vigueur.
Pour résister, faire vivre la mémoire. Vers un deuxième acte ?

Fin 2005 > Engagement AP CADHP toujours non respecté : Un état d'avancement du projet sera régulièrement présenté devant le Conseil de l'Inter-LGBT ...
> Archives Gay : l'Inter-LGBT contre la polémique [ e-llico.com ] 13 1 2003
L’Inter-LGBT intervient à son tour dans la polémique sur le Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles.
"L'Inter-LGBT a souhaité la création d'un Centre d'archives et de documentation, sur l'ensemble des minorités sexuelles, qui s'inscrive résolument dans la société : par la mise en place d'un service de documentation ouvert à toutes et à tous, par le recueil d'archives de diverses sources, sans exclusion, par la valorisation des documents d'une histoire fragile et méconnue. Elle exprime sa satisfaction d'avoir vu ce souhait concrétisé par le projet de l'Association de Préfiguration du Centre, animée par Christopher Miles, Florence Tamagne et Jean Le Bitoux, et se réjouit du soutien apporté par la Ville [ de Paris ] à ce projet ".
L'Inter-LGBT regrette la polémique née autour de la pétition Pour que cesse l'exclusion des lesbiennes dans le projet du futur Centre de documentation et d'archives homosexuelles de Paris qui lui a notamment été adressée, ainsi que l'exploitation qui en a été faite dans la presse.
Afin d'en savoir plus, et de connaître les explications des premiers intéressés, Jean Le Bitoux, co-initiateur du projet du CADHP a été invité lors du dernier Conseil. Il a ainsi pu réaffirmer que le projet, aujourd'hui dans sa phase de préfiguration, était ouvert à toutes les contributions, et que, contrairement aux affirmations erronées de la pétition, la composition du comité scientifique du Centre reflétait une réelle mixité, et s'approcherait de la parité dans les prochains mois.
Un état d'avancement du projet sera régulièrement présenté devant le Conseil de l'Inter-LGBT. L'Inter-LGBT rappelle son souci constant d'une concertation entre les différentes composantes du mouvement lesbien, gai, bi et trans. Elle appuie en particulier les démarches constructives de la Coordination Lesbienne en France, des Archives Lesbiennes et du Collectif Existrans vis-à-vis du CADHP afin de s'en rapprocher et de proposer de nouvelles contributions au projet.
L'Inter-LGBT se déclare "disponible, si cela s'avérait nécessaire, pour poursuivre la discussion avec les différents protagonistes. Elle souhaite que cesse la polémique qui jette le discrédit sur l'ensemble du mouvement LGBT afin que le projet du CADHP puisse se développer dans la sérénité et dans le respect des principes de neutralité et de pluralité qu'il s'est donné".

Année 2005 > L’ouverture au public est prévu pour 2005 : on attend toujours cette ouverture du CADHP, déjà reportée d'année en année par l’Association de Préfiguration APCADHP
> Centre d’Archives : ouverture en 2005 [ e-llico.com 5 1 2004 ]
Aggiornamento pour le Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris. Le CADHP est désormais un Carrefour de toutes les archives et un Centre de toutes les histoires. L’ouverture au public est prévu pour 2005.
C’est à un véritable aggiornamento qu’a procédé l’équipe du Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP) ces derniers mois. Le CADHP est donc désormais un Carrefour de toutes les archives et un Centre de toutes les histoires.
Histoire d’enterrer la polémique,
la nouvelle équipe précise dans un document de travail que Cette histoire est celle des lesbiennes, des gays, des bis et des trans. C’est une histoire globale d’émancipation sociale et psychologique face à la condamnation morale et normalisatrice, le pouvoir des lois et l’obsession des médecins. Nos histoires d’émancipation sont parfois croisées, souvent parallèles.
Pour le moment, le projet en est toujours à la phase de préfiguration.
- L’équipe qui ne compte qu’un salarié [ Jean le Bitoux, directeur et principal initiateur du projet ] travaille à la rédaction d’un projet définitif qui devrait être présenté en septembre 2004, explique Stéphane Martinet, président de l’Association de Préfiguration du CADHP. Nous chercherons un local nous permettant d’accueillir le public fin 2004 pour une ouverture en 2005.
Côté finances, l’association vit encore sur la subvention de 100.000 euros votée par la Mairie de Paris en 2002.
- Nous n’avons pas fait de nouvelle demande de subvention en 2003,
précise Stéphane Martinet. Mais nous le ferons en 2004. Pour le moment, nous imaginons le centre idéal et après il s’agira d’être pragmatiques en fonction de nos moyens. Dès février 2004, un site internet renouvelé permettra d’être informé de l’avancement de notre projet.

Pour l'année 2005 > Nouvelles demandes de subventions de l'AP CADHP : mairie de Paris, Ministère de la Culture ...
> CADHP : les archives au placard ? [ e-llico.com 11 4 2005 ]
... Odette Christienne, adjointe au maire en charge de la Mémoire, a enfin reçu, début avril, après l’annonce de l’initiative des Verts, de nouvelles informations sur ce dossier délicat.
- Nous avons obtenu un rapport d’activités ainsi qu’un bilan financier de l’utilisation de leur subvention de 100 000 euros, explique Patrice Porcheron, directeur de cabinet d’Odette Christienne. Les responsables du projet nous ont indiqué que le rapport [ le résultat de la phase de préfiguration ] était, pour le moment, soumis à l’avis d’experts, d’archivistes, de bibliothécaires pour validation. Une fois entériné par le conseil d’administration de l’association de préfiguration, nous recevrons le projet définitif. Nous savons déjà qu’il comportera un plan de développement à cinq ans et que l’activité de bibliothèque pour le grand public initialement prévue serait abandonnée ...
- Il est exact que nous soumettons notre projet à l’avis de professionnels,
explique l’association de préfiguration du CADHP. Une fois, cette phase achevée, nous remettrons, avant la fin avril, notre rapport définitif à la mairie de Paris. Il est légitime qu’on demande des nouvelles du projet. Ce que nous pouvons dire, c’est que nous avons transmis nos bilans moraux et financiers — vérifiés par un commissaire aux comptes — à la mairie de Paris. Nous envisageons d’ailleurs de faire une nouvelle demande de subvention pour 2005.
Depuis 2002 et le versement d’une subvention de 100 000 euros, l’association n’a en effet sollicité aucune autre subvention, mais la mairie annonce déjà la couleur.
Nous n’avons pas eu de demandes en 2004 ni cette année, explique Patrice Porcheron. De toutes façons, notre enveloppe budgétaire pour 2005 ne nous permet pas de subventionner de nouveau cette structure. Par ailleurs, il est inenvisageable que le projet dépende des seules subventions municipales, ce serait une gestion de fait d’une structure dont je rappelle qu’elle n’est pas un projet municipal.
Cette situation inquiète-t-elle l’équipe du futur CADHP ? Pas vraiment même si on concède avoir quelques difficultés à mobiliser des partenaires financiers.
- Nous avons présenté notre projet au ministère de la Culture qui semble intéressé mais c’est toujours le cas lorsqu’on ne parle pas encore d’argent. C’est, en revanche, plus difficile avec des financeurs privés qui, eux, comprennent mal l’intérêt d’un tel centre.

1er 12 2005 : Journée mondiale de lutte contre le sida > Sida : état d’urgence [ Le Monde ] appel interassociatif
Le sida a été déclaré Grande cause nationale pour l’année 2005. Pour tous les acteurs associatifs signataires de ce texte, l’attribution de ce label devait propulser le sida sur de la scène politique et médiatique, entraîner la mobilisation de l’ensemble de la société contre l’épidémie et marquer un nouvel élan dans le combat contre la maladie.
=> Dès janvier, le collectif Sida, Grande cause nationale 2005 appelait les pouvoirs publics à mettre en oeuvre six mesures d’urgence en faveur de l’amélioration des conditions de vie des personnes séropositives et de la prévention des contaminations. Onze mois plus tard, ces revendications sont plus que jamais d’actualité :
1 - L’interdiction de toute discrimination dans l’accès aux assurances et aux prêts pour les personnes touchées par le VIH/sida. Parce qu’un tiers des personnes séropositives interrogées par Sida Info Droits (2005) déclare une discrimination dans l’accès à l’emprunt et à l’assurance et un autre tiers renonce à la souscription d’un prêt, d’une assurance ou d’une mutuelle en raison de ces discriminations.
2 - La mise en œuvre et l’application effective d’une politique ambitieuse de prévention et d’éducation aux sexualités auprès des jeunes, pourtant inscrite dans les programmes scolaires, dès le collège. Parce que les 20-29 ans constituent la deuxième tranche d’âge la plus représentée parmi les découvertes de séropositivité, ce qui devrait justifier une politique de prévention massive en milieu scolaire et universitaire.
3 - Le développement de la recherche médicale et une plus grande attention portée aux spécificités des femmes séropositives. Parce que les femmes représentent toujours moins d’un quart des personnes incluses dans la recherche sur le traitement du VIH/sida.
4 - Un plan d’urgence sanitaire dans les départements français d’Amérique. Parce que la situation exige une réponse rapide et efficace face à l’ampleur croissante de l’épidémie dans les départements français d’Amérique et que, sollicité par les associations, le ministre de l’Outre-mer ne s’est pas positionné sur cette question.
5 - L’accès à la couverture médicale universelle pour tous, y compris pour les étrangers en situation irrégulière. Parce que cette année, deux décrets restreignant l’accès à l’aide médicale d’État ont été publiés contre l’avis de la Cnam, les recommandations du rapport Delfraissy et la position des associations de malades, malgré les promesses des gouvernements Raffarin.
6 - Une contribution accrue de la France à la lutte contre le sida dans les pays en développement. Parce que la hausse de la contribution française aux efforts multila tilatéraux et le projet de taxation internationale restent bien en deçà des urgences de l’épidémie et se fait au détriment de la coopération bilatérale.
En cette fin d’année, la situation de l’épidémie génère une certaine amertume voire de la colère. Le nombre de personnes vivant avec le VIH n’a jamais été aussi important et l’estimation du nombre de découvertes de séropositivité est en augmentation. Les défis qui se posent à nous sont de plus en plus pressants : précarisation galopante des malades, conditions de vie pour certains de plus en plus intolérables, discrimination sousjacente, banalisation de l’épidémie, etc. Pourtant les moyens consacrés à la prévention et à l’accompagnement des malades, et en particulier les subventions aux associations, n’augmentent pas et baissent même pour bon nombre d’entre elles. Il y a urgence à agir. L’épidémie de sida requiert une fois de plus la mobilisation de toute la société. Le gouvernement doit marquer et formaliser le nécessaire engagement de toutes les institutions concernées.
C’est pourquoi nous demandons, avant la fin de l’année, la création d’une Mission interministérielle de lutte contre le sida. Dotée des moyens appropriés, elle devra permettre un travail commun de tous les acteurs publics pour rendre leur action plus concertée et plus efficace et sera également un outil de collaboration avec les associations.
=> Le 1er décembre, nous invitons tous les citoyens à nous rejoindre pour continuer le combat en participant à la Marche interassociative.
- Rendez-vous à 18h30 sur le parvis du Centre Pompidou. Le parcours de la manifestation : Parvis de Beaubourg -> rue rambuteau -> rue st-denis -> bld Bonne Nouvelle -> les grands boulevards -> Opéra
- À 17h30 le Patchwork des noms sera déployé sur le parvis du Centre Pompidou.
=> Signataires
ACADÉMIE GAY & LESBIENNE / ACTIS / ACTIONS-TRAITEMENTS / ACT UP-PARIS / AERI / ASSOCIATION FRANçAISE POUR LA RÉDUCTION DES RISQUES / ALTERNAT’HIV / ANGEL 91 / APA / ARAP-RUBIS / ARCAT / AREIS / ASSOCIATION DES AMIS DE BONNEUIL / ASUD / AFRIQUE AVENIR / AGLA FRANCE / AIDES / AIDES ÎLE-DE-FRANCE / APG / ATF (ASSOCIATION DES TUNISIENS DE FRANCE) / L’AUTRE CERCLE / BASILIADE / BONDEKO / BLUE MOON / CABIRIA / CACIS / CHRÉTIENS & SIDA / LA CLEF / COLLECTIF PARIS CENTRE DE LUTTE CONTRE LES DISCRIMINATIONS À L’ENCONTRE DES HANDICAPÉS / COMEDE / COORDINATION TOXICOMANIE 18 / COUPLES CONTRE LE SIDA / CRIPS ÎLE-DE-FRANCE / CRIPS RHÔNE-ALPES / DAVID ET JONATHAN / DESSINE-MOI UN MOUTON / ÉTUDIANTS CONTRE LE SIDA / ÉLUS LOCAUX CONTRE LE SIDA / ENVIE / EX-AEQUO REIMS / FASTI / FÉDÉRATION FRANÇAISE DES CENTRES LGBT / FEMMES DE DROITS DROITS DES FEMMES / FÉDÉRATION SYNDICALE UNITAIRE (FSU) / FRISSE / G.A.T. / GRISÉLIDIS / JHS+ / IDAHO / INTER-LGBT / LE KIOSQUE INFO SIDA / LESBIAN AND GAY PRIDE DE LYON / LIGUE DES DROITS DE L’HOMME / MAAVAR / LA MARMITE / MDM / MÉDECINS D’AFRIQUE-EUROPE / MOUVEMENT FRANÇAIS POUR LE PLANNING FAMILIAL / LES PANTHÈRES ROSES / PASTT / RAVAD / RÉSEAUBASTILLE-SAINT-ANTOINE / REVIH-MULHOUSE / SANS CONTREFAÇON / SID’ACCUEIL BASSE-NORMANDIE / SIDACTION / SIDA GRANDE CAUSE NATIONALE 2005 / SIDA INFO SERVICE / SILOË / SOL EN SI / SOLIDARITÉ SIDA / "SOURIEZ-VOUS-ÊTES-FILMÉ-ES !" / FÉDÉRATION SOS HÉPATITES / SOS HOMOPHOBIE / FÉDÉRATION SUD ÉTUDIANT / FÉDÉRATION DES SYNDICATS SUD ÉDUCATION / SYNDICAT DE LA MÉDECINE GÉNÉRALE / TECHNOPLUS GRAND OUEST / UD CGT PARIS / UNALS / LES VERTS ...

1er 12 2005 > L'actualité : Ouverture d’un Fond d’archives Anne Singer [ Gais et Lesbiennes Branchés ]
Anne Singer est ancienne directrice de casting. Elle a aussi été documentaliste à l’Elisad ( association Européenne des Centres d’Information et de Documentation sur l’Alcool et les Drogues ) et collaboratrice à la construction du portail Internet sur les addictions ( http://www.elisad.uni-bremen.de )
Elle a coordonné le 1er Festival International du Film VIH & sida de Paris en avril 94 à la Vidéothèque de Paris, dans le cadre de l’association ArtCom’International ...
Elle a confié à l’Académie Gay et Lesbienne ...

1er 12 2005 > Ouverture d'un Fonds d'archives Anne Singer par le Conservatoire des Archives et des Mémoires LGBT [ de l'Académie Gay & Lesbienne ]
Avant de partir à la retraite loin de Paris, Anne Singer, a fait don à l'Académie Gay & Lesbienne, de ses documents personnels sur des événements qu'elle a coordonnés :
=> dans le cadre de l'association ArtCom'International :
- le 1er Festival International du Film VIH & sida de Paris
en avril 94 à la Vidéothèque de Paris
=> dans le cadre de l'association Résister-Vivre la Mémoire :
- la Nuit de la Mémoire Gaie et Lesbienne
1/4 de siècle ... 3/4 de sexe ! (41 films des années 70 à 90)
en juin 94 au cinéma l'Entrepôt-Frédéric Mitterrand
- le Catalogue Acte I : manifeste contre le sida et l'homophobie (recueil de textes et témoignages)
- SIDArta (Acte II)
:: Le fonds comporte également des documents sur d'autres événements organisés par l'association Résister-Vivre la Mémoire :
=> pour l'Acte I de R-VLM, en juin 1994 :
une exposition au Centre Gai et Lesbien de Paris en trois parties :
- Documents épars sur une histoire d'un mouvement homosexuel à Paris de 1968 à 1978 (réalisée par Frank Arnal et restaurée par R-VLM),
-
Visibilité individuelle et collective de 1977 à 1994 (les Gay Pride),
- Boys in Boxes (de Mike & Saverio Con-Fusione) ;
=> pour l'Acte II / SIDArta, en décembre 1994 :
- stand 1er décembre
au Village des Associations du CRIPS sur l'esplanade des Droits de l'Homme à Paris,
- vidéomaton : enregistrements et projection de témoignages au temps du sida,
- exposition Des actions contre le sida (photos des manifestations d'Act Up Paris ...)
pendant le 1er Festival de Films Gays et Lesbiens de Paris à l'American Center.
L'Académie Gay & Lesbienne remercie par avance toutes celles et ceux qui peuvent lui apporter aussi d'autres témoignages, documents (y compris des photocopies) pour compléter son fonds d'archives.
Avec les deniers personnels de nos membres bénévoles, nous venons d'acheter cinq cents boîtes d'archives et nous vous demandons de nous donner quelques dizaines d'armoires métalliques (mêmes usagées)  pour pouvoir ranger décemment et en toute sécurité, les archives (notamment celles de Cleews Vellay - Philippe Labbey) qui débordent de plus en plus de nos étagères.
Merci de nous aider, en cette année 2005 de Grande cause nationale de lute contre le sida, pour contribuer à la sauvegarde de l'histoire de la lutte contre le sida et du combat LGBT contre les discriminations.

13 11 2005 > MachoKing & PornoBobo : jusqu'où ira-t-on ? [ minorites.org ] Marie-Hélène Bourcier, activiste queer rangée des bagnoles :
Samedi dernier 29 octobre alors que je promenais mon chien devant la Halle St Pierre où se déroule une partie du festival de films lesbiens, Cineffable, j'ai été agressée physiquement et verbalement par Myriam Marzouk et Beatriz Preciado. L'idée était de me couvrir de crachats, ce qui fut fait - et abondamment - aux cris de : tiens c'est ton éjac ; tu pues moyennant coups de poings et clés au cou.
Karine Noulette, alias King Eric des Queer MC et responsable de l’association culturelle Emetrop de Bourges bien maté la scène et n'a pas cru bon d'intervenir.
Résultats des courses : trois jours d'ITT (interruption temporaire de travail) et une dent cassée.
Cela fait trois ans maintenant que je résiste calmement aux provocations de Myriam Marzouk qui joue les machoking et semble oublier les choix qu'elle a fait dans le procès Têtu. Me faire porter la responsabilité de ses propos qui m'ont valu le procès en diffamation, ne pas dire si oui ou non le fait d’affirmer comme elle l’a fait aux militants d'Archilesb ! Vigitrans et Archiq que Judith Silberfeld n'allait pas en conférence de rédaction était un mensonge ; refuser d'expliquer quels sont les termes de son arrangement avec Têtu aux Prudhommes qui lui a valu un chèque sur le dos des militants.
Il n'est pas été facile pour moi compte tenu de la qualité de relation que j'avais avec Beatriz Preciado politiquement et intellectuellement de la voir soutenir la position de Myriam Marzouk dans le procès Tetu qui n'est pas sans rapport avec les actions menées par Archilesb ! et Vigitrans pour que le centre d'archives homosexuel de Paris (CADHP) devienne inclusif de toutes les minorités voire tout simplement réel.
Outre le recours à la violence physique, ce qui me fait m'exprimer aujourd'hui, c'est une réelle inquiétude par rapport à ce genre d'incident et un niveau de contradiction par rapport à l'engagement politique minoritaire. Si la performance de la masculinité, c'est la reconstruction du machoking à la marzouk, doit-on l'accepter ?
Si Beatriz Preciado se fait remonter les bretelles parce qu'elle se prend pour la reine du post-porn alors qu’elle été pour le moins indélicate dans sa récupération de la problématique en question et qu'elle traîne pas mal de casseroles, est-ce que cela lui donne le droit de cracher sur quelqu'un ? Qui plus est ... pour lui éjaculer dessus comme dans le plus ringard des pornos straight ? C'est peut-être ça le plus effrayant...
Où passe la limite ? Comment se fait-il qu'au delà de ce cas précis, nous ( improblable nous communautaire ) n'ayions toujours pas trouvé de manières alternatives à une violence infracommunautaire, aux querelles de territoires, de jalousie dès qu'un groupe ou un projet émerge ?
Je livre cette interrogation qui me taraude à toutes ceux et celles qui voient très bien de quoi je parle et me dis que tout de même, on devrait trouver des modes relationnels et politiques qui ne carburent pas au ressentiment et au manque de communication.
En attendant, j'ai pris la décision de porter plainte contre Myriam Marzouk et Beatriz Preciado.

12 8 2005 > Protest over Iranian hanging of 2 gay teenagers [ iranmania.com ]
Some 150 protestors rallied in central Paris to condemn the July 19 execution of two teenagers who were sentenced to public hanging in Iran because they were gay, event organizers said.
Gathered in front of the Pompidou Centre, demonstrators chanted Iran : homophobic state, murderous state, and As in Tehran, as in Paris, sodomy is life, AFP reported. Protestors wielded signs reading Homophobia kills and Enough homophobia : 4.000 homos killed legally in Iran.
The rally was organized by 17 organizations, including the Gay and Lesbian Academy, Act-Up Paris, the Collective Against Homophobia, and Together Against the Death Penalty ...
The groups called for Iranian authorities to abolish the death penalty, and for French authorities to issue an official condemnation of these executions. The Iranian daily newspaper Quds reported that the youths, aged 16 and 18, had been convicted of raping a 13-year-old boy at knife-point.
However organizers of Thursday's demonstration in Paris said several sources indicated that in reality ( the teenagers ) were executed because of their sexual orientation.
At least 159 people were executed in Iran in 2004 - the highest rate in the world after China - according to Amnesty International. Iran's capital offences include murder, rape, armed robbery, apostasy, blasphemy, serious drug trafficking, repeated sodomy, adultery or prostitution, treason and espionage.

9 8 2005 > Rassemblements contre la peine de mort et la pénalisation de l'homosexualité en Iran [ tetu.com ]
À l'appel d'une vingtaine d'organisations [ * ], des rassemblements sont organisés le jeudi 11 août, à Paris, à Montpellier et à Londres, contre la peine de mort et la pénalisation de l'homosexualité en Iran.
Le collectif veut réagir à la pendaison le 19 juillet dernier en Iran de deux adolescents âgés de 16 et 18 ans, condamnés pour viol mais dont plusieurs sources indiquent qu'ils auraient pu être exécutés en raison de relations homosexuelles ( lire Lettre du 22 juillet ).
- Ces assassinats légaux illustrent parfaitement la politique de répression et de haine homophobe qui persiste en Iran, estiment les associations qui rappellent également qu'en exécutant ces deux adolescents, âgés de 14 et 16 ans au moment des faits, l'Iran enfreint gravement - une fois de plus - le droit humanitaire international. En tant qu'État partie au Pacte international relatif aux droits civils et politiques et à la Convention des droits de l'enfant, l'Iran s'est, en effet, engagé à ne plus exécuter des personnes mineures.
Le collectif soutient par ailleurs la campagne Pas d'homo à l'échafaud !, une pétition lancée d'Ensemble contre la peine de mort qui peut être signée sur le site.
Les rassemblements se dérouleront
- à Paris : 19h > place Edmond Michelet ( parvis Beaubourg )
- à Montpellier : 12h > place de la Comédie Trois Grâces
- à Londres : 13h > 16 Prince's Gate.
=> [ * ] Académie Gay & Lesbienne, Act Up-Paris, AGLA France, ARDHIS, C'est l'bouquet!, Collectif contre l'homophobie, Commission LGBT des Verts, Coordination InterPride France, Coordination Lesbiennes en France, Centre lesbien, gai, bi & trans de Paris et Ile-de-France, Ensemble contre la peine de mort, Homonormalité, Inter-LGBT, Panthères roses, Soeurs de la Perpétuelle Indulgence ( couvents de Paname et d'Atlantique Sud ), Solidarité Internationale LGBT, SOS homophobie ...

7 7 2005 > Réponse au Conseil Municipal de Paris sur le projet CADHP [ Bulletin Municipal Officiel ]
Mme Odette CHRISTIENNE, adjointe au Maire de Paris chargée de la Mémoire et du Monde combattant, a reçu, le 21 octobre 2004, les représentants de l’association. Nous avons évoqué le retard pris pour la réalisation d’un centre ouvert au public.
Il est, pour l’essentiel, imputable aux difficultés rencontrées pour trouver un local d’une surface suffisante et aux conséquences du départ du premier dirigeant de l’association, M. Christopher MILES, suite à sa nomination à la tête de l’Institut français de Barcelone. Les dirigeants de l’association ont recueilli de nombreuses promesses de cession de fonds d’archives - notamment du groupe Illico - auxquels ils ne peuvent actuellement donner suite faute de local d’entreposage. Nous avons noté, depuis, que le local loué par l’association avait été rendu au bailleur.
Pour autant, le travail de préfiguration n’a pas été abandonné. L’association avait indiqué qu’elle nous remettrait prochainement un rapport de préfiguration présentant les conclusions de l’étude entreprise depuis 2 ans. L’avant-projet de ce rapport de préfiguration est actuellement soumis à un groupe d’archivistes, de bibliothécaires et de conservateurs. Il nous sera adressé dès qu’il aura été validé et les dirigeants de l’association reprendront alors contact avec les élus parisiens en charge de ce dossier pour leur soumettre un plan de développement à 5 ans.
Le rapport financier 2003 nous a été remis et le rapport 2004 nous sera adressé dès qu’il aura été approuvé par l’assemblée générale. La Ville de Paris, n’a, comme vous le savez, accordé aucune subvention nouvelle à l’association de préfiguration depuis le vote - à l’unanimité - du projet de délibération DAC-02-348, en septembre 2002.
Les représentants de l’association de préfiguration espèrent pouvoir transférer, à terme, la gestion du centre d’archives à une Fondation et s’efforcent actuellement de diversifier les ressources de l’association. Ils ont approché à cet effet plusieurs bailleurs de fonds potentiels. Ces contacts ne se sont cependant -pour le moment- pas encore traduits par un engagement.

10 6 2005 > Rapport de préfiguration d'un Centre des Mémoires LGBT Paris / Ile-de-France [ Mission de Préfiguration du CADHP ( sous-traité à la SARL CCMO Conseil ) ]
- Sommaire ...
- Avant-propos ...
- Introduction ...
:: 1 . Vers la nécessité d'un dispositif spécifique pour les sources archivistiques et documentaires du monde LGBT ...
:: 2 . La Mission de Préfiguration du Centre
=> ( A ) L'Association de Préfiguration du CADHP ( AP-CADHP ) *
L'idée de CADHP est née au sein d'un groupe restreint de [ trois ] personnes qui ont défini les grands contours de ce que pourrait être un centre des mémoires LGBT.
Une fois un premier diagnostic réalisé, cette équipe [ de trois personnes ( Christopher Miles, Philippe Bot' et Jean Le Bitoux ) ] s'est constituée en association de préfiguration : l'AP-CADHP [ le 19 décembre 2001 ].
Cette association [ de Christopher Miles, Philippe Bot' et Jean Le Bitoux ] a dans un premier temps testé l'idée de centre, en particulier en direction des LGBT et des partenaires potentiels ;
- elle a ensuite dressé les pistes d'un premier état des lieux en matière archivistique et documentaire ( identification des premiers fonds potentiels, évaluation des besoins, recensement des compétences minimales requises, etc.) ;
- elle a enfin conçu un dossier-argumentaire de présentation du concept de centre [ un Mémorandum ( de 2 pages ) remis le 18 6 2001 à Christophe Girard, adjoint à la culture du Maire de Paris ] et appuyant la mise en œuvre d'une période de pré-figuration.
=> ( B ) L'implication de la Ville de Paris
Cette action de visibilité et de promotion du projet [ Mémorandum LGP remis le 18 6 2001 à Christophe Girard, adjoint à la culture du Maire de Paris ] a conduit le candidat Bertrand Delanoë à soutenir le projet d'un centre des mémoires LGBT lors de sa campagne pour les élections municipales de 2001, et à en proposer la feuille de route [ lettre du 2 mars 2001 à la Lesbian & Gay Pride Île-de-France ] :
- « Au-delà de la mémoire de la déportation, le mouvement homosexuel français a toujours été fragile lorsqu'il s'est agi, depuis cinquante ans, de conserver et transmettre son histoire : écrits, témoignages, presse, revues, photos, etc.
C'est pourquoi la possibilité de créer un lieu de documentation, d'information et de recherches autour de cette mémoire a retenu toute mon attention.
Ce lieu serait organisé autour des fonctions d'accueil de documentation ( bibliothèque, vidéothèque, point Internet et centre de presse ), d'exposition et d'archivage.

L'amnésie fait le lit de l'intolérance et du rejet. La Ville de Paris, témoin de tant de pages d'histoire, se doit de cultiver sa mémoire
» ( Bertrand Delanoë, 2 mars 2001 ).
L'engagement de campagne s'est traduit en novembre 2002 par une délibération du Conseil de Paris [ siégeant en formation de Conseil municipal le 24 9 2002 ] affectant une subvention de cent mille euros destinée à financer la Mission de Préfiguration.
( C ) La Mission de Préfiguration ...
( D ) La méthode de travail de la Mission et le contenu du Rapport ...
- Première partie : L'identité et les métiers du Centre ...
:: 1 . L'identité du Centre ...
:: 2 . La vocation du Centre ...
:: 3 . Les métiers du Centre ...
=> . 31 . Le métier de Centre d'archives ...
# Une attention particulière sera apportée au recensement des archives privées, en particulier autour des deux préoccupations suivantes :
. 1 . Parmi la population LGBT, on peut considérer que les gays et, dans une moindre mesure, les lesbiennes sont historiquement mieux organisés collectivement et mieux intégrés socialement que les autres catégories ...
Le Centre devra donc veiller à développer une démarche active de recensement d'archives privées en direction des autres catégories de la population LGBT et de populations minoritaires au sein du milieu LGBT ( en raison d'une origine géographique, ethnique, de pratiques socio-comportementales, de situations de discrimination voire de clandestinisation, etc. ).
C'est à cette condition que l'information constituée par les LGBT et organisée par le Centre tendra vers la plus grande diversité et la plus grande représentativité. Cette attention se traduira par la mise en place de procédures de partenariats avec des relais, formels ou informels, issus de ces minorités.
. 2 . Les associations LGBT constituent un producteur majeur d'archives. Le Centre devra donc veiller à mettre en place et proposer une politique spécifique de recensement des archives produites par les associations LGBT ...
# Concernant les archives privées, de quelque nature qu'elles soient, le Centre proposera, à tout détenteur qui le souhaite, un service de diagnostic et d'inventaire de ses fonds. Ce service se déroulera en deux temps :
- 1 . un premier temps de description brève par le détenteur des fonds qu'il souhaite faire recenser ; une fiche de description sera ainsi mise en ligne sur le portail internet du Centre, à défaut envoyer par courrier ;
- 2 . un second temps où le Centre, en fonction des informations transmises, proposera au détenteur une procédure de diagnostic qui peut se décliner en différentes options selon les moyens et la volonté du détenteur ...

5 6 2005 > Premier anniversaire du mariage de Bègles [ tetu.com ]
L'anniversaire du premier mariage civil entre deux personnes du même sexe, Bertrand Charpentier et Stéphane Chapin, célébré le 5 juin 2004 à Bègles par Noël Mamère, a été fêté par plusieurs manifestations en France.
=> À Paris, à l'appel de l'Académie Gay et Lesbienne, ACT UP Paris, AGLA, ARDHIS, C'est L'Bouquet, Commission LGBT des Verts, GAT, Panthères roses, Putes.com, Tapages, PASTT et SOS Homophobie, une centaine de personnes ont manifesté devant l'Hôtel de Ville, à 11h précises, au nom de l'égalité de droits.
Les associations demandaient notamment le droit au changement d'état civil pour les trans qu'elles et qu'ils soient opéré(e)s ou non; l'accès au mariage pour les couples du même sexe et la reconnaissance de nos familles.
=> Une manifestation a également eu lieu à la même heure devant l'Hôtel de Ville de Strasbourg, à l'appel d'Emergence 67, FestiGays, STS, TaPaGeS, la LCR 67, SUD PTT Alsace et Les Verts ...
=> La manifestation parisienne s'est prolongée par le mariage symbolique de deux femmes, organisé par Act Up-Paris, devant l'autel de l'église Notre-Dame de Paris. Par cette action qui a duré moins de deux minutes, les militants voulaient dénoncer la position rétrograde et mortifère de l'Église catholique et de son chef Benoît XVI, sur les homosexuels et la capote.
Les militants ont été pris à partie à la sortie de l'église par des membres du service de sécurité, particulièrement violents, comme nous avons pu le constater sur place.
Dans la bousculade, Monseigneur Jacquin s'est trouvé à terre. Celui-ci a déclaré à l'AFP : J'ai été mis à terre et piétiné, frappé dans le dos à la base du cou.
Act Up-Paris dément cette information et répond que seuls les vigiles ont commis des actes de violence.
Présent lors de la célébration et témoin de la scène, Sergio Coronado, porte-parole des Verts, a déclaré à l'AFP qu'une dizaine de personnes du service d'ordre de Notre-Dame s'en sont prises, avec violence, aux manifestants, à leur banderole et aux touristes afin que ceux-ci ne filment, ni ne photographient leur intervention. Selon lui, et cela a également été rapporté par plusieurs journalistes présents sur les lieux, Monseigneur Jacquin s'est jeté à terre, alors qu'il était seul, criant « on me frappe, on me frappe » ...
La première division de police judiciaire ( DPJ ) a été saisie des faits ...

Mai 2005 > Interview de Marie-Hélène Bourcier :: Sexpolitiques Queer Zones 2 [ La Dixième Muse ] ...
Sex and the city est la chronique d'une micro lutte politique pour les archives LGTQP (Lesbiennes Gaies Trans Queer Pute) qui dure depuis plus de 3 ans maintenant, avec les groupes Archilesb! Vigitrans puis ArchiQ.
Jamais un travail politique ne m'a coûté aussi cher politiquement, financièrement (avec le procès Têtu que j'ai gagné mais qui va en appel...) et relationnellement. J'ai vu des amis très proches, des partenaires de travail que j'adorais trahir cette cause au moment du procès plus particulièrement mais pas seulement, et ça m'a vraiment fait douter de la manière dont on fait la politique minoritaire en France et de son utilité.
Mais il fallait réagir, le projet du CADHP était scandaleux et finalement peu ambitieux même s'il se la pétait...
Arrogance, mépris et incompétence : trois ans après, on en est toujours là. Je me réjouis que les Verts demandent des comptes au prochain vote du Conseil de Paris quant à l'état d'avancement du projet. Mais que de temps perdu ! ...
Là où ça devient queer, c'est qu'il faut également contrer I'homo républicanisme patent des instances LGBT qui nous gouvernent ou aimeraient bien le faire. J'ai nommé l'lnter LGBT, toutes les assoces noyautées par le PS, y compris Ni Putes Ni Soumises, sans parler du CADHP ...

27 4 2005 > Sexpolitiques : Queer Zones 2 [ gayvox.com ]
Marie-Hélène Bourcier vient de nous sortir un livre qui fait réfléchir chez La Fabrique Editions. Comme c’est assez rare en terre PDland, je le souligne. Sociologue, maître de conférences, Marie-Hélène Bourcier (MHB) a parfois tendance à oublier que tout le monde n’est pas rompu au jargon universitaire de la matière qu’elle traite. Cela dit, le style de MHB se digère comme une langue étrangère.
Passées les 35 premières pages ( rassurez-vous, il y en a 300 ! ), on finit par ne plus s’arrêter sur les mots qui heurtent notre niveau de référence. Et quand tout à coup quelques phrases avec des mots simples s’infiltrent dans notre crâne, tout devient clair et précis. La démonstration devient tout à coup redoutablement efficace. Même les pages que vous avez pu lire sans vraiment les comprendre retrouvent du sens. C’est bien là l’essentiel. Ces fulgurances vous aident à poursuivre. Et quand vous refermez le livre, vous avez envie de le relire. A la fois pour vérifier que vous avez bien capté et vous gorger de cette réflexion qui lézarde par endroit vos certitudes.
Pour vous en convaincre rapidement, allez lire la page 64 : ... les p’tits gars des mauvais quartiers jouent à fond la performance de la masculinité hétéro. Homophobes, oui, parce que contraint à l’hétérosexualité et à l’hétéromasculinité. Le jour où l’on comprendra que l’hétérocentrisme tue et que l’homophobie, la lesbophobie, la transphobie mais aussi et peut-être surtout la genrophobie ne sont pas des phobies mais des formes de formes de savoir straight surplombantes qui visent à discipliner les identités sexuelles et de genres déviantes, on arrêtera peut-être de confier la lutte contre l’homophobie à Perben et celles contre les discriminations à je ne sais quelle Haute Autorité contre les discriminations dont la préparation a été supervisée par … Stasi.
Et ainsi de suite page 101 où le CADHP (Centre d’Archives et de Documentation Homosexuel de la ville de Paris) occupe une place de choix dans l’analyse de MHB. On peut même dire que le CADHP a valeur d’exemple illustratif.
Page 112 vous aurez le loisir de reconsidérer la pertinence de l’archivage des documents issus des pervers …

Page 119, Bourdieu et retravaillé au corps comme un Dominator …
Page 140, vous fricoterez avec les Maudites Femelles …
Page 175, les filles et le porno … pour une nouvelle façon d’envisager un autre regard sur la question ...
Page 179, vous ne serez pas surpris d’apprendre que le trou du cul est quand même la chose la mieux partagée ...
Page 183, l’art et la bite sont revisités …
Page 193, il est question de ce qu’est la victimisation. Tout un aspect de la question qu’il est visiblement urgent de repenser.
Page 2005, petit retour sur l’affaire du film : Baise-moi. Les auteurs, analyse MHB, font subir à l’expression Baise-moi ce que les lesbiennes, les gais ou les trans ont infligé à des termes initialement injurieux comme pédés, gouines ou queer. En s’emparant de la sentence porno, en la faisant tomber, elles ont déstabilisé l’identité même de la femme/pute qu’elle indique et les privilèges de la masculinité dominante : parce que baise-moi veut dire à la fois fuck me ! et fuck off ! ( baise-moi ! » et fous moi la paix ! ).
Enfin, page 242, une petite analyse sur le sens de l’insulte et de son appropriation.
A lire sans attendre une loi contre l’homophobie …

18 et 19 4 2005 > Question sur le projet CADHP au Conseil Municipal de Paris [ Bulletin Municipal Officiel 7 7 2005 ]
Au cours du Conseil de Paris de septembre 2002, une délibération (DAC-02-348) portant sur la signature d’une convention entre la Ville et l’Association de préfiguration du centre d’archives et de documentation homosexuelles de Paris a été soumise au vote de notre Assemblée. La convention s’accompagnait de l’attribution d’une subvention de fonctionnement d’un montant de 100.000 euros pour ladite association.
Cette association, fondée à la fin de l’année 2001, a pour but de créer à Paris, un centre d’archives, de documentation et un site Internet axés sur l’histoire et la mémoire de l’homosexualité dans la capitale et de mettre ses ressources au profit de toute personne désireuse de se documenter ou de conduire des recherches sur les sexualités minoritaires.
La subvention versée par la Ville avait pour but de permettre à l’association de disposer de fonds lui permettant d’amener rapidement son projet à voir le jour. La délibération portant sur le conventionnement de l’association et le versement de la subvention date d’il y a deux ans et demi.
Le premier échéancier de l’association semblait indiquer la fin de l’année 2003 pour son ouverture. Ce délai n’a pu être tenu. A ce jour, aucune structure n’est encore ouverte au public pas plus que le site Internet dédié.
Aussi, Mme Nicole AZZARO et les élu-e-s du groupe Les Verts demandent à M. le Maire de Paris s’il a eu connaissance du bilan moral et financier de l’Association de préfiguration du centre d’archives et de documentation homosexuelles de Paris, et le cas échéant, s’il est possible de le transmettre aux élu-e-s.

Novembre 2004 > Têtu perd son procès contre Marie-Hélène Bourcier [ magazine 360° ]
Le 15 septembre dernier, le Tribunal de Grande Instance de Paris a rejeté une plainte en diffamation déposée par Têtu contre la sociologue Marie-Hélène Bourcier suite à un article publié par 360° en mars 2003.
Cet article traitait de la dispute qui sévissait à Paris autour du projet d'un Centre d'archives et de documentation homosexuelles.
Un collectif de lesbiennes, bi et trans reprochait au projet d'être presque exclusivement centré sur l'homosexualité masculine et d'avoir une politique scientifique hasardeuse.
Dans le cadre de cette polémique, le collectif - dont faisait partie M-H Bourcier - reprochait au passage au magazine Têtu de ne pas aborder le débat de fond concernant ce Centre d'archives et de tenir une ligne éditoriale, elle aussi, centrée sur l'homosexualité masculine.

Par la voix de M-H Bourcier, il était reproché à Têtu de ne laisser que peu de place aux femmes dans la rédaction, en particulier à la rédactrice en chef adjointe Judith Silberfeld.
L'article de 360° remettait également en cause l'indépendance de Têtu dans l'affaire du Centre d'archives.
Suite à cet article, le magazine Têtu, estimant que ce dernier portait atteinte à son honneur et à celui de ses trois rédacteurs en chef, a déposé une double plainte contre le magazine 360° et contre M-H Bourcier.
- Dans son édition de juillet 2003, 360° reconnaissait n'avoir pas apprécié à leur juste valeur certains termes utilisés dans l'article et avoir outrepassé son droit de critique, excuses qui ont amené Têtu à retirer sa plainte contre le magazine 360°.
- Une plainte pour atteinte à l'honneur a en revanche été maintenue par Têtu contre M-H Bourcier en relation avec plusieurs propos tenus dans l'article.
Le jugement, rendu le 15 septembre par le Tribunal de Grande Instance de Paris, rejette les prétentions du magazine Têtu et de ses rédacteurs en chef.
- Le Tribunal a notamment estimé que M-H Bourcier a pu démontrer que l'une des citations qui mettait en cause la rédaction de Têtu avait été prononcée - lors des témoignages recueillis collectivement auprès des différentes personnes présentes - non par elle-même, mais par une personne salariée du magazine Têtu au moment des faits.
- Le Tribunal a également jugé que Marie-Hélène Bourcier, par ses propos sur l'exclusion des femmes des conférences de rédaction, cherchait de bonne foi à dénoncer l'hégémonie de la presse gay au détriment des lesbiennes et non à porter atteinte à l'honneur du magazine Têtu, ni à ses trois rédacteurs en chef.
- Têtu est débouté et se voit condamné à payer 1.500 euros à M-H Bourcier.

Novembre 2004 > La discrète richesse des archives suisses [ magazine 360° ]
... Peu connues du public, les démarches volontaristes et patientes de la Schwulenarchiv suisse et de Michel Chomarat à Lyon font figure d’initiatives exemplaires ...
- Encourager la recherche
Dans ce domaine, la Ville de Lyon a acquis une petite longueur d’avance en soutenant la tenue annuelle d’assises des publications et expositions sur la mémoire gaie et lesbienne. Cette initiative, on la doit principalement à Michel Chomarat, un passionné qui, depuis des années, a accumulé avec sa bite et son couteau d’innombrables livres, journaux, films ou tracts.
Pour lui, un tel projet de mémoire ne peut être porté que dans le cadre d’une institution publique, sinon il resterait trop lié à des questions de personnes ou d’associations. Surtout, je suis un républicain convaincu, ajoute-t-il. A ce titre, je pense que c’est à la République et ses institutions de faire le travail.
Depuis 1992, une convention signée avec la Ville de Lyon lui permet d’intégrer ces documents à la bibliothèque municipale sous la forme d’un fonds portant son nom.
La coopération étroite avec les pouvoirs publics ne veut pas dire que le fonds est arrosé de subventions. Il n’y a d’ailleurs pas d’argent public pour acquérir de nouvelles pièces ou cataloguer la collection.
- Fiasco parisien
La modestie des moyens mis en œuvre dans les projets alémanique et lyonnais contraste avec le budget généreux octroyé au Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelle de Paris (CADHP).
Or, deux ans après avoir reçu 100 000 euros de la Mairie [ de Paris ], les locaux du CADHP restent désespérément vides; c’est à se demander si le centre ouvrira jamais ses portes.
Alors que circulent des accusations d'amateurisme et de gestion opaque des subventions municipales, l'écrivain Alain [ Jean ] Le Bitoux, aux commandes du projet depuis ses débuts, vient d'être licencié.
En mars 2003, 360° s’était fait l’écho d’âpres disputes entre le CADHP et un collectif lesbien, transgenre et queer réuni pour l’occasion autour de la sociologue Marie-Hélène Bourcier (voir encadré).
Pour elle, le projet de centre ne visait rien de moins qu’établir un monopole masculin sur l’histoire homosexuelle.
Elle dénonçait en outre une conception réductrice du travail d’archivage, proposant plutôt de penser à une archive vive qui illustre les modes de vie. Pourquoi ne pas stocker les godes ? (Têtu, octobre 2004).

Michel Chomarat ne partage pas cet avis : Et des cockrings aussi ? Ce n’est pas sérieux, une archive n’est pas un musée.
Pour lui, le fiasco du CADHP souligne le caractère improbable d’une institution indépendante consacrée à la mémoire homo.
En attendant, Michel Chomarat s’inquiète de voir les jeunes gais et lesbiennes adopter une attitude de consommateurs et se désintéresser de l’histoire du mouvement. Tout à l’inverse, le projet de ce vétéran de la cause homosexuelle s’inscrit dans la conviction que les gais et lesbiennes sont toujours une minorité en sursis, car l’histoire n’est pas linéaire.
-
Suisse romande: l’éparpillement ...

15 10 2004 > Ouverture d’un fonds d’archives de Cleews Vellay [ tetu.com ]
L’Académie Gay et Lesbienne ouvre un fonds d’archives de Cleews Vellay, du nom de l’ancien président d’Act Up-Paris, mort du sida le 18 octobre 1994.
Pour son Conservatoire des Archives et des Mémoires Homosexuelles, l’association, basée dans la région parisienne, collecte tous les documents en rapport avec Cleews Vellay et appelle toutes celles et tous ceux qui en possèdent à lui faire parvenir une copie.
Le compagnon de l’ancien président d’Act Up-Paris, Philippe Labbey, co-fondateur du Centre Gai et Lesbien de Paris, a d’ores et déjà confié ses propres archives.
L’Académie Gay & Lesbienne mettra en ligne les premiers documents relatifs à Cleews Vellay le 18 octobre prochain, 10 ans exactement après sa mort, sur http://www.archiveshomo.info
Conservatoire des Archives et des Mémoires Homosexuelles de l'Académie Gay & Lesbienne, BP N° 28, 94402 Vitry sur Seine Cedex. Tél. : 06 98 32 81 20. E-mail : archiveshomo@yahoo.fr

1er 10 2004 > Tiroirs [ gayvox.com ] ...
De la manif ExisTrans le 2 octobre à Paris à la Nuit Blanche dans la foulée et bientôt Pink TV dans laquelle TF1 a investi pendant que dans ses programmes l’émission Queer plonge à pic dans la niaiserie ...
L'ExisTrans ? C'est la marche des Trans' ( transsexuelLEs et transgenres ) et de celles et ceux qui les soutiennent qui part à 14h de la Place de l’Opéra ( côté rue du 4 septembre ) M° Opéra, le 2 octobre 2004.
Pourquoi ? Comme nous l’a écrit Tom Reucher ... :
- Parce qu’il était difficile de faire valoir nos spécificités auprès de la Gay Pride. En créant notre marche on peut parler de nos problèmes. C’est une première européenne ( et même mondiale je crois ).
Les moments marquants de l’ExisTrans 2003 ? A part le zap de Natacha Taurisson qui s'est réappropriée cette marche ( récupération politique PS / CFDT ), je ne vois pas. Des syndicats étaient invités ... Voir mon article "Ce qu'apportent les LGBTQI aux humains".

Les principales revendications des Trans ?
. La déclassification du transsexualisme de la nosographie psychiatrique au même titre que l'homosexualité a été retirée par décision politique. La transsexualité, compte tenu de la méconnaissance du corps médical après des dizaines d'années de recherches, doit être sortie du diagnostic psychiatrique préalable. La dépsychiatrisation implique une aide à l'AUTODIAGNOSTIC, conformément à la résolution du parlement européen du 12 septembre 1989.
. Une adaptation des dispositifs juridiques et administratifs dans la période transitoire ne nous condamnant ainsi plus à la clandestinité. Le changement d'état civil avec ou sans opération génitale.
. Le libre choix de nos médecins et chirurgiens.
. Des soins de qualité (psychologie, endocrinologie, chirurgie) : aide à l'auto-diagnostic, c'est-à-dire privilégier le diagnostic différentiel et non pas positif conformément aux standards de soins internationaux et à la résolution du parlement européen du 12 septembre 1989. L’abrogation ou la révision des protocoles de soins aux Trans, notamment en ce qui concerne les critères actuels arbitraires d'exclusion, tels que l'orientation sexuelle, la volonté ou non d'une opération chirurgicale, la situation maritale ou parentale, suivant les Standards Of Care de la HBIGDA ou de la résolution du parlement européen du 12 septembre 1989.
. Une prise en charge par la sécurité sociale du parcours hormono-chirurgical qui soit uniforme sur tout le territoire et assurerait une égalité entre Trans de tous niveaux socio-économiques.
. L'intégration de la transphobie dans la loi contre les discriminations au même titre que l'homophobie et le sexisme. Cela permettra de lutter contre le harcèlement moral dans les entreprises, y compris publiques, que subissent les personnes Trans' afin qu'elles quittent leur emploi.
. La possibilité d'adopter des enfants dans le nouvel état civil ...

Octobre 2004 > Centre d'Archives Homos : l'erreur de casting [ Têtu ] ...
Le Centre d'Archives et de Documentation des Homosexualités Parisien (CADHP), dont la création a été annoncée par la Mairie de Paris en 2002, continue de faire parler de lui.
Son unique salarié, Jean Le Bitoux, figure de la communauté homosexuelle, vient en effet d'être licencié. Et on ignore encore l'état réel d'avancement du projet.
Pourtant, l'Association du CADHP, présidée depuis un an par Stéphane Martinet, avait été adoubée par la Mairie de Paris, qui lui a accordé en septembre 2002 une subvention de 100.000 €.
Stéphane Martinet ne se risque pas à annoncer une date d'ouverture : Nous sommes en phase de préfiguration. Nous publierons nos conclusions fin 2004 ...
Face à lui, Phan Hoàng, ex-libraire et président de l'Académie Gaie et Lesbienne depuis 2001, dispose de 30.000 documents, qu'il stocke chez lui.
- Qu'on me donne un local, suggère-t-il. Je peux ouvrir les portes d'un Centre en moins d'un mois. Quinze bénévoles travaillent avec moi, j'ai les étagères et le fonds ; j'ai juste besoin du lieu assure-t-il ...
Son licenciement, Jean Le Bitoux, salarié pendant deux ans, l'a demandé contraint et forcé, parce qu'il était urgent de modifier la façon de travailler. De son propre aveu, l'ex-journaliste de Gai Pied n'était pas qualifié pour le poste qu'il occupait.
Pourquoi l'avoir compris si tard et, surtout, qu'a-t-il fait pendant deux ans ? Mystère... Interrogé par Têtu, il dit avoir beaucoup donné. Mais, comme il attaque son ex-employeur au tribunal des prud'hommes suite à ce licenciement, il ne donne pas de détails sur son bilan ...
Pour Phan Hoàng, c'est le monde à l'envers : Comment faire un Centre d'Archives sans archives ?
ArchiQ, qui regroupe les associations Archilesb, Vigitrans et Loppataq, a dénoncé la situation dans un rapport intitulé La fièvre des archives. Par la voix de Marie-Hélène Bourcier, ces militants rappelent la force de la mémoire vivante, qui a fait la légitimité des centres d'archives américains.
- La conception administrative de l'archivage qui ne stocke que des documents écrits ne suffit pas. Il faut penser à une archive vive qui illustre les modes de vie. Pourquoi ne pas stocker des godes ?

Mais Stéphane Martinet n'entend pas révéler avant plusieurs mois le fruit de ses réflexions. Après avoir préfiguré, il va donc... préfigurer, tout en demandant d'autres subventions, pour la recherche de locaux, l'appel aux dons et aux legs. Les premiers 100 000 € ne sont pas consommés, mais mon rôle est de prévoir.
Odette Christienne, adjointe au maire de Paris chargée de la mémoire, du monde combattant et des archives, sollicitée à plusieurs reprises, n'a pas souhaité répondre aux questions de Têtu.
Alors, quand Stéphane Martinet affirme que ses connexions dans le milieu culturel et politique servent le projet, on ne demande qu'à le croire...
A la tête d'un prestigieux conseil d'administration, où l'on retrouve entre autres personnalités l'historienne Florence Tamagne et l'auteur Geneviève Pastre, le pro du réseau va aussi devoir prendre en compte la militance quotidienne.
Car Phan Hoàng, sans titre ni prestige, entend bien transformer son incomparable collection en œuvre utile.

10 9 2004 > + ou moins ... [ gayvox.com ] ...
Enfin, si vous désirez avoir des nouvelles du CADHP, demandez aux autres. Nous, on ne sait rien ...
Comme on sait qu’on est lu par certains de la Mairie de Paris ...
Pas top non plus ... Le CADHP, Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelle de la ville de Paris, qui a déjà coûté 100.000 € de subventions pour ... Oui, au fait, pourquoi ? est ( désormais ? ) une coquille vide ? Que des points d’interrogation. Désolé.
On sait à peine que le seul salarié a quitté le navire d’après de vagues infos qui circulent : Voir
[ Projet de Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP) : où en est-on ? ].
En effet, aucun communiqué n’a été diffusé officiellement cet été pour informer les parisiennes et les parisiens de l’évolution du projet ces dernières semaines. Du moins, nous n’avons rien reçu.
Et pendant ce temps, d’autres font leur office sans aide ni subvention. Juste beaucoup de motivation. Ils auraient dû commencer par-là au CADHP. Ou bien, les " subventionneurs " miser sur des structures existantes et toutes prêtes à faire vraiment un centre d’archives, avec de vraies archives.
Pas du virtuel dont les parisiennes et les parisiens n’ont toujours pas pu profiter du résultat. Normal, c’était virtuel.
Et la prochaine subvention, elle sera allouée pour quoi faire ? Comment ? Avec qui ? Le feuilleton continu.

6 9 2004 > Les nouvelles associatives [ tetu.com ] ...
Dans un communiqué, ArchiQ, Archilesb !, l’Académie Gay & Lesbienne et le GAT (Groupe Activiste Trans) s’interrogent sur l’avenir du Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP).
On apprend le départ de M. Jean Le Bitoux, unique salarié et initiateur depuis 2001 du projet de CADHP. Un homme s’en va et les interrogations demeurent, écrivent-ils.
Parmi ces interrogations : Quelle est la politique archivistique du centre ? Est-elle toujours aussi homocentrée ? La diversité des cultures sexuelles et de genre est-elle enfin respectée ? Les thématiques exclues du projet en 2002 ( sida, pornographie... ) sont-elles enfin prises en compte ? La parité culturelle des équipes est-elle réalisée ?
Les associations demandent à nouveau l’ouverture d’un débat public sur le sujet.
Le communiqué : http://www.france.qrd.org /actualites/article.php3? id_article=1195

4 9 2004 > Fabulous troubadour [ pederama.net ]
Il avait inventé l’homosexualité, notre ami Jean Le Bitoux vient de découvrir le chômage, il n’est plus désormais Directeur du CADHP, l’Association de Préfiguration de pour un Centre de Documentation Homosexuel [ de Paris ( AP CADHP ) ].
Le projet était très critiqué dans ses choix de favoriser la mémoire des homosexuels masculins au détriment des lesbiennes et des trangenres, de n’avoir pensé la mémoire que par l’écrit, se désintéressant de toute la mémoire orale pourtant déterminante dans les cultures minoritaires.
Les opposants à l’actuelle direction du CADHP, s’inquiètent toujours du manque total de transparence du l’association qui bien qu’ayant reçu une forte subvention publique [ 100.000 euros de la Mairie de Paris ] semble incapable de rendre des comptes.
actu : oui ? No comment, pour l'instant. T'as quelque chose à dire ?

13 8 2004 > Gay Web Guide [ illico ]
:: COMMUNAUTAIRE : Listing des sites
- Académie Gay & Lesbienne www.archiveshomo.info
Ce site est à la fois celui de l’Académie Gay & Lesbiennes et du Conservatoire des Archives et des Mémoires Homosexuelles : 27 ans d’archives, quelque 20.000 documents qui assurent la mémoire de la communauté LGBT : journaux, affiches, catalogues, guides, plans …
( voir aussi pages Actu rubrique Archives ) ...
- Association du Syndrome de Benjamin www.asbfrance.org
Le site de l’une des trois associations de défense des droits des personnes transgenres : ses objectifs, ses actions …
- CADHP www.cadhp.fr
Le Centre d’Archives et de Documentation des Homosexualités de Paris qui doit ouvrir cet automne et qui a déjà fait couler beaucoup d’encre.
- CARITIG www.caritig.org
Ni masculin, ni féminin : humain. Tel est le slogan du Centre d’Aide, de Recherche et d’Information sur la Transsexualité et l’Identité de Genre.
- CGL www.cglparis.org
Toute la vie des quelque 200 associations hébergées par le CGL répertoriées sous forme d’index alphabétique, mais aussi tous les rendez-vous associatifs... En attendant le Grand Centre ...
- Mémorial de la Déportation Homosexuelle www.france.qrd.org/ assocs/mdh/
C’est peut-être cela, être homosexuel encore aujourd’hui, savoir qu’on est lié à un fénocide pour lequel nulle réparation n’est prévue ( Guy Hocquenghem ). Voir aussi pages Actu rubrique Archives ...
- Triangles Roses http://www.chez.com/ triangles/
Le site des oubliés de l’Histoire parsécutés par les nazis : textes et photos d’archives, actaualité, forum, série de liens avec des sites complémnetaires …

22 6 2004 > Actualités :: Éditorial du président de HES [ newsletter Homosexualités Et Socialistes ] ...
Mardi 22 juin : Marie-Pierre de la Gontrie, adjointe au Maire de Paris chargée du monde associatif, reçoit à 18h30 les associations LGBT en la Mairie de Paris ...

21 4 2004 > Manifestation pour l’égalité des droits samedi 24 avril [ tetu.com ]
Le collectif pour l’égalité des droits, créé en réaction à l’agression de Sébastien Nouchet, et qui a pour objectif la défense d'une plate-forme pour l'égalité des droits appelle à une manifestation le samedi 24 avril à 16h30 à Paris. Le départ se fera à l’angle rue des archives et rue Sainte Croix de la Bretonnerie et arrivera Place de la mairie du 4e ( place Baudoyer ).
Des stands d’accès aux droits ( sur le mariage, la parentalité ou le changement d’état civil ) seront installés sur place pour aider toutes les personnes désireuses de renseignements.
La Plate-forme du Collectif intitulée L'homophobie, la lesbophobie et la transphobie tuent : Egalité des droits peut être signée à [ http://egalitedesdroits.free.fr/ ]
Les premières organisations signataires sont : Académie Gay et Lesbienne, Act Up-Paris, Act Up-Lyon, Alternative libertaire, La Coordination Lesbienne en France, CADAC, CNDF, DEGEL, Gais et Lesbiennes Branchés, GAT, FLGBT Lille, Gay Kitsch Camp, Homonormalité, JCR, La Dixième Muse, La voix de l'âme, LCR, Les Mauves, Mix-cité, Femmes publiques, Les Panthères roses, LGBT-Formation, PASTT, ProChoix, Ras l'front, Scalp-Reflex, Sud-étudiants, SNEG, SOS-Homophobie, Tiresias, les Verts, Vamos! ...

15 4 2004 > Précisions dans l’affaire CLIT contre l'historienne Marie-Jo Bonnet [ tetu.com ]
( Justice ) France : Dans le Quotidien du 30 mars 2004, nous faisions état de l’ordonnance de non-lieu rendue dans l’affaire opposant l’historienne Marie-Jo Bonnet à Georgette W. Butch et deux autres adhérentes du Commando des Lesbiennes Insoumises et Transgressives ( CLIT ).
Marie-Jo Bonnet, qui avait porté plainte après avoir reçu chez elle 5 tampax usagés ( action revendiquée par le CLIT ), a tenu à apporter quelques précisions :
- Lors de l'entrevue avec Mme la Juge d'Instruction, nous avons convenu de pacifier les choses et ne pas aller jusqu'au procès, à condition toutefois que je reçoive des lettres d'excuse des trois jeunes filles mises en examen, nous écrit-elle.
- Georgette W. Butch, m'a envoyé une lettre d'excuse datée du 4 décembre 2003, ainsi que les deux autres jeunes filles. J'ai informé Mme La Juge d'instruction que j'avais reçu les lettres d'excuse, et qu'en conséquence j'estimais qu'une solution amiable avait été trouvée.

14 4 2004 > Droit de réponse de l'historienne Marie-Jo Bonnet au magazine Têtu sur sa plainte contre le CLIT [ feministe.net ]
Marie-Jo BONNET, Docteur en Histoire : Paris, 14 avril 2004,
Le journal Têtu a fait état dernièrement de l'Ordonnance de non-lieu rendue par le Juge d'Instruction le 3 février dernier à la suite de la Plainte contre X que j'avais déposée le 23 décembre 2002 pour envois anonymes de tampax ensanglantés, cinq jours durant, suivis d'une lettre injuriante.
Le journal a basé son information sur les dires de Esther Boschko, alias Georgette W. Butch, qui s'est bien gardée de dire l'essentiel. A savoir :
- 1 . Les qualifications ont été augmentées par le Ministère Public à : Violences volontaires en réunion avec préméditation et Menace ou acte d'intimidation pour déterminer une victime à ne pas porter plainte ou à se rétracter. Trois jeunes filles ont été mises en examen, dont Esther Boschko.
- 2 . Lors de l'entrevue avec Mme la Juge d'Instruction, nous avons convenu de pacifier les choses et ne pas aller jusqu'au procès, à condition toutefois que je reçoive des lettres d'excuse des trois jeunes filles mises en examen, sachant que l'une d'entre elles s'était déjà longuement excusée auprès de moi, regrettant d'avoir été entraînée dans cette action de Commando sans même me connaître.
- 3 . Lors de la confrontation en novembre 2003, j'ai confirmé mes propos précédents en ajoutant que l'envoi de tampax ensanglantés était une méthode pratiquée par l'extrême droite dans sa lutte contre l'avortement.
- 4 . Esther Boschko, allias Georgette W. Butch, m'a envoyé une lettre d'excuse datée du 4 décembre 2003, ainsi que les deux autres jeunes filles.
- 5 . J'ai informé Mme La Juge d'instruction que j'avais reçu les lettres d'excuse, et qu'en conséquence j'estimais qu'une solution amiable avait été trouvée.
- 6 . L'ordonnance suivante a été rendue le 3 février 2004 : Déclarons n'y avoir lieu à suivre en l'état et ordonnons le dépôt du dossier au greffe pour y être repris s'il survenait des charges nouvelles.
Je demande au journal Têtu de publier intégralement mon communiqué.
[ signature de ] Marie-Jo Bonnet

Avril 2004 > Licenciement du Responsable du Comité d'Acquisition ( et/ou Directeur ? ) de l'AP CADHP
> L’histoire | Gays : archives enterrées [ nouvelobs.com ] 19 5 2005
Annoncé pour fin 2004, puis début 2005, le projet du futur Centre d’Archives et de Documentation Homosexuel de Paris ( CADHP ) n’est toujours pas arrivé sur le bureau d’Odette Christienne, adjointe de Bertrand Delanoë, chargée de la mémoire.
En 2002, la Mairie de Paris accorde une subvention de 100.000 € pour préfigurer un Centre d’Archives Homosexuel.
Polémique dès le début. Sur la parité du Conseil d’Administration ( aujourd’hui respectée ), sur le président ( aujourd’hui remplacé par Stéphane Martinet ), sur l’initiateur du projet et seul salarié de l’association, Jean Le Bitoux ( licencié en avril 2004 ) … Autant de facteurs qui ralentissent les travaux.
Aujourd’hui, les 100.000 € sont épuisés, le local qui a servi de siège à l’association a fermé le 15 janvier dernier.
Quant au rapport de faisabilité, on ne finit plus d’attendre ce qu’il va préconiser. Stéphane Martinet assure qu’il sera remis très prochainement à l’Hôtel de Ville. La Mairie, qui n’a aucune envie de faire de vagues, estime qu’elle n’en est plus à quelques semaines près ...
Mais il reste encore beaucoup de questions en suspens, notamment sur son financement. Le dossier embarrasse la municipalité face à l’embourbement de la situation au fil des mois. Avec le risque, à force de jouer à l’Arlésienne, que le futur CADHP ne tourne au Titanic.

30 3 2004 > Non-lieu dans l’affaire Marie-Jo Bonnet / CLIT [ tetu.com ]
Selon nos informations, Georgette W. Butch, cofondatrice du Commando des Lesbiennes Insoumises et Transgressives ( CLIT ), a bénéficié d’un non-lieu dans l’affaire qui l’opposait à l’historienne Marie-Jo Bonnet. L’ordonnance a été prononcée le 2 février dernier par le Tribunal de Grande Instance de Paris. Marie-Jo Bonnet avait porté plainte pour blessures volontaires sans ITT ( Incapacité Temporaire de Travail ) suite à l’envoi de plusieurs tampons usagés à son domicile, en décembre 2002.
L’action avait été revendiquée par le CLIT, qui l’avait justifiée par les prises de positions de Marie-Jo Bonnet contre le Centre d’Archives [ et de Documentation Homosexuelles de Paris ] ( CADHP ) piloté par Jean Le Bitoux ( lire Têtu n° 79 ).
Marie-Hélène Bourcier et la journaliste Blandine Grosjean [ la journaliste auteure de l'article Des lesbiennes parisiennes contre le machisme gay : elles s'estiment exclues du projet de Centre d'Archives Homosexuelles [de Paris (CADHP)], publié par ] ( Libération ) avaient également été visées par le CLIT, mais elles n’avaient pas souhaité donner suite.

11 3 2004 > Agressions homophobes : Nouvelle AG samedi à Paris [ tetu.com ]
À la suite du rassemblement de soutien à Sébastien Nouchet le 28 février, plusieurs associations ( Académie Gay et Lesbienne, Act Up-Paris, GAT-Groupe Action Trans, les Panthères roses ) et particuliers ont constitué un collectif pour l’égalité des droits.
L’objectif est de défendre une plateforme de revendications, intitulée L’homophobie, la lesbophobie et la transphobie tuent : Égalité des droits.
Une nouvelle assemblée générale se tiendra samedi 13 mars à 16h30 : 2bis, rue Elzevir, 75003 Paris.

19 1 2004 > Les nouvelles des associations [ tetu.com ] ...
L'Académie Gay & Lesbienne a décidé de consacrer l'année 2004 à la mise à jour d'un répertoire de la presse LGBTQ ( lesbienne, gaie, bisexuelle, transsexuelle, transgenre et queer ) française : journaux, magazines, fanzines, bulletins associatifs ...
Elle recherche donc toutes informations utiles pour ce répertoire, ainsi que des exemplaires ( même abîmés, voire des photocopies ) pour compléter les archives son Conservatoire des Archives et des Mémoires Homosexuelles http://www.archiveshomo.info

5 1 2004 > Centre d’Archives : ouverture en 2005 [ e-llico.com ]
Aggiornamento pour le Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris. Le CADHP est désormais un Carrefour de toutes les archives et un Centre de toutes les histoires. L’ouverture au public est prévu pour 2005.
C’est à un véritable aggiornamento qu’a procédé l’équipe du Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP) ces derniers mois. Le CADHP est donc désormais un Carrefour de toutes les archives et un Centre de toutes les histoires.
Histoire d’enterrer la polémique,
la nouvelle équipe précise dans un document de travail que Cette histoire est celle des lesbiennes, des gays, des bis et des trans. C’est une histoire globale d’émancipation sociale et psychologique face à la condamnation morale et normalisatrice, le pouvoir des lois et l’obsession des médecins. Nos histoires d’émancipation sont parfois croisées, souvent parallèles.
Pour le moment, le projet en est toujours à la phase de préfiguration.
- L’équipe qui ne compte qu’un salarié [ Jean le Bitoux, directeur et principal initiateur du projet ] travaille à la rédaction d’un projet définitif qui devrait être présenté en septembre 2004, explique Stéphane Martinet, président de l’Association de Préfiguration du CADHP. Nous chercherons un local nous permettant d’accueillir le public fin 2004 pour une ouverture en 2005.
Côté finances, l’association vit encore sur la subvention de 100.000 euros votée par la Mairie de Paris en 2002.
- Nous n’avons pas fait de nouvelle demande de subvention en 2003, précise Stéphane Martinet. Mais nous le ferons en 2004. Pour le moment, nous imaginons le centre idéal et après il s’agira d’être pragmatiques en fonction de nos moyens. Dès février 2004, un site internet renouvelé permettra d’être informé de l’avancement de notre projet.

25 4 2003 > Le passé au présent [ gayvox.com ]
L’histoire nous informe et nous rappelle à la vigilance ...
Paris se distingue positivement le 27 avril. Mais comme tout n’est pas rose au pays de Lutèce, nous revenons sur le dossier du CADHP … le présent pour l’avenir …
=> Journée du Souvenir le 27 avril 2003
Appel à la commémoration de la déportation homosexuelle ...
=> Cours de récréation
Restons dans le droit fil du sujet, avec cette fameuse polémique du Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( CADHP ) et revenons sur l’interview de Mr Philippe Lasnier, conseiller de Bertrand Delanoë pour les questions homosexuelles au magazine 360° parue dans le numéro de mars / avril 2003.
Le funambule est un art et Jean Genet n’aurait certainement pas reconnu le sien en la personne de Philippe Lasnier, grand équilibriste de la rhétorique approximative. Sauf qu’il n’est plus question d’amour mais de politique au sens bricolage du terme.
En quoi ? Tout simplement en étant persuadé d’avoir raison, d’être l’héritier d’une vérité divinement détenue et surtout, au nom d’une position municipale occupée, se permettre d’un revers de main d’envoyer dans les roses ceux qui oseraient avoir un avis contraire sur un sujet particulier ( le CADHP en l’occurrence ).
Rappelons que nous avions fait part à nos internautes, dès le 4 octobre 2002, de notre étonnement d’entendre des voix s’élever, non contre le projet du CADHP mais contre la manière de procéder à sa mise en place. Manières qui vont à l’encontre de toute velléité fédérative annoncée, puisque étaient laissées sur le bas côté des personnes toutes aussi compétentes et militantes que d’autres et concernées depuis longtemps par les archives des minorités. Je veux parler de l’Académie Gay et Lesbienne notamment mais aussi Archilesb, Vigitrans et autres ( sans compter ceux qui se gardent encore d’intervenir mais qui n’en pensent pas moins ).
Bref, tout n’a pas commencé avec l’article de Libération en décembre [ 2002 ]. Il faut revoir vos fiches …
Quant à l’argument qui consiste à dire que des collectifs informels tels Archilesb et Vigitrans sont trop jeunes pour prétendre à une légitimité et qu’ils sont peu représentatifs, je m’étouffe !
Quand on sait que c’est grâce à des mouvements collectifs et spontanés de cet ordre que les minorités comme les gays et les lesbiennes des années 70 notamment ont fait avancer les choses dans la société, je me dis que ce n’est pas la reconnaissance du ventre qui risque de créé une indigestion. Si nous en sommes là des avancées sociales, si des groupes se sont structuré à une époque, si les pédés d’aujourd’hui ont acquis certaines facilités pour vivre ce qu’ils sont, un peu plus librement, c’est bien parce qu’il y avait ces allumés ou ces excités ( comme vous voulez ) de la première heure, qui ont servi de marche pied à ceux qui détiennent aujourd’hui une part de pouvoir.
Pensez-vous Mr Lasnier que Bertrand Delanoë aurait pu faire le coming out qu’il a fait s’il n’y avait pas eu trente ans plus tôt, des homos peu nombreux et courageux qui osaient défiler le 1er mai ou se révolter à Stonewall et le reste ? Vous nous donnez l’impression d’être installés à la mairie comme un bourgeois dans son fauteuil !
Et que penser des menaces à peine voilées de procès qui consistent à gérer les relations relatives au dossier du CADHP par l’intimidation ? N’est-ce pas une manière de dire son incompétence au dialogue ? La liste des arguments n’est pas close.
En guise de conclusion provisoire, nous réaffirmons notre soutien au projet du CADHP qui est une très belle idée, mais nous ne sommes pas d’accord avec les manières de faire le Jean Le Bitoux et de son équipe, ni avec les prises de positions municipales qui consistent à tourner le dos à ceux qui voudraient intégrer ce projet pour l’orienter différemment.
Et nous disons que l’orienter différemment ne consiste pas à l’anéantir mais à l’améliorer pour la satisfaction du plus grand nombre, ce qui semble incompatible avec la façon d’envisager la chose en mairie. On se demande bien pourquoi.

11 4 2003 > Initiatives [ gayvox.com ]
Artistes, ça vous dirait de partir à Berlin, Budapest, Moscou, New York ou Sao Paulo ? La Mairie de Paris vous offre cette possibilité ! ...
Nous observons tout par la lucarne, du Net, bien sûr.
Enfin, le CADHP colle à la peau …
:: CADHP impair et passe
Ils n’y vont pas avec le dos de la cuillère dans l’édito du mensuel Ex’ist … Si j’ai bien compris, la province est outrée que ce Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris bénéficie d’une somme de 100 000€ pour préfigurer le projet. Et qu’à ce tarif là, en province, on monte deux centres pour le prix d’un. Et en plus, à ce tarif, ce n’est même pas un projet national … donc, exit la province. Comme dirait la dinde que je fréquente à l’occasion parce qu’elle me fait rire : Paris te pète au cul ! C’est bien le portrait que trace Ex’ist. Cette vision provinciale n’est pas dénuée d’intérêt …
Moins drôle et un peu plus factuel, ce petit détail qui tue : je me souviens qu’après mon édito du 4 octobre 2002, parmi les arguments employés au téléphone d’un de la Mairie ( non, pas dinde de la mairie ), il y avait celui qui consistait à m’objecter que l’équipe du CADHP faisait référence. En d’autres termes, il fallait que nous nous contentions d’approuver béatement ou de nous taire. Exit la discussion. C’était mal nous connaître que de vouloir nous prendre de haut.
C’était aussi nous prendre pour des imbéciles que de nous objecter l’aspect indiscutable de ce projet parce qu’il était voté par l’ensemble de la gauche ( qui ne savait pas encore où elle mettait les pieds, peut-être parce qu’elle était mal conseillée … )  et par une partie de la droite ( et alors ? ).
On nous avait dit aussi que la liste des Participants à ce jour au projet ( ainsi titrée ) était confidentielle. Un comble pour justifier une subvention publique ! Et que dans cette liste, c’était imparable, il n’y avait que du beau linge.
Nous avons fini par nous procurer une copie de cette liste effectivement estampillée : CONFIDENTIEL. Et je peux vous dire que si demain, nous cherchons les bonnes raisons soit disant indiscutables de la présence de chacun des noms cités, il va nous falloir dérouler des questions très gênantes sur la pertinence de la participation à ce projet de certaines personnalités dites sérieuses et intouchables.
Entre ceux qui sont morts, en prison, ou carrément écervelés, si on trie le bon grain de l’ivraie il ne restera pas grand monde de cette liste de noms dont on se demande bien ce qu’elle a d’intouchable et d’indiscutable.
On peut s’interroger aussi sur le fait que des personnes réellement connues, reconnues, compétentes, cultivées, passionnées, militantes et motivées à juste titre pour apporter leur aide, aient acceptées que leurs noms soit associés à l’incongruité la plus noire de cette liste. A moins que l’on ait évité de leur dire à quelle soupe elles seraient bouillies ?
Ce qui expliquerait l’aspect CONFIDENTIEL de cette liste ? ? ? A suivre, car il y a du tri ou une remise à jour à faire !
:: NB : Et pour ceux qui douteraient de notre attachement à ce projet et aux archives LGBT en général, nous vous annonçons que nous avons déménagé les nôtres en lieu sûr, tempéré, à l’abri de la lumière et gardé 24h/24. Je veux parler des archives de Gai Pied, bien entendu. Cela représente plusieurs dizaines de mètres cubes !
:: Résidences d'artistes parisiens à l'étranger
La Mairie de Paris et l'Association française d'action artistique (AFAA) s'associent pour proposer aux artistes parisiens des résidences, d'une durée de trois à six mois, dans cinq capitales culturelles : Berlin, Budapest, Moscou, New York et Sao Paulo ...
:: Inauguration et ouverture de l’antenne HomoFesty 95 ( Val d’Oise ) ...
:: Aix-en-Provence, suite et fin ...
:: La lucarne ( Observatoire des Interactions entre l'Homosexualité et les Médias Audiovisuels )
Nous annonce la mise en ligne de son site. Thèmes : Homosexualité, Médias, Sociétés, Télévisions, Internet, Radio ... La Lucarne s'est ouverte pour la première fois en juin 2002 en publiant le numéro 0 de sa cyber lettre mensuelle traitant des interactions entre l'homosexualité et les médias audiovisuels.
L'abonnement à la cyber lettre est gratuit. Elle est envoyée à 300 abonnés, principalement belges et français, dont une part importante de professionnels des médias audiovisuels, de la communication et de responsables d'associations homosexuelles. La Lucarne assure une chronique hebdomadaire dans G-mag, l'émission radiophonique gay quotidienne de Ciel FM.
En collaboration avec Média-G, les programmes de télévisions ( France, Belgique, Suisse ) susceptibles d'intéresser les téléspectateurs homosexuels sont disponibles sur le site qui donne également l'opportunité de faire connaissance avec les rédacteurs et le cas échéant de les contacter. Francis Lamberg, responsable de Projet.

4 4 2003 > Coins et recoins [ gayvox.com ]
Parmi les potins de la semaine passée, présente et à venir, il en est de savoureux. Des gens s'expriment ça et là plus librement qu'ailleurs. C'était le cas le 2 avril lors d'un débat sur la mixité gay et lesbienne. Ce sera encore le cas cet été à Marseille (s'ils trouvent les sous dont ils ont besoin). Et c'est aussi le cas au Vatican où là, ils nous donnent du grain à moudre pour gueuler encore plus fort.
:: Des oreilles qui sifflent
Ca on peut le dire, et même l’écrire : des oreilles ont dû siffler le mercredi 2 avril 03 vers 21h. En effet un Gueuloir à la Petite Vertu sur le thème de la non mixité Gay et Lesbienne avait rameuté les foules.
Et comme un sujet en appelle un autre par croisement voir résonance, les aspects contestables du fameux Centre d’Archives et de Documentation Homos à Paris sont arrivés à point nommé. Ca fusait et ça tirait dans tous les coins ! Les petits chefs encartés en ont pris pour leur grade.
L’occasion était belle aussi de se rendre compte que le débat commence à dépasser largement la frontière de la petite couronne parisienne puisque à l’étranger il semble que le parti soit pris de s’intéresser à ce qui va finir par devenir la marche pourrie de l’escalier du pouvoir rose.
Je n’irai pas jusqu’à dire : Tremblez grands et petits mais juste, encore pendant quelque temps avant la débâcle : Écoutez les voix qui s’élèvent, reconnaissez l’absurdité de la situation et faites preuve d’intelligence.
Le pire, c’est que les dirigeants de nos provinces ( dont les lampistes se prennent pour des seigneurs ), par excès d’orgueil refusent de céder du terrain. A moins qu’ils n’aient pas encore été correctement informés de la situation. Et là, le retour de bâton est généralement violent. Certains membres du cabinet servent alors de soupape et sautent avec en prime le qualificatif qui leur est dû : Bande d’imbéciles !
Tout ça pour dire, qu’il y a de la voltige à venir. Je préfère écrire mes articles librement plutôt que de servir la soupe. Pour le coup, le manque d'informations vraiment nouvelles et factuelles m'oblige à préciser que ces quelques lignes ne sont qu'un entremets sur le sujet. A suivre donc …
:: HELP !!!
L’UEEH ( Université d’Été Euroméditerranéenne des Homosexualités ) existe depuis 1979. De 1999 à 2002, quatre Universités d’été se sont tenues. Elles ont eu un grand succès malgré le nombre croissant de participant/es.
Cependant, d’une session à l’autre un petit fond de roulement ne parvient pas à se mettre en place. En effet, le choix a été dès le départ de proposer des prix accessibles à toutes et tous (tarifs chômeurs/euses, étudiant/es, précaires) dans un cadre qui allie réflexions, rencontres et fêtes. Les UEEH veulent préserver cette ouverture.
Cette année, ils doivent faire face au coût du succès de l'an dernier sans avoir reçu les quelques subventions qui leur sont allouées. Cela conditionne la tenue de la session 2003 où il sera d’ailleurs question de la manière de pérenniser cet événement.
En ces temps ultra-straight, ils comptent sur vous pour que les Universités d’été puissent se tenir, et ce qui ne gâche rien, une partie de votre don sera déductible de vos impôts. Si seulement 10% les membres de Gayvox les plus riches pouvaient envoyer un chèque de 5 Euros, les UEEH bénéficieraient des 22 000 Euros qui leur font défaut pour régler les factures urgentes que lui présente le CROUS de l'Université ....
L'UEEH est une association d'intérêt général. Vous recevrez une attestation à joindre à votre prochaine déclaration de revenus. Nous vous tiendrons au courant des retombées de cet appel. ( Nous aimerions pouvoir nous congratuler d'un esprit communautaire… avec vous ! )
Dimanche 6 avril au Tango, rue au Maire à Paris.
Si seulement le simple nom de la rue pouvait attirer du monde … Pop Tea Time avec les PopinGays.
Une soirée au profit des Universités d’été de Marseille. De 18 à 23 heures, entrée 5 euros ...
:: CITE DU VATICAN
31 mars ( Reuters ) - Un nouveau glossaire d'expressions sexuelles établi par le Vatican traitant d'anormaux les homosexuels et qualifiant les pays autorisant leur mariage de nations peuplées de malades mentaux, a provoqué un tollé dans la communauté homosexuelle italienne.
Les homosexuels ont immédiatement fustigé ce lexique de près de 900 pages et dénoncé une nouvelle croisade anti-homosexuelle. Ce glossaire, élaboré par le Conseil pontifical du Vatican pour la famille, porte sur des thèmes comme la sexualité, les préservatifs, l'avortement, le contrôle des naissances ou la manipulation génétique ...

Avril 2003 > Au secours, les folles s'affolent ! [ Ex'ist ]
Décidemment, rien ne va plus. Guerre en Irak, dépression économique, grèves à répétition, ...
Le monde va mal ! Heureusement que le soleil brille, sinon, il y aurait de quoi se flinguer ...
Pendant ce temps-là, des pédés pseudo-intellos ( façon gauche caviar ) mais surtout très parisiens, s'écharpent à coups ( d'éventails ! ) avec l'élite des lesbiennes parisiennes, et pour quoi ?
Pour savoir comment se répartir les sièges de la Commission travaillant sur un projet déjà coulé ( médiatiquement du moins ), la création d'un Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( CADHP ).
Et pendant que ce ramassis de folles s'insulte pour savoir comment dilapider les 100.000 euros de subventions ( eh oui quand même ! ) déjà versées par la Mairie de Paris pour ce projet, pas un n'a l'air de s'émouvoir sur le fait que ce Centre restreigne sa dénomination à Paris.
Quand cette pseudo - élite parisianiste ( qui s'imagine encore qu'au-delà du Marais, c'est la campagne et que, passé le périphérique, il faut se faire vacciner contre la rage ) daignera s'apercevoir que la province existe et que plutôt que de s'insulter pour savoir quel nombre de siège réserver aux gays, aux lesbiennes, aux bis ou aux trans ( et pourquoi pas aux camionneurs actifs, aux footballeurs honteux et aux éjaculateurs précoces ... ? ), ils feraient mieux d'appeler leur Centre de France ou Centre National pour ne pas donner une fois de plus aux provinciaux l'impression qu'ils sont exclus, il y aurait alors un vrai progrès !
- Messieurs les intellectuels subventionnés grassement par la Mairie de Paris à flatter votre égocentrisme, sachez que ça ne vous prendra pas beaucoup de place dans votre précieux futur Centre parisien, car en Province, on vient tout juste de découvrir l'écriture ! [ ? ]
On n'a donc pas grand-chose à archiver ... [ ? ]
Au secours, les folles s'affolent ! La rédac.

22 1 2003 > Lettre ouverte de l'historienne Marie-Jo Bonnet à Bertrand Delanoë, Maire de Paris : à propos du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( CADHP ) qu'il souhaite fonder dans la capitale
Monsieur le Maire,
:: Le 2 décembre dernier j'ai écrit à Mme Anne Hidalgo, première Adjointe à la Mairie de Paris
et responsable de l'Observatoire de l'égalité entre les femmes et les hommes, pour lui faire état de la discrimination officielle dont sont victimes les lesbiennes dans le projet de Jean Le Bitoux du futur Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris que vous souhaitez installer à Paris et que son Association de Préfiguration du CADHP s'est vu attribuer une subvention de 100.000 euros le 24 septembre 2002 pour entrer en phase de préfiguration.
N'ayant pas encore de réponse de Mme Hidalgo, et ayant été témoin de trop nombreuses inexactitudes, voire des déformations volontaires diffusées dans la presse par M. Philippe Lasnier, votre Conseiller auprès du Maire de Paris et votre Chargé des relations avec les homosexuels, au sujet de notre action anti-discriminatoire, je me permets de répondre ici point par point à son argumentation :
:: Je lis dans Télérama du 15 janvier 2003, les propos de M. Lasnier selon lesquels Cette pétition truffée d'approximations émane d'un mouvement informel créé et peu représentatif du militantisme lesbien.
- Il a toujours été clair que si je m'opposais à ce projet qui exclut les lesbiennes, c'était en tant que chercheuse, spécialiste de la question. J'ai soutenu une thèse d'histoire sur Les relations amoureuses entre les femmes en mars 1979, thèse qui en est à sa troisième édition. Et je ne parle pas de mon récent livre Les deux Amies, Essai sur le couple de femmes dans l'art, ni des articles que j'ai publiés dans le cadre scientifique comme dans le cadre militant.
- Le groupe Archilesb! a été fondé dans le but de réfléchir à la question des archives. Je ne l'ai jamais caché et si Archilesb! a pu lancer sa pétition au festival Cinéffable, participer avec moi au débat organisé par Cinéffable sur les rapports du mouvement lesbien avec les institutions et si la pétition a recueilli à ce jour plus de 800 signatures, c'est bien parce que les questions qui y sont posées correspondent à une réelle inquiétude des mouvements lesbiens, d'abord, et d'autres acteurs du militantisme gay qui sont eux aussi discriminés par les pratiques hégémoniques de Jean Le Bitoux.
- Je parle des transsexuels et transgenres mais aussi des associations gays et lesbiennes, des chercheurs et historiens qui n'ont pas attendu M. Le Bitoux pour constituer des Centres d'Archives, ou qui sont choqués de l'exclusion des lesbiennes.
Rien que sur la région parisienne, il existe déjà au moins trois Centres d'Archives ( voir plus loin ). Or à ce jour, aucun Centre existant n'a accepté de le rejoindre. Chat échaudé craint l'eau froide, probablement.
- En effet, ce n'est pas la première fois que M. Le Bitoux lance cette idée grandiose et obtient son financement par les pouvoirs publics :
:: En 1990, il a fondé avec d'autres personnes la Maison des Homosexualités, dans un appartement de deux pièces et cuisine, rue Michel Le Comte.
- Des subventions de l'Agence Française de Lutte contre le Sida ( AFLS ) et d'autres partenaires d'un montant global ( pour 1990 au 1er semestre 1992 ) de 787.600 francs leur sont attribués ( plus le loyer, les salaires et celui de la logistique administrative ), parmi lesquelles une subvention de 50.000 francs du Ministère de la Culture pour le Service documentation pour 1991 ( cf. Gai Pied Hebdo n° 492, 31 octobre 1991, p. 55 ).
- C'est pourquoi, Jean Le Bitoux, responsable des programmes à la Maison des Homosexualités, se félicite dans un éditorial du magazine Illico d'octobre 1991, p.12, de l'octroi de la subvention en écrivant :
Un lieu s'impose, protégé des querelles associatives et des menaces politiques. Des éléments épars, des repères de notre histoire, encombrent encore nos caves.
Certains, plus prévoyants, les remettent au Centre d'Archives de la Maison des Homosexualités.
Le Ministère de la Culture vient pour la première fois de se décider à reconnaître, par une subvention, la richesse de cette mémoire.

Prenons-en acte, en sachant que l'histoire n'existe d'abord que par la protection de la sienne propre.

- Or un mois plus tard, Act-Up Paris décidait de ne plus faire partie de la Maison des Homosexualités ( cf. Illico, décembre 1991, p. 33 et 36 ). Pourquoi ? Relisons leur déclaration :
Comment peut-on croire à une Maison des Homosexualités où les lesbiennes sont si peu représentées, où les associations présentes n'ont aucun contact direct avec les homosexuels, et qui manque à ce point de sens critique à l'égard des institutions gouvernementales ? ( cf. Gai Pied Hebdo n° 493, 7 novembre 1991, p. 17 ).
Dans Action n°4 de novembre 1991, p. 7, Act-Up Paris demandait la création d'un vrai Centre Gai et Lesbien, parce que la Maison des Homosexualités n'avait rien fait contre le sida, notamment, ajoutant : Des subventions pour le moins anticipées de l'AFLS donnent un cachet " lutte contre le sida " à ce qui n'est que l'ébauche " expérimentale " d'un Centre gai ( on n'ose pas dire " lesbien " tant les femmes en sont absentes ) [ c'est moi qui souligne ].
- Et c'est comme cela que, se discréditant elle-même, la Maison des Homosexualités allait disparaître et qu'un vrai Centre Gai et Lesbien [ de Paris ] allait naître, quelques années plus tard à Paris, dans des nouveaux locaux, au 3, rue Keller.
- Or aujourd'hui, on a le droit de se demander :
Où sont passées les archives de la Maison des Homosexualités ?
Et comment les subventions ont-elles été utlilisées ?
Est-ce parce quelques mystères planent encore sur ces questions que personne ne veut donner d'archives à M. Le Bitoux ?
Veux-t-on ainsi éviter que la même mésaventure arrive au nouveau CADHP ?

:: Les articles des magazines Têtu ( n° 70, p. 54 et 55 ) et IB News ( n° 13, p. 64 et 65 ), parus début septembre 2002, sur le projet du futur CADHP, révèlent que M. Le Bitoux possède peu d'archives en propre.
- Dans une interview du même numéro de Têtu, il reconnaît ne pas avoir les archives de Gai Pied, journal dont il se vante pourtant d'être le fondateur, et qui ont été rachetées par Patrick Elzière, PDG de Webscape et du site internet gayvox.com. [ http://www.gayvox.com/ ]
- De plus, il a lui même affirmé que : C'est le projet de la Ville de Paris, soutenu par Christophe Girard et Bertrand Delanoë […] Si M. Tibéri avait conservé sa place de maire, nous ne serions pas en train de travailler là dessus. Bertrand Delanoë a bien compris que Paris était une très grande ville au niveau de l'homosexualité. Nous sommes dans une bonne conjoncture. […]
:: Dans Télérama je lis encore de Philippe Lasnier : Le projet est d'ailleurs soutenu par les deux grands collectifs associatifs, le Centre Gai et Lesbien et la LGBT ...
- Certes, et pour cause ... Un peu d'histoire nous révélera pourquoi : En février 2001, la Lesbian and Gay Pride Ile-de-France ( LGP IdF ) a envoyé un Questionnaire adressé aux candidats à la mairie de Paris comprenant 8 questions, dont celle numéro 7 sur Le Maire et la mémoire.
- Le 2 mars, Bertrand Delanoë répond favorablement : [...] la possibilité de créer un lieu de documentation, d'information et de recherche autour de cette mémoire a retenu toute mon attention.
Sa réponse sera d'ailleurs intégralement repoduite dans " l'introduction au dossier " en préface du projet de M. Le Bitoux, comme s'il s'agissait d'une réponse personnelle.
- Je cite le Rapport d'activités 2001 de la LGP Ile-de-France :
Le 13 juin une rencontre a lieu avec Odette Christienne, adjointe chargée de la mémoire. La délégation était composée de Jean Le Bitoux, René Lallement et d'Alain Piriou, accompagnée de Christopher Miles. L'objet de la discussion était la mise sur pied d'un Centre d'archives et de documentation sur les homosexualités. L'échange, bien que cordial, n'a pas été des plus fructueux.
Autrement dit Mme Christienne ne veut pas se charger du dossier.
- Une semaine plus tard, le 18 juin, la délégation est revenue à la Mairie de Paris pour rencontrer : M. Christophe Girard, adjoint chargé de la culture à la mairie de Paris : un soutien de principe a été accordé pour la mise sur pied d'un tel projet, bien que la décision revienne au maire. ( cf. Rapport d'activités 2001 de la LGP IdF sur le site de l'Inter-LGBT ).
On lui remet un mémorandum de deux pages : " Un outil pour la mémoire collective " avec le logo de la LGP IdF qui montre que c'est bien un document de la LGP IdF.
Mais sur certaines versions du dossier de présentation du projet de M. Le Bitoux : ce logo de la LGP IdF n'apparaîtra plus, comme s'il s'agit d'un document de son association AP CADHP.
- Puis lors de la réunion du 3 septembre de LGP IdF ( aujourd'hui dénommée Inter-LGBT ), il a été dit que :
L'association " Association pour le Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris " a été créée pour faire avancer le projet, et Jean Le Bitoux et Philippe Bot' qui en sont les représentants en présente l'état d'avancement. Le chantier est immense, mais d'énormes quantités d'archives sont déjà mobilisables [...] ( cf. Compte-rendu de la réunion sur le site de la LGP IdF ).
Comment ? Mystère.
En réalité l'association AP CADHP n'est pas encore créée et ses statuts ne seront déposés que trois mois plus tard, le 19 décembre 2001 exactement ( cf. Journal Officiel ), juste à temps pour demander la subvention pour l'exercice 2002.
- Mais le problème de l'accès aux archives existantes est loin d'être réglé.
:: Il existe déjà plusieurs Centres d'archives à Paris, comme je l'ai dit :
- Archives Recherches Cultures Lesbiennes ( ARCL ) :
fondées en 1983 par Claudie Lesselier et qui sont hébergées à la Maison des Femmes de Paris, 163 rue de Charenton, 75012 Paris. ( voir détails de leurs archives sur leur site : http://arcl.free.fr/ )
Ce grand fonds documentaire constitué sans aucune subvention comprend plus de 5 000 ouvrages, des centaines de revues, dossiers thématiques, vidéos, etc.
Même si celles-ci assurent des permanences régulières pour leurs consultations au public, les ARCL sont disqualifiées d'un revers de plume sous prétexte qu'elles sont non mixte. Et en tout cas, la Mairie de Paris ne leur a même pas accordé une petite subvention !
- L'Académie Gay et Lesbienne :

fondée par des collectionneurs qui se sont regroupés en association le 1er mars 2001.
Depuis vingt sept ans, sans aucune aide, ils ont collecté toutes sortes de documents LGBT ( environ 15.000 ).
Ils ont établi sur leur site http://www.archiveshomo.info/ : une liste de centres et fonds d'archives en France qui ont des documents sur les gays, lesbiennes, bisexuel(le)s, transgenres.
Mais cela ne compte pas : l'Académie Gay et Lesbienne est disqualifiée parce que ses archives sont toujours logées en banlieue, à Vitry sur Seine (94), et donc d'accès peu aisé pour les Parisiens.
Depuis deux ans, cependant, elle demande en vain un local dans Paris et une aide à la Mairie de Paris.
- Reste la Bibliothèque du Centre Gai et Lesbien de Paris ( C.G.L. ) :

Fondée en 1995 par Philippe Labbey, elle comprend 2.000 volumes, 3.000 revues et une documentation importante sur les associations, etc. ( voir détails de leurs archives sur leur site : http://www.cglparis.org/ )
Et de plus, celle-ci assure des permanences régulières pour leurs consultations au public.
Depuis décembre 2001, des actions de "gay guerre" sont menées de l'extérieur contre le CGL, allant jusqu'à perturber le CGL en pleine Assemblée Générale du 16 février 2002 ( cf. Nouvel Observateur Paris IdF du 28.02 au 06.03.02, p.13 ; gayvox.com du 18.02.02 ; etc. ).
Pourquoi et pour qui a-t-on organisé des tentatives de déstabilisation du CGL ? Le conflit va durer plusieurs mois ...
En tout cas le CGL a réussi à résister : La Mairie de Paris finit par attribuer au CGL une subvention de 100.000 euros ( votée le 22 novembre 2002 ), même montant, remarquons-le, qu'au projet CADHP de M. Le Bitoux. [ Le CGL n'avait bénéficié que d'une subvention de 200.000 francs ( environ 30.000 euros ) en octobre 2001 ]
Par la suite, le CGL aurait concédé à l'idée de cohabiter avec le l'Inter-LGBT (ex LGP IdF) et le projet CADHP de M. Le Bitoux dans un même immeuble ( ce qui est promis par la mairie de Paris ).
:: Enfin, dernier problème : le vote de la subvention des 100.000 euros par le Conseil de Paris en septembre 2002
Là encore les choses ont été rondement menées, et ce, sur le dos des lesbiennes.
Le débat est intéressant car il montre qu'on a laissé parler Clémentine Autain, adjointe au Maire, sans aucunement tenir compte de ce qu'elle avait dit, car les jeux étaient déjà faits.
- Que disait-elle : " [...] On parle des gays et moins des lesbiennes ... Je vois que cela fait ricaner mes collègues de l'opposition.
- Mme Anne Hidalgo, première adjointe, présidente : Ils sont un peu dissipés. Je vous demande de bien vouloir porter toute l'attention à ce dossier et de faire silence.
- Mme Clémentine Autain, adjointe : Je voudrais qu'on fasse attention à la bonne répartition pour permettre une juste visibilité de la communauté lesbienne. Dans l'exposé des motifs, il est fait mention d'un site internet comportant une histoire du gay-Paris ... Et le Paris des lesbiennes ? [...] Je voudrais par ailleurs que dans la composition de l'Association et du Comité qui va suivre ce projet, il y ait une place pour la Coordination Lesbienne. Ainsi, dans le conseil d'administration, d'après ce que j'ai compris, il n'y a que trois femmes sur neuf hommes. Peut-être pourrait-on viser la parité ? Je pense qu'on doit pouvoir trouver des chercheurs et des scientifiques femmes pour être dans ce Conseil d'Administration [...] "
( cf. Compte rendu du débat des délibérations du Conseil Municipal de Paris du 24-9-2001 ).
Cause toujours ...
:: Le vote s'est passé sans histoire parce que l'Association [ de Préfiguration du CADHP ] et la mairie [ de Paris ] ont discrètement sollicité Jean-Luc Roméro ( RPR-UMP ) pour qu'il tente de " sensibiliser " quelques élu-e-s de droite pour éviter des dérapages homophobes lors de la session qui examinera cette question ( cf. e-llico.com du 9-9-2002 ).
Et [...] Jean-Luc Roméro a écrit à tous les présidents de groupe à la Mairie de Paris : Il me semble à cet égard indéniable qu'un tel projet s'inscrit dans une démarche historiographique d'utilité publique [...] ( cf. gay.com du 6-9-2002 ).
- [ M. Roméro est par ailleurs le président ( et aussi le fondateur ) de son association des Elus Locaux Contre le Sida : Ensemble Luttons Contre le Sida ( ELCS ), dont la subvention allouée par la Mairie de Paris avait augmenté de manière substantielle de 10.000 francs ( 1.600 euros environ ) en juin 2000, à 7.623 euros en juillet 2002 ]
- Ainsi l'alliance entre la gauche et la droite se noue sur le dos des lesbiennes pour éviter les dérapages homophobes, nous dit-on.
Personne ne parle de la lesbophobie. Ni des pratiques hégémoniques de M. Le Bitoux sur les associations gays, lesbiennes et transgenres qui ont déjà travaillé sur le sujet. Est-ce la nouvelle cohabitation ?
Résultat des courses : Le Conseil de Paris ( dont Philippe Seguin ) a voté pour et il n'y eut que quelques abstentions de l'opposition.
Faut-il en vouloir à Archilesb! d'avoir oeuvré pour l'égalité en lançant sa pétition début novembre 2002 ?
:: Que faire aujourd'hui ?
- Je demande la réunion d'une table ronde rassemblant toutes les personnes concernées par les archives et l'histoire de l'éros gay, lesbien et l'étude des genres.
Pour faire cesser les polémiques inutiles, je propose que cette table ronde soit tenue sous l'égide de l'Observatoire pour l'égalité entre les femmes et les hommes dont c'est la fonction, me semble-t-il, de s'occuper de ce type de problèmes.
- Il faudra repenser complètement le projet et mettre un terme aux visées hégémoniques de M. Le Bitoux qui divisent la communauté gay tout en reconduisant les pratiques discriminatoires envers les femmes qui relèvent d'un autre temps.
:: Monsieur Le Maire,
- Nous vous avons élu parce vous vous êtes engagé à lutter contre la discrimination : Toute forme de discrimination est à proscrire, qu'elle soit de nature raciste, homophobe, sexiste ou autre, avez-vous dit en réponse au questionnaire de la LGP Ile de France.
Et aussi : Je redis mon engagement à organiser des campagnes de lutte contre toutes les formes de discrimination, y compris celles liées à l'orientation sexuelle.
- Vous avez donc au moins deux raisons d'agir : le sexisme et la lesbophobie.
J'en ajouterai une troisième qui est la simple honnêteté intellectuelle.
- Dans cette attente, recevez, Monsieur le Maire de Paris, l'expression de mes sentiments distingués.
Fait à Paris, le 22 janvier 2003, Marie-Jo Bonnet
:: Copies à :
- Anne Hidalgo - Odette Christienne - Christophe Girard - Clémentine Autain - Nicole Azarro - Fabienne Leleu
- AP CADHP - Jean Le Bitoux
- Archilesb! - Coordination des Lesbiennes en France - Vigitrans - LopattaQ - Académie Gay & Lesbienne
- aux associations et personnes citées.

16 1 2003 > Polémiques autour de la création du Centre d’Archives : mauvaise passe [ e-llico.com ]
Pétitions à répétition, infos tronquées, procès d’intention, mauvaises querelles, luttes de pouvoir … la polémique autour de la création du futur Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( CADHP ) tourne au pugilat intra-communautaire …
Evidemment — surtout en cette période —, il n’y a pas de meilleur combat à mener que d’attaquer bille en tête le projet de Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris …
C’est ce qu’ont estimé Marie-Hélène Bourcier et Marie-Jo Bonnet, les initiatrices d’une pétition ( cf. "Illico", 28/11 ) et d’un lobbying aussi tapageur qu’approximatif.
Le motif ? Une mise à l’écart qui serait délibérée des lesbiennes, bis, transsexuels du CADHP.
Tapageur parce que l’artillerie lourde a été sortie : courrier remonté à Anne Hidalgo ( Première adjointe au maire de Paris ), pétition contre le projet en anglais … Approximatif parce qu’on s’y embarrasse peu de vérité.
- Il n’est pas normal qu’il suffise qu’un projet soit présenté par Christophe Girard pour obtenir immédiatement de l’argent écrit ainsi Marie-Jo Bonnet ( 1 ). Problème : le projet n’est pas municipal mais associatif ( initié par Jean Le Bitoux, Christopher Miles … )  et le dossier a été instruit par Odette Christienne, adjointe à la Mémoire, et non par l’adjoint à la Culture …
Et les pétitionnaires d’affirmer en sus que le Comité scientifique compterait 59 membres dont seulement cinq femmes.
- Ces chiffres sont erronés : le Comité de soutien compte 35 noms, dont une dizaine de femmes précise le CADHP.
Peu importe : l’idée n’est pas de dire la vérité mais de se greffer in fine sur un projet il est vrai désormais doté d’un financement conséquent ( 100.000 euros en septembre 2002 ). Et pourtant, il est débattu depuis de nombreuses années. Aujourd’hui, on cherche une mauvaise querelle au CADHP.
Peut-être est-il en effet un peu trop homocentré : mais qui reproche aux Archives Lesbiennes d’interdire leur accès aux hommes ?
Sans doute est-il améliorable : mais était-ce nécessaire d’en faire l’objet d’un remake d’un autre âge ( genre combat de lesbiennes radicales contre machos gay ) alors même que le projet fait l’objet d’un surprenant consensus politique ( même la droite a voté pour ) ?
N’y avait-il pas d’autre moyen pour trouver une solution profitable à tous que de dénoncer le pouvoir gay qui règnerait à l’Hôtel de Ville (!).
Il y a quelques semaines, Marie-Jo Bonnet et Marie-Hélène Bourcier ont reçu des tampons ensanglantés par courrier. Un récent Commando des Lesbiennes Insoumises et Transgressives ( CLIT ), excédé par leurs sorties, entendait ainsi sanctionner le sectarisme des pétitionnaires.
Lesquelles, soit dit en passant, même déçues de ne pas voir leurs ouvrages cités dans la bibliographie du CADHP ( y a-t-il un rapport ? ), pourraient axer leurs efforts pour que le Centre trouve enfin un local …
> ( 1 ) [ article Des lesbiennes parisiennes contre le machisme gay : elles s'estiment exclues du projet de Centre d'Archives Homosexuelles paru dans ] Libération 7/12

16 1 2003 > Pétitions en vrac [ illico ]
Outre la pétition de Marie-Hélène Bourcier et Marie-Jo Bonnet, une autre, lancée par Vigitranz, circule. Enfin, petite dernière, celle, très enlevée, de LopattaQ ( un collectif non mixte de pédés queers ) qui s’en prend aussi au CDAHP.
=> Par ailleurs, et en dehors de toute polémique, signalons que l’Académie Gay et Lesbienne a lancé un appel pour un recensement complet des centres et fonds d'archives français qui ont des documents homos, lesbiens, transgenres, etc.
Infos sur :
http://www.archiveshomo.info/

15 1 2003 > Ping-pong :: Centre de Documentation et d'Archives Homosexuelles [ Télérama]
Une pétition lancée par Marie-Hélène Boursier et Marie-jo Bonnet, deux lesbiennes historiques, s'oppose au projet du futur Centre, subventionné par la Mairie de Paris.
:: Marie-Jo Bonnet, historienne :
- Le projet est un cas de discrimination officielle. Il se veut communautariste mais exclut délibérément les lesbiennes. Ses initiateurs n'ont pas rencontré les interlocutrices concernées et les archives de la Maison des femmes ont été ignorées. Les lesbiennes sont encore une fois instrumentalisées.
:: Philippe Lashier, conseiller du Maire [ de Paris ] sur les questions homosexuelles :
- Cette pétition truffée d'approximations émane d'un mouvement informel récemment créé et peu représentatif du militantisme lesbien. Le projet est d'ailleurs soutenu par les deux grands collectifs associatifs, le Centre Gay et Lesbien [ CGL de Paris ] et la LGBT ( Inter-associative Lesbienne, Gay, Bi et Trans ). Cette pétition contre-productive relève du procès d'intention.
:: C'est arrivé près de chez vous ... Révoltant, surprenant ou enthousiasmant, racontez-nous sur www.telerama.fr ...

13 1 2003 > Archives Gay : l'Inter-LGBT contre la polémique [ e-llico.com ]
L’Inter-LGBT intervient à son tour dans la polémique sur le Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles.
"L'Inter-LGBT a souhaité la création d'un Centre d'archives et de documentation, sur l'ensemble des minorités sexuelles, qui s'inscrive résolument dans la société : par la mise en place d'un service de documentation ouvert à toutes et à tous, par le recueil d'archives de diverses sources, sans exclusion, par la valorisation des documents d'une histoire fragile et méconnue. Elle exprime sa satisfaction d'avoir vu ce souhait concrétisé par le projet de l'Association de Préfiguration du Centre, animée par Christopher Miles, Florence Tamagne et Jean Le Bitoux, et se réjouit du soutien apporté par la Ville [ de Paris ] à ce projet ".
L'Inter-LGBT regrette la polémique née autour de la pétition Pour que cesse l'exclusion des lesbiennes dans le projet du futur Centre de documentation et d'archives homosexuelles de Paris qui lui a notamment été adressée, ainsi que l'exploitation qui en a été faite dans la presse.
Afin d'en savoir plus, et de connaître les explications des premiers intéressés, Jean Le Bitoux, co-initiateur du projet du CADHP a été invité lors du dernier Conseil. Il a ainsi pu réaffirmer que le projet, aujourd'hui dans sa phase de préfiguration, était ouvert à toutes les contributions, et que, contrairement aux affirmations erronées de la pétition, la composition du comité scientifique du Centre reflétait une réelle mixité, et s'approcherait de la parité dans les prochains mois.
Un état d'avancement du projet sera régulièrement présenté devant le Conseil de l'Inter-LGBT. L'Inter-LGBT rappelle son souci constant d'une concertation entre les différentes composantes du mouvement lesbien, gai, bi et trans. Elle appuie en particulier les démarches constructives de la Coordination Lesbienne en France, des Archives Lesbiennes et du Collectif Existrans vis-à-vis du CADHP afin de s'en rapprocher et de proposer de nouvelles contributions au projet.
L'Inter-LGBT se déclare "disponible, si cela s'avérait nécessaire, pour poursuivre la discussion avec les différents protagonistes. Elle souhaite que cesse la polémique qui jette le discrédit sur l'ensemble du mouvement LGBT afin que le projet du CADHP puisse se développer dans la sérénité et dans le respect des principes de neutralité et de pluralité qu'il s'est donné".

2 1 2003 > [ thegully.com ] Espagnol
=> Petición : Para que cese la exclusión de las lesbianas del Archivo de la Homosexualidad
Más de mil personas y organizaciones, entre ellas Act Up-París, el Festival de Cine Lésbico de París
[ Cinéffable ], la Coordinación Lesbiana de Francia [ CLF ] y varios grupos transgénero, han firmado la siguiente petición, que le será entregada este mes al alcalde de París, Bertrand Delanoë.
La petición exige la inclusión de las lesbianas y las personas transgénero en el Archivo de la Homosexualidad subsidiado por el municipio de París, así como una reconceptualización a fondo del proyecto.

La petición fue lanzada por Archilesb!, un grupo activista lésbico fundado hace un año por Marie-Hélène Bourcier, la historiadora lésbica Marie-Jo Bonnet, Beatriz Preciado y otras, para combatir el proyecto. Vigitrans, un grupo transgénero que se creó con el mismo fin, ha circulado una petición parecida.
- Esta es la primera vez que las lesbianas y las personas transgénero de Francia trabajan juntos, dijo Preciado.
=> Pétition pour que cesse l'exclusion des lesbiennes dans le projet du futur Centre de Documentation et d'Archives Homosexuelles de Paris !
Le Conseil de Paris vient de voter une subvention d'un montant de 100.000 euros pour que le projet de Centre de Documentation et d'Archives Homosexuelles de Paris proposé par Jean Le Bitoux et Christopher Miles entre en phase dite de préfiguration en 2002-2003.
Celle-ci comporte notamment la réalisation d'études, audits et cahier des charges, la sollicitation de divers experts et personnalités ainsi que la mise en œuvre d'un comité de pilotage.
A cette occasion, nous demandons que les manquements et les erreurs volontaires commises dans la conception du projet ne perdurent pas et que les différents interlocuteurs ( concepteurs du projet et Mairie de Paris ) qui en ont été alertés à plusieurs reprises ne fassent plus font la sourde oreille.
:: Le contenu scientifique et politique du projet doit être revu :
- parce qu'il est excluant : il est uniquement centré gai au détriment des lesbiennes, des transsexuel(le)s et des transgenres.
- parce qu'il est inexact : il ne nous paraît ni admissible ni sérieux de voir la Mairie de Paris et la LGBT continuer de défendre un projet où il est dit que dans un premier temps, le fonds d'archives concernera majoritairement l'homosexualité masculine pour des raisons historiques … C'est bien méconnaître l'histoire des mouvements sociaux liés au politiques sexuelles qui trouvent leur enracinement dans les cultures féministes et lesbiennes et ce, dès les années 70 en France.
- parce que la question de l'archive doit l'objet d'une réflexion moins superficielle ( spécificité des archives lesbiennes, archives vive, archives des minorités … ). Or la conception hyperclassique de l'archive qui se dégage du projet fait l'impasse sur les récents et fructueux débats sur la notion d'archive.
:: Ce projet doit devenir représentatif ( parité et parité culturelle ) dans ses instances :
- les lesbiennes et les associations représentatives doivent être intégrées dans le comité de pilotage. Il est inadmissible que la liste des 59 participants au projet ne comprennent que 5 participantes…
- le fonctionnement de l'association en charge de la mise en place de la phase de préfiguration doit être transparent et intégrer les lesbiennes dans la réflexion et les des circuits de décision.
:: Archilesb! s'est constitué début 2002 en se donnant pour missions :
- d'animer une réflexion sur la notion d'archive et plus particulièrement sur les archives lesbiennes ( séminaires, rencontres … )
- d'imaginer des actions et des dispositifs susceptibles d'évaluer les besoins et possibilités en matière d'archives mais aussi les manières d'en produire.
- de défendre la culture lesbienne et ses protagonistes et de lutter contre leur invisibilisation.
Pour cette raison Archilesb soutient Cineffable dans sa demande de subvention pour le festival auprès de la Mairie de Paris.

2003 > L'affaire des archives est archivée ! [ tassedethe.com ]
=> Quoi les Archives ? ou si j'avais un marteau ...
=> En résumé : La Mairie de Paris a soutenu le projet CADHP en lui allouant une subvention de 100.000 euros pour l'année 2003 ...
Ni les lesbiennes, ni les transexuel(le)s n'ont été sollicités pour participer à ce projet ...

décembre 2002 > Mairie de Paris : Dossier Grands projets à venir [ paris.fr ] page 8
=> Projet d'un Centre de Documentation Homosexuelle
Mettre à disposition du public et des chercheurs un fonds documentaire, une bibliothèque, un kiosque presse, un espace multimédia, un site internet et accueillir parallèlement colloques et expositions.
Tels sont les objectifs du futur Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles [ de Paris ] qui devrait voir le jour d’ici à deux ans.
Après Londres, Berlin, Montréal, San Francisco et Barcelone, le Conseil de Paris a apporté son soutien à la réalisation de ce projet [ de l' AP CADHP ] dans la capitale française.
novembre 2002 > Mairie de Paris : Actualités [ à Paris magazine ] page 12

20 12 2002 > Marie-Jo Bonnet et Marie-Hélène Bourcier victimes du CLIT [ tetu.com ]
Depuis plusieurs jours, Marie-Jo Bonnet et Marie-Hélène Bourcier [ ainsi que la journaliste Blandine Grosjean du quotidien Libération ] recevaient des tampons ensanglantés. Le Commando des Lesbiennes Insoumises et Transgressives (CLIT) revendique aujourd'hui cette action dans un communiqué.
A l'origine de la colère du CLIT, un article publié dans Libération le 7 décembre
( lire chronique sur http://chroniques.tetu.com/archives/?date=09/12/02 ), consacré à une pétition destinée à obliger les responsables du futur Centre d'archives de Paris à n'oublier ni les lesbiennes ni les transsexuel(le)s.
Dans une lettre jointe au communiqué, le CLIT reproche à Marie-Jo Bonnet [sa] logique de victime et [son] argumentation séparatiste, qui n'a pas lieu d'être si tu choisis de travailler dans la mixité.

20 12 2002 > L'Académie Gay & Lesbienne lance un appel pour un recensement complet de tous les centres et fonds d'archives [ tetu.com ] ...
L'Académie Gay & Lesbienne, quant à elle, lance un appel pour un recensement complet de tous les centres et fonds ( français ) d'archives qui ont des documents gay, lesbiens, bisexuels et transgenres ...
Toutes les informations, notamment la liste des fonds déjà recensés, se trouvent sur
http://www.archiveshomo.info/
Le communiqué de l'Académie Gay et Lesbienne http://debats.tetu.com/viewtopic.php?t=667

novembre 2002 > La presse lue et analysée pour vous : sur la protection de l'enfance et la promotion de la famille [ centredeformation.net ]
=> Au nom du respect pour la création artistique … pas d’interdiction pour le roman traitant de la pédophilie
- Il y aurait quelque incohérence à interdire de vente aux mineurs le livre de M. Jones-Gorlin, alors que de nombreux ouvrages comportant des scènes aussi condamnables sont en vente libre en librairie, explique Nicolas Sarkozy ( Libération, 12 octobre ). Bien que la corrélation entre la pornographie et les agressions sexuelles soit avérée, le ministre de l’intérieur ne semble pas mesurer le danger que peut causer la parution d’un roman racontant la vie d’un assassin pédophile.
- Je veux rétablir l’ordre public, pas l’ordre moral, commente-t-il au sujet de l’affaire Rose bonbon ( Le Figaro, 14 octobre ). Le roman ne fera l’objet d’aucune mesure d’interdiction prévue par la loi du 16 juillet 1949 ( AFP, 11 octobre ), qui aurait permis au ministère d’interdire d’une part la vente de la publication aux mineurs, d’autre part son exposition à la vue du public, ainsi que la publicité en sa faveur.
Quant au ministre de la Culture, il s’est vaillamment illustré en se prononçant contre toute censure de l’ouvrage ( Le Monde, 6 octobre ).
Point commun avec Jack Lang qui déclarait : ne confondons pas tout, la pédophilie est une chose, la liberté d’expression en est une autre ( Valeurs Actuelles, 18 octobre ).
M. Sarkozy a de son côté évoqué le fait que le livre n’est pas destiné à un public mineur. Le risque qu’il soit lu par des jeunes enfants est faible et en tous cas moindre que s’il s’agissait d’un film télévisuel.
Ironie de l’histoire, lit-on dans le Figaro ( 12 octobre ), au même moment, un sondage CSA / Marianne indique que 3 Français sur 4 estiment que les autorités doivent pouvoir interdire ou censurer certaines œuvres …
=>
Une prise de conscience tardive : débat autour de la censure de la pornographie à la TV
Alerté par un rapport sur les dangers que représentent les films X pour les enfants et les adolescents, Dominique Baudis, président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel ( CSA ), a demandé au gouvernement et aux parlementaires de légiférer pour interdire la diffusion de programmes pornographiques ou de violence gratuite à la télévision ( Le Monde Télévision, 21 septembre ). Plus de 900 programmes diffusés chaque mois sont concernés par cette demande…
Christian Jacob, le ministre délégué à la famille, a réaffirmé son accord avec M. Baudis.
De son côté, liberté d’expression oblige, le très libéral Jean-Jacques Aillagon - nommé par certains le cheval de Troie de la gauche "bobo" dans le gouvernement Raffarin ( Le Figaro, 14 octobre ) - a précisé qu’à partir du moment où un accès immédiat à ces programmes n’est pas possible, lorsqu’il y a cryptage ou abonnement particulier, les parents peuvent exercer leur responsabilité.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, Ségolène Royal semble pour une fois partager l’avis de la droite : elle a déclaré au Grand Jury RTL - Le Monde - LCI : Je crois que projeter des images pornographiques à des jeunes enfants, c’est une forme insupportable de violence (...). Il ne faut pas avoir peur d’affirmer un certain nombre de principes. Tant qu’il n’y a pas de double cryptage -à l’émission et à la réception-, suspendons la diffusion des films d’extrême violence. Il ne s’agit pas de censure, mais de protection de l’enfance et de l’adolescence.
Afin de décourager les réalisateurs de programmes pornographiques, le député UDF Charles de Courson avait déposé un amendement, adopté par l’Assemblée Nationale le 11 octobre, qui prévoyait de passer de 30 % à 60 % la surtaxe sur les films X – en plus de l’impôt sur les sociétés - ce qui aurait porté le niveau d’imposition à plus de 90 % ( Le Journal du Dimanche, 20 octobre ).
Peine perdue puisqu’Alain Lambert, ministre délégué au budget, a demandé le retrait de cet amendement, le gouvernement ne souhaitant pas régler les problèmes de moralité publique par la fiscalité ( La Croix, 21 octobre ). Dommage…
=> Un pas en avant, deux pas en arrière : la droite limite l’influence des lobbies homosexuels, la Mairie de Paris la favorise
Il existe dans notre pays un Conseil Supérieur de l’Information Sexuelle ( CSIS ) qui a notamment exercé son influence dans les débats sur la contraception et l’avortement. Libération ( 14 septembre ) note que Familles de France et les Associations Familiales Catholiques en avaient été évincées par le gouvernement Jospin.
Avec le gouvernement Raffarin, ces deux associations, au profil nettement conservateur souligne Le Monde ( 17 septembre ), réapparaissent au sein du CSIS, reléguant à un rôle purement consultatif, la CADAC ( Coordination des Associations pour le Droit à l’Avortement et à la Contraception ) et l’APGL ( Association des Parents et futurs parents Gays et Lesbiens ).
Si les homosexuels sont écartés du CSIS, ils peuvent cependant se consoler avec l’ouverture prochaine à Paris d’un Centre d’Archives et de Documentation Homosexuels, à l’image de ce qui existe à Londres, Berlin, Montréal, San Francisco et Barcelone ( AFP, 24 septembre ).
Lors de la présentation de ce projet, Christophe Girard, adjoint au maire chargé de la Culture, a assuré qu’il était du devoir d’une ville comme Paris de rappeler les principes de notre République, qui sont ceux des droits de l’homme.
D’où la subvention de 100.000 euros accordée par la ville pour ce Centre, qui devrait voir le jour dans deux ans ...

novembre 2002 > projet de l'Association de Préfiguration du CADHP [ revue du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ] n° 1
Introduction au dossier
=> I . Un projet nécessaire ...
=> II . Un projet qui doit fédérer des soutiens et des financements ...
=> III . Les principaux axes du projet
- 1 . Le centre d’archives ...
- 2 . Le centre de ressources documentaires ...
Enfin, l'espace multimédia devrait comprendre une vidéothèque intégrant films et reportages télévisés, une sonothèque réunissant les documents sonores ( émissions de radio, témoignages et entretiens, disques ).
La montée en puissance des moyens informatiques devrait permettre la consultation sur écrans informatiques, après numérisation, comme à la BNF actuellement. Des questions de droits doivent être également résolues.
Le centre de ressources documentaires comprendrait bien entendu un certain nombre d’écrans informatiques donnant accès à la base de données du Centre ( catalogues ), mais aussi à des recherches documentaires sur Internet, assistées par le site ou le portail du Centre.
La phase de Préfiguration doit permettre de cerner précisément, avec l’aide du Comité d’acquisition, l’ampleur du fonds à constituer pour ce centre de ressources, les étapes dans la constitution de ce fonds, du plus au moins prioritaire, de répondre à certaines questions délicates ( ex. : quel traitement pour la pornographie, pour les ouvrages de tendance pédérastique ou sadomasochiste, etc. ).
- 3 . Le site Internet ...
=> IV . Le fonctionnement
Structuré autour d'un Comité d'acquisition et de ses commissions, le fonctionnement du Centre doit s'appuyer sur des bases administratives rigoureuses.
- 1 . Le Comité d'acquisition
L'épine dorsale du fonctionnement intellectuel du Centre sera un Comité d'acquisition, constitué d'une soixantaine de personnes. Cerveau du centre, il lui proposera des axes de travail, de recherche et d'acquisition.
En ce qui concerne les archives, il identilie les fonds d'archives en recherchant les possesseurs privés ou publics de ces tonds. Il suscite, encourage et rassemble les dons, legs ou dépôts d'archives éparses. Il valide le bien-fondé des propositions spontanées de dons ou de dépôts reçues par le centre.
Il détermine les documents essentiels qui doivent constituer le fonds du centre de ressources documentaires et oriente la politique d'acquisition et d'enrichissement documentaire.
Son travail contribue à la constitution de la bibliographie indispensable à la conduite de cette politique :
- Il doit donc nouer des liens avec des personnes qui détiennent des archives et peuvent indiquer des pistes de recherche.
- Il doit aussi développer une politique de partenariats scientifiques, pour accroître au maximum les champs de recherche et s'ouvrir aux autres cultures : avec des partenaires institutionnels, publics ou parapublics, en France ou à l'étranger : universités, bibliothèques, IN A, etc. ; avec les centres d'archives et les bibliothèques gay existant dans le monde et en France ; avec les librairies et les éditeurs gay et lesbiens.
II pourrait comporter 4 commissions, qui pourront s'organiser en groupes de travail autour d'approches plus spécifiques :
- Une commission scientifique ...
- Une commission presse ...
- Une commission associative ...
- Une commission culturelle ...

novembre 2002 : Revue du CADHP n° 1 > [Grandes promesses de] Christopher Miles, président et co-fondateur [avec Jean Le Bitoux et Philippe Bot' ] de l'Association de Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (AP CADHP)

novembre 2002 > Mairie de Paris : Actualités [ à Paris magazine ] page 12
=> Projet d'un Centre de Documentation Homosexuelle
Mettre à disposition du public et des chercheurs un fonds documentaire, une bibliothèque, un kiosque presse, un espace multimédia, un site internet et accueillir parallèlement colloques et expositions.
Tels sont les objectifs du futur Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles [ de Paris ] qui devrait voir le jour d’ici à deux ans.
Après Londres, Berlin, Montréal, San Francisco et Barcelone, le Conseil de Paris a apporté son soutien à la réalisation de ce projet [ de l' AP CADHP ] dans la capitale française.
décembre 2002 > Mairie de Paris : Dossier Grands projets à venir [ paris.fr ] page 8

24 9 2002 > Délibération du Conseil de Paris [ siégeant en formation de Conseil municipal ]
> Délibération affichée à l'Hôtel-de-Ville et transmise au représentant de l'Etat [ Mairie de Paris ] 8 10 2002
> Projet de Délibération [ Rapport présenté par M. Christophe Girard ] 10 9 2002
=> 2002 DAC 348 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer avec l'Association de Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris dont le siège social est situé 33 rue Richer à Paris IXe une convention relative à l'attribution d'une subvention de fonctionnement
:: ( D02427 ) - M. Christophe Girard, rapporteur.
Délibération affichée à l'Hôtel-de-Ville et transmise au représentant de l'Etat le 8 octobre 2002. Reçue par le représentant de l'Etat le 8 octobre 2002.
:: Le Conseil de Paris, siégeant en formation de Conseil municipal,
- Vu le projet de délibération en date du 10 septembre 2002, par lequel M. le Maire de Paris lui demande de signer avec l'Association de Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris, 33 rue Richer à Paris IXe, une convention relative à l'attribution d'une subvention de fonctionnement,
- Sur le rapport présenté par M. Christophe Girard au nom de la 9e Commission ;

Délibère :
- Article premier : M. le Maire de Paris est autorisé à signer avec l'Association de Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris, dont le siège social est situé 33, rue Richer à Paris IXe, la convention dont le texte est joint à la présente délibération et qui prévoit l'attribution d'une subvention de fonctionnement. ( D02427 )
- Art. 2 : Une subvention de 100.000 Euros est attribuée à cette association.
- Art. 3 : La dépense correspondante sera imputée sur le budget de fonctionnement de la Ville de Paris, exercice 2002, ligne 6574, rubrique 33, P013, Provision pour subvention de fonctionnement au titre des archives.

9 9 2002 > Le Centre d'Archives Gay sur les rails [ e-llico.com ]
Comme promis lors de sa campagne et répété depuis son élection fin mars 2001 dans le magazine Illico, Bertrand Delanoë veut que sorte enfin de terre le projet du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelle.
L'Association de Préfiguration du Centre a travaillé depuis plusieurs mois avec l'équipe municipale. Elle est animée principalement par Jean Le Bitoux. Journaliste, fondateur du journal Gai Pied en 1979, puis activiste de la lutte contre le sida ( [ salarié ] chez Aides ), Jean Le Bitoux est le spécialiste de l'histoire des discriminations contre les homosexuels en France, notamment la déportation longtemps ignorée ( mais reconnue officiellement en 2001 par une commission d'historiens mise en place sous le gouvernement de Lionel Jospin, auteur de Les oubliés de la Mémoire chez Hachette ).
Le projet du Centre est piloté par une série de chercheurs, universitaires, sociologues, médecins, juristes, acteurs associatifs.
Des liens sont d'ores et déjà tissés avec les Centres existants déjà dans des grandes villes occidentales comme Londres, Barcelone, Berlin, San Francisco, Toronto, Montréal, New York et même Moscou. De même, des échanges réguliers ont lieu avec les associations détentrices d'archives homosexuelles en Province ( Lyon,Nantes, Montpellier, Dijon, Marseille, Bordeaux, Strasbourg, Rouen... ), ainsi que des négociations solides entamées avec les structures ou personnes qui possèdent des archives des UEEH, de Gai Pied ou d’Arcadie.
Lors de la séance mensuelle du Conseil de Paris de septembre ( les 23 et 24 ), une délibération sera donc soumise au vote des élu-e-s pour lui attribuer une première subvention de 100.000 euros.
Le budget prévoit trois salariés permanents pour animer les lieux, dont un conservateur d'archives et une personne dédiée à la mise en place d'un futur site web, outil indispensable dans ce domaine. Les archives ne seront pas que papier, mais aussi audiovisuelles ( radio, télé ... ).
L'Association [ AP CADHP ] et la mairie [ de Paris ] ont discrètement sollicité JL Roméro ( RPR-UMP ) pour qu'il tente de sensibiliser quelques élu-e-s de droite pour éviter des dérapages homophobes lors de la session qui examinera cette question.

6 9 2002 > Archives Homosexuelles : Delanoë déterminé [ citegay.com ]
La Ville cherche un lieu et des subventions ...
Le Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles [ de Paris ( projet CADHP ) ] va-t-il enfin sortir de terre ?
Le nouveau maire de Paris semble déterminé, à la hauteur des engagements pris au cours de la campagne.
Depuis plusieurs mois, l'Association de Préfiguration du Centre
[ AP CADHP ] a travaillé depuis plusieurs mois main dans la main, avec calme et sérieux, avec l'équipe municipale.
Elle est animée principalement par Jean Le Bitoux & Christopher Miles. Ami de Michel Foucault, Jean Le Bitoux a été journaliste à Libé, fondateur du journal Gai Pied en 1979, puis activiste de la lutte contre le sida ( [ salarié ] chez Aides, notamment ). Il demeure le spécialiste de l'histoire des discriminations contre les homos en France, notamment au sujet de la déportation longtemps cachée ( mais reconnue officiellement en 2001 par une commission d'historiens mise en place sous le gouvernement de gauche ) des homos pendant la seconde Guerre Mondiale.
Selon la mairie de Paris, le projet du Centre de Documentation Homosexuelle [ de Paris CADHP ) ] est piloté par une impressionnante liste de chercheurs, universitaires, sociologues, médecins, juristes, acteurs associatifs, historiens.
Londres, Barcelone, Berlin, San Francisco, Toronto, Montréal, New-York et même Moscou ont déjà pris les devants.
Lors de la séance mensuelle du Conseil de Paris de fin septembre, une délibération doit être soumise au vote pour attribuer une première subvention de 100.000 euros. Le débat risque de connaître quelques dérapages homophobes.
Le budget du Centre d'Archives prévoit 3 salariés permanents pour animer les lieux, dont un Conservateur d'archives & une personne dédiée à la mise en place d'un futur site web, outil imparable dans ce domaine.
L'Association [ de Préfiguration du CADHP ] et la mairie ont sollicité Jean-Luc Roméro ( RPR-UMP ) pour qu'il tente de sensibiliser au moins par courrier quelques élus de droite.
En attendant, la ville cherche un local à louer où la Préfiguration du Centre pourra prendre forme, sans doute dans le 4ème arrondissement.
La Région Ile-de-France, gérée par la gauche mais avec une majorité relative et donc le risque d'une alliance contre elle droite / extrême-droite, va aussi très vite être approchée pour participer au budget prévisionnel du Centre d'Archives, en sus des donateurs privés attendus.

27 8 2002 > La Mairie de Paris va proposer une formation sur le thème de l'homosexualité à ses travailleurs sociaux [ gay.com ]
La Mairie de Paris, dans le cadre de la gestion des ressources humaines, organise régulièrement des sessions de formations thématiques pour diverse catégorie de personnel.
Dans le cadre de ces formations thématiques, elle réunira très prochainement ses travailleurs sociaux pour une formation sur l'homosexualité et contre l'homophobie.
Cette formation est une grande première pour Paris. De plus, ce type de formation n'a jamais eu lieu dans aucune autre grande collectivité locale de France.
Le module de sensibilisation sera proposé par FAG [ FAGG ( changement de nom le 14 1 2004 ) ] ( Formation pour une Approche de la question Gaie [ et de l'identité de Genre ] ).
- Une psychologue [ Daniel Catherine : psychothérapeute ],
- le coordinateur de ligne Azur
[ René-Paul Leraton : www.ligneazur.org ]
- et un journaliste-historien [ Jean Le Bitoux : initiateur du projet AP CADHP ( Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ) ]
en seront les intervenants.
A l'issue de cette formation, un questionnaire tentera de cibler les éventuels demandes des travailleurs sociaux de Paris et évaluera si des formations plus précises s'avèrent nécessaires afin d'apporter des informations complémentaires.

26 8 2002 > Paris : Une formation pour les travailleurs sociaux [ tetu.com ]
Dans le cadre de la gestion des ressources humaines de ses 42.000 agents, la mairie de Paris organise régulièrement des sessions de formations et d'informations thématiques sur divers sujets jugés sensibles, comme les violences dont sont victimes les femmes etc.
Pour la première fois, pendant la deuxième quinzaine de septembre, la Direction des Affaires Sociales de la ville de Paris ( DASES ) réunira ses travailleurs sociaux pour une session d'information pédagogique sur l'homosexualité et contre l'homophobie, au cours de laquelle interviendra notamment René-Paul Leraton, le coordinateur de la Ligne Azur. [ www.ligneazur.org ]
Les 200 travailleurs sociaux concernés devraient recevoir l'annuaire associatif Genres, publié par le Centre Gai et Lesbien de Paris [ CGL ]. A l'issue de la formation, ils devront répondre à un questionnaire visant à cibler leurs éventuelles demandes, afin de déterminer si des formations plus pointues sont nécessaires.
Cette session a été confiée à par FAG [ FAGG ( changement de nom le 14 1 2004 ) ] ( Formation pour une Approche de la question Gaie [ et de l'identité de Genre ] ).
Pour contacter FAG : fag@france.qrd.org [ http://www.fagg.org/ clients.php]

26 1 2002 > Publication légale de l'enregistrement de l'AP CADHP [ Journal Officiel ]
19 12 2001 > déclaration légale à la Préfecture de Police de Paris de l'AP CADHP
=> création officielle de l'Association de Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ...
- Objet : mettre en place à Paris, par tous moyens appropriés, un centre d’archives et de documentation sur les minorités sexuelles, qui sera mis à la disposition de toute personne désireuse de se documenter et/ou de conduire des recherches sur les sexualités minoritaires.
- Siège social : 33, rue Richer, 75009 Paris ...

21 12 2001 > Projet de Centre d’Archives et de Documentation des Homosexualités [ tetu.com ]
Depuis le printemps 2001, une association travaille à l'élaboration d'un projet de Centre d'archives et de documentation des homosexualités de Paris ( CADHP ), dont la vocation serait de regrouper, inventorier, conserver et mettre à disposition du public les traces de l'histoire de l'homosexualité en France.
Bertrand Delanoë, maire de Paris, s’est à plusieurs reprises déclaré favorable à un tel projet :
- Au-delà de la mémoire de la déportation, le mouvement homosexuel français a toujours été fragile lorsqu’il s’est agi, depuis cinquante ans, de conserver et transmettre son histoire : écrits, témoignages, presse, revues, photos, etc. (…)
L’amnésie fait le lit de l’intolérance et du rejet. La ville de Paris, témoin de tant de pages d’histoire, se doit de cultiver sa mémoire,
estimait-il en mars 2001.
Pour en savoir plus sur le projet de CADHP et éventuellement rejoindre l’association, consultez le site internet : http://www.madfix.com/cadhp/

19 12 2001 > communiqué de presse de l'AP CADHP [ Association de Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ]
Bonjour à tous, nous vous remercions de bien vouloir prêter attention au communiqué de presse ci-dessous et de lui donner le meilleur écho.
Merci. Ce message vous a été adressé par Franck ANTONI, membre de la Commission Internet du CADHP

=> Communiqué de presse
Depuis le printemps 2001, une petite équipe, structurée en association, travaille à l'élaboration d'un projet de Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( CADHP ).
Ce Centre aurait pour vocation de regrouper, inventorier, conserver et mettre à disposition du public les traces de l'histoire de l'homosexualité en France.
Un projet d'une telle ampleur nécessite un appui politique. Les premiers contacts pris avec la Mairie de Paris se sont révélés très fructueux.
Interviewé dans Illico du 13 décembre, Bertrand Delanoë, Maire de Paris, a déclaré :
- Je souhaite que ce projet voit le jour, à l'instar de ce qui existe dans d'autres capitales. L'horizon serait plutôt 2003.
En tout état de cause, le dossier est porté par des personnes compétentes et sérieuses.
Nous examinons d'ailleurs sérieusement la possibilité de les aider à réaliser une étude de faisabilité précise, dès cette année.

Les personnes intéressées par cette initiative peuvent s'abonner à notre liste de diffusion, Archives gay : http://fr.groups.yahoo.com/ group/archives-gay/ pour être informées de l'évolution du projet,
=> Le dossier présenté à la Mairie de Paris : http://www.madfix.com/ Ledossier/DossierCADHP.html
Pour toute information en complément du présent communiqué, les journalistes peuvent contacter Philippe BOT', [ trésorier ] membre du bureau du CADHP, par e-mail : mail to cadhp@madfix.com

19 12 2001 > déclaration légale à la Préfecture de Police de Paris de l'AP CADHP
=> création officielle de l'Association de Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ...
- Objet : mettre en place à Paris, par tous moyens appropriés, un centre d’archives et de documentation sur les minorités sexuelles, qui sera mis à la disposition de toute personne désireuse de se documenter et/ou de conduire des recherches sur les sexualités minoritaires.
- Siège social : 33, rue Richer, 75009 Paris ...
=> Publication légale de l'enregistrement de l'AP CADHP [ Journal Officiel ] 26 1 2002

19 12 2001 > création de l'Association de Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ( AP CADHP ) [ déclaration à la Préfecture de Police de Paris ]
[...] de procéder à la déclaration de l'association dite " Association de Préfiguration du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris ",
dont le siège est à Paris IXème, au 33 de la rue Richer : chez M. Jean Le Bitoux.
Cette association a pour objet :
mettre en place à Paris, par tous moyens appropriés, un centre d’archives et de documentation sur les minorités sexuelles, qui sera mis à la disposition de toute personne désireuse de se documenter et/ou de conduire des recherches sur les sexualités minoritaires.
Les personnes chargées de son Administration ou de sa Direction sont
- M. Miles Christopher [...] : président ,
- M. Bot' Philippe
[...] : trésorier ,
- M. Le Bitoux Jean
[...] : secrétaire. [...]

31 10 2001 [ illico n° 40 ]
> Archives Gay : Un Centre à Paris ?
Projet ambitieux, le Centre d’Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris (CADHP) se veut d’abord un centre d’archives ( écrites, audiovisuelles, photographiques ), un centre de documentation ( bibliothèque, médias … ) et un site Internet ( avec un portail ouvert sur les structures similaires à l’étranger ).
Il serait sous le régime des associations ( loi de 1901 ) et pourrait fonctionner avec une équipe, réduite, de cinq personnes pour un montant de 2 millions de francs de frais de fonctionnement par an.
Si toutes les conditions requises
( soutien politique — ville, région, Etat —, partenaires financiers privés, lieu et comité scientifique ... ) sont réunies, un calendrier serré prévoit une ouverture courant 2003.
CADHP : Pour proposer ses archives ou ses services ( documentaliste notamment ) : 01 45 23 90 88
> Sélection : lieux de mémoire [et d'archives LGBT ...]
> Net : documents virtuels { de nombreux sites internet sont devenus de véritables centres de documentation virtuels ...
> La mémoire vive { ces dernières années les initiatives se sont multipliées pour sauver ce qui peut encore l’être ...
> Mémoire Gaie { Ancien militant gay, éditeur, possesseur d’un fonds d’archives qui porte son nom, Michel Chomorat collectionne, archive et conserve depuis trente-cinq ans les documents sur l’histoire des homosexuels ...

 
 

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